mardi 31 octobre 2023

ETUDE RECHERCHE CANADA Étude des meilleures pratiques d'intervention par texto en prévention du suicide

Étude des meilleures pratiques d'intervention par texto en prévention du suicide

Côté, Louis-Philippe (2023). « Étude des meilleures pratiques d'intervention par texto en prévention du suicide » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie. Fichier(s) associé(s) à ce document :
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Résumé

Contexte. Au cours des 20 dernières années, plusieurs lignes d’intervention téléphonique en prévention du suicide se sont dotées de services d’intervention par texto. Or, ces services ont été lancés en l’absence d’une littérature scientifique sur les bonnes pratiques d’intervention par texto. C’est dans ce contexte que le Centre de Recherche, Enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE) a lancé un projet de recherche dont l’objectif était de produire des connaissances pouvant guider le développement de guides de bonnes pratiques d’intervention par texto en prévention du suicide. Pour répondre à cet objectif général, deux projets de recherche complémentaires ont été menés avec le Service Canadien de Prévention du Suicide (SCPS), qui intervient auprès de la population générale anglophone au Canada, et avec la ligne jeunesse Tel-jeune, qui intervient auprès d’adolescents francophones au Québec. Objectifs. Étude 1 : Les objectifs de l’évaluation effectuée au SCPS étaient de décrire le profil des appelants à leur service d’intervention par texto, de décrire les impacts du service, de décrire les pratiques d’intervention et d’évaluation du risque suicidaire des intervenants, et d’identifier les techniques d’intervention qui sont associées à des impacts positifs et négatifs. Étude 2 : Les objectifs Méthode. Étude 1 : La méthode utilisée dans l’évaluation du service d’intervention par texto du SCPS a consisté en une analyse de contenu quantitative de verbatims d’intervention (Krippendorff, 2018), une analyse documentaire des rapports d’interventions complétés par les intervenants, et une analyse des réponses à un court questionnaire préintervention portant sur l’âge, le genre, le degré de détresse et la raison du contact des appelants. Étude 2 : La méthode utilisée dans l’évaluation du service d’intervention par texto de Tel-Jeunes consistait en une analyse de contenu quantitative de verbatims d’intervention (Krippendorff, 2018), une analyse des réponses à un court questionnaire post-intervention portant sur l’âge, le genre, l’impact des interventions, le risque suicidaire des appelants, et une analyse de contenu qualitative des commentaires des jeunes sur leur appréciation des interventions (Elo & Kyngas, 2007). Résultats. Étude 1 : Au total, 112 verbatims d’intervention, rapports d’intervention et questionnaires préintervention ont été analysés. Les résultats indiquent que 68.8% des utilisateurs étaient des femmes et que l’âge moyen était de 25 ans. Les motifs du contact les plus fréquents étaient les problèmes de santé mentale, les difficultés relationnelles, les difficultés au travail ou à l’école, et le sentiment d’être isolé. Les intervenants du SCPS demandaient généralement aux utilisateurs s’ils pensent au suicide, mais les éléments de la planification suicidaire (comment, où et quand) étaient rarement explorés. Les intervenants exploraient généralement de manière exhaustive les ressources des appelants et les possibles solutions à leurs problèmes. Seule la fréquence d’emploi de la technique d’intervention Souligner une force ou un bon coup était un prédicteur significatif des effets positifs des interventions. La quantité de mots échangés était corrélée à l’efficacité des interventions. Étude 2 : Au total, 2 276 jeunes ont répondu au questionnaire post-intervention. 46,5% des répondants au sondage post-intervention avaient sérieusement envisagé de se suicider au cours des 12 derniers mois, 33,7% avaient déjà fait une tentative de suicide par le passé, et 35% avaient des idées suicidaires au moment du contact. Seulement 33,8% des jeunes qui avaient des idées suicidaires au moment du contact ont bénéficié d’une évaluation du risque suicidaire. Seule la fréquence d’emploi de la technique d’intervention Souligner une force ou un bon coup était un prédicteur significatif des effets positifs des interventions. La fréquence d’emploi de la technique Mettre des limites était la seule technique qui était un prédicteur significatif des effets négatifs des interventions. Plusieurs jeunes déploraient le peu de temps qui leur était accordé. Conclusions. L’établissement d’un lien de confiance en début de contact semble être un élément central au succès des interventions par texto. Souligner une force ou un bon coup était la seule technique d’intervention associée à de meilleurs résultats, et ce à la fois dans une population adulte et adolescente. Les deux études ont identifié d’importantes lacunes dans les pratiques d’évaluation du risque suicidaire par texto. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : lignes d'intervention téléphonique, suicide, sms, texto, bonnes pratiques
Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Mishara, Brian
Mots-clés ou Sujets: Counseling en ligne / Textos / Services d'aide psychologique par téléphone / Bonnes pratiques / Prévention du suicide
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 20 oct. 2023 13:08
Dernière modification: 20 oct. 2023 13:11
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17075

 

Source https://archipel.uqam.ca/17075/ 

ETUDE RECHERCHE Remise du prix de thèse de psychologie de Madame Emilie Piouffre-Sauvaget par le cabinet Ekilibre à l’Énap le 16 octobre 2023

Remise du prix de thèse de psychologie de Madame Emilie Piouffre-Sauvaget par le cabinet Ekilibre à l’Énap le 16 octobre 2023
Remise du prix de thèse de psychologie de Madame Emilie Piouffre-Sauvaget par le cabinet Ekilibre à l’Énap le 16 octobre 2023
Publié le : 23/10/2023 sur https://www.enap.justice.fr/*

Lundi 16 octobre à 14h30 avait lieu la remise du prix de thèse de psychologie de Madame Emilie Piouffre-Sauvaget par le cabinet Ekilibre, suivie d’une discussion, animée par Guillaume Brie, chef d’unité du CIRAP et Anaïs Tschanz, enseignante-chercheuse au Cirap (centre interdisciplinaire de recherche appliquée au champs pénitentiaire).

La thèse de Madame Piouffre-Sauvaget « Subjectivité carcéralisée : de souffrance et agir suicidaire à sublimation possible du personnel de surveillance pénitentiaire. Quelle place pour l’activité déontique et le collectif dans l’institution carcérale ? » questionne le sujet du suicide et la souffrance du personnel pénitentiaire.

Les travaux de sa thèse de doctorat ont été financés par l’Énap

Emilie Piouffre-Sauvaget est partie du constat réalisé par l’INSERM (2011) et Santé Publique France (2015) d’un excès significatif de suicides des surveillants pénitentiaires . Elle a réalisé 95 entretiens cliniques non directifs auprès d’agents (tout grade et corps) dans trois établissements pénitentiaires de France sur la base du volontariat. L'analyse qualitative a permis d’apporter des éléments de compréhension cliniques et psychodynamiques constitutifs de la mise en crise de la subjectivité du personnel de surveillance pénitentiaire. L’importance du récit, du collectif et la nécessité d’espaces dédiés à l’action collective où les agents pourraient discourir, ensemble, des règles de métier dans une dynamique commune est affirmée. L'objectif est de prévenir le mal-être et le suicide des personnels de surveillance pénitentiaire.

Ecole Nationale d'Administration Pénitentiaire

https://www.enap.justice.fr/remise-du-prix-de-these-de-psychologie-de-madame-emilie-piouffre-sauvaget-par-le-cabinet-ekilibre

NOTICE ARTICLE Crise suicidaire, trauma et crise systémique : comment repenser les liens du sujet à son environnement ?

Crise suicidaire, trauma et crise systémique : comment repenser les liens du sujet à son environnement ?
Marion Robin
Pédopsychiatre, Département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte, Institut Mutualiste Montsouris, Paris, Université Paris-Saclay, Université de Versailles Saint Quentin, Centre de recherche en Épidémiologie et en Santé des Populations, INSERM U1178, Team PsyDev, France, Université Paris Cité, Paris.
Dans Les Cahiers de l’Actif 2023/5-6 (N° 564-567), pages 43 à 53

La mise en perspective de 15 années d’évolution clinique et de recherches menées en unité de crise adolescente sera le point de départ de cette analyse des logiques de la crise.
Depuis longtemps, les adolescents sont reconnus comme le miroir de la société, mais l’articulation entre leurs troubles et ceux de leur environnement est pour autant complexe à penser. Elle ne relève pas de l’image spéculaire identique, mais de rapports différenciés et évoluant, rapidement, de surcroît. La notion d’environnement, de son côté, est devenue aujourd’hui omniprésente, environnement au sens général, planétaire, environnement au sens relationnel des patients, mais aussi dans la recherche et le soin. En témoigne le développement actuel du mouvement de la « global health » ou « one health », santé globale, santé planétaire (elle se décline en différents termes), qui centre son approche sur une prise en compte générale de la santé incluant les rapports du sujet à son environnement, dans la compréhension des troubles et dans la recherche de solutions pour promouvoir, maintenir la santé ou traiter les troubles.
Cet environnement, ce contenant, est passé en une quinzaine d’années du statut de décor plus ou moins utile à l’humain, à celui d’une focalisation perceptive. Son caractère à la fois massif et englobant rend difficile toute tentative de le penser d’une part, et, de l’autre, cette difficulté est d’autant plus importante que plane la menace de sa perte dans un contexte de crises multiples… 

Plan

  1. Introduction
  2. I - La crise, entre désastre et opportunité
  3. II - L’évolution clinique des adolescents en crise
  4. III - Le délitement du lien social et du vivre-ensemble
  5. IV - La part de l’individu et celle de l’environnement : des représentations en bascule
  6. Conclusion

Source https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-l-actif-2023-5-page-43.htm?contenu=article

 

Guide de ressources « Personne à risque suicidaire » Pays de Saint-Brieuc , réalisé par le collectif Misaco et Cap Santé Est Armor.

 Sortie officielle du Guide Ressources

Jeudi 28 septembre 2023
À eu lieu la sortie officielle du guide de ressources « Personne à risque suicidaire » Pays de Saint-Brieuc , réalisé par le collectif Misaco et Cap Santé Est Armor.

Ce guide vise à faciliter l’orientation des personnes en crise suicidaire pouvant être repéré par les professionnels de santé, un proche, un collègue de travail selon l’urgence de la situation.
À cette occasion, Anne BELLOEIL (Fondation Saint Jean de Dieu) et Céline PESTEL (Coordinatrice de parcours chez Cap Santé Est Armor), ont animé une matinée de sensibilisation à la prévention du suicide , en présence de nombreux participants.

Acces guide https://coordination-sante.com/2023/09/28/sortie-officielle-du-guide-ressources-personne-a-risque-suicidaire-vers-qui-orienter-pays-de-saint-brieuc/

ETUDE RECHERCHE The specifics of homicide-suicide in France

Research Paper The specifics of homicide-suicide in France

Keltoume Larchet a Aurélien Langlade  a Mathieu Lacambre  b

 a Department of Criminological Research, Sub-Directorate of Strategy and Local Streering, National Directorate of the Judicial Police, 101 Rue des Trois Fontanot, 92000, Nanterre, France

b Department of Emergency Psychiatry and Acute Care, CHU, Hopital Lapeyronie, INSERM Unit 1061, University of Montpellier, 371 Avenue du Doyen Gaston Giraud, 34090, Montpellier, France

Received 20 February 2023, Revised 21 September 2023, Accepted 3 October 2023, Available online 5 October 2023, Version of Record 13 October 2023.

Handling Editor: Wilma Duijst

https://doi.org/10.1016/j.jflm.2023.102596

Journal of Forensic and Legal Medicine
Volume 100, November 2023, 102596

Abstract

Background
Homicide and suicide are two causes of violent death. This study focuses on situations in which these two types of violent death occur at the same time, known as homicide-suicide.

Aim
The aim of this study is to review the circumstances surrounding homicide-suicides as well as the features of the victims and perpetrators in France at a recent period. The article characterizes homicide-suicides by comparing them with simple homicides in order to determine whether they exhibit distinctive characteristics and significant links.

Methodology
The data analyzed are based on detailed police operational information collected about 1622 homicides that occurred in France in 2019 and 2020. After presenting the characteristics of all homicide-suicides, this article specifically compares those that take place within the family, whether they result in the suicide of the perpetrator or not, using bivariate tests (chi-square). The tests are based on a distinction between domestic homicide-suicides within a couple and between other family members.

Results
Analysis shows that 7 % of them were followed by the suicide of the perpetrator (203 cases). Almost all of them take place within family (91 %), and most often within the couple (60 %). Apart from couple configurations, familial homicide-suicides target the children (21 %) or parents (5 %) of the perpetrators. The perpetrators are mainly men, while most of the victims are women. Analysis revealed significant links between certain variables and suicide (or attempted suicide by the alleged perpetrator) in the context of couple homicide: the modus operandi, the spatio-temporal setting, the gender and average age of the victim and history of domestic violence suffered by the victim, as well as all the variables relating to the alleged perpetrator (age, gender, police and psychiatric history, alcohol consumption, etc.). Among other family members, these variables do not have a significant influence on whether the perpetrator commits suicide following the homicide. Perpetrators of domestic homicide-suicides are less likely to be under the influence of alcohol (8 %), to be known to the police (19 %), and to have a psychiatric history (11 %) than those who do not commit suicide following the homicide (respectively 41 %, 54 %, 22 %). There is also less record of domestic violence when the perpetrator commits suicide (20 %) than when they do not (48 %).

Conclusions
Homicide-suicides are to some extent similar to simple couple homicides. Women are therefore overrepresented among domestic homicide victims; likewise, they are also overrepresented among the victims of homicide-suicides, which are mostly committed in family circumstances. The most significant risk factors are the presence of firearms in the household and history of domestic violence within the couple.

Recommendations
The results suggest two areas for action: the screening (interpersonal conflicts, alcohol, depression, domestic violence, presence of a firearm) and the prevention of intra-family homicides. Prevention should focus on screening specific elements: the presence of a firearm, domestic violence, interpersonal conflicts, depression, and alcohol. Prevention could also take place with elderly people at the end of their lives.

Étudiants ElioS : un programme de recherche et d'aide pour la prévention du suicide / Participez à un programme de recherche pour vous aider et aider les autres.

ElioS : un programme de recherche et d'aide pour la prévention du suicide 

Source https://www.etudiant.gouv.fr* Publié le 20.10.2023

Participez à un programme de recherche pour vous aider et aider les autres.


 ElioS, qu'est-ce que c'est ?

ElioS est un programme de recherche qui a pour but d'évaluer l’efficacité du recours aux réseaux sociaux dans la prévention du suicide chez les jeunes.
Beaucoup de personnes ayant des pensées suicidaires ont du mal à en parler. Les chercheurs d'ElioS veulent encourager les jeunes à solliciter de l'aide à travers les réseaux sociaux, un moyen parfois plus discret, simple d'utilisation et accessible. En savoir plus sur ElioS

Comment ça marche ?

Le participant répond à quelques questions dès son entrée dans le programme, puis 3 mois après. Cet écart entre les réponses permettra aux chercheurs de mieux comprendre l’évolution des idées suicidaires et de la souffrance au cours du temps.

Grâce à ces participations, les chercheurs pourront aider d'autres jeunes en leur proposant des ressources d'aides et de soins via les réseaux sociaux et les rendre ainsi plus accessibles !
Qui peut participer ?

Vous pouvez participer si vous avez entre 18 et 25 ans, que vous habitez en France et que vous avez eu des idées suicidaires au cours de la semaine.
Comment participer ?

Pour participer au programme, vous devez les contacter directement sur Messenger, le service de messagerie de Meta. Un smartbot vous répondra et recueillera les premières informations nécessaires à l’entrée dans le programme sur une plateforme sécurisée. Vous serez ensuite orienté vers diverses ressources qui peuvent vous aider. Les informations que vous fournissez restent confidentielles.

L'outil est gratuit et disponible 24h/24, 7j/7.
Besoin d'une aide d'urgence
Si vous ressentez le besoin d'être aidé rapidement, que ça soit pour vous ou pour un proche, téléphonez au 3114.​​​

Le numéro national de prévention du suicide vous permet d’échanger avec un infirmier ou un psychologue spécialement formé. Il est disponible 24h/24 et 7j/7.

Article Publié le 20.10.2023 # Votre santé

Suicide : en parler et être écouté
En savoir plus sur les ressources liées à la prévention du suicide  

Source https://www.etudiant.gouv.fr/fr/elios-un-programme-de-recherche-et-d-aide-pour-la-prevention-du-suicide-3144





lundi 30 octobre 2023

« Une phrase peut changer des vies » : des sentinelles en prévention du suicide témoignent

 « Une phrase peut changer des vies » : des sentinelles en prévention du suicide témoignent

Nadège DESQUIENS

Le Courrier de l'Ouest (site web)
nouvelle-aquitaine, lundi 23 octobre 2023
Le Réseau territorial de sentinelles en prévention du suicide s’est réuni à Breuil-Chaussée le 19 octobre, pour permettre aux bénévoles d’échanger sur leurs expériences et leur vécu. Deux d’entre elles ont accepté de témoigner.

Depuis 2020, plus d’une centaine de sentinelles en prévention du suicide ont été formées en Deux-Sèvres. Jeudi 19 octobre, les sentinelles du Bocage bressuirais et ses abords directs se sont réunies. Les sentinelles peuvent intervenir dans la vie de tous les jours comme dans des milieux professionnels, explique Charline Roger, coordinatrice du Réseau territorial de sentinelles pour l’Asept (Association santé éducation et prévention sur les territoires) Poitou. Parfois, elles viennent se former parce qu’elles côtoient des personnes susceptibles d’être en souffrance psychique : dans le médico-social, l’insertion dans l’emploi, en agriculture, auprès des jeunes.

Toute personne qui souhaite s’engager est bienvenue. N’importe qui peut être formé, souligne Charline Roger. Les sentinelles assurent le premier maillon pour l’accès aux soins des personnes en souffrance. On ne leur demande pas de diagnostic. Elles remontent les signaux qu’elles ont observés, soit en appelant le 3114, soit les urgences, soit moi.

« Une phrase peut changer une vie »

Lydie et Chantal sont sentinelles depuis 2021. Je suis devenue sentinelle après des rencontres avec la MSA (Mutualité sociale agricole), je le fais dans le cadre de mon métier : je suis directrice d’un centre socioculturel, témoigne Lydie. On peut être amenés à rencontrer des personnes pour lesquelles la charge mentale est un peu trop, la santé mentale peut être fragilisée. On n’imaginait pas être le réceptacle de ces mal-être, et ça ne s’improvise pas. J’ai voulu me former pour que ces personnes puissent déposer, et savoir agir quand on est en capacité de le faire.

Est-ce que tu as des idées noires ? C’est une phrase que je n’aurais jamais prononcée si je n’avais pas fait la formation, estime Lydie. Avant, j’aurais peut-être écouté, et la personne n’aurait peut-être pas été jusqu’à me dire que c’était à ce point. Je pense qu’on avait déjà cette envie de veiller sur les autres. Aujourd’hui, on est plus vigilant, on voit davantage de choses, parce qu’on sait qu’une phrase peut changer une vie – en toute humilité, mais c’est ce que j’ai retenu de cette formation.

« Il nous est arrivé d’appeler le Samu »

Ça peut arriver à l’accueil du centre socioculturel, la personne vient pour une permanence sociale, ou pour inscrire ses enfants. On croise son regard, on lui demande : ça va ? et la personne se met à pleurer, raconte Lydie. Parfois une phrase permet un lâcher prise. On n’est pas là qu’en moment de crise, mais aussi en prévention. Il nous est arrivé de leur prendre rendez-vous au CMP (Centre médico-psychologique), parfois de les accompagner jusqu’au rendez-vous, ou on a appelé le SAMU.

« Je voulais comprendre »

Je suis venue à faire cette formation à la suite du décès suicidaire d’un de nos meilleurs amis, témoigne Chantal. L’accident de son fils a engendré le décès du père. Il est venu nous voir la veille de son suicide, et on n’a rien compris. J’ai saisi cette formation, pour comprendre. Ça permet d’être plus sensible, plus à l’écoute de la fragilité des autres. Maintenant je suis retraitée agricole. Ça permet de se sentir utile.

Par exemple, Chantal s’est mise à disposition de personnes dans sa commune. Un jeune est décédé prématurément. Huit mois après, je me suis mise en relation avec sa femme, j’ai essayé de l’accompagner, en lui proposant simplement de parler, en lui disant que j’étais à sa disposition, y compris de l’emmener vers des personnes plus capables que moi de l’aider.

Pas des superhéros

En deux ans, elles ont fait une formation de trois jours et deux temps de supervision d’une demi-journée. Chacun raconte ce qui a pu lui arriver, ou ses interrogations, explique Lydie. On est peut-être passé à côté de personnes qui avaient besoin de parler aussi, et il ne faut pas qu’on se sente coupable de ne pas agir. On ne se sent pas non plus l’âme d’un superhéros.

Voir un médecin, parler aux gens avec qui on travaille, aller au CMP…, il y a plein de solutions. Parfois eux-mêmes ne s’en rendent pas compte, parce qu’ils sont envahis par le mal-être , détaille Lydie. Parfois on peut remarquer un changement de comportement : il ne va pas s’habiller comme d’habitude, ou ranger sa maison comme d’habitude , ajoute Chantal.

Il y a davantage de morts par suicide en France que par accident de la route. Ça ne devrait pas être un sujet tabou, remarquent les deux sentinelles. La personne qui s’est suicidée n’est pas responsable. C’est le lien social qui manque aussi. C’est collectivement qu’on peut mettre des choses en place pour que ça se passe autrement. En 2024, dix nouvelles formations seront déployées en Deux-Sèvres.

Contact : Tél. 05 49 44 89 67, coordination.rets@asept-poitou.fr, asept-poitou.fr

Le 3114 est un numéro gratuit et 24/24, 7/7, écoute confidentielle.

Illustration(s) :
Charline Roger est la coordinatrice du Réseau territorial de sentinelles (RETS) en Poitou.

Charline Roger est la coordinatrice du Réseau territorial de sentinelles (RETS) en Poitou. .
CO – Nadège DESQUIENS 

https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/bressuire-79300/une-phrase-peut-changer-des-vies-des-sentinelles-de-prevention-du-suicide-temoignent-f494b888-7188-11ee-a00f-d55111ba52f2

Côtes-d'Armor et Finistère Suicide et mal-être en agriculture : la MSA réagit

Suicide et mal-être en agriculture : la MSA réagit

Depuis plusieurs années, la MSA d'Armorique (Côtes-d'Armor et Finistère) aide ses ressortissants et les accompagne face à une situation de souffrance ou de détresse.
La MSA d’Armorique recevait Olivier Demaisin (troisième personne en partant de la droite) coordinateur national interministériel du Plan de prévention en mal-être en agriculture. ©Manon LE YAN


Par Manon Le Yan Publié le 24 Oct 23 https://actu.fr/*
 
« Le suicide en agriculture est un sujet récurrent depuis de nombreuses années. La MSA a réagi en travaillant de son côté. C’est un sujet tabou qui a été brisé en 2019 avec la sortie du film d’Edouard Bergeon, Au nom de la terre. Diffusé dans les ministères, il a permis d’ouvrir les yeux des politiques et de débloquer des choses », explique Olivier Demaisin, coordinateur national interministériel du Plan prévention mal-être en agriculture.


La MSA d’Armorique (Côtes-d’Armor et Finistère) recevait, la semaine dernière à Plestin-les-Grèves, l’ancien député.

L’occasion de rappeler les grands chantiers de son programme de lutte contre le mal-être des populations agricoles, ainsi que les actions et les moyens qu’elle déploie au quotidien.
Une feuille de route nationale

C’est en novembre 2021 que le Gouvernement a dévoilé la feuille de route élaborée pour accompagner les agriculteurs, leurs salariés et leur famille en situation de mal-être. Cette feuille de route se situe dans le prolongement du Rapport Demaisin dans lequel 29 propositions ont été formulées pour améliorer les actions de sensibilisation et d’accompagnement des agriculteurs en difficulté.


La MSA, répond présent et poursuit le déploiement d’actions et d’initiatives depuis 2011, notamment dans le cadre des plans d’actions contre le suicide.

« Il y a un coordinateur nommé par le préfet dans chaque département. C’est un appui énorme. Chaque département a ses spécificités. Ce ne sont pas les mêmes problématiques selon les territoires. Nous organisons des échanges, des temps de sensibilisation. Chaque secteur a sa façon de travailler. Nous devons harmoniser le tout, garder ce qui est bon et améliorer ce qui l’est moins. Nous mettons tout en réseau pour qu’on aille tous ensemble vers le mieux-être », note Olivier Demaisin.
Sept étapes

Le premier chantier concerne la prévention des actes suicidaires. L’objectif est de mettre en œuvre la stratégie nationale de prévention du suicide dans le monde agricole.Vidéos : en ce moment sur Actu


Second chantier, l’accès au droit. Il s’agit de lever les obstacles qui bloquent l’accès aux droits.

L’absorption des chocs sur le revenu est le thème du troisième chantier. Il est question d’étaler les dettes et les dispositifs de prises en charge en cas de perte ou baisse soudaine de revenu.

La MSA joue le jeu et propose l’étalement quand cela est possible.


Chantier numéro quatre : la reconnaissance des maladies professionnelles. Les agriculteurs voient rarement le médecin. Il faut améliorer la prise en charge et prendre en compte les pathologies psychiques liées au travail.

Chantier cinq : santé, sécurité et qualité de la vie au travail. L’objectif : intégrer la prévention du mal-être (risques psychosociaux) dans la politique de santé au travail pour des salariés et des agriculteurs.

Sixième étape, conciliation vie personnelle et familiale/vie professionnelle. « Des exploitations viables, mais aussi vivables », formule Marc Fesneau.

Enfin, chantier accompagner les transitions agricoles pour en diminuer les risques psychosociaux.
La déclinaison régionale du plan mal-être

Dans chaque département, le préfet met en place un comité « plénier » dédié à la prévention du mal-être agricole avec : les administrations de l’État concernées, la MSA, les collectivités locales, la chambre d’agriculture, etc.

Ce comité se réunit deux fois par an et il garantit la feuille de route du plan interministériel, facilite la coordination entre les acteurs impliqués et les partenaires, garantit l’offre de service sur le territoire, lève les difficultés rencontrées, dresse le bilan des mesures prises selon les indicateurs spécifiques, valorise les actions partenariales engagées sur le territoire.


Dans chaque département, le comité plénier est doté d’un comité « technique » qui doit dans un premier temps élaborer un diagnostic partagé et faire un recensement des outils disponibles à l’échelon territorial.

Ce comité n’a pas vocation à traiter de sujets individuels en lien notamment avec des situations de mal-être. Le traitement de ces situations se fait au sein de la cellule de prévention du suicide de la MSA, des accompagnements des travailleurs sociaux et pour la partie économique, dans le cadre des cellules.
Le réseau sentinelle

En juillet 2013, la MSA d’Armorique, qui avait créé une cellule de prévention suicide en 2012, met en place un réseau de sentinelles dont l’objectif est de compléter le maillage Prévention déjà existant sur ses territoires et d’améliorer le filet de sécurité pour aider les personnes en souffrance.

Les sentinelles sont des personnes anonymes bénévoles (professionnelles ou non, retraités, conseillers en prévention, élus, travailleurs sociaux, etc.) volontaires, majeures, formées et soutenues par des professionnels de la prévention pour tenir un rôle de repérage et d’orientation des personnes en situation de mal-être, repérer les signes précurseurs et intervenir en amont.

Elles constituent un relais entre la personne en difficulté et les structures spécialisées (en soins, aide sociale, économique).

La MSA d’Armorique compte 170 sentinelles formées, dont 41 nouvelles en 2022.

« Nous proposons des solutions pour les agriculteurs en souffrance. Notre dynamique est d’ » aller vers » », précise Bernard Simon, président de la MSA d’Armorique.
Pratique. Le 28 novembre, formation sentinelle à Châteaulin. Conférence sur la Qualité de vie et des conditions de travail à destination des actifs agricoles, le 9 novembre à Landrévarzec, le 16 novembre à Landivisiau à 20 h 30. Agri’Ecoute : 09 69 39 29 19, accessible 24 h/24, 7j/7, gratuit. Numéro national de prévention du suicide : 31 14.

https://actu.fr/bretagne/plestin-les-greves_22194/suicide-et-mal-etre-en-agriculture-la-msa-reagit_60249060.html

Webinaire “Le suicide et l’alcool, l’ampleur du problème”. SFA. Le 13 novembre 2023

Webinaire “Le suicide et l’alcool, l’ampleur du problème”. SFA. Le 13 novembre 2023

13 novembre @ 14h00 - 17h00
 
La SFA (Société Française d’Alcoologie) organise, dans le cadre de sa série “Les Web SFA”

Le webinaire “Le suicide et l’alcool, l’ampleur du problème

Le lundi 13 novembre de 9h à 12h en distanciel (80 places disponibles – Gratuit)

Animé par le Pr Georges Brousse

Ce webinaire s’adresse aux Infirmiers, Psychologues, Travailleurs sociaux, Médecins, Patients experts (étudiant ou formation continue), avec pour objectifs :

– Connaitre les liens entre conduites suicidaires et alcool

– Comprendre les liens et les déterminants du suicide avec l’alcool

– Approcher le dépistage et la prise en charge des conduites suicidaires avec l’alcool

⇒ Inscriptions et informations auprès de Manon Bailleul, Chargée de coordination, par mail à sfa@sfalcoologie.fr ou par téléphone au 07 84 75 01 57.

Plus d’informations : rubrique formations du site de la SFA

Détails Date : 13 novembre Heure :
14h00 - 17h00 Catégorie d’Évènement:National
Site : https://sfalcoologie.fr/wp-content/uploads/Fiche-formation-suicide-et-alcool.pdf

Source info https://saome.fr/event/webinaire-le-suicide-et-lalcool-lampleur-du-probleme-sfa-le-13-novembre-2023/

 

MANIFESTATION 9/11/23 Caulnes (22) Ciné débat : Mal-être, suicide…

 Ciné débat : Mal-être, suicide…

ZOOM IASC - La lutte contre le suicide dans les contextes humanitaires

 IASC - La lutte contre le suicide dans les contextes humanitaires

source :  https://www.theinklink.org/*

Julia Reynaud

L’origine du projet

Ce guide aborde la question du suicide et de l'automutilation dans les contextes humanitaires, et rassemble un large éventail d'approches, d'outils, de documents de référence et de retours d’expériences du terrain pour les prévenir. 

Il est destiné aux responsables de la mise en œuvre des programmes des organisations internationales, aux coordinateurs et autres acteurs humanitaires. 

Un projet en co-écriture

L’écriture des textes et la scénarisation des dessins sont le fruit d’une étroite collaboration entre des professionnels de la santé mentale travaillant dans des agences des Nations Unies, des ONG et d’institutions universitaires, et des acteurs humanitaires de nombreux pays. 

Pour servir le propos pratique et concis, The Ink Link a été sollicité par l’IASC pour illustrer avec sensibilité le terrain humanitaire et les actions menées.

L’illustratrice

Avec Julia Reynaud, nous avons pris le parti de valoriser les femmes et les hommes qui œuvrent au quotidien sur le terrain, et de les représenter dans la diversité des décors, des activités et situations rencontrées. 

La palette de couleurs choisie souligne la vivacité et le dynamisme de ces acteurs engagés, notamment dans l’illustration de 16 initiatives multisectorielles de prévention du suicide dans les situations d'urgence, allant des campagnes de diffusion radiophonique des organisations internationales aux approches de collecte de données mises en œuvre par les autorités nationales.

 

https://www.theinklink.org/fr/projets/iasc-lutte-contre-suicide-dans-contextes-humanitaires 

 

ACCÈS  Comité permanent interorganisations (CPI). Note d'orientation : La lutte contre le suicide dans les contextes humanitaires. CPI, Genève, 2022
https://interagencystandingcommittee.org/system/files/2023-01/IASC%20Guidance%2C%20Addressing%20Suicide%20in%20Humanitarian%20Settings%20%28French%29.pdf

AUTOUR DE LA QUESTION Santé mentale : Sésame, un nouveau dispositif prometteur

Santé mentale : Sésame, un nouveau dispositif prometteur

Expérimenté depuis trois ans dans les Yvelines, le programme repose sur une coopération étroite entre médecin généraliste, infirmier et psychiatre. Les résultats, encourageants, laissent entrevoir à terme une possible généralisation en France.
Dans 76 % des cas, les médecins généralistes sont les premiers professionnels consultés en cas de problème de santé mentale.

Par Tifenn Clinkemaillié
Publié le 28 oct. 2023 https://www.lesechos.fr/*

Comment faire face à l'explosion des besoins en santé mentale ? Dépression, troubles anxieux, schizophrénie, troubles bipolaires… Chaque année, en France, une personne sur quatre est touchée par une maladie psychiatrique. Ce, alors que l'offre de soins de psychiatrie - à l'hôpital comme en libéral - est saturée. Et que les médecins généralistes, premiers professionnels consultés en cas de problème de santé mentale dans 76 % des cas, restent démunis et peu formés.

C'est pour répondre à ces différents enjeux que l'Institut Montaigne, en collaboration avec le Centre hospitalier de Versailles et l'association Quartet Santé, a lancé, il a trois ans, une expérimentation en France d'un nouveau mode de prise en charge des troubles en santé mentale. Baptisé « Sésame », pour Soins d'équipe en santé mentale, cette expérimentation repose sur un principe simple : une collaboration étroite entre médecin généraliste, infirmier et psychiatre.
Extension en Ile-de-France

Inspiré du « collaborative care model », développé aux Etats-Unis dans les années 1990, l'intérêt d'une collaboration entre professionnels de santé a largement été démontré. Outre-Atlantique, près de 40.000 personnes ont pu en bénéficier. En France, plus de 700 patients ont déjà expérimenté Sésame dans quatre sites de médecine générale des Yvelines.

Et l'obtention d'un dispositif de financement dérogatoire grâce à l'article 51 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de 2018 permet un passage à l'échelle au niveau de la région Ile-de-France. Début novembre, la ville d'Argenteuil a intégré officiellement le programme. Au total, une douzaine de sites seront bientôt concernés, avant une possible généralisation sur le territoire national en 2026. Le modèle est notamment promu par la Haute Autorité de santé (HAS) et le Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie.
Le suivi des patients, un enjeu crucial

L'objectif de Sésame est double. Il s'agit non seulement de décharger les médecins au quotidien mais aussi de mieux repérer et suivre les patients en détresse. « En médecine de ville, une grosse partie de notre activité est consacrée à la psychologie », explique Marie-Anne Duval Cattanéo, médecin généraliste dans la commune de Chevreuse et membre de l'expérimentation. Ces consultations sensibles, et leur suivi, demandent du temps, que les généralistes, de moins en moins nombreux, peinent à trouver.

Résultat, beaucoup de cas passent sous les radars. Et ces retards au diagnostic entraînent une perte de chance pour les patients. Avec Sésame, une fois qu'un trouble est détecté par le médecin - grâce à une procédure standardisée -, l'infirmière, spécialisée en psychiatrie, entre en jeu. C'est elle qui s'occupe majoritairement du suivi des patients et mobilise les ressources extérieures nécessaires, qu'elles soient sociales ou médicales, comme une orientation vers un psychologue par exemple.

« Cela reste avant tout un lieu d'écoute », souligne Julie Martin, infirmière à la maison médicale de Chevreuse. « Les consultations sont aussi un lieu où on va travailler avec les patients parfois sur des choses basiques, comme le sommeil, ou leurs valeurs », illustre-t-elle. Les anxieux pourront par exemple être amenés à pratiquer des exercices de cohérence cardiaque, tandis que les personnes rencontrant des difficultés au travail seront encouragées à réaliser des activités pour elles-mêmes.
Dédramatiser et aider

L'intégralité du suivi est effectuée en lien avec un psychiatre, qui dédie chaque semaine trois heures de son temps au suivi des patients Sésame. Particularité toutefois : dans la plupart des cas, le professionnel n'est pas amené à les rencontrer. Une mise à distance appréciée par les patients. « Cela dédramatise les choses, beaucoup disent en amont qu'ils sont rassurés de voir un infirmier », glisse Julie Martin. Autre avantage pour les patients : les consultations sont remboursées par l'Assurance maladie.

Des réunions interprofessionnelles sont en outre régulièrement organisées. Une proximité rassurante aussi pour les médecins. « Le fait d'avoir l'expertise du psychiatre nous permet d'avoir une expertise thérapeutique si besoin. Cela nous rassure sur la posologie ou sur le choix de tel antidépresseur plutôt que tel autre », liste Marie-Anne Duval Cattanéo. « C'est un outil extraordinaire, avec un bénéfice pour le patient énorme. Et un bénéfice pour nous, professionnels de santé, parce que l'on est aidé. On est moins seuls face à des patients complexes, difficiles et chronophages », résume la généraliste.

« Le principe, c'est d'aider les médecins, de les seconder, de placer une équipe autour d'eux », analyse Johanna Couvreur, responsable du projet Sésame à l'Institut Montaigne, pour laquelle le dispositif constitue « l'échelon manquant entre la médecine générale et la psychiatrie ». Cette collaboration « est extrêmement importante pour la gradation de soins en psychiatrie », abonde Christine Passerieux du Centre hospitalier de Versailles.

Tifenn Clinkemaillie

https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/sante-mentale-sesame-un-nouveau-dispositif-prometteur-2025585

EHPAD : Prévention du suicide en Bourgogne-Franche-Comté

EHPAD : Prévention du suicide en Bourgogne-Franche-Comté
Actualité Prévention

Nous organisons et activons différentes ressources en région, afin d’améliorer la sensibilisation et l’accompagnement du risque de suicide en EHPAD.

La prévention du suicide constitue un axe majeur de santé publique pour l’Agence Régionale de Santé en Bourgogne-Franche-Comté.

 Les personnes âgées sont particulièrement exposées au risque de suicide et malheureusement, les tentatives aboutissent dans la quasi-totalité des cas à un décès avéré.

Or, 75% des personnes qui commettent un suicide ont consulté leur médecin dans le mois qui précède leur décès.

Afin de sensibiliser les EHPAD à ce risque important et létal, nous organisons et activons différentes ressources en région, afin d’améliorer la sensibilisation et l’accompagnement du risque de suicide en EHPAD.


Formation Sentinelle

Des formations Sentinelle sont proposées aux EHPAD. Elles permettent de former 2 à 3 professionnels par structure et sont animées par un binôme psychiatre/psychologue. Chaque session regroupe 12 à 15 personnes (ce qui permet de former 5 à 6 EHPAD par session).

Deux formations sont proposées :

  • Formation « Devenir Sentinelle » (1 jour)
  • Formation « Evaluation – Orientation » (2 jours

Pour en savoir plus sur les formations ou vous inscrire en formation : contact@ireps-bfc.org


Equipe VIGILANS

Ce dispositif de veille et d’attention des personnes suicidantes, y compris en EHPAD, après signalement par les équipes auprès des équipes VIGILANS de leur territoire est mis en place en Bourgogne-Franche-Comté.

Ce dispositif de prévention de la récidive du suicide repose sur le contact régulier des personnes ayant fait une première tentative. 

Le 3114, numéro national de prévention du suicide

Le 3114 est une ligne accessible pour toute personne en difficulté, présentant des idées suicidaires, ou pour les professionnels en difficulté face à des situations de suicide en structure.

Le CPS Paris est à la recherche d'un médecin psychiatre

Le CPS Paris est à la recherche d'un médecin psychiatre

Si vous avez envie de travailler en réseau, de penser la place d’un accompagnement de crise dans le parcours des patients en psychiatrie, de contribuer à construire ce projet avec une équipe très dynamique, et de vous former à la suicidologie, ce poste est fait pour vous !
 
Rémunération selon CC51 Fehap, 0,3 ETP, 11h/semaine, horaires aménageables mais présence requise le mardi après-midi en réunion clinique hebdomadaire.
 
Le CPS Paris est un centre médico-psychologique d’intersecteur adulte, géré par une association loi 1901.

FICHE DE POSTE

vendredi 13 octobre 2023

BLOG en vacances ...de retour le 30/10/23

RETOUR SUR 1ère journée de sensibilisation à la prévention du suicide. Organisée par le Groupe "Évaluation des pratiques professionnelles Suicide" du @chgeorgesand, Bourges le 10/10/23

 

ETUDE RECHERCHE A systematic review of the factors associated with suicide attempts among sexual-minority youth

Xavier Xu Wang, Quan Gan, Junwen Zhou, Mireille Cosquer, Bruno Falissard, et al.. A systematic review of the factors associated with suicide attempts among sexual-minority youth. The European Journal of Psychiatry, 2023, 37 (2), pp.72-83. ⟨10.1016/j.ejpsy.2022.09.003⟩. ⟨hal-04233239⟩

Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations

Background and objectives: Recent literature reported a higher risk of suicide attempts among sexual minority youth. Discovering the risk and protective factors of suicide attempts among this vulnerable population can play a key role in reducing the suicide rate. Our research aims to systematically search for the risk and protective factors for suicide attempts among sexual minority youth. Methods: We have conducted a systematic review of published studies of associated factors for suicide attempts in sexual minority youth. Four databases up to 2020 were searched to find relevant studies. Results: Twelve articles were included. For sexual minority youth, the identified risk factors associated with suicide attempts are early coming out, being unacceptable by families, dissatisfaction with sexual minority friendships, too few friends, physical abuse, sexual abuse, and bullying. The identified protective factors for suicide attempts are feeling safe at school, teacher support, anti-bullying policy, and other adult support. Conclusion: Both risk and protective factors for suicide attempts stem directly from the environments in which youth grew up: family, school, and the internet. Effective preventive measures among sexual minority youth need to be developed and implemented. Societal-level anti-stigma interventions are needed to reduce the risk of victimization and awareness should be raised among family and friends.   

Source https://hal.science/hal-04233239

QUEBEC La Stratégie numérique en prévention du suicide du Québec : profils et perceptions des utilisateurs

La Stratégie numérique en prévention du suicide du Québec : profils et perceptions des utilisateurs
Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux - CIUSSS de l'Estrie - CHUS




12 oct. 2023 Date : 10 octobre 2023 Une présentation de Louis-Philippe Côté et de Julie Lane Résumé : Au Québec, on constate qu'environ trois personnes mettent fin à leur vie chaque jour, malgré une baisse observée depuis les années 2000. Plusieurs partenaires se sont engagés dans des efforts de prévention du suicide, contribuant ainsi à la réduction des taux de suicide. Cependant, il est impératif de mettre en œuvre des actions supplémentaires afin d'atteindre de manière plus efficace les personnes vulnérables au suicide qui ne sont pas atteintes par les services existants. Au fil des années, de nombreux pays ont adopté des approches numériques pour mieux rejoindre cette population. C'est dans ce contexte que le ministère de la Santé et des Services sociaux a chargé l'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) de concevoir une Stratégie numérique en prévention du suicide (SNPS). L'objectif de la conférence est de présenter certains résultats découlant de l'évaluation de la mise en œuvre et des effets à court terme de la SNPS et de sa plateforme web suicide.ca. Seront abordés lors de cette conférence : le modèle de prévention de suicide.ca, les caractéristiques des utilisateurs de suicide.ca, les perceptions des utilisateurs concernant suicide.ca et l'application Mes Outils, ainsi que les points de vue des intervenants en santé mentale à l'égard de suicide.ca et de l'application Mes Outils. À propos : Louis-Philippe Côté est chercheur en psychologie communautaire. Ses intérêts de recherche portent sur l’utilisation des nouvelles technologies en prévention du suicide. Dans le cadre de son implication à titre de conseiller à la SNPS, il a coordonné le développement des contenus psychoéducatifs et des outils d’autogestion de la plateforme Suicide.ca et accompagne les acteurs de la SNPS à titre de conseiller scientifique. Il a également co-dirigé l’évaluation de l’implantation de la SNPS et de ses retombées à courts termes. Julie Lane est professeure en adaptation scolaire et sociale à l’Université de Sherbrooke. Elle est également la directrice du Centre RBC d’expertise universitaire en santé mentale et co-directrice de l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur. Elle est reconnue au Québec pour son expertise en transfert des connaissances (TC) et dans la science d’implantation. Elle a pris part à l’élaboration de la SNPS et a co-dirigé l’évaluation de son implantation et de ses retombées à courts termes.

La Côte d’Ivoire fait de la prévention du suicide une priorité

La Côte d’Ivoire fait de la prévention du suicide une priorité

Abidjan – Le gouvernement ivoirien prend à cœur les questions de santé mentale notamment celle relative au suicide. Dans cette dynamique, le pays s’est doté d’un plan stratégique national de santé mentale 2023-2025. Parmi les actions prioritaires, la prévention du suicide chez les adolescents et les jeunes adultes. 

Dans un entretien, le Professeur Asseman Médard Koua, Directeur coordonnateur du Programme National de Santé Mentale, se prononce sur la prévalence du suicide en Côte d’Ivoire, le programme de prévention, les perspectives et les défis liés au secteur de la santé mentale dans le pays.


    Quelle est la prévalence du suicide en Côte d’Ivoire ?
En 2021, une étude de prévalence du suicide (cas colligés entre 2019-2021) a été financée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourque nous puissions avoir des données factuelles sur les conduites suicidaires en Côte d’Ivoire.

Les principaux résultats de l’étude indiquent que 418 cas de suicides et 927 cas de tentatives de suicide sont notifiés dans la période allant du 01 janvier 2019 au 31 décembre 2021. Les franges d’âge les plus observées pour le suicide étaient celles des adultes de 35 à 59 ans (46,31 %), des jeunes adultes de 25 à 34 ans (25,36 %) et des adolescents de 10 à 24 ans (19,17%). 
Pour les tentatives de suicide, il s’agissait principalement des adolescents de 10 à 24 ans (30,54 %), jeunes adultes de 25 à 34 ans (30,51 %) et adultes de 35 à 59 ans (22,65%). Les artisans (34,19 %) puis les élèves et étudiants (28,65 %) étaient les plus représentés.   

A l’issue de cette étude, nous avons mis en place le projet de prévention du suicide pour mieux faire face à ce fléau qui gangrène la jeunesse ivoirienne.


    Parlez-nous du projet de prévention du suicide que le pays exécute avec les jeunes et adolescents.
La Prévention du suicide se comprend à l’aune de l’initiative nationale en matière de promotion de la santé mentale des adolescents et jeunes qui constituent plus de 75 % de la population ivoirienne. Il s’agit de l’Initiative Santé Mentale ADO Jeunes, qui est un pôle d’intervention stratégique de la Direction de Coordination du Programme Nationale de Santé Mentale (DC-PNSM). 

A cet effet, l’Initiative Santé Mentale ADO Jeunes est d’abord un cadre institutionnel pour susciter l’engagement citoyen et civique des jeunes au service de leurs pairs en matière de plaidoyer, de développement d’une éducation et d’amélioration de la littératie en santé mentale. L’autre volet est la mise en fonction d’un dispositif national d’assistance psychologique et de prévention du suicide en ligne.

Ce projet (Initiative Santé Mentale ADO Jeunes) s’inscrit dans le cadre du plan stratégique national de santé mentale 2023-2025. Il est une inspiration du projet d’implémentation de l’Initiative LIVE LIFE de l’OMS et du Programme conjoint santé mentale des enfants et adolescents OMS/UNICEF. A la suite d’une série de décès par suicide en milieu scolaire et universitaire, le projet a été mis en œuvre en toute urgence, avec entre autres, la mise à disposition d’une ligne verte.
  
    La ligne verte, comment contribue-t-elle à la prévention du suicide dans le pays ?
Depuis mars 2023, dans la phase initiale, l’équipe du centre d’appel à travers le 143 du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a été renforcée à l’effet de constituer la première ligne en aide psychologique de base. Les bénéficiaires sont orientés vers l’équipe de psychologues vacataires rattachés à la DC-PNSM. Les services offerts sont anonymes et entièrement gratuits avec une disponibilité cinq jours sur sept. 

A ce jour, au moins 250 jeunes dont 5 % avec des idées suicidaires ont bénéficié d’une prise en charge psychologique en ligne via le dispositif Centre d’appel 143 et l’équipe d’assistance psychologique d’urgence du PNSM.

A terme, il s’agira d’obtenir un numéro vert dédié à l’assistance psychologique pour une meilleure couverture des services. 

    Quels sont les résultats obtenus particulièrement en termes de couverture des cibles ?
De manière générale, on note une prise en compte de la composante santé mentale et soutien psychosocial dans les activités des organisations de jeunesse (Conseil National de la Jeunesse de Côte d’Ivoire, Parlement des Jeunes, U-REPORT, Jeunes Reporters, etc.). Des panels sont co-organisés par les ONG de jeunes sur la thématique de la prévention du suicide.

Nous misons sur une approche communautaire car elle permet de lutter efficacement contre les préjugés et les pratiques qui entravent le recours aux soins appropriés telles que l’enchaînement, l’enfermement, le rejet familial et la stigmatisation. Cette approche vise également à mobiliser les ressources pour les besoins des malades, leur résilience et à engager les communautés y compris les communautés virtuelles des jeunes par la formation de groupes de pairs avec une meilleure sensibilisation, une bonne éducation et un bon référencement vers les mécanismes et les professionnels indiqués. 

    Comment l’OMS accompagne-t-elle le pays dans le domaine de la santé mentale ?
L’appui du bureau OMS Côte d’Ivoire se situe au niveau de la mise à disposition et de la diffusion de lignes directrices, le financement d’ateliers d’élaboration et de validation de lignes directrices contextualisées ainsi que le renforcement des actions transformatrices en matière de promotion de la santé mentale et de prévention du suicide chez les adolescents et les jeunes.

Grâce à un financement de l’Union européenne, le Bureau de l’OMS a mobilisé des ressources dans le cadre d’un programme conjoint avec l’UNICEF. Ainsi, un appui financier et technique du bureau a été fourni à l'élaboration du Plan Stratégique National de Santé Mentale 2023-2025, qui est un plan intermédiaire. 

L’Organisation a appuyé le renforcement des capacités de la DC-PNSM dans le cadre du Programme Conjoint. Un plan de travail dédié a été développé et permet le financement des activités de renforcement des services de santé mentale et soutien psychosocial notamment dans les régions sanitaires du Nord du pays où l’on note une importante vulnérabilité.

    Quels sont les défis et perspectives ?
Aujourd’hui, notre plus grand défi est la mobilisation de ressources pour appuyer notre pays en matière de renforcement du système de santé mentale publique et assurer le plaidoyer pour un financement national et domestique du système et des services de santé mentale. 

Nous fournissons des efforts en approvisionnement de médicaments psychotropes et antiépileptiques de qualité pour les rendre accessibles aux populations vulnérables.

En termes de perspectives, nous pouvons citer l’instauration d’une ligne verte dédiée à la santé mentale et à la prévention du suicide est un grand atout pour la santé mentale dans notre pays. L’intégration des activités de santé mentale et de soutien psychosocial dans le paquet d’activités des centres de santé et centres sociaux éducatifs de base et la mise en place d’un mécanisme d’alerte précoce et de surveillance épidémiologique de terrain sur les conduites suicidaires font aussi partie des perspectives.

Nous notons également le recrutement de psychologues pour fournir des services de qualité, à moindre coût et disponible partout et surtout pour assurer la veille psychologique sur les réseaux sociaux.

La prévalence du suicide au sein des adolescents et jeunes est inquiétante. Nous ne ménagerons aucun effort pour les protéger et assurer un traitement de qualité à ceux qui sont dans le besoin. La prévention est une arme redoutable contre le suicide et nous mettons tout en œuvre pour toucher les jeunes où qu’ils soient.

Merci.
 

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Pour plus d'informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
N'TAKPÉ Yavo Edmond
Communication Officer
Mobile : 00225 07 57 06 07 65
E-mail : ntakpey@who.int

ROYAUME UNI Foot: la vidéo bouleversante d’un club anglais sur la santé mentale et le suicide

Foot: la vidéo bouleversante d’un club anglais sur la santé mentale et le suicide
Par S. F.
Publié le 11/10/2023 https://www.lefigaro.fr/

Le clip de Norwich sur la santé mentale et le suicide. Twitter @NorwichCityFC

LE SCAN SPORT - Le club anglais de Norwich a réalisé un clip à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale mardi, avec deux supporters qui se mettent en scène.

Le club de football de Norwich, qui évolue en D2 anglaise, a réalisé un clip devenu viral sur les réseaux sociaux mardi, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale. Deux supporters sont filmés sur un plan fixe, en tribunes, pendant plus de deux minutes, avec des scènes lors de différents matches.


L’un des deux supporters est particulièrement enjoué, l’autre nettement plus calme, presque inquiétant, même lorsque Norwich marque un but. «J’espère que les choses vont mieux en dehors du football», s’amuse le supporter joyeux lorsque Norwich est en déroute. Le dénouement de la vidéo, qui tient en haleine, a particulièrement ému sur X (ex-Twitter).

«C’est incroyablement puissant, bien joué Norwich», a réagi le compte X de l’UEFA. «Parfois, il est évident que quelqu’un a du mal à faire face à la situation. Mais parfois, les signes sont plus difficiles à voir», a titré Norwich, invitant les gens à «prendre des nouvelles de ceux qui vous entourent». 

https://www.lefigaro.fr/sports/football/la-video-bouleversante-d-un-club-de-foot-anglais-sur-la-sante-mentale-et-le-suicide-20231011

GUADELOUPE ETUDE RECHERCHE étude menée par le Comité scientifique du Centre Médico-Psychopédagogique sur "la prévalence de l’idéation suicidaire chez l’enfant et l’adolescent aux Antilles".

Les idées suicidaires trottent dans l'esprit de beaucoup d'enfants et d'adolescents guadeloupéens https://la1ere.francetvinfo.fr/*
Présentation des résultats de l'enquête du CMPP les Lucioles • ©O. Duflo

C'est une étude menée par le Comité scientifique du Centre Médico-Psychopédagogique sur "la prévalence de l’idéation suicidaire chez l’enfant et l’adolescent aux Antilles". L’objectif étant pour eux d’identifier l’idéation suicidaire dans cette classe d'âge considérée comme sensible et de comparer les résultats avec les publications internationales récentes. Il en ressort que beaucoup de ces enfants et de ces jeunes adolescents y pensent ou y ont déjà pensé.
FJO. avec L. Guiolet-Oulac et O. Duflo • Publié le 9 octobre 2023 à 17h15, mis à jour le 9 octobre 2023 à 21h31

Le premier constat fait grâce à cette étude est important : la grande majorité des enfants a déjà eu et même souvent, des idées noires et des idées suicidaires particulièrement chez les enfants jusque là exempts de suivi psychologique.
. • ©O. Duflo

Cette étude a été menée en 2020 sur un échantillon de 893 enfants de 3 à 20 ans.

70 % des enfants suivis sont scolarisés à l’école élémentaire et au collège et vivent principalement aux Abymes à Pointe-à-PÎtre, au Gosier, à Baie Mahault, au Lamentin, à Goyave, et quelques autres. Des jeunes qui ont été pris en charge en moyene 2 ou 3 ans par le Centre.


Dans le détail, on retient aussi que ce sont surtout les filles qui reconnaissent avoir de telles idées noires et suicidaires.

  . • ©CMPP

Tout cela emmène à conclure, à partir de l'éclairage de cette étude qu'il y a en Guadeloupe chez les enfants un mal être qui semble durable. C'est probablement I’impact de la crise sanitaire, mais il faut y ajouter d’autres causes potentielles de mal être telles que les difficultés économiques, la situation internationale, les problèmes environnementaux, le harcèlement scolaire, etc, qui pourraient contribuer à une altération persistante de la santé mentale et au risque suicidaire.


En cela la Guadeloupe pourrait évoluer vers le cas des autres régions de France où l'on enregistre une forte altération de la santé mentale, soulignée en cela par l’augmentation des idées suicidaires et des tentatives de suicide à la suite de la crise sanitaire.  . •

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/les-idees-suicidaires-trottent-dans-l-esprit-de-beaucoup-d-enfants-et-d-adolescents-guadeloupeens-1434557.html

SANTE PUBLIQUE FRANCE Santé mentale des jeunes : des conseils pour prendre soin de sa santé mentale

Santé mentale des jeunes : des conseils pour prendre soin de sa santé mentale

En 2023, la santé mentale des jeunes reste dégradée. A la veille de la Journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, Santé publique France souhaite sensibiliser les jeunes de 11 à 24 ans aux comportements bénéfiques à leur bien-être psychique et à leur santé mentale. Cinq vidéos « Le Fil Good » diffusées sur les réseaux sociaux jusqu’en décembre décrypteront ces comportements qui permettent de prendre soin de sa santé mentale. Par ailleurs, Santé publique France publie un « Point Sur » au sujet des représentations de la santé mentale chez les Français et notamment les 18-24 ans, données issues de l’enquête CoviPrev.
Publié le 9 octobre 2023  https://www.santepubliquefrance.fr*

La santé mentale des 11-24 ans est toujours dégradée en 2023

L’analyse des données de surveillance (urgences hospitalières du réseau OSCOUR® et associations SOS Médecins) et des données d’enquêtes (Baromètre de Santé publique France, Enquête sur la santé et les consommations lors de la Journée d’appel et de préparation à la défense ESCAPAD) montre que la santé mentale des Français est toujours dégradée en 2023, une tendance constante depuis septembre 2020. Cette dégradation concerne plus particulièrement les adolescents (11-17 ans) et les jeunes adultes (18-24 ans) :Les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires ont fortement augmenté en 2021 puis 2022, pour rester depuis à un niveau élevé. Chez les jeunes de 18-24 ans, la hausse s’est même poursuivie de façon marquée en 2023.
Aussi, les 18-24 ans étaient 20,8 % à être concernés par la dépression en 2021, contre 11,7 % en 20171.
Enfin, parmi les jeunes de 17 ans, 9,5 % étaient concernés par des symptômes anxio-dépressifs sévères en 2022 contre 4,5 % en 2017 et 18 % ont eu des pensées suicidaires dans l’année contre 11 % en 20172.

En septembre 20233, les passages aux urgences pour geste et idées suicidaires, troubles de l’humeur (épisodes dépressifs notamment) et troubles anxieux, ainsi que les actes médicaux SOS Médecins pour angoisse ont augmenté chez les enfants de moins de 18 ans et en particulier les 11-17 ans, comme habituellement en période de rentrée scolaire. Dans ces tranches d’âges, les niveaux observés restaient élevés mais comparables à ceux des années 2021 et 2022, à l’exception des passages pour idées suicidaires chez les 11-17 ans (niveaux supérieurs aux années précédentes).

De façon plus spécifique chez les 18-24 ans, ces indicateurs ont poursuivi leur hausse en 2023. L’augmentation enregistrée chez les enfants à la rentrée scolaire a également été observée chez les jeunes adultes, mais les niveaux des passages aux urgences pour idées suicidaires, comme ceux des actes médicaux SOS Médecins pour angoisse étaient nettement supérieurs à ceux des années précédentes, ainsi que les passages pour geste suicidaire et troubles de l’humeur et les actes SOS Médecins pour états dépressifs dans une moindre mesure.Pour en savoir plus : Santé mentale. Point mensuel, 2 octobre 2023.
Plus d’un tiers des 18-24 ans estime ne pas prendre soin de sa santé mentale

Mise en place depuis 2020 et menées régulièrement, les vagues d’enquête Coviprev4 permettent de suivre l’évolution de la santé mentale de la population ainsi que les comportements adoptés pour la préserver. Les résultats des vagues 34 et 35 (mai 2022, septembre 2022) concernant les représentations sur la santé mentale et les troubles psychiques montrent que dans l’ensemble, plus de 7 personnes sur 10 déclarent prendre soin de leur santé mentale.

Pour autant, les jeunes de 18-24 ans se préoccupent en moyenne moins de leur santé mentale ou de leur bien-être (comme de leur santé en général) que leurs aînés. Ils sont moins nombreux à penser pouvoir agir sur celle-ci, moins enclins à en parler avec leur médecin, et croient moins fréquemment en l’existence de solutions efficaces pour soigner l’anxiété ou la dépression. En 2022, 35% des 18-24 ans avaient l’impression de ne pas prendre soin de leur santé mentale ou de leur bien-être. Parmi ces jeunes, 32% déclaraient ne pas savoir comment faire, 29% indiquaient ne pas avoir le temps et 25% ne s’en sentaient pas capable.
Les données recueillies depuis 2020 témoignent d’une dégradation de la santé mentale chez les adolescents et jeunes adultes et d’une perception encore taboue de ces problématiques. Ces résultats avaient conduit Santé publique France à renforcer la surveillance et la mise en œuvre d’actions ciblées pour libérer la parole autour du mal-être. Aujourd’hui, nous abordons un nouvel axe qui consiste à sensibiliser les jeunes sur les activités et les comportements bénéfiques à leur santé mentale. Promouvoir la santé mentale, prévenir l’apparition de troubles psychiques et lutter contre la stigmatisation sont des enjeux de santé publique sur lesquels nous nous engageons pleinement pour accompagner les adultes de demain.Dr Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France

Chez les 18-24 ans, les principaux freins à la consultation d’un « psy » sont le prix de la consultation, la difficulté à se confier ou la crainte de ce qu’ils pourraient découvrir sur eux, et la peur que l’entourage l’apprenne5.

De manière générale, les jeunes sont un peu moins nombreux que leurs aînés à reconnaître l’impact positif des différentes activités de la vie quotidienne (vie sociale, activité physique, loisirs, etc.) ou comportements de santé (sommeil, alimentation) sur la santé mentale.
A télécharger

Représentations sur la santé mentale et les troubles psychiques - Résultats des vagues 24 à 35 de l’enquête CoviPrevEn savoir plus

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux pour inciter les jeunes à prendre soin de leur santé mentale

Après avoir incité les jeunes en situation de mal-être à en parler avec la campagne « #JenParleà » lancée en 2021 et rediffusée en 2022, Santé publique France les conseille pour agir positivement sur leur santé mentale. Au travers de courtes vidéos pédagogiques et ludiques, cinq comportements favorables à la santé mentale sont expliqués :Pratiquer de l’activité physique ;
Dormir suffisamment et avec des horaires réguliers ;
Prendre du temps pour des loisirs et/ou un hobby ;
Aider les autres ;
Pratiquer la gratitude.

À la fin de chaque vidéo, il est rappelé qu’en cas de mal-être, il faut en parler, à une personne de confiance ou à un écoutant du dispositif Fil Santé Jeunes.

Un dispositif d’aide à distance dédié aux jeunes
Fil Santé Jeunes est un service anonyme et gratuit à destination des jeunes de 12 à 25 ans qui propose une ligne d’écoute 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h, et un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, et une orientation vers des structures d’aide (lieux d’accueil et d’écoute, maisons des adolescents, structures associatives, professionnels et structures de soins). Ces services sont dispensés par des professionnels (médecins, psychologues, éducateurs et conseillers).


Le dispositif, baptisé « Le Fil Good », est lancé d’aujourd’hui et diffusé progressivement jusqu’à la fin de l’année. Les 5 vidéos du dispositif, dont la première vise plus particulièrement les 11-17 ans, ont été conçues avec le média Explore, média « d’edutainement », qui mêle pédagogie et divertissement. Elles seront diffusées exclusivement sur les réseaux sociaux : TikTok, Snapchat, YouTube, Facebook et Instagram.

1- Baromètre santé, 2017 et 2021
2- Enquête Escapad, 2017 et 2022, OFDT.
3- Semaine 36 à 39 (du lundi 4 septembre au dimanche 1er octobre)
4- Pour chaque vague d’enquête, un échantillon représentatif de 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine est interrogé par Internet.
5- Coviprev, vagues 26 et 27 ; juillet 2021 - septembre 2021
a lire aussi
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Contacts presse

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 https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2023/sante-mentale-des-jeunes-des-conseils-pour-prendre-soin-de-sa-sante-mentale

 

ETUDE RECHERCHE USA SUICIDE chez les JEUNES : Crise de santé mentale ou progrès des diagnostics ?

SUICIDE chez les JEUNES : Crise de santé mentale ou progrès des diagnostics ?

Publié le 11 octobre 2023 par Santelog @santelog

De nombreux rapports et études épidémiologiques, notamment à la sortie de la pandémie de COVID ont fait état d’une forte progression de la dépression et de « l’idéation suicidaire » chez les adolescents et les jeunes. Cette nouvelle étude, menée à Université de Caroline du Nord souhaite faire la part des choses sur cette augmentation des rapports de comportements suicidaires et de TS chez les jeunes. L’analyse, publiée dans le Journal of Human Ressources, met notamment en lumière les changements dans la manière dont les professionnels de la santé détectent, signalent et codifient ces comportements et ces pensées suicidaires chez les jeunes.

Les auteurs rappellent les rapports et les données faisant déjà état, avant la pandémie, d’une tendance à la hausse de ces comportements suicidaires chez les jeunes, suggérant ainsi l’existence antérieure d’une crise de santé mentale chez les adolescents et les enfants. Les dernières augmentations mises en lumière dans les études plus récentes, après la pandémie, pourraient s’expliquer, au moins en partie, par des changements de pratiques des professionnels de santé.

« Nous avons herché mieux comprendre cette augmentation signalée des comportements suicidaires chez les jeunes », explique Adriana Corredor-Waldron, co-auteur de l’étude et professeur d’économie à l’Université : « nous pensons qu’il existe une crise de santé mentale de longue date chez les jeunes et que le taux de comportements suicidaires est élevé, cependant


Le taux de consultation à l’hôpital pour automutilation et tentatives de suicide (TS) est resté stable au cours des 12 années étudiées.

« Pourtant, nous enregistrons une augmentation significative du nombre d’enfants et d’adolescents diagnostiqués avec des pensées suicidaires. Et cette augmentation des diagnostics nous apparaît plutôt associée à des changements de protocoles dans les diagnostics et les soins de santé, quant à ces comportements ».

L’étude menée sur les données de toutes les consultations effectuées à l’hôpital d’enfants âgés de 10 à 18 ans dans le New Jersey de 2008 à 2019, révèle en effet de profonds changements dans la détection et le diagnostic de ces pensées et comportements suicidaires :

  • elle confirme une augmentation significative des consultations largement liées au suicide sur une  période de 12 ans ;
  • cette tendance s’explique presque totalement par l’augmentation des diagnostics de pensées  suicidaires (et non de comportements ou de TS), ces diagnostics accrus étant liés à 2 facteurs, de nouvelles directives en termes de dépistage et une nouvelle codification pour la prévalence de pensées suicidaires ;
  • il s’agit notamment des lignes directrices publiées en 2011 par le ministère américain de la Santé et des Services sociaux, qui encouragent les professionnels de soins primaires à effectuer un dépistage annuel de routine de la dépression chez les filles et les jeunes femmes ;
  • la codification fait référence au système standardisé permettant d’enregistrer les diagnostics et, aux Etats-Unis, de nouvelles directives de codage sont entrées en vigueur en 2016 : les professionnels de santé doivent désormais saisir un code « idées suicidaires » même si le diagnostic principal du patient est un trouble de l’humeur- ou une dépression ;
  • une augmentation significative du signalement de pensées suicidaires est donc relevé depuis les nouvelles directives de 2011, ainsi qu’une augmentation encore plus spectaculaire après la mise en œuvre de la nouvelle codification de 2016.

Il faudra encore valider ces constats à l’échelle des pays et des systèmes de santé, et faire plus précisément l’analyse de ces données depuis la période de la pandémie de COVID, mais ce constat, réalisé à l’échelle d’un État, soutient plutôt

l’hypothèse d’une tendance de fond, débutée bien avant la pandémie et qui se poursuit depuis plusieurs décennies.

Source: Journal of Human Resources 6 Sept, 2023 DOI: 10.3368/jhr.0423-12854R1 To What Extent Are Trends in Teen Mental Health Driven By Changes in Reporting? The Example of Suicide-Related Hospital Visits

Équipe de rédaction SantélogOct 11, 2023Équipe de rédaction Santélog https://www.paperblog.fr/10021912/suicide-chez-les-jeunes-crise-de-sante-mentale-ou-progres-des-diagnostics/