mardi 31 octobre 2017

Hôpital psychiatrique : FILM Raymond Depardon donne la parole aux malades

Bretagne /  Ille-et-Vilaine / Rennes
Hôpital psychiatrique : Raymond Depardon donne la parole aux malades
Par Krystell Veillard
Raymond Depardon à Rennes pour l'avant-première de son dernier film "12 Jours" / © France 3 Bretagne
Raymond Depardon à Rennes pour l'avant-première de son dernier film "12 Jours" / © France 3 Bretagne

"J'ai la folie d'un être humain"
c'est un jeune homme d'une vingtaine d'années, le regard totalement absent qui parle. "Ça a été de la souffrance toute ma vie", une jeune femme cette fois, dont on comprend qu'elle a tenté à maintes reprises de se suicider. "Il n'y a pas de trouble dans ma tête, j'ai plein de choses à faire... mon avenir recule" un homme encore. Ce sont ces mots, ces paroles que le photographe réalisateur Raymond Depardon a capté, des paroles rares, fortes, poignantes, drôles aussi parfois. Celles de malades, hospitalisés contre leur gré en psychiatrie, à l'hôpital Vinatier à Lyon.

100 000 mesures d'hospitalisation sous contraintes par an en France

Depuis septembre 2013, la loi oblige les juges des Libertés et de la détention à contrôler, sous douze jours, puis tous les six mois si nécessaire, la régularité de ces procédures d'hospitalisations d'office. Il s'agit d'éviter les abus et de permettre la levée ou non de l'hospitalisation. Mais les juges se conforment, presque dans tous les cas, à l'avis médical du psychiatre, qui n'est pas présent lors de ces audiences dites "foraines", qui ont lieu deux fois par semaine à Lyon. Il faut rappeler qu'en France il y a chaque année près de 100 000 mesures d'hospitalisation sous contraintes.
Rencontre avec Raymond Depardon à Rennes
Un reportage de Krystel Veillard, Patrick Guérault, Philippe Kocheleff et Hélène Notat Interview : Raymond Depardon, réalisateur du film "12 Jours"
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/hopital-psychiatrique-raymond-depardon-donne-parole-aux-malades-1353527.html

Des moments lucides pour certains, surréalistes pour d'autres
Le documentaire de Raymond Depardon, laisse place de façon très sobre et digne, à la parole des patients, au moment de leur rencontre avec le juge. Les dialogues qui s'instaurent abordent leur situation, leur vie, la liberté, la folie. Des moments très lucides pour certains, surréalistes pour d'autres. Ces personnes hospitalisées sont là pour des dépressions, des burn-out, des risques suicidaires, parce qu'il "sont en situation de péril imminent", ou pour des maux plus profonds, schizophrénie, délire paranoïaque... Les audiences sont entrecoupées par des images de l'hôpital, "un temps suspendu" des couloirs, des grillages, des malades qui tournent en rond, qui fument cigarette sur cigarette, portée par la très belle musique originale d'Alexandre Desplat.

Sortie sur les écrans, le 29 novembre prochain
Un film à hauteur d'homme, intense et émouvant. Un film rare sur la psychiatrie, qui donne la parole aux malades eux-même, à leurs mots, à leurs sentiments, à leurs émotions. Un film nécessaire. Ce documentaire "12 Jours" est projeté ce lundi soir à 20h15 à l'Arvor à Rennes, il sortira en salle le 29 novembre. 
Interview de Raymond Depardon, réalisteur de "12 jours"
Interview recueillie par Krystel Veillard, Patrick Guérault et Philippe Kocheleff
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/hopital-psychiatrique-raymond-depardon-donne-parole-aux-malades-1353527.html

GRANDE BRETAGNE "Quand le pire jour de la vie de quelqu'un d'autre fait partie de votre travail

Quand le pire jour de la vie d'un autre fait partie de votre travail
d'après article du 18 octobre "When the worst day of someone else’s life becomes part of your job" sur  britsafe.org*





Le British Safety Council (
organisation globale dans les domaines de santé, sécurité et environnement ) soutient 31 Hours, une pièce de theatre sur le suicide et la santé mentale sur le réseau ferroviaire britannique
Le British Safety Council a approuvé la production de 31 Hours au Bunker Theatre à Londres, reconnaissant l'importance de son sujet - la réticence et l'incapacité des hommes dans les emplois «machos» et les environnements de travail à parler de leurs préoccupations et de leurs sentiments. Le résultat est dévastateur:
  • Toutes les 31 heures, quelqu'un prend sa propre vie sur les chemins de fer dans le réseau ferroviaire britannique.
  • C'est dix fois plus susceptible d'être un homme.
31 Hours est l'histoire de quatre hommes qui nettoient après des suicides ferroviaires. Nous les observons au travail et quand ils rentrent chez eux. Nous regardons comme ils gerent leurs propres vies et leurs problèmes. À leur façon. Par eux-même. Silencieusement. C'est l'histoire de quatre hommes qui ne parlent pas. Remplie d'humour et d'humanité, la pièce nous emmène dans un voyage kaléidoscopique à grande vitesse à travers la masculinité, la santé mentale et les séquelles dévastatrices de la Grande-Bretagne moderne.

Le British Safety Council a récemment dévoilé son portfolio de formation en santé mentale pour aider les entreprises et leurs employés à entamer des conversations sur les problèmes de santé mentale et à bâtir une culture de santé mentale positive.

Le 17 octobre, le personnel du British Safety Council a regardé la performance 31 Hours. Dans la séance de questions-réponses, Louise Ward, directrice des communications et des politiques au British Safety Council, a parlé à Kieran Knowles, l'auteur de la pièce, et a répondu aux questions du public sur les questions explorées par la pièce. Auparavant, Louise a travaillé pendant quatre ans chez Network Rail à titre de chef de la santé et de la sécurité, où elle a apporté son soutien aux équipes responsables de la gestion des suicides.
Louise Ward a déclaré: "31 Hours" portent un message puissant sur les raisons et les effets des décès sur les chemins de fer en Grande-Bretagne et sur le suicide en général. Il est important de souligner qu'il inspire la conversation sur la santé mentale, qui doit être beaucoup plus répandue - dans les lieux de travail, les écoles, les familles et dans les médias. Ce n'est qu'en discutant ouvertement de ces questions que nous pourrons permettre à un plus grand nombre de personnes de reconnaître les signes de détresse et offrir une aide. D'autres interventions, notamment des conseils et une aide spécialisés, seront également mises en œuvre par le biais d'organisations telles que les Samaritains, dont les affiches sont désormais exposées dans de nombreuses gares.
«Plus nous parlons de problèmes de santé mentale, plus il devient acceptable d'admettre qu'on en souffre. Que c'est normal de ne pas se sentir bien et d'en parler.  Contrairement aux maladies physiques, qui se manifestent par une variété de symptômes, les problèmes de santé mentale sont des tueurs silencieux - ils sont «invisibles». C'est pourquoi les personnes touchées doivent se sentir capables de demander de l'aide. Lorsque cela se produira, nous saurons que nous avons brisé la stigmatisation qui entoure actuellement la mauvaise santé mentale. "
Kieran Knowles, l'auteur de 31 Hours, dans son interview à Safety Management, explique ce qui l'a inspiré à écrire la pièce: «A l'époque, je travaillais pour une compagnie d'exploitation ferroviaire dans un département de maintenance et je me rendais compte de l'impact économique des suicides dans l'industrie ferroviaire, la logistique nécessaire pour régler de tels incidents et le nombre de personnes impliquées.
"Si le plus grand tueur de jeunes hommes était un nouveau virus, nous investirions tous de l'argent dans la recherche et nous ne l'accepterions pas tant que nous ne l'aurions pas éradiquée. C'est le suicide ; nous sommes en train de nous tuer et nous avons besoin du même investissement et de la même détermination pour déconstruire le problème et trouver une solution. "
Informations sur la production:
31 Heures, par Kieran Knowles
Du 3 au 28 octobre au Bunker Theatre (près du London Bridge)
Billets à partir de 10 £ Box-office: 02072340486
https://www.bunkertheatre.com/whats-on/31-hours


Informations sur la production:

31 Heures, par Kieran Knowles
3-28 octobre au Bunker Theatre (près du pont de Londres)
Billets à partir de £10 Guichet: 02072340486
https://www.bunkertheatre.com/whats-on/31-hours 


https://www.britsafe.org/about-us/press-releases/2017/when-the-worst-day-of-someone-else-s-life-becomes-part-of-your-job 

lundi 30 octobre 2017

MANIFESTATION Lille (59) 16/11/2017 Conférence « La crise suicidaire chez les jeunes »

Conférence « La crise suicidaire chez les jeunes » le 16 novembre à Lille.
La conférence annuelle de l’association Vivre son Deuil Nord Pas de Calais avec pour thème « La crise suicidaire chez les jeunes » aura lieu le jeudi 16 novembre à 19H à Lille.
Animée par le Dr Isabelle Danset, cette conférence abordera le sujet du développement de la crise suicidaire, les facteurs
à risque dans l’émergence d’une telle crise et le chemin du deuil après suicide.
Déroulé de la conférence :
la crise suicidaire chez les jeunes> Conférence de 1h30 de 19h30 à 21h
> Suivi d’un débat et fin vers 22h
> Pot de l’amitié
Entrée libre et gratuite.
Lieu: Salle du Gymnase – 7 Place Sébastopol, 59000 Lille
> Télécharger l’affiche de la conférence 2017

CRITIQUE DEBAT AUTOUR DE LA QUESTION Sport sur Ordonnance : comme un avion sans ailes

Sport sur Ordonnance : comme un avion sans ailes
Publié le 21/10/2017 http://www.jim.fr*
Paris, le samedi 21 octobre 2017 – On ne compte plus les études mettant en évidence les bénéfices du sport tant chez les sujets en bonne santé et chez de nombreux malades. Les travaux scientifiques ont nourri d’aussi innombrables rapports sur la nécessité de repenser notre organisation et notre philosophie des soins pour intégrer la pratique des activités physiques et sportives (APS) dans une démarche préventive mais aussi thérapeutique.
L’ensemble de ces réflexions semble avoir abouti à la révolution du 1ermars dernier : depuis cette date les médecins peuvent prescrire une activité physique adaptée (APA) à leurs patients atteints d’une affection longue durée pour lesquels la pratique d’exercices sportifs peut se révéler bénéfique. Une révolution ? Pas si sûr, puisque cette possibilité n’a été assortie d’aucun volet économique. A l’exception de quelques initiatives locales et de programmes spécifiques de certaines mutuelles, le financement du "sport sur ordonnance" n’existe pas. Aucune cotation, aucun tarif. Difficile dans ce cadre de faire évoluer en profondeur les pratiques. Cette lacune est mise sur le compte de la mauvaise santé des comptes. Cependant, cette logique apparente est une appréciation de la situation à court terme : en effet de nombreuses études ont signalé comment l’extension de la pratique sportive, y compris chez les personnes malades, contribuerait à diminuer à long terme les dépenses de santé. Dans une étude publiée en mars 2012, l’IMAPS (société affiliée à la Mutualité française dédiée à la pratique du sport) évaluait ainsi que l’Assurance maladie pourrait économiser 56,2 millions d’euros par an si elle finançait à hauteur de 150 euros par an une APS adaptée à 10 % des patients relevant du régime ALD. Cette dimension ne semble pas avoir été appréhendée par les législateurs au moment de se pencher sur la question du sport sur ordonnance, ce que déplore pour le JIM Jean-Marc Descotes, co-fondateur de la Fédération Nationale CAMI (Cancer Arts Martiaux et Informations) Sport et Cancer. L’ancien karatéka revient pour nous sur les évolutions législatives récentes et sur ce qui manque pour transformer l’essai.
Par Jean-Marc Descotes*
Six mois après le lancement des programmes Sport sur Ordonnance, où en sommes-nous ? Si la loi a inscrit la pratique des activités physiques et sportives (APS) dans le champ de la santé, la question de sa mise en place reste en suspens, hétérogène, mal définie, laissant ainsi perplexes à la fois les soignants, les soignés et les sportifs.

Théorie et pratique

En théorie, depuis le 1er mars dernier, la prescription des activités physiques et sportives est entrée dans sa phase opérationnelle. Les médecins traitants peuvent prescrire à leurs patients touchés par une Affection Longue Durée (ALD) une activité́ physique en précisant ses différentes composantes selon un modus operandi incluant un bilan fonctionnel initial pour qualifier le degré de limitation fonctionnelle du patient et indiquer une orientation vers des professionnels de l’activité́ physique qu’il s’agisse des titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée ou de professionnels de santé (masseurs kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens) en passant par les titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’activité physique adaptée.
En théorie… Ce merveilleux pays où tant de gens souhaitent vivre car en théorie tout se passe bien. En pratique, la donne est un peu différente. Certes, les structures Sport Santé  éclosent, les projets Sport sur Ordonnance  se multiplient, les professionnels de l’activité physique y sentent un effet d’aubaine, les articles de presse abondent pour inciter à sauter le pas d’un mode de vie à l’autre et même le Ministère de la Santé et celui des Sports l’incluent dans leur réflexion stratégique. Bref, tout un programme, un enthousiasme général, une attente importante… alors que manque-t-il donc à cette loi pour qu’elle devienne la promesse espérée d’une place reconnue des activités physiques et sportives (APS) dans notre paysage socio-culturel traditionnellement peu enclin à valoriser ces pratiques ? Pas grand-chose ou beaucoup, tout dépend de l’endroit où l’on se place.

Parler autrement du sport aux patients

Le pas grand-chose c’est, indéniablement, que cette loi soit l’occasion de parler autrement aux patients et de repenser la santé. Pour qu’elle soit efficace, la pratique sportive, au sens large du terme, est avant tout une affaire de prise en charge personnelle et de changement de paradigme. Elle implique une démarche volontaire, une manière d’être à son corps,  une expérience du mouvement dont la condition est la régularité et la patience. Pour le patient, c’est un moyen de prendre soin de lui, de passer d’une approche passive et uniquement curative à une dynamique responsable et préventive. Pour le soignant, c’est un moyen d’évoluer vers une médecine plus intégrative, de favoriser un discours préventif, d’inclure de nouvelles approches1  dans son arsenal thérapeutique et de travailler avec de nouveaux intervenants pour mettre en place, in fine,  une autre organisation des soins. Bref, dans l’intention, de très belles perspectives.

L’argent, le nerf de la guerre !

Le beaucoup c’est, l’absence remarquée et remarquable, dans les différents décrets et instructions de la loi, de référence au financement. Le grain de sable dans la frénésie collective du développement du Sport Santé. En prenant soin d’éviter la question de la prise en charge des activités physiques et sportives et en choisissant de ne pas rembourser même les consultations de prescriptions de ces activités, le Ministère de la Santé a généré les conditions d’une mise en route plus que difficile pour un projet dont il vante par ailleurs les mérites en termes de Santé Publique. Il en va ainsi des ministères, habitués aux postures schizophrènes où les effets d’annonces cachent souvent la méconnaissance du terrain et les dynamiques nécessaires aux transformations sociétales qu’ils appellent pourtant de leurs vœux. Retranché derrière les barricades d’une Santé très chère et d’un trou abyssal de l’Assurance Maladie, les ministres se succèdent en vantant la nécessité de produire des économies de santé sans pour autant toucher au sacro-saint « modèle français que le monde entier nous envie ». Et de se contenter de constater l’agonie financière et récurrente d’un système à bout de souffle pour toute réponse à toutes propositions novatrices, meilleur moyen d’empêcher toute réflexion de fond sur la santé et le soin au 21ème siècle.

Une question complexe…

Les débats législatifs sur les dispositions relatives au Sport sur Ordonnance en ont été un brillant miroir. Pendant ces discussions, plusieurs sénateurs se sont inquiétés d’une dérive de la dette de la CNAMTS2  si le Sport Santé venait à être remboursé, agitant ainsi le chiffon fantasmatique de dépenses exorbitantes et incontrôlables sans que l’on sache très bien exactement de quelles pratiques ils parlaient, ni sous quelles conditions ils imaginaient un quelconque remboursement. Et effectivement, il est très difficile, aujourd’hui, de savoir ce que l’on met derrière le Sport Santé, car à bien y réfléchir c’est plus un principe qu’une pratique. D’ailleurs quand il s’agit de pallier tous les problèmes sociétaux, le sport semble le principe universel. De l’insertion à la réinsertion, de l’estime de soi à la socialisation, de la prévention des maladies à la gestion de complications, la liste est longue. Rien que sur la santé, une très bonne revue de littérature de l’INSERM3 montre l’étendue des bénéfices apportés par l’activité physique et sportive. De manière physiologique, cela semble assez indéniable. L’être humain est né pour être en mouvement et une grande partie de son équilibre ostéologique, arthrologique, myologique et organique en dépend, n’en déplaise aux constructeurs d’automobiles et d’escaliers mécaniques.

… qui ne doit pas être résolue par des réponses hâtives

De fait, si les sénateurs et les ministères s’arc-boutent sur une vision comptable de la santé, c’est pour mieux balayer d’un revers de la main tout ce qui ne leur paraît pas digne d’entrer dans cet univers. Car, en réalité, toute opposition entre économie et soin est impossible. Personne ne remet en cause les gouffres financiers de certaines prises en charge ou de certains traitements, malgré l’incertitude de leur efficacité. La France promet, par l’organisation de son système de santé, la mise en œuvre de moyens pour soigner, aider, accompagner, améliorer sans préjuger d’un impact sur le résultat et quelles que soient les conditions sociales des personnes. C’est une posture anti économique par excellence et c’est tant mieux.

Le remboursement ne doit pas se faire à n’importe quel prix

La question de la prise en charge ne doit pas être le débat. Pour autant, le remboursement de pratiques des activités physiques et sportives ne doit pas se faire à n’importe quel prix, sous n’importe quelles conditions et n’importe comment. Prendre en charge un abonnement dans un club sportif ou une salle de fitness pour un sujet sain, même sédentaire, n’a pas de sens. Si une partie de l’enjeu Sport Santé est d’initier une prise de conscience sur la nécessité d’une activité physique et sportive, elle relève plus de la promotion et de l’éducation, des politiques de l’enseignement, des villes, et des sports, et, surtout, d’un changement de représentation de ces pratiques auprès de la grande majorité des citoyens comme celle qui consiste à opposer sport et intelligence, par exemple. En revanche, dans le champ de la santé, c’est à dire pour les personnes en ALD, l’enjeu est différent.

Une approche élaborée et pluridisciplinaire

Si, à la CAMI Sport et Cancer4, nous sommes autant attachés au remboursement de certaines de ces approches, ce n’est pas par opportunité économique. Ce sont les conséquences qui nous intéressent : la création d’un cadre légal, l’élaboration d’un référentiel de compétence et la structuration de prise en charge et de toutes les composantes inhérentes à l’organisation des soins en France pour rendre possible l’émergence d’une nouvelle pratique thérapeutique à travers une approche issue des activités physiques et sportives. En 17 ans de travail auprès des patients et d’échanges avec les soignants, nous avons fait évoluer nos pratiques et nos interventions pour les rendre compatibles avec les exigences de la Santé. Nous avons mis en place des protocoles d’interventions, définis des objectifs à visée thérapeutique, affiner des guidelines en fonction des altérations physiques, définis des critères d’indications et de contre-indications, développer des bilans de suivis et d’évaluations. Nous avons également choisi d’être à la fois en ville et à l’hôpital pour mieux coller au processus spécifique des soins en cancérologie. Et nous avons même poussé notre réflexion autour de la coopération avec les autres acteurs comme les kinésithérapeutes, les nutritionnistes, les psychologues, les spécialistes de la douleur, pour laisser à chacun son expertise et produire plus d’efficacité par plus de pluridisciplinarité.  Par cette hyperspécialisation dans le domaine de la Cancérologie, de l’Hématologie et de l’Onco-hémato-pédiatrie, par la mise en place d’une formation complémentaire à travers un diplôme universitaire5, par l’organisation d’une prise en charge globale des patients, nous pensons avoir trouvé le juste positionnement d’une pratique thérapeutique intégrée au parcours de soin et ayant pour objectif d’améliorer les chances de rémission des patients et de diminuer les risques de récidive par le maintien ou le recouvrement de leurs capacités physiques. Car en cancérologie, il existe aujourd’hui des liens avérés entre la fonte des masses musculaires, l’augmentation des masses grasses et les risques de complications post chirurgicales, l’augmentation de la toxicité due aux traitements et même l’impact sur la survie de certains cancers.

Mettre des ailes à l’avion

Il est temps de passer à la phase 2 de la mise en application de la loi Sport sur Ordonnance pour lui permettre de prendre son envol. L’enjeu du ministère de la Santé est de s’accaparer des pratiques comme les nôtres pour les évaluer et juger de leur pertinence thérapeutique. Si elle est confirmée, alors que nos pratiques deviennent une approche reconnue, validée et remboursée. Si ce n’est pas le cas, au moins personne ne pourra ne nous reprocher d’avoir tenté et cru à ce projet. Mais quel que soit le résultat, le temps presse car l’absence de clarification, le flou juridique, la dérive entre opportunisme et simple bonne volonté, la diminution des aides financières traditionnelles, rendent ces projets sociaux et solidaires fragiles et précaires. En respectant la règle de la gratuité de l’accès au soin, en ayant le souci de la qualité et de l’exigence d’une pratique thérapeutique, en voulant aider le plus grand nombre de patient, nous sommes arrivés à un point critique de notre organisation. A croire, qu’ici comme ailleurs, le trop est toujours l’ennemi du bien.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il semble que la nouvelle ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn6 soit sensible à cette idée d’évaluation. L’avenir nous dira si les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
*Co-fondateur avec  le Dr. Thierry Bouillet de la Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer

1 -  La Haute Autorité de Santé reconnaît l’activité physique et sportive comme une thérapeutique non-médicamenteuse depuis avril 2011
2 - Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés
3 -  Institut national de la santé et de la recherche médicale :  Rapport 2009 - Expertise Collective : Activités Physiques : Contexte et effets sur la santé
4 - Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer : www.sportetcancer.com
5 - Le DU Sport et Cancer – Université Paris 13 existe depuis 2009 et forme à l’activité physique et sportive en cancérologie les professionnels du monde du sport, diplômés des sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et les kinésithérapeutes.
6 - http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4905013_59ca5c9a27cb8.commissions-des-affaires-culturelles-et-des-affaires-sociales--mmes-agnes-buzyn-et-mme-laura-fless-26-septembre-2017?timecode=2008367


* http://www.jim.fr/medecine/actualites/pro_societe/e-docs/sport_sur_ordonnance_comme_un_avion_sans_ailes__168182/document_edito.phtml


autres posts sur le sujet sport et sante mentale https://blogdinfosuicide.blogspot.fr/search/label/SPORT%20ET%20SANTE%20MENTALE

Diplome Universitaire Paris 7 2017/2018 LE SUICIDE : ETUDE THEORIQUE ET CLINIQUE

Diplôme d’Université
LE SUICIDE : ETUDE THEORIQUE ET CLINIQUE

Université Paris Diderot paris 7
UFR d’Études psychanalytiques
Brochure 2017/2018
http://www.ep.univ-paris-diderot.fr/wp-content/uploads/2015/07/Brochure-DU-Suicide-2017-18.pdf


Université Paris Diderot Paris 7
UFR d’Études psychanalytiques
Service Formation Continue
Case 7058
75205 Paris Cedex 13
www.ep.univ-paris-diderot.fr

FRANCE CULTURE A ECOUTER "Ce qui n'a pas de nom"

Répliques par Alain Finkielkraut sur franceculture.fr*
le samedi de 9h00 à 10h00
52min

Ce qui n'a pas de nom
28/10/2017

Intervenants

samedi 28 octobre 2017

Projet d'etude i-Share LA DÉPRESSION ET LES JEUNES FOCUS SUR LES ETUDIANTS

« Le projet d’étude i-Share est issu du Programme Investissement d’Avenir
mis en place par le gouvernement en Décembre 2009, afin de renforcer l’innovation en France. 44 projets sont alors déposés en Juin 2010, et seulement 10 idées sont retenues en Janvier 2011 dont l’étude i-Share.
De 2011 à 2012 c’est la construction du dispositif, qui base son développement grâce à ses thématiques de recherches et sur le recrutement d’une équipe humaine, flexible et innovante.
En 2013,  le projet est lancé avec l’ouverture du site internet www.i-share.fr
et l’inclusion des premiers étudiants dans la cohorte. 
Portée par l'université de Bordeaux en partenariat avec l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, l'INSERM et le CNRS, l'objectif de
l’étude i-Share est de suivre l'état de santé de 30 000  étudiants sur 10 ans.
DOSSIER DE PRESSE du Jeudi 26 Octobre 2017
LA DÉPRESSION ET LES JEUNES FOCUS SUR LES ETUDIANTS
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
http://www.i-share.fr/sites/default/files/dp_i-share_depression_261017.pdf

USA Un accréditeur publie des directives sur les mesures de protection de l'environnement pour prévenir le suicide

USA : Un accréditeur publie des directives sur les mesures de protection de l'environnement pour prévenir le suicide
info tirée de
AHA News Now *
"The Joint Commission" a publié aujourd'hui des lignes directrices pour aider les hôpitaux et les inspecteurs à déterminer ce qui constitue des mesures de protection environnementales adéquates pour protéger les patients ayant des idées suicidaires contre les blessures à soi meme. Mises au point par un groupe d'experts comprenant des représentants des organisations prestataires et des centres de services Medicare & Medicaid, ce guide aborde uniquement les questions les plus débattues et controversées liées aux risques environnementaux dans les unités psychiatriques hospitalières, les établissements hospitaliers médico-chirurgicaux généraux et les services d'urgence.
«Au cours de l'année écoulée, il y a eu plusieurs situations où inspecteurs de la Commission conjointe et / ou des organismes d'État n'étaient pas d'accord sur ce qui constitue un risque de ligature et quelles stratégies d'atténuation sont acceptables». «Il faut un consensus sur ces questions pour que les organismes de soins de santé sachent quels changements ils doivent apporter pour assurer la sécurité des patients et que les arpenteurs puissent évaluer de façon fiable la conformité des organismes aux normes.» La Commission mixte continuera de convoquer son groupe d'experts pour discuter des questions liées à la prévention du suicide et ajouter des informations supplémentaires aux directives dès qu'elles seront disponibles.Sujet: Plaidoyer et politique publique liens vers  le Rapport spécial: Prévention du suicide dans les milieux de soins de santé de The Joint Commission   https://www.jointcommission.org/issues/article.aspx?Article=GtNpk0ErgGF%2b7J9WOTTkXANZSEPXa1%2bKH0%2f4kGHCiio%3d
Source
http://news.aha.org/article/171027-accreditor-issues-guidance-on-environmental-safeguards-to-prevent-suicide

ACTU SITE INFOSUICIDE.ORG "Mythe ou réalité ?!"

La rubrique Mythe ou réalité ?! d'infosuicide.org a été mise à jour

http://www.infosuicide.org/guide/depasser-les-idees-recues/mythes/

N"hésitez pas à nous donner votre avis

vendredi 27 octobre 2017

En ligne M. Walter : Le souci de l'autre comme prévention du suicide Conférence "Le souci de l'autre comme prévention du suicide

M. Walter (CHRU Brest, université de Bretagne : Le souci de l'autre comme prévention du suicide
Conférence "Le souci de l'autre comme prévention du suicide : des bases philosophiques jusqu'aux territoires", 25 septembre 2017, Faculté de Psychologie de l'Université de Strasbourg

MISE A JOUR ETUDE RECHERCHE EPIDEMIOLOGIE Le Recueil d’information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) : un outil nécessaire pour la surveillance des hospitalisations suite à une tentative de suicide

Le Recueil d’information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) : un outil nécessaire pour la surveillance des hospitalisations suite à une tentative de suicide
C. Chan Chee, , L.-M. Paget
Département des non transmissibles et des traumatismes, Santé publique France, 12, rue du Val-d’Osne, 94415 Saint-Maurice, France

Received 28 April 2016, Accepted 10 May 2017, Available online 6 September 2017
dans Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique Available online 6 September 2017
In Press, Corrected Proof — Note to users

Résumé
Position du problème

La surveillance épidémiologique des tentatives de suicide est primordiale pour le suivi des indicateurs lors de l’évaluation des actions de prévention mises en place. Dans le cadre de cette surveillance, l’analyse des données d’hospitalisation pour tentative de suicide est particulièrement utile.
Matériel et méthodes

Pour la première fois, les données nationales du « Programme de médicalisation des systèmes d’information en médecine, chirurgie, obstétrique » (PMSI-MCO) et du Recueil d’information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) ont été analysées conjointement. Toutes les personnes âgées de 10 ans et plus hospitalisées en 2012 en France métropolitaine dans les services de médecine, chirurgie ou psychiatrie suite à une tentative de suicide ont été incluses.
Résultats

En 2012, 89 072 patients (62 % de femmes et 38 % d’hommes) ont totalisé 134 051 séjours hospitaliers suite à une tentative de suicide, dont 93,4 % (n = 83 196) ont séjourné en médecine ou chirurgie et 32,1 % (n = 28 594) en psychiatrie (uniquement ou après un séjour en médecine ou chirurgie). Toutefois, parmi les patients transférés en psychiatrie après une hospitalisation en médecine ou en chirurgie pour tentative de suicide, 82,4 % n’avaient pas de code de tentative de suicide noté au décours de leur hospitalisation en psychiatrie. Un ou plusieurs diagnostics psychiatriques étaient notés chez 75 % des personnes hospitalisées pour tentative de suicide. Chez les hommes comme chez les femmes, les diagnostics les plus fréquents étaient les troubles de l’humeur (46 %), en particulier la dépression (42 % ; 44 % chez les femmes et 38 % chez les hommes). Un diagnostic de troubles mentaux liés à l’utilisation d’alcool était noté chez plus d’un quart des patients, plus souvent chez les hommes (37 %) que chez les femmes (21 %). Certains diagnostics n’étaient pratiquement jamais portés en médecine ou chirurgie, tels que les troubles anxieux et les troubles de la personnalité et du comportement.
Conclusion

L’amélioration de la surveillance épidémiologique des tentatives de suicide nécessite un codage systématique des hospitalisations en psychiatrie aussi bien qu’en médecine et chirurgie. L’apport des données en psychiatrie réside dans une identification plus précise des comorbidités psychiatriques associées aux tentatives de suicide. La présence fréquente des pathologies mentales lors des tentatives de suicide doit inciter les cliniciens à rechercher systématiquement ces symptômes dès que possible après l’arrivée du patient.
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398762017304510 

1er post : 7 sept 2017

Article sur le sujet :

LES DONNÉES DE SANTÉ UTILES POUR MIEUX SURVEILLER LES TENTATIVES DE SUICIDE

PARIS, 3 octobre 2017 (APMnews) - Le couplage des données du recueil d'information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) et de celles du programme de médicalisation des systèmes d'information en médecine, chirurgie, obstétrique (PMSI-MCO) permet une meilleure surveillance des tentatives de suicide en France, ce qui demande également un enregistrement exhaustif des hospitalisations, montre une étude.
La tentative de suicide (TS) est un facteur pronostique fort de suicide, avec un risque 60 fois plus élevé de décéder par suicide dans les cinq ans par rapport aux personnes qui n'ont pas d'antécédents de TS. La surveillance épidémiologique des TS permet d'apprécier l'intérêt des actions de prévention, rappellent Christine Chan Chee et Louis-Marie Paget de Santé publique France dans la Revue d'épidémiologie et de santé publique.
Dans le cadre de cette surveillance, l'analyse des données d'hospitalisation est particulièrement utile. Mais jusqu'à présent, seules les données du PMSI-MCO avaient été analysées pour les hospitalisations pour TS. Pour la première fois, l'analyse conjointe des deux a été réalisée sur les données de 2012.
Au total, les chercheurs ont identifié 89.072 patients de 10 ans et plus, totalisant 134.051 séjours hospitaliers à la suite d'une TS en France métropolitaine, soit 1,5 séjour en moyenne par patient. Le taux global d'hospitalisation pour TS était de 15,8 pour 10.000 personnes.
Ils étaient 56,6% à avoir été pris en charge uniquement en MCO, 6,6% uniquement en psychiatrie et 36,8% ont été hospitalisés en MCO pour une TS et ont eu au moins un séjour en psychiatrie pour TS aussi ou pour d'autres motifs. Finalement, parmi tous les patients, 93,4% ont eu un séjour en MCO et 32,1% en psychiatrie (uniquement ou après passage en MCO).
Parmi ce dernier groupe de 32.768 patients, environ deux tiers ont séjourné en psychiatrie après avoir été transférés de MCO où ils étaient hospitalisés pour TS et pour 82,4% d'entre eux (17.539 patients), la TS n'avait pas été codée dans le RIM-P.
En recoupant avec les données du RIM-P, il apparaît qu'au total en 2012, 28.594 patients étaient hospitalisés en psychiatrie à la suite d'une TS mais que moins de 4 patients surs 10 avaient un code correspondant.
Les données montrent que parmi les personnes hospitalisées après une TS, les femmes sont plus nombreuses (62% vs 38%). La prévalence des hospitalisations pour TS est plus élevée chez les femmes pour toutes les classes d'âge sauf chez les 85 ans et plus et très proche de celle des hommes chez les 25-34 ans.
La prévalence la plus élevée chez les femmes est observée à l'adolescence (15-19 ans), avec 38,2 cas pour 10.000, puis un second pic (28,4 pour 10.000) est observé chez les 45-49 ans. Chez les hommes, le taux d'hospitalisation augmente jusqu'à la tranche des 40-44 ans (20,2 pour 10.000) puis descend jusqu'à 80 ans et augmente à nouveau pour dépasser légèrement le taux des femmes à 85 ans.
Des variations apparaissent selon les régions, avec les taux les plus bas en Alsace (5,2 cas pour 1.000 chez les hommes et 6,9 pour les femmes) et les plus hauts en Picardie (respectivement 25,1 et 35,3).
L'analyse des données renseigne également sur les modes opératoires, avec l'auto-intoxication médicamenteuse en tête à la fois chez les hommes (73,3%) et les femmes (86%).
=3Un sous-diagnostic des comorbidités psychiatriques en MCO
Un ou plusieurs diagnostics psychiatriques ont été notés chez les trois quarts des personnes hospitalisées pour TS (78% des hommes et 73% des femmes). Il s'agissait le plus souvent de troubles de l'humeur (46%) et de troubles dépressifs (42%). Des troubles mentaux et du comportement liés à l'utilisation d'alcool sont notés chez 37% des hommes (vs 21% des femmes).
Par ailleurs, les chercheurs ont analysé spécifiquement les diagnostics psychiatriques des 32.768 patients qui avaient été hospitalisés à la fois en MCO et en psychiatrie pour vérifier la cohérence dans les diagnostics. La meilleure cohérence était observée pour les troubles de l'humeur et ceux liés à l'utilisation de l'alcool.
Mais certains troubles psychiatriques, tels que les réactions à un facteur de stress, les troubles de la personnalité, les troubles névrotiques, n'étaient quasiment codés qu'en psychiatrie.
Les données en MCO montrent que le nombre de patients hospitalisés pour TS en France métropolitaine a baissé par rapport aux années antérieures, avec environ 83.000 patients contre 90.000 patients par an. Une hausse avait été observée entre 2007 et 2010 et ces données de 2012 tendent à confirmer une diminution amorcée en 2011, notent les chercheurs.
Cette tendance pourrait s'expliquer notamment par un moins bon codage des TS hospitalisées dans les bases médico-administratives ou à un moindre recours à l'hospitalisation des TS en lien avec une diminution des TS justifiant une hospitalisation, commentent-ils.
Les données du RIM-P suggèrent que le nombre de patients hospitalisés en psychiatrie pour TS est globalement stable. Mais "parmi les patients transférés immédiatement en psychiatrie après un séjour en MCO pour TS, 80% n'avaient pas de code de TS en psychiatrie alors que le motif d'hospitalisation était un passage à l'acte suicidaire".
"L'absence de codage de la TS dans les services de psychiatrie serait due au fait que la TS est considérée comme symptomatique de la pathologie psychiatrique sous-jacente et non comme une pathologie qui doit être codée dans le RIM-P, et à une méconnaissance des codes X60 à X84 associées à la TS", pointent les chercheurs.
Ils pensent également que ce "sous-codage" des TS doit aussi exister pour les patients admis directement en psychiatrie sans hospitalisation préalable en MCO. Selon les données du réseau de l'Organisation de la surveillance coordonnée des urgences (Oscour), environ 12% des passages aux urgences pour TS sont admis directement en psychiatrie, soit environ 24.000 patients, ce qui est "très loin" des 5.876 patients retrouvés dans le RIM-P.
=3Améliorer aussi le codage dans le RIM-P
"Ces différentes estimations montrent le poids des hospitalisations en psychiatrie pour TS et la nécessité d'améliorer le codage des TS dans le RIM-P afin d'être plus proche de la réalité de l'ensemble des hospitalisations pour TS, qui avoisinerait vraisemblablement les 110.000 patients hospitalisés suite à une TS quel que soit le type d'établissement", concluent les chercheurs.
Ils ajoutent que le RIM-P dans la surveillance des TS apporte des informations précieuses sur les comorbidités psychiatriques, d'autant que certains diagnostics ne sont jamais portés en MCO.
Le déficit de codage des diagnostics psychiatriques dans le PMSI-MCO pourrait s'expliquer par un contact limité entre le psychiatre de liaison et le patient. "Or, certains diagnostics nécessitent plusieurs échanges".
"Afin d'améliorer la surveillance épidémiologique des TS et tendre vers un enregistrement exhaustif des cas hospitalisés, il semble indispensable que les TS soient codées systématiquement dans le RIM-P aussi bien que dans le PMSI-MCO", concluent les chercheurs.
Les données d'Oscour semblent aussi importantes pour étudier ce qui se passe en amont de l'hospitalisation.
La présence fréquente des pathologies mentales lors des TS doit inciter les cliniciens à rechercher systématiquement des symptômes psychiatriques et plaide pour la place de la psychiatrie de liaison dans les services d'urgence, poursuivent les chercheurs.
Au-delà de l'aspect méthodologique, les résultats de ce travail invitent à poursuivre la recherche sur le suicide et à la mise en place d'actions de prévention, ajoutent-ils.
(Revue d'épidémiologie et de santé publique, vol.65, n°5, p349-359)
ld/ab/APMnews
Source ; http://www.sfmu.org/fr/actualites/actualites-de-l-urgences/id-60429-les-donnees-de-sante-utiles-pour-mieux-surveiller-les-tentatives-de-suicide

MANIFESTATION Chateaubriant (44) 14/12/2017 LA PREVENTION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS DU DEUIL APRES SUICIDE

L’association REPERES 44 (Réseau de Prévention et de Recherches sur le Suicide) vous invite à son prochain temps clinique intitulé :

LA PREVENTION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS DU DEUIL APRES SUICIDE
présenté par le Dr CHUQUET Marie, psychiatre à Nantes,

Le Jeudi 14 décembre 2017 de 14h30 à 16h30

Au Foyer Restaurant Municipal
Esplanade des terrasses (Près du château)
44100 CHATEAUBRIANT

Entrée libre

Le réseau a pour projet de constituer un groupe de travail pour améliorer au niveau départemental, la postvention auprès des famille endeuillées.
Pour cela, à l’issue de la présentation théorique, nous vous proposons un temps d’échange. Ceci afin de recenser les besoins que vous avez pu repérer, en tant qu’intervenants de 1ère ligne sur le terrain et de co-construire ensemble des réponses adaptées.
A cette occasion, nous pourrons ainsi évoquer l’état d’avancée de la plaquette d’information sur les ressources existantes pour le soutien des familles endeuillées par suicide que nous élaborons actuellement.

Plusieurs autres pistes pourraient être envisagées :
- La sensibilisation, formation des intervenants de 1ère ligne
- La création d’un site internet informant des dispositifs d’aide et de soutien
- Une procédure de recontact de la famille endeuillée par suicide …etc.

Comptant sur votre présence, les membres de l’association REPERES 44 vous remercient par avance de l’intérêt que vous portez à ce projet et restent disponibles pour tous renseignements supplémentaires.

Information contact
Pour le secrétariat de l’association REPERES 44 /
Sylvie PAUMIER Assistante sociale
Pole Intersectoriel
Fédération de Santé Publique
Unité de Prévention du Suicide
55, rue Georges Clémenceau 44342 Bouguenais Cedex
02.51.82.93.80





Actuellement, REPERES 44 se compose de membres de :
Ecole des Parents et de Educateurs / 02.40.35.47.73
Recherche et Rencontres / 02.40.08.08.10
S.O.S. Amitié – Région de Nantes / 02.40.04.04.04.
Unité Espace CHU Nantes / 02 40 84 62 98
Unité Prévention Suicide C.H. G. DAUMEZON / 02.51.82.93.80
Maison Des Adolescents L A / 02.40.20.89.65
Equipe Nazairienne de Prévention du Suicide
C.H. St Nazaire / 02.72.27.84.28.

ETUDE RECHERCHE SUEDE image de soi et risques d'idéations suicidaires dans dans les troubles de l'alimentation chez les adultes.

Titre original Diagnosis-specific self-image predicts longitudinal suicidal ideation in adult eating disorders.
Andersén M1, Birgegård A1.
1 Centre for Psychiatry Research, Department of Clinical Neuroscience, Karolinska Institutet, & Stockholm Health Care Services, Stockholm County Council, Stockholm, Sweden.

Int J Eat Disord. 2017 Aug;50(8):970-978. doi: 10.1002/eat.22730. Epub 2017 Jun 5.
Abstract
OBJECTIVE:
Eating disorders (ED) are prevalent, serious illnesses with elevated mortality, mainly attributable to suicide. Predictors of suicidality include binge/purge symptomatology, impulsivity, and psychiatric comorbidity, as well as personality factors. Recent research has also shown self-image (the Structural Analysis of Social Behavior, SASB, model) to predict manifest suicide attempts in ED, and the study explored suicide risk prediction to increase knowledge of warning signs and intervention targets.
METHOD:
Participants were adult ED patients registered in the Stepwise clinical database (N = 1537) with anorexia nervosa (AN), bulimia nervosa (BN), binge-eating disorder (BED), or other specified feeding and eating disorder (OSFED). The SASB self-image questionnaire was used in stepwise regressions to predict 12-month suicidal ideation, both self- and clinician-rated, in models both excluding and including baseline clinical variables.
RESULTS:
Validation analyses showed fair correspondence between outcome variables as well as with suicide attempts. Different variables predicted suicidality in different diagnoses, over and above baseline clinical variables in all but one regression model. Low Self-protection was important in AN and BN, high Self-control in AN, and high Letting go of the self in BN. For BED, self-blame explained variance, and in OSFED, lack of self-love.
DISCUSSION:
Findings are in line with research showing differential self-image-based prediction of important outcomes in ED, with noteworthy consistencies across diagnoses and suicidality variables. Strengths included the large sample, and limitations pertained to measures, attrition and Type II error risk. Replication is needed, but findings are consistent with some previous work and offers clinical and research implications.

© 2017 Wiley Periodicals, Inc.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28580647

MANIFESTATIONS Pays de Ploërmel-Cœur (56) Conference et soirée debat 16/11/2017



Le collectif MISACO du Pays de Ploërmel-Cœur de Bretagne organise un après-midi destiné aux professionnels, élus et bénévoles sur le thème "souffrance et travail", le :

Jeudi 16 novembre 2017

de 13h45 à 17h
à la salle des fêtes de PLOERMEL

Programme

 
Vous pouvez vous y inscrire directement à l'adresse suivante : misaco@bretagne.mutualite.fr ou via le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfwo9iv4IryeEvESeIQwrGvQeoTbNY160884RuPsnVaU2M-MQ/viewform?c=0&w=1

N'oubliez pas de préciser l'atelier auquel vous souhaitez participer.

Par ailleurs, une soirée débat "prévenir le mal être et le suicide dans le monde agricole" sera programmée le même jour, à 20h à la salle des fêtes également. La soirée sera gratuite et ouverte au grand public.
Affiche