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lundi 22 novembre 2021

ETUDE RECHERCHE Association entre symptômes dépressifs avec comportements de suicide et les relations avec les parents chez les adolescents

Association entre symptômes dépressifs avec comportements de suicide et les relations avec les parents chez les adolescents
Honessa Gherdaoui 1

1
UL - Université de Lorraine

Résumé : Les symptômes dépressifs (SD) sont fréquents et souvent associés aux comportements de suicide chez les plus jeunes adolescents. Les problèmes relationnels avec les parents sont également fréquents et peuvent favoriser les SD et le risque suicidaire des adolescents déprimés. Cette étude évaluait l'association entre les SD avec comportements suicidaires et les problèmes relationnels avec les parents chez les plus jeunes adolescents. La population étudiée comprenait 1559 collégiens dans le Nord-Est de la France (âge moyen=13,5+1,3 ans). Ils remplissaient un auto-questionnaire recueillant : sexe, âge, caractéristiques socioéconomiques, performance scolaire, usage de substances, relations avec les parents, SD (échelle de Kandel), soin pour la dépression, idées de suicide durant les 12derniers mois (IS), et les tentatives de suicide durant la vie (TS). L'analyse était limitée aux 1256 adolescents vivant avec les deux parents. Les données étaient analysées avec les modèles de régression logistique. Les SD seuls, SD+IS et DS+TS affectaient respectivement 8,0, 2,5 et 3,9% des adolescents. Les relations négatives avec le père seulement, la mère seulement, et les deux parents affectaient respectivement 11,2, 6,1 et 10,9% des adolescents. Basé sur l'odds ratio ajusté sur le sexe et l'âge, les relations négatives avec le père seulement étaient associées respectivement à un risque de 3,2 et 4,6 fois plus élevé pour SD seuls et SD+TS (p<0,001). Celle avec la mère seulement était associée respectivement à un risque de 4,2, 12,9 et 14,3 fois plus élevé pour SD seuls, SD+IS et SD+TS (p<0,001). Les relations négatives avec les deux parents n'étaient pas associées à un risque plus élevé que celles avec la mère seulement. Ces risques étaient robustes et restaient élevés après ajustement sur les facteurs socioéconomiques, la performance scolaire, l'usage de substances, et le soin pour la dépression. En conclusion, l'insatisfaction des adolescents des relations avec la mère, et à un degré moindre, celle avec le père sont fortement associées aux symptômes dépressifs seuls et plus fortement associées au cumul de ses symptômes avec les idées et tentatives de suicide. Les relations avec les parents devraient être prises en compte dans la prévention visant à réduire les symptômes dépressifs et les comportements de suicide.
Mémoire / Rapport de stage
https://hal.univ-lorraine.fr/hal-03297434
 
Soumis le : vendredi 23 juillet 2021 - 13:50:41
Dernière modification le : samedi 20 novembre 2021 - 03:40:03

Fichier BUMED_T_2018_GHERDAOUI_HONESSA...

Honessa Gherdaoui. Association entre symptômes dépressifs avec comportements de suicide et les relations avec les parents chez les adolescents. Médecine humaine et pathologie. 2018. ⟨hal-03297434⟩

jeudi 4 mars 2021

ETUDE RECHERCHE SUEDE Parentalité et risque suicidaire

Parentalité, un moindre risque de suicide

Publié le 03/03/2021 https://www.jim.fr*
Réalisée à partir des registres nationaux de Suède portant sur plus d’un million et demi de personnes (hommes et femmes) nées entre 1967 et 1985 et suivies de 1992 à 2011, une étude de cohorte vise à déterminer si la parentalité « est associée à un plus faible risque de suicide. » L’exploitation statistique des données s’est faite sur les modèles de régression de Cox[1] avec un statut parental variable dans le temps afin d’évaluer les rapports de risques ajustés (HR) et les intervalles de confiance (IC) à 95% pour le risque de suicide.

Les auteurs constatent que le fait d’avoir un ou plusieurs enfants est associé à un taux de suicide plus faible, par rapport à une absence d’enfant : dans les modèles ajustés, cette réduction du taux de suicide est pour un, deux ou trois enfants, respectivement de 64 %, 79 % et 78 %. En prenant en compte chez les participants à cette enquête épidémiologique un large éventail d’indicateurs (tels que les facteurs socio-démographiques, professionnels, les antécédents psychiatriques, les aspects de la personnalité, le quotient intellectuel et la forme physique), on observe une réduction du risque de suicide de 58 % chez les parents avec un enfant (Hazard Ratio HR = 0,42 ; intervalle de confiance à 95 % IC 0,36–0,48) et de 70 % chez les parents avec deux enfants (HR = 0,30 ; IC 0,25–0,35) ou plus de deux enfants (HR = 0,30 ; IC 0,21–0,42), comparativement aux personnes sans enfant.  

Cette réduction du risque de suicide associée à la parentalité se révèle plus marquée pour les mères (respectivement –70 %, –83 % et –93 % avec un, deux ou trois enfants) que pour les pères (respectivement –54 %, –64 % et –59 % avec un, deux ou trois enfants), par rapport aux personnes sans enfant. Les auteurs estiment ainsi que, pour les personnes de 25 à 44 ans (classe d’âge de la population étudiée), la parentalité semble constituer « un effet protecteur probable vis-à-vis du suicide », à la fois chez les hommes et chez les femmes, mais dans une plus large mesure chez les femmes, et en particulier chez les parents de deux enfants ou plus.

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Regression_de_Cox

Dr Alain Cohen
Référence
Dehara M et coll.: Parenthood is associated with lower suicide risk: a register-based cohort study of 1.5 million Swedes. Acta Psychiatrica Scandinavica, 2021; 143: 206–215.
https://www.jim.fr/e-docs/parentalite_un_moindre_risque_de_suicide__186670/document_actu_med.phtml

samedi 13 février 2021

TEMOIGNAGES Laetitia vient d'avouer ses idées suicidaires à son professeur de musiqu‪e, Julia a des envies suicidaire depuis l'âge de 15 ans, sa vie est une lutte

Laetitia vient d'avouer ses idées suicidaires à son professeur de musiqu‪e‬ sur La libre antenne - Olivier Delacroix 
10/02/2021

A écouter : https://www.europe1.fr/emissions/La-libre-antenne/laetitia-vient-davouer-ses-idees-suicidaires-a-son-professeur-de-musique-4024413
 

Julia a des envies suicidaire depuis l'âge de 15 ans, sa vie est une lutte au quotidie‪n‬ La libre antenne - Olivier Delacroix 10/02/2021

Chaque soir, Olivier Delacroix vous ouvre la Libre antenne. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger.

https://podcasts.apple.com/fr/podcast/julia-des-envies-suicidaire-depuis-l%C3%A2ge-15-ans-sa-vie/id291693940?i=1000508498452




    • Relations

Chaque soir, Olivier Delacroix vous ouvre la Libre antenne. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger.

mardi 22 décembre 2020

NUMERO SPECIAL Perspectives Psy : Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence


Perspectives Psy Volume 59 n. 3 (juillet-septembre 2020)


Éditorial

Free Access
Comment en est-on arrivé là ?
Daniel Zagury
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 211–213

Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence (2)



Les parents d’adolescents suicidants

Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 214–217
Hervé Benhamou*
Psychiatre des Hôpitaux Honoraire, Docteur en Psychanalyse (Paris VII), Ancien member de la Société Psychanalytique de Paris, France
* hbenhamou@aol.com


Résumé
Le passage à l’acte suicidaire d’un jeune nécessite une évaluation des circonstances et de sa signification psychodynamique pour le sujet lui-même, mais aussi des personnalités des parents et du fonctionnement relationnel familial. De nombreux facteurs familiaux éventuellement cumulés, peuvent ainsi être retrouvés : conflit aigu ou chronique, dépression, suicide, maladie, décès d’un proche, transplantation, négligence, abandon, séparation, abus physique et/ou sexuel, secret de famille... Des inductions suicidogènes parentales peuvent aussi pousser un jeune au suicide, comme le montre le matériel psychothérapique de la mère d’un jeune suicidé. Ce cas clinique suggère que lorsqu’un jeune s’est suicidé, un soutien psychothérapique, voire une psychothérapie pour l’un, ou les deux, parents, peuvent s’avérer utile. Lorsqu’un jeune a tenté de se suicider, ses soins peuvent être associés à un travail thérapeutique parental, afin notamment de déjouer des identifications projectives persistantes et potentiellement génératrices d’éventuelles récidives suicidaires de l’adolescent.
Mots clés : suicide / adolescent / parent / identification projective


***

Dépression, psychotraumatisme et addiction après attentat chez un adolescent
Marc Grohens
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 218–222 

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La lutte à travers le cafard à l’adolescence - Clinique de l’expression et des transferts face à l’adolescent suicidant
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 223–230
Michel Wawrzyniak*
Rédacteur en chef de Perspectives Psy Psychologue Clinicien, Psychanalyste et Thérapeute Familial. Professeur émérite en Psychologie Clinique à l’Université de Picardie Jules Verne d’Amiens, 1, chemin du Thil, 80000 Amiens, France

* michel.wawrzyniak@u-picardie.fr michel.wawrzyniak@wanadoo.fr

Résumé

Nous explorons une forme de lutte psychique à l’adolescence, celle que Winnicott dénomme lutte à travers le cafard, traduite aussi par lutte à travers le marasme. Les différentes luttes psychiques de l’adolescence interrogent la psychopathologie en ce qu’elles constituent des figures cliniques d’une psychopathologie normale à cet âge. Elles convoquent aussi, dans notre rencontre avec les adolescents, une interrogation sur les ressorts de l’expression et des transferts.
Mots clés : adolescence / cafard / transfert / suicide

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Place du Cesa, Centre d’évaluation et de soins pour adolescents, dans le parcours de soin des adolescents déprimés en Seine-et-Marne
Catherine Lacour Gonay
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 231–240

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Adversité précoce, dysrégulation émotionnelle et tentatives de suicide multiples chez les adolescents avec un trouble de la personnalité limite
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 241–247
Bojan Mirkovic
1,2,4 et Priscille Gerardin2,3*

1 Chercheur invité, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie
2 Psychiatre, Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, CHU Charles-Nicolle/Le Rouvray, Normandie Université
3 Chercheur, Centre de Recherche et d’Intervention sur le Suicide, enjeux Éthiques et pratiques de fin de vie
4 Laboratoire CRFDP, Normandie Université, Rouen, France

* Priscille.Gerardin@chu-rouen.fr

Résumé

La dysrégulation émotionnelle semble être une caractéristique essentielle du trouble de la personnalité limite (TPL), et plusieurs études ont montré que les adolescents suicidants utilisaient davantage des stratégies inadaptées de régulation des émotions. Par ailleurs, il apparaît que les adolescents atteints de TPL et les adolescents ayant fait plusieurs tentatives de suicide font état de taux plus élevés d’adversité précoce que leurs pairs du même âge. Après un résumé des données de la littérature faisant état des associations multiples entre dysrégulation émotionnelle, conduites suicidaires et adversité précoce, nous proposons un modèle de compréhension des tentatives de suicide multiples chez les adolescents avec un TPL.

Mots clés : tentative de suicide / trouble personnalité limite / adversité précoce

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Le plan de sécurité : un outil pour la prévention des récidives suicidaires - L’expérience amiénoise avec les adolescents 1
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 248–255

Jean-Marc Guilé1,2*, Nicolas Benard1, Olivier Bourdon3, Yann Griboval1,4, Hélène Lahaye1, Bojan Mirkovic5, Benjamin Naepels1, Bastien Paluch1, Ugo Pace2, Vanessa Segard1, Camille Vandeputte2, Marie-Pierre Vernier-Hauvette1, Xavier Benarous1, Réal Labelle3,6 et Sébastien Garny de la Rivière1

1 Service de Psychopathologie de l’Enfant et de l’Adolescent, CHU Amiens Picardie, France Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université Picardie Jules Verne, Amiens (France). Professeur associé de psychiatrie, Université McGill, Montréal (Canada). 1 rond-point du Pr Christian Cabrol, 80000 Amiens, France
2 Pôle de pédopsychiatrie, EPSM de la Somme – CHPP Amiens, France
3 Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada
4 Intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile, CH Abbeville, France
5 Pôle de pédopsychiatrie, CHU-CH du Rouvray, Rouen, France
6 Université de Montréal, Montréal, Canada

* guile.jean-marc@chu-amiens.fr

Résumé

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.

Mots clés : thérapie cognitivo-comportementale / suicide / suicide prevention du suicide / adolescent


1 Une première version de cette communication a été présentée au Colloque franco-canadien de psychiatrie et de psychopathologie organisé par le GEPPSS et le CRISE sur le thème « Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence » et tenu à Montréal les 19 et 20 juillet 2019.

Lire la suite du sommaire Perspectives Psy Volume 59 n. 3 (juillet-septembre 2020)

jeudi 24 septembre 2020

CANADA Soutien aux parents de jeunes suicidaires

Soutien aux parents de jeunes suicidaires

de PLEO (créé par des parents, pour des parents.)

"En septembre 2019 nous avons commencé à recueillir les mots de sagesse et l’intuition de parents et jeunes avec expérience vécue pour guider cet important projet – de nous dire ce que les parents qui supportent un jeune suicidaire ont de besoin afin de garder leur enfant en sécurité et en vie. Nous avons reçu une centaine de réponses et en novembre, nous avons travaillé avec un groupe de discussion formé de parents et avons distillé les questions en cinq catégories clés :  Accéder aux services; signes et sensibilisation; la sécurité à la maison, communication et gestion des crises. Le groupe pu générer une riche discussion sur les enjeux et réalités auxquels les parents et aidants de jeunes suicidaires font face, et leurs commentaires furent saisis dans l’illustration ci-bas. Ce qui suit sont les réponses à ces questions – ce qui est de plus utile et encourageant – de la part de parents et jeunes avec expérience vécue, cliniciens, et experts en prévention du suicide.



Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Accéder aux services

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils 

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Signes et sensibilisation

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils Signes et sensibilisation

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : La sécurité à la maison

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils La sécurité à la maison

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Communication   

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils Communication

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Gestion des crises 

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils Gestion des crises

Accès : https://www.pleo.on.ca/fr/resources/fr-supporting-parents-of-suicidal-youth/

 


Évaluation de notre impact

Veuillez remplir ce bref sondage anonyme pour nous aider à comprendre si nous accomplissons notre mission d’aider les parents à soutenir leur jeunesse suicidaire. 

Veuillez compléter maintenant (pdf)

Balayage des ressources existantes

PLEO a demandé au Centre de la prévention du suicide de faire un examen de l’information et ressources disponibles pour identifier ce qui était couramment disponible pour répondre aux questions des parents et aidants sur comment garder leur jeune suicidaire en vie. Malgré le fait qu’il n’y avait presque pas de recherche académique sur ce sujet spécifique, le document qui suit contient plusieurs références qui contiennent des informations utiles sur plusieurs sujets qui touchent les parents et aidants.

Visionner Maintenant (pdf)

Pour les chercheurs et responsables politiques

Ce projet dirigé par des parents a regroupé de l’information sur le terrain sur ce que les parents et jeunes ont besoin afin de survivre. Les données recueillies sont disponibles ici afin que d’autres puissent continuer ce travail important.

Visionner Maintenant (pdf)


vendredi 10 janvier 2020

AUTOUR DE LA QUESTION OUTILS : publications de l'UNAFAM MALADIES PSYCHIQUES L’accompagnement des familles et des proches

MALADIES PSYCHIQUES
L’accompagnement des familles et des proches



Maladies psychiques - L’accompagnement des familles et des proches
10 décembre 2019
Cette bande dessinée a pour objectif d’encourager les familles à rompre l’isolement en parlant de la situation qu’elles traversent et des difficultés qu’elles rencontrent. Il s’agit de mettre en avant les bénéfices qu’elles peuvent retirer en s’adressant non seulement à des professionnels mais aussi à d’autres personnes ayant le même vécu comme les bénévoles de l’Unafam.
Cet ouvrage n'est pas disponible à la commande mais l'Unafam vous offre la consultation en ligne.
En ligne https://www.unafam.org/sites/default/files/fichiers-joints/12-2019/maladies-psychiques-accompagnement-compress%C3%A9.pdf
Lorsqu’un trouble psychique atteint l’un des membres de la famille, c’est la famille entière qui en souffre. Elle est le plus souvent désarmée, ne sachant pas comment réagir envers celui qui est atteint.En fonction de la place dans la famille de la personne malade (père, mère, enfant, fratrie...), la réaction est un peu différente mais de façon générale, on n’ose en parler à personne car il existe une sorte de « gêne » ou de « honte » vis-à-vis du monde extérieur qui, d’ailleurs, n’est lui-même pas prêt le plus souvent à accueillir ces personnes, ne sachant pas quelle attitude avoir.Ceci aggrave la situation et la vie familiale devient vite insupportable. Le plus important est que chaque famille puisse savoir qu’il est utile d’en parler avec des professionnels mais également avec d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires afin d’échanger et de chercher des solutions. Des groupes de parole existent au sein d’organismes spécialisés dans la prise en charge globale des patients et de leurs familles : ils permettent d’examiner chaque cas et de répondre à beaucoup de questions et de besoins spécifiques.Ce document a pour but de dédramatiser la situation, en faisant prendre conscience à chacun que la maladie psychique est avant tout une maladie qui doit être soignée et accompagnée de toutes les aides nécessaires tant sur le plan médical que social ; pour cela il est indispensable :- de l’identifier comme une maladie (le déni est souvent une première réaction de l’entourage)- d’en parler- d’adapter les aides à chaque cas spécifique- d’être confiant que chaque situation peut largement être améliorée et que la joie d’être en famille peut revenir.



Autres publications de l'UNAFAM à commander


Petite-Oursonne et son papa
9 décembre 2019
Ouvrage destiné aux enfants dont un parent souffre de troubles psychiques. Consultez nos autres publications et téléchargez bon de commande



Votre adolescent vous inquiète ?
8 décembre 2019
L’objectif de cet ouvrage est d’expliquer avec des mots simples la complexité des processus psychiques de l’adolescence et l’apparition d’états pathologiques. La brochure reprend aussi les idées fausses les plus répandues sur l’adolescence et donne les vraies réponses. Consultez nos autres...



Comment soigner votre adolescent ?
8 décembre 2019
Cet ouvrage complète "Votre adolescent vous inquiète ?" en apportant des précisions sur les méthodes thérapeutiques proposées : leurs indications, leurs objectifs ainsi que les différents soignants impliqués. Consultez nos autres publications et téléchargez bon de commande



Être parents d’adolescents aujourd’hui ?
8 décembre 2019
C'est ouvrage est le 3ème volet de notre collection sur les adolescents. Consultez nos autres publications et téléchargez bon de commande

mardi 14 août 2018

ETUDE RECHERCHE USA Symptômes dépressifs parentaux au cours du traitement pour la dépression chez l'adolescent

d'après article  Depressed Teens, Depressed Parents
Treating depression in teens may benefit parents’ mental health, too, study finds
www.apa.org/
*

Selon une étude, le traitement de la dépression chez les adolescents pourrait également être bénéfique pour la santé mentale des parents
SAN FRANCISCO - Le lien entre parent et enfant va bien au-delà du fait de partager des regards ou des comportements similaires, car les symptômes de dépression chez les adolescents et les parents semblent liés, selon une étude présentée lors du congrès annuel de l’American Psychological Association.
Selon Kelsey R. Howard, MS, de la Northwestern University, qui a présenté ses conclusions, la dépression vécue par un adolescent s’est améliorée grâce au traitement.
"Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes signalent des sentiments de tristesse et de désespoir persistants et des idées suicidaires", a déclaré M. Howard. "En même temps, les taux de suicide ont augmenté dans presque tous les Etats-Unis. Cette recherche pourrait aider les fournisseurs de soins de santé à faire face à ces tendances alarmantes en tant que nation. "
Au total, 325 adolescents ayant reçu un diagnostic de dépression et 325 de leurs parents ou soignants ont participé à cette étude à long terme. Les adolescents ont été répartis au hasard en trois groupes: ceux qui ont reçu une thérapie cognitivo-comportementale, ceux qui ont pris un antidépresseur ou ceux qui ont utilisé une combinaison des deux. La première période de traitement a duré près d'un an, avec une année supplémentaire de visites de suivi.
Selon Howard, un quart des parents ayant participé à l'étude ont également signalé des niveaux de dépression modérés à sévères avant la période de traitement.
Le processus de traitement n'était pas familial, même si certaines parties comprenaient le parent. Néanmoins, les résultats ont montré un effet d'entraînement positif lorsque la gravité de la dépression d'un adolescent diminuait, de même que les symptômes similaires chez le parent, quel que soit le traitement utilisé.
"La dépression est un problème de santé publique massif qui nécessitera diverses approches pour mieux gérer. Nous pensons que notre étude est parmi les premières à évaluer l'impact de la santé émotionnelle d'un enfant sur celle d'un parent », a déclaré Mark A. Reinecke, PhD, co-auteur de l'étude.
Les résultats pourraient être utiles pour les cliniciens, car ils pourraient vouloir évaluer le niveau de dépression d'un parent lors du traitement de son enfant, ou fournir des références appropriées, selon Howard.
"Le concept des émotions" contagieuses "et de la propagation de personne à personne est bien connu des psychologues", a ajouté Howard. "Ce travail ouvre toute une gamme de possibilités de recherche future sur les effets à l'échelle de la famille du traitement de la dépression chez les adolescents."


Session 1205
Poster session, Saturday, Aug. 11, 9 a.m. PDT, Halls ABC Exhibition Level-South Building, Moscone Center, 747 Howard St., San Francisco.
Contact
The American Psychological Association, in Washington, D.C., is the largest scientific and professional organization representing psychology in the United States. APA's membership includes nearly 115,700 researchers, educators, clinicians, consultants and students. Through its divisions in 54 subfields of psychology and affiliations with 60 state, territorial and Canadian provincial associations, APA works to advance the creation, communication and application of psychological knowledge to benefit society and improve people's lives.

http://www.apa.org/news/press/releases/2018/08/depressed-teens-parents.aspx

lundi 13 août 2018

USA Sondage de Boulder Valley souligne l'importance des relations avec les adultes pour réduire le risque de suicide chez les adolescentes

Le sondage de Boulder Valley souligne l'importance des relations avec les adultes pour réduire le risque de suicide chez les adolescentes D'après " Boulder Valley Survey highlights importance of adult relationships in reducing teen suicide risk" Par Amy BoundsPublié: 08/07/2018 18 Mis à jour 8/08/2018 sur dailycamera.com*Les élèves qui ont un parent avec lequel ils peuvent parler de problèmes sont beaucoup moins susceptibles de considérer ou de tenter de se suicider, sur la base des résultats d'une enquête menée en 2017 auprès des élèves du collège et du lycée de Boulder Valley.L’enquête anonyme Healthy Kids Colorado, menée à l’échelle de l’état tous les deux ans, fournit des données sur les comportements, notamment la consommation de drogues et d’alcool, les troubles de l’alimentation et les tentatives de suicide.
Boulder County Public Health s'est associé au district scolaire de Boulder Valley pour administrer le questionnaire depuis 2001. Il y a environ un an, le district scolaire a également commencé à travailler directement avec le département de santé et d'autres partenaires communautaires pour coordonner les services de prévention et d'intervention.L'enquête de 2017 a ajouté des questions sur la perception qu'ont les élèves des facteurs de protection, par exemple en demandant à un parent de parler de problèmes graves.
Les responsables du département de la santé ont déclaré que les données confirment le rôle important que jouent les parents dans la vie de leurs adolescents - même s’il semble qu’ils n’écoutent pas.Environ 15% des lycéens de Boulder Valley ont déclaré avoir sérieusement envisagé de se suicider au cours de l’année écoulée.Les élèves ayant déclaré qu'ils ne pouvaient pas demander de l'aide à un parent ou à un tuteur étaient quatre fois plus susceptibles d'affirmer qu'ils envisageaient sérieusement de se suicider que ceux qui pourraient se tourner vers un parent.
Environ 6% des étudiants ont déclaré avoir réellement tenté de se suicider - et les élèves qui ne pouvaient pas demander l'aide d'un parent étaient six fois plus susceptibles de signaler une tentative de suicide."Avoir un adulte à qui parler de ses décisions, de ses craintes et de ses espoirs peut vraiment les aider à prendre des décisions éclairées", a déclaré Allison Bayley, responsable du programme de prévention de la toxicomanie dans les communautés du département de la santé.Lorsque les adolescents n'ont pas de parents favorables à la communication, les enseignants, les entraîneurs et les mentors peuvent servir de modèles et d'adultes de confiance. Son conseil est de prendre au sérieux les préoccupations d'un adolescent, même si elles semblent triviales."Souvent, la meilleure stratégie est d’écouter, et non de tenter de réparer les choses", at-elle déclaré. "Il est important que vous gardiez les lignes de conversation ouvertes." Talia Brown, biostatisticienne de la santé publique du comté de Boulder, a déclaré que le département de la santé prévoit d'approfondir les résultats pour rechercher les tendances et les changements, mais globalement, il n’y a pas eu de grands changements par rapport aux années précédentes.La consommation déclarée de marijuana est à peu près la même que dans les années passées, environ 36% des lycéens ayant déclaré l'avoir essayée.Ils sont plus susceptibles de boire, 62% déclarant avoir déjà consommé de l'alcool. Pour l'usage courant, 35% des lycéens ont déclaré avoir consommé de l'alcool au cours des 30 derniers jours, contre 22% pour la marijuana.Vapeur, ou fumer des e-ciagrettes continue d'être plus populaire que de fumer des cigarettes traditionnellesEnviron 33% des élèves du secondaire ont déclaré fumer des cigarettes au cours des 30 derniers jours, tandis que 8% ont déclaré fumer des cigarettes.Au total, 46% des lycéens ont déclaré avoir déjà bu. Près de 90% des élèves du secondaire ont estimé que fumer des cigarettes était risqué, contre environ 50% pour le vapotage.La pratique du vapotage chez les adolescents devient de plus en plus préoccupante dans les écoles locales, les infirmières des écoles et le département de la santé ayant entendu parler d'une plus grande utilisation.Les fonctionnaires disent qu'il y a une perception que ce n'est que de l'eau mélangée à de l'arôme, mais la plupart des produits incluent la nicotine - que ce soit sur l'étiquette ou non.Stephanie Faren, directrice des services de santé de Boulder Valley, a déclaré que le district prévoyait que le nombre d'étudiants essayant de vapoter serait élevé, compte tenu des rapports des écoles.Au cours de la dernière année scolaire, les écoles secondaires ont proposé un programme d’intervention pour les élèves qui s’étaient fait prendre en train de fumer, de boire ou de consommer de la drogue au lieu de suspendre, a-t-elle ajouté.Sept infirmières travaillant à temps plein dans les écoles secondaires grâce à une subvention ont également dispensé une formation aux élèves et aux parents sur le vapotage - et prévoient poursuivre ces présentations au cours de l’année scolaire."Notre objectif est d'enseigner aux étudiants comment prendre de bonnes décisions", a déclaré Faren.Outre les préoccupations concernant les comportements à risque, l’enquête met en évidence des disparités pour les groupes d’étudiants, y compris les étudiants issus de minorités et les étudiants LGBQ.Les élèves LGBQ étaient presque deux fois plus susceptibles d'être victimes d'intimidation à l'école que leurs camarades hétérosexuels, et étaient plus susceptibles de signaler des actes d'automutilation, des tentatives de suicide et des symptômes de dépression.Le district scolaire de St. Vrain Valley a cessé de participer à l’enquête en 2015, administrant plutôt une enquête interne. Les responsables du district ont déclaré que les avantages d’une enquête interne étaient de récupérer les données plus rapidement et d’ajouter des questions sur le climat scolaire.source http://www.dailycamera.com/boulder-county-schools/ci_32056239/boulder-valley-survey-highlights-importance-adult-relationships-reducing

samedi 11 août 2018

ETUDE RECHERCHE AUSTRALIE Sensibilisation au risque de suicide et communication entre les professionnels de la santé et le plus proche parent des suicidés au cours du mois précédant le suicide

Sensibilisation au risque de suicide et communication entre les professionnels de la santé et le plus proche parent des suicidés au cours du mois précédant le suicide
Titre orignal
"Awareness of Suicide Risk and Communication Between Health Care Professionals and Next-of-Kin of Suicides in the Month Before Suicide.
dans Suicide Life Threat Behav. 2017 Jun 22.
auteurs Draper B1, Krysinska K1, Snowdon J2, De Leo D3.
1 School of Psychiatry, University of NSW, Sydney, NSW, Australia.
2 Discipline of Psychiatry, Sydney Medical School, University of Sydney, Sydney, NSW, Australia.
3 Australian Institute for Suicide Research and Prevention, National Centre of Excellence in Suicide Prevention, World Health Organization Collaborating Centre for Research and Training in Suicide Prevention, Griffith University, Brisbane, Qld, Australia.

Sur la base des données d'autopsie psychologique, l'étude a comparé la connaissance du risque de suicide chez les plus proches parents 
("next-of-kin (NOK") des personnes décédées et les professionnels de la santé (health care professionals (HCPs) et la communication entre ces deux groupes au cours du mois précédant le décès. Les NOK avaient beaucoup plus de connaissances sur les signes avant-coureurs du suicide que les HCP (90,5% contre 44,6%). Le contact entre NOK et HCP a été initié plus souvent par la famille que les HCP (29,4% contre 5,9%). L’étude a mis en évidence des lacunes de communication entre les prestataires de soins de santé et les NOK et souligne la nécessité de stratégies de prévention du suicide renforçant la communication entre ces deux groupes.

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/sltb.12365

jeudi 26 avril 2018

BELGIQUE Guide " l'indispensable" à l'intention des membres de l'entourage d'une personne atteinte de maladie mentale

source info article : Claudine a un enfant qui souffre d'une maladie mentale: "Les soignants estiment souvent que c'est la famille qui créerait ces problèmes psychiques"
L'association SIMILES vient de sortir un guide intitulé "L'Indispensable". Ce petit manuel a été rédigé à l'intention des membres de l'entourage d'une personne atteinte de maladie mentale. Québécois à la base, c'est la première fois qu'une version belge de ce guide est éditée. Il permet à l'entourage d'une personne malade de savoir comment réagir, gérer la maladie, vers qui se tourner, mais aussi comment se protéger, gérer son anxiété et le regard des autres. Il est désormais disponible au siège de l'ASBL mais aussi dans certains cabinets et hôpitaux.

Qu'entend-on par "maladie mentale"?
44.000 personnes sont considérées en Belgique comme étant atteintes d'une maladie mentale: il s'agit de la schizophrénie (1% de la population), de troubles bipolaires (+ de 1%), en passant par la personnalité borderline (1%) ou encore les TOC. En 2016, en Belgique, 43.727 personnes ont été hospitalisées pour un diagnostic primaire et secondaire de pathologie mentale. Ce chiffre est relativement stable depuis une dizaine d'années. Mais l'OMS (organisation mondiale de la santé) s'attend à une augmentation des problèmes liés à la santé mentale dans le monde. Une tendance qui se confirme aussi en Belgique. Toujours selon l'OMS, 1 personne sur 4 souffrira d'un trouble de santé mentale au cours de son existence.

Les enfants souffriraient d'avantage de troubles mentaux
En France, les troubles mentaux sont devenus la première maladie qui impacte la santé des enfants (une telle donnée n'existe pas en Belgique). La dépression et l'anxiété touchent des enfants de moins de 10 ans. Une situation que l'OMS a constatée depuis plusieurs années mais qui est davantage traitée et médiatisée aujourd'hui. Aujourd'hui, les enfants sont diagnostiqués plus tôt. Même un bébé peut faire une dépression.

L'entourage des malades mentaux
Il y a quinze ans, Claudine se rend compte que son fils ne va pas bien: "Cela a commencé de manière relativement sournoise. C'est-à-dire qu'il s'est absenté peu à peu de l'école. Il avait de plus en plus de mal à se lever. Au fur et à mesure, son état s'est aggravé. Il en est arrivé à avoir des idées suicidaires", confie Claudine.
La maladie de leur enfant est un poids sur les épaules de Claudine et de son mari, mais ils sont aussi confrontés à l'opacité du personnel soignant. "Au cours de certaines hospitalisations, aucun contact n'est prévu avec la famille", raconte la mère.
Ces soignants les jugent parfois: "Il y a toute une tradition dans la formation des soignants où c'est effectivement la famille qui créerait ces problèmes psychiques et plus précisément la maman", déplore Claudine.
L'angoisse pour Claudine est permanente: "On est toujours un peu inquiet du lendemain, inquiet de l'avenir. Il y a une tension en nous qui est permanente".
Claudine fait partie de ces mamans qui ont dû arrêter de travailler: "Je n'arrivais plus à gérer mon travail correctement. On me téléphonait des hôpitaux quand je donnais cours. Ce n'était pas possible."
La maladie de son fils a littéralement changé sa vie.
"On peut dire qu'il y a l'avant et l'après", conclut Claudine.
Selon une étude, les familles qui ont un proche malade mental développent quatre fois plus d'ulcères (et maladies du genre) que les personnes "normales".
 * https://www.rtl.be/info/belgique/societe/claudine-a-un-enfant-qui-souffre-d-une-maladie-mentale-les-soignants-estiment-souvent-que-c-est-la-famille-qui-creerait-ces-problemes-psychiques--1016577.aspx


INFO +

en savoir plus sur le guide et association smiles http://wallonie.similes.org/
Présentation du guide http://wallonie.similes.org/2018/04/09/soccuper-de-son-proche-atteint-dun-trouble-psychique-au-quotidien-etre-aidant-proche/
Télécharger le guide http://similes.org/wallonie/wp-content/pdf/indispensable.pdf

lundi 12 mars 2018

Maladie psychiatrique: les frères et sœurs ont aussi besoin de soutien

Maladie psychiatrique: les frères et sœurs ont aussi besoin de soutien
Par  Pascale Senk Publié
Maladie psychiatrique: les frères et sœurs ont aussi besoin de soutien
Lorsque la schizophrénie, la dépression ou l’anorexie mentale entre dans la fratrie, celle-ci a besoin de soutien et d’information.
«C’est elle qui peu à peu disparaît, mais c’est vous qui cessez d’exister»: le psychologue Samuel Dock exprimait sur son blog, il y a quelques semaines, la souffrance générée par le trouble psychique dans la fratrie - ici l’anorexie mentale de sa sœur. «C’est dans ce paradoxe douloureux que nous absorbe l’anorexique: la quête du rien prend la place de tout, le vide la place de vous. (…). Vos réussites et vos échecs, vos moments de bonheur comme vos plus secrètes angoisses, votre vie qui continue, maintenant grise et mutique, plus rien n’importe lorsqu’une personne de votre entourage souffre de la pathologie psychiatrique la plus létale de toutes.»
Pascal-Henri Keller, professeur émérite de psychologie clinique à l’université de Poitiers et psychanalyste, s’exprime de manière analogue concernant la souffrance qui, sous le nom de «dépression», a amené son frère cadet à se tuer. «Je crois que son suicide a rendu mon frère omniprésent dans ma vie», confie celui qui a notamment publié une Lettre ouverte au déprimé (Éd. Dunod). «Ma carrière professionnelle, la manière dont ce drame familial a teinté ma clinique, mon expérience de la souffrance psychique, ma connaissance des effets secondaires, des antidépresseurs… Par maints aspects, j’ai parfois l’impression de revisiter avec certains patients ce que j’ai vécu avec mon cadet.»

Une formation pour les aider à connaître la maladie
Ces témoignages sont des signes des temps: alors que jusque-là les parents de malades étaient les premiers à s’exprimer et à être aidés, notamment via des associations comme l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées), l’attention semble se porter aujourd’hui sur la fratrie.
Ainsi, le réseau ProFamille*, qui «dispense une approche cognitivo-comportementale visant à amener progressivement le patient atteint de schizophrénie et sa famille à passer d’un sentiment d’impuissance et d’une position de passivité ou de révolte à une position de collaboration active à travers une vision réaliste de la maladie», vient-il de lancer une formation spécifique à usage des frères et sœurs de malades… Un premier «groupe test» a réuni 16 frères et sœurs en région parisienne lors d’un week-end d’octobre dernier.
«Reprendre le contact avec ce frère qui a été violent et ne parle pratiquement pas n’est pas facile»
Anaïs
Pourquoi une formation spécifique? Ces proches ressentent le besoin de connaître la maladie, d’en comprendre les mécanismes et les répercussions sur leur frère/sœur sans pour autant vouloir s’entraîner à acquérir les savoir-faire et savoir-être nécessaires à l’accompagnement et à l’aide de la personne souffrante au quotidien. Dans la très grande majorité des cas, cette tâche est en effet assurée par les mères et pères.

Le témoignage d’Anaïs

Anaïs Oddoux, 25 ans, connaît cette ambivalence liée au lien particulier qui unit à un frère: «Depuis sept ans que mon frère est malade, j’ai vécu l’arrivée de la schizophrénie dans la famille à la fois de très près et de très loin, confie-t-elle. Je menais déjà ma vie quand cela lui est arrivé, donc ce qui s’est brisé n’est pas du même ordre que pour mes parents. Je crois que pour nous, de la même génération, le pardon est plus difficile.» Pardon? «Oui, pardonner à mon frère d’avoir ainsi tout fait exploser», ajoute cette jeune femme qui reconnaît suivre une psychothérapie pour vivre cette épreuve. «J’ai oublié une grande partie de ma vie depuis sept ans, j’ai abandonné mes études, je me suis sentie toute seule… Reprendre le contact avec ce frère qui a été violent et ne parle pratiquement pas n’est pas facile. Mais je recommanderais à n’importe quel frère ou sœur de garder le contact, d’éviter l’éloignement.»
«La souffrance psychique s’enracine toujours dans une histoire familiale singulière»
Pascal-Henri Keller, professeur émérite de psychologie clinique et psychanalyste
Anaïs, qui a fait partie des premiers participants au programme «Frères et sœurs» de ProFamille, reconnaît en avoir tiré beaucoup: «J’ai appris à comprendre comment mon frère fonctionne, comment il nous perçoit et quelles sont les meilleures façons de communiquer avec lui, notamment parce qu’il ne sait pas décoder nos expressions.» Un apprentissage qui ressemble à celui d’une langue nouvelle: «comme la langue des signes avec un frère sourd-muet», compare Anaïs. Surtout, ce nouveau programme développe de façon approfondie toutes les informations concernant les questions de génétique et de descendance, le statut juridique des patients et tout autre aspect pouvant aider à une prise de décision en cas de décès des parents.
Pour Pascal-Henri Keller, qui a une approche plus relationnelle, il importe que frères et sœurs parviennent à s’interroger sur des liens qui, à l’occasion de ce trouble, se redécouvrent, car, dit-il, «la souffrance psychique s’enracine toujours dans une histoire familiale singulière». Lorsque la culpabilité, le ressentiment ou la colère prennent trop de place, il y a sans doute intérêt à ce que ces différents regards se complètent.
* Information: http://c3rp.fr/profamille/ et http://www.promesses-sz.fr.

http://sante.lefigaro.fr/article/maladie-psychiatrique-les-freres-et-soeurs-ont-aussi-besoin-de-soutien/ 

lundi 5 février 2018

COMMUNIQUE DE PRESSE L’Unafam intensifie son action auprès des parents d’enfants et d’adolescents


#SISM2018 - 12-25 mars 2018 : « Santé mentale : Parentalité et Enfance »
L’Unafam intensifie son action auprès des parents d’enfants et d’adolescents


La 29ème édition des Semaines d'information sur la santé mentale (SISM) se déroulera dans toute la France du 12 au 25 mars 2018. Grâce à l'engagement de ses bénévoles très actifs pendant ces SISM, l'Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) organise à cette occasion de nombreuses manifestations, seule ou en coopération avec ses partenaires dans des collectifs SISM locaux.
Sur le thème choisi cette année, "santé mentale : parentalité et enfance", seront développés les cinq objectifs des SISM : sensibiliser – informer - rassembler – aider - faire connaître.
Toutes les questions liées à la parentalité seront débattues. Par exemple :
- Quelles actions pour favoriser le bien-être des enfants et promouvoir la santé mentale ?
- Quels accompagnements à la parentalité pour les parents souffrant de troubles psychiques ?
- Enfants et adolescents : quels dépistages ? Quelles réponses ?
- Baby blues, dépression parentale – et les pères ?
Les conférences, ateliers, spectacles, ciné-débats, animations, expositions, opérations portes ouvertes… s'adresseront en priorité au grand public.
Le programme des événements est consultable sur notre site Internet.

A l’Unafam, un dispositif spécifique pour les parents d’enfants et d’adolescents ayant des troubles « psy »
Environ 20% des enfants et des adolescents dans le monde présentent des troubles psychiques et psychologiques (source :  OMS). Dans la moitié des cas, ces troubles se déclarent avant l'âge de 14 ans. En France, 1 enfant sur 8 présenterait des troubles psychiques (source : INSERM) . C'est pourquoi l'Unafam a mis en place un dispositif spécifique permettant d'accueillir et d'apporter information, aide et soutien aux familles d'enfants et d'adolescents :

  • Une permanence de professionnels :
    - Psychologue clinicien
    - Avocat
    - Bénévole spécialiste "École"
    - Assistante sociale spécialisée
    - Pédopsychiatre
    Consultations par téléphone ou en face-à-face - Uniquement sur rendez-vous au 01.53.06.30.43.
  • L'accueil par des pairs
    Dans de nombreux départements, les parents d’enfants et d’adolescents ayant des troubles psychiques ou psychologiques peuvent être accueillis par des bénévoles formés et concernés par la maladie d’un proche dans les délégations Unafam.

  • Des Journées d’information Ecole et troubles « psy » sont proposées par des professionnels aux parents d’élèves en questionnement ou en difficulté avec le parcours scolaire de leur enfant.

  • Un autre regard, la revue trimestrielle de l'Unafam, dont le prochain numéro consacré aux enfants et aux adolescents paraîtra le 5 mars 2018.
CONTACT PRESSE : Elsa Ansquer - elsa.ansquer@unafam.org - 01 53 06 30 92