mardi 27 février 2018

CANADA DISPOSITIF Produits forestiers Résolu s’attaque à la détresse psychologique

Produits forestiers Résolu s’attaque à la détresse psychologique


Un employé de Produits forestiers Résolu observe la machinerie.
Un employé de Produits forestiers Résolu observe la machinerie. Photo : Radio-Canada/Carl Boivin

MàJ RESSOURCES MONDE AGRICOLE Plaquette MSA Berry-Touraine

Centre-Val de Loire : la prévention du suicide chez les agriculteurs




france3-regions.francetvinfo.fr*
Par Alain Heudes

A l'occasion des journées nationales de la prévention du suicide nous vous proposons de découvrir les moyens mis en oeuvre en région Centre-Val de Loire pour éviter des drames estimés à plus de 160 chaque année en France 

"Un agriculteur s'est suicidé tous les deux jours en 2016, un taux supérieur de 20 % au reste de la population". Cette affirmation appartient au sénateur Les Républicains d'Eure-et-Loir Gérard Cornu, s'adressant début 2017 au ministre de l'agriculture pour lui demander des mesures urgentes.

Des dispositifs de prévention existent partout en France depuis 2011, grâce à la volonté du ministre de l'agriculture de l'époque, Bruno Lemaire.
Ils concernent essentiellement deux acteurs majeurs, la MSA, la mutualité sociale agricole et les chambres départementales d'agriculture.

En Centre-Val de Loire deux caisses du régime de protection sociale agricole MSA, Berry-Touraine et Beauce-Coeur-de-Loire, couvrent le territoire régional. Elles ont mis en place un dispositif innovant, basé sur un maillage des départements par les salariés et les élus de la MSA, pour prévenir les éventuels passages à l'acte d'agriculteurs en détresse.

 Au-delà d'un numéro d'appel et d'une adresse de courriel pour lancer l'alerte ou s'épancher sur ses difficultés, la MSA a mis en place un dispositif de prévention et de traitement des dossiers les plus préoccupants. Des binômes de travailleurs sociaux et de médecins du travail vont sur le terrain à la rencontre des agriculteurs et de leurs proches et peuvent agir dans l'urgence ou en accompagnement de longue durée. En 2017, 42 cas de mal-être ont pu ainsi être détectés et traités.

Les chambres d'agriculture servent de relais à cette action sociale en formant leurs salariés et leurs élus à détecter des situations à risque.
Dans le Loiret une action menée conjointement avec le conseil départemental a permis d'inscrire gratuitement des centaines d'exploitants aux GDA, groupements de développement agricole, qui procurent des soutiens techniques et permettent surtout de briser l'isolement de certains paysans.

Un dispositif "Loiret Ecoute Active" a offert 600 audits de fermes, avec ou sans difficultés majeures, pour explorer les meilleures pistes d'avenir économiques adaptées à chacun.

Ces différentes interventions portent leurs fruits mais, la situation économique agricole restant très fragile dans plusieurs secteurs, les risques de suicide sont aujourd'hui encore très élevés dans le monde agricole.

La prévention du suicide chez les agriculteurs du Centre-Val-de-Loire
A l'occasion des journées nationales de la prévention du suicide nous vous proposons de découvrir les moyens mis en oeuvre en région Centre-Val de Loire pour éviter des drames estimés à plus de 160 chaque année en France.  - France 3 Centre-Val de Loire - A.Heudes / I.Racine




https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/centre-val-loire-prevention-du-suicide-agriculteurs-1419643.html

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1 er post : 21/07/2017
"Crises agricoles outre les mesures gouvernementales La MSA Berry-Touraine
vous accompagne"
Pour bénéficier de vos droits, contactez  le professionnel de votre territoire
Voir la plaquette

http://www.msa-berry-touraine.fr/lfr/documents/98850/1370896/ASS+-+M%C3%A9mo+crise+agricole

CRITIQUE DEBAT CANADA Les ados minés par le cellulaire?

Les ados minés par le cellulaire?

lapresse.ca* 25/02/2018
Moins autonomes, plus isolés, moins heureux, les ados vont mal, clame l'auteure d'un essai intitulé iGen - pour « iGénération ». À cause de leur téléphone intelligent. La réalité est-elle si simple ?



INFOGRAPHIE LA PRESSE
Alexandre Vigneault
La Presse

Connexion et dépression

Mettre des étiquettes pour nommer les générations, c'est un peu le dada de Jean M. Twenge, professeure de psychologie de l'Université d'État de San Diego, en Californie. En 2006, elle a publié Generation Me, un essai sur les milléniaux. L'automne dernier, elle est revenue avec iGen - pour « iGénération » -, un essai portant sur les jeunes nés entre 1995 et 2012, qu'elle dit « au bord de la pire crise de santé mentale depuis des décennies ».

Qu'est-ce qui fait que les adolescents américains montrent plus de signes de dépression, moins de signes d'autonomie, et se suicident davantage ? La chercheuse ne fait pas de détour : l'adoption massive du téléphone intelligent. En 2012, pour la première fois, la majorité des Américains en possédait un et pouvait être connectée en permanence. Et c'est à partir de 2012 qu'elle a constaté des changements abrupts dans les marqueurs qu'elle observe depuis des années. « Je n'avais jamais rien vu de tel », écrit-elle dans l'introduction de son essai.

Jean M. Twenge développe son hypothèse en l'appuyant sur une grande quantité de données traduites en tableaux. En résumé, ils disent ceci : le taux de dépression augmente (en particulier chez les jeunes filles), les sorties sans les parents se font plus rares, ceux-ci savent presque toujours où et avec qui sont leurs enfants, le nombre de jeunes détenteurs d'un permis de conduire est en baisse et le taux de suicide augmente en flèche.

Suicide aux États-Unis

Il y a de quoi s'alarmer. Devorah Heitner, auteure de Screenwise - Helping Kids Thrive (& Survive) in Their Digital Age, convient qu'il faut s'occuper des ados anxieux et dépressifs. « Les adolescents ont beaucoup de raisons de s'inquiéter : les changements climatiques, l'instabilité politique, fait-elle valoir. Il y a aussi beaucoup de pression sur eux sur le plan économique. Je ne suis pas convaincue que tout ça tienne aux téléphones intelligents. »

« Toutes les personnes qui étudient internet et les technologies comme les médias sociaux de manière sérieuse et rigoureuse auront des positions beaucoup plus nuancées, tranche Mélanie Millette, professeure au département de communication sociale et publique de l'UQAM. Il y a une multitude de facteurs : sociaux, culturels et, oui, technologiques. [...] C'est toujours beaucoup plus compliqué que la technologie cause ceci ou cela. »

Sommeil troublé

Sans aller jusqu'à prévoir le désastre annoncé par l'auteure d'iGen, des experts consultés par La Presse se montrent préoccupés et jugent que la psychologue américaine soulève des questions importantes. C'est le cas d'Olivier Jamoulle, pédiatre spécialiste des adolescents à Sainte-Justine, qui s'inquiète notamment de l'impact des technologies sur la durée et la qualité du sommeil des jeunes.

« Des études parlent de 30 minutes de sommeil en moins chez les adolescents actuellement en raison de l'utilisation du texto dans la chambre. »

Une chose qu'il voit relativement souvent en clinique. « De là, il est possible que ça ait un impact sur la concentration à l'école, la fatigue durant la journée et, effectivement, une humeur plus dépressive. »

« Est-ce le cellulaire qui apporte la dépression ou le manque de sommeil ? demande aussi Cathy Tétreault, directrice générale du Centre Cyber-Aide. Est-ce le cellulaire ou sa mauvaise utilisation ? Le manque de sommeil, d'exercice, d'activités sociales, sportives et de liens familiaux, tout ça peut mener à la dépression et avoir un effet direct sur le taux de suicide. »

Suicide au Québec

« C'est chez les jeunes que les taux de suicide sont les plus bas [au Québec]. »

- Jérôme Gaudreault, directeur général de l'Association québécoise de prévention du suicide

La diminution est presque constante depuis les pics des années 1990. En 2015, le taux de suicide chez les 15-24 ans était de 8,3/100 000.

Des ados isolés ?

iGen fait le portrait d'ados qui passent plus de temps à envoyer des textos depuis leur chambre à coucher qu'à voir leurs amis en personne. Devorah Heitner convient qu'ils peuvent vivre une « anxiété de la connectivité » et croire qu'ils doivent être joignables en tout temps pour maintenir leurs liens sociaux. Mélanie Millette estime quant à elle que « la vie numérique vient s'ajouter à la cour d'école, au boisé à côté de l'école, au centre commercial ».

83 % des ados américains disent que les médias sociaux leur donnent le sentiment d'être plus connectés à ce que vivent leurs amis.

Source : PEW Research Center

« Ce n'est pas le téléphone intelligent qui fait que les ados se replient sur eux et ne sortent plus, c'est un mouvement qu'on observe depuis bien avant 2010-2012, à savoir que les parents ne laissent plus sortir les enfants, fait valoir Claire Balleys, sociologue membre de l'Observatoire Jeunes et Société. On ne laisse plus sortir les ados, on ne les laisse plus occuper l'espace public. »

« Ce sont des téléphones sans fil, mais ce sont de véritables cordons ombilicaux ! »

Elle avance que, en plus de pouvoir le joindre en permanence, les parents sont rassurés de savoir leur ado dans la pièce d'à côté. Passer du temps sur son téléphone intelligent serait ainsi une façon de rester en contact avec les amis - un aspect fondamental du façonnage de l'identité à l'adolescence - dans un contexte où les possibilités de sorties sont limitées. « Ce n'est pas que ça, mais c'est aussi une compensation par rapport à une perte d'autonomie, de liberté », juge-t-elle.

En perte d'autonomie

Jean M. Twenge insiste sur le fait que les jeunes font moins la fête que leurs aînés au même âge (la consommation d'alcool et de drogue est aussi en baisse au Québec chez les élèves du secondaire) et que, en gros, un jeune de 18 ans a de nos jours le comportement d'un ado de 14 ans il y a quelques années seulement. Bref, l'enfance s'étire dans l'adolescence.

« Je suis d'accord avec cette observation, dit Cathy Tétreault. L'adolescence est repoussée. Est-ce que ça va avec l'utilisation des technologies de l'information et l'accessibilité aux activités sans s'éloigner de la maison ou avec les familles moins nombreuses et le fait que les enfants sont plus gâtés ? demande-t-elle. Un mélange des deux, je pense. »

Permis de conduire

Moins de jeunes Québécois de 16 à 19 ans détiennent un permis de conduire que dans le passé : 37 % en 2017 contre 51 % en 1990. Cette baisse n'est pas constante : ils étaient 36 % en 2002 et 45 % en 2010.

Source : SAAQ

« Il n'est pas clair qu'il y ait un lien de causalité entre la tendance à étirer l'adolescence et l'utilisation du téléphone intelligent », estime Devorah Heitner. Elle convient toutefois que les nouvelles technologies changent les possibilités dans nos relations. « Jusqu'à ce qu'on ait parfaitement compris ce que ça signifie, il est vrai que c'est un peu effrayant », concède-t-elle.

Mélanie Millette invite quant à elle à se méfier des conclusions hâtives et des lectures « premier niveau » de phénomènes complexes. « C'est comme si on disait : on va introduire le vote électronique et, tout d'un coup, tout le monde va voter, illustre-t-elle. La technologie ne cause pas de changements sociaux. Elle y participe, dans un contexte plus moins favorables à certains comportements, mais ce n'est pas la technologie qui est magique et induit les comportements. » 


Quatre conseils pour les parents

Dépassé par la gestion des appareils ? Quelques gestes tout simples mèneront peut-être vos ados à des usages plus raisonnables. Et vous aussi.

UNE CHOSE À LA FOIS

L'accès à l'internet, c'est un accès illimité à presque tout. « On peut encourager nos enfants à se familiariser avec une chose à la fois. On peut peut-être commencer par un jeu et les textos, mais pas ouvrir sur les jeux, les textos, les médias sociaux et tout le reste, de manière à ce qu'ils développent des compétences dans chacune de ces sphères individuellement », propose Devorah Heitner, auteure de Screenwise - Helping Kids Thrive (& Survive) in Their Digital Age.

GÉRER SES NOTIFICATIONS

Le nerf de la guerre pour quantité de médias sociaux et d'applications, c'est d'avoir et de garder notre attention. « Il faut revoir la place de la technologie dans nos vies. En particulier les notifications, qui ont été développées exprès pour susciter une certaine addiction », suggère Mélanie Millette, professeure au département de communication sociale et publique de l'UQAM. Comment rester connecté à l'instant présent quand son téléphone bipe constamment parce que Facebook, Snapchat, Messenger ou Instagram réclament de l'attention ?

LA CLÉ : L'ACCOMPAGNEMENT

Devorah Heitner a une belle formule pour parler du rôle des parents dans l'apprivoisement des nouvelles technologies. Elle dit : « Mentoring, not monitoring ». Autrement dit : les parents doivent accompagner les enfants et les ados, pas les mettre sous surveillance. « Surveiller les activités en ligne peut faire partie du mentorat, mais on ne doit pas faire que ça, insiste-t-elle. Attraper nos enfants quand ils font des mauvais coups ne leur montre pas comment bien faire les choses. » Elle est par ailleurs convaincue que les ados veulent montrer ce qu'ils font en ligne et qu'il suffit de leur demander de nous initier aux applications qu'ils utilisent.

DONNER L'EXEMPLE

Exaspéré de voir votre ado, ou même votre enfant, rivé à une tablette ou à un téléphone ? « Pour les adultes aussi, c'est devenu un compagnon du quotidien », observe la sociologue Claire Balleys. Regardez-vous vos courriels et vos textos à table ? Plongez-vous dans votre appareil dès que vous avez une minute ? Le saisissez-vous au moindre bip ? Vos propres enfants vous ont-ils déjà reproché de ne pas leur accorder toute votre attention à cause de votre téléphone ? S'imposer des règles à soi-même est une bonne façon de montrer les limites à ses enfants.

* http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201802/22/01-5154897-les-ados-mines-par-le-cellulaire.php

lundi 26 février 2018

USA Dernier rapport du SAMHSA pour la stratégie Nationale de prévention du suicide

Dernier rapport du SAMHSA ( Substance Abuse and Mental Health Services Administration) sur la prévention du suicide. Le rapport donne un aperçu des efforts déployés récemment pour mettre en œuvre les objectifs de la stratégie nationale et fait des suggestions pour accroître l'efficacité de ces efforts de mise en œuvre.

National Strategy for Suicide Prevention Implementation Assessment Report
Publication Date: 12/2017
Last Reviewed: 01/18/2018

 https://store.samhsa.gov/shin/content//SMA17-5051/SMA17-5051.pdf?platform=hootsuite

USA Les pédiatres appellent à un dépistage universel de la dépression chez les adolescents

Les pédiatres appellent à un dépistage universel de la dépression chez les adolescents
26 février 2018 https://www.npr.org/*
Seulement environ 50 pour cent des adolescents souffrant de dépression sont diagnostiqués avant d'atteindre l'âge adulte. Et jusqu'à 2 adolescents déprimés sur 3 ne reçoivent pas les soins qui pourraient les aider.«C'est un énorme problème», déclare le Dr Rachel Zuckerbrot, psychiatre pour enfants et adolescents et professeure agrégée à l'Université Columbia.Pour remédier à cette fracture, l'American Academy of Pediatrics a publié des lignes directrices mises à jour cette semaine qui appellent à un dépistage universel de la dépression."Ce que nous appuyons, c'est que tous les enfants de 12 ans et plus soient soumis à un dépistage... au moins une fois par année", dit M. Zuckerbrot. Le dépistage, dit-elle, pourrait se faire lors d'une visite de routine, d'un examen physique sportif ou lors d'une autre visite au cabinet.
Zuckerbrot a aidé à écrire les lignes directrices, qui ont été en développement pendant un certain temps. 
L'U.S. Preventive Services Task Force recommande également un dépistage de la dépression, et de nombreux pédiatres ont déjà intégré les examens préalables à leurs pratiques.«Les adolescents sont souvent plus honnêtes quand ils ne regardent pas quelqu'un en face qui pose des questions», dit Zuckerbrot. Ainsi, la plupart des pédiatres utilisent un questionnaire auto-administré que les adolescents remplissent eux-mêmes, soit sur un appareil électronique ou sur papier.«C'est une occasion pour l'adolescent de répondre à des questions sur lui-même en privé», dit-elle.Les questionnaires contiennent une série de questions. Par exemple, une version, demande: «Au cours des deux dernières semaines, combien de fois as tu été dérangé par l'un des problèmes suivants: se sentir malheureux, déprimé ou désespéré? Ou, peu d'intérêt ou de plaisir à faire les choses? On pose aussi aux adolescents des questions telles que: «as tu de la difficulté à dormir, soit trop, soit pas assez ? «Des problèmes pour manger?Les nouvelles recommandations appellent également les familles avec un adolescent dépressif à élaborer un plan de sécurité afin de restreindre l'accès du jeune à des moyens meurtriers. Le suicide est l'une des principales causes de décès chez les enfants de 10 à 17 ans, et «le risque de suicide chez les adolescents est fortement associé à la disponibilité des armes à feu», selon un rapport du AAP.Les États-Unis sont de plus en plus conscients de la nécessité pour les jeunes d'avoir un bon accès aux soins de santé mentale, affirme le  Dr Doug Newton, psychiatre pour enfants à Kaiser Permanente, au Colorado. "En tant que nation, c'est devenu partie intégrante du dialogue; il s'intensifie."
"Les gens sont au courant de ce qui se passe dans nos écoles et de l'importance de la santé mentale", dit M. Newton. Kaiser Permanente mène une campagne de réduction des stigmates intitulée Find Your Words.




 «La stigmatisation est un énorme défi», dit-il, «spécifiquement pour les adolescents, souvent ils ne viennent pas chercher de l'aide à cause de la stigmatisation qui y est associée».

Il n'est pas facile de parler de dépression, mais le problème est assez courant. Au cours de l'adolescence, il y a environ 20 pour cent de risque de dépression ou d'anxiété, selon les recherches.


"C'est très répandu", dit Newton. L'objectif de la campagne «Trouvez vos mots» est de faciliter la discussion sur la dépression.
 
Un autre défi au diagnostic est que les familles ne détectent souvent pas la dépression ou la confondent avec autre chose.
"Parfois, les adolescents agissent ou se comportent mal," dit Zuckerbrot. Ils sont considérés comme hostiles ou mauvais. "Quand, au contraire, ils souffrent vraiment de dépression."


https://www.npr.org/sections/health-shots/2018/02/26/588334959/pediatrians-call-for-universal-depression-screening-for-teens

AUTOUR DE LA QUESTION Le street-art, une médiation moderne et ludique

Le street-art, une médiation moderne et ludique

Des ateliers de street-art ont été organisés au CH Théophile-Roussel de Montesson (Yvelines), pour des patients adolescents et adultes. Animée par l’artiste Geoffrey Baptis alias « 2H Le Graffeur », cette médiation moderne et ludique a permis notamment de créer des liens avec des jeunes souvent difficiles à mobiliser, comme l’explique A. Libert-Charpentier, psychologue de l’unité Diderot (Unité d’accueil et d’hospitalisation adolescent) : « Les jeunes que nous accueillons ont en commun de se sentir “dans une impasse”. Isolés dans leur souffrance, ils se tiennent en marge de l’école, de la famille, de leurs centres d’intérêt habituels. Les faire sortir des murs du pavillon semble relever d’un effort insurmontable. Cette position pathologique de passivité engendre des rapports parfois houleux, où la relation thérapeutique peine à s’installer. L’écueil à éviter est celui d’une opposition incessante qui empêche une rencontre et donc une relation thérapeutique de s’installer. »
Dans ce contexte, l’intervention du graffeur, renvoyant à la culture hip-hop a été très bien accueillie. Pas si facile néanmoins pour le petit groupe de passer de l’intérêt premier à une réelle participation. L’artiste a proposé aux jeunes et aux soignants de se choisir un surnom, un « blaze », un autre moi en quelque sorte, pour orner leur casquette. Des échanges se sont engagés et l’équipe soignante a été surprise d’entendre certains adolescents se livrer sur des évènements ou des souvenirs jamais abordés auparavant. Appliqués, ils ont commenté les productions des autres, sans que cela ne tourne aux mots ou au regard de trop qui conduisent souvent à terminer précipitamment un atelier… Ces séances ont ainsi permis à ces adolescents de redorer, un peu, l’image souvent extrêmement précaire qu’ils ont d’eux-mêmes. Selon l’équipe soignante, cette réussite tient pour une bonne part à la qualité de la relation
qu’installe l’artiste, mais aussi à leur propre posture « en retrait » : « C’est dans un moment où l’on se décale d’une attente trop marquée envers eux qu’ils osent la créativité et la relation avec l’autre ». Devant le succès de l’opération, le CH envisage la création d’une fresque murale sur l’enceinte de l’établissement.
http://www.santementale.fr/actualites/le-street-art-une-mediation-moderne-et-ludique.html

AUTOUR DE LA QUESTION Lancement du service sanitaire



47 000 étudiants concernés par un service sanitaire dès la rentrée


Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le

Selon Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, cinq thèmes "prioritaires" mais non "exclusifs" d'intervention ont été retenus pour ces missions.


Le gouvernement souhaite que les étudiants médecins, sages-femmes ou infirmiers mènent, durant leurs études, des missions de prévention auprès de différents publics. Le gouvernement a esquissé ce lundi les contours du futur service sanitaire. Dès la rentrée 2018, il souhaite que 47 000 futurs médecins, sages-femmes ou infirmiers conduisent des missions de prévention dans les écoles, les entreprises, les maisons de retraite et autres "milieux" de vie, ont annoncé, depuis Angers, les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal.
Cette réforme était l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Présentée comme "une première en Europe", elle s'appuie sur les recommandations d'un rapport du professeur Loïc Vaillant.

Des missions de prévention dans les cursusSelon Agnès Buzyn, cinq thèmes "prioritaires" mais non "exclusifs" d'intervention ont été retenus: animer des ateliers pour apprendre aux enfants les bienfaits d'une bonne alimentation et de l'activité physique, prévenir les addictions (alcool, tabac... ) chez les ados ou encore les informer sur la vie sexuelle et les moyens de contraception...
Dans un premier temps, des missions de prévention seront intégrées dans les cursus des étudiants en médecine, maïeutique, pharmacie, soins dentaires et infirmiers, et kinésithérapie, soit 47 000 personnes par an. Avant d'être généralisées, en 2019, à toutes les formations en santé (ergothérapie, orthophonie, etc), portant le total des troupes à 50 000 étudiants par an.

Des expérimentations dès mars"Obligatoire pour l'obtention du diplôme", le service sanitaire sera étalé sur 3 mois, de manière continue ou non et sans rallonger la durée des études. Dès le mois de mars, des expérimentations seront lancées dans des "territoires précurseurs": Angers, Clermont-Ferrand, Caen et Dunkerque.
A Angers, de futurs médecins sont ainsi déjà intervenus, en binôme avec des étudiants pharmaciens ou infirmiers, dans des collèges et lycées de zones sensibles, où un renoncement aux soins "plus important que la moyenne nationale" est "associé à de moins bons indicateurs de santé", selon le rapport du Pr Vaillant.
Une expérience qui répond aux ambitions du service sanitaire, censé favoriser la collaboration entre professionnels tout en luttant contre les inégalités territoriales d'accès aux soins. La prévention est l'un des piliers de la stratégie nationale de santé face aux "coûts sociaux considérables" de l'obésité (20,4 milliards d'euros), de l'alcool (15 milliards) ou du tabac (26,6 milliards).

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/47-000-etudiants-concernes-par-un-service-sanitaire-des-la-rentree_1988015.html 

En savoir plus sur le service sanitaire http://solidarites-sante.gouv.fr/professionnels/se-former-s-installer-exercer/article/le-service-sanitaire 
le dossier de presse http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/dossiers-de-presse/article/dossier-de-presse-le-service-sanitaire 


Dossier de presse « Le service sanitaire »
 
Les formations en santé au service de la prévention
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont présenté le Service Sanitaire, le lundi 26 février 2018.
Le service sanitaire s’adresse à tous les étudiants en santé avec pour but de les familiariser avec les enjeux de prévention en santé.
La prévention est au cœur de l’action du gouvernement. Pilier central de la stratégie nationale de santé, la politique de prévention doit irriguer de nombreux autres champs d’activité et s’intégrer dans des politiques publiques diverses.
La prévention passe notamment par la promotion de comportements favorables à la santé, dont l’impact sur la qualité de vie, sur la morbidité et sur la mortalité est démontré. Cet objectif est crucial parce qu’il est porteur d’amélioration de la santé mais aussi de justice. Aujourd’hui les différences d’espérance de vie, et généralement les inégalités sociales de santé sont trop importantes, et elles sont pour une part liées à un accès inégal aux comportements favorables.
La compétence à mener des actions de prévention et de promotion de la santé est donc cruciale et doit être largement partagée par de nombreux professionnels, au premier rang desquels les professionnels de santé.
Les cursus de santé restent trop orientés vers l’acquisition de connaissances, trop peu vers l’évaluation des compétences.
Dès 2018, seront inclus dans les maquettes de formation de 47 000 étudiants en médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique, kinésithérapie et soins infirmiers, un module de trois mois, incluant l’acquisition de ces compétences et des actions auprès de tous les publics. Dès 2018, les écoles, les EHPAD, les structures médico-sociales, verront arriver des jeunes formés, motivés, se destinant à un métier de la santé, et prêts à partager leur savoir, à convaincre, à engager le pays dans le défi de la prévention.
Le rapport remis par le Professeur Vaillant montre une large adhésion des étudiants et des formateurs, et l’existence d’expériences qui peuvent dès ce mois de mars évoluer et prendre la valeur d’expérimentations du service sanitaire. Leur retour d’expérience enrichira une réflexion et permettra un déploiement à grande échelle en 2018 et pour toutes les formations en 2019.

Consulter
pdf Le dossier de presse « Le service sanitaire » Téléchargement (2.6 Mo)

SUISSE Communiqué STOP SUICIDE Le suicide des jeunes en 2015

Communiqué
Le suicide des jeunes en 2015 stopsuicide.ch*
Genève, le 26 février 2018
              
Les statistiques du suicide pour l’année 2015 rapportent une hausse du taux de suicide des jeunes en Suisse, dépassant les décès par accidents. Des chiffres qui montrent que cette tranche d’âge est particulièrement vulnérable au risque suicidaire, et que la prévention reste indispensable.
Avec près de 3 décès par semaine, le suicide est à nouveau la première cause de mortalité chez les jeunes devant les accidents (tous types confondus). Il y a 2,5 fois plus de jeunes qui décèdent par suicide que par accidents de la route.
En 2015, 141 personnes de moins de 30 ans ont mis fin à leurs jours. Il y a eu au total 43 suicides de plus qu’en 2014, dont 35 pour cette tranche d’âge. Ces chiffres mettent en évidence la grande vulnérabilité des jeunes face au risque suicidaire.
Cette hausse doit s’envisager dans son contexte global, qui est celui d’une baisse générale du taux de suicide, dans toutes les catégories d’âge, amorcée dans les années 1980. Le manque de recul empêche pour l’instant de dire s’il s’agit d’un véritable changement de tendance, ou si ce « pic » sera résorbé dans les années à venir.
Les jeunes hommes sont plus nombreux à mettre fin à leurs jours, puisqu’ils représentent trois quarts des décès par suicide. En revanche, des études montrent que les tentatives sont 2 à 3 fois plus nombreuses chez les femmes et les jeunes filles (Muheim et al. 2013 et SMASH 2002).
Face à ce constat inquiétant, STOP SUICIDE réaffirme son engagement et appelle tous les acteurs concernés à réunir leurs efforts pour renforcer la prévention du suicide. Conscients de ces enjeux, la Confédération et les Cantons ont adopté en novembre 2016 un plan d’action national dans le but fédérer les acteurs de la prévention autour de stratégies concertées. STOP SUICIDE espère voir cet engagement se concrétiser rapidement, pour que les jeunes bénéficient de ces effets dans les meilleurs délais.

Contact
Léonore DUPANLOUP, chargée de communication
022 320 55 67 // 079 105 58 24
leonore@stopsuicide.ch

Liens

https://stopsuicide.ch/le-suicide-des-jeunes-en-2015/

ETUDE RECHERCHE SUEDE Risque de suicide significativement accru chez les mineurs réfugiés non accompagnés

Risque de suicide significativement accru chez les mineurs réfugiés non accompagnésPublié 2018-02-19 12:53. Denna sida på svenska sur https://ki.se *
Dans un rapport rédigé pour le compte du Conseil national suédois de la santé et du bien-être, des chercheurs du Karolinska Institut ont conclu que le risque de suicide chez les mineurs non accompagnés et les jeunes adultes en 2017 était neuf fois supérieur à celui du même groupe d'âge de
la population suédoise.
La compilation du rapport a présenté des problèmes méthodologiques car les enfants réfugiés n'ont pas de numéro d'identité personnel suédois. L'échantillonnage du groupe s'est également avéré difficile, les mineurs réfugiés non accompagnés arrivant pendant la période en question, mais quittant également le pays en raison de demandes d'asile rejetées. Aux fins du rapport, les chercheurs ont évalué une population de 23 425 mineurs demandeurs d'asile et jeunes adultes non accompagnés (âgés de 10 à 21 ans) en 2017 et n'ont inclus que des suicides confirmés par le National Board of Forensic Medicine en Suède.
Les chercheurs ont trouvé 12 suicides confirmés dans le groupe en 2017, ce qui équivaut à 51,2 suicides pour 100 000 personnes, soit neuf fois plus que pour le même groupe d'âge dans la population suédoise. Comme chaque suicide  est révélateur d'une mauvaise santé mentale chez une proportion beaucoup plus grande de personnes, les chercheurs recommandent la mise en œuvre de mesures renforcées de prévention du suicide visant les mineurs réfugiés non accompagnés et les jeunes adultes.
Mapping of self-harming, attempted suicide, suicide and other mortality among unaccompanied child and adolescent refugees, Department of Clinical Neuroscience, Division of Insurance Medicine, Karolinska Institutet, 2018. Authors: Ana Hagström, Anna-Clara Hollander, Ellenor Mittendorfer-Rutz.

Autre lien
Spotlight on Refugee Health




* https://ki.se/en/news/significantly-increased-suicide-risk-among-unaccompanied-refugee-minors

ETUDE RECHERCHE Résultat clinique chez les patients ayant tenté de se suicider dans Centre de Traitement des Brûlés

Source : Letter to the Editor Clinical outcome of patients with suicide attempts: 1098 patients
David Boccara JeromeLambert Marc Chaouat  Maurice Mimoun Sarah Chatelain Kevin Serror
Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, Service de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, Centre de Traitement des Brûlés, AP-HP, Hop Saint Louis, F-75475 Paris, France

Sujet

Entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2016, les auteurs de l’étude ont travaillé sur une analyse rétrospective des patients souffrant de brûlures aiguës admis au centre hospitalier de Saint Louis (Assistance Hospitalière Publique Parisienne). Au total, 1098 patients ont été inclus dans l'étude. D'après les auteur, l'étude pourrait être intéressante pour valider la conclusion finale de l'étude de Cornet et al.intitulé "Clinical outcome of patients with self-inflicted burns", publié par Cornet et al. dans Burns 43 (2017)789-795[1]. mais avec une cohorte plus importante.
soulignant également l'importance du service psychiatrique après une tentative de suicide pour prévenir la récidive.
Lire la lettre à l'éditeur https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0305417917305752

ETUDE RECHERCHE Troubles du sommeil et tentative de suicide à l’adolescence : trait de vulnérabilité ou marqueur d’un état à risque ?

Troubles du sommeil et tentative de suicide à l’adolescence : trait de vulnérabilité ou marqueur d’un état à risque ?
J. Rolling1,  F. Ligier 2,  C. Schroder1, ,
1 Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Strasbourg, France
2 Hôpital d’enfants, service de pédopsychiatrie, Nancy, France
Available online 24 February 2018
Médecine du Sommeil
Volume 15, Issue 1, March 2018, Pages 5
CO 1-8

Objectif
Les troubles du sommeil, en particulier les anomalies des rythmes circadiens et la privation de sommeil, constituent un des facteurs de risque du suicide. L’adolescence s’accompagne fréquemment d’un retard de phase de sommeil avec possible désynchronisation des rythmes biologiques. Nous nous sommes intéressés au sommeil et au chronotype d’adolescents suicidants, dans le mois précédent leur tentative de suicide, en les comparant à un groupe contrôle.
Méthodes 58 adolescents suicidants, recrutés via notre activité aux urgences pédiatriques, et 225 témoins, ont été évalués concernant leurs rythmes veille-sommeil (Munich chronotype questionnaire = MCTQ) et leurs fonctionnement cognitif et psychique (Vie et santé perçue-Ado = VSP-A, Multidimensional Scale of Perceived Social Support = MSPSS et Kidscreen-27).
Résultats

Les suicidants (âgés de 14,3 ans (± 1,5) versus 14,2 (± 1,1), p = 0,8) dormait en moyenne une heure de moins dans le mois précédant leur tentative de suicide (TTS en période scolaire [6 h30 (± 2 h12) versus 7 h20 (± 1h09), p = 0,01], reflétant une dette de sommeil significativement plus importante par rapport aux contrôles. La latence d’endormissement était allongée (1 h24 [± 1h20] versus 54 min [± 1 h12], p = 0,04).
Conclusion

Ces résultats révèlent des modifications majeures du sommeil et une dette de sommeil importante dans le mois précédant l’acte suicidaire. Nos données incitent à poursuivre les recherches sur ces troubles du sommeil : sont-ils primaires, représentant un trait de vulnérabilité prodrome d’un trouble psychique ? Ou sont-ils secondaires, et donc marqueur d’un état à risque plus récent ?
Déclaration de liens d’intérêts


https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449318300086

EMISSION "Suicide, idées reçues" interview du Professeur Jean-Louis Terra

Suicide, idées reçues
À l'occasion des 22èmes Journées nationales de prévention du suicide, le Professeur Jean-Louis Terra bouscule nos idées reçues !  
En ligne le 25/02/2018


Ajoutée le 25 févr. 2018
À l'occasion des 22èmes Journées nationales de prévention du suicide, le Professeur Jean-Louis Terra bouscule nos idées reçues !

CANADA ETUDE RECHERCHE Formation des personnes aînées au rôle de sentinelle en prévention suicide : impact sur les connaissances et les attitudes des participants

Formation des personnes aînées au rôle de sentinelle en prévention suicide : impact sur les connaissances et les attitudes des participants

Vachon, Kaven (2017). Formation des personnes aînées au rôle de sentinelle en prévention suicide : impact sur les connaissances et les attitudes des participants. Thèse. Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, 91 p.
Télécharger (3MB) | Prévisualisation

Type de document: Thèse (Thèse)
Informations complémentaires: par Kaven Vachon. Comprend des références bibliographiques (pages 59-66). Ressources Internet. Thèses et écrits académiques.
Mots-clés libres: Prevention Suicide Sentinelle Aine
Division: Psychologie
Date de dépôt: 09 févr. 2018 20:46
Dernière modification: 09 févr. 2018 20:46
URI: http://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/8223

Sujet :

Le suicide est une problématique touchant l'ensemble de la population.  Parmi les stratégies utilisées
pour y faire face, il y a la formation de sentinelles capables de repérer et de référer, vers des ressources appropriées, les individus présentant de la détresse psychologique ou un risque suicidaire.
Les études sur la formation de sentinelles de 50 ans et plus sont rares. Le but de cet essai était d'évaluer l'effet de ce type de formation sur les connaissances des participants âgés de 50 ans et plus à l'égard de la problématique du suicide et sur leurs attitudes à l'égard de leur propre intervention. Étant donné les difficultés de recrutement pour la formation et la recherche, le critère de l'âge a dû être élargi; ce qui a tout de même permis de comparer deux groupes: des participants de 31 à 49 ans (n = Il) et des personnes de 50 à 73 ans (n = 18).
Ils ont tous rempli à domicile des questionnaires sur leurs connaissances et leurs attitudes. Les résultats montrent que la formation a eu un impact positif sur les variables mesurées, tant chez les adultes que chez les ainés. Cet essai a permis de constater que les personnes de plus de 50 ans, motivées à s'impliquer dans leur communauté, pouvaient améliorer leurs connaissances et leurs attitudes à l'aide d ' une formation de sentinelle et ainsi agir adéquatement en présence de personnes en détresse psychologique.
 
http://depot-e.uqtr.ca/8223/

Info signalée sur  

samedi 24 février 2018

PRESENTATION dispositif ressources pour les avocats de Paris

Qui connaît le service des affaires sociales de l’ordre de Paris ?
Avocats
Le 20 février 2018
Gazette du Palais *  > Actualités professionnelles >

Qui connaît le service des affaires sociales de l’ordre de Paris ?
Au bout de la salle des pas perdus du palais de justice, escalier L1, 2e étage, se situe le service social de l’ordre des avocats. Il assiste les 28 000 avocats parisiens dans leurs démarches sociales et leur apporte un soutien en cas de coup dur. Rencontre.

C’est inscrit à l’article 17-6° de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 : le conseil de l’ordre a notamment pour mission « d’administrer et d’utiliser ses ressources pour assurer les secours (…) à ses membres ou anciens membres ». À ce titre, l’ordre de Paris met à la disposition de ses 28 000 membres un service social. Il est sans doute le plus utile et le plus méconnu des services proposés par l’ordre. Ses multiples dénominations, au rythme des changements de bâtonniers, ne sont sans doute pas étrangères à la situation. C’est ainsi qu’il s’est appelé « commission sociale », puis « entraide et finance », ou bien encore « affaires économiques et sociales ». Depuis le 1er janvier 2018, il se baptise « service des affaires sociales ». Il est dirigé par Basile Yakovlev qui en a pris la tête en 2006 à la fin de son mandat au conseil de l’ordre.
En pratique, le service des affaires sociales a deux grandes activités. La première est prise en charge directement par Basile Yakovlev. Elle consiste en une veille de la santé économique et financière des avocats parisiens. « Mon rôle est social et confidentiel. Il consiste à partir de différents indicateurs, par exemple le non-paiement des cotisations sociales, à être en veille permanente pour détecter d’éventuels confrères en difficultés, confie Basile Yakovlev. Dans ce cas, j’adresse un courrier à l’avocat concerné pour lui demander de venir me rencontrer ». Il ne reçoit pas toujours de réponse. C’est regrettable car il a le pouvoir d’éviter qu’une situation ne dégénère si on le sollicite assez tôt. Un avocat ne peut pas avoir de dettes, par conséquent celui qui ne paie pas ses cotisations encourt dans les cas les plus graves une interdiction d’exercice. « Si j’ai été informé que l’intéressé est confronté à un accident de vie, par exemple une maladie ou un problème familial, je peux intervenir en amont pour solliciter une exonération de cotisations, ou bien au stade du passage au conseil de l’ordre pour fournir des explications sur sa situation », poursuit Basile Yakovlev. Il dispose aussi, et c’est peu connu, d’une enveloppe de secours de 100 00 € qui lui permet d’allouer en urgence une somme maximale de 3 000 € à un avocat en difficultés. « Cela peut servir à payer un loyer en retard, voire à acheter de la nourriture car il arrive que certains confrères en raison d’un accident de la vie se retrouvent dans le plus grand dénuement », souligne-t-il.

Assistance psychologique, maternité, maladie.
Outre cette veille, cela fait 42 ans que le barreau de Paris dispose d’une assistante sociale. C’est la deuxième grande activité du service des affaires sociales. À l’époque de sa création, les avocats parisiens n’étaient que 6 000, aujourd’hui ils sont quatre fois plus nombreux, et l’assistante sociale, Véronique Porte, est toujours seule. Autant dire qu’elle a du travail. D’ailleurs, elle ne répond plus au téléphone ; au rythme de 30 à 40 appels par jour, elle ne ferait que cela. Il faut lui écrire par mail ; elle rappelle immédiatement en cas d’urgence ou si une personne précise qu’elle va mal. Jusqu’à récemment, le service comptait deux assistantes sociales et une secrétaire. Mais la secrétaire, qui abattait un énorme travail à la fois de réponse aux demandes les plus classiques et de promotion du service social de l’ordre, a été déplacée dans un autre département de l’ordre. L’une des deux assistantes sociales s’est mise en arrêt maladie. C’est ainsi que Véronique Porte s’est retrouvée seule à tenir son service à bout de bras. Elle n’est pas avocate, il s’agit d’une véritable assistante sociale formée à cet effet. La première chose qu’elle met en avant quand on l’interroge sur sa mission, c’est le numéro bleu (0800 242 240) mis en place en 2012-2013 sous le bâtonnat de Christiane Féral-Schuhl. Un service d’assistance téléphonique indépendant et anonyme, accessible 24h sur 24 qui permet de contacter des psychologues gratuitement. « Régulièrement, il est question de remettre en cause ce soutien aux avocats car la fréquence des appels est insuffisante par rapport au coût annuel, confie-t-elle. Mais il n’est pas dans une logique productiviste ; s’il a permis de sauver un ou deux avocats, c’est déjà énorme ! Une fois, ils ont envoyé une ambulance chez l’avocat qui les appelait car il fallait intervenir immédiatement, la personne était en danger pour elle-même ». Le problème de ce numéro bleu est qu’il touche à un tabou : la santé psychologique des avocats. La profession ne s’autorise pas à montrer ses faiblesses, ce qui complique la communication autour de ce numéro.


La moitié de l’activité concerne les maternités


Si l’assistante sociale a le sentiment que les burn-out augmentent chez les avocats, la moitié de son activité concerne des événements plus heureux : les maternités. « Les avocates se posent beaucoup de questions et je les comprends, le régime est compliqué, surtout si une pathologie survient » analyse-t-elle. Quand certains contestent le caractère social de la maternité, elle s’agace. « Bien sûr que c’est social. Il s’agit de l’arrivée d’un enfant, de la conciliation entre la vie professionnelle et personnelle. C’est aussi l’occasion pour le service social de faire connaître son existence dans les cabinets car généralement les avocates qui ont eu recours à nos services sont nos meilleures ambassadrices ». Toujours cette même frustration que le service ne soit pas suffisamment connu au sein de la profession… Il y a de quoi : les avocats sont très mal renseignés, notamment sur l’étendue de leur protection sociale. Par exemple, ils ignorent souvent qu’ils ont droit à des indemnités s’ils sont en arrêt maladie, via la prévoyance du barreau de Paris AON. « Il y a des cas extrêmes d’avocats qui sont tombés malades et qui n’ont pas ouvert leur courrier durant des mois. Ils n’ont pas fait valoir leurs droits. Il me faut parfois 2 semaines de travail pour tout régulariser », commente Véronique Porte.

Le service traite environ 5 000 situations par an et dénombre 1 200 dossiers en cours. Une situation peut consister en une simple question par mail sur des droits. L’assistante montre un florilège de demandes anonymisées pour illustrer la variété des situations qu’elle rencontre. Un élève-avocat l’interroge sur sa couverture sociale entre le moment où il quitte l’école et celui où il prête serment « Dans l’intervalle, je n’exerce pas d’activité salariée et je ne bénéficie plus de la sécurité sociale étudiante », explique-t-il. Un autre avocat entend prendre sa retraite et voudrait savoir ce que ça va lui coûter en termes de cotisations. Un troisième est sur le point de se faire hospitaliser pour 1 mois. Plusieurs évoquent la perte de leur contrat de collaboration et appellent à l’aide.

Une vie rude.
Les avocats ne vont pas tous forcément aussi bien qu’ils veulent le laisser paraître, mais le service social refuse de s’étendre sur le sujet, confidentialité oblige. Il ne donne ni chiffre, ni statistique. Tout au plus attrape-t-on une confidence au vol. « Les avocats ont de plus en plus de difficultés à obtenir le règlement de leurs honoraires, et la vie au palais est en train de disparaître, en tout cas elle n’a plus rien à voir avec celle que j’ai connue lorsque j’ai prêté serment, explique Basile Yakovlev avec un regret mêlé d’inquiétude. La vie des avocats est devenue très rude ». Une manière indirecte d’alerter sur la nécessité de muscler le service social de l’ordre sans trop écorner une profession qui s’attache à conserver une image idéale d’elle-même. Mais en filigrane, dans les silences, entre les phrases que l’on commence et qu’on ne termine pas, il apparaît évident que le tabou de la souffrance des avocats au travail devra bien un jour être levé. La bâtonnière, Marie-Aimée Peyron, a commencé à le faire en déclarant dans les médias qu’une partie du barreau de Paris gagnait moins que le SMIC. Mi-janvier, elle a accompli un pas supplémentaire en organisant à la Maison du Barreau la projection du film : « Sois juge et tais-toi » sur le suicide des magistrats, qui a été suivi d’un débat sur la souffrance au travail des juges mais aussi des avocats et des greffiers. Basile Yakovlev confie à la fin de l’entretien. « Vous connaissez la série Engrenages ? Ils sont venus se renseigner sur le service social, et souhaiteraient tourner une scène dans nos bureaux », raconte-t-il. Si le projet se confirme, ce sera pour le service social de l’ordre une formidable opportunité d’attirer l’attention des avocats parisiens sur l’existence de personnes prêtes à leur porter secours. Il suffit d’aller au bout de la salle des pas perdus, d’emprunter l’escalier L1 et de monter au 2e étage.

Olivia Dufour


* https://www.gazette-du-palais.fr/actualites-professionnelles/qui-connait-le-service-des-affaires-sociales-de-lordre-de-paris/

Présentation service http://www.avocatparis.org/service-des-affaires-sociales

MANIFESTATION Suisse Lausanne Congrès du Graap: le suicide au centre des réflexions les 2 et 3 mai 2018

Congrès du Graap: le suicide au centre des réflexions
Publié par Chloe Burgat le 02.05.2018*
Les 2 et 3 mai 2018, le Casino de Montbenon accueillera le 29ème congrès annuel du Groupe d'accueil et d'action psychiatrique (Graap). La Fondation a choisi de parler du suicide, notamment pour donner des pistes aux professionnels de la santé.
Deux jours pour parler du sujet tabou qu'est le suicide. Voici ce que propose le Graap pour son 29ème congrès.
Quelles sont les idées reçues qui plânent autour du suicide? Comment sortir de l'isolement? Pourquoi est-ce tabou?... Autant de thèmes qui seront abordés afin d'informer et d'aider les personnes ayant des idées suicidaires, mais aussi leurs proches et les professionnels de la santé.
Cette thématique vous concerne de près ou de loin?
Rendez-vous au Casinon de Montbenon les 2 et 3 mai 2018.
Pour découvrir le programme complet, voir le document ci-joint.
Congrès reconnu pour 12 crédits de formation continue en psychiatriepsychothérapie par la section romande de la Société suisse de psychiatrie sociale. 

ETUDE RECHERCHE Royaume uni : liens entre la dépression et le langage

D'après article "Voici les mots de la dépression Et ils ne sont pas tous négatifs."
de Mohammed Al-Mosaiwi
Cet article a été initialement publié sur Tonic.
Une dépression, ça vous change : de la façon dont vous bougez, dormez, jusqu’à la façon dont vous interagissez avec les gens autour de vous. Une dépression est même perceptible dans la façon dont vous parlez et vous exprimez par écrit. Parfois, ce « langage de la dépression » peut avoir un effet puissant sur ceux qui vous écoutent. Prenez l’exemple de la poésie de Sylvia Plath et des paroles de Kurt Cobain, qui se sont tous deux suicidés après avoir souffert de dépression.
Les scientifiques ont longtemps essayé de déterminer les liens entre la dépression et le langage et, aujourd’hui, grâce à la technologie, nous en avons une meilleure compréhension. Notre nouvelle étude, publiée dans Clinical Psychological Science, a établi une liste de mots pouvant aider à détecter une dépression.
En général, les analyses linguistiques dans ce domaine sont réalisées par des chercheurs qui ne font que lire et prendre des notes. Désormais, les méthodes d'analyse de texte informatisées permettent d’analyser des banques de données extrêmement volumineuses en quelques minutes. L’ordinateur peut aider à repérer les caractéristiques linguistiques qui peuvent échapper à l’humain – l’ordinateur aide à calculer la prévalence en pourcentage des mots, les classes de mots, la diversité lexicale, la longueur moyenne des phrases, les modèles grammaticaux, et bien d’autres choses encore.
Jusqu'à présent, les essais, les journaux intimes et des bribes de discours des personnes dépressives nous ont été utiles pour commencer des recherches, tout comme le travail d'artistes tels que Cobain et Plath. Les résultats de cette recherche révèlent des différences claires et cohérentes entre le langage de ceux ayant des symptômes de dépression et ceux n’en ayant pas.
La langue peut être séparée en deux composantes : la forme et le fond. Le fond, c’est ce que nous exprimons, c'est-à-dire le sens ou l'objet des énoncés. Mais personne n’est surpris d'apprendre que les personnes qui présentent des symptômes de dépression utilisent une quantité excessive de mots véhiculant des émotions négatives, en particulier des adjectifs et des adverbes négatifs – tels que « solitaire », « triste » ou « misérable ».
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Le plus intéressant est l'utilisation des pronoms. Les personnes ayant des symptômes de dépression utilisent significativement plus de pronoms singuliers à la première personne : « moi » et « je », moins de pronoms à la deuxième et la troisième personne : tels qu’« ils », « eux » ou « elle ». Ce modèle d'utilisation des pronoms suggère que les personnes dépressives sont plus focalisées sur elles-mêmes et moins connectées aux autres. Les chercheurs ont rapporté que les pronoms sont en fait plus fiables dans l'identification de la dépression que les mots se référant à des émotions négatives.
Nous savons que le fait de « ruminer » (ressasser un problème personnel) et l'isolement social sont des caractéristiques communes de la dépression. On ne sait toutefois pas si ces résultats reflètent des différences d'attention ou de style de pensée. La dépression pousse-t-elle les gens à se focaliser sur eux-mêmes ou les personnes qui se focalisent sur elles-mêmes présentent-elles des symptômes de dépression ?
Le style de langage se rapporte à la façon dont nous nous exprimons, plutôt que le contenu que nous exprimons. Une analyse de texte des données de 64 forums au sujet de la santé mentale a été menée, examinant les cas de plus de 6 400 membres. Les « mots absolutistes » – qui sous-entendent des grandeurs ou des probabilités absolues : « toujours », « rien » ou « complètement », sont souvent de meilleurs marqueurs de dépression sur les sites de santé mentale que les pronoms et le champ lexical des sentiments négatifs.
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Dès le début, nous avions prédit que ceux qui souffrent de dépression auraient une vision plus dualiste que les autres, et que cela se manifesterait dans leur style de langage. Sur les 19 forums de contrôle différents (par exemple, Mumsnet et StudentRoom), la prévalence des mots absolutistes est plus élevée d’environ 50 % sur les forums d'anxiété et de dépression, et plus élevée d’environ 80 % sur les forums d'idées suicidaires.
Les pronoms ont un schéma de répartition similaire à celui des mots absolutistes à travers les forums, mais l'effet est plus restreint. En revanche, les mots d'émotions négatives étaient paradoxalement moins répandus sur les forums d'idées suicidaires que sur les forums d'anxiété et de dépression.
Notre recherche intègre également les forums de rétablissement, ceux où les membres qui se sentent guéris d'un épisode dépressif laissent des messages positifs et encourageants. Ici, nous avons constaté que les termes faisant référence à des émotions négatives étaient utilisés à des niveaux comparables sur les forums de contrôle, tandis que les termes faisant référence à des émotions positives y étaient plus élevés d'environ 70 %. Néanmoins, la prévalence des mots absolutistes est restée significativement plus élevée que les termes de contrôle, légèrement inférieure toutefois à celle des forums d'anxiété et de dépression.
Comprendre le langage de la dépression peut nous aider à comprendre la façon de penser des personnes qui ont des symptômes de dépression, mais cela a aussi des implications pratiques. Les chercheurs combinent l'analyse de texte automatisée avec l'apprentissage automatique (des ordinateurs qui peuvent apprendre de l'expérience sans être programmés) pour classer une variété de conditions de santé mentale à partir d'échantillons de textes en langage naturel tels que des articles de blog.
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Une telle classification surpasse déjà celle des thérapeutes expérimentés. Il est important de noter que la classification de l'apprentissage automatique ne fera que s'améliorer au fur et à mesure que les données seront fournies et que des algorithmes plus sophistiqués seront développés. Cela va au-delà des grands schémas de l'absolutisme, de la négativité et des pronoms déjà discutés. On a commencé à utiliser des ordinateurs pour identifier avec précision des sous-catégories de problèmes de santé mentale de plus en plus spécifiques, comme le perfectionnisme, les problèmes d'estime de soi et l'anxiété sociale.
Cela dit, il est bien sûr possible d'utiliser un langage associé à la dépression sans être réellement déprimé. En fin de compte, c'est ce que vous ressentez au fil du temps qui détermine si vous souffrez. L'Organisation mondiale de la santé estime que plus de 300 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde, soit plus de 18 % depuis 2005 – il est donc important de disposer de plus d'outils pour détecter la maladie et éviter des suicides tragiques tels que ceux de Plath et Cobain.
https://www.vice.com/fr/article/wj4znw/voici-les-mots-de-la-depression

vendredi 23 février 2018

ETUDE ENQUETE Viols et violences sexistes : un problème majeur de santé publique

Viols et violences sexistes : un problème majeur de santé publique
23/02/2018 12’ /jean-jaures.org
Michel Debout, Jérôme Fourquet, Chloé Morin

Quatre millions de femmes déclarent avoir été victimes de viols au moins une fois dans leur vie. Alors que les révélations sur les violences sexuelles se multiplient ces derniers mois, le professeur Michel Debout et la Fondation Jean-Jaurès ont souhaité disposer d’une enquête pour mesurer l’ampleur de ces pratiques dans la société française et pour mesurer leurs effets sur la santé des victimes. Retrouvez les analyses de Michel Debout, Chloé Morin et Jérôme Fourquet.
L’enquête réalisée auprès de 2 167 femmes permet de dresser un premier état des lieux de la fréquence des différents comportements et attitudes sexistes et des violences sexuelles. Elle se focalise sur les cas de violences sexuelles les plus graves à savoir le viol et leurs modalités (lieux, auteurs, âge des victimes…) et met en lumière leurs conséquences très lourdes et les séquelles durables sur les victimes.

Extraits : "L’analyse détaillée des résultats de l’enquête fait apparaître que ce sont les viols survenus au cours de l’enfance ou de l’adolescence qui sont les plus traumatisants. Ainsi, 30 % des femmes ayant subi une pénétration sexuelle, avec violence, contrainte ou surprise durant leur enfance ont déjà sérieusement pensé « assez souvent » (11 %) ou « à plusieurs reprises » (19 %) à se suicider soit un total de 30 % d’entre elles. Cette proportion s’établit à un niveau quasiment aussi élevé (28 %) pour les femmes ayant subi un tel acte à l’adolescence et s’avère moins forte (19 %, soit un niveau néanmoins nettement plus important que pour la moyenne des femmes : 7 %) parmi celles qui en ont été victimes à l’âge adulte. 
Assez logiquement au regard des chiffres qui précèdent, on observe également une très nette prévalence des tentatives de suicide dans notre échantillon. 21 % des femmes ayant déjà été victimes d’un viol contre seulement 5 % de l’ensemble des femmes ont déjà fait une tentative de suicide. Le viol augmente donc par 4 le risque de tentative de suicide. Les chiffres sont même encore plus inquiétants si l’on considère les personnes ayant commis plusieurs tentatives de suicide. 10 % des femmes ayant été victimes d’un viol ont déjà plusieurs fois tenté de se suicider contre seulement 1 % en moyenne dans l’ensemble de la population féminine. Le facteur multiplicateur est ici de 1 à 10 ce qui témoigne des dégâts psychologiques très lourds que causent les viols sur les femmes qui en sont les victimes.
Les médecins, psychiatres, psychologues, les bénévoles associatifs doivent connaître ces données : une femmes qui répète un passage à l’acte suicidaire a en risque majeur d’avoir subis un viol dans sa vie.

VII - Prévenir le viol et les violences sexistes c’est aussi prévenir le risque suicidaire
Avec près de 10 000 morts (plutôt masculines) et 200 000 tentatives (le plus souvent féminines), le suicide est une question majeure de santé publique et notre enquête montre de façon alarmante que la prévention du suicide passe par une meilleure prise en compte des violences sexistes, des viols, et rend nécessaires l’accompagnement et le soutien des victimes.
L’Observatoire National du Suicide, créé en 2013, doit considérer comme une cause prioritaire la meilleure connaissance des effets des viols sur la santé mentale et globale sur le risque suicidaire des victimes.
Les services d’urgences, les médecins traitants, doivent être alertés sur cette réalité : la tentative de suicide ne concerne pas que les adolescentes qui expriment leur mal-être générationnel, mais les femmes tout au long de leurs vies, qui expriment à travers cet acte leurs souffrances psychiques liées à un viol. Cette expression peut être distante de plusieurs décennies après leur agression. Les services de médecine légale où sont réalisés les certificats de constatation nécessaires pour une plainte de viol, doivent avoir les moyens d’un véritable suivie psychologique en relation avec les autres services et les associations de façon à ne pas renvoyer les victimes, après leurs examens, à leurs solitude, à leur honte et leur détresse.
Les victimes doivent pouvoir retrouver une sérénité dans leurs relations intimes, affectives et sociales avec les hommes ; elles doivent savoir que le violeur ne leur ôtera jamais leur dignité.
Il s’agit de construire une société qui ne soit plus fondée sur la domination de quelques-uns et la soumission des autres ; qui ne confond plus violence et rapport humain, une société qui permet à chacune et chacun de se vivre digne de respect.
Méthodologie : Enquête de la Fondation Jean-Jaurès réalisée avec l’institut de sondage Ifop auprès d’un échantillon de 2167 femmes âgées de 18 ans et plus, entre le 6 et le 16 février 2018.


Présentations des résultats : https://jean-jaures.org/nos-productions/viols-et-violences-sexistes-un-probleme-majeur-de-sante-publique#
résultats detaillés https://jean-jaures.org/sites/default/files/redac/commun/productions/2018/0223/115271_-_rapport.pdf

INFORMATION GRAND PUBLIC sur le site d'Ameli, Assurance Maladie : Crise suicidaire et Troubles dépressifs d

Mises à jour des informations sur la crise suicidaire du site Ameli, le site de l'assurance Maladie 

Crise suicidaire
23 février 2018
 La crise suicidaire est une crise psychique dont le risque majeur est la tentative de suicide. Cet état, caractérisé par des idées suicidaires de plus en plus envahissantes, est temporaire et réversible. Il justifie une prise en charge urgente.

Lire la suite : https://www.ameli.fr/assure/sante/urgence/pathologies/crise-suicidaire

ainsi que le dossier Troubles dépressifs
22 février 2018
La dépression est une maladie psychique. Elle peut notamment se manifester par une tristesse durable, une perte d'énergie ou un abattement. Pour la prendre en charge, une psychothérapie et, si nécessaire, un traitement médicamenteux sont prescrits.
lire la suite https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/troubles-depressifs