mardi 30 juillet 2013

MANIFESTATION HAUTE SAINTONGE (17) : FORUM BIEN VEILLIR - 5/11/2013

Le CLIC de Haute Saintonge (17) organise un forum destiné aux professionnels  "BIEN VIEILLIR EN HAUTE SAINTONGE
Avec une intervention" Information sur la prévention du suicide des personnes âgées , par Jean-Luc DOUILLARD , psychologue de la coordination territoriale de prévention et promotion de la santé mentale
MARDI 05 NOVEMBRE 2013 DE 9h00 à 17H00
SALLE DES FÊTES 17500  CHAMPAGNAC
CENTRE LOCAL D’INFORMATION
ET DE COORDINATION DE
HAUTE SAINTONGE (CLIC)
Résidence Philippe— Bat B— Appt 301
BP 144
17504 JONZAC Cedex
Tél : 05 46 70 73 70 —Fax :05 46 70 73 72
Email : coordsantesocial.hs@wanadoo.fr
 

USA ETUDE : Consommation de café et risque de suicide

Café, la caféine et le risque de suicide: Les résultats de trois études de cohortes prospectives des adultes américains
Titre original : Coffee, caffeine, and risk of completed suicide: Results from three prospective cohorts of American adults
Posted online on July 2, 2013. (doi:10.3109/15622975.2013.795243)
Michel Lucas 1, Eilis J. O’Reilly 1,2, An Pan 1, Fariba Mirzaei 1, Walter C. Willett 1,2,3, Olivia I. Okereke 2,3,4 & Alberto Ascherio 1,2,3
1Department of Nutrition, Harvard School of Public Health, Boston, MA, USA
2Department of Epidemiology, Harvard School of Public Health,Boston, MA, USA
3Channing Division of Network Medicine, Department of Medicine, Harvard Medical School,
Boston, MA, USA
4Department of Psychiatry, Brigham and Women's Hospital and Harvard Medical School,
Boston, MA, USA
Correspondence: Dr Alberto Ascherio, Department of Nutrition, Harvard School of Public Health,
655 Huntington Avenue, Boston, MA 02115
, USA. Tel: + 1 617 432 0093. Fax: + 1 617 432 2435. E-mail:



Read More: http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/15622975.2013.795243


Evaluer l'association entre le café et la consommation de la caféine avec le risque de suicide dans trois cohortes à grande échelle des hommes et des femmes aux États-Unis. Méthodes. Données de 43 599 hommes participant à la Health Professionals Follow-Up Study (HPFS, 1988-2008), 73 820 femmes dans de la Nurses’ Health Study  (NHS, 1992-2008), et 91 005 femmes dans la NHS II (1993-2007 ). La consommation de caféine, le café et le café décaféiné, ont été évalués tous les 4 ans par questionnaires de fréquence alimentaire. Les Décès par suicide ont été déterminées par l'examen d'un médecin avec des certificats de décès. Les risques relatifs ajustés multivariés (RR) ont été estimés avec des modèles de risques proportionnels de Cox. RR spécifiques de la cohorte ont été rassemblées en utilisant des modèles à effet aléatoire. Résultats.  277 décès par suicide. Par rapport à ceux qui consomment ≤ 1 tasse / semaine du café caféiné (<8 oz/237 ml), le RR multivarié commun (intervalle de confiance à 95% [IC]) le suicide était de 0,55 (0,38 à 0,78) pour ceux qui consomment 2-3 tasses / jour et de 0,47 (de 0,27 à 0,81) pour ceux qui consomment ≥ 4 tasses / jour (p pour la tendance <0,001). Le RR multivarié commun (IC à 95%) pour le suicide était de 0,75 (de 0,63 à 0,90) pour chaque tranche de 2 tasses / jour de café caféiné et de 0,77 (0,63 à 0,93) pour chaque tranche de 300 mg / jour de caféine. Conclusions. Ces résultats de trois grandes cohortes soutiennent pour les auteurs une association entre la consommation de caféine et de diminution du risque de suicide. 


Dans la presse d'après article  "Drinking coffee may reduce risk of suicide in adults" (24 juillet 2013)
: http://www.hsph.harvard.edu/news/features/drinking-coffee-may-reduce-risk-of-suicide-in-adults/ 

Boire plusieurs tasses de café quotidiennement afin de réduire le risque de suicide chez les hommes et les femmes d'environ 50%, selon une nouvelle étude menée par la Harvard School of Public Health (HSPH) chercheurs. L'étude a été publiée en ligne le 2 Juillet 2013, dans Le Journal de World of Biological Psychiatry.
Les auteurs ont examiné les données de trois grandes études américaines et ont constaté que le risque de suicide chez les adultes qui ont bu deux à quatre tasses de café caféiné par jour était environ de la moitié de ceux qui ont bu du café décaféiné ou très peu ou pas de café.
La caféine stimule non seulement le système nerveux central, mais il peut agir comme un antidépresseur léger en stimulant la production de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, notamment la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline. Ceci pourrait expliquer la diminution du risque de dépression chez les buveurs de café qui avaient été trouvés dans les études épidémiologiques antérieures, ont signalé
les chercheurs.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont examiné des données sur 43 599 hommes inscrits dans les professionnels de la santé de suivi de l'étude (1988-2008), 73 820 femmes dans la Nurses 'Health Study (1992-2008), et 91 005 femmes dans la Nurses' Health Study II (1993-2007). La caféine, le café et la consommation de café décaféiné a été évaluée tous les quatre ans par questionnaires. La consommation de caféine a été calculée à partir des indicateurs café et de non-café , y compris le thé, les boissons gazeuses contenant de la caféine et le chocolat. Cependant, le café était la principale source de caféine - 80% pour le NHS, 71% pour NHS II, et 79% pour HPFS. Parmi les participants dans les trois études, il y a eu 277 décès par suicide.
En dépit de ces résultats, les auteurs ne recommandent pas que les adultes déprimés augmentent la consommation de caféine, car la plupart des gens ajustent leur consommation de caféine à un niveau optimal pour eux et une augmentation pourrait entraîner des effets secondaires désagréables. «Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent qu'il y a peu de bénéfice supplémentaire pour la consommation excédant 2-3 tasses / jour ou 400 mg de caféine / jour», écrivent les auteurs.
Les chercheurs n'ont pas observé de différence importante de risque entre ceux qui buvaient deux à trois tasses de café par jour et plus de quatre tasses / jour, probablement en raison du faible nombre de cas de suicide dans ces catégories. Cependant, dans une étude HSPH café-dépression précédente publiée dans le JAMA Internal Medicine, les chercheurs ont observé un effet maximal parmi ceux qui ont bu quatre tasses ou plus par jour. Une grande étude finlandaise a montré un risque plus élevé de suicide chez les personnes buvant huit ou neuf tasses par jour. Peu de participants dans les deux études HSPH ont bu ces grandes quantités de café et donc l'impact de six tasses ou plus de café / jour n'a pas été abordée dans ces deux études.

samedi 27 juillet 2013

COMPLEMENT POLYNESIE FRANCAISE conférence « Surveillance et Prévention du suicide dans la région du Pacifique occidental »

Le suicide, première cause de mortalité des jeunes polynésiens

Stéphane Amadéo - SOS Suicide © Radio1A l’occasion de la conférence « Surveillance et Prévention du suicide dans la région du Pacifique occidental » organisée ces jeudi et vendredi à Tahiti, une quarantaine de professionnels de la santé du Pacifique se pencheront sur ce fléau, première cause de mortalité chez les jeunes polynésiens.
Cette préoccupation majeure sera au cœur d’une réflexion avec d’éminents spécialistes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Stéphane Amadéo est psychiatre au centre hospitalier du Taaone et président de l’association SOS Suicide. Il nous présente les intervenants de ces journées :

SOS Suicide © DRSelon les chiffres de l’OMS, le nombre de décès dus au suicide dans le monde pourrait passer à 1 million d’ici 2020.
Sur le fenua, entre 2008 et 2010, ce sont 93 personnes en détresse qui ont mis fin à leurs jours, selon la direction de la Santé. Des chiffres en deça de la réalité pour le docteur Stéphane Amadéo et qui restent difficile à estimer.
Par ailleurs, cette conférence symbolise la prise de conscience de l’État comme du Pays invités à y participer. Une mobilisation où les nouvelles thérapies proposées selon la pathologie et les besoins des personnes dépressives doivent être harmonisées et partagées dans le tout le Pacifique. On écoute les explications de Stéphane Amadéo :

Depuis 6 ans l’association SOS Suicide a ouvert une ligne gratuite et directe le : 444 767. 500 appels sont reçus chaque année.

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Geffry Salmon à l’ouverture de la conférence « Prévention suicide »


Geffry Salmon à l’ouverture de la conférence « Prévention suicide »

Ce jeudi matin, à 8h30; s’ouvrait la conférence intitulée « Prévention du suicide et santé mental dans la région du Pacifique occidental » qui se tient dans l’enceinte de l’hôtel Méridien à Punaauia ces 25 et 26 Juillet. Le ministre Geffry Salmon représentait le président et le gouvernement.
2013-07-25-K-SUICIDE WORKSHOP - SALMON (20)
Le suicide et la santé mentale sont des problèmes majeurs de santé publique dans les pays de la région Asie/Pacifique qui subissent depuis quelques années une augmentation sensible de la morbidité et de la mortalité qui y sont directement liés.
La Polynésie française n’est hélas pas une exception, et l’un des objectifs de cette conférence sur deux jours est de mettre en œuvre et de coordonner les initiatives régionales et nationales dans ces domaines, afin d’une part de favoriser les partenariats, mais surtout d’optimiser les actions.
Geffry Salmon a pu, lors de l’ouverture de la conférence ce matin, prononcer un discours au nom du gouvernement de la Polynésie française afin de rappeler le soutien que le Pays continuera à apporter aux actions de prévention du suicide, engagées notamment par l’association SOS Suicide, mais également dans le cadre des programmes élaborés par l’Organisation Mondiale de la Santé.
2013-07-25-K-SUICIDE WORKSHOP - SALMON (85)
Le suicide reste la première cause de mortalité chez les adolescents et les jeunes adultes en Polynésie française avec 93 décès sur la période 2008-2010. Cette conférence, qui réunit des experts internationaux de la région (l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Chine, les Philippines, Tonga, Guam, la Nouvelle Calédonie ou encore la Corée du Sud sont représentés) sera l’occasion de faire un état des lieux de cette problématique et de partager les expériences et les approches.
C’est aussi l’occasion de réfléchir avec tous les partenaires, aux moyens à mettre en œuvre pour prendre en soin ces personnes qui souffrent et leur venir en aide de la façon la plus adaptée au contexte socio-culturel des Pays du Pacifique, et évidemment la plus efficace qui soit.

Le discours du ministre Geffry Salmon

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 La prise en charge des personnes suicidaires sur le fenua
La prise en charge  des personnes suicidaires sur le fenua © DR
La prise en charge des personnes suicidaires sur le fenua © DR
Le colloque portant sur la « Surveillance et Prévention du suicide dans la région Pacifique Occidentale », s’est terminé ce vendredi à Tahiti.
Alors, qu’en est-il de la prise en charge de ces personnes pour qui la vie n’a plus de sens. Quelles sont les structures et les thérapies mises en place?
Pour ce qui est du Centre hospitalier du Taaone l’unité de psychiatrie a son propre bâtiment. A l’intérieur treize lits, une équipe spécialisée et des lieux où sont proposés de nouvelles thérapies dites de « pleine conscience ».
Ergothérapie, réflexologie ou bien encore yoga et médiation corporelle. Autant de pistes pour apprendre à mieux vivre malgré son mal-être, car il ne s’agit plus seulement de traitements médicamenteux mais bien de réapprendre à se faire plaisir.
Le suivi des patients est donc un des éléments clés pour éviter de nouvelles tentatives de suicides. On écoute les précisions de Stéphane Amadéo, psychiatre au Centre hospitalier du Taaone mais également président de l’association SOS Suicide
Difficulté donc pour assurer le suivi des patient…d’où l’importance du centre de prévention du suicide installé au dispensaire de Punaauia. Celui-ci vient compléter depuis 2012, le dispositif de soin.
Souvent mieux accepté pour des personnes en souffrances sans troubles mentaux, il est pour l’instant  à l’échelle embryonnaire : une seule psychologue prend en charge, deux fois par semaine, soit des groupes de parole soit des personnes individuellement.
Les bénévoles du fare Tama Hau et de l’association SOS suicide sont, quant à eux, sur le terrain pour des actions de prévention et d’écoute. Annie Meunier, vice présidente de l’association SOS Suicide revient pour nous sur l’utilité de ces actions.

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SOCIETE

Suicide : les religions sensibilisées

Publié le samedi 27 juillet 2013 sur http://www.ladepeche.pf/article/societe/suicide-les-religions-sensibilisees

Conférence internationale de surveillance et de prévention dans la région Pacifique
Les différentes confessions religieuses du fenua ont été invitées à s’exprimer, hier, dans le cadre des ateliers rythmant, depuis jeudi, les débats de la conférence de surveillance et de prévention du suicide dans la région qui se tient à Punaauia. Si, à Guam, par exemple, ces communautés participent activement aux programmes mis en place par le gouvernement, tout reste à faire en Polynésie française. L’idée d’un comité de travail sur le sujet, qui réunirait les instances de toutes les confessions locales, a germé au terme d’un débat qui a mis tout le monde d’accord : il faut aider ces personnes en souffrance en remontant un maximum d’informations aux spécialistes de la question, les taote. Rencontre avec Frédéric Hapairai, directeur national de la communication de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours.
Comment se positionne votre Église sur la question du suicide ?
"Le problème de la prévention et de la surveillance du suicide est un problème de société. La société, c’est tout le monde, y compris l’église. Dans sa présentation, le docteur venu de Guam a parlé de ce groupe de soutien mis en place au niveau du Pays pour ces personnes qui ont fait une tentative de suicide. Là-bas, et ils sont 180 000 habitants, c’est l’affaire de toute la communauté et pas seulement des spécialistes, des taote. Elle dit même que la présence des travailleurs sociaux, des membres de l’Église pourrait être un précieux soutien."

Qu’en est-il à Tahiti ?"Hélas, c’est embryonnaire. Je ne vois rien. La présidente de l’association SOS Suicide est venue me voir pour évoquer la création d’un comité interconfessionnel aux côté des spécialistes, de taote Amadeo, je suis tout à fait ouvert à cela."

Vous avez des fidèles qui confient leur malaise, vous pourriez être un relais ?"À ma connaissance, au niveau de l’église, sur nos 15 à 16 000 fidèles nous avons peut-être eu 2 ou 3 cas. Mais c’est effectivement un problème de société. Les Églises parlent de l’Évangile et l’Évangile c’est le respect, l’amour du prochain, le partage."

Dans la religion catholique, le suicide est un péché mortel ce qui peut expliquer que les gens n’en parlent pas. Qu’en est-il pour vous ?"Nous n’avons pas cette conception. Il y a plus de quarante ans, quand j’avais une quinzaine d’années, j’ai déjà entendu que quelqu’un qui s’était donné la mort par pendaison était simplement décroché et enterré dans un trou. On ne se compliquait pas la vie. Je pense qu’on a évolué dans la conception du “suicidé”. On ne parlera plus jamais comme ça. C’est une personne qui aura toujours sa dignité et qui aura des funérailles comme n’importe quelle autre personne, dans le respect et l’amour."
La problématique du suicide est-elle abordée dans votre Église ?"Oui. Dans nos conférences de jeunesse, on ouvre des ateliers où l’on peut se parler, expliquer. Il y a des groupes de personnes qui viennent en aide au niveau de l’Église."
Y a-t-il un mal être spécifique à la société polynésienne qui pourrait expliquer certains passages à l’acte au fenua ?"Je pense que les causes sont identiques quels que soient les pays. Ce n’est pas propre à la Polynésie. La drogue, l’alcool, l’isolement, les conflits parentaux, selon moi les maux sont les mêmes partout."
Propos recueillis par Raphaël Pierre

Bourg-en-Bresse L’Ain est département pilote pour la prévention du suicide des personnes âgées


Bourg-en-Bresse L’Ain est département pilote pour la prévention du suicide des personnes âgées
le 27/07/2013 à 05:00 | Propos recueillis par Marc Dazy (Le Progrès) sur http://www.lejsl.com/saone-et-loire/2013/07/27/l-ain-est-departement-pilote
Madame Michèle Delaunay, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie  Photo L.Thevenot
Madame Michèle Delaunay, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie Photo L.Thevenot
Vendredi, Michèle Delaunay, ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie, est venue visiter un département pilote en matière de prévention des situations de détresse chez les seniors. Entretien avec une « chienne de garde ».

La prévention du suicide chez les personnes âgées, c’est le thème de votre visite…
On recense environ 10 000 suicides chaque année en France, dont plus de 3 000 chez les plus de 60 ans, et ce de manière radicale. Contrairement aux ados en déprime qui lancent le plus souvent des appels au secours, l’âgé fait en sorte qu’aucune main ne puisse retenir son geste. Face à ces chiffres, nous élaborons une politique de dépistage de la dépression, et donc de la prévention du suicide chez les âgés.
Comment détecter les signes avant-coureurs ?
Il existe des signes authentiques de dépression qui est une maladie de souffrance, pas un coup de blues. Une personne commence à ne plus manger, à boire, à dire « qu’est-ce que je fais là ?… » Les âgés qui se suicident le font après ce chemin de souffrance. Il nous faut d’abord renforcer les dispositifs d’alerte, en enrôlant tous les acteurs susceptibles de repérer la dépression : les travailleurs sociaux, les médecins, l’aide à domicile, les familles, les élus proches de leurs administrés, ou les commerçants de proximité : une coiffeuse à qui l’âgé va se confier par exemple. Je connais un pharmacien qui met une chaise à leur disposition. Elle est toujours occupée
Comment faire remonter ces alertes et y répondre ?
Notre outil, c’est Mobiqual. Des fiches pratiques à portée de tous, qui disent comment repérer la dépression et que faire. De son côté, le groupe Monalisa (Mobilisation nationale contre l’isolement social des âgés) travaille à rompre l’isolement des âgés. J’ai également ravivé le Conseil national pour la bientraitance et les droits, qui n’avait pas travaillé depuis cinq ans, en lui donnant des actions précises, notamment avec le groupe Prévention suicide.
Les expériences menées dans l’Ain vous semblent-elles pilotes ?
Pilotes et modélisables. Le Dr Blond a mis tous les acteurs ensemble. Il a fait du « parcours de la personne âgée » avant l’heure. Au bout du dispositif d’alerte, il y a la cellule de prévention uniquement dédiée aux âgés et aux aidants.
D’un autre côté, les Clic (Centre local d’information et de coordination gérontologique) à la base de ce dispositif, se retrouvent dans une situation périlleuse en raison du désengagement financier de la Carsat (caisse d’assurance retraite)…
Je pourrais vous répondre que cela ne nous regarde pas puisque leur financement dépend du conseil général et des municipalités. Je sais que les collectivités feront ce qu’il faut pour les soutenir. Mais ces contraintes ne leur permettent pas de se développer comme nous voudrions.
Dans les maisons de retraite ou dans les associations d’aides aux personnes âges, le personnel, les familles, se plaignent de l’insuffisance de moyens humains et des budgets contraints. Avez-vous réellement les moyens de vos ambitions ?
Tous les budgets sont contraints. Quand on me dit que je détiens les cordons de la bourse, je réponds que j’ai les cordons mais pas la bourse, et qu’à part les serrer… Mais je suis convaincue qu’il faut donner des moyens à ce secteur, qui générera 300 000 emplois d’ici 2020. Nous ferons la loi, elle sera prête à la fin de l’année. Les mesures monteront en charge par paliers.
À travers ces mesures, vous souhaitez avant tout changer l’image négative des âgés…
Ça commence par là. On n’arrête pas de dire que « les vieux, c’est une charge, et comment on va assumer ! ? » Alors forcément, ils se disent : « pourquoi on est encore là ? » Les âgés étaient autrefois honorés. Ils sont aujourd’hui culpabilisés, dévalorisés. Voir l’exemple de cette pub où des vieux se disputent un paquet de chips. Il y en a qui perd son dentier, enfin, c’est affligeant. J’ai saisi le défenseur des droits. Je ne tolère plus ces images humiliantes, discriminatoires de l’âge. L’association « Chiennes de garde » lutte contre l’image dégradante de la femme. Il faudrait avoir la même attitude avec les âgés. Je suis une chienne de garde ! Ces 15 millions de ressortissants sont la colonne vertébrale de la cohésion sociale. Si un jour, ils font grève, plus rien ne marche. À quand une manif des déambulateurs ? !


 

Michèle Delaunay est ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie. Entretien.

La prévention du suicide chez les personnes âgées, c’est le thème de votre visite…

« On recense environ 10 000 suicides chaque année en France, dont plus de 3 000 chez les plus de 60 ans, et ce de manière radicale. Contrairement aux ados en déprime qui lancent le plus souvent des appels au secours, l’âgé fait en sorte qu’aucune main ne puisse retenir son geste. Face à ces chiffres, nous élaborons une politique de dépistage de la dépression, et donc de la prévention du suicide chez les âgés. »

Comment détecter les signes avant-coureurs ?

« Il existe des signes authentiques de dépression qui est une maladie de souffrance, pas un coup de blues. Une personne commence à ne plus manger, à boire, à dire “qu’est-ce que je fais là ?…” Les âgés qui se suicident le font après ce chemin de souffrance. Il nous faut d’abord renforcer les dispositifs d’alerte, en enrôlant tous les acteurs susceptibles de repérer la dépression : les travailleurs sociaux, les médecins, l’aide à domicile, les familles, les élus proches de leurs administrés, ou les commerçants de proximité : une coiffeuse à qui l’âgé va se confier par exemple. Je connais un pharmacien qui met une chaise à leur disposition. Elle est toujours occupée. »

Comment faire remonter ces alertes et y répondre ?

« Notre outil, c’est Mobiqual. Des fiches pratiques à portée de tous qui disent comment repérer la dépression et que faire. De son côté, le groupe Monalisa (Mobilisation nationale contre l’isolement social des âgés) travaille à rompre l’isolement des âgés. J’ai également ravivé le Conseil national pour la bientraitance et les droits, qui n’avait pas travaillé depuis cinq ans, en lui donnant des actions précises, notamment avec le groupe prévention suicide. »

Les expériences menées dans l’Ain vous semblent-elles pilotes ?

« Pilotes et modélisables. Le Dr Blond a mis tous les acteurs ensemble. Il a fait du “parcours de la personne âgée” avant l’heure. Au bout du dispositif d’alerte, il y a la cellule de prévention uniquement dédiée aux âgés et aux aidants.
D’un autre côté, les Clic (Centre local d’information et de coordination gérontologique) à la base de ce dispositif, se retrouvent dans une situation périlleuse en raison du désengagement financier de la Carsat (caisse d’assurance retraite)…
Je pourrais vous répondre que cela ne nous regarde pas puisque leur financement dépend du conseil général et des municipalités. Je sais que les collectivités feront ce qu’il faut pour les soutenir. Mais ces contraintes ne leur permettent pas de se développer comme nous voudrions.
Dans les maisons de retraite ou dans les associations d’aides aux personnes âgées, le personnel, les familles se plaignent de l’insuffisance de moyens humains et des budgets contraints. »

Avez-vous réellement les moyens de vos ambitions ?

« Tous les budgets sont contraints. Quand on me dit que je détiens les cordons de la bourse, je réponds que j’ai les cordons mais pas la bourse, et qu’à part les serrer… Mais je suis convaincue qu’il faut donner des moyens à ce secteur, qui générera 300 000 emplois d’ici 2020. Nous ferons la loi, elle sera prête à la fin de l’année. Les mesures monteront en charge par paliers. »

À travers ces mesures, vous souhaitez avant tout changer l’image négative des âgés…

« Ça commence par là. On n’arrête pas de dire que “les vieux, c’est une charge et comment on va assumer ?” Alors forcément, ils se disent : “pourquoi on est encore là ?” Les âgés étaient autrefois honorés. Ils sont aujourd’hui culpabilisés, dévalorisés. Voir l’exemple de cette pub où des vieux se disputent un paquet de chips. Il y en a qui perd son dentier, enfin, c’est affligeant. J’ai saisi le défenseur des droits. Je ne tolère plus ces images humiliantes, discriminatoires de l’âge. L’association “Chiennes de garde” lutte contre l’image dégradante de la femme. Il faudrait avoir la même attitude avec les âgés. Je suis une chienne de garde !
Ces 15 millions de ressortissants sont la colonne vertébrale de la cohésion sociale. Si un jour, ils font grève, plus rien ne marche. À quand une manif des déambulateurs ? »

vendredi 26 juillet 2013

MIDI-PYRENEES ETUDE EPIDEMIO, Thèse d'exercice en Médecine spécialisée

Tentatives de suicide et pensées suicidaires chez les 15-85 ans en Midi-Pyrénées : analyse des données épidémiologiques du baromètre santé 2010
Couleau, Lucie (2013) Tentatives de suicide et pensées suicidaires chez les 15-85 ans en Midi-Pyrénées : analyse des données épidémiologiques du baromètre santé 2010. Thèse d'exercice en Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français
Le travail de thèse vise à apporter une meilleure connaissance des tentatives de suicide et des pensées suicidaires en région Midi-Pyrénées. Il s'appuie sur les données 2010 de la première enquête Baromètre Santé dans la région. Les données déclaratives ont été recueillies par téléphone auprès d'un échantillon de 1847 Midi-Pyrénéens âgés de 15 à 85 ans, représentatif de la population générale. Sur une période rétrospective de 12 mois, 3,2% des personnes interrogées déclarent avoir pensé au suicide et 0,26% avoir tenté de se suicider ; 4,7% déclarent avoir tenté de se suicider au cours de leur vie. Les valeurs sont proches de celles observées dans le reste de la France. La réédition de l'enquête Baromètre Santé tous les 4 ans permettra de suivre ces indicateurs afin de mieux orienter les actions de prévention du risque suicidaire dans la région.

Date de soutenance: 28 Mai 2013
Directeur(s) de thèse: Bongard, Vanina
Sujet(s): Médecine spécialisée
Facultés: Purpan
Mots-clés libres: Tentatives de suicide - Pensées suicidaires - Population générale - Epidémiologie - Midi-Pyrénées - Baromètre Santé - Facteurs associés
Déposé le: 18 Jul 2013 15:49

La Corée du Sud met en place des mesures anti-suicide

La Corée du Sud met en place des mesures anti-suicide

Publié le: 26/07/2013 sur http://world.kbs.co.kr/french/news/news_Dm_detail.htm?No=40234
La Corée du Sud met en place des mesures anti-suicide
La Corée du Sud s’apprête à prendre une série de mesures visant à prévenir les suicides, alors qu’elle détient le triste record du plus fort taux de suicide parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En effet, le chiffre est alarmant. Le taux est de 33,3 personnes pour 100 000 habitants en 2012, ce qui est nettement supérieur à la moyenne de 12,6 des pays industrialisés.

Afin de faire baisser ce taux, le gouvernement a discuté des mesures à prendre au cours d’une réunion sur la coordination politique présidée aujourd’hui par le Premier ministre Chung Hong-won.

Il a décidé de créer un comité regroupant des représentants des milieux religieux et des groupes civiques. En parallèle, il mettra sur pied un forum d’experts pour réfléchir à des mesures anti-suicides. Ces organisations lanceront ensuite diverses campagnes et événements destinés à sensibiliser la population à ce problème.

Par ailleurs, le gouvernement va faire appel aux médias pour qu’ils s’abstiennent de rapporter les détails sur les cas de suicide. Il préparera aussi un projet de loi permettant de bloquer l’accès aux informations disponibles en ligne sur les tentatives de suicide.

Les Webinaires du Centre crise, CANADA : identifier les types de réactions à la suite d'un suicide


Les Webinaires du Centre crise, CANADA : L'importance de bien identifier les types de réactions à la suite d'un suicide - avril 2013

source info http://www.crise.ca/fr/webinaire7.asp

 







Françoise Roy - M. Éd.
Consultante en prévention du suicide et en développement des compétences
L'importance de bien identifier les types de réactions à la suite d'un suicide
Résumé: Le suicide d'un membre d'un réseau vient inévitablement toucher plusieurs personnes du milieu, et ce à divers niveaux.
Bien que le suicide soit un événement tragique, il est important de prendre le temps de donner au milieu un sentiment de compétence quant à sa capacité à retomber sur ses pieds et l'aider à gérer l'inquiétude que survienne un autre suicide.
En ce sens, il faudra prendre le temps d'analyser la situation et de déterminer les personnes touchées par des réactions de stress, de crise ou de deuil afin de s'assurer de mettre en place les interventions adéquates selon le type de réaction.
Ce webinaire permettra de faire un rappel de quelques notions de Séguin. M, Roy, F et collaborateurs (2004) "Programme de postvention en milieu scolaire, Stratégies d'intervention à la suite d'un suicide"
Biographie: Françoise Roy oeuvre en prévention du suicide depuis plus de 27 ans à titre de consultante en prévention du suicide et en développement des compétences et ce dans différentes organisations. Elle agit comme superviseure clinique, conceptrice de contenu de formation et formatrice de formateur. Elle accorde une importance au soutien offert aux intervenants et organisations dans la prise en charge adéquate des personnes suicidaires. Elle est co-auteure d'un document de référence sur la postveniton, qui vise à mettre en place les interventions appropriées selon les types de réactions provoquées par un suicide dans un milieu. Elle est également chargée de cours à l'UQO où elle donne les cours "Laboratoire : intervenir en situation de crise" et "Problématiques et difficultés d'adaptation liées à la mort et au deuil" et oeuvre également à la Direction santé mentale du CSSS de Laval.


Voir la vidéo sur le site de crise : http://www.crise.ca/fr/webinaire7.asp





L'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) a préparé un résumé du webinaire.
Programme de postvention en milieu scolaire: Stratégies d'intervention à la suite d'un suicide (2004).
Pour rejoindre Françoise Roy: consultationsfranco@hotmail.com
Pour plus d'information, veuillez communiquer avec Charles Cardinal: crise.webinaire@uqam.ca ou avec le CRISE: 514-987-3000 #1685
Pour consulter les documents relatifs aux précédents webinaires, cliquez ici.

jeudi 25 juillet 2013

MANIFESTATION MARSEILLE Prévenir le suicide des jeunes 24 septembre 2013

24 septembre 2013 - Marseille 

source info : http://www.cres-paca.org/fiche_detail.php?from=38&ref=3865 

Prévenir le suicide des jeunes

Dans le cadre du cycle de conférences des Hôpitaux Sud, le Professeur Lançon, chef du service Psychiatrie Secteur 6 - Hôpitaux Sud (Ap-HM) et l'association "Christophe, La vie avant tout » organisent un colloque sur la prévention du suicide des jeunes.
Entrée libre mais inscription conseillée
Lieu : Amphithéâtre Gastaut - Hôpital Sainte-Marguerite 270 boulevard de Sainte-Marguerite 13009

Renseignements :

Hôpitaux Sud - AP-HM
04 91 74 48 25



FORMATIONS LIMOUSIN pour le repérage de la crise suicidaires des jeunes et des aînés

Formations pour le repérage de la crise suicidaires des jeunes et des aînés
Le CH Esquirol missionné par l'ARS dans le cadre du Programme Régional d'Actions contre le Suicide, propose une formation à la promotion de la santé mentale et au repérage de la crise suicidaire.
Cette formation est déclinée pour 2 publics-cible : les ainés et les jeunes adultes et adolescents.
Elle est destinée aux acteurs professionnels en exercice et/ou bénévoles d'associations et surtout aux acteurs de terrain intervenants auprès de ces 2 publics-cible.

Ces formations se dérouleront sur 3 départements de la Région :
- Pour les ainés :
* 3 + 5-6 septembre 2013 sur le Territoire de Aubusson/Bourganeuf - Inscription ainés Aubusson (pdf - 236,89 ko)
* 20 septembre + 3-4 octobre 2013 sur le Territoire de Ussel/Haute Corrèze - Inscription ainés Ussel Haute Corrèze (pdf - 235,66 ko)

- Pour les jeunes adultes et adolescents :
* 4 + 7-8 novembre 2013 sur le Territoire du Haut Limousin - Inscription jeunes Haut Limousin (pdf - 234,87 ko)
* 2 + 5-6 décembre 2013 sur le Territoire de Aubusson/Bourganeuf - Inscription jeunes Aubusson Bourganeuf (pdf - 231,57 ko)
* 10 + 17-18 octobre 2013 sur le Territoire de Ussel/Haute Corrèze - Inscription jeunes Ussel Haute Corrèze (pdf - 233,37 ko)

Source info http://www.ch-esquirol-limoges.fr/Acces-directs/Toutes-les-actualites/Formations-pour-le-reperage-de-la-crise-suicidaires-des-jeunes-et-des-aines 

MANIFESTATION Déplacement de Michèle Delaunay à Bourg-en-Bresse, vendredi 26 juillet 2013 « MOBIQUAL

source 24 juillet 2013 http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/invitations-presse,2339/deplacement-de-michele-delaunay-a,16047.html
Déplacement de Michèle Delaunay à Bourg-en-Bresse, vendredi 26 juillet 2013 « MOBIQUAL : prévention du suicide et de la dépression chez les personnes âgées »
Le 18 juillet, Michèle DELAUNAY a lancé officiellement l’outil MOBIQUAL pour la prévention du suicide et de la dépression chez les personnes âgées, à domicile. Réalisée par la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG), cette mallette propose aux aides à domicile des fiches pratiques et deux DVD pour les aider à déceler les symptômes de la dépression chez les personnes âgées dont ils s’occupent.
A l’occasion de ce lancement, une convention a été signée entre la SFGG et la grande majorité des fédérations d’aides à domicile, qui s’engagent ainsi à transmettre l’outil au personnel qu’elles emploient. Michèle DELAUNAY a insisté sur le fait que « la dépression des personnes âgées, comme celle de l’adulte ou de l’adolescent, se diagnostique et se soigne. Être déprimé quand on est âgé n’est absolument pas une normalité, nous devons combattre ces préjugés et sortir les âgés concernés de la spirale noire dans laquelle un décès, un isolement ou un changement brutal de mode de vie, par exemple, ont pu la plonger ».
A Bourg-en-Bresse, où a été mise en place une "Cellule de prévention des situations de détresse de la personne âgée de l’Ain" destinée à déceler et soigner la dépression des personnes âgées, la Ministre visitera le centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) du bassin burgien, le centre médico-psychologique pour personnes âgées (CMP-PA) et l’association départementale d’aide à la personne (ADAPA). Elle rencontrera par ailleurs les acteurs locaux pour aborder le sujet central de ce déplacement : quels outils/méthodes innovant(e)s mettre en place pour prévenir et soigner la dépression des personnes âgées ?

Déroulé :

09h15 Visite du centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) du bassin burgien
15 rue Gabriel Vicaire – 01000 Bourg-en-Bresse
10h00 Visite du centre médico-psychologique pour personnes âgées
18 rue du 23ème Régiment – 01000 Bourg-en-Bresse
10h55 Visite de l’association départementale d’aide à la personne (ADAPA)
4, rue Tony Ferret – 01000 Bourg-en-Bresse
11h30 Point presse
4, rue Tony Ferret – 01000 Bourg-en-Bresse
12h00 Accueil républicain à la mairie
Place de l’Hôtel de Ville – 01000 Bourg-en-Bresse
15h00_Table ronde avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la démarche innovante de prévention de la dépression et du suicide
Préfecture/Conseil général – 45, avenue Alsace-Lorraine – 01000 Bourg-en-Bresse
17h45 Visite de l’entreprise ORAPI
5 Allée des Cèdres – 01150 Saint Vulbas

mardi 23 juillet 2013

USA ETUDE SUR LES COMPORTEMENTS SUICIDAIRES DES ADOLESCENTS

Des adolescents aux comportements suicidaires
Publié le 23/07/2013sur http://www.jim.fr/e-docs/00/02/23/E9/document_actu_med.phtml

Bien que le suicide représente la troisième cause de mortalité chez les adolescents aux États-Unis, les données restent modestes sur les différents contextes pouvant y prédisposer. Réalisée auprès de plus de 6 400 adolescents âgés de 13 à 18 ans et de leurs parents (dans le cadre du National Comorbidity Survey Replication) [1], une étude tente d’approfondir ces connaissances. Elle précise notamment pour cette population la prévalence des idées (12,1 %), des projets (4 %) et des tentatives de suicide (4,1 %).
On constate que la « grande majorité » des adolescents ayant ce type de comportement relévent aussi « au moins d’un diagnostic de trouble mental » recensé par le DSM-IV. Le plus souvent, un trouble anxieux, phobique, un comportement perturbateur (disruptive behavior), une addiction à une substance sont associés à des attitudes suicidaires ; certains troubles pouvant prédire à la fois des tentatives préméditées ou inopinées. La majorité des adolescents suicidaires (plus de 80 % d’entre eux) reçoivent un traitement d’ordre psychiatrique.
Dans plus de 55 % des cas, ce traitement a débuté avant le déclenchement des comportements suicidaires, mais il n’est pas parvenu à empêcher la survenue de ces passages à l’acte. Les comportements suicidaires se révèlent « communs » parmi les adolescents, avec (aux États-Unis) des taux « approchant ceux observés chez les adultes », et la plupart des jeunes concernés par des idées suicidaires ont des problématiques psychiatriques préexistantes.
Les auteurs estiment que des stratégies (distinctes mais complémentaires) doivent être élaborées pour contrecarrer à la fois les idées suicidaires et la planification des passages à l’acte, que ces tentatives soient planifiées par les intéressés ou apparemment improvisées.
[1] http://www.hcp.med.harvard.edu/ncs/


Dr Alain Cohen

Nock MK et coll.: Prevalence, correlates, and treatment of lifetime suicidal behavior among adolescents” JAMA Psychiatry 2013 ; 70 (3) : 300–310.

BOURGOGNE : Une signature pour mieux traiter la santé au travail

BOURGOGNE : Une signature pour mieux traiter la santé au travail
Mardi 23 juillet 2013 source http://infos-dijon.com/?p=360979
UNE
Le service de santé au travail du bâtiment, des travaux publics et industries connexes de Côte-d’Or, la Direccte de Bourgogne et la Carsat Bourgogne et Franche-Comté ont signé à Dijon le premier contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (Cpom) en commun.

Vendredi 19 juillet, le service de santé au travail du bâtiment, des travaux publics et industries connexes de Côte-d’Or, la Direccte de Bourgogne et la Carsat Bourgogne et Franche-Comté signent à Dijon le premier contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (Cpom) en commun.
Un engagement entre trois acteurs régionaux de la santé au travail
Ce contrat signé entre les trois parties vise essentiellement à mettre en œuvre, au niveau régional, les priorités d’action de chaque service de santé au travail, en cohérence avec les objectifs retenus en région
Bourgogne et Franche-Comté en matière de santé au travail Il sera l’occasion de mettre en œuvre des objectifs régionaux de santé au travail :
et de prévention.
- une approche collective des actions prioritaires à mener et des bonnes pratiques à mettre en place afin d’améliorer la prévention des risques professionnels et les conditions de travail ;
- une mutualisation des outils, méthodes et actions en faveur notamment des plus petites entreprises ;
-  des actions en faveur de publics particuliers ou de prévention de risques spécifiques ;
-  le maintien dans l’emploi des salariés et la lutte contre la désinsertion professionnelle. 
Les signataires s’engagent à échanger toutes informations utiles à la réussite des actions prévues dans le contrat, dans le respect des règles déontologiques et de confidentialité de chacun. 
Les principales actions identifiées au titre de la prévention en milieu professionnel concernent les cancers notamment broncho-pulmonaires, les maladies respiratoires, la santé mentale et le suicide, l’exposition aux risques CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) et la prévention des addictions. 
720 566 salariés concernés en Bourgogne et Franche-Comté 
dont 418 851 pour la Bourgogne (départements 21-58-71-89). En 2011, on a dénombré 17 587 accidents du travail avec arrêt en Bourgogne, 1 062 accidents du travail graves et 12 accidents du travail mortels.
Durant la même année, on a reconnu 1 679 maladies professionnelles en Bourgogne dont 6 mortelles.
Une mise en commun des compétences et des moyens
Le SST BTP 21 s’engage à allouer le temps, les moyens humains mobilisables et financiers pour les actions prévues au contrat, qu’il s’agisse d’actions collectives (par branche, par métier, au sein d’une entreprise…) ou du suivi individuel des salariés ; à engager des actions pour assurer la formation professionnelle continue du personnel dans le respect des accords de branche ; à mettre à disposition ses statistiques en santé au travail.
La Carsat Bourgogne et Franche Comté s’engage à fournir :
Un appui technique : mise à disposition d’éléments statistiques ou réalisation d’éventuelles d’études de sinistralité ; assistance, conseil et formation par ses ingénieurs conseil ; documentation du réseau prévention ; interface avec les laboratoires de chimie et physique basés à Nancy, dans le cadre d’actions coordonnées, ainsi qu’avec l’INRS et les autres branches de la Carsat Bourgogne
et Franche Comté.
Un appui financier et logistique : développement et déploiement, dans le cadre d’actions coordonnées, d’aides financières simplifiées à destination des entreprises de moins de 50 salariés ; organisation conjointe d’actions de communication vers les entreprises et les branches professionnelles ; journées d’information sur les actions menées conjointement ; publication d’articles rédigés en accord avec les partenaires.
La Direccte de Bourgogne s’engage à apporter selon les besoins
Un appui technique au diagnostic : données statistiques sur l’emploi, sur les entreprises, sur les maladies à caractère professionnel au plan départemental, régional, national…
Un appui par le Médecin Inspecteur Régional du Travail dans le cadre de ses missions; organisation, soutien technique à l’analyse et/ou diffusion des résultats des différentes enquêtes épidémiologiques de veille en santé au travail (MCP, SUMER, EVREST…) ; organisation de journées d’information ; diffusion des bonnes pratiques ; animation de réseaux et/ou support pour des actions communes à plusieurs services de santé au travail ; mutualisation de documents ; valorisation des actions vers les partenaires et institutions, et/ou « interne »).
Un bilan annuel des actions du CPOM sera prévu par les trois signataires. Compte tenu de la durée du présent CPOM, un bilan final sera réalisé en décembre 2017.

Troubles psychiques : la parole aux familles

Premier recueil de témoignages de familles de proches souffrant de troubles psychiques

Troubles psychiques, la parole aux familles
Ce recueil a pour objectif de partager l’expérience de ceux qui vivent avec une personne souffrant de troubles psychiques, de faire comprendre la nécessité de ne pas rester isolé et démuni face à la maladie psychique, et enfin de faire prendre conscience de la nécessité de soutenir la cause de ces personnes démunies afin d’améliorer la situation.
A lire, et à partager.
Vous pouvez le télécharger (pdf 9,1Mo), ou bien le commander en remplissant le bon de commande.

USA ETUDE TROUBLES ALIMENTAIRES, IMAGE DE SOI ET PENSEES SUICIDAIRES

Troubles de l'alimentation chez les adolescentes augmentent le risque de suicide
D'après " Teen Eating Disorders Increase Suicide Risk" July 22, 2013
http://www.sciencedaily.com/

22 juillet 2013 - la boulimie es elle un signe révélateur de pensées suicidaires? Selon une nouvelle étude de filles afro-américaines, du Dr Rashelle Musci et ses collègues de l'École de santé publique Bloomberg de l'Université Johns Hopkins aux Etats-Unis, ceux qui éprouvent des symptômes dépressifs et anxieux sont souvent insatisfaits de leur corps et sont plus susceptibles d'afficher des comportements hyperphagie boulimique comportements. Ces comportements les exposent à un risque plus élevé d'intérioriser leurs émotions , en d'autres termes,  de présenter des symptômes d'intériorisation comme le suicide.
L'étude est publiée en ligne dans le journal de Springer,
Prevention Science.
Avec l'accent mis sur l'aspect dans la culture occidentale, il n'est pas rare que de nombreuses filles et de femmes ont des problèmes de comportement alimentaire. Les problèmes le plus fréquent des comportements alimentaires sont  la boulimie, ou de manger de grandes quantités de nourriture en un court laps de temps et se sentir hors contrôle tout en mangeant. Ce comportement conduit à la honte, la gêne, la détresse et une tentative pour le dissimuler.
Musci et son équipe ont étudié comment les symptômes dépressifs et anxieux peuvent être des précurseurs de
comportements de crises de boulimie  et les résultats de comportements suicidaires chez les 313 femmes noires suivies pendant 11 ans, à partir de l'âge de 6-17 ans environ. des interviews d'enseignant, parent, enfant ont été réalisées, en examinant les niveaux d'anxiété, la dépression, la satisfaction de l'apparence physique et les habitudes alimentaires, en particulier les frénésies alimentaires. Les chercheurs ont également noté le signalement de tentative de suicide au cours de la période d'étude.
Les femmes afro-américaines  insatisfaites de leur apparence physique, semble prédire le développement de symptômes dépressifs et anxieux à l'adolescence. Ceux-ci, à son tour, prédit le comportements de troubles alimentaires. Les adolescentes avec plus de comportements
de frénésie alimentaire rapportent  également plus de tentatives de suicide.
Les auteurs concluent que: «Les relations trouvées dans cette étude offrent aux scientifiques de la prévention une occasion unique de cibler les personnes à risque élevé de troubles psychiatriques en intervenant en cas de troubles de
frénésie alimentaire.  Nos résultats confirment également l'importance des programmes de prévention en développement qui sont culturellement pertinents.

références de l'étude citée

Rashelle J. Musci, Shelley R. Hart, Nicholas Ialongo. Internalizing Antecedents and Consequences of Binge-Eating Behaviors in a Community-Based, Urban Sample of African American Females. Prevention Science, 2013; DOI: 10.1007/s11121-013-0411-9:


USA ETUDE SUR LES RISQUES DE BURN OUT ET DEPRESSION DES ETUDIANTS ANESTHESIOLOGIE

Quels risques de burn out et de dépression chez les étudiants en anesthésiologie?
Publié le 19/07/2013   | 
http://www.jim.fr/e-docs/00/02/23/CC/document_actu_med.phtml
A l’heure où la presse médicale nationale fait état des mesures mises en place après le suicide en 2010 d’un chef de clinique en anesthésie, une étude intéressante concernant l’épuisement professionnel des étudiants en anesthésiologie et ses conséquences en termes de risque pour les patients est publiée dans Anesthesia Analgesia.
Les professions de santé sont reconnues comme étant particulièrement à risque d’apparition de syndrome d’épuisement professionnel. Celui-ci est bien documenté chez les professionnels expérimentés, mais sa place chez les étudiants et son éventuel impact sur la prise en charge des patients n’a été que peu étudié.
Au total, 2 773 résidents américains en anesthésiologie, référencés par l’ASA (American Society of Anesthesiologists), ont été destinataires par voie électronique d’un questionnaire psycho-social comprenant 53 questions à choix multiple subdivisées en 5 chapitres : 11 questions à caractère socio-démographique, 12 questions reprises parmi les 22 du questionnaire d’auto-appréciation du risque de burn-out (BO) de Malash, 10 questions appréciant le niveau de dépression (échelle de Harvard), 10 questions d’auto-évaluation de l’application des référentiels de bonnes pratiques (RBP), et pour finir 7 questions  d’auto-appréciation du nombre d’erreurs de prise en charge réalisées.
Mille quatre cent trente étudiants ont répondu au premier envoi. Un ré-échantillonnage de 300 non répondeurs à 6 mois a été réalisé, afin d’éliminer d’éventuels biais de sélection sur les premiers répondants. Cinquante-quatre pour cent des étudiants interrogés (1 430 puis 78) ont rempli 93 % des items du questionnaire. Les réponses étaient insuffisantes pour permettre l’établissement du risque de BO dans 91 questionnaires, de celui de dépression dans 124, expliquant le nombre variable de répondants dans chacun des 4 sous-groupes déterminés par l’analyse :
• « Risque élevé de BO » : n = 575/1 417, soit 41 % des étudiants. Parmi ceux-ci, 74 % sont très insatisfaits de leurs conditions de travail ;
• « Risque élevé de dépression » : n= 298/1 384, soit 22 % des étudiants ;
• « Risque élevé de BO et de dépression » : n = 240/1383, soit 17 % des répondants ;
• Risque faible de BO et/ou de dépression : 56 % des répondants (n = 764), dont 29 % seulement sont insatisfaits de leurs conditions de travail (p  0,001).
Parmi les points notables mis en évidence :
• Les hommes présentent un risque de BO moindre que les femmes ;
• La consommation d’alcool ou de tabac hebdomadaire est plus importante dans les sous-groupes à risque de BO et/ou de dépression ;
• L’adhésion aux référentiels de bonnes pratiques est également moindre dans ces sous-groupes ;
• De même que la prévalence des erreurs de prise en charge. La possibilité d’un biais de déclaration des erreurs est évoquée pour ces sous-groupes, et cet item devra donc être ré-évalué par d’autres études ;
• La pression de travail (durée de travail hebdomadaire supérieure à 70 heures, plus de 1 garde hebdomadaire) est associée au risque de BO.
Cette étude confirme donc que les étudiants américains en anesthésiologie ne sont pas à l’abri du risque de BO et/ou de dépression, dès le début de leur cursus. Le risque suicidaire s’est même avéré être dans cette étude plus de deux fois plus important que le risque de suicide observé dans la population des pays industrialisés. Ce risque professionnel a un impact avéré vis-à-vis de la prise en charge des patients.
Qu’en est-il de nos étudiants DESAR (Diplôme d'Etude Spécialisé en Anesthésie Réanimation) ? La conduite d’une étude similaire en France serait intéressante.


Dr Monique Carlier

de Oliveira GS et coll. : The prevalence of burnout and depression and their association with adherence to safety and practice standards: a survey of United States anesthesiology trainees. Anesth Analg. 2013 Jul ;117 (1) : 182-93.

PRESSE PRECARITE, CANICULE ET SANTE

Canicule: la misère n'est pas moins pénible au soleil
Par Isabelle Gonzalez Publié le 22/07/2013 rhone-alpes.france3.fr*

Contrairement à une idée reçue, passer l’été dans la rue est tout aussi difficile, pour un sans domicile fixe, que pendant la période hivernale. Les sans-abri rencontrent même plus de problèmes, ils sont encore plus en danger



Après une fin de semaine déjà chaude, des pics de température sont attendus ce lundi 22 juillet 2013, qui devrait être la journée la plus chaude de ce mois de juillet, avec des températures
atteignant souvent 35°C et une vigilance jaune canicule dans le Rhône.
A ce jour, en France, 133 000 personnes sont sans-abri et 3,51 millions sont mal-logés soit une augmentation de près de 15 000 personnes par rapport à 2008.


Attention danger!

Les associations tenter d'attirer l’attention sur l’urgence sociale en cette période de fortes chaleurs. En effet, dans plusieurs départements les centres d’hébergement ouverts pendant l’hiver ferment,les expulsions locatives ont repris, les démantèlements de bidonvilles sans solution se poursuivent également, remettant à la rue des centaines de personnes. N’oublions pas que contrairement aux idées reçues, il meurt autant de personnes sans-abri l’été que l’hiver.
Elles dénoncent la gestion au thermomètre de la grande exclusion.
Le soleil tueLe manque d’hébergement, de relais alimentaires, d’hygiène et l’augmentation des maladies dûes à la chaleur sont autant de menaces qui pèsent sur les personnes vivant dans la rue. Selon le collectif « Les morts de la rue », 232 SDF sont décédés en 2013.
En été, les associations manquent cruellement de dons et les bénévoles prennent des vacances bien méritées. Les SDF se tournent alors vers les associations ouvertes à ce moment-là, et, automatiquement, il y a plus d’attente, plus de tensions. Comme beaucoup d’associations sont closes, nombreux sont ceux qui arrivent le soir sans avoir pris de déjeuner à midi.

Une santé fragilisée Plus d’un sans-domicile sur dix souffre de problèmes respiratoires, de séquelles d’accidents ou de maladies graves. Les difficultés de vivre dans la rue accentuent les troubles psychologiques de cette population. Un SDF sur quatre déclare connaître un état dépressif. C’est en été que s’aggrave l’état de santé des personnes à la rue. Déshydratation, maladie de la peau, poux du corps qui prospèrent avec la chaleur. Les écarts de température sont plus importants et les chocs thermiques tuent de nombreux sans-logis.

CONDITIONS METEO DIFFICILES POUR LES SDF
Contrairement aux idées reçues, la période estivale est particulièrement redoutée par les sans domicile fixes. On en parle souvent quand il fait froid et on oublie que par ces fortes chaleurs, les personnes en situation de précarité sont très vulnérables. Reportage de Valérie Benais et Sandie Goldstein
Météo France prévoirt qu'à partir de mardi, les températures devraient commencer à baisser petit à petit par l'ouest, et "l'on devrait aller vers des chaleurs tout à fait raisonnables" jusqu'à la fin de la semaine.
Pour franchir les seuils d'alerte canicule, il faut dépasser des seuils minimaux de température diurnes et nocturnes, établis département par département, durant au moins trois jours consécutifs.
Corollaire de ces fortes températures la pollution gagne du terrain. Selon l'observatoire de la qualité de l'air, de fortes concentrations d'ozone sont actuellement enregistrées, elles sont supérieures au premier seuil d'alerte.
En conséquence, il est recommandé aux enfants et aux personnes sensibles d'éviter les efforts physiques intenses, les automobilistes sont invités à "différer leurs déplacements et "réduire leur vitesse".

Quelques chiffres:
La moyenne d’âge de décès des sans-abri est de 41 ans pour les femmes et de 56 ans pour les hommes (l’espérance de vie en France pour un homme est de 77 ans et pour une femme de 84 ans selon l’Insee).
Les personnes présentant des problèmes de santé mentale (addictions et pathologies psychiatriques) ont une espérance de vie encore plus basse : 37 ans.
Les pathologies digestives (20,5 %) et pulmonaires (16 %) sont les principales causes d’hospitalisation ou de décès. Le stade d’évolution de la maladie, très avancé, témoigne d’une absence de suivi régulier ou d’intervention à temps.
15 % c’est le taux de suicide chez les SDF, soit sept fois plus qu’en prison.
* http://rhone-alpes.france3.fr/2013/07/22/canicule-la-misere-n-est-pas-moins-penible-au-soleil-291663.html


**

Complement d'infosuicide.org
le chiffre 15% provient d'une enquête de Médecins du Monde mettant en évidence la surmortalité des personnes sans-abri en 2009 Sur Marseille
Médecins du Monde, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et l’association Les Morts de la rue  en collaboration avec deux laboratoires de recherche. INTEGRALITE DE L'ETUDE
L'Etude Mortalité des personnes sans abri à Marseille Premières données et premières analyses janv 2009 à   Télécharger Format PDF 



ILE DE LA REUNION : MOBILISATION DES ACTEURS POUR L'AMENAGEMENT DU SITE DU PONT

Plan global d’aménagement sur le site du pont du Bras de La Plaine

Le Conseil général : « Ne pas ôter la vie, mais apporter la vie »

http://www.temoignages.re/le-conseil-general-ne-pas-oter-la-vie-mais-apporter-la-vie,68834.html

vendredi 19 juillet 2013
C’est sur le site du pont du Bras de La Plaine que Bachil Valy, vice-président du Conseil général, représentant la présidente Nassimah Dindar, accompagné de Jean-Luc Lhemanne, sous-préfet de Saint-Pierre et de Hermann Rifosta, élu de la commune de Saint-Pierre et conseiller général, a tenu son point presse ce jeudi 18 juillet.
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Bachil Valy, vice-président du Conseil général et maire de l’Entre-Deux à propos du suicide : « c’est un problème sociétal, et ce n’est qu’ensemble que nous réussirons à enrayer ce mal ».
Des représentants d’associations culturelles, sportives et s’occupant du suicide, ainsi que la Police nationale et les Sapeurs Pompiers avaient également répondu présents à l’invitation du Conseil général, car, comme l’a souligné Bachil Valy « c’est un problème sociétal, et ce n’est qu’ensemble que nous réussirons à enrayer ce mal ».

Le pont du Bras de La Plaine, appelé à tord pont de l’Entre-Deux, a été inauguré en 2002 et a obtenu le 1er prix de la Fédération Internationale du Béton à Ozaka. Situé dans un site grandiose, complètement isolé, ce remarquable ouvrage d’art offre malheureusement un cadre idéal pour des suicides par précipitation. Depuis le début de l’année, pas moins de 89 interventions des secours et 7 décès ont été recensés.
Aussi, le Conseil général, propriétaire du pont, a décidé de lancer un plan global d’aménagement afin de diminuer voire de supprimer ces suicides, des travaux qui seront achevés avant 2014 pour certains.

« Tout d’abord, concernant l’exigence sécuritaire, le Conseil général a interdit l’accès aux hourdis inférieurs en y installant une arche en béton. Puis, nous avons mis des barbelés anti-franchissements sur la corniche, dont la pose se termine d’ailleurs aujourd’hui. Des barrières anti chute seront réalisées dès que l’expertise judiciaire en cours sera achevée, une demande faite avant l’achèvement de la garantie décennale. Nous avons également installé une signalétique informative mentionnant le numéro d’appel d’urgence 24h/24h ainsi que ceux des associations anti-suicide. Parallèlement, nous développerons et animerons ce site afin qu’il devienne un espace de vie. Plus fréquenté, il perdra son côté désertique. Les kiosques seront rénovés, une maison de la Vie associative sera créée et offrira ainsi un espace d’échanges et de rencontres ; nous développerons des animations ponctuelles comme les marchés des producteurs, la vente de produits artisanaux, l’organisation de courses sportives sans oublier une valorisation de la zone, à forte potentialité touristique, comme le tourisme industriel, les circuits guidés de randonnée. Enfin, nous favoriserons l’émergence d’activités sportives de pleine nature comme le trampoline sur mur de manière à associer l’exception du site au sport particulièrement extrême », a indiqué Bachil Valy.

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C’est une étape dans la sécurisation du pont du Bras de La Plaine.
Pour Hermann Rifosta, la réalisation de cet aménagement est une grande satisfaction, car comme il l’a précisé :  « ici, nous sommes également sur la commune de Saint-Pierre. En tant qu’élu de la mairie et conseiller général, je ne peux que me réjouir de voir l’aboutissement de ce projet d’aménagement qui créera une dynamique. Il ne faut plus que ce magnifique paysage soit entaché par ces drames humains ».

Des propos, d’ailleurs repris par Jean-Luc Lhemanne qui a également rappelé les compétences de l’État : « L’État se doit de protéger la population et de rendre possible les décisions. Le pont n’appartient pas à l’État. J’adore l’Entre-deux et monsieur le maire le sait bien. Certes, il est impossible pour le Conseil général de toucher à la structure actuellement et de mener des travaux plus lourds. Je suis donc ravi de voir la pose de ces barbelés dissuasifs. L’animation du site est aussi essentielle. J’espère que l’image de ce pont changera et que le pont du Bras de La Plaine ne soit plus le pont de la mort, mais puisse devenir le pont de la vie ».

Les services du Conseil général travaillent en étroite collaboration avec les associations anti-suicide, sportives, économiques et sociales pour apporter d’autres solutions plus globales s’inscrivant dans la prévention plutôt que dans la dissuasion. Car face à la détresse humaine, la réponse n’est pas matérielle. C’est une réponse humaniste avant tout qu’il faut apporter. « Sécuriser le pont n’est qu’une partie de la solution. Il ne faut pas ôter la vie, mais apporter la vie en mobilisant les énergies et en mettant tout en œuvre pour que cet endroit remarquable devienne un lieu de vie à part entière », a conclu le vice-président du Conseil général.