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jeudi 11 février 2021

ETUDE RECHERCHE : Recherche brésilienne sur le suicide des enfants et des adolescents: regarder le passé pour planifier l'avenir

Brazilian research on child and adolescent suicide: looking at the past to plan the future
Massiliano Orri 1
G. Turecki 2

1 BPH - Bordeaux population health
2 McGill University = Université McGill [Montréal, Canada]

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03136028
Soumis le : mardi 9 février 2021

lundi 4 novembre 2019

INITIATIVE Article d'une citoyenne Brésilienne : « Septembre Jaune » : la prévention du suicide au Brésil

« Septembre Jaune » : la prévention du suicide au Brésil

Je me présente : ne suis pas professionnel de la santé, mais une citoyenne brésilienne qui a bénéficié largement des activités menées au Brésil au sein de la campagne nationale de prévention du suicide – le « Setembro Amarelo » ou « Septembre Jaune », en français.
J’écris cet article dans le but de partager et faire connaître les démarches mises en place au Brésil depuis 2015 pour sensibiliser la population et impacter positivement sur les chiffres – très importants, et pourtant traités comme tabou, partout dans le monde : chaque 40 secondes une vie se perd via le suicide. Au Brésil, cela arrive chaque 40 minutes ; en France, chaque 45 minutes.
Ce que nous appelons « Setembro Amarelo » est une campagne à l’échelle nationale, conçue et menée par le Conseil Fédéral de Médicine, l'Association Brésilienne de Psychiatrie et le Centre de Valorisation de la Vie (un numéro d'urgence dont le travail ressemble à celui développé par Suicide Écoute, SOS Help, SOS Suicide Phénix et SOS Amitié, en France), en collaboration avec d'autres institutions qui s'y engagent chaque année auprès de différents publics et contextes : social, professionnel, religieux, scolaire.
Le fichier que vous trouverez ci-dessous vous permettra de voir des images et connaître d’avantage ce mouvement de prévention, qui, depuis 2015, propose des activités au cours de tout le mois de septembre auprès de tout type de public.
Présentation Setembro Amarelo d' Erica Sarsur  [Fichier pdf.]
Érica Sarsur »

jeudi 27 décembre 2018

ARTICLE En Amazonie, lutter contre le désespoir et le suicide des jeunes indigènes Madiha

En Amazonie, lutter contre le désespoir et le suicide des jeunes indigènes Madiha
Publié le 23.10.201sur https://ccfd-terresolidaire.org*

Les Madiha, peuple indigène amazonien, sont confrontés à une grave crise sociale qui se traduit par une vague de suicides sans précédents chez les jeunes. L’association brésilienne Cimi, soutenue par le CCFD-Terre Solidaire, les accompagne dans cette période particulièrement difficile.
Partenaire(s) :
CIMI Thèmes : Minorités éthniques

Le Cimi tire la sonnette d’alarme : en l’espace de six mois à peine, l’organisation a recensé par moins de dix suicides au sein du peuple Madiha, dans l’État brésilien de l’Acre près de la frontière péruvienne. Rose Padilha, coordinatrice du Cimi explique :
« C’est d’autant plus choquant que le suicide est très fortement tabou chez les Indigènes : l’après-mort est conçue en réincarnation animale — porc, fourmilier, etc. En trente ans d’indigénisme [1], je n’ai pas connu de situation aussi bouleversante… »
Le Cimi a obtenu du gouvernement la réalisation d’une étude qui a dénombré quelque 80 cas de suicides entre 2015 et 2018. Un chiffre dramatique au regard des 3000 membres que compte la communauté. Il s’agit surtout de jeunes, entre 18 et 27 ans, [...]
Dans cette région isolée de l’Amazonie les déplacements et les contacts avec l’extérieur se font en pirogue. © Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire

L’exploitation de la forêt et des aides sociales inadaptées ont détruit leur leur mode de vie

Alto Purus, cours supérieur de la rivière Purus. Les Madiha vivent dispersés dans ce confins de la forêt amazonienne. De Rio Branco, la capitale de l’Acre, il faut compter deux heures et demi d’avionnette pour rallier le bourg d’Eirunepé, et de là affronter jusqu’à plusieurs jours de pirogue à moteur pour accéder au premier hameau Madiha.
Rose Padilha raconte le terrible lâché prise collectif de ce peuple amazonien, confronté brutalement au monde moderne. Dans les années 1970 et 1980, le Cimi a mené à leurs côtés la cruciale bataille pour la démarcation des terres indigènes, contestées en permanence par les exploitants forestiers, les orpailleurs, les grands et petits éleveurs.
Chez les Madihas, les fruits de la pêche et de la chasse sont mis en commun : leur culture est fondée sur le partage. © Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire
Et puis la récession économique mondiale de 2007 a frappé, jusqu’au fond de l’Alto Purus.
« Ça coûte très cher de maintenir des missions dans des contrées aussi reculées, toutes les organisations de solidarité implantés auprès des Madiha sont parties ! »
N’est restée que la Fondation nationale de l’Indien (Funai), organe du ministère de la Justice, avec un unique agent.
« Le début d’une crise sociale aiguë, entretenue par un sentiment d’abandon total et la consommation d’alcool. »
Les Madiha, parmi les plus vulnérables des populations indigènes d’Amazonie, ont commencé à fréquenter les petites agglomérations en périphérie de leurs territoires, à la recherche d’activités économiques mais aussi des attraits de la société de consommation.
Avec un « appât » aux effets contre-productifs inattendus : la Bolsa família (« bourse famille »), dotation financière mensuelle développée pendant l’ère Lula pour le bénéfice des plus démunis. Pour aller la percevoir, il faut se déplacer à Eirunepé : jusqu’à quatre jours de trajet et 300 litres d’essence pour la pirogue.
« À raison de 120 R$ [2] famille environ, la Bolsa família ne paye même pas le coût du retour. Alors des familles entières d’indigènes restent sur place, attendant un mois, puis deux, etc., afin de cumuler plusieurs mensualités. »
Elles s’installent près du fleuve, dans le plus grand dénuement, fouillant les décharges et prélevant du manioc dans les champs locaux. Alcool, nourriture industrielle, maladies… « À Eirunepé, ils sont considérés comme ivrognes, paresseux, voleurs. »

Reconquérir l’estime d’eux-même

En décembre 2015, le Cimi entame auprès des Madiha, entre autres, un projet de « formation politique et de méthodologie », soutenu par le CCFD - Terre solidaire. Objectif premier : la reconquête de l’estime collective.
Tout sauf une mince affaire : il aura fallu de nombreux mois de contact et d’ambassade pour persuader les autorités de 43 villages de participer à une réunion générale. Elle s’est finalement tenue le 8 janvier dernier, et aura duré dix jours. Il est en sorti une décision d’apparence bénigne, mais pourtant considérable au sein de ce peuple disséminé et aux liens dissous : la construction d’une « grande maison », bâtiment collectif à l’usage de tous les Madiha, dans un hameau central de leur territoire. Sa première vocation sera de retrouver les pratiques artisanales perdues. Une formation inaugurale a été dispensée pendant la réunion.
Les Madihas sont rassemblés dans l’école pour un temps d’échange. Le but : aider ces Indiens fragilisés à retrouver l’estime d’eux-mêmes. © Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire
« Ils ne fabriquent plus rien, alors qu’ils confectionnaient des flûtes, des hamacs, des sacs ou des tissus de coton d’excellente facture. »
Le Cimi en a gardé la mémoire. Un trésor d’anthropologue : Abel Kanan, un missionnaire qui a vécu dix ans auprès des Madiha pendant la dictature brésilienne [3], avait décrit la structure de leur langue et dessiné toutes les pièces d’artisanat qu’il avait vu passer. Moment intense quand Rose et ses collègues projettent les images d’objets madiha dont certains n’avaient plus été vus dans les hameaux depuis 50 ans. Choc émotionnel, pleurs, réminiscences.
Pendant la réunion, on a aussi parlé d’alcool. « Ils ont écouté. Dénoncé les caciques qui ramènent des bouteilles dans les villages. » Mais pas au-delà.
« Il n’est pas encore possible à ce stade d’aborder la question hyper intime des suicides, relate-t-elle. Pour cette étape du programme, nous recherchons un oiseau rare, un anthropologue fin et expérimenté, et qui saura gagner la confiance des indigènes, qui voient généralement le Blanc comme détenteur du “pouvoir de punir”. »
Rose Padilha en appelle au soutien des autorités fédérales avant qu’il ne soit trop tard.
« Ce peuple beau, à la langue unique, habile, voit ses hommes se supprimer… C’est une question de justice sociale et de responsabilité collective que les aider à s’en sortir ! »
Patrick Piro
© Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire
Le regard de Jules Girardet, chargé de mission pour l’Amazonie au CCFD-Terre Solidaire L’accompagnement du CIMI a pour mission de redonner au peuple Madiha sa dignité perdue. Cette vague de suicide reste sans explication, sans étude, sans enquête de la part de l’Etat Brésilien qui n’attribue que peu de moyens à la FUNAI. Le mal-être des Madiha, dont on peut trouver les racines dans le choc civilisationnel et le décalage avec la société occidentale, est à remettre en perspective avec les Kanamari, autre peuple indien accompagné par le CIMI dans ce territoire, qui est davantage structuré et moins enclin à l’autodestruction.
Alors que le premier contact avec la société « blanche » a été fait il y a déjà 140 ans, l’acculturation s’est faite négativement. Réduits dans la misère, les Madiha vivent éloignés, isolés, avec un accès très précaire aux services de santé et d’éducation. L’alcool fait des ravages chez les familles Madiha et les marginalise davantage de la société brésilienne qui n’a pas su les intégrer.
Le CIMI a l’ambition de les aider à redonner un sens à leur destinée collective et s’est donné pour objectif que d’ici à trois ans, il n’y ai plus de suicide chez les Madiha Leur mode de vie communautaire, en harmonie avec la nature, se délite progressivement ; leurs terres démarquées ne sont pas seulement menacées par les invasions d’exploitants des ressources forestières ou de mineurs, mais aussi des grands projets d’extraction d’hydrocarbure et de captation du carbone.
Le synode sur l’Amazonie en 2019 sera l’occasion de mettre en avant la réalité des peuples amazoniens dans leur diversité et des enseignements que l’on peut tirer de leurs modes de vie dans notre relation avec la nature.

Auteur(s): Patrick Piro
[1Terminologie brésilienne qui désigne le champ spécifiquement dédié au travail social auprès des communautés indigènes.
[2Environ 30 € (mi-2018).

vendredi 22 septembre 2017

BRESIL Septembre jaune données épidemiologiques/ diagnostic

Les suicides en augmentation au Brésil
Par AFP , publié le 21/09/2017

Brasilia - Le nombre de suicides au Brésil a augmenté de plus de 11% de 2011 à 2015, selon un rapport officiel présenté jeudi, qui montre que les Indiens et les personnes âgées présentent des taux supérieurs aux autres couches de la population.

D'après ce rapport du ministère de la Santé, le total de suicides recensés est passé de 10.490 en 2011 à 11.736 en 2015, dans un pays qui compte aujourd'hui plus de 208 millions d'habitants.

Une hausse liée entre autres à l'amélioration du système de statistiques et à l'augmentation de la population, tempère le ministère.

Le taux de suicide pour 100.000 habitants est passé de 5,3 en 2011 à 5,7 pour 2015, restant toutefois nettement inférieur à la moyenne mondiale, de 10,7, d'après les chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

"Nous nous sommes engagés auprès de l'OMS à réduire de 10% le nombre de cas d'ici 2020. Pour atteindre cet objectif, nous devons agir de façon rapide, en ciblant surtout les populations à risque", a expliqué Fatima Marinho, directrice du service de maladies non transmissibles du ministère.

Le rapport présenté jeudi est le premier à présenter des données détaillées sur les problèmes de suicide au Brésil, avec des statistiques concernant toutes les couches de la population.

...
Le gouvernement brésilien a lancé au début du mois la campagne "septembre jaune", axée sur la prévention, avec comme slogan "En parler est la meilleure solution".

Extraits http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/les-suicides-en-augmentation-au-bresil_1945733.html

 ***

SEPTEMBRE JAUNE
sur portalsaude.saude.gov.br* 21/09/2017Le taux de suicide est plus élevé chez les personnes âgées de plus de 70 ansLes données non publiées du ministère de la Santé indiquent également que le suicide est la quatrième principale cause de décès chez les jeunes. Le diagnostic guidera la qualité et l'expansion du réseau de soins de santé mentaleEn ce qui concerne le mois de septembre jaune, un mois de sensibilisation à l'importance de la prévention du suicide, le ministère de la Santé annonce ce jeudi le premier Bulletin épidémiologique sur les tentatives et les décès par suicide au Brésil. L'une des alertes est le taux de suicide élevé chez les personnes âgées de plus de 70 ans. Dans ce groupe d'âge, une moyenne de 8,9 décès par 100 000 ont été enregistrés au cours des six dernières années. La moyenne nationale est de 5,5 pour 100 mille. Il convient également de noter le taux élevé parmi les jeunes, principalement les hommes et les populations autochtones. Le diagnostic sans précédent guidera l'expansion et la qualité des soins de santé mentale dans le pays.


    
Consultez la présentation des données publiées  par le ministère de la Santé

    Brochure avec des
conseils pour les journalistes sur la façon d'aborder le sujet

   
brochure avec des conseils sur la façon de repérer les signes avant-coureurs chez les personnes qui pensent au suicide

    
Profil épidémiologique des tentatives de suicide et des décès au Brésil et le réseau de soins de santé

    
Programme d'actions stratégiques pour la surveillance et la prévention du suicide et de la promotion de la santé au Brésil.

   
brochure avec des conseils pour les professionnels de la santé sur l'importance d'un rapport des suicides appropriéeLe ministère de la Santé, sur la base des données du bulletin, lance un programme stratégique pour atteindre l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de réduire 10% des décès par suicide d'ici 2020. Parmi les actions, des conseils à la population et aux journalistes,
l'élargissement du réseau de soins de santé mentale dans les zones les plus à risque, le suivi annuel des cas dans le pays et la création d'un plan national de prévention du suicide. Depuis 2011, la notification des tentatives et des décès est obligatoire dans le pays dans les 24 heures.«Nous nous sommes engagés à renforcer notre réseau de soins psychosociaux avec les gestionnaires locaux, afin de renforcer et d'étendre l'assistance à toutes les personnes qui ont besoin d'attention et de soins à ce moment-là», a déclaré le Secrétaire à la surveillance de la santé, Adeilson Cavalcante.

 L
e diagnostic a enregistré entre 2011 et 2016, 62 804 décès par suicide, la majorité (62%) par pendaison. Les hommes ont exécuté l'acte plus que les femmes, ce qui correspond à 79% du total des décès enregistrés. Célibataire, veuf et divorcé, étaient les plus démunis face au suicide (60,4%). Dans la comparaison entre ethnies/couleurs,
l'impact le plus important est sur les peuples autochtones. La mortalité chez les Indiens est presque trois fois supérieure (15,2) que celui enregistré chez les Blancs (5,9) et les Noirs (4,7).  
"Cela associe les efforts entre les domaines de la surveillance et des soins de santé avec des programmes de prévention et des soins de santé mentale pour réduire la mortalité due au suicide", a déclaré Quirino Cordeiro Junior, coordinateur général de la santé mentale, de l'alcool et d'autres drogues du ministère de la Santé.Parmi les jeunes âgés de 15 à 29 ans, le suicide est le plus élevé parmi les hommes, dont le taux est de 9 décès pour 100 000 habitants. Chez les femmes, le taux est presque quatre fois inférieur (2,4 pour 100 000). Dans la population indigène, le groupe d'âge de 10 à 19 ans représente 44,8% des décès. «Les rapports des cas sont très importants pour nous afin de pouvoir visualiser où se situent les régions ayant les plus hauts indicateurs et de rassembler les efforts pour réduire les taux de suicide. Nous travaillons déjà avec des actions de prévention dans les Centres de soins psychosociaux (CAPS), qui devraient bientôt atteindre les zones à plus grande incidence », a souligné Maria de Fátima Marinho, directrice du Département des maladies et des maladies non transmissibles du ministère de la Santé.Le document montre également que, entre 2011 et 2016, il y a eu 48 204 tentatives de suicide. Contrairement à la mortalité par suicide, les femmes ont davantage attenté à  leur propre vie, 69% du total enregistré. Parmi elles, 1/3 l'a fait plus d'une fois. En culture / couleur, la population blanche (53,2%) avait un taux plus élevé. Sur le nombre total de tentatives chez les hommes, 31,1% avaient entre 20 et 29 ans. En outre, 58% des hommes et des femmes qui ont tenté de se suicider ont utilisé des substances qui ont provoqué un
empoisonnements ou une intoxication
Parmi les facteurs de risque du suicide figurent les troubles mentaux tels que la dépression, l'alcoolisme, la schizophrénie;
problèmes sociodémographiques tels que l'isolement social; les troubles psychologiques, comme les pertes récentes; et
et les troubles cliniques invalidants, telles que les lésions défigurantes, les douleurs chroniques, les néoplasmes malins. Cependant, ces aspects ne peuvent être considérés isolément et chaque cas doit être traité dans le système de santé unifié selon un projet thérapeutique individuel.

L'ASSISTANCE EST UN FACTEUR DE LA PROTECTION - Les services de soins psychosociaux jouent un rôle clé dans la prévention du suicide. Le Bulletin a souligné que, dans les endroits où il existe des centres de soutien psychosocial (CAPS)  Centros de Atenção Psicossocial (CAPS) , une initiative du SUS Sistema Único de Saúde (SUS), le risque de suicide diminue jusqu'à 14%. Dans le pays, il y a 2 463 CAPS et, au cours de la dernière année, 146 unités ont été autorisées, avec un coût annuel de 69,5 millions R$ par le Ministère de la santé. Par conséquent, le programme stratégique prévoit l'expansion de ces unités dans les régions les plus à risque.Un autre point pour étendre le service est le partenariat avec le Centre pour la Valorisation de la Vie (CVV)Le ministère de la Santé a rendu l'appel gratuit pour l'institution qui fournit un soutien émotionnel pour la prévention du suicide. À partir du 30/09, en plus du Rio do Grande do Sul, les 188 seront disponibles sans frais pour huit autres États: MS, SC, PI, RR, AC, AP, RO et RJ. L'expansion profitera à 21% de la population brésilienne. Afin d'avoir une idée de l'impact de la mesure, à Rio Grande do Sul, où elle a déjà fonctionné depuis septembre, le nombre de services a augmenté de treize fois: de 4 500 connexions en septembre 2015 à 58 800 en août de cette année. En outre, l'entité apporte également une assistance personnelle, par courrier électronique ou par chat. Le représentant de CVV, Leila Heredia, souligne l'importance de la gratuité des appels pour l'augmentation des fréquences. "Le coût des appels a été un facteur empêchant les gens de chercher de l'aide. Dans l'angoisse, les gens veulent être entendus, ils veulent parler. La mesure facilitera l'accès de la population aux services CVV ", a-t-il déclaré.Il est également prévu de fournir des documents d'orientation pour élargir la communication sociale et qualifier l'information aux journalistes, aux professionnels de la santé et à la population. Pour cette raison, le ministère a publié une brochure d'information pour les journalistes, avec des suggestions sur la façon d'aborder le problème. Pour la population, un dossier a été réalisé en mettant l'accent sur l'identification des signes avant-coureurs, comme par exemple quoi faire et ce qu'il ne faut pas faire face à une personne à risque de suicide. En ce qui concerne les professionnels de la santé, un document a été établi sur l'importance du rapport obligatoire de la tentative de suicide sous les 24 heures et fournit des informations techniques sur le réseau SUS. Tous les documents sont disponibles pour téléchargement sur le Portail de la santé (www.saude.gov.br).En ce qui concerne la formation continue des professionnels de la santé dans la prévention du suicide, le ministère de la Santé offre, en partenariat avec l'Université fédérale de Santa Catarina (UFSC), un cours à distance sur la crise et l'urgence dans la santé mentale. Depuis 2014, 1 994 professionnels ont été formés. Le prochain groupe, prévu pour 2018, formera plus de 1500 professionnels RAPS, avec un chapitre sur le suicide.  Une autre formation prévue est celle de l'Office national pour la qualification de l'action suisse de prévention auprès des peuples autochtones, qui aura lieu en novembre.  En outre, pour les Indiens, cette année sera la mise en oeuvre de lignes de soins de prévention du suicide avec une formation dans 16 DSEI prioritaires et la multiplication de la formations des jeunes autochtones dans des stratégies visant à valoriser la vie dans les régions à forte incidence de suicide.Par Victor Maciel de l'Agence de la santéCommuniqués de presse(61) 3315-3174 / 3580

http://portalsaude.saude.gov.br/index.php/cidadao/principal/agencia-saude/29691-taxa-de-suicidio-e-maior-em-idosos-com-mais-de-70-anos

jeudi 20 août 2015

BRESIL ACTIONS JOURNEE MONDIALE POUR LA Prévention du suicide


D'après article "Suicide: It’s Time to Break Taboos
The classification of suicide as sin has concealed a sad reality".
Publié le 13 août 2015 https://www.psychologytoday.com/blog/update-brazil/201508/suicide-it-s-time-break-taboos

 
Traduction article de Antonio Geraldo da Silva MD et Humberto Corrêa MD

Antônio Geraldo da Silva est le président de l'Association brésilienne de psychiatrie (ABP) Brazilian Association of Psychiatry (ABP)  http://www.abp.org.br
Humberto Corrêa est un membre de la Commission pour l'étude et la prévention du suicide de l'ABP

 "Cela fait partie de l'histoire. Tout au long des siècles, pour des raisons religieuses et morales, le suicide a été considéré comme l'un des pires péchés, peut-être le pire que l'être humain pouvait commettre. Ce tabou, qui a de profondes racines dans notre culture, est devenu un problème et a dissimulé une triste réalité: qu'il peut affecter n'importe qui à n'importe quel moment de la vie, quel que soit le statut socioéconomique, l'âge, la race, le sexe ou la religion. Et aussi qu'il est étroitement lié à des troubles mentaux qui privent de liberté de choix l'individu. Les troubles mentaux tels que la dépression, les troubles bipolaires et de personnalité, la dépendance chimique et la schizophrénie, qui, lorsqu'ils sont comorbides ou non diagnostiqués ou traités de manière adéquate, ils représentent environ 80% des cas. Les Situations stressantes de la vie, pour ces personnes vulnérables, comme les difficultés financières et / ou émotionnelles, sont également des facteurs importants et peuvent être un élément déclencheur pour le suicide.
Les chiffres eux-mêmes devraient suffire à convaincre quiconque que la question ne devrait pas être considérée comme un sujet tabou, mais considérée comme ce qu'elle est réellement: un problème de santé publique grave. Juste pour donner une idée de son ampleur, le Brésil est le pays avec le huitième plus haut taux de suicide dans le monde: 11,82 (par 100 000 personnes) en 2012. Cette même année, selon l'Organisation mondiale de la Santé, 804.000 personnes dans le monde sont mortes ainsi et, chaque année, le nombre de suicides est plus élevé que celui des homicides et des victimes de guerre combinés. Une personne se suicide toutes les 40 secondes. Le suicide a également des répercussions innombrables, comme le fort impact que cette mort provoque dans la vie d'autres personnes.
Prenant tout cela en compte, l'Association brésilienne de psychiatrie (ABP) est en train de faire tout son possible pour fournir des informations aux médecins et aux autres professionnels de la santé. En 2014, ABP a publié, avec le Conseil fédéral de médecine (
Federal Council of Medicine (CFM)) , une brochure intitulée Le suicide:. Informer afin d'éviter “Suicide: inform in order to prevent." Nous soutenons également la campagne “Yellow September”, proposant que, au cours de la semaine du 10 Septembre,  Journée mondiale de la prévention du suicide, des ballons jaunes soient placés sur les fenêtres et portes commerciales et résidentielles. Les autorités de l'ensemble du pays sont également invités à utiliser la même couleur pour éclairer les bâtiments très fréquentés et les monuments publics.Mais il y a encore beaucoup à faire. La sensibilisation du public et de l'éducation est cruciale. Il est du devoir des autorités de santé pour assurer qu'il y sera organisé des stratégies pour assister et traiter ces personnes. Afin que la prévention du suicide soit efficace, les professionnels de la santé à tous les niveaux, depuis les soins primaires aux soins d'urgence, doivent être prêts à aborder, évaluer, identifier les facteurs de risque, protéger et effectuer une première intervention sur une victime potentielle de suicide . Il est également essentiel d'avoir une structure de soutien qui va conduire les individus à des soins de priorité dans les services spécialisés et efficaces qui doivent être disponibles 24 heures par jour. Il est important de se rappeler que, depuis que le comportement suicidaire est fortement stigmatisé, il est parfois très difficile de demander de l'aide. Par conséquent, tous et chacun d'entre nous et le gouvernement ont la responsabilité de veiller à ce que ces personnes aient accès au meilleur traitement possible et ne finissent pas leur vie."
Antônio Geraldo da Silva est le président de l'Association brésilienne de psychiatrie (ABP)
Brazilian Association of Psychiatry (ABP)  http://www.abp.org.br
Humberto Corrêa est un membre de la Commission pour l'étude et la prévention du suicide de l'ABP