samedi 31 octobre 2020

CANADA Schizophrénie et suicide : le témoignage de Serge

Schizophrénie et suicide : le témoignage de Serge

22 oct. 2020

La schizophrénie a été l’un des facteurs qui a amené Serge à penser au suicide. Aujourd’hui, grâce au soutien de professionnels, à son engagement social et à ses proches, il va mieux. Découvrez son témoignage. suicide.ca ou 1 866 APPELLE (277-3553) si vous pensez au suicide ou êtes inquiet pour un proche. De l’aide existe. En savoir plus : https://bit.ly/3dO13Pb

27.10.20 Journée européenne de la dépression : le ministère des Solidarités et de la Santé souhaite renforcer la prévention et le traitement de la dépression, ainsi que l’accompagnement des personnes face à cette maladie.

Journée européenne de la dépression : le ministère des Solidarités et de la Santé souhaite renforcer la prévention et le traitement de la dépression, ainsi que l’accompagnement des personnes face à cette maladie.
publié le27.10.20
Communiqués de presse de Olivier VéranCommuniqués et dossiers de presseSantéSanté mentale

Bien des idées fausses circulent encore sur la dépression, souvent perçue comme une faiblesse de l’âme, de la paresse, du « laisser aller » ; qui serait liée à des facteurs de stress exclusifs (problèmes professionnels, financiers, conjugaux) ; qui serait accessible à la volonté, de l’ordre de l’injonction, du « remue toi ». Loin de ces préjugés, le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle que la dépression n’est pas un mal-être passager qu’il faut cacher, mais une véritable maladie pour laquelle chacun peut accéder à une prise en charge appropriée, en surmontant les discriminations qui s’y attachent, le sentiment de honte ou la culpabilité qui y sont parfois associés.


La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie. C’est le trouble psychique le plus fréquent. En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Une enquête de Santé Publique France[1] a permis d’estimer qu’environ 8% de la population active occupée en France en 2017 avait eu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois, avec une différence selon le sexe : les femmes présentent une dépression deux fois plus souvent que les hommes (11% contre 5%), leurs conditions socio-économiques plus désavantagées en constituant l’un des principaux facteurs de risque. Chez les plus jeunes, la prévalence des troubles dépressifs est estimée entre 2,1 à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent.

La dépression multiplie par 10 le risque de suicide par rapport à la population générale (en France : 9000 morts par an, 1ère cause de mortalité entre 15 et 35 ans, 1 mort toutes les heures, 1 tentative de suicide toutes les 3 minutes). C’est aussi une pathologie incapacitante, qui impacte fortement la vie personnelle, professionnelle et sociale des personnes qui en sont atteintes. A contrario, une étude de l’OMS[2] conclut que le bénéfice résultant du traitement de la dépression et de l’anxiété, sous forme d’une amélioration de la santé et de la capacité de travail, est quatre fois supérieur à la dépense investie.

La dépression est une maladie qui se prévient, qui se traite et qui s’accompagne. Il ne faut donc pas avoir peur d’en parler et d’aller consulter. Des traitements efficaces existent, médicamenteux et psychologiques.

Le rappel de ce message prend un relief tout particulier dans le climat d’angoisse que traverse notre pays. Les symptômes qui naissent dans le climat actuel (anxiété, troubles du sommeil, tristesse, apathie) sont des réactions adaptées au contexte que nous vivons, avec les effets de la crise COVID, des mesures de confinement, de distanciation sociale, de fragilisations économiques et sociales, avec les attentats terroristes… L’indifférence à ce contexte serait anormale. Ces réactions sont propices à une authentique souffrance psychique qui, chez nombre de nos compatriotes, peut déclencher des états dépressifs.

Le Gouvernement est attentif à cette souffrance et mobilisé pour la prévenir, la traiter et l’accompagner. Cet objectif majeur de sa feuille de route « santé mentale et psychiatrie », coordonnée par le délégué ministériel Frank Bellivier, a été renforcé par les récentes mesures du Ségur de la santé.

Au nombre des mesures de l’axe 1 de la feuille de route « promotion du bien être mental et la prévention de la souffrance psychique » :
le renforcement des compétences psycho sociales, qui permettent de développer les compétences cognitives, sociales et émotionnelles, et notamment pour les plus jeunes, dans le cadre d’un partenariat actif entre les ministères de la santé et de l’éducation nationale.
le dispositif VigilanS de recontacte des personnes ayant fait une tentative de suicide, déployé à ce jour dans 13 régions et programmé pour couvrir l’ensemble des régions au terme de l’année 2021 (11.000 patients contactés depuis le début de cette année).

Au nombre des mesures du Ségur de la santé, une mesure dédiée au soutien psychologique des français, avec :
la mise en place du Numéro national suicide qui complète le dispositif de prévention du suicide.
le renforcement les mesures de soutien psychologique des français en souffrance. En complément de dispositifs déjà existants, comme l’applicatif « stopblues » développé en 2018 par l’INSERM, soit :
la multiplication des plateformes d’écoute et d’orientation, en s’appuyant sur les plateformes existantes (Croix Rouge Ecoute, SOS Amitié, SIS…), généralistes ou spécialisées par publics.
le renforcement de l’intervention de psychologues : dès la fin de cette année dans les Cellules d’Urgence Médico Psychologique (CUMPS) ; dès 2021 dans les Centres Médico Psychologiques (CMP) et les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP), cette intégration dans les MSP préfigurant le lancement du chantier ambitieux de mise en place d’un dispositif de première ligne « médecin généraliste-psychologue » de repérage et de prise en charge psychologique pris en charge par l’assurance maladie.

Les troubles de l’humeur constituent également un axe de recherche majeur, dans lequel plusieurs dizaines d’équipes de recherche françaises sont impliquées, ainsi que des instituts de recherche au travers de l’ITMO Psychiatrie et Neurosciences.

[1] La dépression en France chez les 18-75 ans : résultats du baromètre santé 2017, C Léon, C Chan Chee, E du Roscoät et le groupe Baromètre santé 2017, BEH 32-33, 16 octobre 2018.
[2] Étude, publiée dans The Lancet Psychiatry (2016)
pdf Communiqué de presse | Journée européenne de la dépression Téléchargement (435.8 ko)

Contact presse

Cabinet d’Olivier Véran
Mél : sec.presse.solidarites-sante@sante.gouv.fr

https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/journee-europeenne-de-la-depression-le-ministere-des-solidarites-et-de-la-sante

 

ETUDE RECHERCHE Suicide et périnatalité.

Suicide et périnatalité.
Elsa Moreau 1
1 AMU SMPM MED - Aix-Marseille Université - École de médecine

Résumé : La prévalence du suicide maternel semble avoir été sous-estimée pendant de nombreuses années compte-tenu de la fréquence des troubles psychiatriques chez les femmes en général, de la vulnérabilité psychique en période périnatale et de l’évolution récente des classifications des morts maternelles ainsi que de la durée de la période périnatale. Objectifs : le but de notre étude est de déterminer, à partir d’une revue systématique de la littérature, le taux de suicide maternel dans les pays développés, ainsi que le délai médian de survenue de celui-ci par rapport au terme de la grossesse, et de décrire, si elle existe, une typologie des femmes décédées par suicide en période périnatale afin, à terme, de mieux prévenir la survenue de ces événements. Méthode : dans cette revue exhaustive de la littérature, nous avons recherché de façon systématique, sur la base de données Medline/PubMed, des articles ayant été publiés entre le 1er janvier 1990 et le 15 juillet 2020. Nous avons également identifié les enquêtes confidentielles concernant la mortalité maternelle dans les pays suivants : Canada, Etats-Unis, Australie et Royaume-Uni. La sélection finale comptait 44 articles ou rapports d’enquête confidentielle sur la mortalité maternelle. Résultats : les taux de suicide maternel sur toute la période périnatale (grossesse et jusqu’à un an du post-partum) varient entre 0,43 à 4,6 pour 100 000 naissances vivantes selon les études. Les taux de suicide maternel pendant la grossesse et jusqu’au 42ème jour du post-partum varient quant à eux entre 0,5 et 0,6 pour 100 000 naissances vivantes selon les études. Le suicide maternel survient principalement après la 6ème semaine du post-partum. La mortalité par suicide pendant la grossesse ou suite à une naissance vivante est plus faible par rapport à la mortalité par suicide suite à un avortement induit ou suite à une fausse couche spontanée. Le suicide se place dans les huit premières causes de mortalité maternelle dans les pays développés sur toute la période périnatale. Il se classe dans les deux premières causes de décès après la sixième semaine du post-partum. La moitié des femmes décédées par suicide en période périnatale présentaient un antécédent psychiatrique antérieur à la grossesse. Entre 50 % et 100 % des femmes présentaient un trouble psychiatrique au moment de leur décès. Le diagnostic principal est l’épisode dépressif caractérisé isolé ou récurrent. Conclusion : le suicide maternel est une cause fréquente de mortalité maternelle, bien qu’il reste un évènement rare. Il survient principalement après la 6ème semaine du post-partum. Les avortements induits, les fausses couches spontanées et les tentatives de suicide sont des facteurs de risque de suicide maternel.

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02971142
Soumis le : lundi 19 octobre 2020 - 11:42:21
Fichier Thèse finale MOREAU.pdf
 Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

ETUDE RECHERCHE Violence victimization and suicide attempts among adolescents aged 12–15 years from thirty-eight low- and middle-income countries

Violence victimization and suicide attempts among adolescents aged 12–15 years from thirty-eight low- and middle-income countries

a The Cambridge Centre for Sport and Exercise Science, Anglia Ruskin University, Cambridge CB1 1PT, UK
b School of Psychology and Sport Science, Anglia Ruskin University, Cambridge CB1 1PT, UK
c Faculty of Medicine, University of Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Montigny-le-Bretonneux 78180, France
d Research and Development Unit, Parc Sanitari Sant Joan de Déu, CIBERSAM, Dr. Antoni Pujadas, 42, Sant Boi de Llobregat, Barcelona 08830, Spain
e Anglia Ruskin University, Cambridge CB1 1PT, UK
f Faculty of Science and Engineering, Anglia Ruskin University, Cambridge CB1 1PT, UK
 g Department of Pediatrics, Yonsei University College of Medicine, Seoul, Republic of Korea
h ICREA, Pg. Lluis Companys 23, 08010 Barcelona, Spain

General Hospital Psychiatry Volume 66, September–October 2020, Pages 147-153

Received 7 May 2020, Revised 11 August 2020, Accepted 13 August 2020, Available online 22 August 2020.

Abstract

Objective

The association between violence victimization and suicide attempts in a large representative sample of adolescents from low- and middle-income-countries (LMICs) of multiple continents has never been investigated. Therefore, the aim of the present study was to examine the relationship between being a victim of physical attacks (independent variable) and suicide attempts (dependent variable) in a sample of 117,472 students aged 12–15 years [mean (SD) age 13.8 (0.9) years; girls 49.4%] from thirty-eight LMICs in Africa, the Americas, and Asia.

Methods

Cross-sectional data from the Global School-based Student Health Survey (GSHS) were analyzed. Self-reported data on past 12-month suicide attempts and exposure to physical attacks were collected. Logistic regression and meta-analysis were conducted.

Results

The overall prevalence of suicide attempts and physical attacks were 10.1% and 39.4%, respectively. Overall, the results of the meta-analysis based on country-wise estimates adjusted for potential confounders (i.e., age, sex, food insecurity, alcohol consumption, bullying victimization, anxiety-induced sleep problems, low parental support/involvement, loneliness) showed that physical attacks were associated with a 1.71 (95%CI = 1.62–1.81) times higher odds for suicide attempt.

Conclusions

In this large sample of adolescents from multiple LMICs, violence victimization was associated with significantly increased odds of suicide attempts. Future longitudinal studies are required to assess causality, and whether addressing exposure to violence can positively impact on adolescent suicide rates.

Keywords Suicide Violence Adolescents Low- and middle-income countries Epidemiology

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0163834320301183?via%3Dihub

vendredi 30 octobre 2020

RETOUR SUR MANIFESTATION Séminaire « Santé mentale en milieu militaire et conseil au commandement » : comment mieux prévenir les risques et préserver les forces armées ?

Séminaire « Santé mentale en milieu militaire et conseil au commandement » : comment mieux prévenir les risques et préserver les forces armées ?


Mise à jour  : 28/10/2020 
Source https://www.defense.gouv.fr/*

Le 10 octobre dernier, dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, le séminaire « Santé mentale en milieu militaire et conseil au commandement » s’est déroulée aux Écoles militaires de santé de Lyon-Bron.

Organisé sous le haut patronage de la directrice centrale du SSA, la Médecin général des armées Maryline Gygax Généro, et coordonné par la médecin chef des services et titulaire de la chaîne de psychiatrie, Marie-Dominique Colas, ce séminaire a réuni les acteurs de la chaîne de soins et de commandements autour de thématiques majeures de santé publique telles que la prévention du risque suicidaire, le soutien psychologique des forces en opération ou encore l’enjeux de ressources humaines

Cette rencontre a permis de sensibiliser la communauté de défense et les élèves des écoles militaires de santé à l’importance de cette mission de conseil, pierre angulaire de la préservation de la capacité opérationnelle des forces armées.

Trois tables ronde se sont succédées pour évoquer la santé mentale tant au niveau individuel qu’au niveau du groupe et mettre en perspective les actions conduites par le Service de santé des armées (SSA). Du Mali à la Côte d’Ivoire, de nombreux cas concrets issus des pratiques de terrain des soignants en opérations extérieures ont émaillé les interventions et les échanges avec la salle.

Importance de l’échange et de la concertation

Comment repérer les signaux faibles ? Comment parler d’une blessure que l’on ne voit pas ? Comment gérer une crise de sidération ? Pour soutenir le commandement, le conseiller mais aussi le préserver, il est nécessaire de construire un dialogue constant avec les chefs de corps. Cette importance de l’échange et de la concertation pour aboutir à une vision partagée entre le commandement et son conseiller santé a été soulignée par l’ensemble des experts tout au long des débats.

Au terme d’un séminaire riche de témoignages croisés de praticiens et de chefs militaires, la directrice centrale du SSA a annoncé la mise en place de formations dans le domaine du conseil médical au commandement contribuant à la réussite opérationnelle.

   


Sources : État-major des armées
Droits : EMA 

https://www.defense.gouv.fr/ema/transformation/actualites/seminaire-sante-mentale-en-milieu-militaire-et-conseil-au-commandement-comment-mieux-prevenir-les-risques-et-preserver-les-forces-armees 

Suivi post-suicide : le rôle du vigilanseur(se)

Suivi post-suicide : le rôle du vigilanseur(se)

Dans le cadre du déploiement du dispositif national de prévention de la récidive suicidaire, VigilanS, le métier de « vigilanseur(se) » se déploie bien au-delà d’un simple suivi téléphonique post-suicide.

Depuis 2016, le dispositif VigilanS se déploie sur le territoire national. Inscrit dans la stratégie multimodale de la Direction générale de la santé (1) (DGS), il assure par téléphone une veille post-hospitalière des personnes ayant fait une tentative de suicide, population considérée comme particulièrement à risque de récidive. En pratique, 10 à 20 jours après leur sortie des services de soins, des professionnels contactent les patients et instaurent un suivi téléphonique pendant six mois, dans unmouvement « d’aller-vers ».
En parallèle, les médecins traitants et les psychiatres référents sont informés de l’entrée de leur patientdans le dispositif VigilanS. À l’issue de cette période, un bilan est effectué et une nouvelle période de veille de six mois est proposée si nécessaire. Les patients disposent également d’un numéro vert pour joindre le dispositif en cas de besoin. Ces appels permettent de réaliser un entretien clinique, semi-structuré, dont l’objectif est l’évaluation de la menace suicidaire, des facteurs de vulnérabilités et de protection. Il s’agit d’objectiver les risques, le danger ou l’urgence d’une éventuelle crise suicidaire. Au cours d’un échange bienveillant et sans tabou, les vigilanseurs soignent par l’écoute et la parole dans une « éthique de l’inquiétude » (2). La famille et les proches sont aussi des interlocuteurs privilégiés. Les Vigilanseurs contribuent également à la mise en oeuvre du « compromis de sortie » (soins formulés à la sortie de l’hospitalisation), que certains patients ont du mal à organiser. Les Vigilanseurs les accompagnent dans leur démarche et assurent le lien entre les différents acteurs de santé, sécurisant ainsi leur parcours de soin. Si la situation évolue vers un risque vital, le dispositif organise et coordonne la gestion de crise en lien avec les services de secours.
Pour les intervenants, le nouveau métier de vigilanseur (infirmier ou psychologue sous la coordination d’un médecin) (3), proche du travail de « case-manager » s’enrichit chaque année. Les compétences requises sont à rapprocher de celles des régulateurs des services de secours. Chaque vigilanseur maintient un équilibre subtil entre écoute bienveillante et attitude proactive, révélant tout l’intérêt de ce dispositif.

1– Instruction n° DGS/SP4/2019/190 du 10 septembre 2019 relative à la stratégie multimodale de prévention du suicide. Voir aussi : http://
dispositifvigilans.org. Rapport.
2– Vigilanseu.rs.ses : Un nouveau métier ? L’Encéphale, Volume 45, Supplement 1, January 2019, Pages S42-S44.
3– Vaiva G, Jardon V, Ducrocq F, et al. Surveillance is a powerful tool to prevent suicidal acts. In Courtet P, Ed. Springer International
Publishing. Understanding suicide. From diagnosis to personalized treatment. Switzerland ; 2016 : 269-279.
Contact : Mehdi Amini, Infirmier Vigilanseur, m.amini@ghu-paris.fr

https://www.santementale.fr/actualites/suivi-post-suicide-le-role-du-vigilanseurse.html

 

MOVEMBER, SANTE MENTALE (des hommes) ET CONFINEMENT

Votre Santé Paris: La santé mentale éprouvée par l'épidémie - 29/10/2020
BFMTV Paris
Tous les jeudis, suivez toute l’actualité de votre santé grâce à "Votre Santé Paris". Ce jeudi 29octobre 2020, Thomas Joubert a reçu Vincent Lapierre, directeur du Centre de Prévention Suicide à Paris. Il s’est intéressé à la santé mentale en cette période de crise sanitaire. BFM Paris, 

A regarder sur https://www.bfmtv.com/paris/replay-emissions/votre-sante/votre-sante-paris-la-sante-mentale-eprouvee-par-l-epidemie-29-10_VN-202010290334.html


 

En savoir plus Movember https://fr.movember.com/ 


En savoir plus sur le CPS Paris : https://cpsparis.fr/

jeudi 29 octobre 2020

AUTOUR DE LA QUESTION Temoignages "Le trouble dysphorique prémenstruel ou quand vos règles vous donnent des idées suicidaires"

Le trouble dysphorique prémenstruel ou quand vos règles vous donnent des idées suicidaires
Lise Abou Mansour  — 
www.20minutes.fr*

SANTE MENTALE Chaque mois, pendant quelques jours, près d’une femme sur vingt ressent des symptômes extrêmement handicapants voire dangeureux en raison de son cycle menstruel
Trouble dysphorique prémenstruel: Quand vos règles vous donnent des idées suicidaires — 20 Minutes

Le trouble dysphorique prémenstruel est une forme aggravée de syndrome prémenstruel. Il est reconnu depuis 2013 par le DSM mais reste peu connu par les praticiens.
Crises de panique et de tétanie, irritabilité, hypervigilance, colère, fatigue extrême mais aussi douleurs physiques : les symptômes de cette maladie sont aussi nombreux qu’invalidants.
Groupes d’entraide et formation d’associations, les femmes concernées par ce trouble font preuve de sororité pour surmonter leurs symptômes.

« Je ne suis plus maître de moi-même. J’ai presque l’impression d’être possédée. » Voici la façon dont Sophia, lycéenne de 15 ans, parle de son trouble dysphorique prémenstruel (TDPM). Il s’agit d’une forme sévère de syndrome prémenstruel qui touche entre 1,8 et 5,8 % des femmes menstruées, selon le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).

Les symptômes de cette maladie sont aussi nombreux qu’invalidants. Crises de panique et de tétanie, irritabilité, hypervigilance, colère, fatigue extrême mais aussi douleurs physiques, notamment. Le calvaire peut durer de quelques jours à près de deux semaines. Et il se reproduit tous les mois.
Crises de tétanie et idées suicidaires

Sophia raconte qu’en période de TDPM, elle se retrouve parfois complètement bloquée et tétanisée. « Dans ces cas-là, je ne peux plus rien faire. Je pleure. J’ai envie de crier. Parfois, je suis au bord du malaise. » Sandra, 28 ans, partage les mêmes symptômes. « C’est comme si je marchais sur un fil et que je pouvais m’écrouler à tout moment. Je peux ressentir des pics d’irritabilité puis je culpabilise. Ensuite, je me dis que c’est totalement dérisoire et me retrouve en larmes. En seulement quelques minutes. »

Chez certaines femmes, ce trouble menstruel peut générer des idées suicidaires. « Le TDPM, c’est comme un filtre noir qu’on me met devant les yeux. Toute ma vie devient noire. Tout est déprimant, fatiguant, morose », se désole Sophia. Un mal-être partagé par Lucie, mère de deux enfants. « Le pire reste cette envie de rien et une remise en question totale au point de vouloir disparaître et cela au moins dix jours par mois. »
Une disparition des symptômes à l’arrivée des règles

A la différence d’une dépression ou d’une bipolarité, les symptômes des femmes atteintes de ce trouble disparaissent à l’arrivée de leurs menstruations. « En dehors de ma période prémenstruelle, je vais très bien. Je me sens forte. J’ai l’impression de pouvoir conquérir le monde et juste après je deviens une personne complètement différente. C’est comme si un interrupteur s’éteignait dans mon cerveau », explique Priscilla, qui a créé un compte Instagram sur le TDPM. Le filtre noir devant les yeux de Sophia et des autres femmes s’évapore donc à la première goutte de sang dans leur culotte. Et la vie redevient belle. Pour deux ou trois semaines.

« Pour être diagnostiquée, il faut avoir au moins cinq symptômes sur une majorité des cycles avec une intensité sévère », explique Hélène Marais-Thomas, psychologue spécialisée dans ce trouble. Si certaines malades, comme Priscilla, ont vécu leur diagnostic comme un soulagement et une réponse à leurs multiples questionnements, d’autres, comme Emélie, 23 ans et diplômée d'un Master en psychologie, l’ont reçu comme une claque. « Cela a été un enfer d’apprendre que j’avais ce trouble car c’est une maladie dont on ne guérit jamais. »

Des conséquences professionnelles et personnelles

Dans ces conditions, difficile de se concentrer en cours ou au travail, ou d’avoir des conversations avec des amis. La période d’essai du contrat de Sandra dans la restauration n’a pas été renouvelée. « Au bout de deux semaines, mon employeur m’a gentiment remerciée. Et je le comprends. J’allais me cacher dans les frigos pour pleurer. » Pour Sophia, lycéenne en classe de première, les difficultés se font aussi ressentir. « C’est vraiment un combat pour essayer de suivre en cours et généralement je ne gagne pas. »

En plus de cet état second, les femmes atteintes de ce trouble culpabilisent. Lucie, maman de 31 ans, se fait aider par ses parents pendant ses dix à quinze jours de crise par mois. « Je dois avouer que le fait d’avoir besoin d’aide et de ne pas pouvoir m’occuper de mes propres enfants me fait énormément culpabiliser. » Même sentiment pour Sandra à propos de son conjoint. « Cela ne doit pas être évident pour lui de supporter ces montagnes russes. Je culpabilise souvent. »
Le danger de l’isolement

Pour éviter d’imposer leur état à leurs proches, certaines femmes s’isolent. « Dans ma vie sociale, je me suis tout simplement éloignée de tout le monde. J’étais lassée d’expliquer ou de trouver des excuses afin de ne pas voir mes amis car je me sentais trop mal. J’avais peur de leur jugement. Parfois, à juste titre. Beaucoup ne comprennent pas. Mes amis se comptent sur les doigts d’une main », explique Sandra.

Pour Emélie, ce risque d’isolement est un réel danger. « Etre isolée avec cette maladie, c’est la pire chose qui puisse nous arriver. Si je n’étais pas si bien entourée, je ne serais plus là. » Car cet état de noirceur peut faire descendre très bas. Priscilla, qui vivait à Londres au moment où elle a été diagnostiquée, a fait quatre tentatives de suicide. Sandra est encore hospitalisée en hôpital de jour.
Le sentiment d’être incomprise

Si des femmes atteintes de trouble dysphorique s’isolent et tombent dans ce cercle vicieux, c’est aussi bien souvent car elles se sentent incomprises. Par leurs proches mais aussi par le personnel médical. Le psychiatre de Priscilla lui a diagnostiqué un burn-out. Sandra pensait que son état était lié au retrait de son stérilet hormonal. Sophia s'est entendu dire par sa médecin que c'était psychologique.

« Plus d’une fois, je suis sortie d’un rendez-vous chez l’endocrinologue ou le gynécologue en pleurant. Je passais quasi systématiquement pour une déséquilibrée. On me disait que je souffrais de syndrome prémenstruel – comme toutes les femmes sur cette terre – et que je devais faire avec jusqu’à la ménopause », s’énerve, avec du recul, Sandra.

Une reconnaissance dans les manuels

« J’ai le sentiment que lorsque l’on souffre de TDPM, nous avons une double peine, celle du trouble et celle du manque de connaissance du milieu médical » poursuit-elle. Car si ces difficultés ont été évoquées pour la première fois en 1931 par le neurologue Frank Premier sous le nom de « tension prémenstruelle », ce n’est qu’en 2013 que le trouble dysphorique est reconnu comme un trouble mental par le DSM, ouvrage de référence. Et malgré la reconnaissance de cette maladie, peu de professionnels la connaissent vraiment.

« Les praticiens ont pour obligation de se mettre à jour mais c’est vrai qu’à l’heure actuelle, il y a peu de spécialistes qui peuvent aider au diagnostic ou à l’identification des symptômes », reconnaît Hélène Marais-Thomas. La psychologue a découvert ce trouble par elle-même dans un manuel lors de ses études. « Je me suis rendu compte que personne n’en parlait et qu’il n’y avait aucune prise en charge spécifique. »

Une solidarité entre malades

Pour surmonter leurs symptômes et en l’absence d’informations, ces femmes se débrouillent comme elles le peuvent. Pilule en continu, antidépresseurs, anxiolytiques et traitements hormonaux sont parfois utilisés mais n'ont pas toujours l’effet escompté. Priscilla a décidé de créer un compte Instagram sur le TDPM dès qu’elle a pu poser un mot sur sa maladie. « Cette page m’a énormément aidée. Beaucoup me disaient qu’on allait se pousser vers le bas entre malades mais c’est tout le contraire. » Aujourd’hui, des dizaines de femmes lui écrivent chaque jour et elle tente de les conseiller au mieux.

Emélie, Sandra et d’autres malades sont en train de monter une association visant à faire reconnaître le TDPM. « On essaie de créer ce lieu qui n’existe pas aujourd’hui. »
Vers un protocole de prise en charge thérapeutique ?

De son côté, Hélène Marais-Thomas a décidé de consacrer sa thèse doctorale à l’impact de la thérapie comportementale et cognitive sur le trouble dysphorique. « Mon but, c’est de comprendre les patientes pour proposer un schéma thérapeutique ou psychothérapique visant à les accompagner. » A terme, elle souhaite que les praticiens puissent se servir de ce protocole pour prendre en charge des femmes souhaitant surmonter leur TDPM. Même si, comme elle le rappelle, chaque trouble dysphorique varie selon la femme qui en est atteinte.

En ce moment, la psychologue suit une trentaine de patientes ayant cette pathologie. « Comme les traitements ont leurs limites et que ces femmes ont souvent testé beaucoup de choses avant, je vais notamment les accompagner sur des symptômes qui ne peuvent pas être traités par des médicaments, comme l’altération de l’estime de soi ou le sentiment d’échec. »

Plusieurs mois après que le diagnostic a été posé, certaines femmes vont mieux. D’autres non. Emélie, qui reconnaît en vouloir à la terre entière depuis son diagnostic, essaie chaque mois des solutions différentes. « Le fait qu’il n’y ait pas de remède miracle est extrêmement difficile à vivre. » Priscilla, de son côté, en est à son huitième mois de cycles heureux, comme elle aime le dire. Un message d’espoir pour les femmes atteintes de ce trouble prémenstruel.

https://www.20minutes.fr/sante/2894715-20201027-trouble-dysphorique-premenstruel-quand-regles-donnent-idees-suicidaires

ETUDE RECHERCHE Suicide des médecins et des professionnels de santé: Revue systématisée de la littérature et méta-analyse

Th2-P074 Suicide des médecins et des professionnels de santé: Revue systématisée de la littérature et méta-analyse
Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement
Volume 81, Issue 5, October 2020, Page 478
Frédéric
Dutheil 1
Claire Aubert 2 Bruno Pereira 1 Michael Dambrun 3 Fares Moustafa 1 Mermillod Martial 4 Julien Steven Baker5 Marion Trousselard 6 Francois-Xavier Lesage 7 Valentin Navel 1
1
Université Clermont Auvergne & CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France
2
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles, France
3
Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, France
4
University Grenoble Alpes, University Savoie Mont Blanc, Grenoble, France
5
Hong Kong Baptist University, Hong Kong, Hong-Kong
6
French Armed Forces Biomedical Research Institute-IRBA, Brétigny-Sur-Orge, France
7
University of Montpellier & CHU Montpellier, Montpellier, France

Available online 28 September 2020.

Introduction

Nous avons cherché à réaliser une revue systématisée de la littérature et une méta-analyse sur le risque de suicide chez les professionnels de santé.

Méthode

Les recherches ont été effectuées dans les bases de données PubMed, Cochrane Library, Science Direct et Embase jusqu’en avril 2019 avec les mots-clés suivants: suicide* AND (« health-care worker* » OR physician* OR nurse*). Quand il était possible, nous avons stratifié les Résultats par sexe, zones géographiques, périodes et spécialités.

Résultats

Un total de 61 articles ont été inclus. Le SMR global des suicides était 1,44 (95CI 1,16, 1,72) avec une hétérogénéité importante (I2 = 94 %, p < 0,001). Les femmes étaient à risque plus élevé (SMR = 1,90; 95CI 1,49, 2,58; ES = 0,67; 95CI 0,19, 1,14; p < 0,001 comparé aux hommes). Les médecins des USA étaient à plus haut risque (ES = 1,34; 95CI 1,28, 1,55; p < 0,001 vs reste du monde). Le taux de suicide a diminué avec le temps, spécifiquement en Europe (ES = 0,18; 95CI 0,00, 0,37; p = 0,044). Certaines spécialités sembleraient plus à risque telles que les anesthésistes, les psychiatres et les médecins généralistes. Il y a 1 % (95CI 1,0, 2,0; p < 0,001) de tentatives de suicide et 17 % (95CI 12, 21; p < 0,001) d’idées suicidaires chez les médecins. Il n’y a pas assez de données sur les autres professionnels pour réaliser des méta-analyses.

Conclusion

Les médecins sont à risque de suicide, spécialement les femmes. Le taux de suicide diminue avec le temps, spécifiquement en Europe. La prévalence élevée des médecins ayant fait une tentative de suicide ou de ceux ayant eu des idées suicidaires devraient servir à mettre en place des stratégies préventives. Enfin l’absence de donnée sur les autres professionnels de santé, suggère un besoin d’investigations.

Mots clés
Médecins Professionnels de santé Suicide Tentatives de suicide Idées suicidaires

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1775878520302629?via%3Dihub

 

Article en anglais
DutheilF, AubertC, PereiraB, DambrunM, MoustafaF, MermillodM, et al. (2019)Suicideamongphysiciansand health-care workers:Asystematicreviewand meta-analysis.PLoSONE14(12):e0226361.https://doi.org/10.1371/journal.pone.0226361 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02971858/document

mardi 27 octobre 2020

MANIFESTATION 17/11/2020 Paris (75) colloque

17 nov 2020 Colloque : Comment prévenir les dépressions et les suicides à l'heure de la seconde vague?

Organisations
CFE-CGC / groupe Technologia

17 Nov 2020
16 h 30 - 19 h 30


L’Union Régionale d’Île de France CFE-CGC, vous invite au colloque : Comment prévenir les suicides et les dépressions à l’heure de la seconde vague ?

Perte d’emploi, isolement, difficultés financières… quelles mesures de prévention doivent être rapidement mises en place alors que cette crise économique et sanitaire est amenée à durer ?


Intervenants :

Michel Debout > Professeur de médecine légale et de droit de la santé
Kolia Milohievic > Médecin urgentiste au SAMU IDF
Anne-Michèle Chartier >Présidente du syndicat des médecins du travail CFE CGC
Françoise Maréchal-Thieullent > Avocate et responsable de l’application NosDroits
Jean-Claude Delgènes > Président Fondateur du Groupe Technologia

Attention La jauge est limitée, les inscriptions sont obligatoires et nominatives
Inscription : https://urifcfecgc.org/evenement/seconde-vague-comment-prevenir-les-suicides-et-les-depressions/
 

MAJ SUISSE CAMPAGNES PREVENTION C'est l'affaire de tous StopSuicife fr - Le suicide ce n'est pas l'affaire que des professionnels

 A suivre ce jour 27/10/2020 à 17h : AGIR - seule StopSuicide fr


AGIR - seule StopSuicide fr - vidéo suicide - prévention du suicide - support prévention suicide
Première le 27 oct. 202000
stop suicide

StopSuicide.fr a pour but de Sensibiliser à la thématique du suicide pour faire Agir puis faire Guider vers les équipes de soutien. Stop au suicide, il est temps de réagir et de tenter de reconnaitre les crises suicidaires. Chaque geste compte, il faut Agir et ne pas hésiter à aborder le sujet sur le suicide. "Embrayer" sur les équipes de soutien et sur le PMS. PREVENTION SUICIDE En cas d'urgence suicidaire, contacter le 15.

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C'est l'affaire de tous StopSuicife fr - Le suicide ce n'est pas l'affaire que des professionnels


 26/10/2020

Tous concernés par le suicide et ses conséquences. Les équipes de soutien professionnel prennent en charge les personnes en souffrance, dès qu'elles ont connaissance de situations qui leurs sont rapportées. D'où l'importance de sensibiliser le milieu professionnel le plus à même de détecter de possibles crises suicidaires. L'adhésion de la personne en souffrance est primordial pour une aide efficace. - Ne restez pas seul face à la souffrance - Ne laissez pas seules des personnes en grande souffrance, agissez, puis guidez les vers les équipes de soutien. PREVENTION SUICIDE On n'est jamais aussi seul que lorsqu'on est sans espoir. A ce stade avancé, ce faire aider par des professionnels est indispensable. De même, il n'est jamais bon de rester seul à tenter d'aider une personne suicidaire, faites vous aidez ! Vous pouvez être vous même en danger. Pour toutes urgences suicidaires composez le 15. https://StopSuicide.fr @stopsuicide75

 

 

 

lundi 26 octobre 2020

USA présentation d'un outil d'évaluation du risque de suicide : Columbia-Suicide Severity Rating Scale (C-SSRS)

Selon les experts, quelques questions simples peuvent aider à prévenir le suicide
d'Apres article Experts say a few simple questions can help prevent suicide by Callie Rainey | News Channel 3

Selon les experts, quelques questions simples peuvent aider à prévenir le suicide. Le Dr Gerstenhaber a créé l'échelle d'évaluation de la gravité du suicide de Columbia (C-SSRS), qui aide à dépister les personnes qui pensent au suicide et à obtenir de l'aide pour celles qui en ont le plus besoin.

Depuis plus d'une décennie, le taux de suicide est en hausse. Dans le monde, près d'un million de personnes se suicident chaque année. Dans le Michigan, c'est l'une des dix premières causes de décès, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Le Dr Kelly Posner Gerstenhaber est la fondatrice du Columbia Lighthouse Project, une organisation visant à sauver des vies dans le monde entier.

"Le suicide est évitable, mais c'est le paradoxe tragique qui fait qu'il faut plus de pompiers que de feux, plus de policiers que de criminels, plus de vies que d'accidents de voiture. C'est la deuxième cause de décès chez les 10 à 24 ans", a déclaré le Dr Gerstenhaber.

Elle a ajouté que 50 % des personnes qui se suicident avaient consulté un médecin de premier recours le mois précédant leur décès, et c'est pourquoi le Dr Gerstenhaber a déclaré : "nous devons poser des questions de la même manière que nous surveillons la pression artérielle, et nous devons le faire bien avant le cabinet du médecin".

Le codirecteur, le Dr Keita Franklin, a déclaré que la moitié des personnes en difficulté ont connu des problèmes de santé mentale, mais que l'autre moitié n'en a pas.

"Nous devons donc avoir des stratégies ciblées sur les hôpitaux psychiatriques, puis des stratégies qui s'adressent à tous les autres", a déclaré le Dr Franklin. "J'entends par là les communautés, les amis, les voisins, les employeurs, les entraîneurs et toutes sortes de gardiens qui touchent les gens là où ils travaillent, vivent et s'épanouissent."

Le Dr. Franklin a déclaré que ce que l'on sait, c'est que lorsque les gens souffrent, ils ne demandent pas nécessairement de l'aide.

Le Columbia Lighthouse Project a déclaré que nous devons normaliser la conversation sur la santé mentale et trouver les personnes qui souffrent en silence.

"Cela ne devrait pas être quelque chose que nous avons peur de faire, ou nous causer un sentiment de nervosité. Plus nous pouvons pratiquer ces conversations et demander aux gens comment ils vont, mieux nous savons que les gens feront à long terme", a déclaré le Dr Franklin.

Le Dr Gerstenhaber a créé l'échelle d'évaluation de la gravité du suicide de Columbia  Columbia-Suicide Severity Rating Scale (C-SSRS), qui permet de dépister les personnes suicidaires et d'aider ceux qui en ont le plus besoin à obtenir de l'aide.

Six questions dans l'échelle d'évaluation de la gravité du suicide de Columbia :
(infosuicide avertissement : traduction approximative non officielle. voir les questions en anglais plus bas)

    Avez-vous souhaité être mort ou souhaité pouvoir vous endormir et ne pas vous réveiller ?
    Avez-vous eu des pensées de vous suicider réellement ? (S'ils répondent oui, posez les questions 3, 4, 5 et 6 ; s'ils répondent non, posez la question 6).
    Avez-vous réfléchi à la manière dont vous pourriez le faire ?
    Avez-vous eu ces pensées et avez-vous eu l'intention d'y donner suite ?
    Avez-vous commencé à mettre en œuvre ou avez-vous mis au point les détails de la manière de vous suicider ? Avez-vous l'intention de mettre ce plan à exécution ?
    Avez-vous déjà fait quelque chose, commencé à faire quelque chose ou vous êtes-vous préparé à faire quelque chose pour mettre fin à votre vie ? (Si oui, demandez si c'était au cours des trois derniers mois).

Cliquez ici  pour en savoir plus sur le protocole The Columbia Protocol for Families, Friends, and Neighbors (En anglais)

Questions en anglais
Have you wished you were dead or wished you could go to sleep and not wake up?
    Have you actually had any thoughts of killing yourself? (If they answer yes, ask 3, 4, 5 and 6. If they answer no, ask question 6.)
    Have you been thinking about how you might do this?
    Have you had these thoughts and had some intention of acting on them?
    Have you started to work out or worked out the details of how to kill yourself? Do you intend to carry out this plan?
    Have you ever done anything, started to do anything, or prepared to do anything to end your life? (If yes, ask if it was in the past three months.)

 https://wwmt.com/news/local/experts-say-a-few-simple-questions-can-help-prevent-suicide

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Info +

Le protocole de Columbia (C-SSRS)

  • À propos du protocole
  • reperage et identification des risques
  • Le protocole Columbia pour les familles, les amis et les voisins
  • Le protocole Columbia pour les soins de santé et autres milieux communautaires
  • Le protocole Columbia pour la recherche 

https://cssrs.columbia.edu/the-columbia-scale-c-ssrs/cssrs-for-communities-and-healthcare/#filter=.general-use.english