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vendredi 23 décembre 2022

CORSE REPORTAGE dans le centre d'appel 3114 et vigilans à Castelluccio

Ajaccio: à Castelluccio, le centre des appels désespérés
Par Lou Anne Bujoli, le 23 décembre 2022 https://corsematin.com/*





En 2022, 535 tentatives de suicide ont été recensées sur l'île. Plusieurs services ont été mis en place dans un objectif de prévention. Parmi ceux-là, les dispositifs VigilanS ainsi que le numéro national 3114 qui œuvrent en Corse depuis l'hôpital de Castelluccio, à Ajaccio

Dans une grande salle à quelques pas de l'accueil du centre hospitalier, les standards du numéro 3114 de prévention du suicide et celui de VigilanS se partagent une grande table en bois. Deux téléphones sont posés de part et d'autre. Laura Frau et sa collègue Laura Vergrière, toutes deux infirmières à Castelluccio, sont chargées de répondre aux appels. La première vient du service d'oncologie, la seconde du service de psychiatrie. Leur mission du moment ? L'une gère les crises suicidaires, l'autre s'assure qu'elles ne se réitèrent pas. Ici, chaque sonnerie provoque un pic d'adrénaline.
« Vous n'êtes pas seuls »

Laura Vergrière, lunettes strictes posées sur le nez, sourire timide, décroche. Au téléphone, sa voix se dénoue et le professionnalisme prend place. L'infirmière est en charge du poste de « VigilanS », un dispositif de veille post-hospitalière, spécifiquement créé pour les personnes ayant déjà fait une tentative de suicide. Lorsque ces patients quittent l'hôpital, ils repartent avec une petite carte sur laquelle est inscrit un numéro vert. Il leur est réservé. Ce service comprend également un suivi régulier : Laura se chargera de joindre ces patients entre « J10 et J21 » après leur sortie de l'hôpital.
LIRE AUSSI. Prévention du suicide : lumière sur le standard ajaccien du 3114

« On leur demande s'ils mangent bien, s'ils dorment bien, s'ils se médicamentent bien », explique Laura Vergrière. Les réponses ne trompent généralement pas, assurent les infirmières. Ces appels de prévention se réitèrent au besoin et d'autres rendez-vous téléphoniques peuvent être fixés. Des cartes postales aux couleurs vives, sur lesquelles est inscrit « Vous n'êtes pas seuls » leur sont envoyées par la secrétaire du service, Marie-Françoise Vincetti. Chaque signe, chaque mot, peut faire la différence.
Désamorcer la bombe

« 3114 Bonjour ! », les sourcils froncés et le regard concentré, Laura Frau décroche d'une voix si douce qu'elle sécurise. Au bout du fil, une personne parle d'une collègue qui a évoqué des pensées suicidaires. Laura Frau s'en alarme puisque « le scenario a été verbalisé ». L'infirmière reçoit entre trois et quatre appels par jour venant de toute l'île, et depuis peu, d'une partie de la région montpelliéraine. Il peut s'agir d'une personne au bord du suicide, d'un proche dévoré d'inquiétude, ou d'un professionnel qui a besoin d'aide.

L'appel décroché, quatre étapes se succèdent systématiquement. La première c'est de « créer un lien avec l'appelant ». Ensuite d'analyser et d'écouter : « La personne est-elle en crise suicidaire ? ». Si oui, « a-t-elle un scénario et un moyen établi ? ». La troisième consiste à évaluer l'urgence. Dernière étape et pas des moindres, orienter et coordonner les services.

Certains appels se concluent par une prise de rendez-vous psychiatrique, d'autres se soldent par un aller direct aux urgences. « On peut même leur demander, s'ils sont tous seuls, et de s'y rendre par leur propre moyen », expliquent les professionnels qui préviennent l'hôpital des arrivées. L'appelant est acteur de son propre secours. En vérité, il l'était déjà depuis la composition du 3114.

« La goutte qui fait déborder le vase »

Pierre Grandgenèvre, psychiatre au service hospitalier de Lille, et présent à Ajaccio dans le cadre de formations complémentaires, insiste sur la signification de cet appel volontaire. Pour expliquer le phénomène, il emploie la métaphore du vase trop plein. Le vase, c'est le réservoir émotionnel, dont la taille se définit par les antécédents familiaux de chacun, les choix faits à l'adolescence, les difficultés rencontrées dans l'enfance ou encore l'environnement… Puis, il y a la contenance du vase.
"Une personne en crise suicidaire, 9 cas sur 10, n'est pas quelqu'un qui veut mourir. C'est quelqu'un qui veut arrêter de souffrir"

Un enchaînement de choix complexes, de mauvaises nouvelles, de tristesses et de défaites. Ces facteurs lancent un processus de souffrance. Celle-là même qui se charge de remplir le contenant. Et puis un jour, « c'est la goutte qui fait déborder le vase », indique le psychiatre. Il poursuit sa démonstration, « une personne en crise suicidaire, 9 cas sur 10, n'est pas quelqu'un qui veut mourir. C'est quelqu'un qui veut arrêter de souffrir. » Lors d'une tentative, il y a un choix à faire. Il poursuit, « à gauche : la mort. À droite, la survie ». Laura, au bout du fil, montre la route à suivre. Priorité à droite.
Le chiffre : 535

C'est le nombre de tentatives de suicide recensées sur l'île en 2022. Plusieurs services ont été mis en place pour prévenir ces actes désespérés. 

https://corsematin.com/amp/articles/ajaccio-a-castelluccio-le-centre-des-appels-desesperes-135379

jeudi 13 janvier 2022

MàJ CORSE (20) : À Castelluccio, un pôle régional de prévention du suicide / Stratégie régionale de prévention du suicide

Vigilans : un dispositif de prévention, veille et recontact des suicidants opérationnel en Corse, piloté par le CH de Castelluccio

11 janvier 2022

Un dispositif de prévention, veille et recontact des suicidants opérationnel en Corse à partir du 16 décembre 2021.
En France métropolitaine, les tentatives de suicide (TS) entrainent près de 100 000 hospitalisations et environ 200 000 passages aux urgences par an, soit environ 20 tentatives de suicide pour un décès.
Le risque suicidaire est majeur pour les personnes ayant un antécédent de TS (OMS, 2014) :
- 75% des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une TS1,
- La survenue d’une TS multiplie par 4 le risque de suicide ultérieur et par 20 dans l’année suivant la tentative.
La stratégie de maintien d’un contact avec ces personnes à risque de récidive, à partir des services d’urgences hospitalières, est reconnue comme efficace par la littérature internationale. Organiser une veille en sortie d’hospitalisation pour tentative de suicide, est l’une des interventions spécifiques les plus efficaces dans la prévention du suicide.
L’équipe du CHRU de Lille, qui a conçu et développé VigilanS, en 2015, a été missionné par le ministère des solidarités et de la santé pour assurer l’appui technique aux ARS et aux établissements référents lors du déploiement.
Ce dispositif VigilanS, s’est généralisé progressivement à l’ensemble des régions.
En Corse, Vigilans est piloté par la Communauté Psychiatrique de Territoire (CPT) : les centres
hospitaliers de Castelluccio, de Bastia et la clinique San Ornello.
Le Centre hospitalier de Castelluccio, est le centre régional référent pour la mise en œuvre.
Le dispositif VigilanS a pour objectif général de contribuer à faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives de tentative de suicide. Ce dispositif consiste en un système de recontact et d'alerte en organisant autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de
professionnels de santé qui assureront une veille et garderont le contact avec le patient. 

https://etablissements.fhf.fr/annuaire/hopital-actualite.php?id=1858

 

 

Le suicide est en grande partie évitable
17 décembre 2021 https://www.corse.ars.sante.fr*




La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique.
Deux dispositifs sont désormais actifs en Corse: le 3114, numéro d’urgence , et VigilanS, un dispositif d’accompagnement pour les malades et leur entourage.
Retrouvez toutes les informations dans cette rubrique.

Le suicide en France et en Corse

Bien que le taux de suicide soit en baisse tendancielle depuis 20 ans, le suicide représente en France encore près de 9 300 décès et 200 000 tentatives de suicide par an, soit plus de 24 décès par jour. On compte ainsi un suicide toutes les heures, soit trois fois plus que les décès liés aux accidents de la route en France.
Le taux de suicide reste en France l’un des plus élevés d’Europe avec 14 suicides pour 100 000 habitants, pour une moyenne européenne de 10,3 pour 100 000 habitants.    
Le suicide en France concerne les hommes, avec un taux de suicide de 22 pour 100 000 habitants, et dans une moindre mesure les femmes avec un taux de suicide de 5,9 pour 100 000 habitants. A contrario, le nombre de tentatives de suicide, estimé en France à 200 000 par an, est plus important chez les femmes avec 110 000 tentatives.   
Chaque année le suicide est responsable de la mort de près de 400 adolescents en France, ce qui en fait la 2e cause de mortalité pour cette tranche d’âge. L’adolescence constitue également l’âge de la vie pour lequel les tentatives de suicide sont les plus fréquentes : de 1 à 4 % des jeunes de 15 à 19 ans ont dû être hospitalisés après un geste suicidaire. 

En Corse, en 2015, le taux standardisé de suicides s’élevait à 9,5 pour 100 000 habitants, inférieur au taux national (14/100 000). En moyenne, en 2017 en Corse, 1,2 recours quotidien et près de 5 tentatives de suicide pour 1 000 passages aux urgences toutes causes confondues,  ont été enregistrés.

  • Un numéro  unique : le 3114
  • Une continuité du service 24h/24 et 7j/7 
  • Partout en France : Que vous composiez ce numéro depuis la Métropole ou l’Outre-Mer, votre appel sera pris en charge [automatiquement dirigé vers le centre répondant 3114 disponible le plus proche de vous]
  • Des répondants professionnels, supervisés par un médecin spécialiste, formés à la prise en charge de la souffrance psychique et à la prévention du suicide et capables :
    • D’évaluer le niveau de souffrance,
    • D’écouter, sans jugement et avec bienveillance,
    • De soutenir et aider à résoudre la crise de façon adéquate,
    • D’orienter vers les acteurs du territoires pour une prise en charge adaptée aux situations,
    • De s’assurer que la personne n’est pas en situation de danger et, si tel est le cas, de mettre en place les mesures pour la protéger,
    • D’informer.
  • Un service proposé pour tous, notamment
    • Les personnes en souffrance
    • L’entourage inquiet pour un proche ou une personne en détresse
    • Les personnes endeuillées par suicide
    • Les professionnels
  • Confidentiel et gratuit
  • Confidentiel et gratuit, le 3114, numéro national de prévention du suicide, permet de répondre aux besoins immédiats des personnes en recherche d’aide : écoute, évaluation, intervention, urgence, orientation ou accompagnement. Il s’adresse également aux professionnels en contact avec des personnes en détresse ou en quête d’information sur le suicide et sa prévention.

Ce nouveau dispositif vise à réduire le nombre de suicides en France en offrant aux citoyens en grande souffrance une ligne téléphonique qui apporte une réponse professionnelle, 24h/24 et 7j/7, en lien avec les acteurs du territoires pour une prise en charge adaptée à chaque situation.


SA MISSION
    • Soulager la détresse psychologique de la personne suicidaire, de son entourage et des personnes endeuillées à la suite d’un suicide,
    • Aider les professionnels en contact avec des personnes en détresse,
    • Sensibiliser la population à la problématique du suicide et à sa prévention,
    • Promouvoir les efforts de prévention sur notre territoire,
    • S’inscrire et participer à un écosystème local sanitaire, social et médico-social.
 Plus d'infos sur www.3114.fr

L’Organisation régionale

Le centre hospitalier de Castelluccio sera le centre régional répondant pour la Corse à partir de 2022. Actuellement les appels sont transférés vers le centre de Montpellier qui réoriente les personnes vers les structures les mieux adaptées grâce à un annuaire des ressources locales disponibles en Corse.
L’équipe du centre répondant de Castelluccio (infirmiers ou psychologues, sous la supervision d’un psychiatre) sera formée, et à partir de février 2022, répondra aux appels téléphoniques, tous les jours week-end et jours fériés compris. La nuit, les appels sont automatiquement transférés au centre répondant de Montpellier.

En France métropolitaine, les tentatives de suicide (TS) entrainent près de 100 000 hospitalisations et environ 200 000 passages aux urgences par an, soit environ 20 tentatives de suicide pour un décès.  Le risque suicidaire est majeur pour les personnes ayant un antécédent de TS (OMS, 2014) :

  • 75% des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une TS1,
  • La survenue d’une TS multiplie par 4 le risque de suicide ultérieur et par 20 dans l’année suivant la tentative.

La stratégie de maintien d’un contact avec ces personnes à risque de récidive, à partir des services d’urgences hospitalières, est reconnue comme efficace par la littérature internationale. Organiser une veille en sortie d’hospitalisation pour tentative de suicide, est l’une des interventions spécifiques les plus efficaces dans la prévention du suicide.
L’équipe du CHRU de Lille, qui a conçu et développé VigilanS, en 2015, a été missionné par le ministère des solidarités et de la santé pour assurer l’appui technique aux ARS et aux établissements référents lors du déploiement.
Ce dispositif VigilanS, s’est généralisé progressivement à l’ensemble des régions.
En Corse, Vigilans est piloté par la Communauté Psychiatrique de Territoire (CPT) : les centres hospitaliers de Castelluccio, de Bastia et la clinique San Ornello.  
Le Centre hospitalier de Castelluccio, est le centre régional référent pour la mise en œuvre.

Le dispositif VigilanS a pour objectif général de contribuer à faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives de tentative de suicide. Ce dispositif consiste en un système de recontact et d'alerte en organisant autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui assureront une veille et garderont le contact avec le patient.


VigilanS c'est qui ? Un réseau territorial
  • Une équipe opérationnelle portée par le Centre Hospitalier de Castelluccio, centre répondant régional, composée d'infirmiers ou de psychologues formés au repérage de la crise suicidaire, qui contactent les patients et réceptionnent leurs appels. Ils évaluent le risque suicidaire et coordonnent les recours disponibles pour le patient.
  • Une équipe de coordination, chargée d'organiser le dispositif, composée de deux médecins psychiatres, un cadre de santé et un secrétariat.

Comment ça marche ?

De la formation à la prévention du suicide

La formation en prévention du suicide est un élément clé de l’approche intégrée de la stratégie nationale déclinée en Corse. Il s’agit de structurer le repérage des personnes à risque pour leur proposer le plus rapidement possible des solutions adaptées à leurs problèmes et, si nécessaire, un accompagnement vers le soin.
L’actualisation en 2019 de ces formations, réalisée par le Groupement d’études et de prévention du suicide, avec le soutien du ministère des solidarités et de la santé, s’est faite dans le but de créer dans les territoires des réseaux de personnes-relais, capables de repérer les personnes en souffrance, et d’agir en lien avec les professionnels de la prise en charge. Les formations s’adressent donc d’une part à des personnes concernées par le mal-être des autres et à même d’entrer en relation avec eux, d’autre part aux professionnels prenant en charge les personnes en souffrance (médecins généralistes ou psychiatres, psychologues, infirmiers, etc.).
Une équipe de formateurs nationaux a été constituée (un binôme par région), chargée de former des professionnels de santé régionaux qui, à leur tour, formeront les intervenants de crise, les évaluateurs et les sentinelles.


Description: 
 
  • Trois rôles, donc trois fonctions, à articuler entre elles, ont été identifiés :
  • L’intervenant de crise qui a une fonction d’évaluation clinique du potentiel suicidaire mais qui a aussi des connaissances spécifiques pour désamorcer une crise suicidaire, éviter un passage à l’acte, et orienter la personne vers un accompagnement adapté.
  • L’évaluateur, qui peut faire une évaluation clinique du potentiel suicidaire de la personne et l’orienter vers le soin ou toute autre solution adaptée à ses besoins.
  • La sentinelle, qui est capable de repérer et d’orienter la personne (vers un évaluateur ou vers un intervenant de crise ou le SAMU).

Les deux premières formations requièrent une intervention spécialisée, ciblent des professionnels de santé ou des psychologues travaillant de manière régulière en suicidologie.
La troisième formation, sentinelle, s’adresse dans un premier temps à des professionnels non cliniciens, qui à leur tour formeront des citoyens.


Documents à télécharger
Stratégie régionale de prévention du suicide- DP 16612-2021-VF (pdf, 446.04 Ko) 

Source https://www.corse.ars.sante.fr/le-suicide-est-en-grande-partie-evitable

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Presse :
À Castelluccio, un pôle régional de prévention du suicide
Par: Isabelle Lançon-Paoli
Publié le: 19 décembre 2021 https://www.corsematin.com*

"La prévention du suicide est notre priorité, sauver des vies ne doit pas avoir de prix", a déclaré Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'ARS de Corse.
Angèle CHAVAZAS


Le dispositif Vigilans et le numéro d'appel 3114 sont les deux outils de la stratégie de prévention des suicides.
Angèle CHAVAZAS

Deux dispositifs pour une stratégie régionale de prévention du suicide. Tels sont les nouveaux outils présentés jeudi au CH de Castelluccio. Un numéro d'urgence, et un dispositif d'accompagnement sont désormais actifs pour les malades et leur entourage

À l'échelle nationale, les morts par suicide représentent en moyenne 24 décès par jour, soit trois fois plus que les décès liés aux accidents de la route, selon les statistiques de Santé publique France. En Corse, les taux standardisés s'élevaient, en 2015, à 9,5 pour 100 000 habitants, en dessous de la moyenne nationale, à 14/100 000.

"La prévention du suicide est notre priorité, sauver des vies ne doit pas avoir de prix", expliquait, jeudi, Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'Agence régionale de santé (ARS) de Corse, à l'occasion d'une conférence de presse donnée au centre hospitalier de Castelluccio.

Les dispositifs présentés "ont fait leur preuve sur le Continent", assure la directrice : " Ils s'articulent autour de deux logiques : le parcours, soit toutes les mesures pour éviter les tentatives de suicides, le retour en hospitalisation ; et la filière qui consiste à doter la Corse d'une organisation de soutien psychologique et des dernières avancées thérapeutiques."

Cette organisation comprend le centre hospitalier de Bastia, la clinique de San Ornellu et le centre de Castelluccio. Celui-ci aura pour rôle d'animer et de coordonner ce réseau.

Premier outil donc, un numéro de téléphone, le 3114, à destination des personnes suicidaires ou de leur entourage, leur permettant ainsi de demander de l'aide, ou de signaler le cas d'un proche aux prises avec des idées suicidaires. Il est actif 7 jours sur 7, confidentiel et gratuit, et ouvert à tous : les personnes en souffrance, leur entourage, les personnes endeuillées par un suicide mais aussi les professionnels.
Un numéro d'appel et un dispositif de suivi

"À ce jour, les appels depuis la Corse sont réceptionnés à Montpellier. Nous mettons en place actuellement une équipe pour que le centre d'appels régional soit constitué en Corse, ici au CH de Castelluccio. Ils devraient être opérationnels en février", expose Isabelle Acquaviva, cheffe de service du pôle de psychiatrie à Castelluccio

Les appels sont pris en charge par des infirmiers ou psychologue, qui ont une mission d'écoute mais aussi d'orientation vers les structures les mieux adaptées à leur situation.

"Les professionnels qui répondront aux appels reçoivent une formation spécifique, précise Élise Mosconi, psychiatre et médecin coordinateur, le 3114 a déjà reçu 18 000 appels depuis sa mise en place le 1er octobre dernier."

L'autre outil de prévention est le dispositif Vigilans. Piloté en Corse par la Communauté psychiatrique de territoire (CPT), qui regroupe les centres hospitaliers de Bastia, Castelluccio et la clinique San Ornellu. Ce dispositif permet un suivi pendant six mois des personnes ayant fait une tentative de suicide. Il s'appuie sur une stratégie de maintien de contact avec les personnes en souffrance. "La veille en sortie d'hospitalisation pour tentative de suicide est l'une des interventions spécifiques les plus efficaces dans la prévention du suicide" argumente Isabelle Acquaviva.
Castelluccio, centre référent

Ce réseau se compose d'une équipe opérationnelle, portée par le centre référent de Castelluccio. Elle compte notamment des infirmiers et des psychologues formés au repérage de la crise suicidaire, chargés de contacter les patients et recevoir leurs appels. Ils sont chargés d'évaluer le risque suicidaire et de coordonner les recours disponibles pour le patient.

Une équipe de coordination est, quant à elle, chargée d'organiser le dispositif. Elle se compose de deux médecins psychiatres, un cadre de santé et un secrétariat.

"L'objectif de ces dispositifs est d'impliquer et coordonner l'ensemble des services, et de mobiliser l'entourage. Cette stratégie englobe les services précités mais aussi les Samu 2A et 2B, les services d'urgence de tout le territoire, mais aussi le secteur privé et les médecins généralistes", conclut Élise Mosconi.


https://www.corsematin.com/articles/a-castelluccio-un-pole-regional-de-prevention-du-suicide-122354

lundi 21 décembre 2020

Le projet territorial de santé mentale Corse

Le projet territorial de santé mentale

Le projet territorial de santé mentale (PTSM) s’intègre aux objectifs stratégiques du parcours «psychiatrie et santé mentale»du PRS2018 –2022et constitue la feuille de route de la communauté psychiatriquede territoire pour la région. Ils s’appuient sur la spécificité du territoire régionalet s’appliquent sur les deux territoires infra régionaux de démocratie sanitaire. Il est fondésur l’alliance des savoirs et des expériencesdes professionnels et des usagers.

à voir Page11 :  1.2.1.Décès par suicide et tentatives de suicide1

Page 55 : Plan d’actions THEME 1: PREVENTION DE LA CRISE SUICIDAIRE ET ACTIONS SUR LES DETERMINANTS SOCIAUX,ENVIRONNEMENTAUX ET TERRITORIAUX

https://www.corse.ars.sante.fr/system/files/2020-12/PTSM%2010%2012%202020.pdf

jeudi 8 décembre 2016

AUTOUR DE LA QUESTION Bastia : Des rencontres intergénérationnelles pour tisser des liens

Bastia : Des rencontres intergénérationnelles pour tisser des liens
Rédigé par Michela Vanti le Mardi 6 Décembre 2016 à 19:23 | Modifié le Mardi 6 Décembre 2016 www.corsenetinfos.corsica*


Échanges des savoirs, partage des compétences et nouvelles solidarités sont les thèmes abordés ce mardi à l’Ecole de la deuxième chance de Bastia où a eu lieu la première d’une série de rencontres intergénérationelles qui ont comme but de renforcer et faciliter les liens entre jeunes et seniors. Organisées par l’E2C en partenariat avec l’équipe en charge du programme européen VASIE, qui vise à favoriser le vieillissement actif et à développer la solidarité intergénérationnelle, les rencontres se poursuivront jusqu’en février prochain.


Bastia : Des rencontres intergénérationnelles pour tisser des liens
Si les jeunes ont besoin de leurs aînés pour se construire, les anciens ont besoin des plus jeunes pour rester dans le temps présent et mieux percevoir le monde actuel.
C’est comme ça qu’on pourrait résumer la première rencontre intergénérationelle organisée par l’Ecole de la deuxième chance et l’équipe en charge du programme européen VASIE, qui a eu lieu ce matin à Bastia dans les locaux de l’E2C où le partage des compétences et le renforcement des liens sociaux entre jeunes et seniors s’étaient donnés rendez-vous.


« La lutte des âges, l’ancienne conviction que les générations s'opposent est aujourd’hui dépassé par la profonde conviction que les deux générations ne sont pas si opposées ni indifférentes l’une de l’autre - nous dit un des seniors venus participer à cette rencontre. - Les coopérations existent dans tous les domaines, et les initiatives intergénérationnelles comme celle là démontrent que les jeunes ont besoin de leurs aînés et les anciens ont besoin des plus jeunes.»


Maintenir la vitalité des personnes âgées, renforcer et faciliter les liens entre les générations sont justement les objectifs du programme européen VASIE que portée par l’IRIPS, Institut régional Corse pour l’insertion professionnelle et sociale, vise à favoriser le vieillissement actif et à développer la solidarité intergénérationnelle sur la base des compétences sociales. C'est donc en Corse que auront lieu les rendez-vous français de ce projet européen qui a six autres partenaires : Grèce, Italie, Tchéquie, Slovaquie, Belgique et Autriche que avec l'IRIPS ont mis en place, dans chaque pays, des rencontres intergénérationnelles axées sur le développement de compétences sociales pour permettre une meilleure intégration des différentes générations dans la société.


«Ces actions qui sont menées dans chaque pays qui participe au programme, contribuent aussi à soulager l'isolement, le mal-être, les difficultés ponctuelles des jeunes et des seniors. Individuelles ou collectives ces rencontres créent du lien social et familial, constituant un gisement d'actions innovantes et porteuses d'avenir. - nous explique Anita Lapayre chargée de mission du programme financé avec le soutien de la Commission Européenne. - Grâce à ces rencontres jeunes et seniors auront l'opportunité par ces échanges de mieux appréhender le contexte social dans lequel ils évoluent, de renforcer leur savoir-faire et leurs savoir-être.
Avec un maître mot : la réciprocité les rencontres intergenationelles se poursuivront jusqu’au mois de février.
En savoir plus sur http://www.corsenetinfos.corsica/Bastia-Des-rencontres-intergenerationnelles-pour-tisser-des-liens_a24682.html#cBo8JvwwP3CIJRkq.99

jeudi 31 mai 2012

FORMATION CORSE

Formation au repérage de la crise suicidaire
Par la FALEP (Fédération des Associations Laïques et Éducation Populaire) Service de Prévention Spécialisée
Dans le cadre du Plan National Suicide, l’ARS de Corse a confié à la falep la mise en place d’une formation gratuite sur la prévention du suicide.
Cette formation, assurée en Corse depuis 2006 par des professionnels formés sur le plan national, a pour objectif de permettre la constitution d’un réseau de personnes ressources capables de repérer et d’intervenir durant le processus d’une crise suicidaire.
Elle est donc proposée aux personnels œuvrant dans le domaine sanitaire et social, qu’ils soient bénévoles ou salariés.  

Les prochaines dates 
Bastia : 31 mai/1er juin
Ajaccio : 28/29 juin
Bastia : 18/19 octobre

Formation dispensée par quatre formateurs, formés au plan national par le Pr Jean-Louis TERRA. Dr Serge SANCHEZ, psychiatre et Madame DALESSIO Maryline, psychologue pour les sessions en Haute Corse. Dr Nicole CARLOTTI, Madame Marie-Paule DESANTI, psychologue pour les sessions en Corse du Sud.




Pour en savoir plus :

http://www.falep-prevention.org/?p=870

Ajaccio
Services administratifs – Ateliers Relais
6 Résidence Constellation
Rue P.Poggionovo
B.P 27 – 20181 Ajaccio Cedex
Tél : 04.95.22.35.34
Fax : 04.95.10.53.82