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lundi 24 avril 2023

L’Espagne devrait très bientôt mettre en place une nouvelle disposition pour lutter contre le suicide. Les salarié·es pourront bénéficier de 15 jours de congés payés pour accompagner un·e proche souffrant de pensées suicidaires.

Santé mentale : les employés espagnols auront droit à des congés pour aider leurs proches aux idées suicidaires

Écrit par Lola Breton | Le 24.04.2023 https://www.neonmag.fr*

L’Espagne devrait très bientôt mettre en place une nouvelle disposition pour lutter contre le suicide. Les salarié·es pourront bénéficier de 15 jours de congés payés pour accompagner un·e proche souffrant de pensées suicidaires.

En 2022, 4 000 personnes se sont suicidées en Espagne. C’est la première cause de mort non naturelle dans le pays. Ces chiffres alarment les parlementaires du pays qui ont décidé de prendre une mesure drastique pour la santé mentale du peuple. En février dernier, une proposition de loi prévoyant 15 jours de congés payés pour aider les personnes ayant des idées suicidaires a été adoptée par le Parlement, relate la RTVE. Mi-avril, l’exécutif a commencé à rencontrer les syndicats et les organisations patronales pour déterminer les contours de cette nouvelle disposition. A priori, donc, les salarié·es pourront bientôt poser jusqu’à deux semaines de congés pour prendre soin d’un·e de leurs proches à la santé mentale vacillante. La loi ne prévoit pas de perte de salaire du côté des accompagnants.

Des discussions sociales toujours en cours

Le parti de gauche Más País, à l’origine de cette loi, s’est basé sur l’idée que les risques de suicide étaient moins élevés lorsque les personnes sont bien entourées. Il porte cette proposition avec conviction et espère que la mesure entrera en vigueur le plus rapidement possible. Les discussions entre représentants patronaux, syndicats et Sécurité sociale ont justement lieu dans ce cadre. “Tous les experts s’accordent à dire que l’accompagnement sauve des vies”, souligne Iñigo Errejón, le chef du parti. C’est d’ailleurs Más País qui a amorcé le débat autour de la santé mentale des Espagnol·es au Parlement, il y a deux ans. Pour le dirigeant, “s’attaquer à ce problème est une priorité”.


Sauver des vies

Lorsque tous les acteur·rices sociaux·ales et de santé auront signé l’accord entourant ces congés d’aidants, un avis médical sera bien évidemment nécessaire à leur mise en place au cas par cas. Un médecin devra attester des risques de suicide chez une personne pour que quelqu’un de son entourage ait droit de bénéficier de ces congés payés. Alors que onze personnes s’ôtent la vie chaque jour en Espagne, cette nouvelle disposition sera sans nul doute regardée de très près par le reste du monde. En France, selon l’Union nationale de prévention du suicide (UNPS), 25 personnes meurent de suicide chaque jour en moyenne. On dénombre également 685 tentatives quotidiennement. Une réalité accentuée par la pandémie de Covid. Depuis, ce sont les adolescent·es et les jeunes adultes qui sont davantage exposé·es au risque suicidaire.

https://www.neonmag.fr/sante-mentale-les-employes-espagnols-auront-droit-a-des-conges-pour-aider-leurs-proches-aux-idees-suicidaires-560577.html

lundi 8 août 2022

Le programme court de psychoéducation « Le suicide parlons-en ensemble » de l'EPS Barthélemy Durand d'Etampes destiné aux proches des personnes ayant déjà fait une tentative de suicide ou présentant un risque de faire une tentative de suicide.

Programme Le suicide parlons-en ensemble !

Découvrez le programme court de psychoéducation "Le suicide parlons-en ensemble !" Il parle de se suicider, va-t-il vraiment le faire ? Tient-il à nous s’il pense au suicide ? Le suicide est-il contagieux ? Peut-on parler du suicide ? Pourquoi se suicide-t-on ?

Depuis 2021, l’équipe de l’éducation thérapeutique du patient (ETP) a mis en place et anime un programme court de psychoéducation, « Le suicide parlons-en ensemble ». Composé de 3 séances de 2 heures, il est destiné aux proches des personnes ayant déjà fait une tentative de suicide ou présentant un risque de faire une tentative de suicide.

Ce programme vise à :

  • ouvrir le dialogue sur le suicide et les idées suicidaires entre les suicidants et leurs proches, afin d’éviter une éventuelle récidive ;
  • faire connaître les facteurs protecteurs du suicide, afin de rendre les aidants à même de mieux protéger leurs proches.

Pour plus d’information sur ce programme :

  • etp@eps-etampes.fr
  • 01 69 24 09 64 ou 01 69 92 53 62

jeudi 2 juin 2022

NOTICE ARTICLE Suicide de patients suivis en psychiatrie : une peine multiforme pour l’entourage et les soignants

 Suicide de patients suivis en psychiatrie : une peine multiforme pour l’entourage et les soignants

Le Journal des psychologues n°398

Dossier : journal des psychologues n°398

Extrait du dossier : Les figures actuelles du vieillissement
Date de parution : Juin 2022
Rubrique dans le JDP : Pratiques professionnelles > Suicide et psychiatrie
Nombre de mots : 3400

Auteur(s) : Forrat Camille

Présentation

Être confronté au suicide en tant que soignant peut être particulièrement difficile en raison de la remise en question que l’événement engendre sur l’identité professionnelle. L’auteure relève qu’il n’existe que très peu d’articles spécialisés portant sur le suicide en milieu psychiatrique, en avançant l’hypothèse que ce type d’événement tragique provoque une grande déstabilisation chez les proches et les professionnels concernés. Comme un ultime hommage aux soignants, ce propos vise à expliciter et légitimer la complexité du processus de deuil auquel ils peuvent être confrontés. 

 

https://www.jdpsychologues.fr/article/suicide-de-patients-suivis-en-psychiatrie-une-peine-multiforme-pour-l-entourage-et-les

vendredi 4 mars 2022

Actualisation du Guide pratique pour les ayants droit Faire reconnaître un suicide ou une tentative de suicide comme accident du travail

 

Faire reconnaître un suicide ou une tentative de suicide comme accident du travail Guide pratique pour les ayants droit – Aussi dénommé le « DANIELLOU »
28 février 2022 par La Rédaction de https://www.souffrance-et-travail.com*

Le guide « Daniellou », guide pratique pour la déclaration et la reconnaissance en accident du travail des suicides et tentatives de suicide, a été actualisé en février 2022.

Il intègre désormais les nouveaux délais fixés par l’Assurance Maladie en matière d’enquêtes des agents des CPAM, et les dispositions qui entraient en vigueur au 01 janvier 2022 sur l’expertise médicale, dans un contexte où l’organisation judiciaire a évolué pour le traitement de ces dossiers. Il actualise également les références juridiques des articles du code de la sécurité sociale.

Si sa première intention est de rester très pédagogique et explicative pour les familles de victimes qui souhaitent mettre en œuvre ou préserver leurs droits à travers ces procédures, l’aspect technique et juridique a été développé au travers de dix annexes destinées faciliter le travail des professionnels entourant les ayant droits, avec notamment des références plus explicites à la jurisprudence utile, un logigramme de synthèse sur les délais et actes de procédure à mener pour la reconnaissance tant en accident du travail qu’en maladie professionnelle, et quelques éléments de synthèse relatifs à l’expertise devant les commissions médicales de recours amiable, ou la communicabilité d’un certain nombre de documents.

Rappelons qu’en 2019, ce ne sont pas moins de 28500 accidents du travail (avec un taux de reconnaissance de 70%) qui ont été pris en charge pour des pathologies d’ordre psychique et 1600 troubles psychosociaux (50 % des demandes) qui ont été reconnus en maladie professionnelle.

L’ensemble des documents externes visés dans le guide (lettres-réseau de la CNAM-TS, guide de jurisprudence, notamment) sont disponibles librement sur le site de souffrance et travail.

Nous savons toute la difficulté à lancer une procédure, plus encore quand on vient de perdre un proche ou qu’il vient d’attenter à ses jours : ce guide est conçu comme une information permettant de soutenir l’exercice de vos droits et de les mobiliser, et pas comme une liste de procédures à mettre en œuvre obligatoirement si vous ne le souhaitez pas.

Nous vous souhaitons bon courage et bonne réussite dans la réalisation de toutes vos démarches.



Télécharger le « Daniellou »


Télécharger le logigramme
« Faire reconnaître un suicide en accident du travail ou en maladie professionnelle : schéma d’ensemble des procédures évoquées dans ce guide »
 

https://www.souffrance-et-travail.com/magazine/dossiers/suicide/faire-reconnaitre-un-suicide-ou-une-tentative-de-suicide-comme-accident-du-travail-guide-pratique-pour-les-ayants-droit-aussi-denomme-le-daniellou/

jeudi 4 novembre 2021

SUISSE Prévention du suicide : Nouveaux documents pour les professionnels, les personnes suicidaires et les proches

La prévention du suicide au cours d’une prise en charge psychiatrique
d'apres https://www.bag.admin.ch/*

Le risque de suicide des patients pendant ou juste après un séjour en clinique psychiatrique est élevé. Aussi l’OFSP a-t-il lancé en 2018, en collaboration avec la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS), un projet visant à prévenir le suicide pendant et après un séjour en institution.


ACTUEL

Octobre 2021: Suite à la publication des recommandations pour les professionnels de la santé « Prévention du suicide après un séjour hospitalier » (été 2019, voir l’activité partielle 3 ci-dessous), l'OFSP a développé plusieurs documents afin de soutenir la mise en œuvre de cet objectif. Ces outils s'adressent aux professionnels, aux personnes suicidaires et aux proches. Nous demandons aux professionnels de les distribuer aux personnes suicidaires et aux proches ainsi que de travailler avec, eux-mêmes. Les documents peuvent être commandés gratuitement auprès de l'Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) en utilisant le numéro de commande correspondant. Les versions numériques sont disponibles ici, en format PDF. Veuillez noter que les versions imprimées sont plus attrayantes, notamment pour l'utilisation des cartes d'urgence.
OFSP, Brochure « Soutenir les proches de personnes suicidaires. Recommandations au personnel soignant des soins psychiatriques. », 2021 (PDF, 972 kB, 01.11.2021)

OFSP, Flyer « En cas de pensées suicidaires : parler peut sauver (avec carte d'urgence). Informations pour les personnes concernées et leurs proches. », 2021 (PDF, 820 kB, 27.10.2021)

OFSP, Outil d’auto-assistance « Plan d’urgence (avec carte d'urgence). Pour les personnes ayant des pensées suicidaires. », 2021 (PDF, 592 kB, 27.10.2021)

OFSP, Brochure « Séjour hospitalier pour personnes en crise suicidaire. Informations pour les proches. », 2021 (PDF, 3 MB, 27.10.2021)

5 % des suicides surviennent lors d’un séjour dans une unité psychiatrique. Par ce projet, l’OFSP et la CDS veulent favoriser l’échange de connaissances entre professionnels en soins psychiatriques. Il s’inscrit dans l’objectif n° 5 du plan d’action : « Les personnes qui présentent un risque de suicide ou qui ont tenté de se suicider bénéficient d’un suivi et de soins rapides, spécifiques et adaptés à leurs besoins ».

Mise en œuvre
Trois premières activités partielles ont été définies conjointement avec les organisations associées au projet :
Rendre compte de l’état des connaissances au plan international au travers d’une étude de la littérature
Recenser les approches et les lignes directrices existantes en ce qui concerne la suicidalité dans les cliniques psychiatriques
Formuler des recommandations en matière de prévention du suicide lors de la transition entre le séjour en clinique psychiatrique et la prise en charge ambulatoire

Organisations associées
1. Recherche bibliographique sur les suicides et les tentatives de suicide pendant et après un séjour en clinique psychiatrique
La fondation Dialog Ethik a, sur mandat de l’OFSP, effectué en 2018 une étude systématique de la littérature consacrée aux suicides et aux tentatives de suicide survenus pendant ou après un séjour dans un établissement psychiatrique (voir le document ci-dessous). L’accent était mis sur les points suivants :
Défis inhérents au travail psychiatrique que posent le suicide et la tentative de suicide pendant ou après un séjour en institution ;
causes et facteurs de risque ;
évaluation du risque de suicide et mesures de prévention ;
aspects éthiques.

2. Analyse de la situation concernant la prévention du suicide dans les cliniques psychiatriques

L’OFSP a établi en 2018 une cartographie des approches et des lignes directrices existantes concernant les tendances suicidaires à partir des informations recueillies auprès des membres de Swiss Mental Healthcare (SMHC), association faîtière des cliniques psychiatriques en Suisse (voir le document ci-dessous). L’enquête montre que de nombreuses cliniques psychiatriques ont récemment élaboré des concepts et des orientations en ce qui concerne la suicidalité. Il convient d’en observer les effets sur la prévention du suicide pendant un séjour en clinique psychiatrique.

3. Recommandations pour la prévention du suicide après un séjour hospitalier
Les organisations associées ont débuté l’année 2018 par l’élaboration de recommandations concernant la prévention du suicide lors de la transition entre le séjour hospitalier et la prise en charge ambulatoire. Les recommandations visent à permettre au patient de vivre ce passage comme une simple étape dans son parcours thérapeutique et à reprendre sa vie quotidienne en toute sécurité. Elles s’adressent en premier lieu aux comités de direction et aux cadres des services psychiatriques hospitaliers ainsi qu’aux professionnels assurant la prise en charge et le traitement de patients après leur séjour en service psychiatrique. Au nombre de sept, les recommandations ont été publiées en août 2019 dans la brochure « Prévention du suicide après un séjour hospitalier » (voir rubrique Documents ci-dessous). L’OFSP a chargé Socialdesign de rédiger un rapport sur les aspects financiers de ces recommandations (voir rubrique Documents ci-dessous).
En complément du projet partiel 3, l’OFSP a chargé Ecoplan de mener une recherche pour étudier le rôle des proches des personnes suicidaires et de élaborer des recommandations pour soutenir les proches, à l'attention des hôpitaux et des professionels du domaine de la psychiatrie stationnaire (voir synthèse dans la rubrique Documents ci-dessous). Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de promotion « Offres visant à décharger les proches aidants 2017-2020 ».

Documents

Documents élaborés dans le cadre du plan d’action national pour la prévention du suicide :
OFSP, Brochure « Soutenir les proches de personnes suicidaires. Recommandations au personnel soignant des soins psychiatriques. », 2021 (PDF, 972 kB, 01.11.2021)
OFSP, Flyer « En cas de pensées suicidaires : parler peut sauver (avec carte d'urgence). Informations pour les personnes concernées et leurs proches. », 2021 (PDF, 820 kB, 27.10.2021)
OFSP, Outil d’auto-assistance « Plan d’urgence (avec carte d'urgence). Pour les personnes ayant des pensées suicidaires. », 2021 (PDF, 592 kB, 27.10.2021)
OFSP, Brochure « Séjour hospitalier pour personnes en crise suicidaire. Informations pour les proches. », 2021 (PDF, 3 MB, 27.10.2021)
OFSP et groupe de projet Prévention du suicide après un séjour hospitalier, brochure « Prévention du suicide après un séjour hospitalier. Recommandations à l’attention des professionnels de la santé », 2019, version complétée 2021 (PDF, 697 kB, 10.11.2021)
ECOPLAN, rapport « Besoins des proches de personnes souffrant de troubles psychiques », sur mandat de l'OFSP, 2020 (en allemand, résumé en français) (PDF, 1 MB, 07.08.2020)
Socialdesign, rapport « Prévention du suicide après un séjour hospitalier – aspects financiers », sur mandat de l’OFSP, 2019 (PDF, 726 kB, 10.09.2019)
Stiftung Dialog Ethik, Bericht « Literaturrecherche zu Suiziden und Suizidversuchen während und nach Psychiatrieaufenthalt », sur mandat de l’OFSP, 2018 (en allemand, résumé en français) (PDF, 1 MB, 31.07.2019)
Enquête de l’OFSP sur les concepts/recommandations/mesures liés au suicide dont disposent les membres de SMHC, 2018 (PDF, 453 kB, 31.07.2019)
Dernière modification 28.10.2021

Source https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/strategie-und-politik/politische-auftraege-und-aktionsplaene/aktionsplan-suizidpraevention/suizidpraevention-psychiatrische-versorgung.html

 ***

Prévention du suicide : Nouveaux documents pour les professionnels, les personnes suicidaires et les proches

01.11.2021 https://www.npg-rsp.ch*

Les professionnels sont invités à les distribuer aux personnes suicidaires et à leurs proches ainsi qu'à travailler eux-mêmes avec ces outils

lundi 5 juillet 2021

TEMOIGNAGE ​ENTRETIEN. Mémona Hintermann, une voix pour briser la honte sur le suicide

​ENTRETIEN. Mémona Hintermann, une voix pour briser la honte sur le suicide
Publié le 03/07/2021 https://www.lanouvellerepublique.fr*




Mémona Hintermann : "Il ne faut jamais croire que ça ne va pas nous arriver."
© (Photo Hugo Doc)


Témoigner pour ne pas sombrer et aider. Face à la tentative de suicide de son mari, l'ancienne grand reporter vedette de France 3 Mémona Hintermann a décidé de briser l’omerta avec "Je n’ai pas su voir ni entendre".


Mémona Hintermann n’a peut-être pas su voir ni entendre mais elle a su trouver les mots et les porter pour transpercer le halo de honte qui entoure le suicide. Dans Je n’ai pas su voir ni entendre (Hugo Doc), la journaliste raconte, avec une sincérité poignante, l’avant, le pendant et l’après tentative de suicide. Celle de son mari Lutz Krusche, journaliste allemand rencontré lors de la chute du mur de Berlin alors qu’elle était déjà grand reporter pour France 3.

Avant la tentative, Lutz s'enfonce progressivement, dans l'alcool et dans la solitude imposée par la pandémie. Il a pris ses quartiers dans leur maison de Capbreton (Landes), alors qu’elle est restée à Paris.

"Si on regarde un tableau de trop près, on voit flou", dira-t-elle en analysant sa cécité face à l'état de la santé mentale de son mari. Jusqu’à l’électrochoc. Quelques mots en réponse à un "ça va ?" : "Non. Pas du tout. Je ne vais pas bien. Amour. Je t’aime." Puis, le silence. La boîte de pandore de l’inquiétude est ouverte. Elle le restera bien après que Lutz soit retrouvé, le lendemain, jeudi 17 septembre 2020, au volant de sa voiture, poignet ensanglanté, taux d’alcoolémie au sommet et cocktail médicamenteux dans le sang.
"C'était un coup de poignard"

Au gouffre de l’incompréhension, succèdent les questions, nombreuses, et la culpabilité, inéluctable. "J’ai beaucoup encaissé dans ma vie et j’ai cru que j’étais capable d’encaisser encore. Tout le monde me croit forte mais se trompe. Il y a des fois où j’ai dégringolé", concède Mémona Hintermann lors d’une rencontre qu’elle rend immédiatement chaleureuse, dans les locaux parisiens de sa maison d’édition. "Je ne suis pas sortie d’affaire mais je remonte la pente", enchaîne-t-elle avec un sourire franc surmonté d'un regard lumineux.




Il s'agit du cinquième livre de la journaliste. Elle en a coécrit trois avec son mari, Lutz Krusche.
© Couverture Hugo Doc


L’écriture lui a permis de ne pas sombrer. "Si je n’avais pas fait le livre, peut-être que mon couple aurait éclaté, lâche-t-elle. Pendant des mois, je n’ai pas admis qu’il m’ait fait ça. C’était un coup de poignard."

C’est son fils Julien, qui a mis sa carrière de vétérinaire entre parenthèses pour s’occuper de Lutz et d’elle, qui l’a incitée à poser ses mots. "Au départ, ce n’était pas forcément pour être publiée. C’était cathartique, thérapeutique, analyse-t-elle. Je suis redevenue journaliste et ça m’a beaucoup aidé."
Le pouvoir des mots

Elle rembobine pour revenir sur sa découverte "du pouvoir d’insurrection des mots". Elle dont le père était Indien, parlait un français approximatif, et dont la mère ne parlait que le créole. C’est à l’école, à La Réunion où elle a grandi, qu’elle a appris le français. "C’est là que j’ai compris que les mots permettent d’exister, de montrer votre dignité." Alors elle s’empresse de dire : "J’encourage les gens qui vivent ce genre d’événement à prendre un papier et à écrire, car on ne sait jamais ce qui va venir à la treizième ou à la vingtième ligne."

Si la journaliste a finalement décidé de publier son récit, c’est parce qu’elle a découvert "toute la foule cachée derrière Lutz", dont elle prononce toujours le nom avec beaucoup de tendresse. Elle poursuit et se figure : "On pourrait imaginer Lutz, que je distingue distinctement, et derrière toute une foule sans visage, qui ne parle pas, qui s’étouffe dans son silence."

Chaque année, environ 200.000 personnes tentent de se suicider. Mais l’Inserm estime qu’environ 40 % des tentatives ne sont pas répertoriées. Comme 10 % du nombre de morts par suicide, officiellement aux alentours de 9.000 décès par an. Déjà trois fois plus que le nombre de morts sur la route. Sans oublier l’entourage : sept personnes, en moyenne, sont directement atteintes par la tentative de suicide d’un proche.
"Je veux être utile"

Après des parenthèses chiffrées, elle en ouvre d’autres. Elles sont faites de détails affectueux sur les gens qu’elle aime ou de souvenirs qui s’imposent. Comme celui de cet homme qui lui a écrit, quelques jours auparavant. Jointe à sa lettre manuscrite ponctuée de remerciements à l’égard de sa destinataire, celle des adieux de son beau-fils dont le suicide remonte à quelques mois. Mémona Hintermann le promet, secouée à nouveau par les quelques bribes qu’elle lit à haute voix, elle ne manquera pas de lui répondre. Elle attend d’ailleurs impatiemment de pouvoir aller dans les libraires ou les salons pour parler, écouter, apprendre.

"Je veux aller aux devants des gens, je veux être utile", affirme celle qui consacre une partie de son temps et de son énergie à des ONG comme Reporters d’espoir, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage ou encore la Fondation Don Bosco "qui vient en aide aux enfants cabossés par la vie".


Lorsque les services de secours portent assistance ou découvrent un corps, il faudrait qu’ils aient tout de suite des numéros à donner aux familles pour qu’elles puissent joindre un professionnel rapidement.
Mémona Hintermann, journaliste

Elle concède : "Je sais bien qu’on ne va pas régler d’un claquement de doigts un problème qui remonte à aussi loin que l’Antiquité, mais ce n’est pas possible qu’on ne tende pas la main."

L’auteure défend en parallèle une meilleure prise en charge médicale de la problématique du suicide. Pour cela, elle s’appuie évidemment sur sa propre expérience : il aura fallu attendre deux mois et accepter de faire des dizaines de kilomètres pour trouver le premier rendez-vous psy de Lutz.

Dans une tribune du Monde, le psychiatre Daniel Zagury et l’économiste de la santé Jean de Kervasdoué avancent une donnée chiffrée : il manque 1.000 psychiatres dans le public.

En septembre, se tiendront les premières assises de la psychiatrie. Mémona Hintermann y sera avec une proposition : "Lorsque les services de secours portent assistance ou découvrent un corps, il faudrait qu’ils aient tout de suite des numéros à donner aux familles pour qu’elles puissent joindre un professionnel rapidement." Quand on sait que 75 % des récidives se produisent dans les six mois après une première tentative, ça paraît essentiel.
L’importance des images

Dans une autre mesure, la visibilité et la représentation le sont aussi. "Il faut qu’il y ait des fictions réalisées sur le sujet", défend la journaliste qui a passé quelques années au CSA. Cette visibilité par la fiction serait d’autant plus essentielle qu’elle viendrait s’imprimer dans les rétines après d’autres images, qui ont laissé des traces dans l’esprit de Mémona Hintermann. Comme elle ne pense pas être la seule, elle aborde volontiers le sujet.

La multitude d’images dégradantes de la vieillesse que le Covid a trimbalé n’est pas sans conséquence. "C’est comme si on vous disait chaque jour : voilà ce qui t’attend. Et Lutz, il l’a vu tout ça." Alors elle accélère le rythme de son phrasé pour enchaîner : "Bien sûr que nous sommes tous affectés par la mort des jeunes, c’est un scandale bien plus que pour des gens qui, comme moi, ont une vie derrière eux. Mais se tuer parce qu’on se trouve vieux, je trouve ça aussi scandaleux."

Et de conclure, en pointant les endroits de son corps qui font face à quelques pépins, avec une joie communicative : "Malgré nos douleurs, nos rides, plein de choses qui déraillent, la vie peut être belle."

https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/entretien-nr-memona-hintermann-une-voix-pour-briser-la-honte-sur-le-suicide

mardi 11 mai 2021

VIDEO. Sarthe. Une carte interactive pour rester en contact avec un proche qui a besoin d'aide & campagne de crowdfunding.

VIDEO. Sarthe. Une carte interactive pour rester en contact avec un proche qui a besoin d'aide

Face au suicide, l'association #Ditesjesuislà lance une carte interactive pour rester en contact avec un proche qui a un moment de sa vie a besoin d'aide.
L'association #Ditesjesuislà qui mène des opérations de prévention face au suicide

L’association #Ditesjesuislà qui mène des opérations de prévention face au suicide (©Ditesjesuislà)
Actu Le Mans *

L’association #Ditesjesuislà qui mène des opérations de prévention face au suicide en Sarthe lance une carte interactive. L’objectif : rester proche d’un ami qui a un moment a besoin d’aide. Elle a lancé une cagnotte sur la plateforme Ulule pour financer ces cartes qui pourront notamment être distribuées aux étudiants. 

En octobre dernier, un infirmier à l’Établissement public de santé mentale d’Allonnes et membre de l’équipe des urgences psychiatriques de l’hôpital du Mans, Yann Massart, lançait une plateforme internet de prévention face au suicide nommée #DitesJeSuisLà. 

« Rester en contact réduit le risque suicidaire »

Depuis, l’association fait son chemin. Elle lance une carte interactive pour rester en contact avec un proche un membre de sa famille, un ami, un collègue qui, à un moment de sa vie, a besoin d’aide. 

"Il est démontré que rester en contact réduit le risque suicidaire. La visualisation du message de soutien d’un proche peut aider une personne à surmonter cette crise, lui montrant qu’elle n’est pas seule et qu’il y a d’autres issues que la mort en réponse à sa souffrance". 

Yann Massart

Les membres de #Ditesjesuislà ont ainsi imaginé une carte qui permet d’enregistrer une vidéo sur laquelle on enregistre un message et que l’on donner à un proche.

« Nous avons imaginé des cartes personnalisées avec un QR code unique redirigeant vers une interface disponible sans application et depuis tous les smartphones ».

Comment ça fonctionne ?

Chaque personne voulant garder le contact avec un de ses proches pourra flasher le QR code unique et enregistrer un message vidéo via cette interface. Ensuite, elle pourra donner cette carte personnalisée à son proche, qui aura accès à son contenu en illimité en passant son téléphone devant le QR code.
"https://www.youtube.com/embed/DzBMDiO7M5M"

Un message disponible à n’importe quel moment

Grâce à cette carte, les personnes traversant une crise suicidaire pourront se sentir soutenues. « Le message réconfortant sera disponible en continu, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit ! »

Une campagne participative sur Ulule

Un projet qui a besoin de soutien, une cagnotte a été lancée via la plateforme Ulule pour financer l’achat des cartes qui seront imprimées chez ITF à Mulsanne. « Elles seront ensuite les mettre à disposition des étudiants notamment ».

Il est possible de les précommander sur Ulule

https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-mans_72181/video-sarthe-une-carte-interactive-pour-rester-en-contact-avec-un-proche-qui-a-besoin-d-aide_41456764.html

lundi 11 janvier 2021

NOUVELLE RUBRIQUE INFOSUICIDE.ORG : Comment aider un proche ?

En complément de notre rubrique plan de sécurité : Comment aider un proche ?

https://www.infosuicide.org/urgences-aide-ressources/comment-aider-un-proche/

Rappel rubrique Plan de sécurité : https://www.infosuicide.org/guide/plan-de-securite/


Dites Je Suis Là : Développement d'un réseau d'ambassadeurs dans chaque département Français

DÉVELOPPEMENT D'UN RÉSEAU D'AMBASSADEURS DANS CHAQUE DEPARTEMENT FRANÇAIS

Dites Je Suis Là recherche :

Des personnes sensibilisées à la prévention du suicide, plutôt professionnels de santé, mais aussi membres d'association... nous sommes ouverts à toute proposition !

L'ambassadeur fera partie intégrante de l'association (adhésion à 10€/mois) et aura donc  les avantages des membres avec  un droit de vote lors des assemblées et un accès aux plateformes numériques.

Il peut y avoir plusieurs ambassadeurs par département.

LE BUT ?

Être le relais  dans les territoires pour nous faire connaître !

Être le porte parole physique auprès des acteurs locaux lors des campagnes de communication !

L'ambassadeur pourra faire connaître les initiatives de son département à l'ensemble du réseau.

Nous envisageons environ 3 actions par an.

DELAI

Mise en place dès que possible. Lancez-vous et contactez-nous maintenant ! contact@ditesjesuisla.fr

 Dites Je Suis Là
La plateforme de prévention du suicide pour le grand public
- www.ditesjesuisla.fr
contact@ditesjesuisla.fr

 

vendredi 11 décembre 2020

Souffrance et travail : Suicides : le « Guide pratique des ayants-droit » mis à jour.

Suicides : le « Guide pratique des ayants-droit » mis à jour.
10 décembre 2020 par La Rédaction www.souffrance-et-travail.com/*

L’un de vos proches s’est suicidé et vous êtes persuadé que ce suicide a une origine professionnelle.

L’objet de ce guide est de vous aider dans les démarches que vous aurez à faire.

Malgré la douleur et les nombreuses tâches qui sont liées à tout décès, il est en effet important que vous réunissiez rapidement les conditions les plus favorables pour faire aboutir votre demande, et vous permettre de déclencher ces démarches quand vous serez prêts à le faire.

Il est suggéré que vous preniez d’abord connaissance de ce document dans son ensemble, sans consulter les notes de bas de page, ni les annexes. Celles-ci vous seront peut-être utiles plus tard, quand vous en serez à chaque étape des démarches.

Vous vous engagez dans un parcours du combattant, qui peut durer plusieurs années, et qui comportera de longues périodes d’attente et des phases d’accélération brutale, pour respecter un délai de recours ou d’appel. A partir de maintenant, conservez et classez soigneusement les originaux et des copies de tous les documents que vous envoyez ou recevez, et tous les accusés de réception des lettres recommandées.

N’oubliez pas cependant que vous n’êtes pas seuls, et que des professionnels sont également susceptibles de vous aider et de vous conseiller dans le traitement de votre situation.

Le présent guide traite donc pour l’essentiel des démarches à opérer après le suicide d’un proche, dès lors que vous l’estimez lié – totalement ou en partie – à son travail, afin d’en obtenir reconnaissance. La « procédure » à suivre et les conseils spécifiques en cas de tentative de suicide sont portés dans une annexe.

Il est conçu comme une information sur vos droits, et pas comme une liste de procédures à mettre obligatoirement en œuvre si vous ne le souhaitez pas.


https://www.souffrance-et-travail.com/wp-content/uploads/GUIDE-ayants-droit-2020.pdf

À télécharger également :
le panoptique à mettre en lien avec le guide « Daniellou » actualisé au 22 janvier 2020.

Suicide Au TravaiL


https://www.souffrance-et-travail.com/magazine/dossiers/suicide/suicides-le-guide-pratique-des-ayants-droit-mis-a-jour/

samedi 21 novembre 2020

FALRET : Diffusion d’un dossier pédagogique pour les enfants et adolescents dont un parent est concerné par la souffrance psychique

Diffusion d’un dossier pédagogique pour les enfants et adolescents dont un parent est concerné par la souffrance psychique

https://falret.org/*

Le film « La Forêt de mon père », sorti en salles durant l’été 2020, aborde pour la première fois en France au cinéma la question de la place des enfants et adolescents vivant avec un parent en souffrance psychique. L'OEUVRE FALRET, partenaire du film avec le dispositif Les Funambules Falret, propose la diffusion d’un dossier pédagogique pour faciliter le dialogue et mieux comprendre ces situations souvent complexes.

La réalisatrice du film « La Forêt de mon Père », Vero Cratzborn, a souhaité mettre en lumière à travers cette fiction, une histoire singulière qui raconte quelque chose d’une réalité sociale invisible. On a longtemps considéré que la psychiatrie était uniquement une affaire d’adultes, sans prendre en compte la présence des enfants, adolescents, jeunes adultes qui côtoient, parfois quotidiennement, un proche atteint d’une pathologie à la fois énigmatique, inquiétante et déroutante. Ces enfants, appelés aussi outre-Atlantique les « Forgotten Children », les enfants oubliés, sont souvent démunis, en manque d’informations, de ressources, pour comprendre et appréhender la souffrance de leur parent concerné par un problème de santé mentale.

En complément de cette retranscription audiovisuelle pleine d’émotion et de sensibilité, l’équipe des Funambules Falret, accompagnée d’autres acteurs européens, a produit un dossier pédagogique qui permet d’appréhender cette problématique familiale et sociétale avec l’objectif de fournir aux familles, aux enfants et adolescents, mais aussi aux acteurs du secteur, un regard diversifié sur un sujet encore trop méconnu, et surtout, des ressources pour mieux comprendre et vivre cette situation.

Ce dossier s’articule autour de six thématiques illustrées par des scènes ou des dialogues du film, pour faire de ce document un outil d’information, de prévention et de sensibilisation :

  • Une réalité sociale assez méconnue
  • De quoi sont témoins les enfants
  • La question du danger
  • La spécificité des soins en psychiatrie
  • L’environnement, le regard des autres, la stigmatisation
  • Le vécu de chacun des membres de la famille Kremer, à partir de l’exemple du film

 

Il est aujourd’hui nécessaire de mieux faire connaitre ce sujet en France, et d’apporter informations et ressources nécessaires aux familles concernées.

Vous pouvez  le dossier consulter le dossier pédagogique en question directement sur ce lien

Pour en savoir plus sur le film « La Forêt de mon Père » : https://www.kmbofilms.com/la-foret-de-mon-pere

Pour découvrir l’action du dispositif Les Funambules Falret, qui accompagne et conseille les enfants, adolescents et jeunes adultes dont un parent est en souffrance psychique : https://www.lesfunambules-falret.org/

 https://falret.org/article/dossier-pedagogique-la-foret-de-mon-pere/

 

jeudi 24 septembre 2020

CANADA Soutien aux parents de jeunes suicidaires

Soutien aux parents de jeunes suicidaires

de PLEO (créé par des parents, pour des parents.)

"En septembre 2019 nous avons commencé à recueillir les mots de sagesse et l’intuition de parents et jeunes avec expérience vécue pour guider cet important projet – de nous dire ce que les parents qui supportent un jeune suicidaire ont de besoin afin de garder leur enfant en sécurité et en vie. Nous avons reçu une centaine de réponses et en novembre, nous avons travaillé avec un groupe de discussion formé de parents et avons distillé les questions en cinq catégories clés :  Accéder aux services; signes et sensibilisation; la sécurité à la maison, communication et gestion des crises. Le groupe pu générer une riche discussion sur les enjeux et réalités auxquels les parents et aidants de jeunes suicidaires font face, et leurs commentaires furent saisis dans l’illustration ci-bas. Ce qui suit sont les réponses à ces questions – ce qui est de plus utile et encourageant – de la part de parents et jeunes avec expérience vécue, cliniciens, et experts en prévention du suicide.



Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Accéder aux services

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils 

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Signes et sensibilisation

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils Signes et sensibilisation

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : La sécurité à la maison

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils La sécurité à la maison

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Communication   

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils Communication

Soutien aux parents de jeunes suicidaires : Gestion des crises 

Pour plus d’informations utiles et encourageantes, voir la fiche de conseils Gestion des crises

Accès : https://www.pleo.on.ca/fr/resources/fr-supporting-parents-of-suicidal-youth/

 


Évaluation de notre impact

Veuillez remplir ce bref sondage anonyme pour nous aider à comprendre si nous accomplissons notre mission d’aider les parents à soutenir leur jeunesse suicidaire. 

Veuillez compléter maintenant (pdf)

Balayage des ressources existantes

PLEO a demandé au Centre de la prévention du suicide de faire un examen de l’information et ressources disponibles pour identifier ce qui était couramment disponible pour répondre aux questions des parents et aidants sur comment garder leur jeune suicidaire en vie. Malgré le fait qu’il n’y avait presque pas de recherche académique sur ce sujet spécifique, le document qui suit contient plusieurs références qui contiennent des informations utiles sur plusieurs sujets qui touchent les parents et aidants.

Visionner Maintenant (pdf)

Pour les chercheurs et responsables politiques

Ce projet dirigé par des parents a regroupé de l’information sur le terrain sur ce que les parents et jeunes ont besoin afin de survivre. Les données recueillies sont disponibles ici afin que d’autres puissent continuer ce travail important.

Visionner Maintenant (pdf)


jeudi 20 août 2020

THEATRE : Toutes les choses géniales & MANIFESTATION decembre 2020 Oise (60)

Théâtre - TOUTES LES CHOSES GÉNIALES

- Jeudi 3 et Vendredi 4 décembre 2020 à 20h30
source http://www.ville-chambly.fr/*

La ville de Chambly est heureuse de vous proposer "Toutes les choses géniales" de la compagnie Théâtre du Prisme dans le cadre du festival Théâtral du Val-d’Oise les jeudi 3 et vendredi 4 décembre 2020 à 20h30 à la salle du Vieux-Moulin de Dieudonne.

  Le spectacle :

« La liste a commencé après sa première tentative. La liste de tout ce qui est génial dans le monde. Tout ce qui vaut la peine de vivre. 1. Les glaces. 2. Les batailles d’eau. 3. Rester debout après l’heure habituelle et avoir le droit de regarder la télé. 4. La couleur jaune. 5. Les choses avec des rayures. 6. Les montagnes russes. 7. Quand les gens tombent par terre. »

Imprégné de toute la chaleur et la mélancolie liées aux impressions d’enfance, Toutes les choses géniales, de Duncan Macmillan, est un texte autant léger que son sujet est grave: le suicide regardé en face et sans complaisance. On y suit l’histoire d’une personne qui raconte son expérience de la perte d’un proche à travers un échange avec le public simple et ludique. Derrière le récit de cette traversée singulière, la pièce invite chacun à questionner son rapport à la vie et à la mort, avec un humour vivifiant. Bien plus qu’un récit linéaire, la pièce, fortement marquée par le stand-up, évolue en complicité avec les spectateurs. Toutes les choses géniales est donc une proposition théâtrale inclassable : entre requiem joyeux et jeu de rôle malicieux.

Voir le teaser vidéo

Les détails importants :

Lieu : Salle du Vieux-Moulin, 49 rue de la libération 60530 Dieudonne

Durée : 1 h

Tarif : de 5 à 10 €

 À partir de 14 ans

Les réservations :

Pour réserver vos places, vous pouvez vous rendre au bureau d'accueil situé à la mairie de Chambly (place de l'Hôtel de ville - porte de droite), mais aussi contacter l'équipe par courriel reservation@ville-chambly.fr ou au 01 39 37 44 00.

La billetterie est ouverte tous les mercredis de 14h à 18h, les samedis 12 et 26 sept, 3 oct, 7 nov, 5 déc, 9 et 30 jan, 13 mars de 9h30 à 12h. Vous pouvez également réserver en ligne sur le site de la commune : www.billetterie.ville-chambly.fr

Réservez votre place en ligne ici

Voir l'ensemble de la programmation culturelle de la saison

 

http://www.ville-chambly.fr/Culture-Loisirs/Moulins-de-Chambly-Scenes-culturelles-2020-2021/Theatre-TOUTES-LES-CHOSES-GENIALES-Jeudi-3-et-Vendredi-4-decembre-2020-a-20h30 

vendredi 10 janvier 2020

AUTOUR DE LA QUESTION OUTILS : publications de l'UNAFAM MALADIES PSYCHIQUES L’accompagnement des familles et des proches

MALADIES PSYCHIQUES
L’accompagnement des familles et des proches



Maladies psychiques - L’accompagnement des familles et des proches
10 décembre 2019
Cette bande dessinée a pour objectif d’encourager les familles à rompre l’isolement en parlant de la situation qu’elles traversent et des difficultés qu’elles rencontrent. Il s’agit de mettre en avant les bénéfices qu’elles peuvent retirer en s’adressant non seulement à des professionnels mais aussi à d’autres personnes ayant le même vécu comme les bénévoles de l’Unafam.
Cet ouvrage n'est pas disponible à la commande mais l'Unafam vous offre la consultation en ligne.
En ligne https://www.unafam.org/sites/default/files/fichiers-joints/12-2019/maladies-psychiques-accompagnement-compress%C3%A9.pdf
Lorsqu’un trouble psychique atteint l’un des membres de la famille, c’est la famille entière qui en souffre. Elle est le plus souvent désarmée, ne sachant pas comment réagir envers celui qui est atteint.En fonction de la place dans la famille de la personne malade (père, mère, enfant, fratrie...), la réaction est un peu différente mais de façon générale, on n’ose en parler à personne car il existe une sorte de « gêne » ou de « honte » vis-à-vis du monde extérieur qui, d’ailleurs, n’est lui-même pas prêt le plus souvent à accueillir ces personnes, ne sachant pas quelle attitude avoir.Ceci aggrave la situation et la vie familiale devient vite insupportable. Le plus important est que chaque famille puisse savoir qu’il est utile d’en parler avec des professionnels mais également avec d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires afin d’échanger et de chercher des solutions. Des groupes de parole existent au sein d’organismes spécialisés dans la prise en charge globale des patients et de leurs familles : ils permettent d’examiner chaque cas et de répondre à beaucoup de questions et de besoins spécifiques.Ce document a pour but de dédramatiser la situation, en faisant prendre conscience à chacun que la maladie psychique est avant tout une maladie qui doit être soignée et accompagnée de toutes les aides nécessaires tant sur le plan médical que social ; pour cela il est indispensable :- de l’identifier comme une maladie (le déni est souvent une première réaction de l’entourage)- d’en parler- d’adapter les aides à chaque cas spécifique- d’être confiant que chaque situation peut largement être améliorée et que la joie d’être en famille peut revenir.



Autres publications de l'UNAFAM à commander


Petite-Oursonne et son papa
9 décembre 2019
Ouvrage destiné aux enfants dont un parent souffre de troubles psychiques. Consultez nos autres publications et téléchargez bon de commande



Votre adolescent vous inquiète ?
8 décembre 2019
L’objectif de cet ouvrage est d’expliquer avec des mots simples la complexité des processus psychiques de l’adolescence et l’apparition d’états pathologiques. La brochure reprend aussi les idées fausses les plus répandues sur l’adolescence et donne les vraies réponses. Consultez nos autres...



Comment soigner votre adolescent ?
8 décembre 2019
Cet ouvrage complète "Votre adolescent vous inquiète ?" en apportant des précisions sur les méthodes thérapeutiques proposées : leurs indications, leurs objectifs ainsi que les différents soignants impliqués. Consultez nos autres publications et téléchargez bon de commande



Être parents d’adolescents aujourd’hui ?
8 décembre 2019
C'est ouvrage est le 3ème volet de notre collection sur les adolescents. Consultez nos autres publications et téléchargez bon de commande

lundi 2 décembre 2019

DISPOSTIF EPS Etampes (91) un programme de psychoéducation "Le suicide, parlons-en ensemble"

Dans le cadre des dispositifs spécifiques de l'EPS Barthélemy Durand
L'EPS Barthélemy Durand offre des réponses de prise en charge du patient élargies, à travers des dispositifs de soins spécifiques régionaux et départementaux :

Programme d'éducation thérapeutique du patient (ETP) et psychoéducation labellisé par l'ARS. Élaboré par un groupe de travail pluridisciplinaire en lien avec des associations de patients, ce programme s'organise sous forme d'ateliers thématiques et s'adresse aux patients ainsi qu'à leurs familles ou aux personnes ressources. Il comprend :
- deux groupes d’autonomisation en psychiatrie de l’Essonne (GAPE) troubles bipolaires et schizophrénie ;
- un programme psychoéducatif "Profamille", destiné aux familles et proches de patients souffrant de schizophrénie ou de troubles apparentés ;
- un programme de psychoéducation "Le suicide, parlons-en ensemble", destiné aux proches des personnes ayant déjà fait une tentative de suicide ou présentant un risque de faire une tentative de suicide.
>> Plaquette ETP

Extrait Programme “ Le suicide, parlons-en ensemble ”

Ce programme court (3 séances de 2 heures) de psychoéducation est destiné aux proches des personnes ayant déjà fait une tentative de suicide ou présentant un risque de faire une tentative de suicide. Il vise à ouvrir le dialogue sur le suicide et les idées suicidaires entre les suicidants et leurs proches, afin d’éviter une éventuelle récidive. Il s’agit également de faire connaître les facteurs de risques et protecteurs du suicide, afin de rendre les aidants à même de mieux protéger leurs proches.


En savoir plus http://www.eps-etampes.fr/en/offre-de-soins/dispositifs-specifiques/

lundi 4 novembre 2019

CANADA 2e édition,Le "Passeport pour la vie", un outil pour les proches des personnes suicidaires

2e édition, Centre de prévention du suicide de Lanaudière
Le "Passeport pour la vie", un outil pour les proches des personnes suicidaires

31 octobre 2019
Par Salle des nouvelles





Michel Pilon, président du CPSL, et Ghyslain Dufresne, porte-parole de l’organisme, entourent Joyce Lawless. - Photo: Courtoisie


Hier matin, à l’occasion de son colloque annuel, le Centre de prévention du suicide de Lanaudière (CPSL) lançait la deuxième édition du Passeport pour la vie. Porte-parole du CPSL, l’humoriste Ghyslain Dufresne a animé l’événement. Au centre de cette édition: le petit livret revampé, assorti d’une toute nouvelle page Internet.

Quelque 170 intervenants, conférenciers et partenaires étaient rassemblés au Club de Golf Montcalm, à Saint-Liguori. Tout comme sa précédente version, le Passeport pour la vie permet d'outiller les personnes inquiètes pour un proche en détresse ou suicidaire en répondant, notamment, à certaines questions qu’elles pourraient se poser.

Des conseils visant à adopter des comportements directs pour les proches

Une étude réalisée entre 2016 et 2018 a permis au CPSL de conclure que la lecture du Passeport pour la vie permet, entre autres choses, aux gens de modifier certaines attitudes et d’adopter des comportements directs pour prévenir le suicide d’un proche. Parallèlement à cette étude, soucieux d’offrir le soutien le plus complet et adéquat possible, l’organisme a développé des compléments d’information qui ont été intégrés exclusivement à la nouvelle plateforme Web.

La version papier, imprimée en 1000 exemplaires, est réservée aux personnes qui ont un proche actuellement suicidaire, mais qui n’ont pas accès à l’Internet. Les Lanaudois peuvent se procurer un exemplaire en adressant une demande au CPSL par téléphone, au 1 866 "appelle".

« Les intervenants qui sont amenés à rencontrer des personnes inquiètes pour un proche dans leur pratique peuvent aussi se procurer quelques copies à leur distribuer », a affirmé Joyce Lawless, directrice de l’organisme, avant d’ajouter « elles seront ainsi mieux outillées pour établir leur plan d’action et auront en main le numéro de la ligne d’intervention provinciale en prévention du suicide, le 1 866 APPELLE, pour obtenir du soutien en tout temps ».
https://www.lejournaldejoliette.ca/actualites/societe/375175/le-passeport-pour-la-vie-un-outil-pour-les-proches-des-personnes-suicidaires

AUTOUR DE LA QUESTION L'association Les Funambules accompagne les jeunes concernés par la souffrance psychique d'un proche

L'association Les Funambules accompagne les jeunes concernés par la souffrance psychique d'un proche Créée en 2018 à l’initiative de trois psychologues, l’association Les Funambules propose aux jeunes de 7 à 25 ans, dont un membre de la famille souffre de schizophrénie, de troubles bipolaires ou de dépression sévère, une information et un soutien psychologique. Grandir dans ce contexte peut en effet les amener à éprouver de l’insécurité, de l’impuissance et de l’incompréhension. Selon les besoins, l’accompagnement est individuel ou en groupe. L’accueil est gratuit et confidentiel, les jeunes peuvent venir seuls, en fratrie, ou accompagnés d’un adulte.

L'association Les Funambules est affiliée à l'UNAFAM
Ce projet est soutenu par l'Agence Régionale de Santé d'Île de France

Source https://www.santementale.fr/actualites/l-association-funambules.html 



mardi 11 juin 2019

AUTOUR DE LA QUESTION La maman de Tom et Lola ne va pas bien : livre sensible à destination des enfants pour comprendre les schizophrénies

A découvrir

La maman de Tom et Lola ne va pas bien
Publié : 23 mai 2019 sur https://www.fondation-fondamental.org/*

Scénariste et auteure des très fameux "Max et Lili", Dominique de Saint Mars a conçu un livre sensible à destination des enfants pour comprendre les schizophrénies. A lire !

Couverture du livre "La maman de Tom et Lola ne va pas bien" de Dominique de Saint-Mars
Couverture du livre "La maman de Tom et Lola ne va pas bien" de Dominique de Saint-Mars

Les enfants sont désemparés face à la maladie d'un de leurs parents. Comment comprendre les brusques changements de comportement de son père ou de sa mère atteint·e d'une schizophrénie ? Comment appréhender cette maladie du cerveau si difficile à vivre mais qui se soigne ?

Extrait de "La maman de Tom et Lola ne va pas bien", Dominique de Saint-Mars
Extrait de "La maman de Tom et Lola ne va pas bien", Dominique de Saint-Mars
Ce livre aborde différentes situations auxquelles peuvent être confrontés les enfants, auxquelles sont associés les éclairages d'un médecin et des questions pour permettre à l'enfant d'exprimer ses émotions :
  • La maman de Tom et Lola a l'air absente
  • La maman de Tom et Lola a l'air effrayée
  • La maman de Tom et Lola change d'humeur sans raison
  • La maman de Tom et Lola croit qu'on lui veut du mal
  • La maman de Tom et Lola est à l'hôpital
  • La mamie de Tom et Lola est venue les garder
  • La maman de Tom et Lola va mieux
Dominique de Saint Mars et l'association suisse Synapsespoir ont conçu ce petit livre pour apporter des clés de compréhension aux enfants dont un parent est atteint de schizophrénie.
Vous pouvez télécharger le livre
Une lecture accompagnée est recommandée.

Genèse du projet avec Dominique de Saint Mars

"Lorsque l'association Synapsespoir m'a contactée pour travailler avec eux sur ce projet d'un livret d'accompagnement pour les enfants dont un parent est malade, j'ai tout de suite accepté et Serge Bloch a accepté de le dessiner. C'est un sujet que je connais bien car mon frère est tombé dans la schizophrénie à l'adolescence. Il s'est suicidé à l'âge de 33 ans  et cela a été très brutal. Mes soeurs, mes frères et moi n'avions rien compris. C'est pourquoi il me paraît essentiel de sensibiliser les enfants. Au-delà de ce projet, c'est d'ailleurs un sujet que j'ai abordé dans plusieurs livres de ma série "Max et Lili", qu'il s'agisse de "Lili va chez la psy", "Le cousin de Max et Lili est angoissé" ou "Le cousin de Max et lili se drogue" (éditions Calligram). J'ai envie de donner aux familles des clés pour comprendre ce qui se passe et oser en parler. Aujourd'hui, je milite aussi pour que la parole des aidants soit prise en compte car ils sont dépositaires d'un savoir précieux que tous les psychiatres n'exploitent pas suffisamment."
Retrouvez le blog de Dominique de Saint-Mars.

mardi 26 février 2019

ETUDE RECHERCHE Évaluation des facteurs prédictifs de la survenue d’une symptomatologie psychotraumatique chez l’entourage du suicidant

Mémoire Évaluation des facteurs prédictifs de la survenue d’une symptomatologie psychotraumatique chez l’entourage du suicidant
Laure Rougegrez
Consultation de psychotrauma, CUMP 62, centre hospitalier d’Arras, clinique Aloïse-Corbaz, boulevard Besnier, 62000 Arras, France

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique
Available online 21 February 2019
Résumé
Le retentissement traumatique d’une tentative de suicide sur les proches a été mis en évidence dans de précédents travaux. Se pose, dans une visée de prévention, la question de l’identification des facteurs influençant la survenue d’une symptomatologie psychotraumatique chez ces sujets. L’objectif principal de cette étude était de mettre en évidence un lien entre le délai de recontact entre le proche et le suicidant et la survenue d’une symptomatologie psychotraumatique. L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs sociodémographiques, tels que l’âge et le sexe du proche, son lien au suicidant, le lieu d’hospitalisation et les antécédents suicidaires. Quarante sujets, habitant sous le même toit qu’un suicidant hospitalisé au décours de la TS et ayant été témoin de la scène suicidaire ou de l’activation des secours, ont été inclus et recontactés par courrier à trois mois pour recueil de la PTSD-cls. Les résultats à trois mois retrouvent 25 % d’ESPT complet et 25 % d’ESPT subsyndromique, soit la moitié de l’échantillon présentant une symptomatologie psychotraumatique significative. Le délai de recontact moyen avec le suicidant était de 2,93 jours, sans que soit retrouvée d’association significative avec l’apparition d’une symptomatologie psychotraumatique. Aucune association n’a été mise en évidence pour les autres facteurs sociodémographiques. Les scores sur la PCL-s étaient significativement plus élevés chez les proches de primo-suicidants témoins de la scène suicidaire. Il semble que l’entourage des primo-suicidants soit plus vulnérable à développer une symptomatologie psychotraumatique et nécessite une vigilance accrue, en parallèle avec les principes de la postvention développés pour les proches de suicidés.

Mots clés
Entourage du suicidant
Psychotraumatisme
Suicidant
Tentative de suicide
TSPT

jeudi 13 décembre 2018

INFORMATIONS ARS Nouvelle Aquitaine "Souffrance psychique - Comment repérer des proches en situation de mal être, et/ou à risque suicidaire ?"