Maubeuge
mercredi 25 avril 2018 - p. 7210
Des «sentinelles» pour détecter les signes de détresse des agriculteurs
PAR GÉRALDINE BEYS avesnes@lavoixdunord.fr
AVESNELLES. Claude Wattiez de l'association ARCADE ou Jean-Christophe
Rufin de la FDSEA ont connu des agriculteurs en détresse et en
connaissent toujours. Un agriculteur qui se suicide est un
drame. Tous deux et dix autres personnes, réunies les 20 et 21 mars à
Avesnelles, ont suivi une formation financée par la MSA (Mutualité Sociale Agricole) sur la prévention
du risque suicidaire dans le monde agricole. Deux jours devant à terme
déboucher sur la naissance en Sambre-Avesnois d'un réseau «sentinelles».
Une sentinelle, ça voit ce qu'il se passe. Ça avertit avant qu'il ne
soit trop tard. Ce sera ça leur rôle, encouragé par le sous-préfet
Alexander Grimaud qui poursuit là une démarche lancée en 2016 par
Virginie Klès à qui il a succédé. Détecter le risque suicidaire avant
qu'il n'y ait passage à l'acte, c'est tout l'enjeu. Autour d'une table à
l'hôtel Les Paturelles, ces volontaires ont donc suivi la première
session de deux jours. Pas tout seuls. Une psychiatre, une psychologue
clinicienne, une médecin du travail et la responsable des travailleurs
sociaux de la MSA étaient avec eux. Pour expliquer, décortiquer, partager des expériences aussi.
Repérer et orienter
Cette formation, financée par la MSA, s'est effectuée sur la base du volontariat. Parmi les volontaires, des agriculteurs mais pas seulement puisque des salariés proches du monde agricole étaient présents. Claire Petitprez, de l'Union agricole d'Avesnes, trouve cette session très utile. Elle-même confie avoir été démunie face à la détresse exprimée. Elle en sait plus désormais sur la posture à adopter, les mots à dire... «Le rôle des sentinelles c'est de repérer et d'orienter les agriculteurs vers les différents partenaires compétents. L'idée aussi c'est que les personnes en souffrance puissent prendre soin d'elles. Les agriculteurs sont parfois durs avec eux-mêmes. Durant ces deux jours, on a expliqué aussi que le premier outil de travail de l'agriculteur, c'est l'agriculteur, d'où la nécessité de prendre soin de soi», explique Marie-Andrée Devyldère, de la MSA. De cette formation, naîtra un réseau «sentinelles» pour l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe. Un réseau de personnes à l'écoute pouvant détecter le risque de suicide chez leur interlocuteur. Pour éviter les drames.
Repérer et orienter
Cette formation, financée par la MSA, s'est effectuée sur la base du volontariat. Parmi les volontaires, des agriculteurs mais pas seulement puisque des salariés proches du monde agricole étaient présents. Claire Petitprez, de l'Union agricole d'Avesnes, trouve cette session très utile. Elle-même confie avoir été démunie face à la détresse exprimée. Elle en sait plus désormais sur la posture à adopter, les mots à dire... «Le rôle des sentinelles c'est de repérer et d'orienter les agriculteurs vers les différents partenaires compétents. L'idée aussi c'est que les personnes en souffrance puissent prendre soin d'elles. Les agriculteurs sont parfois durs avec eux-mêmes. Durant ces deux jours, on a expliqué aussi que le premier outil de travail de l'agriculteur, c'est l'agriculteur, d'où la nécessité de prendre soin de soi», explique Marie-Andrée Devyldère, de la MSA. De cette formation, naîtra un réseau «sentinelles» pour l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe. Un réseau de personnes à l'écoute pouvant détecter le risque de suicide chez leur interlocuteur. Pour éviter les drames.