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jeudi 13 juin 2019

La Nouvelle-Zélande va dépenser 1,1 milliard d’euros pour le bien-être de ses citoyens

La Nouvelle-Zélande va dépenser 1,1 milliard d’euros pour le bien-être de ses citoyens

Pour ce pays, le bonheur est plus important que l’argent
Dévoilé cette semaine, le nouveau budget de la Nouvelle-Zélande a largement fait réagir. Présenté comme le premier pays occidental à considérer le bien-être comme plus important que la pression économique, c’est une première. Il a été voté et présenté dans le but de lutter contre divers problèmes de santé. Explications.

Une hausse du budget
C’est la Première ministre du pays, Jacinda Ardern, qui a promis que des milliards de dollars néo-zélandais seront injectés dans la lutte contre les problèmes de santé mentale, mais également dans le combat contre le suicide et la pauvreté chez les enfants. C’est ainsi qu’environ 2 milliards de dollars locaux (1,1 milliard d’euros) seront consacrés au service d’aide concernant la santé mentale. Rappelons que la Nouvelle-Zélande possède l’un des taux de suicide chez les adolescents et les jeunes adultes les plus préoccupants.
« Nous avions dit que nous voulions être un gouvernement qui fait les choses différemment et, avec ce budget, c’est précisément ce que nous avons fait », a déclaré Mme Ardern. Annoncée comme une première mondiale, ce genre d’initiative inquiète cependant l’opposition, qui la considère comme une opération marketing et un écran de fumée.
Mais comme indique la cheffe du gouvernement, cette initiative est attendue depuis désormais deux ans puisqu’elle était incluse dans le programme des travaillistes, élus en 2017. C’est dans ce sens-là que le ministre des Finances, Grant Robertson, a débloqué plusieurs milliards de dollars. En plus des causes que nous avons citées ci-dessus, les milliards de dollars aideront également dans la lutte en faveur de la prévention des violences domestiques, ou encore ce qui concerne les problèmes de populations indigènes, mises en marge.
Il y a aura donc une amélioration des services de santé mentale qui existent déjà, et la création d’autres instances qui viendront compléter l’offre fournie actuellement aux personnes dans le besoin. Il est également annoncé que les personnes atteintes de problèmes de santé mentale légers ou modérés auront une meilleure prise en charge qu’avant.
Enfin, près de 200 millions de dollars néo-zélandais serviront à fournir un refuge de longue durée aux sans-abri, sans aucune condition. L’objectif est de minimiser l’importance du PIB, qui est trop souvent considéré comme un indicateur clé de la réussite et qui ne rime pas forcément avec bonheur.
Une première mondiale ?
En 2009, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz avait conseillé de donner la priorité au bien-être plutôt qu’à la croissance économique d’un pays. Une annonce de cette ampleur a rapidement posé de multiples questions pour les économistes, car c’est la première fois qu’un gouvernement d’un pays aussi important que la Nouvelle-Zélande mesure ses dépenses et son progrès économique en fonction du bien-être de ses habitants.
En effet, pour qu’un ministre néo-zélandais demande une hausse budgétaire, il faudra désormais que cette dernière remplisse cinq critères : la précarité des enfants, la santé mentale, les inégalités des indigènes locaux, la transition vers une économie durable à faible émission de carbone et la transition numérique. Sans remplir ces cinq critères, chaque nouvelle demande budgétaire sera refusée.
Même dans un pays en pleine croissance économique comme la Nouvelle-Zélande, la qualité de vie n’est pas au beau fixe. Selon le ministre des Finances, « de nombreux Néo-zélandais ne bénéficient pas au quotidien de notre économie florissante et notre budget doit résoudre l’écart qui se creuse entre riches et pauvres ». Sous un modèle moins poussé, la France suit depuis quelques années les indicateurs de richesse qui comprennent également l’empreinte carbone, les sorties précoces du système scolaire, les inégalités de revenus ou encore la satisfaction dans la vie.
* https://dailygeekshow.com/nouvelle-zelande-bien-etre/


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La Nouvelle-Zélande présente un important budget pour le "bien-être"
Le gouvernement mise sur la santé mentale des citoyens, affirmant qu'il s'agit d'une "première mondiale".
Jacinda Ardern, la cheffe du gouvernement néo-zélandais, qui s’était fait connaître dans le monde entier pour sa gestion des attentats de Christchurch, vient de faire une annonce peu commune en politique : son gouvernement va dédier pas moins de 1,9 milliard de dollars néo-zélandais (soit environ 1,1 milliard d’euros) au bien-être de ses citoyens.
Quand elle explique vouloir dédier tout un budget au "bien-être", Jacinda Ardern entend en réalité s'occuper d'une problématique souvent mise de côté par la politique : la santé mentale.
Ainsi, la prise en charge gratuite des problèmes de toxicomanie et de santé mentale devrait bientôt être instaurée. Mais pas seulement : d’après le Guardian, le nouveau budget entend également investir dans la lutte contre les violences familiales et la pauvreté infantile.
À voir aussi sur News :
"Si on arrête de jeter du plastique demain, on n'en trouvera plus dans la mer dans deux générations" Le Speech de Romain Troublé, marin, biologiste et directeur de la Fondation Tara Expéditions
Sur le site du Parti travailliste néo-zélandais, la Première ministre a publié un communiqué dans lequel elle explique sa démarche :
"Pendant trop longtemps, la santé mentale des Néo-Zélandais n’a pas été une priorité. Nous allons changer ça, avec le plus gros investissement dans la santé mentale, tous budgets de gouvernement confondus, jamais réalisé.
En tant que société, nous avons laissé trop de membres de notre peuple seuls pour faire face à la détresse mentale ou aux problèmes de toxicomanie et d’alcool, ne nous attaquant à la santé mentale ou à la toxicomanie uniquement en cas de crise."
Un taux de suicide parmi les plus élevés
Les Néo-Zélandais devraient donc bientôt pouvoir bénéficier d’une prise en charge gratuite de leurs problèmes mentaux. "Notre vision de l’avenir est celle où les personnes en détresse peuvent obtenir un soutien gratuit quand et où elles en ont besoin", a expliqué Jacinda Ardern.
"C’est quelque chose qui devait être fait", a-t-elle plaidé, avant d’indiquer savoir que ces problèmes ne pouvaient "se résoudre du jour au lendemain" et que cela prendrait "un certain temps". Au-delà des considérations médicales et sociales, Jacinda Ardern a assuré que cet investissement aurait à long terme des retombées économiques, expliquant :
"Améliorer notre bien-être mental a un sens économique. On estime qu’en 2014 le coût économique des maladies mentales graves représentait 12 milliards de dollars, soit 5 % du PIB."
En 2017, la Nouvelle-Zélande avait le taux de suicide chez les jeunes de 15 à 19 ans le plus élevé de tous les pays de l’Union européenne et l’OCDE réunis. La BBC soulignait à l’époque qu’avec 15,6 suicides pour 100 000 personnes, la Nouvelle-Zélande avait un taux de suicide deux fois supérieur à celui des États-Unis et cinq fois supérieur à celui de la Grande-Bretagne. En France, les chiffres sont également préoccupants puisqu’une étude révélait en 2018 qu’un travailleur sur cinq présente des risques de troubles mentaux.
Par Astrid Van Laer, publié le 31/05/2019
https://news.konbini.com/societe/nouvelle-zelande-instaure-consequent-budget-dedie-bien-etre/


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Avec son « budget bien-être », la Nouvelle-Zélande « fait les choses différemment »

Selon la première ministre, placer le concept de bien-être des citoyens au centre des décisions relatives aux dépenses publiques est une première mondiale.

Le Monde avec AFP Publié le 30 mai 2019 à 12h51 - Mis à jour le 30 mai 2019 à 13h45

Temps de Lecture 3 min.

La première ministre Jacinda Ardern au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 22 janvier 2019.
La première ministre Jacinda Ardern au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 22 janvier 2019. Arnd Wiegmann / REUTERS
Après plusieurs mois de spéculations et de suspense, la Nouvelle-Zélande a dévoilé, jeudi 30 mai, son « budget bien-être » – présenté comme une première mondiale pour sa façon de mesurer les progrès économiques. Il prévoit une augmentation des dépenses publiques en matière de santé mentale, d’allocations pour les populations indigènes, ainsi que de lutte contre la pauvreté infantile et les violences familiales.

La première ministre Jacinda Ardern, à la tête d’un gouvernement de coalition travailliste, a défendu ce budget qui répond, selon elle, aux promesses de réformes qu’elle avait faites pendant la campagne électorale de 2017. « Nous avons dit que nous voulions être un gouvernement qui fait les choses différemment, et avec ce budget, c’est précisément ce que nous avons fait. Nous avons créé les bases non seulement d’un “budget bien-être”, mais aussi d’une approche différente de la prise de décision gouvernementale dans son ensemble », a-t-elle assuré.

Priorité aux citoyens

Mme Ardern, saluée de toutes parts pour sa compassion et sa détermination après les tueries qui avaient vu un suprémaciste blanc tuer 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch en mars, a déclaré que le budget accordait la priorité aux citoyens, devant les indicateurs économiques. Celui-ci a été largement salué par les agences sociales néo-zélandaises chargées de s’occuper des personnes vulnérables dans le pays.

Devant le Parlement, le ministre des finances, Grant Robertson, a justifié ce budget par le fait que de nombreux Néo-Zélandais ne bénéficiaient pas de la croissance économique que connaît le pays dans leur vie quotidienne et que le budget de cette année avait été conçu pour remédier à la disparité croissante entre les nantis et les démunis.

Le gouvernement prévoit un excédent de 3,5 milliards de dollars néo-zélandais (deux milliards d’euros) pour l’exercice en cours (juillet 2018 à juin 2019), porté à 6,1 milliards de dollars d’ici à 2022-2023. Il table sur une croissance économique de 2,7 % en moyenne sur la même période.

L’indice du « bonheur national brut »

C’est le royaume du Bhoutan qui a évoqué pour la première fois l’idée que le bien-être doit prendre le devant sur la croissance dans les années 1970, avant de créer, en 2008, son indice mondialement connu du « bonheur national brut ». D’autres pays ont mis en avant ce concept, en mesurant un taux national de bien-être, mais c’est la première fois qu’il est placé au centre de décisions relatives aux dépenses publiques.

Selon le quotidien britannique The Guardian, la santé mentale va bénéficier en Nouvelle-Zélande d’un financement de 1,9 milliard de dollars néo-zélandais (1,1 milliard d’euros), avec l’objectif, pour le gouvernement, d’aider 325 000 personnes ayant des besoins « légers à modérés » en santé mentale (anxiété, troubles dépressifs, etc.) et en toxicomanie d’ici 2023-24. « La santé mentale n’est plus à la périphérie de notre système de santé. C’est l’élément central de notre bien-être à tous », a déclaré M. Robertson. « Nous avons presque tous perdu des amis ou des membres de notre famille. S’assurer que les Néo-Zélandais peuvent maintenant se présenter à leur médecin généraliste ou à leur centre de santé et obtenir un soutien spécialisé en santé mentale est une première étape critique », a souligné Mme Ardern.

Toujours selon le Guardian, les mesures de lutte contre les violences familiales bénéficient d’un investissement record de 320 millions de dollars. La réduction de la pauvreté des enfants – portefeuille dont Mme Ardern est responsable –, recevra plus d’un milliard de dollars. « Nous ne pouvons ignorer le stress et les tensions que le dénuement matériel cause à nos familles, a souligné Jacinda Ardern. Quand nos enfants vont mieux, nous allons tous mieux. »

« Plus de style que de substance »

L’opposition n’a pas caché son scepticisme. « Apparemment, il s’agit de mesurer vos réactions par rapport au soleil et à la lune, améliorer votre contrôle de vous-même et votre capacité à être vous-même », a ironisé une porte-parole de l’opposition, Amy Adams. « Je n’ai pas la moindre idée de ce que cela signifie et, en dehors de la bureaucratie de Wellington, je ne suis pas sûr que quelqu’un le sache », a-t-elle ajouté.
Le chef du parti de l’opposition, Simon Bridges, a, lui, qualifié le budget de « déception ». « Ce n’est pas un budget de bien-être. La plupart des Néo-Zélandais se demanderont ce qu’ils en retireront. Les familles veulent plus d’argent dans leur budget hebdomadaire pour la nourriture, l’essence et le loyer. Au lieu de cela, leurs impôts vont aux chemins de fer, aux forces de défense et aux arbres, a-t-il déploré. Ce budget a plus de style que de substance. Il a peut-être une couverture brillante avec de belles photos, mais il est creux à l’intérieur. »
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/30/le-budget-bien-etre-de-la-nouvelle-zelande-promet-des-milliards-de-dollars-pour-les-plus-demunis_5469483_3210.html


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Courrier international, no. 1493

Courrier international -, jeudi 13 juin 2019 1305 mots, p. 10


ControvErsE


Un "budget du bien-être", est-ce si révolutionnaire ?

-David Hall Publié le 7 juin; Mike Hosking Publié le 30 mai

En Nouvelle-Zélande, le gouvernement de Jacinda Ardern a dévoilé, le 30 mai, un budget qui donne la "priorité au bien-être" de la population. S'agit-il d'un véritable changement ou d'une simple opération marketing ?

En politique, les mots comptent plus que tout. Ã%lecteurs et journalistes veillent au grain et il est risqué d'employer un terme sans assurer le service après-vente. C'est notamment vrai pour les politiques dont la réputation se fonde sur la sincérité et l'authenticité. La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a choisi "transformateur", une épithète à laquelle on assimile par association son "budget du bien-être" pour 2019.
Mais à quoi reconnaît-on une "transformation" ? Transformer, c'est à l'évidence aller au-delà du statu quo. Mais pour transformer, il faut aussi aller au-delà des simples réformes. C'est ce que fait assurément le "budget du bien-être". Ce qui permet au ministre des Finances, Grant Robertson, de déclarer, comme il l'a fait dans son discours sur la loi de finances, que ce gouvernement "ne saurait se satisfaire du statu quo" .
Transition équitable. Avant toute chose, cette priorité accordée au bien-être relègue au second plan le PIB comme indice de la prospérité du pays, en le remplaçant par un instrument de mesure pluridimensionnel, le Living Standards Framework [qui juge l'efficacité des politiques publiques néozélandaises à l'aune de cinq éléments : la croissance économique, la durabilité, l'équité, la cohésion sociale et la résilience].
Dans un programme qui se veut "transformateur", on part du principe que les problèmes plongent leurs racines dans l'organisation même de la société. Il ne s'agit donc pas uniquement de gérer les failles et les erreurs du système, mais bien de le refondre. Prenons son investissement phare : 455 millions de dollars néo-zélandais [267 millions d'euros] sur quatre ans en faveur d'un nouveau service d'accompagnement psychologique des personnes en difficulté, complété par d'autres réformes plus générales [dans le même domaine]. Son objectif premier est de soulager les souffrances existantes. Il ne s'attaque pas aux causes socio-économiques ou historiques des difficultés rencontrées par ces populations. D'autres volets de la politique du gouvernement pourraient y remédier, en revanche, comme le Fonds pour la croissance provinciale, en créant des emplois dignes de ce nom dans des régions où les débouchés professionnels sont rares et le whakama, le sentiment d'infériorité [des Maoris], est répandu.
Il existe un autre terme qui désigne le changement et que la Première ministre a repris à son compte : "transition équitable". C'est l'idée que le changement socio-écono-mique doit être guidé par des principes de justice, comme l'équité et l'inclusion, afin d'atténuer les perturbations qu'il engendre. L'objectif d'une transition équitable est de faire la révolution sans passer par la case révolte. Le concept de transition est au coeur de la politique climatique - et le "budget du bien-être" prévoit des projets qui vont dans le sens de ces objectifs, notamment la création d'un centre de recherche sur les énergies propres à Taranaki [région située dans le sud-ouest de l'île du Nord], le financement d'un programme d'aménagement du territoire durable, visant à réduire les taux d'émission, et la révision à la hausse de l'enveloppe allouée à la mise en oeuvre de la transition.
À mesure qu'il fédérera non seulement la classe politique, mais aussi le secteur privé et les électeurs, ce programme axé sur le bien-être reléguera progressivement le PIB au second plan dans l'esprit des décideurs. Ce ne sera plus dès lors qu'un indicateur parmi d'autres destinés à guider leur jugement. Les responsables politiques pourront alors faire preuve d'ambition en toute confiance, non seulement en paroles, mais aussi en actes.
on a beau nous raconter qu'il s'agit du premier "budget du bien-être", les nécessités et les espérances, elles, ne changent pas vraiment - et c'est pourquoi il est malvenu de donner un nom à un budget. C'est un exercice de marketing qui, pour ce que j'en sais, n'a leurré personne. Les gens ont le sentiment de ployer sous un fardeau dont ils espèrent que le gouvernement les délestera. Peu importe que l'on soit en 1956 ou en 2019, si l'on donne à quelqu'un un logement financé par l'Ã%tat, son "bien-être" s'en trouve-t-il accru ? Bien sûr que oui.
Il en ira de même cette fois. Il y aura des gagnants et des perdants, c'est inévitable, certains secteurs en profiteront nettement, d'autres pas assez, on nous annoncera ce que l'on sait déjà, il y aura des écrans de fumée qui masqueront les sommes allouées et la durée de ces allocations - et l'on ne manquera évidemment pas de se demander si c'était bien la peine de faire tant de bruit.
Ce qui m'intéresse à chaque fois - et on pourra toujours venir me vendre du bienêtre, ça n'y changera rien -, c'est quel montant de l'argent des uns on utilise pour améliorer le sort des autres. Ou, pour être plus précis, combien de Néo-Zélandais sont redevables à l'Ã%tat. Or, la vérité, la voilà : ils sont de plus en plus nombreux, et il y a de quoi s'inquiéter.
Si on ajoute toutes les allocations, les programmes d'aide sociale, la SuperGold Card [équivalent de la carte Senior] aux retraites, aux allocations-chômage, au logement, aux allocations familiales, nous sommes des centaines et des centaines de milliers à dépendre de l'Ã%tat. Il n'y a pas de quoi être fiers, et ce n'est assurément pas souhaitable, mais c'est malheureusement comme ça qu'on nous vend le budget. Obtenir de l'argent lors du vote du budget n'est pas une preuve de succès ou d'autonomie, dans bien des cas, c'est même très exactement le contraire.
Quand on fait les comptes, il y a une autre chose qui ne pardonne pas, ce sont les chiffres. Vous pouvez envelopper tout ça autant que vous voulez dans des envolées lyriques et des colliers de fleurs, ce qui importe, ce sont les objectifs dans les domaines de la croissance, des déficits publics, des excédents, des revenus et des recettes. Parce que sans eux, on se retrouve sans rien. Sans prospérité économique, aucune facture n'est payée, aucune aide n'est versée, aucune croissance ne se produit, aucune richesse ne s'accumule, aucun choix ne nous est offert.
Personnellement, je subodore que les chiffres vont faire grise mine. Et tout ce battage à propos du "bien-être" est là pour nous faire oublier la vérité toute simple, à savoir que l'économie va plus mal qu'ils ne nous l'ont laissé croire. Et seul le budget révèle la vérité. Ce gouvernement est doué quand il s'agit de brasser du vent pour faire les gros titres. Mais l'heure des comptes, et du budget, a sonné - le bien-être ne se vend pas, et se brade encore moins. Par conséquent, assez de baratin, place aux chiffres. -Mike Hosking
Encadré(s) :
Contexte
"Nous devons nous occuper du bien-être sociétal de notre nation, pas seulement du bien-être économique."
En janvier, au forum économique de Davos, la Première ministre Jacinda Ardern avait rappelé son intention de changer de paradigme. Une volonté qui se traduit aujourd'hui par "le premier budget du bien-être de la planète", explique The Guardian. Des milliards seront ainsi mobilisés pour mieux prendre en charge les problèmes de santé mentale, lutter contre la pauvreté infantile, les violences familiales et le réchauffement climatique. Des fonds record seront également débloqués pour les sans-abri et les écoles. Mais en quoi ce budget est-il si révolutionnaire ?
"La Nouvelle-Zélande est le premier pays occidental à baser entièrement son budget sur la priorité du bien-être et à demander à ses ministres de mener des politiques pour améliorer ce bien-être", souligne le quotidien britannique. Et, insiste The Press, ce budget "n'est pas obsédé par le PIB et la croissance économique" . "Son point de départ, c'est une population à la vie épanouissante avec du sens et des objectifs" , reprend le journal de Christchurch, qui relève ainsi "une rupture avec la théorie de l''homo economicus' rationnel au coeur du projet politique néolibéral reposant sur le marché". 


Publié par infosuicide à 11:49
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Libellés : BIEN-ÊTRE, NOUVELLE-ZELANDE, POLITIQUE

jeudi 23 mars 2017

AUTOUR DE LA QUESTION À Caen, une étude sur le bien-être des seniors

À Caen, une étude sur le bien-être des seniors
Publié 20/03/2017 http://www.paris-normandie.fr*

Le Dr Gäel Chételat lors d’une réunion avec les premiers participants à l’étude (photo DR)

Société. À Caen, l’Inserm cherche des volontaires de 65 ans et plus pour participer à un programme de recherche européen sur le bien-être et la santé mentale des personnes vieillissantes. La fin de l’étude est prévue pour décembre 2019 et les résultats sont attendus en 2020.


La Normandie fait face à un vieillissement de sa population sans précédent et parmi les plus marqués en France : la région devrait compter près d’un million de seniors (+ 60 ans) à l’horizon 2020, sur une population de l’ordre de 3,3 millions d’habitants. Mais comment les aider à bien vieillir ? Début 2016, l’équipe Inserm de Caen a mobilisé autour d’elle une dizaine d’équipes scientifiques de six pays (France, Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Suisse et Allemagne) pour répondre à un appel à projets européen sur la question.

« Sur 186 projets présentés, trois ont été sélectionnés dont le nôtre », souligne le Dr Gaël Chételat, directrice de recherche Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) au centre Cycéron à Caen et coordinatrice du projet. Baptisée « Silver Santé Study », cette grande étude scientifique vise ainsi à identifier les facteurs déterminants de la santé mentale et du bien-être des seniors afin de développer une démarche de prévention pour vieillir en bonne santé.

À Caen, une vingtaine de chercheurs de l’Inserm étudiera spécifiquement les effets de la méditation et de l’apprentissage de l’anglais, deux manières différentes de stimuler le cerveau, sur 126 personnes âgées de 65 ans et plus... « On sait que certains facteurs comme le stress, les problèmes de sommeil ou encore la dépression ont un impact sur l’apparition de maladies neurodégénératives chez les seniors. Parallèlement, les activités cérébrales contribuent à réduire les facteurs de risque. La nouveauté de cette étude, c’est que nous allons pouvoir mesurer les effets de ces activités sur une période de dix-huit mois, pour bien comprendre les mécanismes qui entrent en jeu », explique la chercheuse, qui travaille depuis une quinzaine d’années déjà sur la maladie d’Alzheimer.

Après un premier recrutement de quarante-deux personnes, ce sont quatre-vingt-quatre volontaires au total qui sont encore recherchés pour participer à l’étude.

Vingt minutes d’exercice par jour

Après une batterie d’examens, les candidats participeront soit à un programme de méditation, d’apprentissage de l’anglais ou seront inclus dans un groupe contrôle, indispensable dans le cadre d’une démarche scientifique. « Il faut être très disponible car l’engagement dans cette étude implique de suivre les cours avec assiduité (deux heures une fois par semaine en groupe) et de faire au moins vingt minutes d’exercice quotidiennement chez soi avec une tablette », prévient Gaël Chételat.

La fin de l’étude est attendue en décembre 2019 et les premiers résultats devraient être connus en 2020.


Pour participer, rendez-vous lors d’une des conférences d’informations organisées au Pôle de formation et de recherche en santé de Caen (au rond-point Citis) les samedis 25 mars et 8 avril à 10 h et les mardis 25 avril et 9 mai prochains à 17 h 30. Les profils recherchés sont des hommes ou des femmes de 65 ans et plus, à la retraite depuis au moins un an, habitant Caen ou son agglomération, qui n’ont jamais pratiqué la méditation et qui ne parle pas couramment anglais... + d’infos sur www.silversantestudy.fr et au 02 31 47 02 06.

http://www.paris-normandie.fr/ouverture/a-caen-une-etude-sur-le-bien-etre-des-seniors-EA8983701
Publié par infosuicide à 15:29
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Libellés : BIEN-ÊTRE

lundi 26 décembre 2016

AUTOUR DE LA QUESTION Santé des collégiens en France : nouvelles données de l'enquête HBSC 2014

Santé des collégiens en France : nouvelles données de l'enquête HBSC 2014
Source 15/12/2016
santepubliquefrance.fr*
Pour les adolescents, les années collège représentent une période de changement. L’enquête internationale HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), menée tous les 4 ans dans plus de 40 pays, permet d’établir une photographie précise de la santé et du bien-être des adolescents de 11 à 15 ans et d’en mesurer les évolutions. Elle est unique en son genre. Santé publique France y participe pour la sixième année consécutive. Les données françaises 2014 sont publiées aujourd'hui sous la forme de fiches thématiques.
Le volet français de l’enquête HBSC est coordonné par le service médical du rectorat de Toulouse sous la responsabilité du docteur Godeau avec la collaboration et le soutien financier de Santé publique France, ainsi que de l’Inserm U1027 et de l’OFDT.
En 2014, plus de 7 000 collégiens ont répondu à l’enquête dans 169 établissements publics et privés de France métropolitaine, montrant à travers leurs réponses de profondes différences selon le sexe, l’âge, mais aussi le milieu socio-économique.

«  Une majorité des adolescents se sent plutôt bien »

Globalement, 88 % des collégiens se sentent en bonne santé et 82 % ont une perception positive de leur vie (les garçons davantage que les filles).

« Des inégalités sociales marquées sur les états et comportements de santé »

  • La proportion de collégiens se déclarant en excellente santé est significativement supérieure dans les milieux socio-économiques favorisés (41 %) comparés aux moins favorisés (34 %).
  • L’obésité et le surpoids sont plus marqués chez les élèves les moins favorisés comparés aux plus favorisés (18 % vs 8 %) et les élèves qui déclarent ne pratiquer aucune activité physique sont également plus souvent issus des familles les plus défavorisées (7,9 % vs 2,4 %).
  • La prise quotidienne d’un petit déjeuner, les jours de classe, est plus fréquente chez les élèves les plus favorisés (66 %) que chez les moins favorisés (58 %).
  • La consommation quotidienne de fruits et/ou légumes, qui concerne en moyenne 2/3 des collégiens, est plus élevée dans les familles les plus favorisées (68 % vs 57 %) alors qu’on observe l’inverse concernant les boissons sucrées (26 % vs 35 %).
  • Le brossage des dents au moins 2 fois par jour, conformément aux recommandations, est plus souvent pratiqué chez les élèves issus des familles les plus favorisées (82 %) que chez les élèves issus des familles les moins favorisées (72 %).

 « Des évolutions positives…

L’enquête met en avant une évolution de comportements des collégiens concernant par exemple l’augmentation du brossage des dents, la diminution de la violence et du harcèlement, l’augmentation de la pratique régulière d’un sport…

… mais aussi négatives »

L’enquête montre une perception plus négative de la vie chez les filles, des plaintes psychologiques (déprime, irritabilité…) et/ou somatiques (mal de dos, de tête…) récurrentes plus fréquentes, une augmentation du stress dû au travail scolaire, la baisse de l’usage du préservatif lors du dernier rapport sexuel, la baisse de la consommation quotidienne des fruits et/ou des légumes.

Résultats de l'enquête

  • Méthodologie générale
  • Santé mentale et bien être
  • Habitudes alimentaires, activité physique et sédentarité
  • Perception du corps, corpulence et puberté
  • Handicap et maladie chronique
  • Santé dentaire
  • Expérimentation de produits psychoactifs
  • Relations amoureuses et sexualité
  • Vécu scolaire
  • Brimades, harcèlement, violences scolaires, bagarres
  • Relations familiales et relations avec les pairs
  • Inégalités sociales de santé
  • Comparaisons entre les données nationales et internationales
  • Questionnaire à destination des élèves de CM2, 6e et 5e
  • Questionnaire à destination des élèves de 4e, 3e et 2nde
 http://www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Sante-des-collegiens-en-France-nouvelles-donnees-de-l-enquete-HBSC-2014
Publié par infosuicide à 11:54
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Libellés : ADOLESCENTS, BIEN-ÊTRE, ETABLISSEMENT SCOLAIRE, RECHERCHE

jeudi 10 novembre 2016

AUTOUR DE LA QUESTION CRITIQUE DEBAT "Sois en forme, c’est un ordre"

Sois en forme, c’est un ordre
Les incitations à prendre soin de soi envahissent peu à peu notre vie quotidienne. Il s’agit d’avoir une alimentation équilibrée, de faire de l’exercice, de partir à la quête de soi. Mais cette injonction risque de rendre les individus seuls responsables de leur mal-être social.
09.11.2016 par Julie Jeunejean limprevu.fr*

Méditer pour mieux régner. (Illustration CC BY nSeika)

« Le crossfit déferle sur le monde du fitness », « Perte de poids, gain d’énergie : depuis que j’ai arrêté le sucre, je revis », « Que nous apporte le dépassement de soi ? », autant de titres de presse qui révèlent l’importance que l’on attache au soin du corps ainsi qu’à notre capacité de le maîtriser. Les émissions télévisées comme Nouveau look pour une nouvelle vie ou encore Relooking extrême : spécial obésité  témoignent également de ce phénomène. Le corps « est abordé comme un ouvrage dont chaque aspect est travaillé », explique Isabelle Queval, philosophe et maître de conférences à l’université Paris-Descartes. Elle précise au passage que la revendication du bien-être se double d’une quête du mieux-être. Ce qui compte n’est pas tant ce que nous avons achevé, mais ce que nous pouvons devenir.

Une pression sans limites

Depuis les années 1950, l’accent est mis sur les conduites individuelles en matière de prévention sanitaire. Dans une société qui assiste à l’effondrement des grandes croyances qui gouvernaient les individus, la santé devient un bien précieux tout en ressemblant de plus en plus à un idéal inaccessible.

Pour Patrick Peretti-Watel – sociologue à l’INSERM – et Jean-Paul Moatti – professeur d’économie à l’université d’Aix-Marseille II, ce que nous sacralisons avant tout, ce sont les signes extérieurs de la santé. Or « dans une société où cette dernière est devenue une valeur cardinale, l’opposition entre conduites saines et malsaines acquiert une dimension morale. Étymologiquement, le malsain est, d’ailleurs, à la fois ce qui est nuisible à la santé et contraire à la morale. »



L'avenir appartient-il à ceux qui courent tôt ? (Illustration CC BY Josiah Mackenzie)


Notre existence ne prend un sens que par le prolongement dans la vie saine



Cette quête d’un corps constamment amélioré s’observe aujourd’hui partout. Notamment sur les réseaux sociaux, dont Instagram. Support dédié entièrement à l’image, il est ainsi utilisé par des internautes pour s’auto-évaluer. Séances de sport, nourriture saine et attitude positive sont brandies, tels les totems d’un bonheur sans faille. Se conformer aux normes du bien-être est une manière d’afficher sa valeur. « Notre existence ne prend un sens que par le prolongement dans la vie saine et donc par l’entretien du corps », ajoute Isabelle Queval.
Carl Cederström et André Spicer, auteurs du Syndrome du bien-être, voient dans ces pratiques sur les réseaux sociaux un narcissisme obligatoire. Elles constituent une possibilité d’intégration sociale. « Les gens sont obsédés par eux-mêmes, non pas parce qu’ils le désirent, mais parce qu’ils y sont obligés. Ils subissent la pression d’avoir à se vendre aux autres mais aussi – et c’est plus inquiétant –, à eux-mêmes. Peut-être cherchent-ils à se convaincre qu’ils sont aimés par les autres et ce pour augmenter leur amour propre », estiment-ils.
Parfois, cette démonstration de bien-être soulève d’autres enjeux. Sandrine Bridoux – alias « frenchyogagirl » sur Instagram -, est professeur de yoga. Pour elle, le réseau est surtout un excellent outil de motivation pour les personnes qui la suivent. Et un moyen d’avoir de la visibilité, le métier n’étant pas exempt de précarité. La yogi reconnaît pourtant qu’il peut avoir des effets pernicieux : « Effectivement, ça peut mettre la pression. C’est pourquoi je rappelle aux internautes de s’en méfier ou du moins d’avoir du recul. J’ai conscience de l’influence que je peux avoir et c’est pour cela que je refuse, par exemple, de donner des conseils concernant l’alimentation. »  



Le yoga convainc de nombreux individus en quête de bien-être. (Illustration CC BY diamondmountain)

Le bien-être comme argument commercial

Si l’attrait des usagers des réseaux sociaux pour un – ou plusieurs – modèles de bien-être n’est pas négligeable, un autre attrait, celui des consommateurs, a été plutôt bien perçu par les entreprises. Le secteur du bien-être représentait environ 3 000 milliards d’euros en janvier 2016, selon le Global Wellness Institute. Le bien-être est devenu un argument de poids que l’on retrouve dans le discours publicitaire.


Un mode d’expression doté d’une dimension sociale

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Pour influencer l’acheteur, « la publicité tente de le séduire en se calant aux représentations, tendances et modes sociales, à ses désirs et ses aspirations », explique Valérie Sacriste, sociologue de la communication publicitaire et maître de conférences à l’université Paris-Descartes. C’est « un mode d’expression doté d’une dimension sociale ».
Dans sa campagne de communication « Be More Human : révélez ce qui est en vous », la marque Reebok illustre cette injonction au bien-être, poussée à son paroxysme. Des pratiquants de crossfit évoluent dans un univers presque post-apocalyptique : ils retournent des pneus, se couvrent de boue et courent dans les bois pour sculpter leurs corps. Il s’agit de devenir « plus humain » et c’est par le sport que l’on gagnera son salut. Ce que laisse penser cette campagne ? Que tout homme est moins humain s’il ne pratique pas une activité physique.

Et la publicité n’est pas seule à user du filon. La télévision s’en est saisie, comme dans l’émission Koh Lanta, où des candidats doivent survivre sur une île inhabitée. Toutes deux s’inspirent des préceptes du développement personnel popularisés notamment par des coachs. La vente de leurs ouvrages représentaient en 2016, quelque 65 millions d’euros en France. « Tous ces ouvrages présentent et mobilisent une vision de l’être humain en tant qu’il serait doté de ressources inexploitées », qu’il a le pouvoir de libérer, confirme Nicolas Marquis, docteur en sociologie et auteur du Bien-être au marché du malaise.
Ce genre littéraire connaît un réel essor depuis cinq ans précise Gaëlle Bohé, programmatrice du square Cuisine et Bien-être du Salon du Livre de Paris 2017 : « Les éditeurs le savent, multiplient les collections, segmentent le public, ouvrent des thématiques. Si les classiques remportent un succès constant, quelques titres provoquent un engouement populaire. »



L'alimentation, élément clé d'une vie heureuse. (Illustration CC BY-SA Veganbaking.net)

Donner un sens à sa vie

Comment expliquer cette ruée pour le bien-être ? Aux yeux de Nicolas Marquis, les individus éprouvent une forme de défiance vis-à-vis des États et des gouvernements mais aussi une certaine inquiétude quant à leurs capacités de peser sur le monde, dans le domaine économique notamment. À ce sujet, l’auteur André Spicer évoque le cas de l’Égypte : « à la suite du coup d’État, les classes moyennes ont renoncé à l’activité politique et se sont mises au jogging. Selon une enquête du New York Times, les groupes de course à pied sont en plein essor. L’idée est la suivante : si on ne peut avoir une influence sur son pays, on peut investir un lieu sur lequel on en a une : son propre corps. »


L’action de soi sur soi est socialement valorisée


Se tourner vers ces techniques du bien-être serait une façon de donner sens à notre existence et de répondre à un malaise, puisqu’elles prétendent donner aux individus une marge de manœuvre. « Ils ne veulent pas s’entendre dire qu’ils ne peuvent rien y faire », énonce Nicolas Marquis : aussi même ceux qui peuvent en souffrir « acceptent ce jeu-là » car « l’action de soi sur soi – entrée dans les mœurs – est socialement valorisée ». Avec néanmoins comme effets délétères un risque de pensées anxiogènes, une tendance à l’auto-accusation et un sentiment de culpabilité en cas d’échec.

Quand on veut, on peut

Malgré leur succès, les techniques liées pour favoriser le bien-être renvoient donc à une vision du monde qui interroge. Dans une société, où la quête de perfection tourne à l’obsession, la crainte d’échouer dans la construction du corps idéal apparaît comme une épée de Damoclès. Dans cette quête du corps sain devenue norme, ceux « qui échouent à rentrer dans le moule portent inévitablement les stigmates de l’échec », précisent Carl Cederström et André Spicer. Et d’ajouter qu’ils « sont non seulement diabolisés, mais aussi perçus comme des individus paresseux, faibles et dépourvus de volonté ».



Le sport prend souvent une dimension exutoire. (Illustration CC BY Brad Greenlee)

Autre effet pernicieux, la façon dont ces techniques du bien-être engagent la responsabilité individuelle, aux dépens de la responsabilité collective. L’infléchissement du cours de notre vie ne dépendrait que de notre volonté, quand bien-même les circonstances extérieures ou nos conditions d’existence joueraient en notre défaveur. Cette idée est, aux yeux de Carl Cederström et André Spicer, non seulement « trompeuse mais aussi cruelle ». Car rendre l’individu responsable de son mal-être social est une manière de légitimer les injustices, la pauvreté et les divisions de classe.
Car nombre des pratiques liées au bien-être constituent des marqueurs sociaux. Une alimentation composée de cinq fruits et légumes par jour, des pratiques sportives, telles que le yoga ou encore le fit-boxing, et l’utilisation d’applications pour garder la forme, sont les marques du mode de vie de la classe moyenne. De même les individus interrogés par Nicolas Marquis sont, en général dotés, d’un capital économique et culturel relativement confortable.

L’action sur soi pour un changement social

Pour autant, considérer que ces individus, obnubilés par le bien-être, ne sont pas intéressés par la création d’un monde meilleur est faux. Ce « repli sur soi » que dénoncent les auteurs du syndrome du bien-être n’est pas perçu comme tel par les personnes investies dans le développement personnel. Ils estiment, analyse Nicolas Marquis, que « l’amélioration du monde n’est réellement possible qu’à partir du moment où chacun cherche à s’améliorer dans sa vie quotidienne ».
Ils ne pensent pas contribuer uniquement à leur bonheur personnel. Ils œuvrent également pour un changement collectif. « Le mécanisme tient autant d’une perspective new age que de la vision libérale d’une main invisible qui agence automatiquement les intérêts : que chacun s’occupe de lui, c’est le meilleur service qu’il peut rendre à l’harmonie globale. » C’est précisément cette hypothèse que rejettent Carl Cederström et André Spicer. Pour ces derniers, la création d’un monde meilleur – qui lutte contre les inégalités sociales – ne peut se faire en ignorant l’action collective essentielle à tout changement social. À l’image du Grand Défi, une chaîne humanitaire qui distribue des repas aux migrants à Paris.

À LIRE AUSSI :
Pour comprendre l’émergence de cette obsession du bien-être, L’imprévu s’est intéressé aux États-Unis. Outre-Atlantique, l’individualisme et l’ultra-libéralisme s’expriment à travers toutes les strates de la société. Un terreau fertile pour le développement personnel, avec en toile de fond le mythe de l’« American dream ».

https://limprevu.fr/affaire-a-suivre/sois-forme-cest-ordre/
Publié par infosuicide à 12:33
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