mardi 31 juillet 2018

MANIFESTATION Paris 10/10/2018 Risques de la dépression : Suicide ou violence ?

Conférence
- Risques de la dépression : Suicide ou violence ?
Organisée par la  Ligue Française pour la Santé Mentale - LFSM
10 octobre 2018 à Paris - 8e (France)
Lieu : LFSM
11, rue Tronchet, Paris - 8e.
http://www.lfsm.org/conferences-coutanceau/

Source info http://asp.bdsp.ehesp.fr/Colloques/Scripts/Show.bs?bqRef=27863

NOUVELLE CALEDONIE Dumbéa Je tiens à toi : le théâtre forum qui aide à prévenir le suicide des jeunes

Je tiens à toi : le théâtre forum qui aide à prévenir le suicide des jeunes
Joanna Jullien | Crée le 31.07.2018
www.lnc.nc*

Plus une place à la maison de quartier de Jacarandas, jeudi soir, à l’occasion du théâtre forum de la compagnie Lyades. Photos J.J. Photos J.J.
Dumbéa. La Maison de quartier de Jacarandas a récemment accueilli un spectacle sur la prévention du suicide des jeunes. Un temps de parole aura lieu demain soir au même endroit.
Apprendre à désamorcer les situations à risque, avant qu’il ne soit trop tard. La semaine dernière, la compagnie Lyades a interprété sa pièce de théâtre forum Je tiens à toi, sur la promotion du bien-être et la prévention du suicide, à la Maison de quartier de Jacarandas. Incarnant tour à tour parents indifférents, violents ou en détresse, jeunes solitaires, alcoolisés, et autres personnalités torturées, Adeline Blaimont, Sam Kagy et Steeve Hoane ont fait vivement réagir le parterre d’habitants et de curieux présents. « C’est pourri ! », n’ont pas eu peur d’interrompre les spectateurs, sollicités pour conseiller les acteurs sur le bon comportement à adopter pendant les scènes. « La maman devrait écouter sa fille quand elle rentre de l’école, et faire attention à elle », a, par exemple, expliqué une mère de famille à l’auditoire.
Grâce au rythme et à l’humour de cette pièce inspirée de données réelles (lire encadré), parents comme enfants ont été sensibilisés, de manière ludique, aux problématiques pouvant mener au mal-être, et au suicide. Mais surtout à la manière d’y faire face. « Merci d’aborder ce thème, on se rend compte qu’on n’est pas tout seul », a tenu à remercier une dame à la fin de la représentation, après l’intervention émouvante d’un jeune du public, touché par ce spectacle qui a fait écho à une période sombre de sa vie.
« Ça fait réfléchir »
En plus d’être invités à récupérer des brochures sur les dispositifs destinés à les aider dans ce genre de situation, les jeunes, et leurs parents, sont repartis avec un bracelet sur lequel est inscrit le message « Je tiens à toi ».
Dans le public ce soir-là, la Brigade de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie, toujours à l’affût de nouvelles idées, mais aussi six élèves de l’Institut de formation des professions sanitaires et sociales de Nouvelle-Calédonie, à Nouville. « On est là pour s’inspirer pour nos futures actions. C’est hyperintéressant, ça présente bien les problèmes et ça donne un exemple concret aux parents et aux enfants », résume Loïc, complété par Olinka : « C’est très réaliste et chargé en émotion. Ça fait réfléchir. »
Une réflexion que les spectateurs sont invités à venir partager demain soir, à partir de 18 heures, à la Maison de quartier de Jacarandas, à l’occasion de la soirée d’échanges après théâtre forum, en compagnie d’Emmanuelle Mancel, psychologue. « Le but, c’est de répondre aux préoccupations et aux questions qui auraient pu émerger », pose Aurélie Gonzalez, éducatrice spécialisée au service Animation et jeunesse, en charge des ateliers de soutien à la parentalité. « La maison de quartier doit aussi être un lieu de parole. »

Un spectacle pour tous
Dirigée par Adeline Blaimont, la compagnie Lyades joue son spectacle Je tiens à toi dans tous les collèges et lycées qui le souhaitent. Créé à la demande du Centre médicosocial de Païta, il est basé sur une enquête de terrain menée en 2016 auprès d’associations, de médecins, etc. La pièce pourrait bientôt évoluer. « On va apporter des modifications par rapport aux retours qu’on a eus », indique Adeline Blaimont.
Je tiens à toi a été joué sur la communz de Dumbéa pour la première fois  en fin d’année 2017, au Big up spot, à Koutio. La prochaine représentation aura lieu le 2 octobre, au Mont-Dore, dans le cadre de la Journée prévention suicide.

https://www.lnc.nc/article/grand-noumea/dumbea/je-tiens-a-toi-le-theatre-forum-qui-aide-a-prevenir-le-suicide-des-jeunes

MANIFESTATION SUISSE Berne 29/08/2018 cRencontre thématique « Des projets en Suisse pour la prévention des suicides »

Rencontre Alliances contre la Dépression
Congrès
source www.npg-rsp.ch*

Rencontre thématique « Des projets en Suisse pour la prévention des suicides »

Le Réseau Santé Psychique Suisse organise cette rencontre dans le cadre du programme d'action pour la détection précoce et l'optimisation du traitement des dépressions « Alliance contre la dépression ». La rencontre thématique a pour objectif de faire connaître des différentes projets de prévention de suicide et de mettre en évidence les synergies afin qu'elles puissent être utilisées et multipliées. Les échanges d'informations et d'expériences entre les représentant(e)s des cantons ainsi que les acteurs au niveau national sont destinés à alimenter les discussions consacrées à ce sujet.

Présentations à la rencontre:
Ipsilon: Initiative zur Prävention von Suiziden in der Schweiz (D)
Prof. Dr. med. Gabriela Stoppe, Präsidentin Ipsilon

Kanton ZH: Ein kantonales Programm zur Prävention von Suiziden (D)
Martina Blaser, MSc, Koordinatorin Suizidprävention Kanton Zürich

Canton VD: Sentinelle – Promotion de la Vie (F)
Béatrice MANCEAU, Conseillère agricole, prométerre

Canton NE: La prévention du suicide dans le programme cantonale de santé mentale (F)
Joanne Schweizer Rodrigues, Chargée de programme santé mentale canton Neuchâtel

Kanton BE: Wie gelingt es Hotspots zu sichern?
Prof. Dr. med. Thomas Reisch, Ärztlicher Direktor / Chefarzt KDA, PZM Psychiatriezentrum Münsingen AG

Canton GE: Prévention du Suicide auprès des jeunes LGBT (F)
Léonore Dupanloup, Chargée de communication Stop Suicide

BAG: Eine online Datenbank mit Praxisbeispielen aus der Suizidprävention (D)
Esther Walter, MSc, Projektleiterin Suizidprävention, Bundesamt für Gesundheit

Il y aura une traduction simultanée.

Date et Lieu
Mercredi, 29 août 2018, 9 – 12.30 heures
Université de Berne, bâtiment principal, salle n°105 (plan du bâtiment principal)
Hochschulstrasse 4, 3000 Bern
La participation à cette rencontre est gratuite. Pour des raisons d'organisation, une inscription est cependant nécessaire. Merci de vous inscrire avant le 24 août 2018 auprès de silvia.moser@npg-rsp.ch.

Pour plus d'informations veuillez contacter:annette.hitz(at)npg-rsp.ch

https://www.npg-rsp.ch/fr/congres/rencontre-alliances-contre-la-depression.html

LES RESSOURCES les actions des Conseils Locaux de Santé Mentale (CLSM) répertoriés

Le Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS), qui rassemble un réseau d’actions, de compétences, de programmes en lien avec la politique de santé mentale de l’OMS, a initié  en 2007 un programme d’appui au développement et au renforcement des Conseils Locaux de Santé Mentale  (CLSM) grâce au soutien du Commissariat général à l’égalité des territoires et la Délégation générale de la santé

Déjà en ligne sur http://clsm-ccoms.org

http://clsm-ccoms.org/category/ressources/outils-et-doc-clsm-en-france/themes-abordes-par-les-clsm/prevention-du-suicide/

Hauts-de-France, Lille (59)

 [FICHE ACTION] Prévention du suicide, CLSM de Lille 

 Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de voironnais (38)

vendredi 27 juillet 2018

AUTOUR DE LA QUESTION INITIATIVE Parcours Educatif de Santé de l'Académie de Dijon

Parcours Educatif de Santé

Source https://ireps-bfc.org/* le 24/07/2018
( Le Parcours éducatif de santé coordonne les actions de promotion de la santé menées à l’école, au collège ou au lycée : développement des compétences psychosociales, prévention des comportements à risques, programmes disciplinaires et interdisciplinaires, environnement et climat scolaire... Le PES donne du sens à ces actions en fixant des objectifs et incite à prendre en compte tous les facteurs qui déterminent la santé et le bien-être des élèves. Il permet de sortir d’une logique d’actions ponctuelles, dans une approche positive et globale de la santé. )

Depuis la rentrée 2016, les établissements scolaires doivent mettre en place un parcours éducatif de santé (PES) pour structurer leur politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves. Afin d’aider les équipes à se lancer dans cette démarche, l’Académie de Dijon a imaginé un dispositif original : elle a formé des binômes enseignants / professionnel de santé ou du service social de l’Éducation nationale pour accompagner les collèges et lycées qui en font la demande dans la construction de leur PES. Entre 2017 et 2018, 56 personnes volontaires (enseignants, infirmières, assistantes sociales et psychologues) de toute l’académie ont suivi deux jours de formation. Au programme : le PES, la méthodologie de projet, la posture de l’accompagnateur, l’éducation et la promotion de la santé, les compétences psychosociales et les outils de diagnostic et d’intervention. Ces binômes, qui reçoivent l’appui méthodologique d’un chargé de projet de l’Ireps BFC (Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé), sont habilités à intervenir dans d’autres établissements que le leur.
La création de ce guide découle de toute cette démarche. Il vise à défricher le Parcours éducatif de santé, en dix questions/réponses pratiques, et donne la parole à des professionnels et des élèves engagés dans ce parcours au sein de leur établissement.

Télécharger le guide


https://ireps-bfc.org/sinformer/parcours-educatif-de-sante

jeudi 26 juillet 2018

USA PRESSE CAMPAGNE PREVENTION Talk Saves Lives

D'après article" How to prevent suicide" 25 juillet 2018 par le Dr John Schneider, Milwaukee County Behavioral Health Division sur http://milwaukeenns.org*

Comment prévenir le suicide

"Vous connaissez peut-être quelqu'un qui se débat avec des pensées suicidaires et vous ne savez pas comment les aborder ou même si vous devriez le faire. Voici quelques signes à surveiller et des conseils sur ce que vous pouvez faire pour prévenir le suicide.

Le suicide est un grave problème de santé évitable qui touche bon nombre d'entre nous. En fait, les données rapportées le mois dernier par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) indiquent que le taux de suicide au Wisconsin a augmenté de 25,8 % entre 1999 et 2016. Voici quelques signes à rechercher et des conseils sur ce que vous pouvez faire pour prévenir le suicide et sauver une vie.

CE QU'IL FAUT RECHERCHER

Les facteurs de risque de suicide sont basés sur des expériences très humaines que nous avons toutes vécues et avec lesquelles nous pouvons tous comprendre et compatir. Le site Web Institutes of Mental Health (NIMH) énumère 12 signes ou symptômes qui peuvent indiquer que quelqu'un pense au suicide :

    Se sentir comme un fardeau
    Être isolé
    Augmentation de l'anxiété
    Se sentir piégé ou dans une douleur insupportable.
    Augmentation de la consommation d'alcool et d'autres drogues
    Chercher un moyen d'accéder à des moyens mortels.
    Augmentation de la colère ou de la rage
    Sautes d'humeur extrêmes
    Exprimer le désespoir
    Dormir trop peu ou trop.
    Parler ou poster sur le fait de vouloir mourir.
    Faire des plans de suicide

CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE

Une fois que les gens savent quoi chercher, ils peuvent agir.
Le programme "Talk Saves Lives" de American Foundation for Suicide Prevention’(Fondation américaine pour la prévention du suicide) propose cinq étapes simples pour sauver des vies.

Demandez : Discutez avec eux de leur stress dans la vie. N'essayez pas de résoudre, ou de leur dire comment se sentir, écoutez simplement. Demandez-leur : "Pensez-vous à vous suicider ?" La recherche montre  que le fait de poser des questions sur les pensées suicidaires n'augmente pas le risque de suicide ou les pensées suicidaires.

Gardez-les en sécurité : Réduire l'accès de la personne à des objets, des moyens ou des lieux hautement mortels. Il a été démontré que cela réduit les risques et sauve des vies. Il convient de leur demander s'ils ont un plan pour se blesser ou se suicider.

Soyez là : Soyez présents. Écouter et encourager à parler. Des études suggèrent que le fait de reconnaître et de parler du suicide réduit les pensées suicidaires. Ne jugez pas, n'expliquez pas ; écoutez, encouragez à parler et ayez de l'empathie.

Aidez-le à se connecter : Appelez la ligne d'urgence de la Division de la santé comportementale du comté de Milwaukee au 414-257-7222. Le personnel est disponible pour parler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. De l'aide est également disponible dans les centres de ressources de crise de BHD au 5409, rue W. Villard ou au 2057, rue S. 14e Rue.

Suivi : Restez en contact ; être en contact après une crise a été démontré pour réduire le suicide. Une partie de notre humanité est d'avoir des liens avec ceux qui nous entourent.

Bien que la question du suicide puisse sembler accablante sur le plan émotif ou dépasser ce qu'une personne peut faire, les études montrent qu'en établissant des liens les uns avec les autres, nous pouvons avoir un impact salvateur sur les personnes qui envisagent de se suicider.

Note de la rédaction : John Schneider, MD, FAPA est médecin en chef de la Milwaukee County Behavioral Health Division, professeur adjoint de psychiatrie et de médecine comportementale au Medical College of Wisconsin et président élu de la Wisconsin Psychiatric Association.


http://milwaukeenns.org/2018/07/25/how-to-prevent-suicide/

MANIFESTATION 25/09/2018 VETRAZ-MONTHOUX (74) Ciné-débat MDA Rouge Cargo »

MARDI 25 SEPTEMBRE 2018 VETRAZ-MONTHOUX (74) 


« Save the date « Journée Mondiale de Prévention du Suicide » : Ciné-débat MDA Rouge Cargo »
Dans le cadre de la  Journée Mondiale de Prévention du Suicide,
Le réseau de prévention des conduites suicidaires Ados 74 organise, avec le soutien de l’Institut Régional Jean Bergeret,
un ciné-débat autour du film d’animation COLORFUL de Keiichi Hara,
Mardi 25 septembre à 19h00
à la Maison des Adolescents Rouge Cargo à Vétraz-Monthoux
Un mail d’inscription sera adressé début septembre – nombre de places limitées à 60 personnes. En attendant, bloquez la date !

PRESSE Comment expliquer l’impact du résultat d’une compétition sportive sur le taux de suicide?

Comment expliquer l’impact du résultat d’une compétition sportive sur le taux de suicide?
Le taux de suicide est influencé par les résultats du football, mais aussi par d’autres sports. Et cela concerne surtout les hommes jeunes.





C’est l’effet Coupe du monde: la victoire de la France a mis du baume au cœur à tous les supporters et supportrices, et plus largement à des millions de Français et Françaises. Ainsi après la finale, le moral des hexagonaux est en nette hausse, comme à chaque fois que la France gagne.
C’était déjà le cas lors de la victoire de 1998. Selon l’étude réalisée par Expert Market, l’indicateur du moral des Français avait fait un bond de 2,8% à ce moment-là. Lorsque l’équipe de France arrive en finale en 2006, il grimpe aussi de 2,1%. Mais en 2002 et 2010, quand les Bleus sont éliminés dès le premier tour, il chute respectivement de 1,8% puis de 1,2%.




Ces fluctuations de l’humeur nationale, que les joueurs tiennent au bout de leurs pieds, pourraient avoir de nombreuses conséquences et influencer autant l’économie que la popularité du président de la République. Mais elles ont aussi des effets bien tangibles: les victoires font chuter le nombre de suicides.

«Durant la Coupe du monde de 1998, nous avons accueilli moins de personnes en crise suicidaire», se souvient le Dr Jean-Claude Girod, psychiatre à l’hôpital de la Chartreuse à Dijon. «Il y avait alors un véritable effet de groupe, les patients partageaient quelque chose d’évident. Même nos patients psychotiques se rendaient les uns chez les autres pour regarder les matchs: c’était réellement fédérateur.»
Un phénomène mis en évidence par une étude où des chercheurs ont démontré une nette baisse du taux de suicide de 10,3% (-95 suicides) le mois suivant la victoire française. Le lendemain de chaque match, une forte diminution (-19,9%) était aussi retrouvée par rapport au taux attendu. Cette baisse significative concernait surtout les hommes de 30 à 44 ans. Mais comment le football –lorsqu’il est gagnant– permet-il de protéger du suicide?

«Tu ne marcheras jamais seul»
L’un des principaux facteurs de risque suicidaire est la perte de lien social, c’est-à-dire «l’anomie» selon le terme employé par Durkheim dans son livre Le Suicide. Associé à d’autres facteurs tels que la maladie mentale, l’isolement est un fort pourvoyeur de suicides. Or une victoire au Mondial de football –événement fédérateur comme il y en a rarement– vient temporairement briser cet isolement.
«Le niveau d’intégration social a considérablement augmenté durant la Coupe du monde de 1998 en France», écrivent les auteurs de l'étude citée précédemment. «Les gens passaient du temps avec leurs amis en regardant les matchs à la maison, dans les bars ou devant des écrans géants. Après chaque victoire française, une foule envahissait les rues pour la célébrer.»
Que ce soit par le sentiment d’appartenance –être fier de son pays– ou par l’augmentation des relations sociales –célébrer la fin du match dans la rue avec des inconnus ou plus simplement avoir un sujet de conversation à la machine à café–, une victoire dans un sport aussi populaire que le football permet de resserrer le lien social et donc de prévenir le suicide. «You’ll never walk alone», chantent ainsi les supporters de Liverpool.

Un phénomène d’identification
Si le football est le sport le plus populaire en France, cet effet protecteur se retrouve aussi ailleurs. En 2011, la Nouvelle-Zélande gagne la coupe du monde de rugby à domicile contre la France. Son taux de suicide s’effondre alors jusqu’à devenir presque nul. Aux États-Unis, à plusieurs occasions, le taux de suicide a varié en fonction des résultats sportifs. Dans certains comtés, il a par exemple augmenté lors de la défaite de l’équipe de football américain locale. Il a par contre diminué lors d’événements sportifs fédérateurs comme la victoire des USA sur les Soviétiques en 1980 ou plus récemment lors des Super Bowl.
Pour le Dr Charles-Édouard Notredame, psychiatre qui participe au programme Papageno de prévention du suicide, les facteurs psychologiques et sociologiques sont nettement intriqués. «Des phénomènes d’ampleur nationale comme la Coupe du monde resserrent les liens sociaux, la cohésion d’une nation et renforce le sentiment d’appartenance. Or à l’échelon individuel, le sentiment d’appartenance est directement relié à l’estime de soi et à la confiance. Du coup, cela a un effet protecteur par rapport au suicide.»
«Dès qu’il y a vraiment des supports identificatoires, comme les sportifs, c’est hyperprotecteur»
Pourquoi cet «effet Coupe du monde» impacte-t-il plus les hommes? «L’effet observé chez les hommes peut s’expliquer par le fait qu’ils sont plus engagés en tant que spectateurs que les femmes», suggèrent les chercheurs. Le supportérisme dans sa version la plus passionnée est souvent une affaire masculine. Dans la victoire comme dans la défaite, les hommes vont donc être les plus sensibles aux résultats de leur équipe.
En effet, les supporters s’identifient à leur équipe. «Le fait que soient touchés en priorité des hommes, d’une classe d’âge jeune qui correspond à celle des joueurs sur le terrain, laisse supposer qu’il y a un phénomène d’identification, analyse le Dr Notredame. On est tellement en mal d’identification dans la société d’aujourd’hui, qu’il y a une avidité à ce propos. Mais en même temps, on n’arrête pas de faire déchoir, à tort ou à raison, les principales grandes icônes qu’on avait auparavant. Il y a donc inadéquation entre l'exhortation à se trouver une identité et une pauvreté du support. Dès qu’il y a vraiment des supports identificatoires, comme les sportifs, c’est hyperprotecteur.»

Et en cas de défaite?
Combien de temps peut durer cette douce euphorie? Pas longtemps selon le Dr Girod. «Malheureusement en 1998, nous avons eu un effet rebond et les crises suicidaires ont augmenté une fois la Coupe du monde passée, se souvient-il. L’effet apaisant n’a pas duré.»
Et en cas de défaite? Durant le Mondial 2018, quelques cas ont défrayé la chronique, tels que le suicide de cet Indien, fan de l’Argentine, après la débâcle des Sud-Américains. En 1950, après une cuisante défaite brésilienne à domicile, deux supporters s’étaient suicidés en se jetant des gradins, comme le rapportait un article de la BBC.
Plusieurs études abondent dans ce sens. L’une d’elles avait par exemple démontré qu’au Québec, durant les éliminatoires de hockey, les jeunes hommes sont plus à risque de se donner la mort. Leur taux de suicide, variant avec le classement de leur équipe, augmente lorsque celle-ci est éliminée.
Ainsi le sport peut avoir un impact majeur sur la vie de certaines personnes. Une victoire aura un effet fédérateur et donc protecteur par le sentiment d’appartenance et le renforcement des liens sociaux qu’elle entraîne. Mais à l’opposé, la défaite d’une équipe surinvestie émotionnellement peut fragiliser certains individus.
«La plupart des théories qui expliquent les relations entre sport et suicide font référence au sentiment d’appartenance, d’intégration sociale, ainsi qu’aux cérémonies et activités sociales», concluent les auteurs de l’étude sur la victoire de 1998. «Ce qui souligne l’importance du renforcement du lien social dans la prévention du suicide.» L’esprit d’équipe avant tout.
Pour obtenir de l'aide, discuter, avoir l'écoute de quelqu'un:
> S.O.S Amitié
sos-amitie.com ou 09 72 39 40 50
> Suicide écoute
suicide-ecoute.fr ou 01 45 39 40 00

RAPPORTS ANNUELS Les signalements déclarés par les établissements sur la « plateforme-signalement ONVS »

Les rapports annuels
mise à jour 25.07.18 sur

Les signalements déclarés par les établissements sur la « plateforme-signalement ONVS » illustrent des situations de violences et d’incivilités vécues dans les diverses structures en milieu de santé. Toutefois, ces signalements ne sont pris en compte que sur la base du volontariat des établissements. C’est la raison pour laquelle l’ONVS engage depuis sa création des efforts importants de mobilisation des établissements afin que cette plateforme soit davantage renseignée.
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En effet, ce n’est que par la connaissance exhaustive des signalements qui lui sont déclarés que l’ONVS aura une meilleure et plus exacte connaissance des phénomènes de violences et d’incivilités dans ses diverses manifestations (la violence en psychiatrie n’est pas la même que celle qui se manifeste aux urgences, en gériatrie ou encore dans d’autres types d’unité et de structure). Le ministère des solidarités et de la santé pourra en retour proposer des actions de prévention et de lutte contre ces phénomènes mieux adaptées. Les établissements, au niveau local, pourront, quant à eux, mieux répondre à cette mission de prévention et dès lors favoriser la qualité de la vie au travail des personnels de santé.
pdf Rapport annuel ONVS 2018 - Données 2017 Téléchargement (2 Mo)
Au-delà de leur non exhaustivité, les données recueillies présentées dans le rapport annuel de l’ONVS doivent être appréhendées avec précaution : le nombre de signalements ne reflète pas la dangerosité d’un lieu de soins mais le nombre de fois où les professionnels ont estimé utile de faire un signalement. Ceci est très variable d’un établissement à l’autre, d’un service à l’autre au sein d’un même établissement, voire au sein d’un même service de soins, d’une année à l’autre. Ils ne prétendent pas à l’exhaustivité mais présentent les incidents que les services ont tenu à signaler.
Par le biais de nombreuses visites sur le terrain, l’ONVS travaille directement et individuellement, sur demande, avec les établissements afin de poser un diagnostic de situation, d’identifier des solutions « sur mesure » parmi le panel à disposition, d’aider à prévenir et à gérer les situations de violence auxquelles ils sont confrontés. Par ailleurs, des mesures existent pour, d’année en année, faire reculer les situations de violence dans les établissements de santé.
L’ONVS rappelle que les « conventions santé-sécurité-justice », déclinées tant en milieu hospitalier (protocole interministériel du 10 juin 2010) qu’en milieu ambulatoire avec les sept ordres professionnels et des organisations syndicales de professionnels (protocole du 21 avril 2011), constituent un outil indispensable. Elles ont pour objectif d’améliorer la sécurité des professionnels de santé et de renforcer la coopération locale avec les services de l’État concourant à la sécurité. Au-delà de la signature d’un document officiel, ces protocoles renforcent les liens de proximité entre les divers acteurs par la désignation d’un correspondant local police/gendarmerie des professionnels de santé, encouragent des procédures d’alerte particulières, permettent la réalisation de conseils et diagnostics de sécurité, facilitent les démarches avec les services de sécurité de l’État (dépôt de plainte, etc.) et la transmission de l’information judiciaire (suites données, etc.).
Une fiche réflexe sur les points clefs d’une politique de sécurité est publiée en complément des fiches réflexes de réaction face à une situation de violence.
Pour aider les établissements dans cette réflexion sur la violence et la prévention, l’ONVS a publié sur internet en avril 2017 le Guide : « La prévention des atteintes aux personnes et aux biens en milieu de santé » qui recense des dispositifs qui ont été mis en place sur le territoire et qui ont donné satisfaction dans la prévention et la lutte contre les violences et les incivilités. Certains éléments constituent une synthèse des bonnes pratiques (voir Guide ONVS). Au-delà de son caractère pratique, il a pour but d’aider tous les personnels qui travaillent en milieu de santé à s’approprier pleinement cette thématique.

Extraits :
" Suicide et tentative
Ces actes ultimes peuvent engendrer une véritable violence psychologique sur les personnels de
santé.
Cela a d’autant plus d’impact lorsque le patient le fait ou tente de le faire en public au sein de l’
hôpital
...
Il arrive qu’à la suite d’une tentative de suicide, le patient ou sa famille en veuille au personnel et le menace alors de violences ou de mort :
...
- Il arrive également que lorsque le personnel intervient pour empêcher un patient de se suicider, ce dernier devienne très violent, d’autant plus dans des unités de psychiatrie 

AUTOUR DE LA QUESTION RECHERCHE ETUDE Résistance aux antidépresseurs : des neurones capables de s’autoréguler

Salle de presse | Inserm
Résistance aux antidépresseurs : des neurones capables de s’autoréguler
25/07/2018
Neurones de l’hippocampe d’une souris observés en microscopie confocale à fluorescence puis reconstruits en 2D. Crédits: Inserm/CNRS/IGMM/Loustalot,Fabien/Kremer,Eric
Pourquoi certains patients déprimés présentent-ils une résistance quasi-totale aux antidépresseurs les plus courants ? C’est sur cette question que se sont penchés des chercheurs de l’Inserm et de Sorbonne Université au sein de l’Institut du Fer à Moulin qui ont pu mettre en évidence le rôle majeur des neurones sécréteurs de sérotonine – la cible médicamenteuse privilégiée dans les dépressions – dans la régulation de leur propre activité. En cause, un récepteur à la sérotonine porté par ces neurones dont la déficience pourrait être déterminante dans l’absence de réponse aux antidépresseurs les plus prescrits. Ces travaux, parus dans la revue Neurospychopharmacology ouvrent la voie à une meilleure compréhension de l’implication de la sérotonine dans les maladies psychiatriques.
La sérotonine est un neurotransmetteur – une substance chimique produite par certains neurones pour en activer d’autres – impliqué dans de nombreuses maladies psychiatriques telles que la dépression, l’addiction, l’impulsivité ou la psychose. Elle est sécrétée par des neurones spécifiques appelés neurones sérotoninergiques.
La libération de sérotonine hors de la cellule neuronale permet d’activer des neurones possédant des récepteurs spécifiques à ce neurotransmetteur. Lorsque ces récepteurs détectent une quantité suffisante de sérotonine dans le milieu extracellulaire, ils envoient un message d’activation ou d’inhibition au neurone qui les exprime. Les neurones sérotoninergiques possèdent également plusieurs types de récepteur à la sérotonine, qu’on appelle alors autorécepteurs et qui leur permettent d’autoréguler leur activité.
Des chercheurs de l’Inserm et de Sorbonne Universités/UPMC au sein de l’Institut du Fer à Moulin (Inserm, UPMC),  se sont intéressés au rôle d’un des autorécepteurs des neurones sérotoninergiques appelé 5-HT2B, dans la régulation de leur activité, afin de mieux comprendre l’absence d’effet de certains traitements antidépresseurs.
En temps normal, lorsqu’un neurone sérotoninergique sécrète de la sérotonine dans le milieu extracellulaire, il va être capable d’en recapturer une partie qu’il pourra de nouveau relarguer a posteriori.  Ce mécanisme assuré par un transporteur spécifique lui permet de réguler la quantité de sérotonine présente dans le milieu extracellulaire. Le transporteur est la cible privilégiée des médicaments antidépresseurs utilisés pour traiter les pathologies psychiatriques impliquant la sérotonine. Ceux-ci sont appelés « inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine » (ISRS) car ils empêchent la recapture par le transporteur. Dans le contexte de la dépression où la sécrétion de la sérotonine est trop réduite, les ISRS permettent donc de conserver une concentration normale de sérotonine dans le milieu extracellulaire.
L’équipe de recherche est partie de l’observation que, chez la souris, lorsque le neurone sérotoninergique ne porte pas d’autorécepteur 5-HT2B, d’une part l’activité des neurones  sérotoninergiques est inférieure à la normale et d’autre part les molécules bloquant l’activité du transporteur comme les antidépresseurs ISRS sont sans effet sur la quantité extracellulaire de sérotonine. Les chercheurs ont ainsi montré que pour avoir un effet, ces molécules nécessitaient la présence et une expression normale du récepteur 5-HT2B à la sérotonine.
Ils ont également découvert que lorsqu’un neurone sécrète de la sérotonine, son autorécepteur 5-HT2B détecte la quantité présente dans le milieu extracellulaire et envoie un signal au neurone pour qu’il sécrète d’avantage de sérotonine. Pour éviter une sécrétion excessive de sérotonine, le neurone sérotoninergique possède un régulateur négatif : l’autorécepteur 5-HT1A qui détecte également la quantité de sérotonine extracellulaire et va envoyer un signal d’inhibition de la sécrétion au neurone sérotoninergique. Afin de conserver une activité neuronale normal, 5-HT2B permet de maintenir ainsi un certain niveau d’activité, en agissant comme un autorégulateur positif.
Ces résultats, à confirmer chez l’humain, mettent en évidence un mécanisme d’autorégulation fine des neurones sérotoninergiques avec une balance entre des autorécepteurs activateurs et des autorécepteurs inhibiteurs. Ils constituent une avancée dans l’identification de nouvelles cibles médicamenteuses,  dans la compréhension de l’implication de la sérotonine dans certaines pathologies psychiatriques et dans l’appréhension de l’inefficacité de certains traitements antidépresseurs.

https://presse.inserm.fr/resistance-aux-antidepresseurs-des-neurones-capables-de-sautoreguler/32035/amp/?__twitter_impression=true

mardi 24 juillet 2018

INITIATIVE ROYAUME UNI Les mots d’une ado sur un pont sauvent des vies

Les mots d’une ado sur un pont sauvent des vies
lundi 23 juillet 2018 www.ouest-france.fr*


Un après-midi, une adolescente britannique a accroché une quarantaine de petits messages positifs tout le long du pont où autrefois elle-même avait envisagé de mettre fin à ses jours. Grâce à son initiative, elle aurait réussi à sauver « au moins six vies ».

Dimanche 22 juillet, Paige Hunter, une ado de 18 ans de Sunderland près de Newcastle, a reçu un certificat de la police municipale pour récompenser sa bonne action. Une idée toute simple qui a permis de sauver des vies.

Un mois auparavant, inspirée par des actions similaires vues sur les réseaux sociaux, la jeune fille décide de préparer une quarantaine de mots d’encouragements. Elle se rend ensuite sur le pont de Wearmouth pour les accrocher. Son intention est claire, elle veut aider les personnes les plus vulnérables, celles qui pourraient en arriver à vouloir se suicider.

Sur les bouts de papiers plastifiés, elle écrit : « Sois fort, tout finira par aller mieux. C’est difficile en ce moment, mais sache qu’après la pluie vient le beau temps », « Tu es capable de dire "Mon histoire ne se finira pas ainsi" » ou « Je sais que tu es fatigué, physiquement et émotionnellement vidé. Mais tu ne peux pas abandonner ». Sur certains, elle inscrit un numéro de service d’urgence pour aider les gens en crise.

 Dans un message posté sur Facebook, la jeune femme raconte que le pont est un endroit spécial pour elle, où se sont produits « de mauvais moments » et remercie les infirmières en psychiatrie qui ne l’ont jamais abandonnée quand elle-même était au plus bas.

« Six vies » sauvées

Peu à peu, l’étudiante en première année d’université apprend les échos de son action, grâce à la page Facebook de la radio locale. Dans un premier message anonyme quelqu’un la remercie pour ses mots d’encouragement, qui l’aurait empêché de sauter. Et puis arrive un second. Et un troisième. En tout, la jeune fille aurait déjà réussi à empêcher le suicide de six personnes. Un mot de remerciement anonyme, publié sur la page Facebook de la radio locale Sunderlandnow : « […] Si Paige n’avait pas fait ça, je serais au fond de la rivière en ce moment et ma famille serait en mille morceaux […] »


Et son initiative n’est pas passée inaperçue. Sarah Pitt, commissaire du comté de Nothumberland lui a remis ce dimanche, un certificat sur lequel on peut lire :

« Paige Hunter. Pour tes actions positives pour la prévention du suicide. Les messages d’espoir que tu as attachés sur le pont de Wearmouth interpellent. Ils sont réconfortants pour ceux qui ont du mal à s’en sortir et font face au désespoir. Beau travail. »

La commissaire, interrogée par le Sunderland Echo, explique avoir été touchée par la maturité de la jeune fille et de sa démarche.

Après les quelques articles parus sur son histoire ce lundi dans la presse, la jeune Britannique a décidé de lancer une levée de fonds sur le site GoFundMe au profit d’organisme de santé mentale.

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/28067/reader/reader.html#!preferred/1/package/28067/pub/40672/page/8

ETUDE RECHERCHE Mortalité par suicide des salariés affiliés au régime agricole en activité entre 2007 et 2013 : description et comparaison à la population générale


Mortalité par suicide des salariés affiliés au régime agricole en activité entre 2007 et 2013 : description et comparaison à la population générale
Justine Klingelschmidt1,2, Jean-François Chastang2, Imane Khireddine-Medouni1 (imane.khireddine@santepubliquefrance.fr), Laurence Chérié-Challine1, Isabelle Niedhammer2
1 Santé publique France, Saint-Maurice, France
2 Inserm, U1085, IRSET, Université d’Angers, Équipe ESTER, Angers, France
Soumis le 05.04.2018 // Date of submission: 04.05.2019Bull Epidémiol Hebd. 2018;(27):549-55.
Mots-clés : Suicide | Mortalité | Salariés agricoles | Effet du travailleur sain

Résumé
Introduction –
Un excès de mortalité par suicide des travailleurs du secteur agricole a été mis en évidence en France et à l’étranger. À notre connaissance, aucune étude n’a porté précédemment sur la mortalité par suicide des salariés agricoles affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA). Les objectifs de l’étude étaient de décrire la mortalité par suicide des salariés agricoles affiliés à la MSA en activité entre 2007 et 2013, et de la comparer à celle de la population générale française.

Méthode –
Le nombre de suicides des salariés affiliés à la MSA en activité sur la période 2007-2013 a été quantifié. Leur répartition par mode opératoire a été ensuite décrite. La mortalité par suicide des salariés a enfin été comparée à celle de la population générale française à l’aide de ratios standardisés de mortalité (SMR) par suicide.
Résultats –
Les résultats montrent une sous-mortalité par suicide des salariés en activité affiliés à la MSA par rapport à la population générale : SMR=0,81 ; IC95%: [0,75-0,88] chez les hommes, et SMR=0,46 [0,37-0,58] chez les femmes.
Discussion-conclusion –
Cette sous-mortalité par rapport à la population générale est classiquement observée dans la surveillance des cohortes professionnelles. Elle s’explique par un ensemble de mécanismes de sélection regroupés sous le nom d’effet du travailleur sain, mais ne permet pas de conclure à l’absence d’excès de risque de certains groupes de ces salariés vis-à-vis du suicide. 

Article sur le sujet : 

Suicide : quelle incidence chez les professions agricoles ?
[24 juillet 2018 - 10h46] sur https://destinationsante.com/*
Le métier d’agriculteur est connu pour exposer à un risque élevé de suicide. Mais qu’en est-il de tous les travailleurs (agriculteurs, exploitants et autres métiers liés à ce secteur) affiliés à mutualité sociale agricole (MSA) par rapport à la population générale ?
Pression financière, épuisement physique, isolement social… ces facteurs de risque augmentent la prédisposition des agriculteurs au suicide. Des études menées sur des échantillons de ce corps de métier ont déjà été publiées.
Mais jamais les données exclusives des agriculteurs affiliés à la mutualité sociale agricole (MSA) n’ont été calculées. D’autres professions liés à ce secteur, « en particulier la construction, le secteur tertiaire avec notamment les assurances, les banques et l’enseignement » ont été également étudiées.
Près de 3 millions de travailleurs issus de 7 secteurs professionnels
Pour en savoir plus, les auteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire ont analysé le taux de suicide dans ce groupe de travailleurs comparé à la population générale, entre 2007 et 2013. Au total, 2 860 896 travailleurs dont 1 671 170 hommes et 1 189 726 femmes ont été inclus dans l’étude. Tous les affiliés avaient entre 15 et 64 ans.
Sept groupes professionnels ont été formés : « cultures et élevages », « travaux forestiers », « entreprises de travaux, entreprises artisanales rurales », « coopération (stockage et conditionnement de produits agricoles, abattage, découpe…) », « organismes professionnels agricoles (Mutualité agricole et Crédit agricole) », « activités diverses (enseignant de certains établissements privés techniques agricoles) ».
Entre les lignes de la sous-mortalité
Résultats, de 2007 à 2013, un total de « 692 suicides sont survenus chez les salariés affiliés à la MSA, 613 chez les hommes et 79 chez les femmes. Chez les hommes, la mortalité par suicide observée chez les salariés affiliés à la MSA (…) était de 19% inférieure à celle (…) de la population générale française. Cette sous-mortalité était de 54% chez les femmes. »
Un risque moindre par rapport à la population générale « classiquement observé dans la surveillance des cohortes professionnelles ». Mais comme le précisent les auteurs du BEH, cette sous-mortalité s’explique par le fait que « les personnes n’étant pas en état de travailler (personnes atteintes de pathologies chroniques par exemple) ou sorties de l’emploi pour des raisons de santé sont, de fait, exclues de la population en activité professionnelle ». Donc pas prises en compte dans l’étude.

Lire la suite https://destinationsante.com/suicide-quelle-incidence-chez-les-professions-agricoles.html


lundi 23 juillet 2018

AUSTRALIE Un nouveau document de travail remet en question le point de vue de l'Australie sur le rôle de la maladie mentale et de la prévention du suicide.

AUSTRALIE Communiqué de presse
Un nouveau document de travail remet en question le point de vue de l'Australie sur le rôle de la maladie mentale et de la prévention du suicide.
23 juillet 2018
sur www.suicidepreventionaust.org*

Adélaïde, Australie : Aujourd'hui, lors de la Conférence nationale sur la prévention du suicide en Australie, le directeur général Nieves Murray lancera un document qui remet en question le point de vue de l'Australie sur le rôle de la maladie mentale dans la prévention du suicide.

La recherche montre que les personnes atteintes d'une maladie mentale complexe sont 13 à 45 fois plus susceptibles de se suicider que celles qui ne souffrent pas d'une maladie mentale. Pour les personnes vivant avec :

    Trouble de la personnalité borderline, le risque est 45 fois supérieur
    
Anorexie mentale le risque est 31 fois supérieur
    
Trouble dépressif majeur, le risque est 20 fois plus important
    
Le trouble bipolaire est 17 fois plus grand
    
Schizophrénie le risque est 13 fois plus grand


Mme Murray demande au gouvernement, aux entreprises et à la communauté de jouer leur rôle dans la mise en œuvre des changements recommandés pour prévenir le suicide des personnes atteintes d'une maladie mentale.

"Pour aider un plus grand nombre de personnes atteintes de maladie mentale à vivre plus longtemps, nous devons mettre en œuvre des stratégies de prévention visant à accroître les connaissances en santé mentale, à réduire la stigmatisation et à accroître l'accès aux soins. Nous devons mettre en œuvre des améliorations au niveau du système qui intègrent la planification de la santé mentale et de la prévention du suicide. Nous devons investir dans l'amélioration de l'éducation, de la formation et des ressources pour ceux qui jouent un rôle dans le domaine de la santé et du soutien social. Nous devons investir dans la recherche stratégique et l'évaluation pour mieux comprendre le suicide et sa prévention".

Suicide Prevention s'est associé à SANE Australia pour développer ce document en collaboration avec un panel de personnes ayant une expertise personnelle et professionnelle.
la Directrice générale de la recherche, des politiques et des programmes de SANE Australia, Le Dr Michelle Blanchard, co-auteur du rapport, affirme que le suicide est une question complexe et que les services de santé mentale ont un rôle crucial à jouer pour aider à faire face aux risques associés.

"Compte tenu de ce que nous savons de ce risque accru de suicide chez les personnes atteintes de maladie mentale, les stratégies de prévention du suicide visent à accroître les connaissances en santé mentale, à réduire la stigmatisation entourant la maladie mentale, à promouvoir l'accès à des soins fondés sur des données probantes et à être élaborées en collaboration avec des personnes qui ont déjà vécu avec une maladie mentale. Nous savons aussi que certains facteurs sociaux et environnementaux qui peuvent exacerber la maladie mentale peuvent aussi jouer un rôle dans le suicide, y compris les traumatismes, la discrimination, l'isolement social, le chômage ou l'itinérance.

L'ambassadrice de SANE Australie, Terri Warner, vit avec un trouble bipolaire et a tenté de s'enlever la vie, nécessitant une intervention médicale d'urgence.

"Avant de tenter de me suicider, je me sentais dépassée. Je ne voyais pas d'issue et je me suis retrouvée dans un moment intolérable dont je ne pensais pas qu'il se terminerait, mais que je voulais désespérément en finir. J'avais épuisé ce que je pensais être toutes les possibilités et j'étais tellement piégée par ce que je pensais et ressentais que je ne pouvais pas raisonner, résoudre les problèmes ou trouver une quelconque ressemblance d'espoir qu'il y avait un moyen d'aller de l'avant ", a dit Mme Warner.

"Je crois qu'il est important que les professionnels de la santé mentale travaillent avec chaque personne pour aider à gérer ce genre de sentiments, car ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionnera pas pour tout le monde. Il m'a fallu beaucoup de temps pour réaliser les stratégies qui fonctionnent pour moi. Il est temps de sortir des sentiers battus dans notre approche de la prévention du suicide et d'écouter, plutôt que de remettre en question les personnes qui ont fait une tentative de suicide".       

Contacts avec les médias :
Kim Borrowdale, Suicide Prevention Australia, 0406 149 099 / media@suicidepreventionaust.org
Ellen Sproule, SANE Australie, 0407 367 215 / media@sane.org

Resources
23 July 2018
Today at Suicide Prevention Australia’s National Suicide Prevention Conference, Chief Executive Nieves Murray will launch a paper that challenges Australia’s view of the role of mental illness when it comes to suicide prevention.
23 July 2018
At the 2018 National Suicide Prevention Conference, Suicide Prevention Australia Chief Executive Nieves Murray launched a paper that challenges Australia’s view of the role of mental illness when it comes to suicide prevention.
23 July 2018
At Suicide Prevention Australia’s 2018 National Suicide Prevention Conference, Chief Executive Nieves Murray launched a paper that challenges Australia’s view of the role of mental illness when it comes to suicide prevention.

* https://www.suicidepreventionaust.org/news/media-release-new-discussion-paper-challenges-australia%E2%80%99s-views-role-mental-illness-and-suicide



23 juillet 2018

" Cet énoncé de position représente la position publique de Suicide Prevention Australia et est utilisé pour informer la façon dont Suicide Prevention Australia s'engage avec les parties prenantes. L'énoncé fournit des recommandations pour guider les investissements futurs dans le traitement des questions liées à la santé mentale, à la maladie mentale et à la prévention du suicide, ainsi qu'une ressource de base décrivant les principaux enjeux liés à la maladie mentale et au suicide.

L'énoncé de position et le contexte sont propres à la question de la maladie mentale et du suicide. Il ne traite pas des questions générales du suicide et de la prévention du suicide, ni des facteurs de risque vécus par d'autres cohortes jugées à risque accru de suicide, comme les LGBTI ou les communautés autochtones et insulaires du détroit de Torres, sauf lorsque les facteurs de risque vécus par ces communautés se recoupent également avec les facteurs de risque pour les personnes atteintes de maladie mentale.

Suicide Prevention Australia appuie en grande partie les recommandations de l'examen des services et des programmes de 2014 par la Commission nationale de la santé mentale, ainsi que celles du cinquième Plan national de santé mentale et de prévention du suicide, et attend avec impatience que le Gouvernement surveille en détail ces engagements et en rende compte. Ces données, ainsi que d'autres renseignements tirés de notre compréhension des données probantes, sont à la base des recommandations suivantes.

Si ces recommandations étaient adoptées intégralement, on s'attendrait à une réduction substantielle du nombre de personnes décédées par suicide en Australie et à une amélioration générale de la santé mentale et du bien-être de la communauté.

RECRUTEMENT LYON (69) – CHARGE DE MISSIONS – INSTITUT REGIONAL JEAN BERGERET

RECRUTEMENT – CHARGE DE MISSIONS – INSTITUT REGIONAL JEAN BERGERET
Pôle : Institut régional Jean Bergeret
Service : Centre ressource de prévention des conduites suicidaires
Type de contrat : CDD
Durée du contrat : 6 mois
Niveau d'études : Bac +2 minimum, formation en prévention promotion de la santé ou équivalent
Niveau d'expérience : Débutant(e) / 1ère expérience acceptée
Temps plein / Temps Partiel : Temps plein
Famille de Métier : Social, éducatif et culturel, sports et loisirs
Métiers : Chargé de missions
Région : Auvergne Rhône-Alpes
Département : RHONE (69)
Ville : Lyon

Présentation de l'entreprise
La Fondation Action Recherche Handicap et Santé mentale (ARHM) gère des établissements et services sanitaires et médico-sociaux dans le champ de la psychiatrie, du handicap psychique, mental et/ou physique et des addictions. Ces établissements et services sont regroupés en six pôles d'activité : le Centre hospitalier Saint Jean de Dieu, les Ateliers Denis Cordonnier, le pôle Pléiade, le pôle Moulin Carron, le pôle L'Escale, la Chevanière, l'Institut Jean Bergeret et le pôle Lyade. L'ARHM compte 1 700 salariés travaillant à temps plein ou à temps partiel, pour un budget global de 121 millions d'euros.
Pôle transversal de la Fondation ARHM, l’Institut régional Jean Bergeret a pour missions le développement de la prévention en santé mentale et la professionnalisation des acteurs du champ sanitaire, social, médico-social et éducatif. Il apporte son soutien à l’ensemble des professionnels en renforçant leurs compétences dans le champ sanitaire, médico-social et social, au service du parcours de vie des personnes accompagnées et soignées.
Le centre ressource de prévention du suicide (CRPCS) Rhône-Alpes est un dispositif ayant pour missions de soutenir les acteurs tous champs confondus dans leurs démarches de prévention du suicide.
Descriptif du poste
Le chargé de mission au sein du CRPCS, est en charge d’accompagner, de suivre et d’évaluer des actions de différents acteurs dans le champ de la prévention des conduites suicidaires. Ses activités consistent ainsi à mobiliser, suivre et soutenir les acteurs dans leurs démarches de prévention, tout en entretenant de bonnes relations partenariales.
Il contribue également à l’élaboration d’outils et d’écrits sur la prévention du suicide. Il participe à l’organisation de manifestations de sensibilisation.
Le chargé de missions est responsable des projets et de l’accompagnement des projets dont il a la charge. Il travaille en étroite relation avec l’équipe du CRPCS sous la responsabilité de la coordinatrice et peut être amené sur certains projets à développer des collaborations à l’échelle de l’équipe de l’IRJB.
Pré-requis
Maitrise des concepts et les méthodes en promotion et éducation pour la santé
Capacités d’analyse, de rédaction et de synthèse
Aisance à l’oral, sens de l’écoute, adaptabilité
Capacité d’autonomie pour prendre des décisions adaptées
Rigueur et organisation
Permis B

Renseignements complémentaires
CDD temps plein à pourvoir du 17/09/2018 au 28/02/2019
Lieu de travail : 290 route de vienne - Lyon
Date limite de réception des candidatures : 06/08/2018
Dates prévues pour les entretiens de motivation : 27/08/2018 et 28/08/2018

Pour postuler, rendez-vous sur http://sjd.arhm.fr/recrutement/offres_d_emploi2
et sur l’offre réf 2018-00730



 

Centre Ressource de Prévention des Conduites Suicidaires
crpcs-irjb.arhm.fr/

adresse postale :
Fondation ARHM
Institut Régional Jean Bergeret
290, route de Vienne - BP 8252
69355 Lyon Cedex 08
04.27.18.79.53
arhm.fr
Twitter @FondationARHM