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mardi 13 novembre 2018

ETUDE RECHERCHE Thérapie familiale de l’adolescent suicidant, perspectives théoriques et cliniques : à partir de 2 thérapies

Thérapie familiale de l’adolescent suicidant, perspectives théoriques et cliniques : à partir de 2 thérapies
Laëtitia Fontaine 1
1 UPD5 Médecine - Université Paris Descartes - Faculté de Médecine

Résumé : La suicidalité à l’adolescence (idéations suicidaires, tentatives de suicide, suicides accomplis) constitue en France un enjeu de santé publique majeur dont la prise en charge est essentielle pour la prévention des récidives. Dans plus de la moitié des cas, des relations familiales conflictuelles sont rapportées, ce qui fait émerger l’intuition d’inclure la famille dans la prise en charge. Cette hypothèse semble se confirmer au travers des résultats d’une revue de la littérature effectuée sur les différentes modalités de prise en charge familiale. Par ailleurs, les différents concepts théoriques et outils utilisés en thérapie familiale systémique apportent un éclairage intéressant sur le fonctionnement de la famille adolescente. L’étude qualitative réalisée dans ce travail sur l’intégralité des processus thérapeutiques des familles de deux adolescents ayant eu des conduites suicidaires se propose d’y apporter une illustration clinique. La mise en perspective des aspects théoriques et cliniques permet de passer d’un diagnostic individuel de passage à l’acte suicidaire chez un adolescent à celui d’un dysfonctionnement partagé par l’ensemble du système familial. Les processus thérapeutiques illustrent la possibilité de changement de la famille au service de l’amélioration symptomatique de leurs adolescents. En complément d’une prise en charge individuelle, la thérapie familiale systémique semble donc constituer un levier thérapeutique intéressant et efficace, ainsi qu’une alternative éventuelle aux traitements psychotropes dans la prise en charge de la suicidalité à l’adolescence.

Type de document : Mémoires Médecine humaine et pathologie. 2018

Acces document
ThExe_FONTAINE_Laeticia_DUMAS....
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Source https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01910251

lundi 22 janvier 2018

NOTICE ARTICLE Tyrannie des idéaux et geste suicidaire à l’adolescence. Le cas de Suzanne, 15 ans

Tyrannie des idéaux et geste suicidaire à l’adolescence. Le cas de Suzanne, 15 ans
par Nathalie de Kernier

Psychologue clinicienne, docteur en psychologie, maître de conférences hdr en psychopathologie à l’université Paris Nanterre, ufr de sciences psychologiques et de sciences de l’éducation, laboratoire CliPsyd/ea4430 (Psychologie clinique, psychanalytique et développementale). Inscrite à la Société de psychanalyse de Paris (spp), membre du Collège international de l’adolescence (cila).

nathalie.dekernier.at.parisnanterre.fr

dans  Psychologie clinique et projective
2017/1 (n° 23)
Pages 91 - 111
ISBN : 9782749256924
DOI : 10.3917/pcp.023.0091
Éditeur : ERES
Résumé
Pour appréhender la place des idéaux à l’adolescence et tout particulièrement lorsque survient un geste suicidaire, nous nous focaliserons sur l’analyse d’un entretien accompagnant le bilan projectif d’une adolescente de 15 ans. Puis, deux extraits de bilans sont comparés d’un point de vue qualitatif, l’un juste après le geste suicidaire, l’autre un an plus tard, afin d’observer les remaniements psychiques à moyen terme et notamment l’évolution des mécanismes d’idéalisation. Une réflexion portera notamment sur la fonction psychique des fantasmes de meurtre comme tentative de déprise du moi idéal. Une démarche thérapeutique douze ans plus tard de cette patiente devenue adulte montrera l’importance de l’investissement de la situation de bilan projectif à l’adolescence et élargira notre vision des remaniements au long cours.

 Plan de l'article
  1. Comparaison d’extraits de réponses aux rorschach et aux tat
  2. Discussion à partir d’une vision globale des protocoles
  3. Un an plus tard, en entretien
  4. Douze ans plus tard
 https://www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-et-projective-2017-1-p-91.htm

jeudi 10 août 2017

NOTICE ARTICLE Clinique d’une enfant endeuillée par le suicide de son père : identification mélancolique

Clinique d’une enfant endeuillée par le suicide de son père : identification mélancolique
A. Jaeger a, C. Bofferding b, C. Prudent c, J.F. Vervier d, C. de Tychey c, ⁎

a Unité autisme Kannerklinik, service de pédopsychiatrie, CHL Luxembourg, groupe de recherches en psychopathologie clinique et projective axe prévention (GR 3P), laboratoire Interpsy (EA no 4432), université de Lorraine, campus SHS Nancy, 23, boulevard Albert-1er, 54015 Nancy cedex, France
b Unité 66 Kannerklinik, service de pédopsychiatrie, CHL Luxembourg, université de Lorraine, campus SHS Nancy, 23, boulevard Albert-1er, 54015 Nancy cedex, France
c Groupe de recherches en psychopathologie clinique et projective axe prévention (GR 3P), laboratoire Interpsy (EA no 4432), université de Lorraine, campus SHS Nancy, 23, boulevard Albert-1er, 54015 Nancy cedex, France
d Service de pédopsychiatrie, CHL Luxembourg, université de Lorraine, campus SHS Nancy, 23, boulevard Albert-1er, 54015 Nancy cedex, France
⁎Auteur correspondant.
Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'adolescence Vol 65 - N° 5 P. 307-317 - Septembre 2017
En ligne - 08/08/17
Résumé
Introduction/objectifs
La dynamique suicidaire est approchée abondamment chez l’adolescent (Arrfa, 1982 ; Jeammet et Birot, 1994 ; Diwo, 1998 ; Diwo et al., 2004 ; Silberg et Armstrong, 2010 ; de Kernier, 2009, 2012, 2015). Son étude chez l’enfant l’est beaucoup moins (Pfeffer et al., 1979 ; Guillon et al., 1987 ; Petot, 2012). Nous présenterons le cas de Marguerite, 12 ans non pubère, dont le père s’est suicidé 6 ans auparavant et qui a elle-même tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours.
Méthodologie
Nous avons utilisé conjointement l’entretien clinique, le test des contes (Royer, 1978 ; de Tychey, 2010), le test de Rorschach interprété selon le modèle de l’École de Paris (Chabert, 1987 ; de Tychey, 2012), et l’épreuve de dessin des trois arbres (Fromage, 2011) parallèlement au suivi psychothérapique de l’enfant avec une analyse en double insu par deux cliniciens différents de ceux qui ont fait le bilan et le suivi psychothérapique de l’enfant.
Résultats
Les données cliniques projectives riches issues Rorschach et du test des contes confirment notre hypothèse de départ de la force de l’identification mélancolique de Marguerite aux aspects négatifs de l’objet mort perdu, ce qui suggère chez elle une dynamique suicidaire proche de celle mise en œuvre chez nombre d’adolescents (Chabert, 2003 ; de Kernier, 2015).
Conclusion
Les épreuves de dessin au cours de la psychothérapie permettent de suivre l’évolution du travail de deuil de Marguerite, de la phase initiale associant déni puis identification au père mort à un progressif travail de détachement de l’objet perdu.
source http://www.em-consulte.com/article/1133584

vendredi 1 avril 2016

ETUDE RECHERCHE SUEDE Etude de cas des postes sur un forum internet suédois avant et après un suicide

L’avant et l’après un suicide sur un forum internet en Suède
article du 29/03/2016 sur somapsy.org*

Le 11 octobre 2010 à 11 heures du matin, un jeune Suédois de 21 ans ouvrait un nouveau débat sur un forum internet sous le titre « Se pendre ». Le jeune homme exprimait sur le forum son intention de mettre fin à ses jours. Une heure après, il y avait plus de 30 commentaires de participants lui offrant de l’aide psychologique, mais aussi d’autres l’encourageant à se suicider. À 13 heures, le jeune écrivit « d’accord, je le fais », activa la webcam de l’ordinateur et diffusa par streaming la façon dont il se donnait la mort. Ce tragique accident provoqua un grand émoi dans les médias suédois et souleva un débat sur les comportements sur Internet et les responsabilités des participants, des modérateurs des forums et des propriétaires du site lorsqu’une personne s’exprime sur des questions de vie ou de mort.

Le suicide est l’une des principales causes de décès dans le monde, avec environ 700 000 décès chaque année. On estime qu’en 2020, ce chiffre s’élèvera à 1,5 million.

Aujourd’hui, les sites et les forums en ligne sont parfois devenus des sources controversées d’information sur le suicide. Cette étude a pour but d’examiner les réponses, les attitudes et les croyances échangées avant, pendant et après l’acte suicidaire.

Presque la moitié des messages publiés avant le suicide encourageaient la victime à se donner la mort, et un nombre surprenant de commentaires après le suicide exprimaient leur euphorie, tandis que la moitié des commentaires considéraient le suicide comme un fait tragique. Les auteurs de l’étude soulignent l’importance de sensibiliser sur les signaux suicidaires et de comprendre comment répondre aux personnes exprimant des intentions suicidaires sur divers forums internet.
Comme dans le « monde réel », les actions réalisées sur internet affectent leur vie

L’étude montre que les personnes présentant un risque de suicide qui cherchent souvent sur Internet des informations relatives au suicide se caractérisent en général par un comportement suicidaire, une idéalisation du suicide, des plans suicidaires, le fait de vivre seules, un faible niveau d’éducation, le fait d’être au chômage et d’avoir reçu un diagnostic psychiatrique. Ces utilisateurs trouvent sur internet un espace ouvert, anonyme et sans limites, et sur les forums, une voie de soutien pour leurs besoins et un espace pour trouver d’autres participants qui leur ressemblent.

Il est donc nécessaire de trouver des méthodes pour développer de nouveaux outils numériques visant à identifier des comportements suicidaires sur les réseaux à partir de la façon dont ces utilisateurs communiquent. Il est aussi important de diffuser des connaissances de base sur le processus du suicide et de former les modérateurs des forums ou des managers des sites interactifs, car ils peuvent sauver des vies.

Un autre aspect remarquable de l’article est le besoin de sensibiliser les professionnels médicaux sur les risques, ou peut-être les avantages, de la navigation sur internet des patients présentant un risque suicidaire. Il est recommandé d’établir des routines dans lesquelles les médecins interrogent leurs patients sur leur utilisation d’Internet et les guident vers des portails contenant des ressources thérapeutiques. En outre, la participation des professionnels aux forums où les utilisateurs débattent de sujets de santé mentale pourrait faciliter le développement d’une cohésion médecin-patient et augmenter les connaissances sur la perception du patient.


Source : Hadlaczky G, Wasserman D, Westerlund M. Case study of posts before and after a suicide on a Swedish internet fòrum. The British Journal of Psychiatry; 2015. Disponible sur : http://bjp.rcpsych.org/content/207/6/476.long
* http://somapsy.org/fr/suicide-forum-internet-suede/

Réferences article cité
Case study of posts before and after a suicide on a Swedish internet forum
Michael Westerlund, Gergö Hadlaczky, Danuta Wasserman
The British Journal of Psychiatry Dec 2015, 207 (6) 476-482; DOI: 10.1192/bjp.bp.114.154484

Abstract

Websites and discussion forums have become an important and sometimes controversial source of information on suicide. Using a case report, our aim was to examine the responses, attitudes and beliefs that were communicated on a forum before, during and after a suicide act. We undertook two related analyses: a qualitative investigation of the messages that were posted before the suicide and a combined qualitative–quantitative analysis of the messages posted during and after the suicide. Nearly half the posted messages before the suicide encouraged the victim to complete the suicidal act, and a surprising number of posts after the suicide expressed excitement, although around half of the posts considered the suicide to be tragic. It is of great importance to increase awareness of suicide signals and understanding about how to respond to individuals who communicate suicide intentions on different forums on the internet.

Article en ligne http://bjp.rcpsych.org/content/207/6/476.long

jeudi 28 janvier 2016

NOTICE ARTICLE ETUDE DE CAS FRANCE De l’acte suicidaire à l’état limite

De l’acte suicidaire à l’état limite
Jokthan Guivarch 1 *
Caroline Xicluna 2
1 Chef de clinique assistant, Service universitaire de psychiatrie infantojuvénile du Pr. Poinso, CHU Sainte-Marguerite, 270 boulevard de Sainte-Marguerite, 13274 Marseille cedex 9, France
2 Psychologue clinicienne, Service de psychiatrie du Dr Chabannes, Secteur 13G04, CHU Conception, 147, boulevard Baille, 13005 Marseille, France
* Tirés à part
L'Information Psychiatrique Volume 92, numéro 1, Janvier 2016

Mots-clés : état limite, psychopathologie, psychothérapie, cas clinique, conduite suicidaire, répétition, traumatisme psychique
Page(s) : 23-8
Année de parution : 2016

À partir de la rencontre d’un patient hospitalisé, nous avons questionné le sens de la répétition des conduites suicidaires. Des actualisations de pensées, permettant d’échapper à des situations de séparation, ont été entendues comme un acte de parole en résonance à un traumatisme psychique. Le dispositif de soins, offrant un espace de parole et d’écoute, a permis de porter le diagnostic d’état limite, grâce à l’étude de la biographie et de l’anamnèse. La psychothérapie a amené le patient à travailler sur la répétition d’agir, considérés davantage comme des acting out que des passages à l’acte, et de leur donner un sens en regard du travail d’élaboration.

http://www.jle.com/fr/revues/ipe/e-docs/de_lacte_suicidaire_a_letat_limite_306257/article.phtml

mardi 12 janvier 2016

REGARD DE SOIGNANTS - TEMOIGNAGE - REFLEXION CRITIQUE DEBAT "Pas d’autonomie sans réciprocité"

"Pas d’autonomie sans réciprocité

"Monsieur O. est « placé » en EHPAD depuis quelques mois. Il a dépassé 70 ans et est traité pour schizophrénie depuis des dizaines d’années. Il vivait auparavant « en autonomie », aidé dans sa vie quotidienne par sa famille. Une petite vie tranquille, avec les copains et le PMU. Quelques crises de temps en temps, bien régulées par la famille. Mais il semble que la sœur vieillissante ne trouve plus les ressources nécessaires pour s’occuper de lui. Et c’est la crise de trop. Monsieur O. est hospitalisé en psychiatrie à la demande de la sœur, et via le CMP[1] qui le « suit ». L’enjeu est de « trouver une solution ». Et c’est ainsi qu’il se retrouve en institution de personnes âgées. Tout se passe « bien » les premiers mois. Au moment d’une fête familiale, il part passer quelques jours dans sa famille. Et au retour, il se renferme, refuse de manger, de se laver. Auparavant, Monsieur O. était très compliant, calme, relativement communicatif, venant rigoureusement à l’heure aux repas, allant fumer sa cigarette dans le jardin. Bien qu’il préfère y être seul et s’arrange pour sortir quand il n’y a personne d’autre. Deux mois plus tard, il est de nouveau convié dans sa famille. Le psychiatre est consulté pour donner sa « permission », que d’ailleurs ni lui ni personne n’a à donner, mais 50 ans de carrière psychiatrique de Monsieur O. et de sa famille sont passés par là. Lors de ce 2e séjour, catastrophe, il fait une tentative de suicide, est hospitalisé en urgence, et ramené rapidement dans l’institution. Sa sœur nous dira pourtant qu’il était content et allait bien.
Dans cette institution chacun y va de son interprétation. Une infirmière de l’Ehpad pense que si Monsieur O. va mal, c’est que le traitement a été changé (suppression d’un des deux antidépresseurs, augmentation du neuroleptique). Comment faire comprendre que le changement de traitement est la conséquence et non la cause de la dégradation de la santé mentale de Monsieur O. pense le psychiatre ?
L’infirmière du CMP pense pour sa part que cette dégradation liée au désir de Monsieur O. de rentrer chez lui relève de sa pathologie, qu’il s’agit d’un « délire structuré » de réinterprétation du monde car il se comporte comme si le monde était hostile en dehors d’un oncle, depuis longtemps décédé, mais qui, lui, l’accueillerait. De son côté le médecin traitant lui demande directement ce qui ne va pas ; ce qui ne va pas, c’est sa vie dans la maison de retraite. On lui avait dit que c’était une maison de repos, et  qu’il rentrerait chez lui au bout de 6 mois, dès qu’il irait mieux. Durée qui correspond au moment de la tentative de suicide. A quoi bon continuer de vivre dans ces conditions, affirme-t-il.
Qu’en est-il de la « réalité » de cet homme ? Entre maladie, traitement, vie sociale, chacun recompose son propre récit de la situation, sous-tendu par son expertise professionnelle... Lire la suite*  http://lagelavie.blog.lemonde.fr/2016/01/11/pas-dautonomie-sans-reciprocite/

vendredi 5 juin 2015

ARTICLE Le phénomène des états psychologiques kinesthésiques chez les suicidants et les limites de l’évaluation du potentiel suicidaire : un cas clinique

Le phénomène des états psychologiques kinesthésiques chez les suicidants et les limites de l’évaluation du potentiel suicidaire : un cas clinique

Jérémie Vandevoorde 1 *, Thierry Baudoin 2, Béatrice Chabert 2, Ambre Sanchez Valero 3, Safié Kamar 3, Emmanuelle Baudoin 3
1 Docteur en psychologie, psychologue clinicien, Laboratoire IPSé, Université Paris Ouest-Nanterre, 200, avenue de la République, 92000 Nanterre. Accueil de psychiatrie, Hôpital René Dubos, 6, avenue de l’Île-de-France, 95300 Cergy-Pontoise, France
2 Psychiatre, Accueil de psychiatrie, Hôpital René Dubos, 95300 Cergy-Pontoise, France
3 Psychologue, Accueil de psychiatrie, Hôpital René Dubos, 95300 Cergy-Pontoise, France
* Tirés à part
L'Information Psychiatrique Volume 91, numéro 5, Mai 2015 Page(s) : 373-82

L’évaluation et la prévention des gestes suicidaires constituent un enjeu majeur de santé publique. De nombreuses démarches cliniques ont été proposées pour identifier une activité suicidaire chez un patient. Pourtant, certains passages à l’acte semblent échapper à toute évaluation clinique en présentant un caractère extrêmement brutal. L’article présente le cas de Mme M, une patiente non psychotique ayant fait une tentative de suicide grave. Elle présente le jour même de son geste une amélioration thymique et une baisse de l’activité suicidaire, rendant indétectable l’activité suicidaire. Le soir, elle avale une importante quantité de médicaments sous l’injonction d’une voix. La propulsion de son bras semble altérée, la patiente semble dissociée, sans pensée, sans émotion et sans qu’un événement déclencheur proximal ne soit réellement identifiable. Ces cas ont été identifiés comme des états psychologiques dits kinesthésiques et constituent un intriguant phénomène clinique. Les limites de l’évaluation du potentiel suicidaire sont discutées à la lumière de cette analyse.

Mots-clés : évaluation, tentative de suicide, discours, passage à l’acte

source http://www.jle.com/fr/revues/ipe/e-docs/le_phenomene_des_etats_psychologiques_kinesthesiques_chez_les_suicidants_et_les_limites_de_levaluation_du_potentiel_suicidaire_un_cas_clinique_304646/article.phtml

lundi 29 septembre 2014

parution article L’agir suicidaire : un acte pour s’autoreprésenter ?

L’agir suicidaire : un acte pour s’autoreprésenter ? par Johann Jung,
dans Psychothérapies 2014/3 (Vol. 34) Pages : 64 - Pages 157 - 163 - Médecine & Hygiène



Johann Jung Docteur en psychologie et psychopathologie clinique, psychologue clinicien 220, allée D, avenue Barthélémy Buyer 69009 Lyon France Courriel : johannjung@hotmail.fr
  
Résumé

Français
Classiquement abordé comme une entrave à la symbolisation, l’agir est ici appréhendé, au-delà de sa fonction défensive, comme un appel en direction de l’objet et de sa fonction miroir. La problématique de l’agir révèlerait une faille dans l’organisation réflexive interne qui actualise d’une manière centrale les enjeux de l’identité et de l’autoreprésentation. A partir d’un cas clinique centré sur l’agir suicidaire, l’auteur interroge les effets de l’absence d’une réponse réflexive subjectivante de l’objet sur l’identité en souffrance. L’exploration de la valeur potentiellement autoreprésentative de l’acte et du discours qui lui est associé conduit à décrire les processus qui sous-tendent l’identité et l’établissement d’un rapport à soi au cours du développement.



Plan de l'article
Clara
Commentaire
Le paradoxe identitaire, entre présence et absence à soi
En conclusion

mardi 25 mars 2014

NOTICE ARTICLE Devenir d’un adolescent au décours d’une conduite suicidaire grave

Devenir d’un adolescent au décours d’une conduite suicidaire grave
par Jacques Fortineau Psychiatre honoraire des Hôpitaux, Psychanalyste SPP, 104, quai Louis Blériot,
75016 Paris, France. jfortineau@free.fr
L'information psychiatrique 2014/2 (Volume 90) - Pages 137 - 140


Résumé
Hospitalisé en urgence en pédopsychiatrie après une tentative d’immolation par le feu, Pierre, âgé de 12 ans était en proie à un épisode mélancolique qui a nécessité un traitement anti-dépresseur majeur. Suivi ainsi que ses parents au cours de l’hospitalisation et à l’issue de celle-ci trois mois plus tard, il est resté en proie à des conduites à risque devenues conscientes chez lui à l’âge de 20 ans qui l’ont amené à consulter de nouveau son précédent thérapeute durant trois ans. Marié à deux reprises, père de quatre enfants, il revient nous voir à l’âge de 53 ans pour vérifier que son état pathologique n’avait pas été confondu avec une précocité, car ses petits-enfants eux-mêmes étaient considérés comme surdoués
http://www.jle.com/e-docs/00/04/92/BD/resume.phtml


jeudi 6 février 2014

NOTICE ARTICLE Une adolescente suicidante et le secret de famille

Une adolescente suicidante et le secret de famille : réflexions à partir d’une rencontre clinique au sein d’un service de pédiatrie, D
ans La psychiatrie de l'enfant 2013/2 (Vol. 56)
Editeur P.U.F. Mémoires cliniques, Page 377-391 - Auteurs : Gaëlle Rozenberg, Hôpital St-Jean-de-Dieu 290, route de Vienne BP 8252 69355 Lyon cedex 08 gaellebenha@yahoo.fr - Roman Petrouchine - Caterina Maggi-Perpoint

Résumé
À partir du récit d’une rencontre avec une jeune suicidante hospitalisée en urgence au sein d’un service de pédiatrie, nous nous proposons de mettre en perspective les problématiques du secret de famille et de la crise suicidaire chez l’adolescent. Nous analysons le rapport qu’entretient l’adolescent avec le secret en général, et avec le secret de famille en particulier. Nous interrogeons le sens de la tentative de suicide de l’adolescent, à la lumière de l’hypothèse d’un secret de famille. Enfin, dans ce contexte singulier, nous nous intéressons à ce qui se joue dans la rencontre entre l’adolescent suicidant et le psychiatre, au cours d’une hospitalisation en pédiatrie. Celle-ci se noue autour des enjeux transférentiels que permet le secret de la relation thérapeutique. Le secret médical dans lequel s’inscrit la rencontre entre le psychiatre et l’adolescent pourrait permettre une actualisation et une élaboration du secret familial.
Sur http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSYE_562_0377# (5 euros)


PLAN
  • Elisa, ou une clinique des allées et venues
  • L’adolescent et le secret de famille : un rapport singulier
    • Secret, secret de famille
    • L’adolescent et les secrets
  • La tentative de suicide : acte tragique ou esquisse de solution ?
    • Une fonction de compromis ?
    • Une potentialité créatrice ?
  • Conclusion

lundi 3 février 2014

These et mémoire : Schizophrénie, deuil et rapport à la mort

Schizophrénie, deuil et rapport à la mort

Avec l’étude de cas  d'Adam hospitalisé après le suicide de sa femme dans le cadre d'un mémoire de psychologie à travers l’expérience d'une ergothérapeute, LASCAUX Fabienne.

SOurce http://www.santementale.fr/exclusivites/theses-et-memoires/deuil-et-schizophrene.html


La boucle de la vie à l'épreuve de la schizophrénie, Fabienne Lascaux, Mémoire de psychologie, Université Louis-Lumière Lyon 2, Institut de psychologie, 2013.
« Mes travaux dans le cadre de ma formation en psychologie se centre sur mon expérience d’ergothérapeute à l’hôpital psychiatrique d’adulte. Travaillant dans les quartiers populaires parisiens, j’ai pu explorer les questions identitaires, psychopathologiques mais aussi anthropologiques à partir de thérapie auprès de patients migrants. Dans ce mémoire, je me rapproche davantage du noyau de ma pratique où se concentre mon quotidien avec des patients schizophrènes, dans le contexte de thérapie médiatisée.
Ces patients que j’accompagne, sont parfois confrontés à la perte d’un proche dans la réalité. Il n’est pas rare de constater dans les services, leur manque de réaction face à la mort d’autrui. Ils réagissent pas ou peu. Ou bien, nous n'avons pas repéré les bouleversements sous-jacents, qui n'apparaissent pas visiblement dans le comportement tel que nous les connaissons. Nous associons, alors, l’idée du processus de deuil, et en même temps, nous constatons un rapport à la mort différent. Mais quel est-il ? Qu’est-ce que c’est un processus de deuil pour une personne schizophrène qui perd un proche? Peut-on le repérer et l’accompagner ?
Le thème de ce dossier est donc le deuil chez le schizophrène. Si leur réaction est différente de ce qui nous est commun, les processus psychiques le sont, probablement, tout autant. Le manque d’identification et d’altérité nous est familier dans le contact avec les schizophrènes. Il doit être alors évident que la mort d’un autre, ne revêt pas les mêmes caractéristiques, quand cet autre, n’est pas tout à fait autre. Pour étudier le deuil chez le schizophrène, je suppose qu’il faille que la perte soit celle d’un proche dans le quotidien, afin que la perte soit effective au moins dans la réalité.
En l’espace de quelques mois, j’ai eu l’occasion de suivre, en ergothérapie, deux patients schizophrènes qui venaient de perdre un proche : pour le premier, la perte de sa femme avec qui il vivait depuis vingt-six ans, pour la seconde, la perte de sa mère, qu’elle n’avait pas vraiment encore quitté. Par conséquent, cette interrogation est devenue plus actuelle et a nourrit mon accompagnement ergothérapique. Au point de départ de cette recherche, je me demande donc : À la perte d’un proche, la personne schizophrène entre-telle dans un processus de deuil ? Si oui, quels repères pour l’évaluer ? Au cours de ces suivis, il m’a semblé que la question du deuil était présente, et en même temps, pas tout à fait. Le deuil tel qu’il est décrit ne permet pas de rendre compte de la position de ces patients. L’observation clinique ne peut donc pas se suffire de ce concept. Cependant, elle m’a permis de mettre en évidence des processus non étranger à la perte de ce proche. C’est dans l’expérience de ces deux suivis, que je décide d’investiguer davantage cette question du deuil chez le schizophrène, en étudiant le vécu de la mort d’un proche
pour le schizophrène.

Ces patients ont utilisés le dessin et la peinture dans cet espace d’ergothérapie. Je propose une approche par médiation picturale et graphique comme observation des contenus psychiques projetés sur la matière dans la relation transférentielle ergothérapique. Dans un premier temps conceptuel, je prends connaissance du deuil et de son processus, mais aussi du rapport à la mort. Je choisis de l’étudier sous l’angle de la perte et de la séparation psychique, que je réintroduis ensuite pour présenter la schizophrénie comme structure psychique. Je tente alors des liens théoriques entre la schizophrénie et le deuil, afin de mettre en évidence ce qui les disjoint. Cette première partie me permet alors de préciser la problématique de cette recherche et deux hypothèses, qui s’inscrivent dans le contexte de la thérapie avec médiation. Suite à l’explicitation de mon cadre institutionnel et théorique, quant à ma pratique, je vous présente Adam et Agathe, pour qui la perte a été au travail dans leur ergothérapie. Une dernière partie reviendra sur les hypothèses tout en mettant l’accent sur ce qu’apporte l’élaboration clinique de ces deux situations. Je tente à la fin de ce travail une hypothèse sur une modélisation du travail du deuil chez le schizophrène en comparaison avec le travail du deuil normal. Cette proposition vise davantage à ouvrir à la poursuite de cette recherche plutôt qu’à la conclure. »
Ci-contre : « Le jeu des lois » d'Adam, DR F. Lascaux

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samedi 15 juin 2013

DOCUMENT DE CAS CLINIQUE FORMATION Médicale Continue

Document en ligne d'une Formation Médicale Continue du 23/05/2013 : ÉTUDES DE CAS  ET ENTRETIEN CLINIQUE TENTATIVE DE SUICIDE D'ADOLESCENTS

http://www.med.univ-montp1.fr/Enseignement/Formation_Continue/Soirees/FMC_230513_CC2.pdf

mardi 30 avril 2013

L’art-thérapie comme défense contre le ravissement par Irina Katz-Mazilu


L’art-thérapie comme défense contre le ravissement:
rapt, ex-stase, création, thérapie…quel processus?
 
Irina Katz-Mazilu, artiste plasticienne, art-thérapeute, formatrice, superviseur Présidente de la FFAT - Fédération Française des Art-Thérapeutes www.ffat-federation.org

" Ravi à soi-même par un choc émotionnel, un jeune homme évolue vers l’alcoolisme et la tentative de suicide par immolation.
Après le trauma du rapt, il reste le vide, brûlant… à remplir de quoi ? De brûlure ! Celle de l’alcool dans la bouche, dans la glotte, dans l’œsophage…mais pas assez visible, non - celle du feu donc, qui laisse des traces indélébiles sur le visage et sur les mains, dans la mémoire corporelle.
Comment l’atelier d’art-thérapie est-il un support pour dépasser le trauma ?"




cet article vient de paraître dans la Revue annuelle de la SFPE-AT
Ravissement
2013: Ravissement
Sommaire & bon de commande


A lire aussi :
-Art-thérapie et prévention du suicide -  – Irina Katz - Mazilu artiste plasticienne, art-thérapeute, formatrice, superviseur -  Présidente de la Fédération Française des Art -Thérapeutes-FFAT :
intervention du 7 décembre 2011 aux premières assises de la FEALIPS
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vendredi 2 novembre 2012

NOTES DE LECTURES ETUDE DE CAS « Chronique d'une famille en souffrance »

Aïssaoui Myriam, « Chronique d'une famille en souffrance » Comment la résonance est-elle utilisée comme un levier  thérapeutique au sein d'une famille bouleversée par l'autonomisation d'une adolescente aux prises avec deux cultures ?,
Thérapie Familiale, 2012/3 Vol. 33, p. 263-277
Article disponible en ligne à l'adresse:
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http://www.cairn.info/revue-therapie-familiale-2012-3-page-263.htm

Myriam Aïssaoui Psychologue-psychothérapeute, pratique privée à Genève

Résumé Chronique d’une famille en souffrance. Comment la résonance est-elle utilisée comme un levier thérapeutique au sein d’une famille bouleversée par l’autonomisation d’une adolescente aux prises avec deux cultures ? – Les changements sociétaux du XXe siècle ont amené un focus sur l’épanouissement individuel, bousculant en cela les formes d’organisation familiale traditionnelle (Khan, 2009). Nous étudions ici les répercussions de cet individualisme sur une famille lors de l’autonomisation de la cadette aux prises avec deux codes culturels antagonistes. Plus précisément, nous nous intéressons à l’utilité de la résonance comme levier thérapeutique pour comprendre les enjeux dans cette famille. Prendre en compte le vécu émotionnel au cours du travail thérapeutique nous a permis de découvrir le thème commun sur lequel vibrait chacun des membres de la famille et la configuration dysfonctionnelle que nous étions en train de renforcer en rejouant avec eux un scénario stérile. Grâce à ce constat, nous avons pu rééquilibrer nos alliances pour permettre à chacun de sortir du rôle dans lequel il était figé et, ainsi, leur offrir la possibilité d’écrire un nouveau scénario.

Extraits : "Elle est arrivée à la clinique par le biais du service d’urgence à cause d’une tentative de suicide par veinosection. Elle a été tout de suite hospitalisée. Nous précisons qu’il s’agit d’une clinique privée pluridisciplinaire dotée entre autres d’un service psychiatrique. Au sein de ce service collaborent des psychiatres, des psychologues, des infirmiers et des auxiliaires de soins. Le service comporte une consultation ambulatoire, un service d’urgence ouvert aux personnes tout venant et une unité d’hospitalisation comptant une dizaine de lits. De multiples approches thérapeutiques sont représentées au sein de l’équipe des psychologues : cognitivo-comportementale, systémique, psychanalytique, hypnose eriksonnienne et médiation artistique. Dans cette grande équipe, nous occupons la place de thérapeutes de famille. Nous sommes toutes deux psychologues cliniciennes-psychothérapeutes, Marie dans une approche psychanalytique qu’elle a enrichie par des notions systémiques et moi dans une approche systémique. Nous formons ainsi un tandem thérapeutique hétéroclite et original à l’image de cette famille."P264

PLAN DE L'ARTICLE

  • Introduction
  • Comment devenir adulte sans rejeter les siens ?
    • L’histoire de Maureen et sa famille
    • De la résonance comme un outil thérapeutique
    • L’après-supervision : un changement de regard
  • Dans quel scénario nous sommes-nous engagées ?
    • La biculturalité : une histoire de transmission compliquée par la loyauté, les dettes et sacrifices
    • La loyauté : un lien de sang ?
    • Automutilation et tentative de suicide : des symptômes multidirectionnels
  • Conclusion
    • De la résonance au sein d’un système élargi : un levier thérapeutique
    • Comment la supervision a modifié nos interventions thérapeutiques et, par là, la dynamique familiale ?