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samedi 22 janvier 2022

La Corée du Sud se tourne vers l’IA pour réduire son taux de suicide

La Corée du Sud se tourne vers l’IA pour réduire son taux de suicide

Oliva 21 janvier 2022 https://www.lebigdata.fr*

Alors que le pays continue d’être confronté à un taux de suicide élevé, la Corée du Sud se tourne vers l’IA pour trouver une solution à ce problème.

A Séoul, capitale de la Corée du Sud, l’équipe 119 du service d’incendie et d’urgence a introduit il y a quelque temps déjà une technologie d’intelligence artificielle pour mieux surveiller l’activité humaine le long des ponts de la rivière Han.

Le but de cette opération : réduire le nombre de tentatives de suicide commises à partir de ces lieux. Pour de nombreux Coréens, ces ponts semblent encore l’endroit tout indiqué pour mettre fin à leur vie, en se jetant dans la fameuse rivière Han.
 
Grâce à la technique du deep learning (apprentissage profond), cette IA est en mesure d’analyser le comportement des piétons qui traversent ces célèbres ponts, identifiant ceux qui ont une conduite suspecte ou anormale. Et lorsque c’est le cas, par exemple si une personne s’attarde trop longtemps au même endroit, l’IA alerte l’équipe 119 et la police afin qu’elles soient dépêchées pour d’éventuelles opérations de sauvetage.

Selon l’un des responsables de l’équipe, le système d’IA, qui utilise par ailleurs de multiples caméras de surveillance de part et d’autre de ces ponts, a déjà sauvé de nombreuses vies.
Corée du Sud : L’IA a permis de sauver de nombreuses vies

Le taux de réussite des opérations de sauvetage s’est en effet amélioré, a-t-il dit, « car il est beaucoup plus facile de repérer des personnes flottant sur l’eau que de les rechercher après qu’elles aient été submergées ». La possibilité de recevoir des alertes rapides, grâce à l’IA, fait une différence significative et est la raison de ce succès.

La Corée du Sud est connue depuis longtemps pour son taux de suicide élevé. En 2020, le pays avait le taux de suicide le plus élevé parmi les 38 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les données de l’OCDE montrent que la Corée du Sud comptait 23,5 personnes qui se sont suicidées pour 100 000 habitants cette année-là, soit plus du double de la moyenne des pays membres (10,9).

Le suicide était la principale cause de décès chez les Sud-Coréens d’âge adolescent à trentenaire en 2020. En particulier, le nombre de suicides chez les personnes dans la vingtaine a augmenté de 12,8 % par rapport à 2019.
Le système IA étendu à la surveillance de nouveaux ponts

Selon les experts, ce bond reflète un sentiment de solitude et d’anxiété omniprésent chez les jeunes Sud-Coréens à la suite de la pandémie de coronavirus. En rendant particulièrement pénible la recherche d’emploi en Corée, cette pandémie les a particulièrement éprouvés sur le plan psychologique.

Avant l’introduction du système d’IA, les opérations de sauvetage étaient généralement menées après avoir reçu des informations selon lesquelles une personne tentait de se jeter ou s’était jetée d’un pont. Dans de nombreux cas, les sauveteurs arrivaient trop tard pour les sauver.

Le système couvre actuellement neuf endroits stratégiques, là où la plupart des suicides ont eu lieu. Il devrait être étendu à quatre autres ponts à partir de cette année.

 https://www.lebigdata.fr/la-coree-du-sud-se-tourne-vers-lia-pour-reduire-son-taux-de-suicide

jeudi 7 octobre 2021

COREE DU SUD Le gouvernement élabore un plan pour prévenir les suicides de célébrités

CORÉE DU SUD Le gouvernement élabore un plan pour prévenir les suicides de célébrités 

Posté sur 30 septembre 2021 par Korea Bizwire

SEOUL, 30 sept. (Korea Bizwire) — Le gouvernement a élaboré un plan de prévention du suicide pour les artistes de la culture pop dans le cadre des efforts visant à prévenir le suicide de célébrités célèbres ainsi que les suicides par imitation.

Le ministère de l'Éducation et le ministère de la Santé et des Affaires sociales ont élaboré ce plan après avoir tenu une conférence ministérielle sur les relations sociales mercredi.

Dans le cadre de ce plan, le nombre de consultations psychologiques que la Korea Creative Content Agency organise pour éliminer l'angle mort de la gestion de la santé mentale des artistes de la culture pop passera de 900 fois cette année à 1 300 fois l'année prochaine.

Des visites seront effectuées sur les plateaux de tournage présentant un risque de traumatisme, tandis qu'un service d'auto-examen basé sur une application mobile sera proposé.

En collaboration avec l'Association coréenne de neuropsychiatrie, les ministères géreront une clinique où les groupes à haut risque pourront bénéficier d'un diagnostic. En outre, ils soutiendront les artistes à faible revenu par une extension des prêts de stabilité de vie.

En cas de suicide ou de tentative de suicide, un diagnostic de santé mentale et des services de consultation individuelle seront proposés aux entreprises de divertissement afin de protéger les personnes touchées par ces tentatives, y compris les membres de la famille et les managers endeuillés.

Pour minimiser l'effet Werther, également connu sous le nom de suicide par imitation, le gouvernement prévoit de renforcer la surveillance des reportages des médias.

Source http://koreabizwire.com/govt-maps-out-plan-to-prevent-celebrity-suicides/200475

vendredi 27 août 2021

COREE RBW lance le projet Mind-Hug avec Good With Us et la Fondation coréenne pour la prévention du suicide


Projet RBW Mind Hug « Offrir le respect de la vie et de la valeur sociale »


Reporter Sang-geun Yoon

 
/Photo de RBW


L'agence RBW a poursuivi ses activités de contribution sociale.


Le 27, RBW, en collaboration avec l'organisation de bien-être culturel Good With Us et la Korea Life Respect and Hope Foundation, mènera le projet Life Respect Cultural Prevention Mind Hug Project.

Le projet Mind-Hug, qui a démarré avec le soutien du ministère de la Santé et du Bien-être social, est un projet visant à réconforter ceux qui souffrent dans notre société (propriétaires de petites entreprises, jeunes, adolescents, familles, etc.)

Le 27, le président Hwang Tae-yeon de la Korea Life Respect and Hope Foundation a visité le siège de RBW avec Good With Us et a observé le processus de production de contenu Mind-Hug via le système de production RBW K-pop.

Le président Hwang Tae-yeon a déclaré : « L'impact social des artistes culturels est un facteur important pour avoir un impact positif sur notre société, donc le rôle et la valeur des sociétés de contenu sont importants.

En outre, le PDG de RBW, Jinwoo Kim, a déclaré : « En participant à ce projet, nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir la production de contenu, y compris la musique, afin que nous puissions prendre l'initiative de transmettre des valeurs sociales du respect de la vie à travers la musique. »

Les premiers contenus musicaux via le projet Mind-Hug sortiront en septembre, et divers projets tels que le challenge Mind-Hug et la quarantaine culturelle seront réalisés.

De plus, le nouveau groupe féminin de RBW, PURPLE KISS, participera à ce projet.

RBW a mené diverses activités de partage à travers des performances de don de talents avec ses artistes pour les zones culturellement défavorisées, y compris des campagnes de dons pour les personnes socialement vulnérables.

Par Yoon Sang-geun, reporter sgyoon@mt.co.kr

 https://n.news.naver.com/entertain/now/article/108/0002984063

 

 

 


vendredi 18 janvier 2019

Corée du Sud: promouvoir le suicide via les réseaux sociaux passible de prison

Corée du Sud: promouvoir le suicide via les réseaux sociaux passible de prison
Une nouvelle loi de prévention contre le suicide a été votée fin décembre 2018 en Corée du Sud. 
Constituer sur internet un groupe de personnes prévoyant de se suicider ensemble est désormais passible de prison en Corée du Sud: c’est l’une des mesures incluses dans une nouvelle loi de prévention contre le suicide, votée fin décembre. Le pays affiche en effet l’un des taux de suicide parmi les plus élevés au monde.
De notre correspondant à Séoul,
La nouvelle loi interdit de partager sur les réseaux sociaux des informations pratiques et des conseils sur la manière de se suicider. La loi, dite de « prévention contre le suicide et de promotion du respect de la vie », interdit aussi de rassembler via internet d’autres personnes désespérées afin de passer à l’acte ensemble. Inciter ou encourager une autre personne à commettre l’irréparable, via des messages, des photos ou des vidéos partagées en ligne peut ainsi être puni de deux ans de prison et de 15 000 euros d’amende. Autre élément important : la loi autorise les centres d’urgence à obtenir des opérateurs de téléphonie mobile les données privées et la localisation géographique d’une personne qui montre des signes indiquant qu’elle pourrait se suicider. Le but est de pouvoir secourir cette personne le plus vite possible.
Les réseaux sociaux pointés du doigt 
Avec 23 morts pour 100 000 personnes en 2017, la Corée du Sud affiche le deuxième plus haut de suicide des pays de l’OCDE. Selon le quotidien Korea Times, la loi s’attaque à une pratique de plus en plus répandue qui consiste à « diffuser en ligne des méthodes de suicides accessibles en quelques clics ». Une enquête du ministère de la Santé et de la police, menée l’année dernière, aurait trouvé 8 000 exemples de ce type de contenus. Certains messages sur les réseaux sociaux présentent par exemple « les avantages de chaque méthode et parfois servent à arranger des suicides de groupe », s’alarme le Korea Times. Cela dit, si ces suicides de groupes faisaient autrefois régulièrement la Une de la presse coréenne, il semble que leur nombre s’est réduit ces dernières années.

La prison pour les personnes qui incitent au suicide
Le gouvernement sud-coréen fait en effet de nombreux efforts pour réduire le nombre de suicides... et depuis longtemps. La loi coréenne oblige déjà depuis 2000 les opérateurs Internet à bloquer les forums où s’échangent des conseils sur le suicide. La différence aujourd’hui, c’est que les auteurs de ces messages risquent carrément la prison. Face à un taux de suicide qui a explosé après la crise financière asiatique de 1997 – notamment sous l’effet de la hausse de la précarité économique et d’une compétition sociale intense – le gouvernement a multiplié les campagnes de prévention.
Il a aussi interdit la vente de pesticides utilisés comme poisons. Ces efforts ont permis une baisse des suicides à partir des années 2010. Mais leur nombre reste élevé et le suicide reste la première cause de mortalité des adolescents et des jeunes adultes. Ceux-ci sont, entre autres, soumis à une pression scolaire démesurée. Réguler davantage internet ne suffira pas : il faudra aussi s’attaquer à la racine du problème.

http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20190117-coree-sud-loi-suicide-internet-reseaux-sociaux-prison-prevention

lundi 12 février 2018

Séoul : une brigade maritime & prevention du sucide

Séoul : une brigade de la dernière chance tente de sauver les désespérés
Un contenu vidéo est disponible pour cet article" http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1083349/seoul-coree-du-sud-brigade-suicide
Le reportage d'Anyck Béraud

En Corée du Sud, la quête de l'or olympique se déroule dans un pays où la recherche de l'excellence et de la performance peut virer au cauchemar. Dans ce pays qui a l'un des taux de suicide les plus élevés de l'OCDE, l'échec est perçu comme une humiliation, si bien qu'une brigade maritime participe aux efforts pour tenter de dissuader les désespérés.
Un texte d’Anyck Béraud, correspondante en Asie
Au rythme des alertes sonores les avertissant qu’un accident ou un acte désespéré est peut-être sur le point de se produire, les pompiers de cette escouade maritime sont toujours prêts.
Lorsqu’ils ne sont pas en train de sauver une vie, ces fiers soldats de l'eau se préparent comme d'autres brigades le long de la rivière Han à toute éventualité, en bravant toutes les conditions.
Lors de notre passage, l’alarme les amène vers le pont Mapo, surnommé le pont des suicidés, d’où sautent le plus grand nombre de Séouliens. Il se situe au cœur du quartier financier.
Ce jour-là, une personne tangue dangereusement. En attendant que les sauveteurs arrivent, 25 caméras surveillent ses mouvements comme le lait sur le feu.
« Une alarme est déclenchée dès qu'il y a une tentative d'enjamber la balustrade. L'an dernier, il y a eu 1500 alertes et la majorité était des suicides », explique le chef d'équipe, Heo Jeong Ok.
La personne suivie depuis quelques minutes a finalement changé d'avis. Mais de l'aveu même de leur chef d'équipe, ces pompiers vivent un stress permanent, sachant qu’ils ne peuvent pas sauver tout le monde.
 Un agent surveille un individu qui s'apprêtait à sauter du pont.
En Corée du Sud, l'échec est perçu comme une humiliation. C'est l'une des raisons qui poussent au suicide. Photo : Radio-Canada
Un téléphone de la dernière chance
Ceux et celles qui se rendent sur le pont Mapo avec l'idée de commettre l'irréparable peuvent lire des messages qui se succèdent comme pour les accompagner, comme si une personne les suivait pour leur parler et les inviter à prendre un café par exemple.
À mi-chemin, un téléphone, celui de la dernière chance est utilisable. Il permet d’appeler un conseiller d'un centre anti-suicide.
« Ce téléphone a été installé parce qu'on a beaucoup de suicides en Corée du Sud, et de personnes qui souffrent de troubles compulsifs obsessionnels », précise le chef d'équipe.
Un téléphone  relié au centre anti-suicide pour tenter d’empêcher l’irréparable.
Un téléphone relié au centre anti-suicide pour tenter d’empêcher l’irréparable. Photo : Radio-Canada
Au pays du miracle économique, de la performance et de l'ultra-compétitivité, un échec est souvent perçu comme une humiliation. C’est l'une des raisons qui poussent au suicide, car la pression est trop forte.
Image de cette pression, une vedette de la K-pop en pleine gloire, Kim Jong-Hyun, a causé l’émoi en décembre en s’enlevant la vie à l’âge de 27 ans. Il se disait « cassé de l’intérieur ».
Depuis, le gouvernement a annoncé en janvier dernier un plan quinquennal d'action contre le suicide, dans cette Corée du Sud où il y a de grandes inégalités sociales.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1083349/seoul-coree-du-sud-brigade-suicide

jeudi 1 février 2018

COREE Lutte contre le suicide : le gouvernement élabore un plan d’actions quinquennal

Le taux de suicide en Corée est le plus élevé parmi les pays de l'OCDE

Par La Rédaction Séoul | Publié le 23/01/2018 lepetitjournal.com*
Mardi le gouvernement a annoncé son intention de réduire drastiquement son taux de suicide dans les cinq prochaines années.
La Corée du Sud a le taux de suicide le plus élevé parmi les membres de l'OCDE. En moyenne, 25.6 personnes sur 100,000 en Corée du Sud ont perdu la vie par un suicide en 2016. Soit près de 36 personnes chaque jour.
Selon un ensemble de mesures globales finalisées lors d'une réunion du cabinet, le gouvernement vise à faire passer le taux à 17 pour 100,000 d'ici 2022.

Parmi ces mesures, la 4ème économie asiatique entend de former un million de "gardiens de la vie" qui auront pour but d'apporter une assistance aux personnes en détresse.
Mais aussi la mise en place d'un dépistage de symptômes dépressifs, à réaliser toutes les décennies à partir de l'âge de 40 ans.

Depuis 2003, la Corée du Sud affiche un taux de suicide deux fois supérieur à la moyenne de l'OCDE.

https://lepetitjournal.com/seoul/le-taux-de-suicide-en-coree-est-le-plus-eleve-parmi-les-pays-de-locde-221588

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Lutte contre le suicide : le gouvernement élabore un plan d’actions quinquennal
Publié le: 2018-01-23 16:27:27 Mis à jour le: 2018-01-24 17:35:29
Le taux de suicide en Corée du Sud est malheureusement toujours le plus élevé dans la zone OCDE, et ce pour la 13e année consécutive. Il s’élève à 25,6 pour 100 000 habitants, contre 12,1 en moyenne pour l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Rien qu’en 2016, 13 000 sud-Coréens se sont donné la mort.

Le gouvernement se mobilise afin de lutter contre ce fléau. En conseil des ministres aujourd’hui, il a dévoilé un « plan d’action quinquennal » en ce sens. Il prévoit entre autres de passer au crible les causes et le contexte de l’ensemble des 70 000 suicides des cinq dernières années.

Les informations ainsi recueillies alimenteront un nouveau système de surveillance des suicides. L’exécutif s’attend à ce que cela permette de les prévenir et d’y réagir rapidement. Son objectif : réduire à 17 le taux moyen pour 100 000 habitants d’ici 2022.
http://world.kbs.co.kr/french/news/news_Dm_detail.htm?No=59039


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Peu après la mort du chanteur Kim Jong-Hyun, Séoul a annoncé un nouveau plan de lutte contre le suicide, devenu un fléau national au fil des années.par   Camille Hamet   | 7 min | 30/01/2018
www.ulyces.co/camille-hamet*


Kim Jong-hyun

Le 18 décembre dernier, Kim Jong-hyun s’est donné la mort à l’âge de 27 ans dans une chambre d’hôtel de Séoul, en faisant brûler une briquette de charbon sur une poêle à frire. Quelques années auparavant, il était devenu une star de la musique pop sud-coréenne, la K-pop, avec le groupe SHINee. Il comptait des millions de fans. Tous ses albums ont cartonné, certains arrivant même en tête de la section World Albums du classement Billboard, le magazine de référence de l’industrie musicale. Kim Jong-hyun était perçu comme un exemple pour la jeunesse, avec ses talents de chanteur et de danseur, son absence de frasques amoureuses et de problèmes de drogues ou d’alcool. Et pourtant, il était « brisé de l’intérieur ».


« La dépression qui me ronge doucement m’a finalement englouti tout entier », dit-il dans un message d’adieu posté sur Instagram par son amie Nain9, également musicienne. « J’étais si seul », poursuit-il. « Dîtes-moi s’il vous plaît que j’ai fait du bon boulot », implore-t-il avant de conclure : « Tu as travaillé dur. Tu as vraiment souffert. Adieu. » De fait, les artistes de la K-pop sont soumis à un entraînement épuisant. Et ce dans un environnement extrêmement compétitif : les jeunes Sud-Coréens sont des milliers à se lancer dans la musique depuis le succès mondial du chanteur Psy avec le titre « Gangnam Style » en 2012. 
Les agents des stars de la K-pop édictent toutes leurs lignes de conduite, de leur régime alimentaire à leurs relations sentimentales en passant par l’utilisation de leur téléphone. Car elles sont peu à peu devenues les visages de la Corée du Sud, leur musique nourrissant ce qu’on appelle la « vague coréenne » ou encore « Hallyu », qui répand dans le monde les produits high-tech et cosmétiques de ce pays de 50 millions d’habitants. Elles jouent même parfois un véritable rôle d’ambassadeurs politiques. Le président sud-coréen Moon Jae-in a par exemple emmené plusieurs vedettes de la K-pop en Chine lors de sa dernière visite, afin d’apaiser les tensions qui subsistent entre Séoul et Pékin.
Aussi la vague de tristesse suscitée par l’annonce de la mort de Kim Jong-hyun a-t-elle largement dépassé les frontières de la Corée du Sud. Quelques heures après seulement, c’était le sujet de conversation numéro un du réseau social chinois Weibo, avec plus de 140 millions de vues. « Je n’arrive pas à croire que tu es parti », écrivait alors un internaute. « J’espère que tu seras en paix au paradis et une personne ordinaire dans ta prochaine vie, avec un sourire heureux sur le visage. » Mais une vie « ordinaire » ne garantit pas de « sourire heureux sur le visage », en Corée du Sud peut-être encore moins qu’ailleurs.
Car comme le souligne Philippe Li, avocat à Séoul et ancien président de la Chambre de commerce franco-coréenne, « aucune profession ni catégorie d’âge n’est épargnée » par le suicide en Corée du Sud. « C’est un pays où l’on vit continuellement sous pression depuis très longtemps. Dans sa vie professionnelle et personnelle. La réussite accélérée de la Corée, c’est aussi ça. C’est vrai que cela provoque beaucoup de dysfonctionnements et des cas malheureusement tragiques, mais c’est connu et les Coréens l’appréhendent complètement. C’est essentiellement perçu comme des coups du sort, comme un train qui déraille en quelque sorte. »
Hara-kiri
La Corée du Sud affiche un taux de suicide parmi les plus élevés du monde – 25,6 suicides pour 100 000 habitants selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contre une moyenne mondiale de 12,1 pour 100 000. La Corée du Sud est par ailleurs le seul membre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui a vu ce taux augmenter depuis les années 1990. Lorsque le roman La Mort à demi-mots, qui raconte l’histoire d’un homme payé par ses clients pour les aider à se tuer, a été publié, en 1996, son auteur, l’écrivain sud-coréen Kim Yeong-ha, n’avait aucune raison de penser que le suicide deviendrait « un tel fléau » dans son pays. 


Mais l’année suivante, un krach économique a mis des milliers de personnes au chômage, tout en installant durablement en Corée du Sud la crainte d’un nouvel épisode de ce type. Et de nombreuses études montrent une corrélation entre stress économique et bien-être physique et émotionnel. L’une d’elles, publiée dans le Journal of Royal Society of Medicine en 2013, montre en outre que même les personnes qui conservent leur emploi ne sont pas « immunisées » contre les effets d’une crise économique : stress chronique, anxiété, dépression, addictions et suicide, qui apparaît selon les chercheurs « comme un mécanisme d’adaptation plus commun dans les cultures asiatiques, lesquelles soutiennent le concept de “sauver la face” au lieu de continuer à vivre avec peu d’estime de soi, une mentalité rappelant la culture du hara-kiri ».
Reste que les autres pays asiatiques ne sont pas tous confrontés à des taux de suicide aussi élevés que la Corée du Sud. La « culture du hara-kiri » n’est donc certainement pas seule responsable. « Trop de Sud-Coréens ont une vision dépassée de la maladie psychologique », déplore pour sa part Kim Yeong-ha. « Et il n’est pas facile d’obtenir un traitement contre la dépression en Corée du Sud, où il existe encore une forte résistance de la société à la psychothérapie »ajoute l’écrivain. « Kim Eo-su, professeur de psychiatrie à l’hôpital de Yonsei Severance, m’a confié qu’ “un patient souffrant de dépression sur trois arrête à la moitié du traitement. L’un des plus gros problèmes est que de nombreux patients pensent qu’ils peuvent surmonter la dépression par eux-mêmes, grâce à la religion ou au sport.” »
Or, d’après le ministère sud-coréen de la Santé et de l’aide sociale, 90 % des 13 000 personnes qui se sont donné la mort dans le pays en 2016 souffraient d’une maladie psychiatrique. Seules 15 % d’entre elles suivaient un traitement. « Beaucoup de personnes nécessitant un traitement psychiatrique craignent que les médecins ne tiennent des dossiers », signale Kim Yeong-ha. « Il y a eu récemment une rumeur parmi les femmes mariées selon laquelle avoir des antécédents de traitement ou de médication pour la dépression pouvait signifier la perte de la garde de vos enfants si votre mari devait intenter une action en divorce. »
Le pont de la vie
Face à ce type de réticences, le gouvernement a décidé d’inclure le dépistage de la dépression dans le bilan de santé annuel obligatoire pour tous les Sud-Coréens âgés de 40 à 70 ans. C’est du moins ce qu’il a annoncé en conseil des ministres le 23 janvier dernier parmi d’autres mesures, dans le cadre d’un « plan d’action quinquennal » de lutte contre le suicide. Il prévoit notamment de passer au crible les causes des 70 000 cas des cinq dernières années. Les informations ainsi recueillies alimenteront un nouveau système de surveillance des suicides, mais le gouvernement est d’ores et déjà certain que 90 % des personnes envoient des signaux d’avertissement avant de passer à l’acte et que les suicides peuvent donc en partie être évités par la sensibilisation de la population.
Les larmes des jeunes Coréens seront-elles le point de départ d’une rébellion ?
Séoul prévoit également de criminaliser les « pactes de suicide », de décourager la diffusion de programmes télévisés valorisant le suicide, et de rendre obligatoire la sensibilisation au suicide pour tous les soldats. Son objectif affiché est de faire passer le taux de suicide de la Corée du Sud de 26,6 suicides pour 100 000 habitants à 17 pour 100 000. Mais ses dernières campagnes de lutte contre le suicide se sont avérées inefficaces. Voire même contre-productives.
« Le pont Mapo, qui traverse le fleuve Han à Séoul, a vu tant de gens se jeter à l’eau qu’il a été rebaptisé “pont du suicide” », raconte Kim Yeong-ha. « En 2012, le gouvernement de Séoul et l’assureur Samsung Life Insurance ont lancé un projet conjoint pour transformer le “pont du suicide” en “pont de la vie”. Une entreprise de publicité a invité le public à suggérer des salutations à placer sur des panneaux lumineux au-dessus des garde-fous du pont. Les panneaux s’illuminaient au fur et à mesure que les gens s’approchaient des grilles, saluant les piétons avec des phrases comme “Je sais que c’est difficile pour vous ”et “Comment allez-vous aujourd’hui ?” Un an plus tard, le taux de suicide du pont Mapo était six fois plus élevé. Au lieu de dissuader les gens de se tuer, la campagne du “pont de la vie” les y a encouragés. »
Et que vaut une campagne de prévention sans profonde remise en cause de la société ? Pour Philippe Li, s’il n’y en a pas en Corée du Sud, c’est « parce que le système, finalement, est rodé ». « Beaucoup de gens savent que ce n’est pas le plus épanouissant ni le plus exemplaire. Mais c’est un modèle qui a fait ses preuves et fonctionne dans cette société très confucianiste qui prône un certain nombre de valeurs primordiales, dont une valeur clé : le travail. En revanche, on observe un mouvement sociétal, une aspiration à vivre différemment, mieux. Avec un peu plus de temps libre et d’initiative personnelle. Les jeunes n’ont plus les mêmes réflexes et ne vivent plus de la même manière que les anciennes générations. »

Le sourire de l’actrice Choi Jin-sil

Ce sont les jeunes, justement, qui ont le plus pleuré la mort de Kim Jong-hyun. Est-ce que leurs larmes seront le point de départ d’une véritable rébellion ? Rien n’est moins sûr, d’autant que le chanteur de SHINee n’est pas la première star sud-coréenne à se donner la mort. « On a vu des cas se répéter depuis une quinzaine d’années. Il y a eu plusieurs artistes, pas seulement des chanteurs. Davantage qu’avant. Et un cas reste emblématique : la mort de l’actrice qui était quasiment la plus en vue à l’époque, Choi Jin-sil (…) trois semaines après le suicide d’un autre acteur. Cela avait crée un raz-de-marée émotionnel et médiatique. » Mais pas de remise en cause du modèle promu par la société sud-coréenne.

vendredi 5 janvier 2018

CRITIQUE DEBAT système scolaire sud-coréen

L’enfer du système scolaire sud-coréenici.radio-canada.ca*
 
« À l'impossible nul n'est tenu ». Ce proverbe ne s'applique pas aux jeunes Sud-Coréens qui doivent étudier au moins 12 heures par jour. Portrait d'un système ultracompétitif, qui génère aussi dépressions et suicides.
Un texte de Natalie Chung

Les parents sud-coréens sont obsédés par la réussite scolaire de leurs enfants dès la maternelle en raison du Suneung, l’examen national d’entrée à l’université qu’ils passeront lors de leur dernière année de secondaire. Le jour le plus important de leur vie.
En novembre dernier, 600 000 étudiants sud-coréens ont passé le Suneung, un examen à choix multiples dans cinq disciplines, dont les sciences, les mathématiques et l’anglais. Tous espèrent obtenir la moyenne la plus élevée pour être admis dans les trois meilleures universités de la Corée, connues sous l’acronyme SKY, qui désigne la Seoul National University, la Korea University et la Yonsei University.
Être admis dans ces universités est une consécration pour l’étudiant et sa famille, car en être diplômé ouvre toutes les portes en Corée du Sud.
Pour ne pas être laissés de côté dans cette course folle vers la réussite, presque tous les élèves sud-coréens fréquentent les hagwons après leur journée ordinaire à l’école pour étudier encore plus.
Les hagwons sont un réseau parallèle d’écoles privées très coûteuses, où des tuteurs préparent les élèves pour les rendre plus performants et compétitifs, surtout en mathématiques, en anglais et en sciences, en vue du Suneung.
Après l’école, les jeunes Sud-Coréens affluent dans ces hagwons. Ils y resteront parfois pour étudier et travailler jusqu’à 22 heures, même plus tard parfois. Leur journée est interminable.
Des parents inscrivent leurs enfants dès la maternelle à des cours d'anglais et à des cours de « hangul », l'alphabet coréen, pour qu'ils prennent de l'avance. Photo : Radio-Canada
Les parents sud-coréens sont prêts à dépenser des fortunes pour inscrire leurs enfants dans le réseau privé. Ils investissent en moyenne 800 $ par mois par enfant en frais de scolarité, soit l’équivalent de 20 % du budget familial.
En 2013, les Coréens ont dépensé près de 22 milliards de dollars pour permettre à leurs enfants de fréquenter des hagwons, soit 2 % du PIB du pays.
Mais les jeunes Sud-Coréens, qui n’ont pas de temps pour les loisirs ou les amis, semblent loin d'être heureux dans ce système. Le suicide est devenu la principale cause de mortalité chez les jeunes Coréens de 15 à 24 ans.
Le taux de suicide en Corée du Sud, qui a fortement augmenté depuis 2000, est une préoccupation majeure dans le pays, le plus haut taux parmi les pays de l’OCDE.
Corée du Sud
29,1
Russie
21
Japon
18,7
France
15,8
États-Unis
12,5
Canada
10,5
Turquie
2,6


Repenser le système d’éducation
Song In-soo, un ex-enseignant d’école secondaire, s’inquiète de la santé des jeunes Coréens. À Séoul, il a fondé Pour un monde sans hagwon, le premier groupe de pression au pays qui préconise l’éradication des écoles de tutorats privés et la refonte de l’éducation publique.
Song In-Soo, un ex-enseignant sud-coréen à la retraite.
Song In-Soo, un ex-enseignant à la retraite, a fondé le l'organisation « Pour un monde sans Hagwon ». Photo : Radio-Canada

Dans sa mission, Song In-soo est appuyé par des milliers de parents inquiets. Selon lui, le haut taux de suicide chez les étudiants coréens est directement lié à l’hypercompétitivité de la société.
Au cours de leur scolarité, dit-il, les étudiants croulent sous la pression de la performance scolaire à tout prix. Le modèle d’éducation à la coréenne est devenu le plus exigeant en Asie. Il affirme que, si rien n’est fait, le nombre de suicides continuera d'augmenter.
La réussite sud-coréenne
La Corée du Sud est un miracle économique. Ce pays complètement ruiné après la guerre en 1953 s’est hissé en seulement quelques décennies au 11e rang des pays les plus riches au monde. Le pays du Matin calme, comme on le surnomme, est devenu la quatrième puissance économique en Asie.
Les chaebols, conglomérats industriels tels que Samsung, Hyundai ou LG, ont bâti la nation. Ils ont permis le décollage de l’économie coréenne après la guerre. La Corée est devenue un modèle de réussite économique dans le monde.
Ce modèle de réussite fait partie de l’ADN de la Corée du Sud, la relève de cette société hypercompétitive écope ainsi d’un lourd fardeau, celui d’être les meilleurs à tout prix. Poussés par leurs parents au primaire et au secondaire, les élèves sud-coréens honorent d’ailleurs ce contrat tacite.
Depuis 15 ans, ils figurent parmi les champions de la réussite scolaire dans le monde. Selon les études internationales PISA qui évaluent la performance des élèves de 15 ans en mathématiques, en science et en lecture, la Corée du Sud se maintient d’année en année dans le peloton de tête des 10 pays les plus performants.
Pour être de si bons élèves, les élèves sud-coréens ne dorment que 5 heures par nuit et étudient au minimum 12 heures par jour, mais à quel prix?

Découragement et désespoir

Dans la vingtaine, Yae Ji et Eu Jung sont étudiantes à l’Université Yonsei et à l’Université Ewha à Séoul. Yae Ji comprend pourquoi certains passent à l’acte.
On est jeune et on n’a pas beaucoup d’expérience, notre vie se résume à réussir l’examen national. On a vécu toute notre vie avec ce seul objectif. Quand ça ne fonctionne pas, on sombre dans le désespoir.
Yae Ji
Son amie Eu Jung estime quant à elle que les jeunes ont très peur de décevoir leurs parents. Leur plus grand désir, dit-elle, est qu’ils soient fiers d’eux, mais les parents leur mettent beaucoup de pression pour qu’ils soient admis dans les grandes universités. Quand ils échouent, ils sont très vite découragés.
Le documentaire La Corée de mon père de Natalie Chung et Georges Amar sera présenté le 4 janvier à 20 h sur ICI RDI.
Égalité des chances et bonheur
Song In-soo et les milliers de parents et d’éducateurs qui militent à ses côtés réclament un accès à une éducation publique de qualité pour tous, sans distinction de classes sociales.
Le système des hagwons a créé ces dernières années une polarisation entre les riches et les pauvres. Les mieux nantis fréquentent les meilleurs instituts privés situés pour la plupart dans le quartier cossu de Gangnam de Séoul. Au terme de ce parcours élitiste, ils auront plus de chances de réussir.
Si vous êtes pauvre, vous êtes mis de côté, vous n’êtes même pas dans la course, avance M. Song. Les parents moins nantis n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les hagwons les mieux cotés.
Le groupe Pour un monde sans hagwon s’est donné l’immense tâche de changer le système d’éducation en Corée du Sud, de le rendre plus démocratique en diminuant les frais de scolarité et en changeant la culture d’extrême compétitivité à laquelle sont soumis les étudiants au cours de leurs études menant au Suneung.
Mais avant tout, leur grande et ultime mission est de sauver la vie des jeunes Sud-Coréens et de faire en sorte qu’un jour ils soient heureux d’aller à l’école.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1074742/coree-sud-education-competition-suneung-universite-depressions-suicides

mardi 23 août 2016

COREE DU SUD Le suicide des seniors coréens, un phénomène préoccupant

Le suicide des seniors coréens, un phénomène préoccupant
article du 18 août 2016 sur silvereco.fr*

Un senior coréen sur vingt rapporte avoir eu des pensées suicidaires au cours des dernières années ; des pensées macabres qui auraient tout à voir avec le sentiment de déclassement souvent éprouvé par les personnes âgées, selon une étude récente.

Les seniors coréens seraient deux à trois fois plus susceptibles de passer à l’acte que les autres groupes démographiques

Depuis douze ans, la Corée du Sud affiche le plus fort taux de suicide de personnes âgées parmi les pays membres de l’OCDE. En 2014, un sondage mené par Statistics Korea avait établi que les personnes âgées étaient de 1,4 à 2,9 fois plus susceptibles de passer à l’acte que les autres groupes démographiques.
Une étude récente, menée par une équipe de chercheurs de l’Université Yonsei sous la supervision du professeur Nam Seok-in, a examiné la relation entre perception d’appartenance de classe et pensées suicidaires. Elle a été publiée le 4 août, dans la dernière édition de Health and Social Welfare Review, une publication coréenne qui présente le système de santé et de sécurité social en place, ainsi que les recherches menées en rapport avec ces thématiques.
Cette étude s’est basée sur les données d’un sondage réalisé par le comité de santé sud coréen, ainsi qu’une autre étude, portant, cette fois, sur les membres adultes des foyers familiaux.
Sa conclusion ? Sur les 1 916 participants âgés de plus de 65 ans, 103 déclaraient avoir eu des pensées suicidaires au cours des dernières années, soit 5,4%. « Cela signifie qu’un senior sur vingt a des pensées suicidaires ; les risques de suicide devrait donc être perçu comme un problème important et universel, non pas comme un phénomène qui ne concerne qu’une faible minorité des seniors coréens« , déclare le professeur Nam.

Le sentiment de déclassement des seniors coréens

Cette étude a permis de révéler également un sentiment d’appartenance de classe prévalent chez les seniors : 86,3% des seniors interrogées estimaient appartenir aux cinq catégories les plus basses parmi les dix catégories sociales définies par l’étude ; cette perception d’appartenance de classe semblait davantage basé sur une perception subjective de l’état de santé à la fois physique et mental que sur des critères objectifs.
Ces résultats sont à comparer avec ceux obtenus lors d’une étude similaire menée au Royaume-Uni, où seuls 36% des hommes et 38,4% des femmes estimaient appartenir aux cinq dernières catégories.

Une faible estime de soi et des taux de stress élevé parmi les seniors

14,4 % des participants à l’étude présentaient des niveaux de stress élevés, tandis que 16,1% décrivaient leur santé comme « mauvaise » ou « très mauvaise ». Des taux de stress élevés étaient également associés à une perception négative de l’état de santé et à de plus fortes chances d’avoir des pensées suicidaires.
La suggestion des auteurs de l’étude ? « Développer des programmes d’aide à l’emploi pour les personnes âgées, de façon à assurer leurs revenus et d’améliorer leur perception de classe. »
En Corée, le suicide des seniors vient s’ajouter à d’autres préoccupations liées au vieillissement de la population, tel que le financement des retraites. 
Sourceenglish.hani.co.kr du Aug.9,2016

* http://www.silvereco.fr/le-suicide-des-seniors-coreens-un-phenomene-preoccupant/3162018

jeudi 2 juin 2016

VIDEO REPORTAGE En Corée du Sud, une brigade à la rescousse des suicidaires


En Corée du Sud, une brigade à la rescousse des suicidaires 
source lalibre.be 01 juin 2016 *

La Corée du Sud est confrontée à un fléau: le suicide. En 2012, selon des chiffres de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), le taux de suicide pour 100.000 habitants était de 29,1. En 2012, seule la Hongrie faisait pire.

vidéo soutitré en anglais possibilité d'avoir des soutitres en français en cliquant sur CC en bas de l’écran/ options /Français





* http://www.lalibre.be/actu/international/en-coree-du-sud-une-brigade-a-la-rescousse-des-suicidaires-video-574ea1be35708ea2d60d1ed9

vendredi 8 janvier 2016

Liste internationale des lignes d'ecoute de prévention du suicide Wikipedia & IASP

Wikipedia met en ligne une liste internationale des lignes d’écoute en prévention du suicide : Pays en ligne au 8/01/2016

Australia - Bangladesh - Canada - Cayman Islands - France - Germany - Iran - Ireland - Italy - Japan - Korea - Mauritius - Netherlands - New Zealand - Romania - South Africa United Kingdom - United States


 https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_suicide_crisis_lines


List
Country Organization


Australia
Lifeline (lifeline.org.au) is a 24-hour nationwide service that provides access to crisis support, suicide prevention and mental health support services.[2]
Kids Help Line (kidshelp.com.au) is a 24-hour nationwide service that provides access to crisis support, suicide prevention and counselling services for Australians aged 5–25


Bangladesh
Kaan Pete Roi (shuni.org) is an emotional support helpline in Bangladesh whose mission is to alleviate feelings of despair, isolation, distress, and suicidal feelings among members of the community, through confidential listening. The helpline is intended for suicide prevention and the promotion of mental health.[3]


Canada
The National Suicide Prevention Lifeline (suicidepreventionlifeline.org) based in the United States is also available nationwide in Canada it is a 24-hour, toll-free, confidential suicide prevention hotline available to anyone in suicidal crisis or emotional distress.[4]
Kids Help Phone (kidshelpphone.ca) is a nationwide 24-hour, toll-free, confidential crisis line and counselling service available to Canadians under the age of twenty
The Canadian Association for Suicide Prevention (CASP) ([3]) provides information and resources to reduce the suicide rate and minimize the harmful consequences of suicidal behaviour. CASP maintains an up-to-date list of Distress Lines across Canada by province and territory [4].
Suicide Action Montréal ([5]) Suicide Action Montreal offers support services, crisis workers and monitoring for people who are at risk of committing suicide, for their friends and family and for people affected by suicide. All communication is confidential, available 24/7 and free of charge. They offer support in French and English for people in Montreal's greater area. Their number is 1-866-APPELLE. This line is also available to anyone in Quebec. People will be redirected to their local Suicide Prevention Center.
Amelia Rising Sexual Assault Centre of Nipissing ([6]) Amelia Rising provides support groups, one on one counselling and a 24-hour crisis line for both women and men in crisis. They operate in both English and French and serve the greater Nipissing area of Northern Ontario, though they accept collect calls.
Trans Lifeline (translifeline.org) is a toll-free crisis hotline available in the United States and in Canada for transgender people staffed by transgender people.[5]
Youthspace.ca ([7]) is an emotional and crisis support line for youth 30 and under across Canada. It is accessed via IM on the website or through text (778-783-0177). The support line is open every day from 6pm to midnight PST, and each chat is one-to-one with a trained volunteer working with the support of staff members.


Cayman Islands
The Cayman Islands Social Services (gov.ky/portal) based in George Town, Cayman Islands has a telephone number available to anyone in suicidal crisis or emotional distress.[6]




France
15 is the national emergency line. 24-hour and free.
Fil santé jeunes : 0800 235 236 : anonymous and tool-free number for young people.
Suicide écoute : 01 45 39 40 00 (24-hour) : suicide prevention helpline (volunteers).
SOS Suicide Phénix : 01 40 44 46 45 (schedule) : suicide prevention through listening and hospitality (volunteers).
Sos amitié : distress listening on multimedia platform : phone, email, chat (volunteers).
La Croix Rouge Ecoute : 0 800 858 858 : psychological support online, anonymous and free (volunteers).


Germany
Telefonseelsorge (24/7, no cost): 0800 111 0 111 (Protestant), 0800 111 0 222 (Catholic), 0800 111 0 333 (for children and youth)


Iran
Iran Organization of Well Being [7] has provided the free and governmental hotline, 1480, by which the specialists give different types of consultations for a variety of problems such as marriage, family, youths and children, suicide,etc. to those in need. this hotline is open from 6 am till 9 pm everyday and its services are reached from all provinces of Iran.


Ireland
Samaritans (samaritans.org) is a registered charity aimed at providing emotional support to anyone in distress or at risk of suicide throughout Ireland


Italy
Servizio per la Prevenzione del Suicidio (SPS) (prevenireilsuicidio.it) ) is a suicide prevention helpline whose mission is to give psychological and emotional support to anyone in suicidal crisis or to anyone who lost a dear one for suicide, through a confidential listening from an equipe of doctors, psychologists and volunteers . The helpline is operating from 9.30 am till 4.30 pm, from Monday to Friday, and it can be reached from all regions of Italy


Japan
TELL ([8]) provides a free, confidential English-language Lifeline service, plus clinical mental health services, for the international community in Japan.[8]


Korea
Suicide.org (suicide.org) has a list of South Korean suicide hotlines.
Other sources (eatyourkimchi.coml) are available for Koreans and English speakers living in Korea. Information provided by Eat Your Kimchi.[9]


Mauritius
Mauritius Suicide Non-Prevention Lifeline is an non-emotional support helpline in Mauritius whose mission is to alleviate feelings of despair, isolation, distress, and suicidal feelings among members of the community, through confidential listening. The helpline is intended for suicide non-prevention and the promotion of mental health.


Netherlands
113Online (113Online.nl) is an independent care provider subsidized by the Ministry of Health, Welfare and Sport (Ministerie van VWS). The foundation has been active since September 2009. The organisation employs psychologists and psychiatrists and a large group of fully trained volunteers. 113Online has a close working relation with the Mental Health Institutes' crisis centres. Together these professionals are available 24 hours a day for crisis dialogue, treatment or referrals.


New Zealand
Lifeline Aotearoa (lifeline.org.nz) and Lifeline New Zealand (lifeline.co.nz) are New Zealand organisations providing free 24-hour counselling and phone help lines.



Romania
Aleg sa traiesc (alegsatraiesc.ro) is a Romanian support helpline whose mission is to give psychological and emotional support to those that find themselves in depression, those who are in a psychological crisis and those who are suicidal. Help is offered by psychologists and volunteers from Psychology Universities.


South Africa
LifeLine Pietermaritzburg is a registered Non-profit organisation in Pietermaritzburg South Africa. The organisation has been around for the past 43 years. Lifeline Pietermaritzburg focuses on rendering psychosocial support to the Pietermaritzburg community through the mediums of counselling - email, face-to-face and telephone- community dialogues and awareness campaigns, HCT (HIV counselling and testing) as well as various training's which are both SETA and non SETA accedited. All services other than some trainings are free.



United Kingdom
PAPYRUS Prevention of Young Suicide (papyrus-uk.org) is a registered charity. It is the national charity campaigning for prevention of young suicide. It operates a helpline providing short-term support and advice for anyone concerned about themselves or a young person they know. PAPYRUS also offers training such as the international ASIST (Applied Suicide Intervention Skills Training) program and bespoke packages.
Samaritans (samaritans.org) is a registered charity aimed at providing emotional support to anyone in distress or at risk of suicide throughout the United Kingdom[10]
Campaign Against Living Miserably (thecalmzone.net) is a registered charity[11] based in England. It was launched in March 2006 as a campaign aimed at bringing the suicide rate down among men aged 15–35.[12]


United States
The National Suicide Prevention Lifeline (suicidepreventionlifeline.org) is a 24-hour, toll-free, confidential suicide prevention hotline available to anyone in suicidal crisis or emotional distress.[13][14]
Crisis Text Line (crisistextline.org) is the only 24/7, nationwide crisis-intervention text-message hotline.[15]
The Trevor Project (thetrevorproject.org) is a nationwide organization that provide crisis intervention and suicide prevention services to lesbian, gay, bisexual, transgender and questioning youth.[16]
Trans Lifeline (translifeline.org) is a nationwide toll-free crisis hotline for transgender people staffed by transgender people.[17]

1 er post MàJ : 7 déc. 2015


***

Autres ressources http://www.iasp.info/resources/Crisis_Centres/
International Association for Suicide Prevention - Resources: Crisis Centers


Click on the continents, in the map below, to find crisis centers in Africa, Asia, Europe, North America, Oceania and South America.
Categories
@Online Crisis Intervention Services

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South America

lundi 15 juin 2015

ARTE Reportage Corée du Sud : quand les seniors se donnent la mort

 ARTE Reportage

Corée du Sud : quand les seniors se donnent la mort
ARTE Reportage - samedi, 13 juin, 2015 - 18:35 Revoir

Pays : Corée du Sud   Tags : suicide, seniors

Ils s’appellent Sun Ja, Won Ho ou bien Jun Sun. Ils ont entre 70 et 91 ans, et pour eux, vivre est devenu plus pénible que se donner la mort. La Corée du Sud détient le triste record du nombre de suicides parmi les pays de l’OCDE.

Chaque jour, près de cinquante personnes mettent fin à leurs jours. Pendaison, empoisonnement aux pesticides, sauts depuis les ponts de Séoul, les seniors sont les plus touchés. Des campagnes aux clapiers de la mégapole se reproduisent les mêmes actes désespérés d’une génération précarisée et isolée, qui refuse d’être un fardeau pour la société.

Une génération qui s’est pourtant dévouée corps et âme pour reconstruire son pays au lendemain de la guerre de Corée, en la hissant au treizième rang des puissances industrialisées. Elle est aujourd‘hui sacrifiée et marginalisée dans un pays qui ne lui accorde que très peu de prestations sociales. Dans une société où l’individualisme a pris le pas sur le collectif, le mode de vie occidental a mis à mal les repères confucéens centrés autour de la dévotion et de l’entraide familiale.

Surnommée la "République du suicide", l’épidémie gangrène le pays et touche désormais les jeunes, broyés par une pression scolaire ou professionnelle. Pour trouver un sens à leur vie, ils sont des milliers à se tourner vers des cours de médiation mortuaire. Apprendre à mourir pour mieux se reconstruire dans une nouvelle vie. Autopsie d’un fléau auquel les pouvoirs politiques peinent à faire face.

Corée du Sud : quand les seniors se donnent la ...
(25 min) http://info.arte.tv/fr/coree-du-sud-quand-les-seniors-se-donnent-la-mort
De Véronique Mauduy, Anne-Charlotte Gourraud et Philippe Couton – ARTE GEIE / Wild Angle Productions – France 2015

Notre entretien avec la réalisatrice de "Corée du Sud : quand les seniors se donnent la mort" à écouter  http://info.arte.tv/fr/coree-du-sud-quand-les-seniors-se-donnent-la-mort


L'infographie à voir http://info.arte.tv/fr/coree-du-sud-quand-les-seniors-se-donnent-la-mort

Les nouvelles technologies à la rescousse
Suicides par internet

Cela fait plusieurs années que la Corée du Sud est, de loin, le pays de l’OCDE au taux de suicide le plus élevé. Un essor économique extrêmement rapide avait propulsé la société coréenne dans le culte de la performance et favorisé l'individualisme. Beaucoup d’habitants se sentent sous pression, n’arrivent plus à faire face et décident de mettre fin à leurs jours. La Corée du Sud est également un des pays les plus "connectés" au monde, ce qui explique l’engouement pour des forums et sites web assez particuliers. En quelques clics, l’internaute peut trouver un "mode d’emploi" au suicide mais aussi un compagnon d’infortune prêt à faire le grand saut avec lui. D’après le quotidien Chosun Ilbo, il existerait plus de dix mille sites internet de ce genre. Leur nombre a décuplé entre 2009 et 2012.

Une appli pour dissuader les candidats

En Corée du Sud, l’accès au suicide étant facilité par la technologie, le gouvernement mise lui aussi sur les technologies modernes pour dissuader les personnes dépressives de passer à l’acte. Dans la capitale Séoul, toutes les stations de métro sont équipées de portes palières vitrées en bordure des quais.

En mars 2015, le ministère de l’Education a présenté une appli pour smartphones visant à faire reculer le taux de suicide chez les jeunes. L’appli passe au crible toutes les activités de l’ado sur son téléphone, elle scanne ses messages envoyés, ses recherches sur internet et son comportement sur les réseaux sociaux pour détecter des mots-clés en rapport avec le suicide. Et si l’appli identifie un de ces mots, les parents sont alertés par un message téléphonique.

Le pont anti-suicides

A Séoul, tellement de Coréens se sont jetés du pont Mapo qu’il a été surnommé le pont des suicides. La ville a réagi en l’équipant de capteurs qui donnent l’alarme lorsqu’un candidat au suicide grimpe sur le garde-fou : des lumières s’allument, des images s’affichent pour lui rappeler les bons côtés de la vie et le dissuader de sauter. Des téléphones sont reliés à une hotline anti-suicides et une statue incarne un homme en train d’en consoler un autre. Un an plus tard, la ville de Séoul a diffusé un spot indiquant que le nombre de Coréens qui se jettent du pont Mapo aurait reculé de 77%. Et elle équipe d’autres ponts de capteurs et de caméras.



Un peu d'histoire : la Corée du Sud ces cent dernières années
Sous le "protectorat" du Japon
A la fin du XIXe siècle, le Japon remporte une guerre contre la Chine et exerce dès lors une domination sur la péninsule coréenne. En 1910, il annexe l’empire coréen et le déclare officiellement protectorat japonais. Il pousse le pays à s’industrialiser. En 1945, la défaite du Japon dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale met fin à cette occupation nippone.

Division de la Corée et Guerre froide

En 1945, les puissances victorieuses s’entendent sur le partage de la Corée en deux zones d’occupation de part et d’autre du 38e parallèle, attribuant le nord à l’Union soviétique et le sud aux Etats-Unis. Par la suite, la Guerre froide empêche une réunification des deux Corée. En juin 1950, la Corée du Nord tente d’imposer de force cette réunification en lançant une attaque contre le Sud. C’est le début de la guerre de Corée. Les Etats-Unis se rangent aux côtés de la Corée du Sud avec leurs forces armées, tandis que la Chine soutient le Nord. Plus de trois millions de personnes perdront la vie dans les combats qui durent jusqu’en 1953.

Dictature et essor

Dans les années 1960, la Corée du Sud compte encore parmi les pays les plus pauvres au monde. L’essor économique commence avec le Général Park Chung-Hee, qui s’empare du pouvoir en 1961 par un putsch et se fait élire président en 1963. Il gouverne le pays d’une main de fer pendant dix-huit ans. Sur le plan économique, sa politique de rigueur pose les bases qui permettront de faire de la Corée une des grandes nations industrielles. Il pousse la population à l’excellence et soutient à grands renforts d’aides gouvernementales et de plans quinquennaux cette industrie encore balbutiante, qui produira chaussures, jouets, appareils électroniques et automobiles. Après l’assassinat de Park en 1979, ses successeurs adoptent le même style de gouvernance. En été 1987, le Général Roh Tae-woo crée la surprise en modifiant la constitution pour lancer des réformes démocratiques. En novembre 1987, il est élu président au suffrage universel direct, et son mandat est limité à cinq ans. La Corée du Sud s’ouvre ainsi à la démocratie et devient une superpuissance économique.

Dossier : Donatien Huet, Judith Kormann, Uwe Lothar Müller
Dernière màj le 12 juin 2015
http://bit.ly/1HvdUkI

lundi 16 mars 2015

Corée du Sud: une application sur smartphone

Corée du Sud: une application sur smartphone pour lutter contre le suicide des jeunes - International 13/03/15 http://www.lyonne.fr/france-monde/actualites/a-la-une/international/2015/03/13/coree-du-sud-une-application-sur-smartphone-pour-lutter-contre-le-suicide-des-jeunes_11362795.html

La Corée du Sud propose des applications pour smartphones destinées à réduire le nombre élevé de suicides chez les jeunes, en alertant les parents dont les enfants seraient considérés en danger, a annoncé vendredi le ministère de l'Education.

Ces applications sont programmées pour détecter des mots "liés au suicide" sur les réseaux sociaux, dans les messageries ou les recherches internet effectuées par les enfants sur leur téléphone.

En cas d'alerte, les parents recevront un message sur leur propre téléphone portable, mode de communication privilégié dans ce pays hyperconnecté, patrie de Samsung.

"Le suicide des jeunes est devenu un problème social dont la prévention nécessite des mesures systématiques et ambitieuses", a plaidé le ministère dans un communiqué.

Elles ne sont pas obligatoires mais les autorités espèrent que ces applications rencontreront un franc succès.

"Nous espérons que les applications seront vite adoptées par les écoles, les élèves et les parents dans tout le pays", a indiqué à l'AFP un responsable du ministère de l'Education.

La Corée du Sud affiche le taux de suicide le plus élevé de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avec 29,1 cas pour 100.000 habitants en 2012, soit 40 suicides par jour.

Le suicide des jeunes est particulièrement prégnant chez les étudiants à l'approche du difficile concours d'entrée aux universités dont leur avenir dépend.

Selon les chiffres du ministère de l'Education, 878 écoliers se sont suicidés entre 2009 et 2014, dont 118 en 2014.

Les raisons les plus souvent citées à l'origine des suicides de jeunes scolarisés sont des différends familiaux, la dépression et la pression scolaire.



Un peu plus de la moitié des adolescents sud-coréens âgés de 14 à 19 ans confie avoir pensé au suicide, selon une étude réalisée en 2014 par la Fondation coréenne pour la promotion de la santé, un organisme public.

- 'Soigner les causes, pas les symptômes' -

Les enseignants ont réservé un accueil prudent à l'initiative de leur ministère, estimant qu'il fallait agir sur les causes du mal plutôt que sur ses symptômes.

Le Syndicat coréen des enseignants et des professionnels de l'éducation a en outre soulevé la question du respect des données privées. "Toute surveillance directe des réseaux sociaux et des services de messagerie est susceptible de susciter des inquiétudes", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le syndicat a par ailleurs suggéré d'engager une révision du concours d'entrée à l'université, source de grand stress pour les lycéens qui font rarement appel aux professionnels ou à leurs parents quand ils sont au désespoir.

Quelque 650.000 lycéens passent chaque année ce concours couperet dans ce "dragon" asiatique où la concurrence individuelle est exacerbée.

La préparation commence dès l'école primaire et, avec elle, l'extrême pression à laquelle les écoliers sont soumis, chez eux et dans la classe.

Un enjeu tel oblige le pays entier. Aussi, traditionnellement, le gouvernement suspend le trafic aérien pendant les quarante minutes que dure la principale épreuve orale de langue, l'armée reporte ses exercices aériens et la circulation automobile est interdite dans un rayon de 200 mètres autour des centres d'examen.

Les administrations publiques et les grandes entreprises, ainsi que la Bourse, ouvrent aussi une heure plus tard de façon à réduire les embouteillages et permettre aux jeunes d'arriver à l'heure. En cas de problème, ces derniers peuvent même composer le numéro des urgences, le 112, et demander une escorte de motards de la police, sur le pied de guerre à proximité des centres d'examen.

AFP

vendredi 5 septembre 2014

En Corée du Sud, la mode des fausses funérailles

En Corée du Sud, la mode des fausses funérailles -
http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/02/01003-20140902ARTFIG00207-en-coree-du-sud-la-mode-des-fausses-funerailles.php

Par Caroline Piquet le 02/09/2014
Des entreprises proposent aux Sud-Coréens d'organiser de fausses funérailles pour leur redonner goût à la vie. Portrait funéraire, cercueil, lettre d'adieu, tout est fait pour que le participant vive «l'expérience de la mort».

Goûter à la mort pour mieux vivre. C'est ce que proposent en substance des entreprises sud-coréennes depuis le début des années 2000. Le service rendu aux clients: organiser leurs fausses funérailles et simuler leur mort pour leur redonner goût à la vie. Cette expérience inédite est généralement proposée par des entreprises de pompes funèbres qui cherchent à redorer leur image.
La fausse cérémonie mortuaire peut se dérouler en plein air ou dans une grande salle fleurie dans laquelle des rangées de cercueils en bois se succèdent. Là, les participants se font tirer leur portrait (funéraire), enfilent une robe traditionnelle avant de rédiger leur testament ou une lettre d'adieu adressée à leurs proches. Une fois devant leur cercueil, les clients lisent leurs dernières volontés à voix haute. Puis arrive l'heure fatidique: à la lueur des bougies, les participants s'allongent dans le cercueil qui se referme sur eux. L'expérience dure entre 5 et 10 minutes.
Séance de fausses funérailles au Hyowon Healing Center (institut de guérison). Crédits photo: hwhealing.com/SJ News
«Quand ils ont cloué le cercueil, j'ai vraiment eu l'impression d'être morte», témoigne Baek Kyung-ah, dans le Financial Times . «Jusqu'ici, la mort me paraissait lointaine, mais à présent, je pense que je dois vivre une meilleure vie». D'autres, au contraire, n'apprécient pas du tout l'expérience. «J'avais déjà peur de mourir, mais si on ne me fait encore plus penser à la mort, ça va finir par me faire vraiment mourir. Toute cette négativité, c'est effrayant», explique une participante interrogée dans l'émission L'Effet Papillon sur Canal+.
«C'est une manière de se laisser aller», raconte l'entrepreneur Jung Joon, directeur d'une entreprise de pompes funèbres à Séoul qui facture 25 dollars la séance mortuaire. «Ensuite, vous vous sentez revigoré et vous êtes prêt à reprendre votre vie à zéro», explique-t-il dans le Los Angeles Times . Plus spirituel, Kim Hi Ho, dirigeant de l'Institut Happy Dying (mourir heureux) voit davantage cette expérience comme une invitation à la méditation. «Les participants peuvent réfléchir à leur vie et prendre conscience que la vie est belle», dit-il au magazine Vice , en précisant que ses cercueils en bois disposent de plusieurs trous pour permettre aux «défunts» de respirer. Ce dernier assure qu'il reçoit environ 300 clients par mois.
Crédits photo: hwhealing.com/SJ News
Si on en croit leurs organisateurs, ces stages permettraient de faire de la prévention au suicide alors que le pays enregistre le taux le plus élevé parmi les pays de l'OCDE (33,8 pour 100. 000 personnes en 2009), deux fois supérieur au taux français. La rapide industrialisation du pays, les difficiles conditions de travail et la pression sociale autour de la réussite expliquent en partie cette hausse constatée ces dernières années, le nombre de passage à l'acte ayant doublé sur la dernière décennie.

Améliorer la performance des entreprises

Ces enterrements factices ont déjà séduit des dizaines de milliers de Coréens, qu'ils soient étudiants, actifs ou retraités. Le Financial Times explique même que des entreprises comme Samsung et Hyundai Motor ont inscrit leurs salariés à ces programmes. «En ayant recours à ces stages, les entreprises pensent pouvoir améliorer l'efficacité de leurs employés en leur proposant quelque chose de spectaculaire et d'intense qui leur redonnerait goût à la vie», analyse le sociologue Tanguy Châtel interrogé par Le Figaro. Ce genre de pratiques est en fait un outil managérial. Rien d'étonnant quand on sait qu'on est dans une société obsédée par la performance et la réussite».
Cet engouement pour ce type d'expériences rappelle le succès du salon de la mort en 2011 à Paris, où les visiteurs pouvaient essayer leur cercueil. «Il y a toujours eu une fascination pour la mort, explique encore Tanguy Châtel. Déjà, tout petits, les enfants s'enterrent dans le sable à la plage. Plus grands, certains s'amusent à aller dans les cimetières la nuit pour se faire peur». Mais «sous le poids des technologies et de la science, on a été invité à repousser les limites encore plus loin, au point de nier la mortalité. Tout cela me paraît très artificiel. Ce n'est pas parce que vous êtes allongé dans un cercueil que vous comprenez mieux la question de la mort», soupire le spécialiste.