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lundi 18 juillet 2022

La MSA Provence Azur s’engage dans le plan de prévention

Santé La MSA Provence Azur s’engage dans le plan de prévention...
lundi 18/07/2022
 https://www.laprovence.com*
La MSA Provence Azur s’engage dans le plan de prévention du mal-être agricole
En novembre dernier, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a annoncé l’installation d’un Comité de pilotage afin de prévenir les situations de détresse dans le milieu agricole.

Par L.D. 



Crise économique, sanitaire, climatique, problèmes financiers, solitude… Les raisons du mal-être dans le milieu agricole sont nombreuses. En France, les taux de suicides y sont supérieurs de 20% à celui de la population générale. Un constat alarmant encourageant la MSA, Mutualité Sociale Agricole, d’agir et d’accompagner au quotidien les professionnels du secteur.

Le 23 novembre dernier, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation annonçait le déploiement d'un programme national afin de prévenir de façon coordonnée ces situations de détresse, confié à Daniel Lenoir, coordonnateur interministériel, sous l'égide des préfets départementaux.

En tant qu’acteur de proximité grâce à un large réseau de professionnels en lien direct avec les exploitants et les salariés agricoles et aussi grâce à ses nombreuses actions territoriales et ses élus cantonaux, la MSA des Bouches-du-Rhône s’est positionnée comme entité coordinatrice du Comité de pilotage sur les Bouches-du-Rhône, ce à quoi le préfet a répondu favorablement.

« L’objectif de ce programme est de travailler en liaison avec les services de l'Etat et différents partenaires concernés par cette problématique et de ne pas gérer uniquement le risque suicide mais d'anticiper notre intervention pour les situations de mal-être, souligne Audrey Barraquier, attachée de direction chez MSA Provence Azur. En tant qu’organisme à guichet unique, nous avons une vision très large des difficultés que peuvent rencontrer les exploitants et salariés agricoles. Ce plan a pour objectif de mettre en place un dispositif simple et facilement accessible, avec un interlocuteur central, qui dès qu'une situation lui est signalée puisse en organiser la prise en charge rapide. »

Lancement dès la rentrée de septembre

Pour la mise en application de ce programme inter-ministériel, le Comité plénier devra bâtir un plan d’actions permettant de prévenir les situations de mal-être, de travailler sur les déterminants économiques, sociaux et humains touchant à la santé mentale de la population agricole en coordination avec l'ensemble des acteurs concernés. D’un autre côté, un Comité technique, plus restreint, aura pour tâche d'accompagner les exploitants et salariés en mal-être vers des solutions adaptées à leur situation.

Près de 30 organismes se sont d’ores et déjà positionnés dans cette mission, tels que les services de l’État, les représentants du Conseil départemental, la Chambre d’Agriculture, l’ARS, des associations d’aides ou encore les syndicats agricoles. Les préfets seront en charge de faire remonter au niveau national les bilans d’actions régulièrement pour s'assurer de l'efficacité du programme.

Pour rappel, la MSA dispose déjà d'un réseau de Sentinelles composé d'élus cantonaux et de partenaires qui lui remontent les situations d'adhérents en difficultés et a également déployé le service Agri’Écoute, disponible 24h/24. Si vous êtes concerné, composez le 09 69 39 29 19. 

https://www.laprovence.com/article/hub-sante/6842046/la-msa-provence-azur-sengage-dans-le-plan-de-prevention-du-mal-etre-agricole.html

lundi 21 mars 2022

MàJ PACA Prévention de la crise suicidaire : le catalogue 2022 des formations en région

Prévention de la crise suicidaire : le catalogue 2022 des formations en région

Source http://www.cres-paca.org*

vignette_formation_crisesuicidaire2022.JPG

En 2020, le Ministère des solidarités et de la santé a défini une nouvelle stratégie multimodale de prévention du suicide qui comprend notamment un dispositif de formation des professionnels.

L’objectif de ces formations est l’amélioration du repérage et de la prise en charge des personnes en crise suicidaire par la création d’un réseau, en adaptant le contenu de la formation aux rôles, compétences et responsabilités des différents intervenants.

Trois modules sont ainsi proposés aux professionnels et aux citoyens, en fonction de leur profil, pour prévenir la crise suicidaire :

  • formation de sentinelles au repérage de la crise suicidaire
  • formation à l'évaluation du potentiel de la crise suicidaire et orientation
  • formation à l'intervention en crise suicidaire

Ces formations sont organisées dans les départements de la région par les CoDES, tandis que le CRES coordonne le dispositif global. Elles sont financées par l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur et animées par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS.

Des temps d’échanges de pratiques sont également proposés une fois par an dans les départements à destination des personnes formées.

La catalogue 2022 est disponible ci-dessous.

julia.rondon@cres-paca.org

Voir le catalogue et s'inscrire à une formation (2,2 Mo)

 http://www.cres-paca.org/a/1196/prevention-de-la-crise-suicidaire-le-catalogue-2022-des-formations-en-region/ 

 

***


Formation à l'évaluation du potentiel de la crise suicidaire et orientation en Vaucluse
Pour être en mesure d'évaluer une potentielle crise suicidaire et d'orienter les personnes vers la ressource adéquate 
Source https://www.codes84.fr/ le  8/03/22
Contexte
Objectifs pédagogiques
Conditions de participation
Accessibilité et modalités d'inscription
Ressources

 Contexte

En France, le taux de décès par suicide est de 13,7 pour 100.000 habitants, soit un des taux les plus élevés en Europe (1). En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la prévalence des tentatives de suicide au cours de la vie est de 7,6 %, taux brut (2).

En 2020, le Ministère des solidarités et de la santé a défini une nouvelle stratégie multimodale de prévention du suicide qui comprend notamment un dispositif de formation des professionnels (1). L’objectif de ces formations est l’amélioration du repérage et de la prise en charge des personnes en crise suicidaire par la création d’un réseau en adaptant le contenu de la formation aux rôles, compétences et responsabilités des différents intervenants à chacune de ces étapes.

Trois nouveaux modules de formation sont ainsi proposés aux professionnels et aux citoyens en fonction de leurs profils pour prévenir la crise suicidaire :

 Ces formations sont organisées par le réseau CRES - CoDES - CoDEPS en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des rencontres d’échanges de pratiques sont organisées une fois par an au sein des départements à destination des personnes formées.

Ces formations sont financées par l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur et animées par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS.


FORMATION À L’ÉVALUATION DU POTENTIEL DE LA CRISE SUICIDAIRE ET ORIENTATION
3 formations de 2 jours vous sont proposées en 2022
Objectifs pédagogiques
La formation vise à être en mesure d’évaluer une potentielle crise suicidaire et d’orienter les personnes vers la ressource adéquate.
Compétences visées
A l'issue de la formation, les participants seront en mesure de :
Evaluer, au moyen d’une investigation clinique adéquate, le degré de dangerosité (létalité du moyen), d’urgence (imminence du passage à l’acte) et de risque de passage à l’acte
Orienter vers un intervenant de crise après s’être assuré de son accessibilité
Connaître ses propres limites et savoir comment se préserver

Conditions de participation
En suivant la formation, le participant s'engage à :
Intégrer le réseau de prévention de la crise suicidaire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Figurer sur le registre des personnes formées de la région
Signer la charte d’engagement et la faire contre signer par sa structure

A ce titre, il bénéficie de :
Un accès au registre des ressources locales sur le territoire pour faciliter l’orientation des personnes qu’il repère
Une rencontre départementale des personnes formées organisée par le CODES 84

Ces journées ont pour objectif de proposer une sensibilisation continue sous la forme de retours d’expérience et de mise à jour des connaissances. Il est informé que la structure à laquelle il appartient pourra figurer dans le registre des ressources locales du territoire (nom de la structure, modalités d’accueil et de prise en charge, contact).

Pourcentage de satisfaction de la formation

95 95 % des personnes formées en 2021 estiment que les formateurs ont su créer un climat favorisant l’apprentissage 95

Accessibilité et modalités d'inscription
Accessibilité de la formation aux personnes en situation de handicap

Cette formation peut être accessible aux personnes en situation de handicap. Merci de nous signaler en amont de la formation toute information nécessaire à une adaptation des contenus pédagogiques et/ou de l’accessibilité matérielle.

Pour toute question ou demande, vous pouvez contacter Emilie Muller, référente handicap du CoDES 84 : emilie.muller@codes84.fr


Inscription

La formation est limitée à 11 personnes, les inscriptions seront prises par ordre d'arrivée. L'inscription se fait en ligne et sera validée à réception du chèque de caution de 50€, à nous faire parvenir dans les 15 jours suivants votre inscription.

Pour toute information complémentaire, merci de contacter le CoDES au 04.90.81.02.41 ou par mail accueil@codes84.fr

Ressources

(1) : https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2019/19-10/ste_20190010_0000_0124.pdf

(2) : CHAN CHEE Christine, CHIN Francis, LEON Christophe (et al.), Conduites suicidaires, Bulletin de santé publique Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2019-02, 13 p. :
https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/50236/1084774


 Voir le programme complet des formations (432.8 Ko)

Jeudi 07 avril 2022
Vendredi 08 avril 2022
Lieu de la formation
La formation des 7 et 8 avril aura lieu dans la salle SOBIRAT du Lycée agricole Louis Girard de Carpentras - Serres
310 chemin de l'Hermitage

En partenariat avec le PAEJ Le Passage et l'Atelier Santé Ville (ASV) de La Cove
Je m'inscris à la formation des 7 et 8 avril 2022



Jeudi 02 juin 2022
Vendredi 03 juin 2022
Lieu de la formation
Les 2 et 3 juin, la formation aura lieu à la Communauté de communes Pays d'Apt Luberon
81 avenue Frédéric Mistral - 84400 APT
Je m'inscris à la formation des 2 et 3 juin 2022



Jeudi 15 septembre 2022
Vendredi 16 septembre 2022
Lieu de la formation
Les 15 et 16 septembre, la formation aura lieu au CoDES 84
57 avenue Pierre Sémard - 84000 AVIGNON
Je m'inscris à la formation des 15 et 16 septembre 2022


Public
Prérequis : psychologue et tout professionnel de santé formés à l’entretien clinique, libéraux ou salariés, comme les psychiatres, psychologues cliniciens, cadres de santé et infirmiers diplômés d’Etat travaillant en psychiatrie ou en soins primaires, en santé scolaire ou universitaire ou en services de santé au travail par exemple.
Durée
14 h, soit 2 journées de 7h, de 9h à 17h

Tarif  Les frais de formation sont gratuits. La formation est financée par l’Agence Régionale de santé PACA.

Toutefois, une caution de 50 € est demandée lors de toute inscription. Elle sera restituée au stagiaire à l’issue de sa présence à la formation.

Le CoDES est enregistré organisme de formation sous numéro 938 402 77 684, cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’Etat (Article L.6352-12 du Code du Travail)

Les formateurs
Catherine FAMIN - Psychologue clinicienne
Intervenante en Unité d'accueil d'urgence psychiatrique
Formée à l'intervention d'urgence et au psycho trauma
Membre de la cellule d'urgence médico psychologique 84
Expert près la Cour d'Appel de Nîmes
Formatrice en prévention suicide depuis 2003
Yoan LECOURT - Infirmier

Date de modification : 8 mars 2022
https://www.codes84.fr/formations/les-formations-du-codes-84/formation-a-levaluation-du-potentiel-de-la-crise-suicidaire-et-orientation-en-vaucluse

lundi 29 novembre 2021

Vaucluse Carpentras : une campagne de prévention lancée contre le suicide des jeunes

Vaucluse Carpentras : une campagne de prévention lancée contre le suicide des jeunes

Le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes. Pour rappel, avec environ 9 000 décès par suicide par an, la France présente l'un des taux les plus élevés d’Europe.
Par Anne CHOLET - 28/11/2021


Isabelle Méasson, directrice du point d’accueil et d’écoute des jeunes, et Marie Jacob, accueillante.

C’est un problème majeur de santé publique. Bien que le taux de suicide des 15-24 ans soit relativement faible comparativement aux autres tranches d’âge, il n’en constitue pas moins la deuxième cause de mortalité sur cette population avec 16 % des décès en 2014. C’est pourquoi l’équipe du PAEJ (point d’accueil et d’écoute des jeunes) Le Passage lance une campagne de prévention contre le suicide des jeunes. Un travail déjà mené sur cette question depuis de longues années.
Le fruit d’un travail collectif

Depuis 2007, Le Passage, en partenariat avec Catherine Famin,...https://www.ledauphine.com/culture-loisirs/2021/11/28/suicide-deconstruire-les-idees-recues

***
INFO plus sur https://www.paej-lepassage.fr/?page_id=8694


Le suicide, en parler c’est déjà agir

Depuis 2007, le Point Accueil Écoute Jeunes (PAEJ) en partenariat avec Catherine FAMIN, psychologue clinicienne à l’Unité d’Accueil des Urgences Psychiatriques (UAUP) de Carpentras propose une Commission Technique de Réflexion sur la question du mal être et de la problématique suicidaire des adolescent·e·s et jeunes adultes.

Elle vise à favoriser l’information et la sensibilisation des professionnel·le·s et des publics pour un meilleur repérage et accompagnement des personnes en situation de crise suicidaire.

Cette commission est constituée de professionnel·le·s du secteur sanitaire, social et éducatif du territoire qui s’engagent à réfléchir ensemble sur leur pratique professionnelle et mettent en place une action de sensibilisation collective.

Durant l’année 2020-2021, partant du constat que le suicide reste un sujet tabou et qu’il existe peu ou pas de prévention à ce sujet en France, les professionnel·le·s de la commission ont décidé d’élaborer une campagne de sensibilisation à visée départementale et en direction de tous publics.

L’objectif de la campagne est double, lever le tabou qui frappe encore le suicide (Le suicide, en parler c’est déjà agir) et déconstruire certaines idées reçues répandues autour du sujet. Ainsi, chaque affiche a pour sujet une de ces idées reçues.

La campagne a été réalisée en collaboration avec l’école de jeux vidéo de Carpentras ESA Game, dont les étudiant·e·s de 1ere année et leur professeur de dessin, ont conçu des panneaux signalétiques s’inspirant notamment du travail de l’artiste contemporain belge, Jérôme Considérant.

Jérôme Considérant, a par ailleurs créé le panneau de la première affiche (voir ci-dessous).

Nous remercions, vivement, tous ceux et celles qui ont œuvré à l’élaboration de cette campagne qui, nous l’espérons, participera à une prévention efficiente du suicide.


Campagne de prévention

Affiche 1 : Idée reçue n°1
 

D’après les chiffres, sur 10 personnes qui se suicident, 8 donnent des messages ou des signes sur leur intention, si minimes soient-ils.

Le suicide est l’aboutissement d’un processus évolutif, Etc

Lire la suite et voir les autres affiches https://www.paej-lepassage.fr/?page_id=8694

lundi 27 septembre 2021

Montpellier : Le CHU renforce sa présence auprès des patients hospitalisés suite à une tentative de suicide avec la mise en place de la “prescription sociale”


Montpellier : Le CHU renforce sa présence auprès des patients hospitalisés suite à une tentative de suicide

Alix Drouillat
13 septembre 2021 - 14:01

Le Département d’Urgence et Post Urgence Psychiatrique (DUPUP) du CHU de Montpellier met en place un nouveau dispositif d’accompagnement des patients hospitalisés suite à une tentative de suicide.

« L’épidémie de suicides déclenchée par la pandémie de Covid-19 est prévisible et évitable », soutient le CHU de Montpellier. À l’occasion de la journée mondiale de prévention du suicide, vendredi 10 septembre, le Département d’Urgence et Post Urgence Psychiatrique (DUPUP) a présenté un nouveau dispositif d’accompagnement mis en place dès la rentrée pour les patients suicidaires pris en charge dans ses services.

En comparaison avec les années précédentes, le nombre d’hospitalisations est resté stable durant l’année 2020. Mais le CHU de Montpellier craint une augmentation des conduites suicidaires allant jusqu’à + 8 % dans les prochaines années. « La pandémie et son cortège de conséquences économiques et sociales sont un terreau fertile à l’émergence de troubles psychiatriques chez les personnes vulnérables », explique-t-il.

Accompagnement plus adapté

Avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé Occitanie, l’équipe du DUPUP renforce son accompagnement auprès des patients hospitalisés après une tentative de suicide. Lorsqu’ils sont admis aux urgences, ils bénéficient tout d’abord d’une prise en charge par l’équipe afin de procéder à une évaluation clinique. Par la suite, une hospitalisation peut être proposée dans l’unité de soins dédiée de l’Hôpital Lapeyronie. Le patient sera alors accompagné par une « équipe spécialisée dans la crise suicidaire et pourra bénéficier des innovations pharmacologiques actuelles », poursuit le CHU de Montpellier. Après le retour à domicile, des consultations médicales et infirmières sont organisées régulièrement durant quelques semaines.

Mise en place de la “prescription sociale”

L’innovation dans ce dispositif consiste à mettre en place une “prescription sociale”. Au-delà des soins médicaux apportés par les équipes, l’objectif est de prendre en compte les facteurs favorisant le passage à l’acte dans l’environnement du patient, comme « les violences, l’insécurité économique, l’isolement social et la solitude”, explique le CHU. Ainsi, un travailleur social aura pour mission de l’accompagner quotidiennement afin de l’aider à restaurer ses besoins essentiels en le connectant directement aux ressources institutionnelles ou associatives existantes. « La perspective souhaitée sera de développer des collaborations avec les services de la Métropole pour optimiser ces possibilités de soutien social auprès des patients », ajoute le CHU de Montpellier.

De plus, les patients bénéficient désormais du “dispositif Vigilans”, qui permet de maintenir le lien par contact téléphonique ou postal avec les professionnels de santé. En cas de nouvelle crise suicidaire, une équipe dédiée pourra réagir plus rapidement pour éviter le passage à l’acte.


Alix Drouillat

https://www.lejournaltoulousain.fr/occitanie/herault/montpellier-chu-aide-suicide-129409/

samedi 22 mai 2021

REGION PACA Des actions concrètes pour prévenir le suicide - ARS PACA

Des actions concrètes pour prévenir le suicide

La France possède un taux de suicide parmi les plus élevés d’Europe. Face à ce constat, le Ministère des Solidarités et de la santé a réaffirmé sa volonté d’agir. En région Paca, l’ARS déploie un nouveau programme d’actions d’information et de formation afin de mieux repérer les crises suicidaires et intervenir à temps.

Corps de texte

Les tentatives de suicide entrainent 200 000 passages aux urgences par an. 75% des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une première tentative.

Les facteurs de risque du suicide sont connus ce qui en fait un phénomène en partie évitable. Il existe ainsi des mesures permettant de diminuer ces risques et de permettre une cassure significative du taux de suicide.

Dans ce cadre une stratégie de prévention du suicide a été définie au niveau national. L’ARS Paca, décline cette stratégie en région.

Quatre axes d’intervention pour prévenir le suicide

 Les dispositif de vigilance et de "re-contact"

Le réseau Vigilan'S

« Vigilan’S » est un service de veille et de re-contact des personnes ayant fait une tentative de suicide. L’objectif est d’éviter les récidives.

C’est un dispositif national expérimenté depuis 2015 par l’ARS Hauts-de-France. Le maintien d’un contact avec des personnes à risque de récidive est reconnu comme efficace par la littérature internationale. Le re-contact est d’autant plus efficace qu’il est actif, régulier, inscrit dans la durée et personnalisé.

L’équipe de « Vigilan’Seur » est composée de médecins et d’infirmiers qui ont pour mission de contacter par téléphone périodiquement les personnes ayant fait une tentative de suicide afin de s’enquérir de leur état.

L’équipe est également disponible pour répondre aux questions de soignants alertés par les conduites de leurs patients.

Une équipe spécialisée de l’AP-HM composée de psychiatres, de psychologues, d’infirmiers et de personnels administratifs déploie ce projet dans les Bouches-du-Rhône. L’objectif est qu’il soit généralisé dans toute la région Paca.

www.aphm.fr

Le réseau Asma

Centré sur un dispositif de veille du risque suicidaire et de la récidive auprès des adolescents des Bouches-du-Rhône, Asma est un réseau d’appui à la prise en charge et à la coordination, et un dispositif de suivi de la souffrance psychique de l’enfant et adolescent sur une durée de un an.

L’ARS Paca soutient l’extension d’Asma sur le Vaucluse et les Hautes Alpes en 2021, et progressivement sur le reste de la région Paca.

En 2020 : 148 adolescents ont été accompagnés par ASMA.Le taux de récidive des 128 adolescents inclus dans le dispositif ASMA au cours de l’année 2019 est de 9,3% (contre 20% dans la littérature)

www.asma.care

Que fait Asma ?

  • orientations des professionnels de la santé du territoire vers le réseau Asma (urgences pédiatriques ou adultes, cliniques privées, MDA, CMPP, médecine de ville, ou établissements scolaires…),
  • l’inclusion des adolescents dans un dispositif de veille, suite à un premier contact et une évaluation pédo-psychiatrique systématique,
  • re-contact par téléphone, SMS ou autre mode sur une durée de 1 an. Il est basé sur l’idée d’un contact régulier mais discret, sans se substituer au suivi thérapeutique,
  • appui aux professionnels de la santé pour les aider dans la prise en charge et la coordination afin de limiter les ruptures dans le parcours de santé ; harmoniser les pratiques professionnelles ; informer et sensibiliser les professionnels de la santé du territoire.
  •  formation des professionnels de la santé, de l'enseignement ou du secteur social

Aujourd’hui, Asma et Vigilan’S sont étroitement articulés et se déploient ensemble dans les territoires.

La prévention de la contagion suicidaire

Améliorer le traitement médiatique

L’objectif est d’améliorer le traitement médiatique en menant des actions de sensibilisation et de formation dans les écoles de journalisme afin de prévenir les phénomènes d’imitation propres au suicide.

Un travail sur les modalités de diffusion et de traitement de l’information peut permettre de limiter cet effet dit « Werther » de contagion.

Une cartographie des lieux à risque pour mieux prévenir

Les « hot-spot » suicidaires sont des lieux généralement publics utilisés pour se suicider compte tenu de leur facilité d’accès, de leur dangerosité (voie ferrée, ponts, falaises…) et de leur visibilité.

La mission de l’ARS Paca, en lien étroit avec la Préfecture, est d’identifier ces lieux pour y développer des actions de prévention collectives et individuelles.

Ceci demandera un travail de cohésion avec de nombreux acteurs du territoire : police, gendarmerie, services de transports…

Des plans d’intervention après un suicide

Le rôle de l’ARS est de conseiller et d’accompagner les structures dans la mise en place de plans de postvention permettant de limiter les répercussions d’un tel évènement et éviter la contagion au sein d’une structure en tenant compte du milieu concerné (administration, hôpitaux, écoles, prisons…).

Favoriser la communication auprès du grand public

Au niveau national, des travaux sont en cours pour la création d’un numéro de prévention du suicide  à destination du grand public.

En région Paca, un annuaire des ressources locales : associations, centres medico-psychologiques, maison des adolescents,…sera également mis à disposition.

Un nouveau dispositif de formation

En lien avec le Cres et les Codes de la région, l’ARS Paca propose dès 2020 un dispositif de formation au repérage, à l’évaluation et à l’intervention en crise suicidaire.

La mise en œuvre de ce dispositif de formation permettra de mieux repérer, évaluer et intervenir lors de la crise suicidaire.

Le nouveau système, inspiré du modèle québécois, prévoit trois modules de formation distincts adaptés à trois types de publics :

  1. Le premier s’adresse aux citoyens ayant un souci spontané de l’autre et appelés à devenir des « sentinelles » pouvant repérer les signes et comportements évocateurs d’une crise suicidaire.
  2. Les deuxièmes sont les professionnels de santé en mesure d’évaluer le niveau de crise comme par exemple une infirmière scolaire.
  3. Enfin, les professionnels travaillant habituellement dans l’accueil des personnes en crise seront formés à l’intervention. Avec ce programme, chaque intervenant aura sa place dans le processus de prévention.

Ce nouveau modèle de formation suppose une mise en réseau des structures, professionnels et associations qui interviennent dans le champ de la prévention du suicide.

Télécharger le catalogue de formation - Repérage, évaluation et intervention en crise suicidaire

lundi 10 mai 2021

Formation Crise suicidaire – Module Intervention de crise 13 et 14 septembre 2021 CODES 83 (Var)

Formation Crise suicidaire – Module Intervention de crise
source https://codes83.org/*

2 jours de formation au module INTERVENTION DE CRISE - 13 et 14 septembre 2021

Date 13 Sep 2021

Horaires 9 h 00 min - 17 h 00 min

Lieu CODES 83 La Garde
Contexte

Une offre régionale de formations sur la prévention de la crise suicidaire
L’objectif de ces formations est l’amélioration du repérage et de la prise en charge des personnes en crise suicidaire par la création d’un réseau en adaptant le contenu de la formation aux rôles, compétences et responsabilités des différents intervenants à chacun de ces étapes.

Trois nouveaux modules de formation sont ainsi proposés aux professionnels et aux citoyens en fonction de leurs profils pour prévenir la crise suicidaire :
Sentinelle
Évaluation
Intervention de crise

Ces formations sont organisées par le réseau CRES – CODES – CODEPS en région Provence Alpes Côte d’Azur. Voir le catalogue de formation

Des rencontres d’échanges de pratiques sont organisées au sein du département à destination des personnes formées.

Ces formations sont financées par l’Agence régionale de santé (ARS) Provence Alpes Côte d’Azur et animées par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS Provence Alpes Côte d’Azur.

En suivant une de ces formations, le participant intègre le réseau des personnes formées en région Provence Alpes Côte d’Azur. Il accepte de figurer sur le registre correspondant. Il est informé que la structure à laquelle il appartient pourra figurer sur le registre des ressources locales accessible en ligne si celle-ci l’accepte.

Mode d’emploi pour s’inscrire sur l’Agora Social Club et participer au Réseau des personnes formés en prévention de la crise suicidaire en région
La formation au module intervention de crise
Public cible

Tout professionnel de santé ou psychologues cliniciens, formés à l’entretien clinique et réalisant de manière régulière de l’intervention de crise
Objectifs & compétences

Objectif du module intervention de crise :
Améliorer les compétences cliniques et les habiletés en intervention de crise suicidaire.
Actualiser les connaissances sur les approches cliniques efficaces et les outils cliniques adaptés au contexte.

Compétences visées :

À l’issue de la formation, l’intervenant de crise sera en mesure de :
Distinguer l’état de la personne (vulnérabilité, état de crise) ;
Évaluer au moyen d’une investigation clinique adéquate, le degré d’urgence (imminence du passage à l’acte), de dangerosité (létalité du moyen) et de risque de passage à l’acte ;
Organiser la prise en charge à court terme en fonction de la nature de la crise ;
Etre en lien avec le réseau des sentinelles et des évaluateurs

Méthodes pédagogiques :
Apports théoriques
Mise en situation
Partages d’expérience
Inscription obligatoire

Source et inscription https://codes83.org/events/formation-crise-suicidaire-module-intervention-de-crise/

mardi 20 avril 2021

PORTRAIT D'ACTEUR. TRICE. S : À Marseille, une association veille sur les adolescents suicidaires

À Marseille, une association veille sur les adolescents suicidaires
20/04/2021 https://www.espaceinfirmier.fr/*


Infirmière depuis 2001, cadre de santé depuis 2008, Émilie Stella-Lyonnet est aujourd’hui infirmière de coordination, chargée de projets à Asma. Sa mission : déployer un dispositif innovant d’accompagnement des mineurs dans la prévention du suicide sur toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

« J’avais envie d’une réorientation, j’ai donc quitté l’AP-HM et les milieux très techniques de la réanimation et des urgences pour m’orienter vers la santé mentale », confie Émilie Stella-Lyonnet. Il y a quatre ans, un poste se libère à l’Association pour la prévention du Suicide et du Mal-être chez l’Adolescent (Asma), dirigée par David Soffer, pédopsychiatre. La jeune femme se lance et bascule dans le milieu associatif. Si Asma a vu le jour en 2002 à l’initiative des services d’urgences pédiatriques de la ville de Marseille et de pédopsychiatres libéraux, c’est aujourd’hui un dispositif de veille et d’appui à la coordination autour des adolescents suicidants qui existe à Marseille, Aix-en-Provence et Salon-de-Provence. Il est en cours d’extension dans le Vaucluse et les Hautes-Alpes.Une veille téléphonique poussée

« Ce dispositif est original et subtil, souligne Émilie Stella-Lyonnet, infirmière de coordination et chargée de projets au sein de l’association. Nous réalisons une veille téléphonique auprès des adolescents, passés aux urgences, repérés par les infirmières scolaires ou les psychologues et pédopsychologues de ville, qui ont fait une tentative de suicide ou qui ont des idées suicidaires. Chaque adolescent à un référent Asma qui se met en lien avec lui et sa famille. Les appels se font à J + 10, puis à un mois, deux mois, trois mois, six mois et neuf mois. Pour les adolescents qui sont à haut risque, les appels sont plus nombreux encore. Le but est vraiment de tout faire pour éviter de perdre le contact (téléphonique, sms) avec l’adolescent. Après cette période dite de veille active, nous passons à la veille passive et le jeune peut toujours se tourner vers nous. Nous faisons de l’évaluation du risque suicidaire mais nous ne remplaçons pas le soutien thérapeutique. Nous cherchons à rester en contact avec l’adolescent sans l’envahir. Nous sommes là en soutien, en appui et en renfort à la coordination et au système de soins. L’objectif est d’éviter la rupture dans le parcours de soins de l’adolescent. » Si le protocole de “recontact” concerne le jeune en priorité, son environnement est également concerné : parents, représentants légaux, professionnels qui l’entourent…Un déploiement en région

Créé en 2018 à Marseille, le dispositif s’est développé dans les Bouches-du-Rhône. Une des missions d’Émilie Stella-Lyonnet est de l’étendre dans le Vaucluse, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. « L’objectif n’est pas de créer des antennes dans chaque département mais de centraliser la démarche à Marseille avec une équipe de veilleurs commune, précise-t-elle. Nous allons bien sûr garder le référent par adolescent et l’appui à la coordination. Au sein d’Asma, nous envisageons un pôle Bouches-du-Rhône et un pôle Nord Paca pour les départements du 84, 04 et 05. Le but est de développer et d’étendre le réseau afin de bien identifier les structures et les professionnels impliqués dans les parcours de soins sur chaque territoire. » Tout cela est en train de se mettre en place.Être dans le soin relationnel

Cette nouvelle orientation professionnelle convient tout à fait à la professionnelle de santé qui s’est adaptée à de nouvelles modalités : petite structure, équipe réduite, réactivité, flexibilité. « Je ne fais plus de soins techniques mais je suis dans quelque chose de très relationnel qui me convient parfaitement, ajoute-t-elle. Je participe clairement à la qualité des soins. Le contact avec les adolescents demande beaucoup d’écoute, de se remettre tout le temps en question par rapport au discours que l’on tient. En vingt ans de métier, c’est la première fois que je peux être dans le soin relationnel. Asma laisse la place au care. Aujourd’hui, je suis en accord avec mes valeurs. »

Isabel Soubelet

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