Affichage des articles dont le libellé est E-SANTE. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est E-SANTE. Afficher tous les articles

jeudi 18 juin 2020

ETUDE RECHERCHE Prédiction algorithmique en santé connectée: le cas de la prévention du suicide

Algorithmic prediction in connected health: The case of suicide prevention
Romain Billot 1, 2, 3 Sofian Berrouiguet 4, 5 Christophe Lemey 6 Philippe Lenca 4
1 Lab-STICC - Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance
2 IMT Atlantique - LUSSI - Département Logique des Usages, Sciences sociales et Sciences de l'Information
3 Lab-STICC_IMTA_CID_DECIDE
Lab-STICC - Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance
4 Lab-STICC_TB_CID_DECIDE
Lab-STICC - Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance
5 CHU - Brest- Psychiatrie - CHRU Brest - Psychiatrie Adulte
6 CHU - BREST - Hopital de Bohars - CHRU Brest
Type de document :
Communication dans un congrès
Domaine :  Sciences du Vivant [q-bio] Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine e pathologie
Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie / Psychiatrie et santé mentale
Informatique [cs]  Informatique [cs] / Intelligence artificielle [cs.AI]
Soumis le : mercredi 11 mars 2020 - 17:19:31

Source https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02505798

ETUDE RECHERCHE Combiner les méthodes de santé mobile (mHealth) et d'intelligence artificielle (AI) pour éviter les tentatives de suicide: le protocole d'étude Smartcrises

Combining mobile-health (mHealth) and artificial intelligence (AI) methods to avoid suicide attempts: the Smartcrises study protocol
Sofian Berrouiguet 1, 2, 3 Maria Luisa Barrigón 4, 5, 6 Jorge López Castroman 4, 6, 7 Philippe Courtet 4, 6 Antonio Artés-Rodríguez 8 Enrique Baca-Garcia 9
1 IMT Atlantique - LUSSI - Département Logique des Usages, Sciences sociales et Sciences de l'Information
2 CHU - Brest- Psychiatrie - CHRU Brest - Psychiatrie Adulte
3 SPURBO - Soins Primaires, Santé Publique, Registre des cancers de Bretagne Occidentale
4 CHRU Montpellier - Centre Hospitalier Régional Universitaire [Montpellier]
5 Hospital General Universitario "Gregorio Marañón" [Madrid]
6 Neuropsychiatrie : recherche épidémiologique et clinique
7 CHU Nîmes - Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes
8 Fundación Jiménez Díaz, Universidad Autónoma de Madrid
9 Department of Psychiatry (Hospital Universitario Fundacion Jimenez Diaz )
Abstract : BACKGROUND: The screening of digital footprint for clinical purposes relies on the capacity of wearable technologies to collect data and extract relevant information's for patient management. Artificial intelligence (AI) techniques allow processing of real-time observational information and continuously learning from data to build understanding. We designed a system able to get clinical sense from digital footprints based on the smartphone's native sensors and advanced machine learning and signal processing techniques in order to identify suicide risk. METHOD/DESIGN: The Smartcrisis study is a cross-national comparative study. The study goal is to determine the relationship between suicide risk and changes in sleep quality and disturbed appetite. Outpatients from the Hospital Fundación Jiménez Díaz Psychiatry Department (Madrid, Spain) and the University Hospital of Nimes (France) will be proposed to participate to the study. Two smartphone applications and a wearable armband will be used to capture the data. In the intervention group, a smartphone application (MEmind) will allow for the ecological momentary assessment (EMA) data capture related with sleep, appetite and suicide ideations. DISCUSSION: Some concerns regarding data security might be raised. Our system complies with the highest level of security regarding patients' data. Several important ethical considerations related to EMA method must also be considered. EMA methods entails a non-negligible time commitment on behalf of the participants. EMA rely on daily, or sometimes more frequent, Smartphone notifications. Furthermore, recording participants' daily experiences in a continuous manner is an integral part of EMA. This approach may be significantly more than asking a participant to complete a retrospective questionnaire but also more accurate in terms of symptoms monitoring. Overall, we believe that Smartcrises could participate to a paradigm shift from the traditional identification of risks factors to personalized prevention strategies tailored to characteristics for each patient.
Informatique [cs] / Intelligence artificielle [cs.AI]
Sciences cognitives
Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie / Psychiatrie et santé mentale
https://hal.umontpellier.fr/hal-02561989
Soumis le : vendredi 5 juin 2020 - 14:31:00
Fichier s12888-019-2260-y.pdf

Source https://hal.umontpellier.fr/hal-02561989/document 

mardi 21 mai 2019

ETUDE RECHERCHE Santé connectée et prévention du suicide : vers une aide à la décision

Santé connectée et prévention du suicide : vers une aide à la décision. Intelligence artificielle
Sofian Yahia-Berrouiguet 1, 2
1 IMT Atlantique - LUSSI - Département Logique des Usages, Sciences sociales et Sciences de l'Information
2 Lab-STICC_IMTA_CID_DECIDE
Lab-STICC - Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance
Ecole nationale supérieure Mines-Télécom Atlantique, 2018. Français.

Résumé : La recherche en prévention du suicide fait face à des défis spécifiques liés aux caractéristiques des sujets à risque. La conception d’interventions de prévention efficaces est particulièrement difficile. Les sujets suicidants sont accueillis aux urgences qui assurent les soins immédiats et organisent la prise en charge au long cours. Un antécédent de passage à l’acte suicidaire est un puissant prédicteur de décès prématuré par au suicide. La prise en charge suivant un passage aux urgences pour un geste suicidaire constitue un défi critique pour les urgences et services de santé mentale. Compte tenu de ces enjeux, il y a eu un intérêt majeur à évaluer l’efficacité des interventions visant le maintien du contact des sujets à risque avec les services de soins. L’évaluation ponctuelle du risque suicidaire habituellement conduite aux urgences, après un geste suicidaire, ne rend pas compte son évolution après la sortie des soins, alors même que le risque de récidive reste important plusieurs mois après. Dans ces conditions, les possibilités d’identification, et donc de prise en charge, des patients à risque suicidaire sont limitées. Le développement de la santé connectée (eHealth) donne désormais accès en temps réel à des informations sur l’état de santé d’un patient entre deux séjours en centre de soins. Cette extension de l’évaluation clinique à l’environnement du patient permet de développer des outils d’aide à la décision face à la gestion du risque suicidaire.

Accès document   2018IMTA0123_Berrouiguet-Sofia...
Version validée par le jury (STAR)
Source https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02134184

jeudi 14 février 2019

ROYAUME UNI dans un rapport, le Royaume-Uni trace le futur de sa santé numérique

Bientôt des assistants vocaux pour prévenir les suicides ?
source
High-tech  Jusqu'où ira l'intelligence artificielle ?
"ALEXA, SAUVE-MOI" - Traiter la douleur par la réalité virtuelle, inviter les robots dans les blocs opératoires : dans un rapport, le Royaume-Uni trace le futur de sa santé numérique. C'est parfois surprenant, notamment quand il imagine un assistant vocal pensé pour détecter des tendances suicidaires et éviter le passage à l'acte.
À Londres, la numérisation de la santé est en marche, et ce n'est pas nouveau. Dès le début des années 2000, le NHS, le système de santé britannique, avait été le premier à publier sur son site web le premier assistant d'auto-diagnostic en ligne, capable de vous dire si votre mal de tête nécessite une simple aspirine, une visite chez votre médecin de famille ou l'attention immédiate des services d'urgence. Dans tous les cas, ce passage au digital poursuit les mêmes buts : désengorger les urgences, limiter les actes et les ordonnances inutiles et faire des économies, sans passer à côté de pathologies graves.

Dans cette optique, le contenu du dernier rapport de préconisations sur la santé numérique commandé par le NHS est une suite logique, parfois étonnante. Logique, quand il estime que 80% des emplois dans la santé requerront des compétences numériques d'ici à 2040 ou quand il fait la place belle à l'intelligence artificielle dans l'analyse d'imagerie médicale. Logique encore quand il préconise le séquençage du génome de patients atteints de pathologies graves pour imaginer des traitements sur mesure et faire avancer la recherche.

Là où le rapport surprend, c'est par exemple quand il imagine à court terme des usages médicaux pour la réalité virtuelle. Celle-ci pourrait être utilisée pour distraire les patients de leur douleur et du stress post-opératoire, comme elle l'est déjà, au moins à titre expérimental, pour traiter les vertiges et certaines phobies.

Mais c'est du côté de la santé mentale que les propositions posent le plus de questions. Devant le succès des assistants vocaux, qu'ils soient signés Google, Amazon ou Apple, Eric Topol, le médecin auteur du rapport, les imagine mis au service du dépistage des dépressions sévères et des tentations suicidaires, assez efficacement pour éviter les passages à l'acte.

Ici, plusieurs hypothèses : créer des "robots de triage", des assistants conversationnels capables d'avoir une conversation avec le patient pour estimer son état d'esprit, son degré d'anxiété et la sévérité des troubles. Plus intrigante, l'idée d'installer chez le patient un assistant vocal qui analyserait ses conversations du quotidien, ses réflexions à voix haute, pour y trouver les mots-clés, les inflexions, les sautes d'humeur qui peuvent alerter d'un possible geste suicidaire.

L'écoute silencieuse existe déjà chez Facebook

Si le principe d'une écoute silencieuse existe déjà ailleurs -Facebook, par exemple, recherche dans les pages de ses utilisateurs certains mots-clés caractéristiques de tentations suicidaires-, le faire en tâche de fond dans le monde réel pose question. D'abord, parce que les assistants vocaux existants ne sauraient pas le faire, eux qui n'interprètent vos commandes qu'après avoir entendu "Alexa" ou "Ok Google". Surtout, le procédé devrait éviter les fausses détections positives, en comprenant le contexte de ce qu'il écoute et en reconnaissant la personne qui parle, pour éviter par exemple d'interpréter les dialogues des séries que vous regardez.

Enfin, et comme le reste des initiatives autour de la santé connectée, l'idée pose la question de la sécurité des données, leur stockage et savoir qui pourra y accéder. Pour autant, l'irruption de plus de technologie dans notre santé au quotidien ressemble à un mouvement irrépressible, et pas seulement outre-Manche.

Le rapport Topol est disponible en intégralité ici.

vendredi 25 janvier 2019

AUTOUR DE LA QUESTION E SANTE Comment Exper-i-mental veut créer du lien autour des personnes bipolaires

Comment Exper-i-mental veut créer du lien autour des personnes bipolaires
 | 
Située à Cagnes-sur-mer, cette startup développe une application permettant de créer du lien entre les personnes atteintes de troubles bipolaires, leurs proches et leurs médecins. Après le lancement de la première version, il est question d’améliorer le dispositif avant de le commercialiser d’ici l’automne.
Une humeur qui joue aux montagnes russes, passant de phases euphoriques au cours desquelles tout semble possible à des phases dépressives qui s'accompagnent souvent de pensées suicidaires. En France, on compte entre 700 000 et 1,3 million de personnes bipolaires, souvent diagnostiquées tardivement tant la maladie demeure méconnue.
Quelques traitements existent. Sorte de filet de sécurité censé stabiliser l'humeur, laissant tout de même échapper quelques crises, particulièrement invalidantes et qui peuvent conduire au suicide. C'est pour pallier ce risque que Patrick Lalouette, à la suite d'une discussion avec une psychiatre, a eu l'idée de Trait d'union, une application qui ferait le lien entre les malades, leur entourage et leurs médecins.

Données subjectives et objet connecté
L'idée germe avant de donner naissance à une entreprise, Exper-i-mental, en mars 2018. Le concept : le patient est amené à répondre quotidiennement à quelques questions concernant son humeur, la prise de ses repas ou encore l'observance de son traitement. Des données complétées par celles recueillies au moyen d'un bracelet connecté mesurant la qualité du sommeil ou encore l'activité physique. Ces informations sont ensuite communiquées au psychiatre et aux proches. Un moyen pour eux de savoir dans quelle phase se trouve le malade. "Par exemple, en phase euphorique, il dort peu et est très actif, il fait beaucoup de pas. A l'inverse, en phase dépressif, il se déplace peu et dort beaucoup".
Etant donné qu'en raison des règlementations, il n'est pour l'heure pas possible d'envoyer des alertes en temps réel au médecin, le système est "davantage basé sur la patient afin qu'il s'autogère avec la protection des aidants". Un moyen pour lui de mieux appréhender sa maladie, d'autant que des conseils lui sont prodigués par l'application. Autre fonctionnalité permise par l'outil : les proches peuvent entrer avec d'autres aidants afin de combattre leur isolement et de leur donner des ressources pour affronter la situation.

Améliorer la détection des crises
Après plusieurs mois de travail en partenariat avec une ergonome et des psychiatres niçois, une première version de l'application a été lancée en septembre dernier. "La plateforme fonctionne, de même que les capteurs. Le résultat est fidèle à ce que l'on veut ", se réjouit Patrick Lalouette. Reste maintenant à se confronter à la réalité de la maladie, d'autant qu'Exper-i-mental aimerait voir son produit reconnu comme un dispositif médical. "Nous regardons les démarches pour lancer les tests auprès de populations pilotes dès que l'on en aura l'autorisation, en février ou mars".
Et d'envisager des tests sur 30 à 40 personnes à partir d'avril. Des tests préalables à l'élaboration d'une seconde version du produit qui pourrait prendre en compte d'autres symptômes afin de cerner encore plus précisément les crises. "A l'hôpital de Nice, nous travaillons sur la voix qui pourrait être une piste puisque le débit de parole est plus important en phase maniaque".  Tout en veillant à ne pas être trop intrusif et contraignant pour le patient.
Ces améliorations faites, la seconde version devrait être mise sur le marché à l'automne prochain. Concernant le modèle économique, "le psychiatre paiera un montant fixe annuel pour toute sa patientèle". Quant au patient, "il paiera un montant mensuel de service. C'est-à-dire que s'il n'utilise pas l'application, on ne le facture pas". Le bracelet serait gratuit, de même que l'utilisation de la plateforme par les aidants.

Tisser des partenariats avec d'autres startups
Mais pour Patrick Alouette, commercialisation ne rime pas avec fin de l'innovation, loin de là. "Notre plateforme est ouverte à d'autres acteurs pour mieux renseigner l'état du patient". Ainsi, Exper-i-mental est actuellement en discussion avec une startup capable de détecter l'évolution de la pathologie grâce au prélèvement d'une goutte de sang. Il pourrait aussi être question d'agir au plus vite en cas de crise imminente : "il y a un laboratoire pharmaceutique qui aurait trouvé une molécule capable d'agir en quelques heures seulement".
A la recherche de partenaires, la startup est également en quête de financeurs. "Nous aurions besoin de 150 000 à 200 000 euros pour mener des tests de plus grande ampleur, sur un plus grand nombre de patients avec un suivi psychiatrique".
D'ici 2020-2021, une fois le modèle testé et reconnu en France, l'ambition est de se développer à l'international, à savoir en Europe et aux Etats-Unis. Et par la magie des grands nombres, "nous pourrions obtenir plus de précision dans nos statistiques, ce qui pourrait aider la recherche autour de cette maladie, afin de mieux comprendre les cycles et leurs éléments déclencheurs".

https://marseille.latribune.fr/innovation/2019-01-21/comment-exper-i-mental-veut-creer-du-lien-autour-des-personnes-bipolaires-804652.html

mardi 4 décembre 2018

BELGIQUE Rapport : "Internet et santé mentale", Rapport de l’Observatoire "Vies Numériques" du Centre de référence en Santé Mentale

Rapport : "Internet et santé mentale", Rapport de l’Observatoire "Vies Numériques" du Centre de référence en Santé Mentale
le 3 décembre 2018 signalé sur http://www.psycom.org*
En Belgique, depuis janvier 2016, grâce au soutien de la Région Wallonne, le Centre de référence en santé mentale (CRéSaM) développe une mission d’observatoire des usages et des usages problématiques d’Internet et des jeux vidéo. Dans ce contexte, l’Observatoire « Vies Numériques » tel qu’il a été baptisé, a pour objectif d’apporter un complément d’information à travers un rapport annuel destiné aux acteurs de terrain et aux pouvoirs publics afin de les soutenir dans la construction de leurs actions, tant au niveau préventif que curatif.
Le troisième rapport, publié en novembre 2018 est intitulé "Internet et santé mentale".
Résumé
Consulter Internet pour rechercher de l’information en santé mentale est devenu un réflexe pour un nombre croissant d’utilisateurs. Ce texte propose une synthèse non exhaustive de la littérature sur ce phénomène à travers trois questions clés :
  1. les fractures numériques et les littératies ;
  2. l’impact de l’Internet santé sur la relation entre les professionnels et les usagers ;
  3. la qualité de l’information en santé mentale disponible sur Internet.
Télécharger le rapport
Minotte P., Note n° 3 : Internet santé mentale , novembre 2018, 36 p.


http://www.psycom.org/Actualites/E-Sante/Rapport-Internet-et-sante-mentale-Rapport-de-l-Observatoire-Vies-Numeriques-du-Centre-de-reference-en-Sante-Mentale

vendredi 21 septembre 2018

ETUDE RECHERCHE Prévention du suicide et santé connectée Vers la personnalisation des soins ?


Prévention du suicide et santé connectée
Vers la personnalisation des soins ?
Suicide prevention and eHealth: towards personalized follow-up strategies?
1 Centre hospitalier régional et universitaire de Brest, Psychiatrie adulte, Bohars, France
2 EA 7479, Soins primaires, Santé publique, Registre des cancers de Bretagne occidentale (SPURBO), université de Bretagne occidentale, Brest, France
3 IMT Atlantique, Lab STICC, F-29238 Brest, France
* sofian.berrouiguet@chu-brest.fr
Dans Med Sci (Paris) 2018 ; 34 : 730–734

Résumé
L’évaluation ponctuelle du risque suicidaire habituellement conduite aux urgences, après un geste suicidaire, ne rend pas compte de son évolution après la sortie des soins, alors même que le risque de récidive reste important plusieurs mois après. Dans ces conditions, les possibilités d’identification, et donc de prise en charge, des patients à risque suicidaire sont limitées. Le développement de la santé connectée (eHealth) donne désormais accès en temps réel à des informations sur l’état de santé d’un patient entre deux séjours en centre de soins. Cette extension de l’évaluation clinique à l’environnement du patient permet de développer des outils d’aide à la décision face à la gestion du risque suicidaire.

Source https://www.medecinesciences.org/fr/articles/medsci/abs/2018/08/msc180182/msc180182.html

lundi 10 septembre 2018

ETUDE RECHERCHE CANADA Une application québécoise validée scientifiquement pour soutenir les dépressifs et prévenir le suicide

Une application québécoise validée scientifiquement pour soutenir les dépressifs et prévenir le suicide




PsyAssistance, l'une des premières applications mobiles en français à avoir été validées scientifiquement, compte des milliers d'utilisateurs. L'application procure un soutien qui ne remplace ni la médication, ni la thérapie, mais qui peut atténuer au jour le jour la souffrance et la solitude de ceux qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale, voire des idées suicidaires.
Un texte d'Anne Marie Lecomte
C'est aujourd'hui la 16e Journée mondiale de la prévention du suicide. En février, ce sera la Semaine nationale de prévention du suicide. Des moments consacrés pour rappeler la terrible réalité : au Québec, trois personnes s'enlèvent la vie et 80 autres tentent de le faire, chaque jour. Au Canada, ce sont 10 personnes qui se suicident chaque jour. Parmi ces désespérés, 90 % souffraient d'un problème de santé mentale.
Il y a ces jours désignés pour alerter l'opinion publique et il y a tous ces jours pendant lesquels quantité de gens filent un mauvais coton. Au point où ils songent à en finir... Au quotidien, comment aider ces gens-là?
« Partout dans le monde, le facteur le plus associé au suicide est la dépression », affirme Réal Labelle, professeur au département de psychologie de l'UQAM. Depuis 15 ans, explique en substance ce professeur et chercheur, on sait que la thérapie cognitivo-comportementale est la plus efficace pour traiter la dépression. Le cognitif concerne la connaissance et les processus mentaux qui y sont associés. Le comportement... c'est l'attitude face à la vie, les réactions.
C'est sur cette approche que repose l'application dont Réal Labelle a eu l'idée, il y a une dizaine d'années, PsyAssistance. Une application qu'il a développée pendant quelques années avec l'aide d'ingénieurs et d'avocats (pour les questions d'ordre déontologique et réglementaire).
Que PsyAssistance ait fait l'objet d'une validation scientifique n'est pas anecdotique. On estime qu'il existe sur le marché entre 15 000 et 165 000 applications dans le domaine très général de la santé, rapportait le magazine Québec Science au printemps dernier. Le quart d'entre elles sont en lien avec la santé mentale. Fait désolant : la plupart n'ont pas été testées scientifiquement et n'ont fait l'objet d'aucune validation empirique, disait encore Québec Science.
S'entraîner moralement à aller mieux
En gros, le fonctionnement de PsyAssistance repose sur ce qui suit : l'un des « ingrédients les plus efficaces » dans la thérapie cognitivo-comportementale est de faire des travaux entre les sessions avec le thérapeute, des exercices. Auparavant, thérapeute et patient élaboraient par écrit ce programme d'exercices, de même que « le plan de sécurité », un protocole que s'engage à suivre le patient en cas de crise suicidaire.
L'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) veut utiliser les nouvelles technologies pour aider les personnes en détresse. Photo : iStock
Pourquoi nous les psychologues n’utiliserions-nous pas le numérique?
Réal Labelle, professeur au département de psychologie de l'UQAM
Quand M. Labelle a vu son jeune adolescent glisser sa tablette dans son sac d'école, il s'est dit que le numérique devait devenir l'allié des thérapeutes. Ne serait-ce que pour rejoindre les jeunes – chez les enfants, les adolescents et les adultes de moins de 30 ans, le suicide est la deuxième cause de décès au pays.
Avec PsyAssistance, le cellulaire, qui suit la plupart des gens comme leur ombre, renferme désormais ce que Réal Labelle compare à une « police d'assurance » en santé mentale.
Avec l'appli, les gens identifient les signes précurseurs de déprime et d'idées noires. Ils inscrivent les moyens qu'ils privilégient pour les dissiper et « gérer leurs émotions » : se balader, aller au cinéma, faire du yoga. Si ces moyens ne fonctionnent pas, ils ont inscrit les noms et numéros de téléphone de proches qu'ils appelleront au besoin.
Et la suite est planifiée aussi : dans les cas où les proches ne répondent pas ou sont dépassés par la situation, la personne en détresse appelle un centre de crise, dont le numéro a lui aussi été inscrit à l'avance. Le numéro de Suicide Action Montréal (SAM), par exemple.
Besoin d'aide pour vous ou un proche?
Ligne québécoise de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (277-3553).
Ce service est disponible partout au Québec, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Le nouveau site commentparlerdusuicide.com outillera les Québécois qui veulent parler du sujet.
Ailleurs au Canada : 1-833-456-4566
On peut aussi consulter le site Prévention du suicide et soutien
Prévenir le pire : chaque seconde compte
C'est une sorte de plan d'urgence, de pilote automatique. Car quand détresse et panique prennent le dessus, on ne réfléchit plus sainement.
Quand on travaille en suicidologie, c’est pareil à la cardiologie. Les secondes comptent. Quelqu’un qui a fait une tentative de suicide en ingurgitant des médicaments et qui est dans la salle de bain... C'est urgent.
Réal Labelle, professeur au département de psychologie de l'UQAM
Il n'y a pas que les patients déjà suivis par un psychologue ou un psychiatre qui peuvent utiliser cette application. Monsieur et Madame Tout-le-Monde aussi.
L'application comprend trois « modules » essentiels, dit Réal Labelle :
  • la résolution de problèmes;
  • l'activation comportementale (s'activer en allant marcher, par exemple);
  • la restructuration cognitive (voir les choses, la vie, autrement).
Ça ne remplace ni la médication ni la thérapie
L'application ne permet pas pour autant à tout un chacun de « jouer au thérapeute » ni de se passer de médication. « Notre but n’était pas de montrer que c’était meilleur qu’une thérapie, précise Réal Labelle, mais de montrer que le numérique est aussi efficace que le crayon ». Ce crayon par lequel une personne se dicte à elle-même ce qu'il importe de faire quand plus rien ne va.
Réal Labelle prononcera le 4 octobre prochain une conférence sur PsyAssistance et l'ensemble de ses travaux dans le cadre du Grand forum de la prévention du suicide à Trois-Rivières.
D'ici là, la population est invitée ce soir même, 10 septembre, à allumer une chandelle, petit geste de grande portée pour soutenir les endeuillés par suicide ou pour rappeler la mémoire d'un être cher qui s'est enlevé la vie.

vendredi 24 août 2018

ETUDE RECHERCHE Une brève intervention hospitalière appuyée par une application visant à prévenir les comportements suicidaires après la sortie chez les adolescents suicidaires hospitalisés

D'après article  UT Southwestern Medical Center. "App, brief intervention may be lifesaver for suicidal teens." ScienceDaily. ScienceDaily, 19 July 2018. <www.sciencedaily.com/Rendez-vous amoureux:
Un adolescent en difficulté est hospitalisé avec des pensées suicidaires. Le patient est diagnostiqué, médicamenté et conseillé par une équipe d'experts. L'adolescent est renvoyé à la maison quelques jours plus tard et la semaine suivante, le parent découvre que les draps de l'enfant ont été transformés en un nœud coulant.
Le scénario est tragiquement commun dans le domaine de la psychiatrie, qui a longtemps lutté pour développer des stratégies pour aider les adolescents à faire face à des pensées de suicide récurrentes dans les semaines qui suivent leur sortie de l'hôpital.

Une étude préliminaire du O'Tonnell Brain Institute de UT Southwestern montre qu'un programme d'intervention incluant une application personnalisée pourrait faire la différence : les chercheurs ont constaté que le taux de tentatives de suicide chez les adolescents ayant reçu l'intervention était réduit de moitié par rapport à
hospitalisation.
"Les premières semaines entre le départ de l'hôpital et les soins ambulatoires représentent un risque élevé pour ces adolescents", a déclaré le Dr Betsy Kennard, professeur de psychiatrie à UT Southwestern.
"Nous essayons de les doter des outils dont ils ont besoin quand ils sont en détresse - des compétences qui peuvent ne pas être enseignées pendant le traitement hospitalier standard, car il y a tellement de choses à faire pour stabiliser les patients pendant leurs quelques jours à l'hôpital.
"
Le programme d'intervention est bref - environ trois heures - consiste en des thérapeutes offrant diverses stratégies d'adaptation et apprenant certaines des activités préférées du patient et de bons souvenirs.
Cette information est programmée dans une application que l'adolescent utilise après sa sortie de l'hôpital.
L'application, appelée BRITE, les incite chaque jour à évaluer leur humeur et propose des stratégies de récupération personnalisées lorsqu'ils sont en détresse. Par exemple, un patient peut être encouragé à jouer à un jeu vidéo agréable ou à parcourir des photos de famille téléchargées sur l'application. Un autre peut regarder une vidéo de méditation ou, si tout le reste échoue, accéder aux numéros d’urgence de suicide programmés dans BRITE.
"Ce sont quelques-uns des mécanismes d'adaptation que les adolescents peuvent oublier lorsqu'ils font face à des pulsions suicidaires", a déclaré le Dr Kennard.

"Nous espérions que cette intervention favoriserait la sécurité dans un moment vulnérable et les résultats préliminaires sont prometteurs dans ce sens.
"
L'étude publiée dans l'American Journal of Psychiatry a suivi les cas de 66 patients âgés de 12 à 18 ans qui ont été hospitalisés après avoir tenté ou envisagé de se suicider. Trente et un pour cent de ceux qui ont reçu des soins standard ont tenté de se suicider dans les 24 semaines suivant leur retour chez eux; le taux a été presque réduit de moitié pour ceux qui ont reçu le programme d’intervention et l’application.
La recherche intervient dans un contexte de hausse du taux national de suicide, en particulier chez les adolescents.
De 2007 à 2015, le taux de suicide chez les adolescents a doublé chez les femmes et augmenté de 30% chez les hommes. Des recherches antérieures ont estimé qu'une grande partie de ces tentatives de suicide surviennent au cours des trois premières semaines de traitement ambulatoire après un séjour à l'hôpital.
Bien que d’autres programmes d’intervention aient été mis au point, peu de recherches ont été menées pour évaluer si ou comment aider les adolescents après leur sortie, a déclaré le Dr Kennard.
Son équipe prévoit de commencer une étude plus large cette année pour évaluer plus de patients et les effets individuels à recevoir le programme d'intervention ou BRITE, les deux, ou le traitement standard seul.
Si les résultats sont positifs, a-t-elle dit, alors les unités psychiatriques des patients hospitalisés à travers le pays pourraient avoir une nouvelle feuille de route pour aider à préparer les adolescents aux défis à venir.

"Cette approche mérite une étude plus approfondie", a-t-elle déclaré.
"Se concentrer sur la tolérance au stress et donner accès à des émotions positives pourrait être une différence essentielle pour tant de patients.
"
L'application fait partie d'une mission plus large du Peter O'Donnell Jr. Brain Institute d'UT Southwestern pour comprendre, traiter et prévenir la dépression chez les adolescents.
Un programme de dépistage du suicide universel, administré par les médecins de UT Southwestern à l’hôpital Parkland, a été mis en place pour identifier les patients à risque.
Le programme est conçu pour dépister non seulement les adultes mais aussi les enfants aussi jeunes que 10 ans, quelle que soit la raison pour laquelle ils demandent des soins.
En outre, UT Southwestern a lancé une initiative VitalSign6 pour aider les pédiatres et autres médecins à suivre les nouvelles directives nationales appelant tous les adolescents à subir un dépistage de la dépression.


Et pour aider les adolescents qui ne sont pas dépistés dans les cliniques ou les hôpitaux, un réseau distinct est mis en place dans les écoles du Texas pour faire face à l’augmentation de la dépression et du suicide chez les adolescents. Outre la sensibilisation à la santé mentale dans une tranche d'âge vulnérable, le réseau Risk and Resilience Network aidera les scientifiques dans toute une série d'activités cliniques, du développement de tests sanguins et cérébraux pour le diagnostic à l'identification de traitements et d'interventions efficaces.

Le Dr Kennard a collaboré à la nouvelle étude avec le Dr David Brent à l'Institut psychiatrique occidental et à la clinique du centre médical de l'Université de Pittsburgh. Les adolescents évalués dans le cadre de l'étude ont reçu des soins dans des unités d'hospitalisation psychiatriques au Children's Medical Center de Dallas et au Western Psychiatric Institute. La recherche a été financée par le financement de l'Institut national de la santé mentale et de la Fondation de recherche en santé mentale Jerry M. Lewis.



Story Source:
Materials provided by UT Southwestern Medical Center. Note: Content may be edited for style and length.

Journal Reference:
  1. Betsy D. Kennard, Tina Goldstein, Aleksandra A. Foxwell, Dana L. McMakin, Kristin Wolfe, Candice Biernesser, Alexandra Moorehead, Antoine Douaihy, Lucas Zullo, Erin Wentroble, Victoria Owen, Jamie Zelazny, Satish Iyengar, Giovanna Porta, David Brent. As Safe as Possible (ASAP): A Brief App-Supported Inpatient Intervention to Prevent Postdischarge Suicidal Behavior in Hospitalized, Suicidal Adolescents. American Journal of Psychiatry, 2018; appi.ajp.2018.1 DOI: 10.1176/appi.ajp.2018.17101151


UT Southwestern Medical Center. "App, brief intervention may be lifesaver for suicidal teens." ScienceDaily. ScienceDaily, 19 July 2018. <www.sciencedaily.com/releases/2018/07/180719121751.htm>.
 

lundi 2 juillet 2018

ETUDE RECHERCHE REFLEXIONS Anticiper les usages et les conséquences des technologies connectées en santé mentale. Une étude de « cas fictif »

Anticiper les usages et les conséquences des technologies connectées en santé mentale. Une étude de « cas fictif »
par Xavier Briffault
Centre de Recherche Médecine, Sciences, Santé, Santé Mentale, Société (CERMES3), UMR CNRS 8211 - Unité Inserm 988 - EHESS - Université Paris Descartes, Paris, France.

et Margot Morgiève
Équipe Behavior, Emotion, and Basal Ganglia, CNRS UMR 7225, Inserm UMRS 975, Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France & Fondation FondaMental, Hôpital Albert Chenevier - Pôle de psychiatrie, 40 rue de Mesly 94010 Créteil cedex.

Dans  Droit, Santé et Société
2017/3 (N° 3-4)
Pages : 96
ISBN : 9782747227599
Éditeur : ESKA
Pages 35 - 46

Résumé
Le champ de la e-santé (mentale) est particulièrement actif, et produit de nouveaux dispositifs à un rythme extrêmement rapide. Si l’analyse empirique des usages actuels de ces dispositifs est indispensable, il est tout aussi nécessaire d’anticiper sur les bouleversements qui surviendront dans un avenir proche en réfléchissant sur des usages possibles, mais non encore avérés, de ces dispositifs pour les personnes présentant des problématiques psychiques / des troubles mentaux, et sur les problématiques que poseront les données générées par ces nouveaux dispositifs. L’analyse de cas fictif offre de telles possibilités de réfléchir par avance sur des technologies émergentes dont le potentiel « disruptif » – pour reprendre le terme popularisé par différents acteurs du numérique – impose de ne pas se limiter aux usages connus. C’est ce que nous proposons ici avec un cas dont nous situons l’occurrence dans cinq ans. Nous aborderons les usages possibles des dispositifs connectés tout au long d’une journée « typique » d’une personne présentant des problèmes sévères de dysrégulations émotionnelles et de conduites suicidaires. Ils nous serviront de support à une réflexion sur cinq modalités de régulation envisageables pour la propriété et les usages des données générées par ces dispositifs ubiquitaires, qui seront à terme intégrés dans les moindres interstices de nos vies quotidiennes.

Mots-clés
e-santé mentale
internet des objets connectés
régulation
suicide
psychiatrie.

Plan de l'article
Le cas de Dominique

Conception du dispositif
Exemple d’utilisation du dispositif

vendredi 22 juin 2018

USA ETUDE RECHERCHE Examiner s'il existe des sous-types de pensée suicidaire utilisant la surveillance numérique en temps réel

D'après article : Dépression : une application mobile pour mieux détecter les pensées suicidaires
http://www.maxisciences.com* 21/06/2018 Emmanuel Perrin

Alertés par une récente hausse spectaculaire du nombre de suicides aux Etats-Unis, les scientifiques américains n’ont eu de cesse de chercher des moyens de prévenir ce fléau qui fait plus de 45.000 morts par an chez les plus de 10 ans. De récentes expérimentations utilisant des applications téléphoniques pourraient apporter un nouvel espoir.

La mort par pendaison de deux grandes figures publiques, le mois dernier et à quelques jours d’intervalle, celle de la créatrice de mode Kate Spade et celle du chef-critique culinaire Anthony Bourdain, a cruellement rappelé que le taux de suicide avait bondi de 30% aux Etats-Unis depuis 1999. Un terrible constat qui a encouragé les chercheurs à mener plusieurs études sur l’intérêt du monitoring en quasi temps réel des pensées noires qui peuvent précéder le passage à l’acte.

Une surveillance digitale plus fréquente et régulière

Jusqu’à présent le corps médical surveillait l’évolution de pensées suicidaires sur de longs intervalles de temps : sur une semaine, sur un mois et même sur une année et ce contrôle se déroulait généralement à l’hôpital ou dans des laboratoires. Une méthode limitative selon des travaux de 2009 qui montrent qu’en fait ce type de pensées apparait soudainement et varie en intensité d’une heure à l’autre chez les personnes qui ont déjà tenté de se suicider.

C’est pourquoi une équipe de psychologues de l’Université de Harvard a mené plusieurs études pour tester la surveillance numérique dans un laps de temps plus réduit. Les adultes volontaires (51 recrutés sur des forums liés au suicide et 32 qui avaient été hospitalisés après avoir attenté à leur vie ou après avoir eu des pensées morbides) ont reçu un smartphone.

Equipé d’une application, il a pisté 4 fois par jour l’évolution de leurs pensées en se basant sur leur fréquence, leur intensité et leur variabilté. Cinq profils en sont ressortis. Dans un article qui sera bientôt publié dans la revue Depression and Anxiety, Evan Kleiman le psychologue en charge de l’étude remarque que l’un d’entre eux présente le plus de risque de passer prochainement à l’acte. Il s’agit de celui des personnes dont le profil est caractérisé par des pensées suicidaires plus fortes et plus persistantes.

Le suicide 2e cause de mortalité chez les adolescents

Les jeunes ne sont pas épargnés, comme l’atteste une récente étude de l’Université Vanderbilt (Tennessee). Le taux de suicides ou de tentatives a doublé chez les teenagers américains. En France et selon un rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS), le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans (après les accidents de la route).

Des chiffres qui expliquent sans doute la décision d’Evan Kleiman de participer à des travaux similaires, sous la direction de Matthew Nock également psychologue à Harvard.300 adultes et 300 adolescents avec un passé suicidaire seront sous surveillance numérique pendant 6 mois. Ils répondront depuis un smartphone à des questions et porteront des capteurs qui contrôleront leurs cycles d’activité et de sommeil. « Certaines personnes ont des difficultés à reconnaître à quel point elles sont désemparées sur le moment. C’est pourquoi nous avons besoin de saisir cette détresse avec des mesures non verbale », explique-t-il.

Après le test sanguin pour détecter les personnes suicidaires, désormais le smartphone pour reconnaître les signes physiques et mentaux de détresse afin de mieux prévenir un acte désespéré.
http://www.maxisciences.com/suicide/depression-une-application-mobile-pour-mieux-detecter-les-pensees-suicidaires_art41017.html



lundi 18 juin 2018

Conférence FondaMental Prévenir les rechutes suicidaires à l’aide des outils connectés Présentation du projet EMMA

Conférence FondaMental Philippe Courtet & Margot Morgiève





source :Fondation FondaMental

Ajoutée le 12 juin 2018


Mercredi 6 juin 2018 Prévenir les rechutes suicidaires à l’aide des outils connectés, le projet EMMA Philippe Courtet, Université de Montpellier, France Margot Morgiève, Psychologue, docteur en sociologie des sciences, France Cycle de conférences de FondaMental 2017-2018 Psychiatrie numérique : des outils connectés aux outils interventionnels

jeudi 18 janvier 2018

ETUDE RECHERCHE Vers des interventions brèves en matière de santé Interventions de contact dans la prévention du suicide:

Titre original : Toward mHealth Brief Contact Interventions in Suicide Prevention: Case Series From the Suicide Intervention Assisted by Messages (SIAM) Randomized Controlled Trial
Sofian Berrouiguet 1, 2, 3 Mark Larsen 4 Catherine Mesmeur 5 Michel Gravey 6 Romain Billot 1, 2 Michel Walter 5 Network Hugopsy 7 Christophe Lemey 5 Philippe Lenca 1, 2
1 Lab-STICC_IMTA_CID_DECIDE
Lab-STICC - Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance
2 LUSSI - Département Logique des Usages, Sciences sociales et Sciences de l'Information
3 SPURBO - Soins Primaires, Santé Publique, Registre des cancers de Bretagne Occidentale faculté de médecine (CHRU Brest (Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Brest) - Université de Bretagne Occidentale)
4 BDI - Black Dog Institute (University of New South Wales)
5 CHU - BREST - Hopital de Bohars - CHRU Brest
6 Sys. Vision - Sys. Vision (Sys. Vision)
7 HUGO-PSY - Réseau HUGO-PSY (CHU Rennes)
La recherche indique que le maintien du contact par lettre ou par carte postale avec les adultes à risque après le congé des services de soins après une tentative de suicide peut réduire le risque de récidive. Des études pilotes ont démontré que les interventions faisant appel à des technologies de santé mobiles (santé) sont réalisables dans un contexte de prévention du suicide. Objectif: L'objectif de cette étude était de rapporter trois cas de patients recrutés dans le cadre de l'étude sur les interventions suicidaires assistées par messages (SIAM) pour décrire comment une intervention mobile peut influencer le suivi. Méthodes: Le SIAM est un essai comparatif randomisé multicentrique de 2 ans mené par le CHU de Brest, France. Les participants du groupe d'intervention reçoivent les messages texte SIAM 48 heures après leur sortie, puis au jour 8 et au jour 15, ainsi qu'aux mois 1,2,3,4,5 et 6. L'étude comprend des participants âgés de 18 ans ou plus qui ont fréquenté un hôpital participant pour une aide sociale et qui ont obtenu leur congé du service des urgences ou d'une unité psychiatrique pour un séjour de moins de 7 jours. Les participants admissibles sont répartis au hasard entre les messages d'intervention du SIAM et un groupe témoin. Dans cette étude, nous présentons trois cas tirés de l'étude SIAM en cours qui démontrent la capacité d'une intervention mobile de contact bref pour déclencher un contact initié par le patient avec une équipe de soutien en cas de crise à divers moments tout au long de la période de suivi. Résultats: Sur les 244 patients recrutés dans le cadre de l'étude SIAM, trois cas ont été sélectionnés pour illustrer l'impact de mHealth sur la gestion des risques suicidaires. Les participants ont commencé à communiquer avec le service de soutien d'urgence en cas de crise après avoir reçu des messages texte jusqu' à six mois après leur sortie de l'hôpital. Le contact a été établi immédiatement après la réception d'un message texte ou jusqu' à six jours après la réception d'un message. Conclusions: Cette brève intervention par message texte a démontré qu'il est possible de rétablir le lien entre les personnes suicidaires et les services de soutien en situation de crise pendant qu'elles ont des idées suicidaires et pendant la période qui suit la réception des messages. Étant donné que les appels téléphoniques de suivi sur une période prolongée peuvent ne pas être réalisables, cette intervention a le potentiel d'offrir un soutien technologique simple aux personnes ayant reçu leur congé de l'urgence. Enregistrement de l'essai: ClinicalTrials.gov NCT02106949; https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02106949 (Archived by WebCite at http://www.webcitation.org/6wMtAFL49)
source info https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01686061


Acces article http://mhealth.jmir.org/2018/1/e8/

jeudi 7 septembre 2017

COREE Santé mentale : Samsung développe des outils en réalité virtuelle

Santé mentale : Samsung développe des outils en réalité virtuelle
Le géant coréen de l’électronique, Samsung, souhaite utiliser sa technologie de réalité virtuelle mobile pour développer des outils de diagnostic et de prévention de la santé mentale. Le constructeur asiatique a ainsi développé des partenariats avec un hôpital coréen ainsi qu’un fabriquant de contenus en réalité virtuelle pour créer de nouveaux outils de diagnostique et de prise en charge des patients dans un service de psychiatrie.
La santé mentale est souvent le parent pauvre de la médecine. Des services débordés, des diagnostiques parfois erronés, des patients en souffrance et peu d’outils thérapeutiques nouveaux. L’utilisation de molécules chimiques pour traiter les symptômes de certaines pathologies mentales ont souvent des effets indésirables notables. Aussi, Samsung, en partenariat avec un hôpital et un créateur de contenus en réalité virtuelle, entend développer des outils pour améliorer le diagnostique en santé mentale ainsi que des outils thérapeutiques.
Gear VR psychiatrie
Le Samsung Gear VR comme outil de diagnostique en santé mentale
Samsung s’est associé avec l’hôpital coréen « Gangnam Severance Hospital » ainsi que le développeur de contenus en réalité virtuelle, FNI, pour développer des programmes de diagnostic et de thérapie pour la santé mentale. Ce plan ambitieux consiste à utiliser les données médicales de l’hôpital partenaire, son casque de réalité virtuelle portable, Gear VR, et des applications logicielles. Différents programmes sont prévus notamment dans le cadre de l’évaluation des conditions psychologiques d’un patient.
Samsung envisage ainsi d’utiliser non seulement le Gear VR en association avec le Gear S3 mais aussi l’application « S Health App » ainsi que son assistant vocal Bixby. En association avec le développeur FNI, le géant asiatique de l’électronique espère développer, non seulement des outils de diagnostic et d’évaluation de la santé mentale, mais aussi des thérapies comportementales cognitives pour différentes pathologies. Ces thérapies sont avant tout basées sur des méthodes de changement de mode de pensée.
De la réalité virtuelle pour la prévention du suicide
Samsung entend, entre autre, mettre au point des outils pour la prévention du suicide, véritable fléau dans certains pays asiatiques, notamment en Corée du sud. La Corée est effectivement le pays qui a le taux de suicide le plus élevé au monde après la Lituanie. D’autres pathologies seront aussi étudiées comme par exemple la dépression. Peu de détails ont cependant filtré du communiqué de presse émanant de Samsung.
Ce n’est pas la première fois que la réalité virtuelle est utilisée dans le domaine de la psychiatrie. Le casque de réalité virtuelle Samsung Gear VR est notamment utilisé dans différents programmes psychiatriques. En Australie par exemple, certains patients souffrant de démence se voient proposer une thérapie en réalité virtuelle basée sur des vidéos déclenchant des émotions positives.
La réalité virtuelle est aussi de plus en plus utilisée dans le cadre du traitement des phobies mais aussi de la démence, l’anxiété, les troubles de l’alimentation ou bien encore les soins palliatifs pour les patients en fin de vie.

jeudi 24 août 2017

AUTOUR DE LA QUESTION USA Google implémente son célèbre moteur de recherche d’un questionnaire sur la dépression

"Google peut désormais vous dire si vous êtes dépressif !"
Il est désormais possible de tout savoir grâce à Google ! Le moteur de recherche, conscient du fameux réflexe “Doctissimo” bien installé chez la plupart de ses utilisateurs, vient d’ajouter un questionnaire, dont la validité médicale a été prouvée, à ses fonctionnalités. Le but de ce questionnaire ? Découvrir si l’utilisateur souffre de dépression !
Toujours très impliqué dans le domaine de la santé, le moteur de recherche a ajouté en 2015 une genre d’encyclopédie médicale à ces fonctionnalités. Les fiches présentées à l’utilisateur lors de sa recherche devaient permettre de l’éclairer par des faits et des données tangibles sur ses petits maux du quotidien. Aujourd’hui, Google franchit un nouveau pas et s’impose comme un précurseur du domaine de la santé 2.0 !
“Ok, Google. Est-ce que je suis dépressif ? “
En partenariat avec la “National Alliance On Mental Illness”- un organisme américaine dédié à la recherche sur les maladies mentales-, Google a implémenté son célèbre moteur de recherche d’un questionnaire sur la dépression. Il ne s’agit pas là de balivernes : le test possède une vraie validité clinique !
Mieux, le PHQ-9 – le nom officiel du questionnaire dans le domaine médical- ne s’ouvre pas bêtement sur un site. Le test s’ouvre directement dans le moteur de recherche. Il est y donc complètement intégré. L’expérience utilisateur s’avère donc radicalement différente. Pour le moment, le questionnaire n’est accessible qu’aux utilisateurs américains qui tapent le terme “dépression” dans le moteur de recherche. La fonctionnalité est amené à se déployer mondialement à plus ou moins long terme.
Google tient cependant à préciser que ce questionnaire n’est pas là pour vous diagnostiquer dépressif, il est uniquement prévu pour vous avertir si votre situation nécessite la rencontre avec un professionnel de la santé mentale. Un avertissement indispensable corroboré par la “National Alliance On Mental Illness”.
Google, et sa maison mère Alphabet, confirme par là l’interêt de l’entreprise sur les questions de santé.

http://www.phonandroid.com/google-dire-depressif-desormais.html

jeudi 20 juillet 2017

Le fondateur du PsyLab invite les psychiatres à créer d'autres webtélés en santé mentale

Le fondateur du PsyLab invite les psychiatres à créer d'autres webtélés en santé mentale

PARIS, 19 juillet 2017 (TICsanté)* - Le Dr Christophe Debien du CHRU de Lille, cofondateur de la webtélé Le PsyLab, a appelé les psychiatres à créer d'autres chaînes pour amplifier et améliorer la communication sur la santé mentale auprès d'un public jeune, lors d'un colloque sur l'e-santé mentale organisé en juin à Paris.
"C'est la seule chaîne francophone sur la psychiatrie, mais elle est faite par des quinquas. Sans concurrence, on ne s'améliore pas", a constaté le Dr Debien, intervenant sur les expériences françaises à un séminaire organisé par le centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS) et le groupement de coopération sanitaire (GCS) pour la recherche et la formation en santé mentale dans le cadre du projet européen E-santé mentale (eMEN).
Depuis la création du PsyLab sur YouTube en 2014, près de 85.500 personnes suivent les vidéos de vulgarisation réalisées par le psychiatre lillois et son confrère, le Dr Geoffrey Marcaggi du centre hospitalier de Monteran (Guadeloupe).
"Nous sommes une petite chaîne qui monte", s'est félicité le Dr Debien (les youtubers français les plus suivis ont quelques millions d'abonnés, NDLR).
Outre la diffusion de messages de vulgarisation, les vidéos ont généré "plus de 20.000 interactions au sein d'une communauté bienveillante".
"Nous sommes suivis principalement par une population jeune, de 13-35 ans, ce qui est intéressant en termes de prévention", a-t-il estimé, rappelant que les réseaux sociaux touchent des millions de personnes. Selon le baromètre 2017 des usages des médias sociaux en France, publié en mars par Harris Interactive, YouTube a été utilisé par 35% des internautes au cours du mois précédent, en deuxième derrière Facebook, note-t-on.
Le Dr Debien a rappelé qu'il ne connaît YouTube que depuis quelques années et qu'il a découvert l'intérêt de ce média avec des vidéos faites par des patients américains racontant leur maladie. Une étude scientifique sur le sujet montrait alors qu'il n'existait aucune chaîne sur la psychiatrie réalisée par des professionnels et que "95% des nombreuses vidéos disponibles donnaient une image très négative de la psychiatrie".
"Selon moi, cela constitue un obstacle à l'accès aux soins car c'est lié en partie à l'image de la psychiatrie que peuvent avoir le grand public et aussi les autres professionnels de santé."
Démystifier la santé mentale
Avec Le PsyLab, les deux psychiatres ont voulu "démystifier la santé mentale et la psychiatrie" en reprenant les codes du cinéma, des séries et des jeux vidéo. "On a appris seul, on s'est débrouillé, prenant sur notre temps et notre argent personnels", a rapporté le Dr Debien, qui a précisé avoir refusé les propositions de soutiens financiers des laboratoires pharmaceutiques.
"On a commencé avec 300 abonnés, la famille, les amis, les internes. Et soudain, on est passé de 1.500 abonnés à 12.000 après une vidéo sur le suicide."
Mais les deux psychiatres n'avaient "pas anticipé" les appels au secours. "Nous avons réussi à gérer la crise à distance, en basculant sur messagerie privée mais cela pose un problème de responsabilité et de temps disponible", a souligné le Dr Debien.
Il a souligné l'importance d'"avoir des soignants derrière les machines" et cité l'exemple des forums de discussion, où viennent souvent s'exprimer des personnes sur le point de se suicider. Aux Etats-Unis, une équipe de l'université Emory à Atlanta a développé une appli Relief Link pour la prévention du suicide et sur le forum, un algorithme permet de détecter des messages suggérant un passage à l'acte et envoie une alerte à une équipe de 80-90 bénévoles formés, qui ensuite peuvent solliciter un expert.
Pour découvrir Le PsyLab: www.youtube.com/user/lepsylab. Le PsyLab est aussi sur Facebook et Twitter et a son site internet: lepsylab.com.
ld/gb/ab

http://www.ticsante.com/le-fondateur-du-Psylab-invite-les-psychiatres-a-creer-d-autres-webteles-en-sante-mentale-NS_3617.html

lundi 22 mai 2017

USA Sunrise Health invente la messagerie dédiée à la souffrance psychique

une startup, Sunrise Health invente la messagerie dédiée à la souffrance psychique 18/05/2017 sur www.clubic.com *

Alors que selon les études, un Américain sur cinq serait en souffrance psychique, la startup Sunrise Health teste une messagerie permettant aux patients de garder entre les séances physiques un lien continu avec une communauté de soutien, encadrée par des professionnels de santé.

Une solution technologique peu chère, qui pourrait briser la solitude de millions de personnes suivies psychologiquement.

La souffrance psychique, mal du siècle ?
Insuffisamment prises en charge du fait du recours sans doute trop systématique aux médicaments, les pathologies mentales font des ravages dans nos sociétés modernes. Aux Etats-Unis, la startup Sunrise Health met en avant des chiffres effarants : un Américain sur cinq serait en souffrance psychique (mal-être, dépression, stress post-traumatique) générateurs de comportements destructeurs, comme les addictions ou le suicide dans les cas extrêmes.

Mais la technologie pourrait bien faire bouger les lignes. En levant d'abord les réticences des malades eux-mêmes qui rechignent parfois à consulter, par peur d'être jugés ou stigmatisés. Sunrise Health vient ainsi d'achever la version beta d'une messagerie instantanée entièrement dédiée aux échanges entre malades.

Une application gratuite pour les patients
Sunrise Health a en effet constaté que de nombreux malades échouaient dans leur thérapie, car ils jugeaient les séances trop espacées. Aux Etats-Unis, celles-ci ont souvent lieu sous la forme peu développée chez nous de groupes de parole. Le service de discussion instantanée de Sunrise Health brise la solitude du patient entre deux sessions. Quand l'usager s'inscrit sur la plateforme de Sunrise Health, celui-ci choisit un groupe en fonction de sa pathologie. Il remplit ensuite un questionnaire détaillé, anonyme ou non selon son choix, qui est transmis à un professionnel de santé jouant le rôle de modérateur. Le patient intègre enfin un groupe d'une douzaine de membres partageant les mêmes souffrances. Le groupe est ouvert 24/7.

Sunrise Health assure que les premiers résultats sont enthousiasmants. Les 30 patients participant aux tests ont partagé leurs histoires et s'entraident. Une intelligence artificielle surveille discrètement tout ce qui se dit et sonne l'alarme si le modérateur humain n'est pas encore intervenu. L'application est gratuite pour les usagers, mais payante pour les services de santé qui l'utilisent. Mais au final, elle pourrait générer d'importantes économies, en réduisant sensiblement le recours aux médicaments et les hospitalisations en cas de crise.

http://www.clubic.com/technologies-d-avenir/actualite-830426-sunrise-health-invente-messagerie-dediee-souffrance-psychique.html

- Pour en savoir plus article en anglais https://techcrunch.com/2017/05/15/sunrise-health/
- http://www.sunrisehealth.co/http://www.sunrisehealth.co/


vendredi 19 mai 2017

AUTOUR DE LA QUESTION E-santé : Doctoconsult lance une plateforme ouverte de téléconsultation en psychiatrie libérale

E-santé : Doctoconsult lance une plateforme ouverte de téléconsultation en psychiatrie libérale
DOCTOCONSULT, est une plateforme ouverte de visio-consultation qui met en relation un patient et un médecin dans le cadre d’une consultation. Elle vient d'obtenir l’accréditation de l’ARS, l’accord de la CPAM et des mutuelles pour le remboursement des actes et la validation par le Conseil de l’Ordre des Médecins. Le lancement est prévu en septembre prochain.
DOCTOCONSULT MET LA MÉDECINE PSYCHIATRIQUE À L’HEURE DU NUMÉRIQUE
Spécialisée dans les domaines de la psychiatrie, pédopsychiatrie, addictologie et nutrition, la start-up ambitionne de devenir leader dans la médecine du bien-être psychologique et de la santé mentale sur internet.  Elle est pour celà accompagnée par Paris Biotech Santé, l’incubateur de l’hôpital Cochin et l’accélérateur Santé de Scientipôle. Elle est supervisée par un comité médical dédié, dont fait notamment partie le Docteur Christophe André.
Doctoconsult est convaincue que la e-santé constitue un puissant levier d'efficience pour le système de santé français  en proposant une solution complémentaire à la consultation traditionnelle pour répondre à un double besoin : la simplification de l’accès aux soins pour les patients et le souhait de mieux les accompagner pour les médecins.
Doctoconsult détient tous les agréments : à l’instar de la consultation traditionnelle, pour le patient, les honoraires sont (en partie) pris en charge par la sécurité sociale et les mutuelles.
Doctoconsult protège les données personnelles : l’architecture de la plateforme a été établie selon les normes de sécurisation les plus strictes imposées par la réglementation française. Le flux vidéo est crypté, le site est hébergé par Coreye (certifié e-santé) et une déclaration de conformité a été émise par la CNIL.
Doctoconsult contribue au développement de la médecine du futur : le domaine de la psychiatrie est une spécialité pour laquelle assurer un suivi quotidien auprès du patient est essentiel, augmente de façon exponentielle la réussite des prises en charge et participe à l’amélioration de l’efficacité des soins.
Dans cette optique, Doctoconsult entend faire évoluer sa plateforme vers la télémédecine de deuxième génération en proposant une consultation enrichie d’outils et de services permettant un meilleur suivi du parcours de soins :
- thérapie par réalité virtuelle,
- Serious games,
- utilisation d’objets connectés,
- applications de suivi thérapeutique,
- amélioration de l’accompagnement par intelligence artificielle.
« En tant que médecin, j’ai créé Doctoconsult afin d’apporter une solution à tous ceux qui ont besoin de consulter un médecin psychiatre, pédopsychiatre, nutritionniste ou addictologue et qui se heurtent à des délais d’attente trop longs ou qui ne trouvent pas l’expertise recherchée près de chez eux. Notre plateforme de visioconsultation permet un acte médical comme au cabinet : diagnostic, ordonnance, feuille de soins. Pour les médecins, ce service leur permet d’améliorer le lien avec leurs patients grâce à des outils d’accompagnement complémentaires et innovants. »
Fanny Jacq, co-fondatrice de Doctoconsult
DOCTOCONSULT, RÉVOLUTIONNE LA PRATIQUE

Doctoconsult est accessible partout et favorise la souplesse : jouant la carte de la complémentarité en apportant une nouvelle brique de services aux médecins, disponible à distance via une interface accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un mobile, Doctoconsult permet au médecin d’aménager librement ses horaires et d’éviter la location d’un cabinet.

Doctoconsult facilite l’accès aux soins : d’une part en luttant contre les déserts médicaux en donnant accès à des spécialités souvent indisponibles à proximité du domicile des patients (trouble du sommeil, pédopsychiatrie, anorexie…), d’autre part en permettant aux personnes ayant des difficultés pour se déplacer de consulter plus facilement (femmes enceintes, personnes âgées ou souffrant de handicap…).

Doctoconsult améliore la relation avec le patient : le médecin est en mesure de proposer à sa patientèle un suivi plus régulier et des outils innovants pour un accompagnement plus efficace.
Doctoconsult valorise l’expertise et constitue un tremplin : en s’adressant à une audience plus large, le médecin valorise son expérience thérapeutique et diversifie sa pratique. Pour les jeunes médecins qui s’installent, la plateforme constitue un formidable levier pour créer leur patientèle.

Doctoconsult propose un système de rémunération transparent : pour les médecins, la demande d’inscription est gratuite et se fait directement en ligne. Chaque adhésion est validée par le Comité Médical de Doctoconsult. Le médecin fixe librement le montant des honoraires, sur lesquels le site perçoit une commission de 15%. Une fois la consultation terminée, les honoraires sont débités et intégralement reversés au médecin. Une facture - imputable aux frais de fonctionnement de cabinet - est éditée mensuellement sur le compte bancaire du professionnel.

* http://www.caducee.net/actualite-medicale/13485/e-sante-doctoconsult-lance-une-plateforme-ouverte-de-teleconsultation-en-psychiatrie-liberale.html

jeudi 18 mai 2017

ETUDE RECHERCHE Développement et évaluation en simulation d'un outil d'aide informatique à la régulation médicale téléphonique du risque suicidaire en permanence de soins ambulatoire

Développement et évaluation en simulation d'un outil d'aide informatique à la régulation médicale téléphonique du risque suicidaire en permanence de soins ambulatoire

Pochet, Benoît (2016) Développement et évaluation en simulation d'un outil d'aide informatique à la régulation médicale téléphonique du risque suicidaire en permanence de soins ambulatoire. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse lll - Paul Sabatier.
PDF
Télécharger (1356Kb)

Date de soutenance: 23 Septembre 2016
Directeur(s) de thèse: Boyes, Jean-Paul
Sujet(s): Thèses > Médecine générale
Facultés: Facultés > Rangueil
Déposé le: 24 Jan 2017

http://thesesante.ups-tlse.fr/1559/

ETUDE RECHERCHE Présentation du projet Printemps, application smartphone

Présentation du projet Printemps Lors du Salon Innovatives SHS : 3 e édition, 17 et 18 mai 2017, Marseille *
par  Karine Chevreul, professeure de santé publique et économie de la santé
(AP-HP) et Clément Picot-Ngo, chercheur Inserm au laboratoire Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations
vulnérables (Inserm/Université Paris Diderot)

Améliorer la prévention des suicides 
Quel est l'impact véritable d'une application smartphone dédiée à la prévention du suicide ? Permet - elle de diminuer le nombre d'actes suicidaires ? D'augmenter le recours aux soins ou à l'aide de proximité (famille, amis...) par les personnes en détresse psychologique ? Favorise-t-elle la mise en place de nouvelles mesures de prévention par les villes ? C'est à ces questions que le projet Printemps (Programme de recherche interventionnelle et évaluative mené pour la prévention du suicide) veut apporter des réponses
rigoureuses, en lançant à l'automne 2017 une expérimentation dans plusieurs dizaines de villes françaises.  Le projet, qui vise la prévention de la souffrance psychologique et du suicide, est piloté par une équipe  affiliée au laboratoire
ECEVE et à l'Unité de recherche clinique en économie de la santé de l’AP-HP.
L'application smartphone, conçue en collaboration avec des psychiatres et des associations, comprend une partie informative, sur la santé mentale, le mal-être, la dépression et les aides disponibles, qui prend la forme de courtes vidéos et de témoignages.  La partie «privée», après authentification de la
personne, donne accès à de tests d'autoévaluation des tendances anxieuses ou dépressives. Elle propose un parcours personnalisé, qui peut être un simple conseil (parler à un proche, par exemple), ou un véritable plan de soutien pour aller mieux : des exercices de psychologie positive pour diminuer le stress, une cartographie locale des aides médicales ou médico-sociales, établie pour chacune des villes qui expérimentent l'application, un test des risques
suicidaires et un bouton d'urgence.
Le prototype de l'application est en démonstration au salon Innovatives SHS
2017. «L'offre en e-santé étant pléthorique, il est rapidement apparu qu'il fallait assurer la promotion de cette application, pour la faire connaître, et pour qu'elle soit utilisée sur une durée significative », explique Kathleen Turmaine, chercheuse au laboratoire ECEVE. Le projet  Printemps va s'appuyer sur un réseau d'au minimum 36 villes, qui mettront en œuvre leurs canaux habituels de communication avec la population, et sur des médecins généralistes, par voie d'affiches dans les salles d'attente. L'expérimentation durera 18 mois, suivis de six mois d'analyse des résultats, qui pourront déboucher sur une pérennisation du dispositif.


Karine Chevreul est professeure de santé publique et co-dirige l’unité de
recherche en Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables(ECEVE,Inserm/Université ParisDiderot) depuis 2014.  Elle s’intéresse particulièrement à la santé mentale et à l ’e-santé. Après plusieurs années à la London School of Economics and Political Science où elle a conduit son PhD en collaboration avec l’observatoire européen des systèmes de santé, Karine Chevreul a intégré l’hôpital
public. Son activité de conseillère technique auprès des ministres de la santé et de la sécurité sociale, des personnes âgées, du handicap et de la famille lui a permis de se familiariser avec le système médico-social et la décision publique spécialisée en recherche  en services de santé. Elle est aujourd’hui responsable de cette thématique de recherche à l’unité de recherche en économie de la santé de l’AP-HP.
Contacts :  karine.chevreul@urc-eco.fr
Cheffe de projet : kathleen.turmaine@urc-eco.fr/ 01 40 27 52 85

* source : http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/dp_innovatives_shs_2017_ok.pdf

le salon : Faire connaître la diversité des savoir-faire et des innovations issues des laboratoires de sciences humaines et sociales (SHS). Faciliter la rencontre et les échanges entre équipes de recherche, monde entrepreneurial et décideurs publics, afin de construire des projets communs et de faciliter les transferts de connaissances et de compétences dans un sens comme dans l'autre. Tels sont les objectifs du salon Innovatives SHS, organisé par le CNRS, dont la troisième édition se tient en ce moment 17 et 18 mai 2017 au Parc Chanot, à Marseille. Cette édition accueille une vingtaine de projets étrangers, notamment québécois, et met l'accent sur la santé. D'autres projets exposés concernent la mise en valeur du patrimoine, l'aménagement des territoires, l'éducation, et d'autres expertises.