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lundi 2 juillet 2018

RECHERCHE ETUDE SEYLE étude européenne qui a exploré la santé mentale et physique des lycéens de 11 pays


Une étude pour prévenir le suicide chez les lycéens
source Lettre d’Information du CPN - Juin 2018 *
SEYLE est une étude européenne qui a exploré la santé mentale et physique des lycéens de 11 pays et a évalué l’efficacité de 3 programmes de prévention du suicide. Les résultats ont produit des données scientifiquement validées et culturellement adaptées, qui contribuent à lutter contre le suicide.

Le besoin d’évaluation du bien-être des jeunes en Europe d’une part, et des interventions de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire d’autre part, sont la base du projet SEYLE (Saving and Empowering Young Lives in Europe : « Sauver et Renforcer efficacement la vie des jeunes en Europe ») réalisé entre 2010 et 2011. Cette étude a fourni de nombreux résultats et enseignements.
L’étude
Les objectifs généraux de ce projet étaient de collecter des informations auprès des adolescents sur leur santé et leurs modes de vies à risque et leur rapport avec le bien-être, la dépression et le suicide ; leurs perceptions et attitudes envers la promotion de la santé mentale d’une part et les conduites à risque d’autre part ; leurs valeurs, leurs opinions ou leurs goûts en général.
L’étude avait aussi pour but de comparer les effets de trois différentes interventions de promotion de la santé et de réduction des comportements à risque chez les adolescents.
Les interventions se sont déroulées dans les 11 pays participants (Allemagne, Autriche, Espagne, Estonie, France, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Roumanie, Slovénie sous la coordination du Karolinkska Institute de Stockholm, Suède) auprès de 12 395 élèves âgés de 14 à 16 ans. C’est l’âge où l’identité se construit et où les influences des parents sur les comportements des adolescents diminuent. De plus, les études épidémiologiques ont montré que c’est la tranche d’âge où les comportements à risque augmentent.
En France, c’est le Pr Jean-Pierre Kahn et son équipe qui ont mis en place l’étude. Vingt lycées de la région ont accepté d’y participer.
Une évaluation de la santé des élèves a été réalisée grâce à un questionnaire de 127 questions rempli 3 fois : au début de l’étude, 3 mois et 12 mois plus tard. Les interventions se sont déroulées lors du premier mois de l’étude (un seul type d’intervention par lycée) :
a) ProfScreen (Professional Screening) – Grâce au questionnaire, les professionnels de santé ont identifié les élèves présentant des comportements à risque et leur ont proposé un entretien d’évaluation clinique afin d’explorer plus en profondeur la nature et le degré de leurs difficultés. Si nécessaire, ils ont été orientés vers un professionnel de la santé mentale.
b) QPR (Question, Persuade and Refer) – Ce programme à destination du personnel des lycées, forme des « sentinelles » qui sauront identifier, puis adresser un jeune en souffrance vers un service de santé mentale.
c) YAM (« Youth Aware of Mental Health ») – Au travers de jeux de rôles, ce programme a pour but d’aider les jeunes à prendre conscience de leurs comportements favorables et défavorables à leur santé (mentale) et à renforcer leurs capacités à minimiser leurs comportements à risque.
Bilan
L’étude SEYLE a montré que près d’un tiers des adolescents a un fonctionnement impacté par une importante tristesse et a des idées suicidaires. Près d’un sur dix est cliniquement déprimé.
La consommation d’alcool est régulière pour environ 8% d’entre eux (2 fois par semaine ou plus). Ils sont 4,5% à consommer des drogues illégales et 10,7% à fumer 5 cigarettes par jour ou plus.
Seuls un peu moins de 60% d’entre eux dorment suffisamment, ils sont même près de 15% à dormir moins de 6 heures. De même, seuls environ 14% ont un niveau d’activité physique suffisant (60 mn par jour). Une analyse alarmante a également montré que plus de 50% des élèves subissent un harcèlement verbal, physique et/ou relationnel de la part de leurs pairs.
Enfin, deux résultats retiennent particulièrement notre attention :
- Le programme YAM est le plus efficace des trois programmes évalués pour faire baisser les idées suicidaires sévères et les tentatives de suicide. Il est également le plus rationnel d’un point de vue médico-économique.
- Il existe un « groupe à risque invisible » que l’on peut comparer à des élèves plus immédiatement identifiables en raison de leurs comportements à risques plus « bruyants ». Ainsi les élèves qui passent de longues heures devant leur ordinateur, dorment peu et sont très sédentaires ont un taux d’idées suicidaires, d’anxiété et de dépression aussi important que des élèves qui consomment de la drogue ou manquent l’école.
L’étude SEYLE a généré des résultats européens scientifiquement validés en matière d’épidémiologie, de promotion de la santé mentale et de prévention du suicide. A l’heure où Madame Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, met l’accent sur le développement de la prévention et de la sensibilisation en santé mentale auprès du grand public et des adolescentes en particulier, il nous incombe de mobiliser nos dirigeants et de les engager à utiliser ces résultats pour contribuer à l’amélioration de la santé mentale des adolescents. YAM est en effet un programme efficace et facile à mettre en place dans les lycées, en lien avec les autorités sanitaires et l’Education Nationale.
Pr Jean-Pierre Kahn et Alexandra Tubiana

Bibliographie non exhaustive :

1. Kahn, J.P., Guillemin, F., Tubiana, A., & Legrand, K. (2012). Un programme de recherche européen sur la prévention du suicide, La Revue de Santé Scolaire et Universitaire, 3(14), 29–31.
2. Tubiana, A., & Kahn, J.P. (2015). Santé mentale  : peut-on dépister au lycée sans stigmatiser les élèves  ? La Revue de Santé Scolaire et Universitaire, 6(35), 23–25.
3. Kahn, J.-P., Tubiana, A., Cohen, R. F., Carli, V., Wasserman, C., Hoven, C., … Wasserman, D. (2015). Important Variables When Screening for Students at Suicidal Risk : Findings from the French Cohort of the SEYLE Study. International Journal of Environmental Research and Public Health, 12(10), 12277–12290.
4. Wasserman, D., Hoven, C. W., Wasserman, C., Wall, M., Eisenberg, R., Hadlaczky, G., … Carli, V. (2015). School-based suicide prevention programmes : the SEYLE cluster-randomised, controlled trial. Lancet.
5. Carli, V., Hoven, C. W., Wasserman, C., Chiesa, F., Guffanti, G., Sarchiapone, M., … Wasserman, D. (2014). A newly identified group of adolescents at “invisible” risk for psychopathology and suicidal behavior : findings from the SEYLE study. World Psychiatry : Official Journal of the World Psychiatric Association (WPA), 13(1), 78–86.
Pour une bibliographie complète :
Pr Jean-Pierre KAHN, jp.kahn@chru-nancy.fr
Alexandra TUBIANA, alexandra.tubiana@cpn-laxou.com

*http://www.cpn-laxou.com/-350.html 

***


Info plus
Programme YAM http://www.y-a-m.org/the-programme/

Retrouvez également une présentation en français du programme YAM https://stopsuicide.ch/wp-content/uploads/2017/07/160712_SEYLE_programme_YAM.pdf

vendredi 29 juin 2018

AUTOUR DE LA QUESTION Le Cosmos mental : un clip Psycom pour comprendre la santé mentale et ce qui l’influence


Source  Psycom* 27/06/2018

« Il n’y a pas de santé sans santé mentale » nous dit l’Organisation mondiale de la santé. Mais, qu’est-ce que la santé mentale ? Comment évolue-t-elle au fil de la vie de chaque personne ? Quels sont les facteurs individuels et collectifs qui l’influencent ? Que peut-on faire pour la préserver ?
A la veille de la mise en place, par la ministre des Solidarités et de la Santé, Mme Agnès Buzyn, du Comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie,  Psycom propose un nouvel outil de promotion de la santé mentale qui s’inscrit dans les priorités du Plan Prévention Santé .
La santé mentale, quelques repères
La santé mentale est une composante importante de notre santé, qui ne se résume pas à l’absence ou la présence de troubles psychiques. La santé mentale est la recherche permanente d'un équilibre entre toutes les dimensions de notre vie : émotionnelle, psychique, physique, sociale, spirituelle, économique. Elle est influencée par nos conditions de vie, les événements marquant notre vie, la société dans laquelle nous vivons et nos valeurs personnelles.
Qu’est-ce que le Cosmos mental® ?
Le Cosmos mental® est un clip pédagogique Psycom, créé avec Les Zégaux , pour expliquer de manière imagée le concept de santé mentale.
La métaphore du Cosmos illustre la complexité et la dynamique de la santé mentale, qui évolue tout au long de la vie. Dans sa fusée, l’individu voyage au milieu de planètes "ressources" et "obstacles", affronte des astéroïdes "accidents de parcours", rencontre des étoiles filantes "événements de vie" et tente de se maintenir sur la Voie lactée de "l’équilibre psychique".
Découvrir le clip : Le Cosmos mental®
En savoir plus sur la santé mentale : "Santé mentale de A à Z" sur le site Psycom
Contact : Aude Caria, Directrice de Psycom - 06.80.37.08.38 - contact@psycom.org 

http://www.psycom.org/ 

lundi 10 avril 2017

Revue La santé en action : Dossier Promouvoir la santé mentale de la population

Dossier "Promouvoir  la santé mentale  de la population
de la revue LA SANTÉ EN ACTION la revue de la prévention, de l’éducation pour la santé et de la promotion de la santé  éditée par Santé publique France
n°439  Promouvoir la santé mentale de la population     mars 2017
La promotion de la santé mentale est définie comme étant « un processus visant à renforcer la capacité des personnes et des collectivités à prendre leur vie en main et à améliorer leur santé mentale. Elle met en œuvre des stratégies qui favorisent les environnements de soutien et la résilience individuelle ». Le dossier central de ce numéro rassemble la contribution de 25 experts, il présente un état des connaissances et passe en revue un certain nombre d’initiatives de terrain pour promouvoir une santé mentale positive, mobilisant tous les acteurs requis : professionnels de la santé, du social, réseaux, services de l’État, collectivités territoriales, associations… sans oublier les citoyens eux-mêmes.
Télécharger La Santé en action 439 au format pdf (2.7 Mo)

http://inpes.santepubliquefrance.fr/SLH/pdf/sante-action-439.pdf


samedi 14 février 2015

VIENNE : PROJET MALLETTE PEDAGOGIQUE pour développer les compétences psychosociales des enfants


Action de promotion de la santé mentale auprès des Animatrices du Réseau des Relais Assistantes Maternelles du Nord de la Vienne
LE PROJET : Constituer et créer « une mallette pédagogique »

source Colloque "Pourquoi développer les compétences psychosociales de la petite enfance à l'adolescence" 7 janvier 2015, Lycée Saint Jacques de Compostelle, Poitiers de l'IREPS


 

Page 111 : Action de promotion de la santé mentale auprès des Animatrices du Réseau des Relais Assistantes Maternelles du Nord de la Vienne.
LE PROJET : Constituer et créer « une mallette pédagogique »
Les acteurs de ce projet :
• La Coordination territoriale prévention du suicide , promotion de la santé mentale du Centre Hospitalier Henri Laborit.
• Un groupe de travail avec les animatrices des relais assistantes maternelles du Réseau Nord Vienne, un conteur professionnel un illustrateur-infographiste se réunit 6 fois par an pour construire ensemble les ouvrages (l’écriture et l’illustration des histoires).
 • Des assistantes maternelles volontaires pour la création de fiches pratiques. Les partenaires :
 Pourquoi ce projet ?
Plusieurs Constats :
• Chez les adolescents, 15 % des 11-18 ans vont très mal.
• Le suicide demeure la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans en France.
• En France, près de 10 % des tentatives de suicide accueillies sont réalisées par des enfants âgés de 8 à 11 ans.
• La région Poitou-Charentes est en situation de surmortalité.

Les travaux de recherche mettent notamment en lumière : - l’importance d’intervenir de façon précoce, la nécessité de développer les compétences psychosociales particulièrement des enfants et des jeunes - et le besoin de soutenir les parents dans leur rôle éducatif.

Ce qui existe : Un programme canadien « les amis de Zippy » vise le développement des compétences d’adaptation par les enfants de 5 à 7 ans en six modules. Six histoires autour de Zippy, un insecte domestiqué, l’ami d’un groupe d’enfants qui vivent des situations de vie de tous les jours.

Contenu des 6 modules Module 1: Les sentiments – Séance 1: être triste, être heureux – Séance 2: être en colère – Séance 3: être jaloux – Séance 4: être nerveux Module 2 : La communication – Séance 1: améliorer la communication – Séance 2: écouter – Séance 3: qui peut nous aider – Séance 4: dire ce qu’on veut dire Module 3 : Établir et mettre fin à des relations – Séance 1: comment garder ses amis – Séance 2: briser la solitude et le rejet – Séance 3: comment résoudre les conflits – Séance 4: comment se faire des amis Module 4: La résolution des conflits – Séance 1: identifier une bonne solution – Séance 2: l’intimidation et les menaces – Séance 3: résoudre les problèmes – Séance 4: aider à résoudre des conflits Module 5 : Les changements et les pertes – Séance 1: changements et pertes font partie de la vie – Séance 2: s’adapter aux changements – Séance 3: s’adapter aux pertes – Séance 4: ce qu’on apprend des changements et des pertes Module 6 : On s’adapte – Séance 1: divers façons de s’adapter – Séance 2: comment aider les autres – Séance 3: s’adapter à de nouvelles situations – Séance 4: la fête

Objectifs du projet :  Promouvoir la santé, prévenir les problèmes émotionnels, relationnels, comportementaux et de développement chez les enfants en améliorant les connaissances, les capacités, la confiance en soi et l’autonomie des parents. Créer une mallette pédagogique destinée à être utilisée par les animatrices des Relais au cours des ateliers qu'elles mènent avec les assistantes maternelles et les enfants qui fréquentent régulièrement chaque RAM (Relais Assistantes Maternelles).
Constitution de cette mallette : 12 histoires écrites autour de 6 modules
• 12 livres pour les 0-3 ans (avec beaucoup d'illustrations plus adaptées aux enfants.
• 6 livres pour les 3-6 ans reprenant les thèmes abordés pour chaque module.
• Un enregistrement sonore viendra compléter les ouvrages.
• Créations de fiches pratiques d'ateliers pouvant être utilisées auprès des enfants pour enrichir les histoires lues. Elles viennent illustrer les thèmes abordés proposant des exercices et des jeux .

Perspectives Faire une phase d'utilisation et d'évaluation de son impact chez les enfants. Par la suite, nous envisageons une extension aux 37 relais assistantes maternelles de la Vienne existant ce jour (en lien avec la CAF, la MSA, la PMI et le Conseil Général). De plus d'autres structures petite enfance (crèches, halte-garderies) peuvent être intéressées par ce projet. Il pourrait éventuellement s'étendre aux écoles maternelles (en lien avec le rectorat).

lundi 18 août 2014

Communiqué OMS : La santé mentale: renforcer notre action

La santé mentale: renforcer notre action

Aide-mémoire N°220
15 Août 2014 http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs220/fr/


Principaux faits

  • La santé mentale fait partie intégrante de la santé; en effet, il n’y a pas de santé sans santé mentale.
  • La santé mentale est plus que l’absence de troubles mentaux.
  • La santé mentale est déterminée par des facteurs socioéconomiques, biologiques et environnementaux.
  • Il existe des stratégies et des interventions intersectorielles d’un bon rapport coût/efficacité pour promouvoir, protéger et recouvrer la santé mentale.

La santé mentale est une composante essentielle de la santé. La Constitution de l’OMS définit la santé comme suit: «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité». Cette définition a pour important corollaire que la santé mentale est davantage que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux.
La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté.
La santé et le bien-être mentaux sont indispensables pour que l’être humain puisse, au niveau individuel et collectif, penser, ressentir, échanger avec les autres, gagner sa vie et profiter de l’existence. C’est pourquoi, la promotion, la protection et le rétablissement de la santé mentale sont des préoccupations centrales pour les personnes, les collectivités et les sociétés partout dans le monde.

Les déterminants de la santé mentale

Des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques multiples déterminent le degré de santé mentale d’une personne à un moment donné. Ainsi, des pressions socio-économiques persistantes sont des facteurs de risque reconnus pour la santé mentale des individus et des communautés. Les données factuelles qui l’attestent le mieux sont les indicateurs de pauvreté, notamment les faibles niveaux d’instruction.
Les problèmes de santé mentale sont également associés aux éléments suivants: changement social rapide; conditions de travail éprouvantes; discrimination à l’égard des femmes; exclusion sociale; mode de vie malsain; risques de violence ou de mauvaise santé physique; et violations des droits de l’homme.
Par ailleurs, certains profils psychologiques et certains traits de personnalité prédisposent aux troubles mentaux. Enfin, les troubles mentaux peuvent être dus à des causes biologiques, notamment à des facteurs génétiques qui contribuent à des déséquilibres chimiques du cerveau.

Promotion et protection de la santé mentale

La promotion de la santé mentale passe par des actions tendant à créer des conditions de vie et un environnement qui favorisent la santé mentale et permettent d’adopter et de conserver un mode de vie sain. Il existe ainsi un large éventail de mesures visant à augmenter la probabilité de voir plus de gens jouir d’une bonne santé mentale.
Un contexte garantissant le respect et la protection des droits civils, politiques, socioéconomiques et culturels fondamentaux est indispensable pour promouvoir la santé mentale. Sans la sécurité et la liberté apportées par ces droits, il est très difficile de conserver une bonne santé mentale.
Les politiques nationales de santé mentale ne doivent pas limiter leur champ d’action aux troubles mentaux. Il faut aussi qu’elles reconnaissent et prennent en compte les facteurs plus généraux qui favorisent la santé mentale. Il s’agit notamment d’intégrer la promotion de la santé mentale dans les politiques et programmes des secteurs public etnon gouvernemental. Outre le secteur de la santé, il convient d’associer aussi les secteurs suivants: éducation, emploi, justice, transports, environnement, logement et protection sociale.
La promotion de la santé mentale repose pour une large part sur des stratégies intersectorielles. Parmi les moyens concrets propres à favoriser la santé mentale, on peut citer:
  • les interventions dans la petite enfance (p. ex. visites à domicile pour les femmes enceintes, activités psychosociales avant la scolarisation, interventions combinant aide nutritionnelle et aide psychosociale à l’intention des populations défavorisées);
  • assistance aux enfants (p. ex. programmes d’acquisition de compétences, programmes de développement de l’enfant et de l’adolescent);
  • accès à l'autonomie socioéconomique des femmes (p. ex. amélioration de l’accès à l’éducation et dispositifs de microcrédit);
  • accompagnement social des personnes âgées (p. ex. initiatives visant à favoriser les contacts amicaux, centres communautaires de jour pour les aînés);
  • programmes à l’intention des groupes vulnérables, notamment les minorités, les populations autochtones, les migrants et les victimes de conflits et de catastrophes (p. ex. interventions psychosociales au lendemain de catastrophes);
  • activités de promotion de la santé mentale en milieu scolaire (p. ex. programmes favorisant le changement de comportement à l’égard de l’environnement dans les établissements scolaires, et écoles accueillantes pour les enfants);
  • interventions en santé mentale sur le lieu de travail (p. ex. programmes de prévention du stress);
  • politiques du logement (p. ex. amélioration du logement);
  • programmes de prévention de la violence (p. ex. réduire l’accessibilité de l’alcool et des armes);
  • programmes de développement communautaires (p. ex. initiatives «Communities That Care», développement rural intégré).
  • programmes de lutte contre la pauvreté et de protection sociale au bénéfice des pauvres;
  • lois et campagnes contre la discrimination;
  • promotion des droits, des opportunités et des soins pour les personnes atteintes de troubles mentaux.

Soins et traitements

Il est essentiel que les efforts nationaux déployés pour élaborer et mettre en œuvre les politiques de santé mentale visent non seulement à protéger et à promouvoir le bien-être mental des citoyens, mais aussi à répondre aux besoins des personnes atteintes de troubles mentaux.
Les connaissances concernant l’action à mener face à la charge croissante des troubles mentaux ont beaucoup progressé ces 10 dernières années. Des données toujours plus nombreuses démontrent que certaines interventions clés pour les troubles mentaux prioritaires sont à la fois efficaces et rentables, et ce dans des pays situés à différents niveaux de développement économique.
Parmi les interventions à la fois rentables, réalistes et économiquement abordables figurent:
    • le traitement de l’épilepsie au moyen d’antiépileptiques;
    • le traitement de la dépression par des antidépresseurs génériques et une brève psychothérapie;
    • le traitement des psychoses par des antipsychotiques plus anciens et un appui psychosocial;
    • la taxation des boissons alcoolisées et les restrictions concernant leur disponibilité et leur commercialisation.
Il existe également tout un éventail de mesures efficaces pour la prévention du suicide, la prévention et le traitement des troubles mentaux chez l’enfant, la prévention et le traitement de la démence, et le traitement des troubles liés à l’abus de substances psychoactives. Le Programme d’action «Combler les lacunes en santé mentale»( (mhGAP) a établi des lignes directrices fondées sur des données factuelles à l’intention des non spécialistes pour les aider à repérer et prendre en charge les problèmes prioritaires de santé mentale.

L’action de l’OMS

L’OMS s’associe aux gouvernements pour renforcer et promouvoir la santé mentale. Elle a évalué des données factuelles relatives à la promotion de la santé mentale et œuvre avec les gouvernements à la diffusion de cette information et à l’intégration des stratégies efficaces dans les politiques et les plans.
En 2013, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé le Plan d’action global pour la santé mentale 2013-2020. Par ce plan, tous les États Membres de l’OMS s’engagent à prendre des mesures particulières pour améliorer la santé mentale et contribuer à atteindre les cibles mondiales.
Son but est de promouvoir le bien-être mental, de prévenir les troubles mentaux, de dispenser des soins, d’améliorer les chances de rétablissement, de promouvoir les droits fondamentaux et de réduire la mortalité, la morbidité et le handicap chez les personnes atteintes de troubles mentaux. Il poursuit quatre objectifs clés:
  • Renforcer le leadership et la gouvernance dans le domaine de la santé mentale.
  • Fournir des services de santé mentale et d’aide sociale complets, intégrés et adaptés aux besoins dans un cadre communautaire.
  • Mettre en œuvre des stratégies de promotion et de prévention dans le domaine de la santé mentale.
  • Renforcer les systèmes d’information, les bases factuelles et la recherche dans le domaine de la santé mentale.
Le Plan d’action met un accent particulier sur la protection et la promotion des droits fondamentaux, sur le renforcement et l'éducation de la société civile et accorde une importance centrale aux soins communautaires.
Pour parvenir aux objectifs fixés, le Plan d’action demande des mesures claires de la part des gouvernements, des partenaires internationaux et de l’OMS. Les ministères de la santé devront jouer un rôle directeur et l’OMS œuvrera avec eux et avec les partenaires internationaux et nationaux pour mettre en œuvre le Plan. Aucune action ne vaut pour tous les pays, et chaque gouvernement devra donc adapter le Plan d’action à ses particularités nationales.
La mise en œuvre du Plan d’action permettra aux personnes atteintes de troubles mentaux:
  • d’avoir accès plus facilement aux services de santé mentale et aux services de protection sociale;
  • de recevoir des traitements prodigués par des agents de santé compétents dans des structures générales de soins de santé; le Programme d’action «Combler les lacunes en santé mentale » (mhGAP) et ses outils reposant sur des données factuelles facilitent ce processu;
  • de participer à la réorganisation, à l’exécution et à l’évaluation des services de façon à ce que les soins et les traitements dispensés répondent mieux à leurs besoins;
  • d’avoir mieux accès aux allocations pour handicapés versées par l’État, au logement et aux programmes offrant des moyens de subsistance et de participer davantage au marché du travail, à la vie communautaire et aux affaires de la cité.
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jeudi 10 juillet 2014

RAPPORT DE L'OCDE : Les soins de santé mentale manquent de ressources dans de trop nombreux pays

Communiqué de presse de l'OCDE

Les soins de santé mentale manquent de ressources dans de trop nombreux pays, selon l’OCDE
http://www.oecd.org/fr/presse/les-soins-de-sante-mentale-manquent-de-ressources-dans-de-trop-nombreux-pays.htm


08/07/14 - Les gouvernements doivent intensifier leurs efforts pour améliorer les soins de santé mentale qui restent mal dotés en ressources et auxquels il n’est pas attaché un degré de priorité suffisant dans un trop grand nombre de pays, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

La publication Making Mental Health Count souligne que les coûts sociaux et économiques liés à une mauvaise santé mentale sont importants et qu’ils sont en augmentation.

Les personnes qui souffrent d’un trouble mental grave meurent jusqu’à 20 ans plus tôt que la population générale, et elles sont de six à sept fois davantage susceptibles d’être au chômage.

On estime qu’une personne sur deux fait l’expérience d’une mauvaise santé mentale à un moment ou à un autre de sa vie, ce qui a un impact, pour les intéressés, en termes de perspectives d’emploi, de salaire et de productivité. Les coûts, directs et indirects, d’une mauvaise santé mentale peuvent représenter plus de 4 % du PIB dans de nombreux pays de l’OCDE.

La maladie mentale est insuffisamment prise en charge dans tous les pays, selon le rapport. Entre un tiers et la moitié des personnes souffrant de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement.

Le manque de données fiables est un aspect du problème : rares sont les pays qui peuvent mesurer précisément les ressources qu’ils investissent dans les soins de santé mentale, ce qui fait qu’il est difficile d’en connaître le coût et d’allouer des ressources rares. Les pays s’efforcent de comprendre dans quelle mesure les services de santé mentale répondent aux besoins et s’ils donnent de bons résultats.

Disposer d’informations détaillées et à jour est essentiel pour comprendre la prévalence de la maladie mentale, avec ses coûts, et observer les résultats des traitements et la qualité des soins.

Les troubles mentaux légers à modérés comme la dépression et l’anxiété sont extrêmement fréquents –– à tout moment, 15 % de la population d’âge actif est concernée par ce type de troubles. Ces troubles, bien souvent, sont aussi insuffisamment pris en charge : globalement, 56,3 % des personnes souffrant de dépression ne reçoivent pas de traitement approprié. Ces troubles contribuent de façon significative à une moindre productivité, à l’absentéisme pour cause de maladie, à l’invalidité et au chômage, dans les pays de l’OCDE.

Investir davantage dans les soins primaires serait une façon efficace, sur le plan des coûts, de traiter les troubles mentaux légers à modérés. Dans la plupart des pays de l’OCDE, on compte déjà sur les praticiens de premier recours pour diagnostiquer, traiter et gérer ces situations mais, dans bien des cas, ceux-ci manquent de ressources, de temps et de compétences pour le faire efficacement.

Un soutien accru devrait être apporté aux intervenants en soins primaires sous diverses formes :

  • formation à la santé mentale et formation professionnelle continue pour tous les médecins et personnels infirmiers de premier recours ;
  • soutien mieux adapté de la part des spécialistes en santé mentale aux prestataires en soins primaires ;
  • plus large accès des praticiens en soins primaires aux services de spécialistes pour orienter les patients.
Les systèmes de soins primaires ne peuvent seuls répondre aux besoins de traitement des personnes souffrant de troubles mentaux légers à modérés. Les psychothérapies comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ont fait la preuve de leur efficacité et elles peuvent représenter une option intéressante par rapport à son coût, surtout si on tient compte des économies potentielles en termes d’emploi, de productivité et de prestations sociales.

Les journalistes peuvent trouver les principales conclusions et recommandations du rapport à l’adresse : http://www.oecd.org/health/mental-health-systems.htm.

Pour plus d’informations, les journalistes sont invités à contacter Mark Pearson, Directeur adjoint de la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales (tél. : + 33 1 45 24 92 69), ou Emily Hewlett, Division de la santé de l’OCDE (tél. : + 33 1 45 24 75 10).



***

Concernant la question du suicide 

D'après le rapport, Il serait également nécessaire d'avoir de meilleurs rapports sur la qualité  des soins ainsi que les résultats. Le suicide et la mortalité prématurée peuvent donner une indication des résultats sur la santé mentale au niveau de la population, mais sont biaisées concernant la maladie mentale grave. D' importantes mesures du système de santé devraient être incluses comme la mortalité prématurée, les suicides des patients qui ont des contacts avec les services de santé mentale, et le nombre de lits d'hôpital.

Le rapport rappelle également que depuis 1990, les taux de suicide ont diminué de plus de 20% dans les pays de l'OCDE, avec une forte baisse dans les pays comme la Hongrie (ont baissé de 40%) et l'Estonie (en baisse de 50%). Inversement les décès par suicide ont augmenté de 100% en Corée depuis 2000.

mardi 14 mai 2013

BELGIQUE FORMATION Prévention du suicide et promotion de la santé

Prévention du suicide et promotion de la santé

Formations - fiche publiée le 08 mai 2013 sur http://www.pipsa.be/actualite/prevention-du-suicide-et-promotion-de-la-sante-comment-agir-en-amont-et-en-presence-d-ideations-suicidaires.html

Formation proposée par Un Pass dans l'Impasse, en collaboration avec le CLPS de Mons-Soignies.

Le Centre de Prévention du Suicide et d’Accompagnement "Un Pass dans l'Impasse" en collaboration avec le Centre Local de Promotion de la Santé de Mons-Soignies (CLPS), organise une formation sur la prévention du suicide.

Elle aura pour thème :
"Prévention du suicide et promotion de la santé : Comment agir en amont et en présence d’idéations suicidaires ?"
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Prévention du suicide et promotion de la santé


Quand : Du 16 mai 2013 au 24 mai 2013
La formation s’adresse à l’ensemble des agents éducatifs et poursuit trois objectifs principaux :

  • Sensibiliser aux facteurs de protection et favoriser une réflexion autour du développement de synergies locales et de projets de promotion de la santé visant à développer les ressources tant individuelles qu’environnementales dès le plus jeune âge ;

  • Parcourir les enjeux de l’adolescence et les comportements suicidaires au vu des conduites à risque ;

  • Fournir un bagage théorique, pratique et personnel pour prendre en charge la crise suicidaire.

La formation se donnera à La Louvière les 16, 17, 23 et 24 mai.

Vous souhaitez y participer ?
Il suffit de contacter "Un Pass dans l'Impasse" par téléphone au 081/777150 ou par e-mail : info@lesuicide.be