vendredi 29 juillet 2022

RESEAU SENTINELLES prévention du suicide de l'LAssociation Nationale d'Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Ministère de l'Intérieur

ASSOCIATION NATIONALE D'ACTION SOCIALE DES PERSONNELS DE LA POLICE NATIONALE ET DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR


" L'Association Nationale d'Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Ministère de l'Intérieur, l'ANAS, a été créée par le Syndicat National Indépendant de la Police (SNIP) et enregistrée au Journal officiel du 28 avril 1949. Elle est reconnue d'utilité publique depuis 1977.

Depuis sa création, l'ANAS s'est fixée pour mission le développement de l'action sociale et l'organisation de la solidarité, au bénéfice de tous ses adhérents.


"ÉVALUATEUR DE POTENTIEL SUICIDAIRE ET ORIENTATION

Chaque suicide est une tragédie, synonyme de douleurs et de traumatismes chez les proches.

Un suicide endeuille en moyenne 7 proches et impacte plus de 20 personnes.
Le risque de suicide augmente significativement dans l’entourage d’une personne suicidée (famille, collègues de travail, etc.).

Le suicide est un phénomène complexe, résultant de l’interaction de nombreux facteurs. Ces déterminants biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux sont de mieux en mieux connus.

Les suicides ne sont pas une fatalité et même s’il convient de rester prudent et modeste en la matière,
nous devons sensibiliser et surtout former nos Anasiens et même au-delà, si besoin.

L’ANAS a décidé de s’inscrire dans un processus de formation de ses délégués et volontaires,
aux côtés du Ministère de l’Intérieur en tant que « Sentinelles » et plus largement encore.

Cette formation est dédiée à la détection des situations de détresse, elle permet d’évaluer le Risque, l’Urgence et la Dangerosité (RUD). Elle s’adresse à des personnes en mesure de repérer et d’appréhender la souffrance psychologique et la problématique suicidaire au sein de leur milieu de vie.


Cette situation commande aux Anasiens, davantage encore qu’aux autres policiers, de sonner la mobilisation générale.

Alors, n’hésitez pas à nous solliciter pour de plus amples renseignements !


Philippe POGGI

Secrétaire national,

Chargé de la prospective sociale"

Carte des délégués sentinelles ANAS prévention du suicide https://www.anas.asso.fr/carte-de-france-sentinelles

ETUDE RECHERCHE Impact sur les connaissances et représentations sur le suicide d’une formation par simulation pour des internes de médecine

Effects at 3 months of a large-scale simulation-based training for first year medical residents on the knowledge of suicide - 26/07/22
Impact sur les connaissances et représentations sur le suicide d’une formation par simulation pour des internes de médecine
Doi : 10.1016/j.encep.2021.05.004 
A. Taverne a, M. Wathelet a, b, c, A. Dezetree a, b, C.-E. Notredame a, G. Lebuffe d, M. Jourdain e, G. Vaiva a, c, A. Amad c,
a University Lille, Inserm, CHU Lille, U1172-LilNCog, Lille Neuroscience & Cognition, 59000 Lille, France 
b Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Hauts-de-France (F2RSM Psy), Saint-André-Lez-Lille, France 
c Centre national de ressources et de résilience (CN22R), Lille, France 
d Pôle d’anesthésie réanimation, PRESAGE – ULR 7365–GRITA – groupe de recherche sur les formes injectables et les techniques associées, University Lille, CHU de Lille, 59000 Lille, France 
e Univ Lille, Inserm, CHU Lille, Presage, U1190, Department of Intensive Care Médecine, F-59000, Lille France 

⁎Corresponding author.

Abstract
Background
Suicide is a leading yet underestimated cause of death in the world and in France. The goal of our study was to determine the impact at 3 months of a large-scale simulation program on suicide risk assessment for first-year medical residents.
Methods
All the first-year medical residents participated in the simulation program that included a session on suicide risk assessment. The scenario was carried out by a standardized patient (professional actor) who had a normal check-up at the ER after a chest pain. He verbalized suicidal thoughts to an ER nurse due to a recent divorce and social difficulties, who then reported it to the resident. The latter had to assess suicide risk on his own. The QECS “Questionnaire de connaissances relatives au suicide” was used to assess knowledge of suicide before the training session (T0) and 3 months later (T1). A pre/post comparison was performed with a paired t-test.
Results
420 residents participated in this study. A total of 273 matching questionnaires was obtained. A statistically significant theoretical knowledge improvement was found at 3 months of the session for all the residents.
Limitations
The absence of a control group and data loss were some of the major limitations of our study. Another limitation corresponds to the lack of additional questions, such as levels of interest, former and recent training, level of experience, attitudes, and self-competency in suicide risk assessment before and after the simulation program that could have helped to interpret the obtained results and their variation. Moreover, the exact effects of this increased knowledge on clinical practice has not been measured in our study.
Conclusion
This is an unprecedented, large-scale attempt in France to allow all the medical residents to practice suicide risk assessment. This simulation-based training had a positive impact at 3 months on the knowledge of suicide in medical residents.Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Keywords : Suicide, Simulation, Teaching
Plan
Introduction
Methods
Participants and simulation session
Assessment
Statistical analysis
Results
Discussion
Conclusion
Disclosure of interest

https://www.em-consulte.com/article/1531787/article/effects-at-3-months-of-a-large-scale-simulation-ba

Anticiper, dépister, collaborer et accompagner pour prévenir les morts maternelles par suicide

Anticiper, dépister, collaborer et accompagner pour prévenir les morts maternelles par suicide


Sages-Femmes Volume 21, Issue 4, July–August 2022, Pages 25-31

Les maladies cardio-vasculaires et les suicides ont représenté les deux premières causes de morts maternelles entre 2013 et 2015 en France. Trente-cinq suicides maternels sont survenus, soit un tous les mois, dont 91 % ont été jugés évitables. Il est indispensable de sensibiliser les professionnels de la périnatalité au dépistage des facteurs de risque et des symptômes de souffrance psychique ainsi qu’à la prise en charge coordonnée des femmes à risque ou porteuses de troubles psychiatriques. Les sages-femmes jouent un rôle clé dans cette prévention primaire et secondaire.

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1637408822000761

NOTICE ARTICLE Prévenir le suicide

Prévenir le suicide
Elise Guillodo Noémie Calvez Sofian Berrouiguet
Psychiatrie, CHU Brest, Brest, France
La Presse Médicale Formation Available online 27 July 2022.
Points clés
Les stratégies de prévention se distinguent en prévention universelle, sélective et indiqué.
La prévention universelle s’adresse à la population générale sans distinguer le niveau de
risque présenté par les individus.
La prévention sélective s’adresse à un sous -groupe déterminé d’individus.
La prévention indiquée s’adresse aux sujets ayant déjà eu des signes du trouble considéré,
dans notre cas des idées ou des gestes suicidaires.
Le caractère plurifactoriel du risque suicidaire explique l’existence de centaine de projets
partenaires dans toute l’Europe et d’autres continents, reprenant le principe multimodalité
de la prévention du suicide et associant : coopération avec les médecins généralistes,
campagnes d’information pour le grand public, formations des acteurs clés de la prévention
(travailleurs sociaux, enseignants, forces de l’ordre) et développement d’initiatives
favorisant d’autogestion et le rétablissement. 

 https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2666479822001574

PUBLICATION OCEAN INDIEN : focus sur la santé mentale & prévention du suicide et les dispositifs existants à La Réunion


Dernières publications : santé mentale / prévention du suicide

28 juillet 2022

Dans le numéro de juin 2022 de STRATEGIE ET SANTE du JIR, focus sur la santé mentale (p.34) :



https://www.epsmr.org/media/2022_06_15_suppl%C3%A9ment_STRATEGIE_SANTE.pdf

Dans le numéro de juillet de PREVENTION REUNION, focus sur la prévention du suicide et les dispositifs existants à La Réunion :

https://www.epsmr.org/media/Pr%C3%A9vention_R%C3%A9union_Epsmr_Juillet_2022.pdf


Source https://www.epsmr.org/actualites/86/

jeudi 28 juillet 2022

À l’EPS Barthélemy Durand… Le dispositif VigilanS 91 et 77.

À l’EPS Barthélemy Durand… Le dispositif VigilanS 91 et 77.

28 juil. 2022 🎬 « À l’EPS Barthélemy Durand », la nouvelle série vidéos qui met à l’honneur les nouveaux départements et dispositifs spécialisés de l’EPS BD…Cette semaine découvrez le dispositif VigilanS 91 et 77 ! Pour faire face aux enjeux de santé publique, l’EPS Barthélemy Durand poursuit son engagement pour la prévention du suicide avec le lancement, du dispositif de recontact et d’alerte VigilanS 91 et 77 confié par l’Agence régionale de santé. Pour plus d’informations sur le dispositif VigilanS https://www.eps-etampes.fr/offre-de-s...

 


 

 

MANIFESTATION 15/09/22 Webinaire de rentrée de la SF3PA Dépression et suicide de la personne âgée : actualités et innovations

Webinaire de rentrée de la SF3PA

Dépression et suicide de la personne âgée : actualités et innovations

Save the date

Date : jeudi 15 septembre 2022

Horaire : 18h00 -19h30

Webinaire gratuit sur inscription

Ce premier webinaire de rentrée de la SF3PA sera l’occasion d’aborder la problématique de la dépression et du suicide de la personne âgée avec un regard croisé entre différentes approches. De l’épidémiologie aux facteurs de risque et de protection, des stratégies thérapeutiques pharmacologiques aux dernières innovations de neurostimulation, ce webinaire abordera les actualités les plus récentes dans le domaine.
La prévention sera au centre de cette session grâce aux apports des sciences sociales mais aussi d’expérience inédite de programme de prévention de la crise suicidaire en Ehpad.

Programme et modalités d’inscription à venir

 


mardi 26 juillet 2022

USA Comment évaluer et intervenir auprès des patients à risque de suicide : des interventions axées sur le suicide

Comment évaluer et intervenir auprès des patients à risque de suicide
D'apres article "How to assess and intervene with patients at risk of suicide
Psychologists can use advances in assessments and new technology to prevent a suicidal patient from acting on suicidal ideations."

Objectifs d'apprentissage : Après avoir lu cet article, les candidats CE seront en mesure de : Discuter des nouvelles approches de dépistage de la suicidalité.
Décrire les interventions fondées sur des données probantes pour les enfants, les adolescents et les adultes suicidaires.
Expliquer l'importance de la collaboration avec les patients suicidaires.

Après avoir augmenté régulièrement pendant 15 ans, le taux de suicide aux États-Unis a chuté en 2019 et à nouveau en 2020. Les données provisoires publiées par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis montrent une diminution de 5 % par rapport au pic de suicides de 2018 (Curtin, SC, et al., Vital Statistics Rapid Release , n° 16, 2021 [PDF, 463 Ko] ).

Cela dit, les idées suicidaires sont en hausse, avec environ deux fois plus d'adultes en 2020 déclarant avoir sérieusement envisagé le suicide au cours du mois précédent qu'en 2018(Czeisler, M. É., et al., Morbidity and Mortality Weekly Report , Vol. 69, n° 32, 2020 ).. "Les décès et les tentatives de suicide ne sont que la pointe de l'iceberg", a déclaré le professeur de psychologie David A. Jobes, PhD, ABPP, qui dirige le laboratoire de prévention du suicide à l'Université catholique d'Amérique à Washington, DC "Les idées suicidaires sont le plus grand défi qui se cache sous l'eau."

Et ce qui est frustrant, a-t-il dit, c'est que trop souvent les psychologues en exercice ne profitent pas des avancées récentes de la recherche clinique sur ce qui fonctionne le mieux lorsqu'il s'agit de détecter le risque de suicide et de traiter les patients avec des soins axés sur le suicide éprouvés.

"Les psychologues ne savent pas combien de preuves nous avons produites et que la pratique clinique est à la traîne par rapport à ce qui fonctionne", a déclaré Jobes. "Il est exaspérant de savoir qu'il existe des recherches cliniques rigoureuses fournissant des interventions efficaces axées sur le suicide…, mais la plupart des psychologues praticiens ne les connaissent pas."

Une partie du problème est que voir des patients suicidaires peut être à la fois difficile et déconcertant, a reconnu Samuel Knapp, EdD, ABPP, auteur de  Suicide Prevention: An Ethically and Scientifically Informed Approach (APA, 2020). Trop souvent, a déclaré Knapp, les psychologues estiment que la meilleure façon de répondre à un patient suicidaire est de l'envoyer aux urgences et de le mettre sous antidépresseur dès que possible. Mais ce n'est généralement pas la meilleure approche, a-t-il déclaré.

Le domaine a parcouru un long chemin depuis que l'évaluation consistait uniquement à demander aux gens s'ils étaient déprimés et pensaient à se faire du mal et à ne pas aller plus loin, a déclaré Knapp. Et le traitement a progressé bien au-delà de ce qui était autrefois la norme de soins, mais s'est maintenant révélé inefficace - demandant aux gens de signer un contrat promettant de ne pas se faire de mal. Aujourd'hui, a déclaré Knapp, il existe trois traitements bien soutenus par la recherche sur les résultats - la thérapie cognitivo-comportementale brève, la thérapie comportementale dialectique et l'évaluation et la gestion collaboratives de la suicidalité (CAMS) - —brief cognitive behavioral therapy (BCBT), dialectical behavior therapy (DBT), and Collaborative Assessment and Management of Suicidality (CAMS)— ainsi que d'autres stratégies prometteuses mais moins répliquées. Les psychologues exploitent également la technologie pour aider les patients suicidaires et passent d'approches descendantes à des approches plus collaboratives.

Évaluation du risque suicidaire

Les psychologues utilisent souvent l'un des deux instruments de dépistage pour évaluer la suicidalité : l' outil  Ask Suicide-Screening Questions ou l' échelle Columbia-Suicide Severity Rating Scale (PDF, 181KB). (PDF, 181 Ko) . Mais ces évaluations et d'autres traditionnelles posent les mauvaises questions, a déclaré Craig Bryan, PsyD, ABPP, qui dirige le programme de prévention du suicide à l'Ohio State University College of Medicine.

"L'approche traditionnelle consiste à considérer les idées suicidaires comme la porte d'entrée des comportements suicidaires", a déclaré Bryan, auteur de Rethinking Suicide: Why Prevention Fails, and How We Can Do Better (Oxford University Press, 2021). "Mais on reconnaît de plus en plus qu'il existe différentes trajectoires vers le suicide." Certaines personnes peuvent progresser dans la séquence en quelques heures ; d'autres peuvent ne pas suivre la séquence du tout. 

Une échelle développée par Bryan et ses collègues appelée Suicide Cognitions Scale pose des questions sur les émotions qui peuvent rendre les gens vulnérables, comme le sentiment que les gens seraient mieux sans vous ou que personne ne peut vous aider à résoudre vos problèmes. L'administration de cette échelle parallèlement à l' outil de dépistage de la dépression Patient Health Questionnaire-9 (PDF, 40KB) aide a amélioré l'identification des patients les plus susceptibles d'évoluer vers un comportement suicidaire au cours du mois suivant, ont découvert Bryan et ses collègues (Annals of Family Medicine, Vol. 19, No. 6, 2021).

De plus, la suicidalité peut prendre des formes différentes selon les populations. Prenez les adolescents noirs, dont le taux de suicide a augmenté ces dernières années. Au lieu de se faire du mal, ils peuvent se mettre en danger parce qu'ils sont prêts à mourir,  a déclaré W. LaVome Robinson, PhD, professeur de psychologie à l'Université DePaul à Chicago (Robinson, WL, et al., Journal of Community Psychology, Vol. 49, No. 5, 2021). ). "Ils peuvent adopter des comportements plus agressifs qui causent des blessures ou des incendies", a déclaré Robinson. Se livrer à des actes criminels ou violents, par exemple, pourrait amener quelqu'un d'autre à tirer sur un adolescent.

En plus des questions sur les comportements à risque, les psychologues devraient également identifier les sources de résilience au sein de la communauté noire. Les efforts de "socialisation raciale" déployés par les familles, les écoles, la communauté et les médias peuvent aider les adolescents à développer un fort sentiment d'identité raciale et ethnique, ce qui peut contribuer à atténuer les facteurs de stress tels que le racisme et la discrimination, et donc à réduire le désespoir et la suicidalité (Robinson, WL, et al ., Annual Review of Clinical Psychology, Vol. 18, 2022). ).

Les adolescents peuvent également être réticents à divulguer leurs sentiments suicidaires de peur que les prestataires de soins de santé partagent cette information avec leurs parents. Si les psychologues estiment que les parents doivent être informés des risques, ils devraient collaborer activement avec les jeunes pour élaborer un plan de divulgation de ces informations aux parents, a déclaré Taylor Burke, PhD, psychologue clinicien et directeur associé de la recherche sur le suicide au sein de la Division of Child and Adolescent Psychiatry at Massachusetts General Hospital/Harvard Medical School. Les fournisseurs doivent expliquer la raison de la violation de la confidentialité et tenter d'obtenir la permission de le faire, a déclaré Burke. Ils devraient également offrir aux adolescents des options sur la façon dont cela peut être fait d'une manière qui les mettrait à l'aise,

"Malheureusement, nos recherches indiquent que près de la moitié des jeunes en quête de traitement signalent des antécédents de manquements à la confidentialité non collaboratifs, comme en parler aux parents d'un adolescent sans autorisation ou forcer un adolescent à le dire à ses parents", a déclaré Burke (Fox, KR, et al., Research on Child and Adolescent Psychopathology , première publication en ligne, 2021). "Ces expériences étaient associées à des résultats négatifs, notamment des résultats de santé mentale plus faibles, une confiance réduite dans la thérapie et une probabilité plus faible de divulgations honnêtes à l'avenir."

La façon dont les cliniciens interrogent les patients sur la suicidalité peut également faire une différence. Les chercheurs ont découvert que poser des questions sur la suicidabilité d'une manière qui suggère que non est la bonne réponse - des questions telles que "Vous ne pensez pas à vous faire du mal, n'est-ce pas?" - peut amener les patients à cacher leurs véritables pensées (Ford, J. , et al., Patient Education and Counseling, Vol. 104, No. 4, 2021).

Intervenir auprès des patients à risque

Dans le domaine de l'intervention, les chercheurs ont découvert qu'un autre grand changement est nécessaire : le démantèlement de l'idée courante selon laquelle le suicide est causé par la maladie mentale. « Nous ne conceptualisons pas le suicide comme un symptôme de maladie mentale – diagnostiquer la dépression et traiter la dépression », a déclaré Bryan. "Nous ciblons directement le suicide."

Une façon d'y parvenir consiste à utiliser le BCBT axé sur deux vulnérabilités clés : la dérégulation émotionnelle et la rigidité cognitive. Dans un essai contrôlé randomisé de soldats ayant des idées suicidaires ou des tentatives de suicide récentes, Bryan et ses collègues ont constaté que ceux qui ont reçu le BCBT étaient 60 % moins susceptibles de signaler une tentative de suicide au cours du suivi (Rudd, MD, et al., The American Journal of Psychiatry, Vol. 172, No. 5, 2015). ).

CAMS est une autre intervention fondée sur l'idée de cibler le suicide plutôt que la dépression ou d'autres maladies mentales. "L'idée de reléguer l'idéation et les comportements suicidaires à un symptôme de la dépression n'est pas soutenue par les preuves", a déclaré Jobes. "Les preuves montrent que lorsque nous ciblons et traitons les idées et les comportements suicidaires avec un traitement psychologique différent, nous pouvons réduire considérablement le risque suicidaire."

CAMS représente également le passage d'un modèle contradictoire dans lequel le médecin sait mieux que quiconque et doit contrôler le patient, à une approche profondément collaborative dans laquelle le patient devient un "coauteur" de son propre plan de traitement. Le processus interactif, qui s'étend sur six à huit séances, s'attaque aux "moteurs" - les problèmes qui, selon les patients, les poussent à se suicider, comme la perte d'un emploi ou une haine de soi intense. "Cette approche est convaincante pour les patients", a déclaré M. Jobes. Et elle fonctionne. Une récente méta-analyse de neuf essais du CAMS a révélé que, comparé à d'autres interventions couramment utilisées, le CAMS réduit de manière significative les idées suicidaires, la détresse générale et le désespoir (Swift, JK, et al., Suicide and Life-Threatening Behavior, Vol. 51, No. 5, 2021). ).

En ce qui concerne les enfants et les adolescents, il y a encore peu d'interventions fondées sur des preuves malgré le fait que les taux de suicide chez les jeunes de 12 à 17 ans ont doublé entre 2003 et 2018, a déclaré Joan Rosenbaum Asarnow, PhD, professeur de psychiatrie et sciences biocomportementales. et directeur du Adolescent Suicide & Self-Harm Treatment & Prevention Center de l'Université de Californie à Los Angeles (Goldston, DB, & Asarnow, JR, Evidence-Based Practice in Child and Adolescent Mental Health, Vol. 6, No. 3, 2021).

En fait, a souligné Asarnow, le guide de la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA)  Treatment for Suicidal Ideation, Self-Harm, and Suicide Attempts Among Youth (PDF, 22.4MB) (SAMHSA, 2020) répertorie une seule intervention avec une forte preuves à l'appui de son efficacité : DBT. Cinq autres programmes sont prometteurs, selon l'examen de SAMHSA.

Développé par Marsha Linehan, PhD, ABPP, de l'Université de Washington, puis adapté aux adolescents, le DBT combine une thérapie individuelle, une formation aux compétences multifamiliales et un coaching téléphonique. Selon Mme Asarnow, en raison de la lourdeur de l'intervention, a déclaré Asarnow, il peut être préférable de réserver la DBT aux enfants et adolescents les plus à risque.

Asarnow a développé une intervention plus facile mais toujours "très inspirée de la DBT» appelée Safe Alternatives for Teens and Youth (Safety). Dans ce programme de 12 semaines, les jeunes travaillent avec un thérapeute tandis que les parents travaillent avec un autre, puis ils se réunissent pour mettre en pratique les compétences et aborder les questions importantes pour accroître la sécurité et les raisons de vivre. Un essai contrôlé randomisé mené par Asarnow et ses collègues a révélé que les adolescents du groupe Safety avaient nettement moins de risques de faire des tentatives de suicide que ceux d'un groupe de traitement habituel  (Asarnow, JR, et al., Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, Vol. 56, No. 6, 2017 [PDF, 438KB]).

Les survivants de tentatives de suicide eux-mêmes proposent également des idées pour améliorer le traitement, a déclaré Melanie Hom, PhD, qui, avec ses collègues, a demandé aux survivants leurs recommandations (Hom, MA, et al., Psychological Services, Vol. 18, No. 3, 2021).

Nombre de ces recommandations représentent un retour aux principes de base de la psychothérapie : Être empathique. Utiliser l'écoute active. Collaborer avec les patients. "Ce sont des choses que les psychologues sont bien formés à faire, mais qui peuvent passer à la trappe lorsque les cliniciens se concentrent sur les risques et les problèmes de sécurité", a déclaré Hom, professeur adjoint de psychiatrie et de sciences du comportement à la faculté de médecine de l'université de Stanford.

Les psychologues doivent également éviter de stigmatiser les patients suicidaires. Il peut être dangereux, par exemple, de dire aux patients qu'ils ont tant à vivre ou qu'il est égoïste d'envisager le suicide parce qu'ils ont des enfants. "Le fournisseur peut penser que cela renforcera les raisons de vivre de quelqu'un, mais cela peut involontairement faire honte à quelqu'un de ses pensées suicidaires ou de son comportement passé", a déclaré Hom, notant que de tels commentaires peuvent également mettre fin à une discussion honnête et rendre les gens moins susceptibles de demander de l'aide à l'avenir. Au lieu de cela, dit-elle, soyez curieux et demandez ce qui a poussé la personne à tenter de se suicider.

Utiliser la technologie

D'autres psychologues travaillent sur des approches technologiques pour élargir l'accès aux évaluations et interventions suicidaires au-delà du bureau du clinicien.

Dans un récent essai contrôlé randomisé, les chercheurs ont testé de brèves vidéos conçues pour enseigner les techniques de DBT aux étudiants , pour qui le suicide est la deuxième cause de décès la plus fréquente (Rizvi, SL, et al., Behaviour Research and Therapy, Vol. 149, 2022). Les participants ont également subi une évaluation écologique momentanée - via des enquêtes sur smartphone - pour évaluer leurs humeurs au fur et à mesure qu'elles fluctuaient au cours d'une journée. L'intervention a semblé aider à prévenir une aggravation des symptômes au fil du temps. Et ceux qui ont regardé les vidéos plus d'une fois ont vu une diminution de leur humeur négative et une augmentation de leur humeur positive.

Les approches technologiques de ce type peuvent être particulièrement attrayantes pour les jeunes, a déclaré l'auteur principal Evan Kleiman, PhD, professeur adjoint de psychologie à l'université Rutgers. "Les enfants sont à l'aise avec leur téléphone", a-t-il déclaré. "Nous devons les rencontrer là où ils en sont". M. Kleiman prévoit que les outils technologiques conçus pour évaluer la suicidalité des personnes, compléter la thérapie, servir de passerelle pour les personnes figurant sur les listes d'attente et aider celles qui ne sont pas encore prêtes à suivre une thérapie seront largement disponibles pour les psychologues dans les deux ou trois prochaines années.

Les services d'urgence utilisent déjà la technologie de manière novatrice. Les patients suicidaires se présentent souvent aux urgences dans l'espoir de recevoir des soins, mais ce qui se passe généralement, c'est une longue attente pendant que les membres du personnel cherchent une place dans un établissement hospitalier, a déclaré la psychologue Linda Dimeff, PhD, responsable scientifique de Jaspr Health, une société qui développe une technologie pour aider les systèmes de soins de santé à aider les personnes en crise suicidaire.

"Si un patient arrive le vendredi, il peut ne pas partir avant le lundi ou le mardi, lorsqu'un établissement d'hospitalisation a été identifié et qu'il a organisé son transport", a-t-elle expliqué. "Que fait le patient pendant ce temps ? Il devient plus déprimé, ruminant ce qui ne va pas." Pour mieux combler ce temps d'attente, Jaspr a créé une plateforme numérique sur tablette qui donne aux patients l'accès à des stratégies fondées sur des données probantes qu'ils peuvent commencer à mettre en œuvre même s'ils attendent une aide en personne.

Les survivants de tentatives de suicide ont aidé à concevoir le programme aux côtés de psychologues de Jaspr, d'autres experts en science du suicide et de représentants des systèmes de santé. Les survivants racontent également leurs histoires via des vidéos sur la plateforme, partageant les stratégies qui les ont aidés, mais offrant également de l'espoir. "Soudain, non seulement vous obtenez des soins en cas de suicide, mais vous avez également des gens qui comprennent vraiment où vous en êtes pour vous aider à vous sentir moins seul", a déclaré Dimeff.

Alors que l'évaluation écologique momentanée et les applications pour smartphone attirent beaucoup d'attention, les cliniciens doivent se rappeler que la télépsychologie est également efficace, même pour les patients à haut risque. "Pour les personnes qui n'ont pas autant d'expérience avec les personnes à haut risque, il y a certainement encore beaucoup d'anxiété à utiliser la télépsychologie", a déclaré Candice Johnson, PsyD, psychologue du personnel du programme national de télésanté pour la prévention du suicide au VA Maryland Health Care System. D'une part, les perturbations technologiques pourraient être particulièrement dévastatrices pour une personne en crise, a déclaré Johnson. Et lorsqu'un patient à haut risque n'est pas dans votre cabinet, le psychologue doit avoir un plan détaillé pour mobiliser de l'aide à distance si le patient en a besoin.

Pour apaiser ces craintes, les psychologues devraient consulter les directives de l'APA pour la pratique de la télépsychologie APA’s Guidelines for the Practice of Telepsychology , a recommandé Johnson (Johnson, CC, & Aldea, MA, Ethics & Behavior, , première publication en ligne, 2021). Les protocoles de sécurité sont particulièrement importants lorsque l'on travaille avec des patients suicidaires. Sachez où se trouve votre patient, recherchez à l'avance les services d'urgence les plus proches et obtenez la permission du patient de contacter d'autres membres de son foyer en cas d'urgence. Assurez-vous également que vous êtes suffisamment compétent pour pouvoir résoudre tous les problèmes techniques auxquels les patients sont confrontés, a ajouté Johnson, et ayez des plans d'urgence afin de pouvoir vous reconnecter au cas où vous seriez coupé.

Suivi

D'autres interventions se concentrent sur les crises. Il a été démontré que la planification de la sécurité - des étapes écrites à suivre dans les moments de détresse intense - réduit les idées suicidaires, les tentatives et les suicides, a déclaré Megan L. Rogers, PhD, chercheuse postdoctorale au Mount Sinai Beth Israel (Rogers, ML, et al ., Psychologie professionnelle : recherche et pratique , volume 53, n° 1, 2022). De nombreuses personnes suicidaires ne sont pas en traitement, et même celles qui ne le sont pas ne voient pas très souvent de cliniciens. "Parfois, ce n'est qu'une session de 50 minutes par semaine", a déclaré Rogers. « De quels outils disposent-ils pour les 167 autres heures de la semaine ?

Il existe deux interventions de planification de la sécurité fondées sur des preuves, a déclaré Rogers : le plan d'intervention en cas de crise (Rudd, MD, et al,  Treating Suicidal Behavior , Guilford Press, 2004) et l'intervention de planification de la sécurité (Stanley, B., & Brown, GK , Cognitive and Behavioral Practice, Vol. 19, No. 2, 2012 ). Privilégiant la collaboration, les deux interventions consistent à reconnaître les signes avant-coureurs ; dresser la liste des stratégies d'autogestion, comme les moyens de se distraire ; et identifier les sources possibles d'aide externe, y compris la famille et les amis, les fournisseurs de soins de santé et les services de crise. L'intervention de planification de la sécurité appelle également à retirer les armes à feu et autres objets qui pourraient être utilisés pour le suicide. (Consultez le site Web du plan de sécurité contre le suicide Suicide Safety Plan website pour un guide étape par étape et le April/May 2022 Monitor CE Corner sur les discussions avec les patients sur la sécurité des armes à feu.)

Pour Jobes, tous ces développements soulignent le rôle crucial que les psychologues peuvent jouer dans la prévention du suicide. "Les psychologues devraient être fiers que nous ayons développé des interventions axées sur le suicide qui se sont avérées efficaces pour réduire les pensées et les comportements suicidaires", a-t-il déclaré. "Cette réalité n'est pas suffisamment reconnue par les psychologues, sans parler du domaine plus large de la santé mentale, des médias d'information ou du grand public."

source https://www.apa.org/monitor/2022/06/continuing-education-intervene-suicide

 


 

"Comment survivre en hôpital psychiatrique" : une BD pour raconter l’enfermement d’une ado

"Comment survivre en hôpital psychiatrique" : une BD pour raconter l’enfermement d’une ado

Nathalie CHIFFLET
https://www.leprogres.fr*

Lætitia a fait des tatouages sur ses bras : des dessins sur les cicatrices du passé, sur son corps blessé, quand elle s’automutilait. Elle a aussi dessiné ce qui lui est arrivé et comment elle l’a vécu : une bande dessinée, Comment survivre en hôpital psychiatrique (éditions Kiwi).

Lætitia Bocquet avait 17 ans quand ses parents l’ont conduite d’urgence à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, à Paris, après une tentative de suicide. Dans sa BD, parue le 12 juillet, elle raconte d’un trait vif, sensible, l’enfermement d’une adolescente et de ses « compagnons de misère », Stanislas, Marta, Léon, Juliette, Bérénice, Tom, Jules ou Camille…

Il lui a fallu du temps et tout un travail thérapeutique pour écrire cette période noire. Une dizaine d’années, des soins, une thérapie, un diagnostic sur sa dépression, son extrême sensibilité, ses crises, sa maladie – elle souffre d’un trouble de la personnalité limite. Lætitia Bocquet publie sa BD après « tout un travail cathartique ».

« Je ne voulais pas être internée, mais cela m’a sauvé la vie. Si j’étais rentrée chez moi, je me serais suicidée. À l’époque, j’en voulais à mes parents de me forcer à vivre. Aujourd’hui, je leur en suis reconnaissante. Ils sont à mon écoute et me soutiennent énormément ».

« Aller en thérapie reste tabou »

Avec son témoignage, Lætitia veut sensibiliser sur la question de la santé mentale des jeunes : « Plus on s’exprime, moins on porte cette souffrance. Plus on en parle, plus on peut obtenir de l’aide. Le fait que la population générale soit aujourd’hui touchée, on en parle davantage, mais il y a encore du chemin à faire. Aller en thérapie reste tabou. Mais en parler à des spécialistes, à des amis, à sa famille, à des inconnus, c’est important et nécessaire. J’ai dû me battre pour expliquer ce que je vivais, en quoi cela m’affectait ».

« Pendant longtemps, j’ai cru que j’étais faible parce que je n’arrivais pas à supporter la vie, mais j’ai compris que j’avais beaucoup de force en moi, parce que je réussissais à survivre. La dépression est un symptôme récurrent de ma maladie. Maintenant on ne peut plus me dire : “Reprends-toi !” ».

Témoigner, parler de la santé mentale des jeunes, c’est « ouvrir une conversation entre les parents et les enfants avant qu’il ne soit trop tard ». Comment mieux accompagner les familles et les jeunes ? « Il faut faire de la prévention contre le suicide en en parlant plus facilement. Si on en parlait tous plus, on pourrait aider plus de gens ».

Lætitia Bocquet a fait des tatouages sur ses cicatrices. Photo DR
 

"Perdre un ami proche, c'est vivre un deuil privé de ses droits "

Société
Perdre un ami proche, c'est vivre un deuil privé de ses droits
Hélène Pagesy — Édité par Thomas Messias — 25 juillet 2022 https://www.slate.fr*
Que ce soit par l'entourage, les employeurs ou la société en général, beaucoup de personnes endeuillées estiment leur souffrance insuffisamment prise en considération. Pourtant, comme pour n'importe quel deuil, le traumatisme est puissant.

On peut être beaucoup plus affecté par la mort d'un ami que par celle de quelqu'un de notre fratrie dont on se sentait moins proche. |

«Je me souviens très bien du jour où c'est arrivé. C'était un dimanche, il ne faisait pas trop froid et le téléphone de la personne avec qui je vivais à l'époque s'est mis à sonner. J'ai tout de suite pensé que c'était notre ami qui nous appelait pour nous proposer une sortie, car c'était notre rituel du dimanche quand la météo était au beau fixe. Mon ex a décroché. Il est parti s'isoler dans une pièce, puis est revenu me voir en me demandant de rester calme. Il m'a annoncé que notre ami était mort, qu'il s'était suicidé dans la nuit.»

Le décès de l'ami de L. est survenu en octobre 2014. C'est arrivé comme ça, subitement. La veille, elle avait vu sur Facebook des photos de lui à un concert. «Il était souriant, il avait l'air bien selon moi. Je ne comprenais pas ce qui se passait. J'avais l'impression qu'on me faisait une mauvaise blague, je lui ai même envoyé un message sur Facebook. J'ai attendu longtemps qu'il me réponde. En vain. C'est après, quand j'ai fini par réaliser, que je me suis effondrée.»

«Ça fait cinq ans et je suis toujours dévasté», témoigne Maxime, qui a aussi perdu brutalement son meilleur ami dans un accident de voiture. «J'ai été plusieurs fois confronté à la mort dans ma vie, notamment avec des membres de ma famille. Mais cette douleur-là, elle est incomparable.»

«Aujourd'hui encore, le choc vécu après la perte d'un ami proche est trop sous-estimé», juge Marie Tournigand, déléguée générale de l'association Empreintes, spécialisée dans l'accompagnement du deuil. «Il y a une attitude répandue qui consiste à hiérarchiser la douleur liée au deuil. On estime que la perte la plus importante serait celle d'un enfant, puis d'un conjoint, puis d'un parent. Cela contribue au repli sur soi de la personne qui a perdu un ami, à qui on ne laisse pas la possibilité d'exprimer sa souffrance et de témoigner le lien et l'affection qu'elle avait pour cette personne.»
Quatre ans de séquelles

Si la souffrance liée à la perte d'un ami proche est moins reconnue par l'entourage, le monde du travail, ou même la société en général, les séquelles physiques et psychologiques peuvent en revanche être bien présentes. Une récente étude de l'Université nationale d'Australie évoque des répercussions pendant quatre ans, alors que des études antérieures évoquaient une durée de douze mois.

«L'intensité du deuil et sa durée varient d'une personne à l'autre, selon la nature du lien qu'on avait avec la personne et les circonstances de son décès», détaille Marie Tournigand. C'est ce qui explique notamment que l'on puisse être beaucoup plus affecté par la mort d'un ami que par celle de quelqu'un de notre fratrie que l'on voyait moins souvent et dont on se sentait moins proche.

  «Ce qu'il faut explorer, c'est la nature du lien. Si le lien était distendu au sein de la famille, la perte d'un membre peut vous affecter d'une façon moindre que la mort d'un ami», poursuit la déléguée générale de l'association Empreintes. À cela s'ajoute notre histoire personnelle et nos fragilités antérieures: en tant qu'êtres humains, face à la mort, nous ne sommes pas tous aussi bien armés psychologiquement.

«C'était le premier décès d'une personne proche auquel j'étais confrontée, et donc le premier deuil», raconte Lolla, dont l'un des amis de lycée a mis fin à ses jours, il y a six ans. «Pendant plusieurs jours après l'annonce de son décès, je n'ai pas été capable de dormir seule. Je pleurais souvent brutalement, sans m'y attendre, en pleine rue. Dans les premiers mois qui ont suivi sa mort, tout ce à quoi j'arrivais à penser était l'annonce de son décès, la réaction de ses parents, la tristesse absolue de tous ses amis.»
Perdre un ami proche, c'est perdre une personne avec qui on a un passé en commun, avec qui on a partagé des expériences et des activités.

«Je suis restée dans la phase du déni pendant longtemps car sa mort est arrivée si soudainement», raconte Donia, qui a perdu sa meilleure amie du paludisme en 2014, à l'âge de 16 ans. «Ça m'a vraiment affaiblie. J'avais déjà énormément d'angoisses à l'époque et ça n'a fait que les exacerber.»

Les chercheurs qui ont réalisé l'étude australienne ont constaté que les gens endeuillés par le décès d'un ami proche subissaient pour la plupart un déclin de leur santé physique et mentale, mais aussi de leur stabilité émotionnelle, de leur concentration au travail et de leur vie sociale.

Ce dernier point peut être particulièrement présent chez les jeunes de 18 à 24 ans, qui sont plus nombreux à vivre une phase d'isolement après avoir été confrontés à la perte d'un proche, selon une enquête sur le vécu du deuil, réalisée en 2019 par le Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) en collaboration avec l'association Empreintes.

Le sens de l'amitié

Perdre un ami proche, c'est perdre aussi une personne avec qui on a un passé en commun, avec qui on a partagé des expériences et des activités, avec qui on a tissé un réseau social. Il ne faut pas sous-estimer cela, en particulier chez les plus jeunes. «On perd à la fois l'ami et le rôle qu'il avait dans notre vie. Poser la question aux personnes endeuillées “Qui était cette personne pour vous?” ne suffit pas. Il faut aussi demander: “C'était quoi pour vous, cet ami?”», explique Marie Tournigand.

«À l'époque où j'ai rencontré Déborah, j'étais très solitaire. Je n'avais pas beaucoup d'amis, pas du tout confiance en moi», raconte Donia. «Déborah a été la première à me secouer, à me montrer quelle était ma réelle valeur. Je lui ai confié mes peurs et mes aspirations pour le futur. C'était l'une des plus saines et belles relations que j'ai eues de ma vie, car tout était simple. Il n'y avait aucun jugement entre nous, juste beaucoup d'amour et de rires.»

Selon la même enquête, la première année est généralement celle qui est la plus difficile à traverser pour les endeuillés, mais la faiblesse physique ou psychologique peut durer bien au-delà. Si 38% des sondés ayant perdu un ami proche ont ressenti des séquelles physiques (grande fatigue, maladie…) jusqu'à six mois, 14% ont déclaré les avoir ressenties pendant plus d'un an, et 9% disent en ressentir encore aujourd'hui.
«Déjà que quand on perd un grand-parent, il est rare que l'entreprise te donne un jour pour souffler, mais alors quand c'est un ami…» L., amie d'une personne qui s'est suicidée en 2014

Les séquelles psychologiques sont encore plus marquées: 25% des sondés ont affirmé en avoir ressenti pendant plus d'un an, et 12% disent que c'est encore le cas aujourd'hui. Pourtant, parmi la totalité des personnes interrogées, seules 19% ont fait l'objet d'une prise en charge médicale ou psychologique, en hôpital ou à domicile. Le soutien des associations est aussi peu fréquent (22% des cas seulement).

Ainsi, beaucoup de gens endeuillés semblent se tourner vers leurs proches en guise de premier réflexe. Ce qui peut s'avérer bénéfique: «Une cellule psychologique avait été ouverte au lycée, mais je n'y suis pas allée; pas par crainte, mais parce qu'en parler avec mes proches me suffisait», explique Lolla. «Ma famille a été un soutien très important. Elle ne m'a jamais obligée à parler si je n'en avais pas envie et a toujours fait preuve de bienveillance. J'ai aussi beaucoup parlé avec des amis qui connaissaient eux aussi la personne. Partager ma peine m'a beaucoup aidée, j'avais l'impression d'être comprise, de ne pas être seule à ressentir ce que je ressentais à ce moment-là.»

Mais il arrive aussi que nos proches saisissent mal notre souffrance, ou pire, la dénigrent. «Je me suis disputée avec deux copines qui ne comprenaient pas pourquoi je n'allais pas bien et pourquoi je ne tournais pas la page. Depuis, je ne les ai plus jamais revues», raconte L. «Je ne compte plus le nombre de fois où on m'a dit, après le décès de mon meilleur ami, qu'il fallait que “je passe à autre chose”, que “la vie continue”, que ce n'était “même pas mon frère”. Mais ce genre de phrase n'aide pas du tout, au contraire», raconte également Maxime.

Ce manque de reconnaissance se retrouve aussi dans le monde du travail, à commencer par le droit aux congés inscrits dans le code du travail. Ces jours, qui n'entraînent aucune diminution de la rémunération du salarié, sont nécessaires en période de traumatisme. La perte d'un ami proche, elle, ne donne le droit à aucun jour de repos.

«Quand mon ami s'est suicidé, ça faisait un mois que j'étais dans un nouveau travail. J'ai demandé à mon employeur un jour pour les obsèques. Au lieu de ça, j'ai eu le droit à un jour sans solde et un long discours sur la vie, la mort, la difficulté du monde, bref, un discours totalement à côté de la plaque. J'aurais juste aimé qu'il me dise que je pouvais rentrer chez moi ou prendre une demi-journée», relate L. «Déjà que quand on perd un grand-parent, il est rare que l'entreprise te donne un jour pour souffler, mais alors quand c'est un ami… J'ai eu l'impression que sa mort n'avait pas de poids.»

«C'est un deuil qui n'est pas pris au sérieux, qui n'est pas considéré comme important.» Le docteur Wai-Man Liu

L'absence de jour de deuil rémunéré, au motif qu'il ne s'agit pas d'un membre de la famille, semble totalement absurde aux yeux des personnes endeuillées. Mais par crainte des abus, les entreprises et les employeurs préfèrent ne pas aborder la question. «Un employeur qui accepte d'octroyer un congé rémunéré d'une durée variable est un employeur soucieux du bien-être au travail, de la qualité du travail et de la prévention des risques psychosociaux», insiste pourtant Marie Tournigand.

Selon l'enquête du Credoc, 7% des personnes qui ont vécu la perte d'un ami proche voient encore des conséquences sur leur travail aujourd'hui, que ce soit en matière d'absentéisme, d'arrêt maladie ou de difficultés de concentration. C'est plus que les personnes ayant connu la perte d'un parent (6%) et quasi autant que celles ayant perdu un frère ou une sœur (8%).

Le docteur Wai-Man Liu, qui a dirigé l'étude de l'Université nationale d'Australie, résume la situation en ces termes: «La mort d'un ami est une forme de deuil privé de ses droits. C'est un deuil qui n'est pas pris au sérieux, qui n'est pas considéré comme important.» La souffrance des personnes endeuillées, elle, est pourtant bien réelle. La nier à cause d'une question de statut est une chose «incompréhensible», aux yeux de Maxime. «Avec mon ami, nous n'étions pas liés par les liens du sang. Et pourtant, je le considère encore aujourd'hui comme le seul frère que j'aie jamais eu.»

Si vous êtes une personne en souffrance, une personne endeuillée par un suicide, une personne inquiète pour un proche ou pour une personne en détresse, vous pouvez contacter le 31 14, le numéro national souffrance et prévention du suicide, accessible 24h/24 et 7j/7. Si vous êtes confronté à une situation de deuil, vous pouvez aussi contacter du lundi au vendredi, au 01 42 38 08 08 et par mail contact@empreintes-asso.com.

https://www.slate.fr/story/231126/deuil-ami-proche-lien-traumatisme-perte-mort?amp 

La prévention du suicide est la mission pendant la guerre chez Lifeline Ukraine

 

Bien que les chiffres ne mentent pas, à l’occasion, l’ampleur de ce qu’ils représentent est perdue.

Dans le cas de Lifeline Ukraine, la première organisation ukrainienne dédiée à la prévention du suicide, l’augmentation de près de 300 % des appels entrant dans leur organisation depuis le début de l’invasion russe à grande échelle est un rappel brutal et déchirant des ravages qui ont été causés sur le besoins psychosociaux de la population ukrainienne depuis février.

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Aussi accablant qu’il ait été, cependant, Paul Nilandfondateur de Lifeline Ukraine, se prépare à rencontrer ce moment de l’histoire depuis deux décennies. Originaire de Dublin, en Irlande, Niland est arrivé en Ukraine il y a près de 20 ans et selon lui, quelque chose de temporaire est devenu permanent.

« Je pensais rester 6 mois. Mais c’est rapidement devenu ma maison », ajoutant : « C’est un pays très intéressant à vivre.

Être dans le pays pendant une bonne partie de deux décennies a permis à Niland d’être témoin des événements turbulents qui ont conduit à la guerre actuelle de la Russie contre sa terre d’adoption – événements qui ont joué un rôle dans la fondation de Lifeline Ukraine.

«Ce qui se passait, juste devant ma porte d’entrée, était l’histoire en devenir et je voulais en être témoin. La révolution orange a commencé en raison de la nécessité d’exiger que les électeurs soient respectés dans ce pays, d’arrêter l’encerclement vers l’autoritarisme que nous avons vu dans les résultats électoraux manifestement fabriqués en Russie et en Biélorussie », a déclaré Niland. Nation LGBTQ. « La Révolution de la dignité a commencé par le refus de signer un accord avec l’UE qui avait mis plus d’une décennie à se préparer, mais elle a rapidement gagné en énergie alors que l’accent s’est déplacé vers la lutte contre la corruption et la lutte contre le clan autour de Ianoukovitch. »

Être présent lors des deux manifestations les plus célèbres de l’Ukraine moderne signifiait également que Niland vivait l’histoire qui se déroulait autour de lui.

Paul Niland, fondateur Lifeline Ukraine
Paul Niland, fondateur Lifeline Ukraine

« J’étais là tous les jours pendant la Révolution orange et 89 jours sur 93 de la Révolution de la dignité », a-t-il déclaré. « Parfois, je donnais des ingrédients aux ravitaillements, j’étais souvent au centre de presse dans le bâtiment du syndicat, d’autres fois je me disputais avec des gens en uniforme, ce dont je me souviens avoir fait spécifiquement le jour de Noël 2013. »

En 2018, alors que la guerre faisait rage dans l’est de l’Ukraine depuis quatre ans, les Ukrainiens ont commencé à souffrir du stress lié à la longue lutte pour expulser les occupants de Lougansk et du Donbass. C’est cette année-là que Niland a été approché pour lancer quelque chose qui pourrait être bénéfique, en particulier pour les soldats et leurs familles qui avaient été exposés aux horreurs des lignes de front.

«On m’a demandé d’en assumer la responsabilité (Lifeline Ukraine) en juin 2018. Une année d’apprentissage, de planification et de gestion de certaines difficultés personnelles a ensuite suivi et nous avons reçu notre première subvention de l’ambassade britannique en Ukraine en juin 2019. À partir de là, ce fut une course effrénée pour devenir opérationnel le plus rapidement possible », a-t-il déclaré. « En septembre, nous avions terminé la sélection de l’équipe et des experts israéliens sont ensuite venus ici pour les former. »

« Nous avons commencé à fonctionner le 14 octobre et, à part deux brèves coupures de courant, nous sommes depuis ouverts 24h/24 et 7j/7. Cela m’étonne encore, à ce jour, que nous n’ayons jamais eu de ligne d’assistance téléphonique pour la prévention du suicide ici en Ukraine. Le suicide est, avec la bonne intervention, l’une des causes de décès les plus évitables, et nous n’avions jamais eu de réponse nationale appropriée à cette situation.

Bien que le site Web Lifeline Ukraine se vante toujours de se concentrer sur les membres de l’armée, Niland a clairement indiqué que tout le monde est le bienvenu et que personne n’est victime de discrimination lorsqu’il le fait.

« Quand on commence un appel, surtout un appel de crise, on n’a pas la place pour poser trop de questions à quelqu’un, notre boulot c’est de l’écouter et de l’aider à respirer, et de le stabiliser. Que l’appelant soit d’origine militaire ou non, nous ne faisons pas de différence. Nous aidons simplement.

Il a ensuite spécifiquement répondu aux appels provenant de membres de la communauté LGBTQ.

« L’identité sexuelle ou la sexualité d’une personne peut être une raison pour laquelle elle nous appelle, liée peut-être au fait de ne pas avoir fait son coming-out aux parents ou aux amis, ou liée à l’intimidation parce qu’elle est ouvertement queer, mais en fin de compte, nous sommes tous la même chose et notre psychologie fonctionne de la même manière », a déclaré Niland. «Ainsi, les consultations que nous donnerions à quelqu’un de la communauté LGBTQ ne seraient pas différentes de la façon dont nous aiderions quelqu’un d’autre, le même niveau de soins est là pour n’importe qui à tout moment. Qui qu’ils soient.

Niland, qui a une formation en gestion et en ressources humaines depuis ses jours en tant que cadre dans l’industrie de l’édition, a clairement indiqué que Lifeline Ukraine s’appuie sur une équipe d’employés hautement qualifiés et rémunérés pour faire face à la forte augmentation de ceux qui souffrent qui appellent pour aider. La hotline fonctionne 24h/24 et 7j/7.

« Avant le 24 février de cette année, nous étions restés stables à environ 1 000 appels (ou chats) par mois. En juin, nous avons reçu 2 775 appels et conversations. Notre équipe est composée de professionnels dévoués qui sont rémunérés pour leur temps de travail. Il y a 24 personnes au total dans l’équipe, comme beaucoup de nos collègues étaient des anciens combattants, ils ont été rappelés au service militaire le 23 février, ce qui porte à 13 le nombre de personnes qui ont dû faire face à l’augmentation de la charge de travail. Nous avons depuis accueilli quelques anciens collègues de retour pour porter nos chiffres à 17 à partir d’aujourd’hui.

Lors de la gestion d’une organisation dont l’objectif est de sauver des vies, la collaboration est importante et, selon Niland, Lifeline Ukraine travaille avec d’autres organisations de services sociaux « tout le temps ».

« C’est un élément clé de notre travail », a souligné Niland. « Nous référons souvent les demandeurs d’aide à différents types de ressources de soutien et nous en avons une base de données étendue. »

Les types d’appels sont « influencés par les événements de la journée », Niland « organisant une série de sessions de formation d’éminents experts ukrainiens sur les violences sexuelles liées aux conflits, ainsi que sur le deuil et les problèmes liés au déplacement par la guerre. Nous rencontrons tous ces problèmes, et plus encore, chaque jour », mais son message aux appelants potentiels qui sont queer, et à la société dans son ensemble, est celui d’accueillir le non-jugement, quelle que soit leur douleur du moment.

« Tout le monde a du mal, quelle que soit son orientation, à établir qui il doit être en tant que personne, pendant que vous traversez ce voyage si vous avez besoin de parler à quelqu’un, il y a toujours quelqu’un pour vous écouter au 7333. »

Avec des partenaires en place et une vaste base de données de partisans allant de Vodafone à l’ambassade britannique, et comprenant actuellement l’USAID et Americares, Niland regarde vers l’avenir, alors que la guerre autour de lui devient chaque jour plus féroce.

Estimant qu’en tant que nation dans cinq ans, l’Ukraine serait «un exemple pour le monde d’héroïsme et de résilience face à l’adversité. À ce moment-là, nous serons bien avancés dans la reconstruction nationale qui vient après la victoire, et je crois que ce sera une chose incroyable à voir. La régénération de cette nation sera une autre période spéciale dans l’histoire de l’Ukraine », a également Niland a présenté la feuille de route de Lifeline Ukraine.

« Une chose que je me consacre à faire est de constituer un fonds de dotation pour nous. Faire fonctionner cette organisation coûte de l’argent, et donc pour assurer notre existence permanente, je veux lever 4,5 millions de dollars, une somme à partir de laquelle nous serions en mesure de couvrir nos coûts de fonctionnement sur les retours sur investissement sans jamais toucher au capital. Où nous en serons en termes de volumes d’appels, etc., nous n’avons aucun moyen de savoir à quoi cela pourrait ressembler, mais je sais que nous devons toujours être là et que nous ne pouvons jamais être autorisés à fermer. Nous sommes ici pour servir le peuple ukrainien et nous devons toujours l’être.

https://www.gayvox.fr/la-prevention-du-suicide-est-la-mission-pendant-la-guerre-chez-lifeline-ukraine

lundi 25 juillet 2022

ROYAUME UNI / MMA: Paddy Pimblett livre un message puissant sur le suicide chez les hommes

MMA: Paddy Pimblett livre un message puissant sur le suicide chez les hommes
Le combattant anglais a dédié sa victoire à l'UFC Londres à un fan et à l'un de ses amis, qui s'est suicidé quelques heures avant son combat.

Le HuffPost 24/07/2022

Adam Davy - PA Images via Getty Images
Paddy Pimblett livre un message puissant sur le suicide chez les hommes à l'UFC Londres après le décès d'un ami, le 23 juillet 2022. 

SPORT - “Les hommes doivent parler!” C’est un cri du cœur lancé par Paddy Pimblett. Après sa victoire par soumission, ce samedi 23 juillet, à l’UFC Fight Night de Londres -grand rendez-vous des fans de MMA-, le combattant anglais a livré un message puissant sur le suicide chez les hommes.

Après avoir été déclaré vainqueur face à l’Américain Jordan Leavitt, Paddy Pimblett a tenu à “dédier cette victoire à Baby Lee Hodgson [l’un de ses jeunes fans mort d’un cancer]. C’était un petit guerrier. Il était un battant, encore plus que nous tous réunis”. Il poursuit: “Vendredi, à 4h du matin, on m’a appris le suicide d’un ami. (...) Alors Ricky, cette victoire est pour toi!”


C’est dans ce contexte que le combattant de 27 ans a lancé un appel: “Il y a une stigmatisation dans ce monde, on pense que les hommes ne peuvent pas parler. Si vous êtes un homme et que vous avez du poids sur les épaules et si vous pensez que la seule façon de résoudre le problème est de vous tuer, parlez à quelqu’un. Parlez à n’importe qui! Je sais que je préfère qu’ils pleurent sur mon épaule plutôt que d’aller à ses funérailles la semaine prochaine. Débarrassons-nous de cette stigmatisation.”
Après son message, Paddy Pimblett, surnommé “The Baddy”, a salué les spectateurs et est descendu de sa cage en larmes. En fond, la musique du club de football de sa ville de Liverpool chantée par la foule, You’ll Never Walk Alone. Tu ne marcheras jamais seul. 


https://www.huffingtonpost.fr/entry/paddy-pimblett-combatttant-mma-livre-un-message-puissant-sur-le-suicide-chez-les-hommes_fr_62dd3f7ce4b03dbb9919c1f7

samedi 23 juillet 2022

DONNEES BRUTES / VARIABLES DE LA BASE DE DONNÉES STATISTIQUES DE L'OCDE SUR LA SANTÉ 2022

LISTE DES VARIABLES DE LA BASE DE DONNÉES STATISTIQUES DE L'OCDE SUR LA SANTÉ 2022
Accéder à toutes les données dans OECD.Stat via
https://oe.cd/ds/stats-sante 

INDICATEURS DE LA QUALITÉ DES SOINS DE SANTÉ (HEALTH_HCQI)
Accéder au dataset Indicateurs de la Qualité des Soins de Santé dans OECD.Stat :
http://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=HEALTH_HCQI

Dont :

Soins en santé mentale :

  • Suicide à l'hôpital chez les patients diagnostiqués avec un trouble mental
  • Suicide dans l'année suivant la sortie d'hôpital chez les patients diagnostiqués avec un trouble mental
  • Suicide dans les 30 jours suivant la sortie d'hôpital chez les patients diagnostiqués avec un trouble mental 

Grand Périgueux (24) Une formation pour "Evaluer le potentiel suicidaire" 7&10 novembre 2022




Une formation pour "Evaluer le potentiel suicidaire"

Vous êtes éducateur spécialisé, assistant social formé à l'écoute ? Une formation gratuite sur le potentiel suicidaire s'adresse à vous ! Vous pourrez repérer des personnes comme étant à risque suicidaire. Objectif : prévenir pour agir. 3 jours de formation sont proposés en novembre 2022 au Grand Périgueux. Renseignez-vous !


Publié le 22 juillet 2022 sur https://www.grandperigueux.fr/*


Cette formation gratuite est financée par l'ARS et partenaires, dispensée par le Centre Hospitalier de Vauclaire, elle entre dans le cadre du Contrat Local de Santé.

A qui cette formation est-elle destinée ?

Elle s'adresse uniquement aux professionnels sanitaires, psychologues et certains profils médico-sociaux (éducateurs spécialisés, assistants sociaux formés à l'écoute, à l'exception des professionnels de la psychiatrie).

Son objectif ?se former ou renforcer ses compétences professionnelles à l'évaluation et l'orientation de personnes repérées comme étant à risque suicidaire,
s'inscrire dans un dispositif de prévention ciblée pour construire un réseau de prévention et un maillage territorial.

Formation gratuite, animée par le Centre Hospitalier de Vauclaire, qui se déroulera les
7 novembre 2022 au Grand Périgueux, boulevard Lakanal.
10 novembre 2022 au Grand Périgueux au 24, cours Fénelon.

Un 3e jour sera programmé lors de la formation
Le Programme est disponible ici

Inscription : Formation évaluation du potentiel suicidaire

 

Source https://www.grandperigueux.fr/actualites-evenements/actualites/une-formation-pour-evaluer-le-potentiel-suicidaire-13717