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lundi 11 juillet 2022

Enquête réalisée par l'institut CSA pour la mutuelle étudiante LMDE sur la santé psychique des jeunes.


70% des étudiants sont en situation de mal-être selon une enquête

Santé mentale inquiétante, signes dépressifs, voire pensées suicidaires, cette enquête réalisée par l'institut CSA pour la mutuelle étudiante LMDE dresse un tableau assez sombre de la santé psychique des jeunes.
Article rédigé par franceinfo Radio France
Publié le 11/07/2022

Une enquête réalisée par l'institut CSA pour la mutuelle étudiante LMDE et que franceinfo vous dévoile lundi 11 juillet en exclusivité, menée auprès de plus de 3 000 jeunes, révèle que 70% des étudiants se disent en situation de mal-être. Le chiffre est en augmentation de cinq points par rapport à 2019, date de la précédente enquête.

Santé mentale inquiétante, signes dépressifs, voire pensées suicidaires, cette enquête dresse un tableau assez sombre de la santé psychique des jeunes. Si 70% des étudiants interrogés se déclarent optimistes quant à leur avenir personnel et professionnel, les deux tiers sont très pessimistes quant à l’avenir de la société française et des générations futures, et 80% sont pessimistes quant au changement climatique. Ce dernier point interpelle le directeur général de la LMDE, Fabrice Grière sur franceinfo ce lundi : "Les psychologues parlent même d'éco-anxiété, qui ferait le lit d’autres troubles".

Renoncement à des soins médicaux

Les étudiants interrogés sont 70% à estimer être en situation de mal-être, 68% évoquent des symptômes dépressifs et 36% avouent avoir eu des pensées suicidaires, un chiffre en hausse de 6 points par rapport à 2019. Pour 46% des répondants, la dépression est l’une des principales craintes de maladies, contre 22% dans l'ensemble de la population. Un constat alarmant qui ne les pousse pas forcément à consulter puisqu'ils sont 38% à avoir renoncé à des soins médicaux dans les douze derniers mois. 49% ont déclaré l’avoir fait à cause de leurs finances.

La situation financière aggrave également ce sentiment de mal-être (45% s'estiment en difficulté financière) tout comme la crise sanitaire (68% disent que le Covid a négativement impacté par leur vie étudiante, 52% font ce constat sur leurs interactions sociales avec leurs proches). La crise sanitaire a "coupé tous les étudiants de tout lien de socialisation", selon le directeur général de la LMDE. Les professionnels de santé redoutent d’ailleurs "ce que l'on appelle un effet report, c'est-à-dire qu'on ne verrait qu'une partie émergée des effets du Covid et que l'on s'attend à des effets sur le long terme", indique-t-il.

La prévention par les pairs contre les pensées suicidaires

La Mutuelle des Étudiants a également identifié chez des jeunes le syndrome du diplôme au rabais. "Ces étudiants qui se disent, ‘j’ai obtenu mon diplôme pendant le confinement. Il aura moins de valeurs aux yeux des employeurs'", précise Fabrice Grière. Et cela renforce le sentiment d’anxiété chez ces jeunes.

La proportion d'étudiants ayant eu des pensées suicidaires est en nette augmentation par rapport à 2019. "C’est d'autant plus inquiétant que la moitié de ces étudiants disent ne pas en parler, ne pas se confier", souligne le directeur général de la LMDE sur franceinfo. La Mutuelle des Étudiants vient de mettre en place une hotline téléphonique pour répondre à cette urgence. Elle propose aussi une "prévention des pairs" qui "est vraiment quelque chose de très attendu et apprécié des étudiants", selon Fabrice Grière. "En tant que parent, on a tous expérimenté le fait que les messages de prévention envers ces enfants, ça ne passe pas toujours très bien. Sauf que quand ce sont d'autres jeunes qui parlent aux jeunes, les messages passent beaucoup plus" et mieux, détaille-t-il.

https://www.francetvinfo.fr/sante/psycho-bien-etre/sante-mentale/70-des-etudiants-sont-en-situation-de-mal-etre-selon-une-enquete_5248942.html



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Mal-être chez les étudiants: 36% déclarent avoir déjà eu des pensées suicidaires, selon une étude
11/07/22 www.msn.com
70% des étudiants se disent en situation de mal-être, relève une enquête de la LMDE. La mutuelle étudiante souligne que ce chiffre est en augmentation par rapport à sa dernière enquête réalisée en 2019, avant la crise sanitaire.


70% des étudiants se disent en situation de mal-être, selon une enquête de l'Institut CSA pour la mutuelle étudiante LMDE, dont les résultats ont été publiés ce lundi par France Info. Ce chiffre est en augmentation de cinq points par rapport aux données de la dernière enquête de ce type, qui date de 2019, soit juste avant la crise sanitaire du Covid-19.

Cette étude permet de "mieux connaître vos habitudes de vie et de santé", et de mieux y répondre, explique la LMDE sur son site. Si les résultats de l'enquête n'étaient pas encore publics lors de l'écriture de cet article, la mutuelle précise que cette année, 3255 étudiants ont répondu à ses questions.
36% des répondants ont eu des pensées suicidaires

Outre les 70% d'étudiants déclarant être en situation de mal-être, l'étude relève également que 36% des répondants expliquent avoir eu des pensées suicidaires (+6 points).

Ce dernier chiffre "est en nette augmentation par rapport à 2019, et c'est d'autant plus inquiétant que la moitié de ces étudiants disent ne pas en parler, ne pas se confier", explique sur France Info ce lundi Fabrice Grière, directeur général de la LMDE."Le chiffre des 70% de mal-être étudiant nous a fortement interpellé, même si c'est une tendance de fond qu'on avait déjà identifiée en 2019, elle est en hausse", déclare-t-il.


D'autre part, 68% des personnes interrogées évoquent des symptômes dépressifs, et pour 46% "la dépression est l’une des principales craintes de maladies", explique le média. Pour 68% des répondants, la crise sanitaire due au Covid-19 a eu une incidence négative sur leur vie étudiante, ce qui contribue à leur sentiment de mal-être.
Stress, problèmes financiers, insécurité, climat...
Pour expliquer cette dégradation de la santé mentale des étudiants, "beaucoup de causes nous sont remontées: on a des étudiants qui au trois quarts sont stressés, la moitié des étudiants qui nous disent avoir des problème financiers, avoir vécu des problèmes d'insécurité, et puis il nous font part d'un grand pessimisme quant à leur avenir dans la société", explique Fabrice Grière.

80% se disent notamment pessimistes à propos du changement climatique.

Ces données viennent confirmer une situation déjà connue et pointée du doigt pendant le Covid-19, qui se pérennise actuellement. "La précarité étudiante qui était déjà là avant est accrue", déclarait ainsi la semaine dernière sur BFM Lille Emmanuelle Jourdan-Chartier, vice-présidente vie étudiante de campus à l'université de Lille.


Les psychologues et psychiatres ont également noté ces derniers mois la venue dans leurs cabinets d'une clientèle plus jeune, dont la vie sociale a été très affectée pendant la crise sanitaire. Doctolib souligne ainsi dans une étude que la part des rendez-vous pris chez les psychologues et psychiatres en 2021 a notamment augmenté chez les 18-24 ans. Ils "représentaient 13,3% des rendez-vous chez le psychologue en 2020 contre 15,1% en 2021", précise la plateforme.

Des aides financières ont été ouvertes par le gouvernement pour venir en aide aux étudiants en souffrance, ainsi que des moyens déployés pour l'accès à des soins en cas de dégradation de la santé mentale. La LMDE explique avoir de son côté mis en place une ligne téléphonique pour venir en aide aux étudiants en détresse.

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/mal-%C3%AAtre-chez-les-%C3%A9tudiants-36percent-d%C3%A9clarent-avoir-d%C3%A9j%C3%A0-eu-des-pens%C3%A9es-suicidaires-selon-une-%C3%A9tude/ar-AAZrjm8

vendredi 8 juillet 2022

Enquête sur la santé psychique et les idées suicidaires en Europe apres la crise liée à la Covid-19, Ifop pour La Fondation Jean Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS)

Covid-19 : alerte sur la santé psychique des Français et des Européens
Société  07/07/2022

Michel Debout
À l’occasion de la parution d’une enquête de la Fondation Jean-Jaurès et de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) et réalisée par l’Ifop, appréhendant le phénomène suicidaire dans six pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne, Irlande, Suède), Michel Debout, professeur émérite de médecine légale, psychiatre, spécialiste du suicide et administrateur de la Fondation, en analyse les résultats.

Les résultats complets de l’enquête

Lire la suite https://www.jean-jaures.org/publication/covid-19-alerte-sur-la-sante-psychique-des-francais-et-des-europeens/

vendredi 29 octobre 2021

Sondage Ipsos : un quart des Français souffrent de troubles anxio-dépressifs

Sondage Ipsos : un quart des Français souffrent de troubles anxio-dépressifs

Stéphanie Lavaud Auteurs et déclarations

28 octobre 2021 https://francais.medscape.com/*

France – Le colloque « La psychiatrie à l’heure de la Covid-19, et après ? » organisé lundi dernier au Conseil Economique Social et Environnemental par la fondation FondaMental a été l’occasion de faire le point sur la santé mentale des Français à travers un récent sondage Ipsos. Le Pr Marion Leboyer (Fondation FondaMental) a, de son côté, résumé les liens entre Covid et psychiatrie et proposer des pistes pour une meilleure prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques, en particulier dans le contexte de la crise sanitaire actuelle (voir encadré).
 

Un quart des Français en souffrance psychique

Près d’un an après avoir sondé les Français sur leur santé mentale, l’Institut Ipsos, a réalisé à la demande de FondaMental une deuxième enquête* sur la période du 24 au 27 septembre 2021, afin d’évaluer comment avait évoluer leur humeur en cette période de crise sanitaire.

*Un échantillon qui a porté sur 1000 Français, représentatifs de la population française, âgés de 18 ans et plus, a été interrogé par Internet selon la méthode des quotas.

Le sondage a demandé aux personnes interrogées de compléter le GAD-7, un test de dépistage du trouble d’anxiété généralisé (TAG). Un score supérieur à 7, synonyme de suspicion de TAG, a été retrouvé pour 26% de l’échantillon. « Soit un peu moins que l’année dernière où on était à 31% (déc. 2020), mais cela reste extrêmement important qu’un Français sur 4 se situe dans cette zone » a commenté Brice Teinturier, directeur général délégué, Ipsos France. Certains publics sont particulièrement concernés, notamment les jeunes âgés de 18 à 24 ans (41%), les personnes qui travaillent dans le secteur de la santé (37%), particulièrement exposées – « aussi au niveau structurel pas seulement à cause du Covid » – et chez les personnes qui ont été malades du Covid (37%). Ce taux est aussi de 35% chez les personnes qui ont pu télétravailler. « Le télétravail, les Français en font un bilan largement positif, mais cela ne veut pas dire pour autant que cela ne s’accompagne pas potentiellement aussi d’effets pervers, susceptibles de porter atteinte à la santé des Français », a commenté Brice Teinturier.

Les résultats du PHQ9, outil de repérage de la sévérité des symptômes dépressifs, sont aussi un indicateur important. Ils montrent que 24% des répondants au sondage peuvent être considérés comme victime de dépression modérée à sévère – dont 13% modérément sévère et sévère – ce qui là encore n’est pas négligeable, mais semble assez stable par rapport à la dernière enquête. « En revanche, nous ne savons pas quels étaient les taux de TAG et de symptômes dépressifs chez les Français avant le Covid ».

Dans le détail, en prenant les dimensions une à une, on se rend compte que certaines sont un peu plus basses désormais (se sentir fatigué, difficultés à s’endormir, se sentir triste…). En revanche, deux ressentis progressent, à savoir la mauvaise estime de soi (40% vs 38%) et l’idée qu’ils seraient « mieux morts » (20% vs 18%).

Mal-informés sur les maladies mentales

A la question de savoir si les Français se sentent bien informés sur les questions de santé mentale, les résultats sont éloquents. Si 58% des personnes interrogées se disent informées sur les professionnels de santé à consulter en cas de questions sur sa santé mentale – un chiffre de mon point de vue faible, juge Brice Teinturier – pour le reste, il ressort du sondage un sentiment massif de méconnaissance. En effet, une majorité de Français disent être mal informés sur les structures disponibles en cas de problème de santé mentale, les facteurs de risque des maladies mentales, la conduite à tenir en cas de problèmes de santé mentale d’un de vos proches…

« Dans ce type de questions, il est important de connaitre l’intensité de la réponse, et ici, les personnes qui disent être « tout à fait bien informées » sur les différents items sous à chaque fois sous la barre des 15%, ce qui est très faible », considère Brice Teinturier.
En demande d’informations et qu’on en fasse plus pour la psychiatrie

« Le constat est que, majoritairement, la population se sent très démunie en termes d’informations, alors même qu’un quart des Français est en situation d’anxiété forte, voire présente des symptômes dépressifs » ajoute-t-il.

« De fait, quand on propose aux Français nombre de mesures visant à les informer, c’est un plébiscite, puisqu’elles reçoivent toutes entre 85 et 90% d’approbation », commente le président d’Ipsos. Et plus de 30% des Français considèrent que ce serait « très important » de former des infirmiers en pratique avancée à la psychiatrie (pour prise en charge plus rapide des patients), d’améliorer la formation des médecins généralistes à la psychiatrie ou encore d’augmenter le nombre de lits dans les établissements afin d'améliorer la prise en charge des patients.

« La conclusion est assez simple, a déclaré Brice Teinturier pour clore sa présentation. Oui, il y a des niveaux d’anxiété élevés dans le pays. Ils ont un peu baissé par rapport à l’année dernière et on est dans une situation de manque d’informations criant, avec des niveaux d’attente extrêmement forts des Français pour augmenter le niveau d’information. »


Covid : un impact fort sur une spécialité déjà à bout de souffle

Après qu’Anne Gautier, co-rapporteur de l’avis du CESE "Améliorer le parcours de soin en psychiatrie", a dressé un tableau peu réjouissant – mais lucide – de la psychiatrie en France (retard à la prise en charge, errance diagnostique, difficulté d’accès à la psychiatrie sectorisée avec des délais indécents, pénurie de pédopsychiatres…), le Pr Marion Leboyer, psychiatre (CHU Créteil) est revenue sur les conséquences du Covid-19 sur la santé mentale des Français qui viennent s’additionner et aggraver les lacunes actuelles de la prise en charge. Elle a confirmé que la pandémie de Covid-19 s’était accompagnée d’une augmentation mondiale des troubles anxio-dépressifs, en particulier chez les femmes, les jeunes de moins de 24 ans, les personnes en situation de précarité économique et les patients infectés par le Covid-19 (hospitalisés ou non) – dont 1/5 va développer une maladie mentale dans les 90 jours qui suivent l’infection. La présidente de la fondation FondaMental a, par ailleurs, rappelé que les personnes souffrant d’une pathologie mentale pré-existante étaient deux fois plus atteintes par des formes graves de Covid. Pour faire face à ces impacts de la pandémie, la psychiatre préconise de déstigmatiser, d’informer et de détecter, mais aussi de déployer des consultations psy-Covid simples d’accès. Elle prône la création de plateformes numériques dédiées, pour dépister et soigner et insiste sur la nécessité de vacciner de façon prioritaire les personnes atteintes de pathologies mentales – toutes à ce jour ne le sont pas, a-t-elle précisé.

  https://francais.medscape.com/voirarticle/3607724#vp_1

lundi 25 octobre 2021

AUTOUR DE LA QUESTION La FRM démêle 10 idées reçues sur la perception des Français concernant les maladies psychiatriques.


La FRM démêle 10 idées reçues des Français

A l'occasion de la Journée mondiale de la Santé Mentale le 10 octobre 2021, la Fondation pour la Recherche Médicale a dévoilé les résultats de sa première étude menée avec l’Ifop sur la perception des Français concernant les maladies psychiatriques.

Parce que les idées reçues sur ces pathologies persistent, la FRM se mobilise pour changer le regard porté sur ces maladies et convaincre de la nécessité d'amplifier les recherches dans le domaine.


Voir les idées reçues
Télécharger le guide

https://www.frm.org/upload/pdf/guide-de-la-sante-mentale-frm.pdf 

 

Source https://www.frm.org/semaine-sante-mentale

mardi 28 septembre 2021

UNAFAM Santé mentale. Point mensuel, septembre 2021.

Sondage sur la dépression : il y a urgence à agir !

27 septembre 2021 https://www.unafam.org/*

Brèves

Paris, le 27 septembre 2021

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Dépression : prise en charge insuffisante et manque d’informations aggravent les difficultés des patients, de leurs proches et des soignants, révèlent l’Unafam et la Fondation Pierre Deniker à la veille des Assises de la Psychiatrie

L’Unafam et la Fondation Pierre Deniker dévoilent aujourd’hui un baromètre exclusif sur la dépression réalisé avec le concours du laboratoire Janssen et de l’institut CSA*. Avec seulement un patient sur trois pris en charge par un professionnel de santé, le sondage met en évidence un système de soins débordé, alors que plus d’un Français sur dix est actuellement touché par la maladie et que l’état de santé d’un malade sur deux s’est dégradé du fait de la crise sanitaire. A cette prise en charge qui ne parvient plus à suivre le flux de la maladie, s’ajoute un silence qui aggrave la souffrance des patients et des proches. Ce silence assombrit notre perception collective de la dépression : pourtant, elle se soigne. À l’aube des Assises de la Psychiatrie et dans un contexte dégradé par la crise Covid, ces résultats soulignent la nécessité d’une prise de conscience collective sur la dépression.
Prise en charge insuffisante, tabou social et manque d’informations : la crise Covid vient accentuer une situation déjà préoccupante sur le front des dépressions

Le baromètre mené par CSA pour l’Unafam, la Fondation Pierre Deniker et Janssen met en évidence trois grands enseignements.

D’abord, alors que 10% des Français souffrent actuellement de dépression et que 25% en ont déjà souffert, la prise en charge de la maladie reste largement insuffisante.
On découvre notamment que seuls 33% des malades sont actuellement suivis par un professionnel de santé.
Un constat préoccupant quand on sait que près de 2/3 des patients vivant ou ayant déjà vécu un épisode dépressif, ont déjà eu des pensées suicidaires, et que la dépression a entraîné ou amplifié d’autres problèmes de santé pour plus de la moitié d’entre eux.

Ensuite, l’étude met en évidence que, pour les patients, le silence s’ajoute à la souffrance psychique et à la prise en charge insuffisante.
Près de la moitié des personnes actuellement atteintes n’en parlent pas (46%), et 62% ont l’impression que leur maladie n’est pas comprise par leur entourage.
Le constat est similaire chez les soignants : ils estiment en majorité que c’est une maladie dont on parle peu (63%), ce qui la rend difficile à aborder avec le patient (53%).

Ce silence aggrave le fardeau de la maladie : près d’un patient sur trois pense ne jamais en sortir (29%).

Enfin, le sondage confirme une intuition largement partagée : déjà préoccupante, la situation s’accentue avec la crise Covid.
A l’heure de la crise sanitaire, plus d’un Français sur dix avoue avoir déjà eu des pensées suicidaires (14%). Un chiffre encore plus alarmant chez les 18 à 24 ans (30%).
Quant aux personnes actuellement en dépression : 1 sur 2 estime que sa maladie s’est aggravée avec la pandémie.
Un constat partagé par les professionnels de santé : pour 85% d’entre eux, le Covid-19 a fait augmenter le nombre de patients et a également nui à leur pratique du soin (rendez- vous annulés, traitements abandonnés…).
Une urgence qui fait oublier que la dépression se soigne

À ce tableau sombre, s’ajoute un élément trop peu évoqué : oui, la dépression se soigne, comme 95% des soignants l’affirment. C’est pourquoi l’Unafam et la Fondation Deniker insistent sur le sentiment de gachis qu’inspirent ces résultats.

Celui-ci prend racine dans plusieurs maux. Comme le montre le sondage, l’information reste insuffisante auprès de la population. Mais le premier besoin est humain : deux tiers des soignants estiment que l’on manque de personnel formé, et la moitié des aidants doivent soutenir leur proche malade seuls (44%).

Cette étude révèle une spirale de refoulement des troubles psychiques, des patients et des soins en marge de la vie collective dont la mesure doit être prise. Pour Marie-Jeanne-Richard, présidente de l’Unafam : « Face au fardeau de la dépression, les familles crient à l’aide ! Elles savent que leur présence auprès de leurs proches est importante mais elles se sentent impuissantes voir épuisées. Elles ont besoin d’aide pour garder espoir ».

« L’ensemble de ces résultats confirment les difficultés que nous rencontrons sur le terrain et que la crise actuelle accentue » conclut pour sa part Raphaël Gaillard, président de la Fondation Pierre Deniker.

« Les Assises de la Santé Mentale doivent être l’occasion d’une prise de conscience collective : le silence autour de la maladie défait notre système de prise en charge, a des conséquences sur la souffrance psychique des patients et complique la mission des aidants et des soignants ».

*Observatoire « Les Français et la dépression », réalisé par l’institut CSA pour le compte du laboratoire Janssen France, de la Fondation Pierre Deniker et de l’Unafam, septembre 2021. Tous les chiffres détaillés ci-après en sont issus. Résultats disponibles sur demande.

Communiqué de presse Sondage dépression
pdf, 206.95 Ko
Infographie sondage dépressionpdf, 192.23 Ko

https://www.unafam.org/actualites/sondage-sur-la-depression-il-y-urgence-agir

 

 

vendredi 25 janvier 2019

AUTOUR DE LA QUESTION A l’occasion de la Journée Mondiale des solitudes le 23 janvier, BVA a présenté les résultats de son étude menée pour l’association Astrée.

A l’occasion de la Journée Mondiale des solitudes le 23 janvier, BVA a présenté les résultats de son étude menée pour l’association Astrée.
La solitude : une situation familière
• 8 Français sur 10 estiment que la solitude est un problème important en France. Un sentiment qui se nourrit d’abord de familiarité : 58% disent connaître des personnes qui souffrent de solitude, et 44% disent la ressentir personnellement de manière régulière.
• La famille est le lieu où la détection est la plus fréquente et les femmes montrent une sensibilité plus forte que les hommes sur le sujet.
Les causes sont facilement identifiables…
Les Français ramènent fréquemment la solitude à des moments de rupture :
• Rupture personnelle à travers le décès d’un conjoint ou d’un proche (58%), le divorce ou la séparation (42%), le vieillissement (43%) ou les problèmes de santé (25%)
• Rupture économique : la perte d’emploi (31%), les difficultés financières (21%)
• Rupture géographique : l’isolement géographique du lieu de vie (26%)
…mais il apparaît plus difficile de la dire et de la traiter
• 4 Français sur 10 estiment ainsi qu’il est difficile de remédier à la solitude.
• L’exprimer est d’ailleurs souvent quelque chose de difficile : 74% de ceux qu’elle touche disent avoir du mal à en parler.
Une forme de mise à distance
• Face à la solitude, les Français se montrent paradoxaux ou contradictoires : 70% des Français disent être attentifs aux personnes seules mais 75% estiment dans le même temps que les Français, en général, ne le sont pas. Une autre manière d’exprimer que ce sont « les autres » qui ne s’en préoccupent pas.
• Et si 80% pensent que la solitude est un problème important en France, seuls 51% estiment utile d’y consacrer un ministère. Les Français font d’abord confiance aux acteurs de proximité (associations, « gens comme vous », commerces de proximité) pour s’occuper de réduire le problème.
Les réseaux sociaux à double tranchant
• Si 76% des Français pensent que les réseaux sociaux permettent de garder le contact avec la famille et les amis, et si 50% saluent leur capacité à provoquer de nouvelles rencontres, près de 7 Français sur 10 mettent également en avant le fait qu’ils réduisent les échanges dans la vie réelle.
Sondage réalisé du 05.11.2018 au 09.11.2018
Télécharger  Les Français et la solitude Une enquête BVA réalisée pour Astrée

Source https://www.bva-group.com/sondages/les-francais-et-la-solitude-sondage-bva-pour-astree/

Info Astrée : https://www.astree.asso.fr/fr/decouvrir-astree/nos-actualites/l-association-astree-relance-la-journee-des-solitudes-le-23-janvier-2019 

Articles sur le sujet
Journée mondiale de la solitude : 6 jeunes sur 10 se sentent concernés Par Charlotte Arce 23/01/2019
https://www.pourquoidocteur.fr/*

Cette 2e Journée des solitudes a pour objectif de combattre l’isolement social chronique ou prolongé, un fléau aussi ravageur que tabou qui concernerait près de 6 Français sur 10, selon un sondage exclusif.

Souvent vécue comme une contrainte et un fardeau et toujours taboue, la solitude a désormais sa journée mondiale. Créée l’an dernier par l’association Astrée, la Journée mondiale des Solitudes a un objectif : interpeller l’opinion publique sur les réalités et la diversité des situations d’isolement et sur l’existence de solutions innovantes et concrètes pour lutter contre les solitudes.

Une douleur indicible et inaudible

Pour sa 2e édition, qui se déroulera mercredi 23 janvier, la Journée mondiale des Solitudes a commandé à l’Institut de sondage BVA une enquête pour mieux faire comprendre au grand public ce fléau mal connu qu’est l’isolement social.
Car bien que mal connue, la solitude est loin d’être un phénomène isolé. Ainsi, 8 Français interrogés sur 10 la considèrent comme un problème important. Pour 6 Français sur 10, il s’agit d’une expérience familière, tandis que 4 personnes interrogées sur 10 en ont fait l’expérience personnelle.
Bien que vécue par une majorité de Français, la solitude reste encore taboue dans notre société : les trois quarts de ceux qu’elle touche disent avoir du mal à en parler. "Pour les personnes qui en souffrent, c'est une sorte de double peine, une douleur d'autant plus profonde qu'elle est indicible et inaudible. 10% de la population est en situation d'isolement", souligne l’étude.
Cet isolement et cette solitude sont fréquemment ramenés à des moments de rupture par les personnes interrogées. Pour la majorité d’entre elles, la solitude correspond à une rupture personnelle à travers le décès d’un conjoint ou d’un proche (58%), un divorce ou une séparation (42%), le vieillissement (43%) ou des problèmes de santé (21%). Mais cet isolement social peut aussi être lié à une rupture économique : pour 31% des personnes interrogées, la solitude peut survenir à l’occasion de la perte d’un emploi. Pour 21%, ce sont des difficultés financières qui mènent à l’isolement. Seuls 26% des sondés considèrent la rupture géographique comme une raison à la solitude.

Les jeunes, les malades et handicapés en première ligne

Cet isolement que vivent nombre de Français n’est pas sans conséquences sur la santé et le bien-être. Angoisse, dépression, maladie mentale, pensées suicidaires sont autant de risques auxquels sont exposées les personnes plongées dans la solitude. Parmi elles, se trouvent en premier lieu les jeunes : 6 sur 10 s’estiment ainsi touchés par le sentiment de solitude.
Ce nouveau sondage fait écho à celui du CREDOC pour la Fondation de France. Dévoilé en novembre dernier, il faisait lui aussi un état des lieux des solitudes en France et révélait que les personnes en situation de handicap ou malades étaient parmi les premières victimes de l’isolement social. L’étude révélait notamment que 32% des personnes malades ou handicapées se sentent seules. C’est 10% de plus que la population générale. 8 sur 10 en souffrent, que les manifestations de leur handicap ou de leur maladie soit visibles ou non. Le handicap ou la maladie ont une incidence directe sur leur isolement : pour beaucoup (8 sur 10), la solitude mène à la dissimulation, à la honte, mais aussi à une certaine incompréhension de l’entourage.
C’est justement pour lutter contre cette stigmatisation et ce sentiment de honte que l’association Astrée a créé la Journée des solitudes. Menée sous le patronage d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, cette 2e édition se déroulera dans 10 villes de France, parmi lesquelles Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille ou encore Toulouse. Des conférences, des débats et des projections seront organisés pour renforcer la prise de conscience autour des solitudes et tirer la sonnette d'alarme. Aujourd'hui, 5,5 millions de Français vivent en grande solitude, quel que soit l'âge et les catégories sociales.
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/28063-Journee-mondiale-solitude-6-jeunes-10-sentent-concernes
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 Journée de la solitude : un fléau mal connu
Par  Jeanne Sénéchal
L'isolement est une expérience personnelle pour 40% des Français, selon une étude de l'institut BVA pour Astrée. L'association cherche à lever le voile sur une situation qu'elle juge «inacceptable».
Dans un pays de 67 millions d'habitants, le fléau de la solitude, à laquelle ce 23 janvier est consacré, n'est pas à prendre à la légère. Il concerne 5,5 millions de personnes. L'association Astrée, qui lutte depuis plus de 30 ans contre toutes les formes de solitude, a publié une étude de l'institut BVA, effectuée sous le patronage de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.
Selon cette enquête, la solitude est un problème important pour 80% des personnes. Elle est une expérience familière pour 60%, et personnelle pour 40% des Français. Astrée ajoute que pour les «10% de la population qui sont en situation d'isolement». Les trois-quarts d'entre eux disent avoir du mal à en parler.
«Pour les personnes qui en souffrent, c'est une double peine, explique l'association. Une douleur d'autant plus profonde qu'elle est indicible et inaudible». Astrée veut démontrer avec cette étude que «la situation d'urgence est déjà là», et tente de «lever le voile sur cette situation inacceptable».
Les jeunes sont les plus concernés
Les plus touchés par ce sentiment sont sans équivoque les jeunes, qui représentent «60% des personnes concernées», met en avant l'étude. Départ du domicile parental, célibat, éloignement, problèmes de santé, complexes physiques... «La solitude est multifactorielle et résulte souvent d'un enchaînement d'événements», analyse le Crédoc, dans une étude publiée en 2017.
Le psychologue Jacques Arènes avait confié au Figaro «recevoir de jeunes adultes qui n'ont plus qu'un ami… qui est virtuel. Quelqu'un avec qui ils communiquent uniquement sur Internet». Et de mettre notamment l'accent sur la «solitude d'étayage» et sur la «solitude du Bilan.»

Selon le clinicien, la solitude chez les jeunes est difficile à percevoir, notamment par son entourage proche. «Ils ressentent un manque de consistance en eux. Ils sont pris dans un vertige: celui naissant des choix qu'ils ont à faire, eux seuls, ou encore de la perception de leurs limites intérieures», notait Jacques Arènes.
La «solitude de bilans», quant à elle, est présente chez les personnes qui arrivent à 45, 50, 60 ans. Le psychologue avait décrit que lorsque cette «amertume ou frustration s'était installée», il était difficile de s'en détacher: «Cela peut concerner notamment les personnes ayant peu de liens avec leurs enfants, divorcés, ou qui ont une vie de couple conflictuelle».

La solitude aussi très présente chez les handicapés

La fondation France, un organisme de soutien aux personnes vulnérables, rappelle, quant à elle, l‘existence d'une solitude chez les personnes ayant un handicap ou une maladie chronique. Dans son étude publiée en 2018 sur la solitude en France, la fondation note que 12% de cette population est isolée, contre 9% concernant la population générale ; 32% se sentent seuls, contre 22% de la population générale, et 8 sur 10 en souffrent.

«On peut avoir le sentiment d'être pris au piège, mais surtout, il ne faut pas se laisser enfermer dans cette définition de soi comme “je suis seul”», conseille alors Jacques Arènes. La solitude n'est pas un destin et le temps peut être un allié pour la contrecarrer. Écrire, aller voir un psy ou faire une rencontre peut tout à coup donner enfin la sensation d'être reconnu.»

vendredi 16 novembre 2018

L’Observatoire national de la vie étudiante a mené une vaste étude sur la santé à l’université

Article  : Les étudiants affichent leur bonne santé... et leur mal-être
L’Observatoire national de la vie étudiante a mené une vaste étude sur la santé à l’université. S’ils s’estiment globalement en forme, les étudiants déclarent des symptômes de mal-être préoccupants.
15/11/2018  par Aurélien POIVRET
https://www.lalsace.fr/actualite*
Les idées suicidaires sont beaucoup plus présentes chez les étudiants que dans le reste de la population. Mais ce sont rarement les conditions de travail qui engendrent cette détresse. 
Le rapport complet de l'Observatoire national de la vie étudiante.
Les étudiants de France ne baignent pas dans le bonheur. En tout cas, ils sont nombreux à afficher des signes de détresse psychologique.
Dans une vaste étude dont les résultats viennent d'être publiés, l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) révèle qu'ils sont "20% à présenter des signes d'une détresse psychologique dans les quatre semaines qui précèdent l'enquête". Les femmes, comme pour la population globale, sont plus touchées: 25% contre 13% pour les répondants de sexe masculin.
Plus inquiétant encore, "près de 37% présentent une période d'au moins deux semaines consécutives pendant laquelle ils se sont sentis tristes, déprimés, sans espoir, au cours des douze derniers mois". Ce signe, rappelle l'OVE, constitue "le premier critère d'évaluation de l'épisode dépressif".
En proportion, les étudiants sont bien plus exposés à la dépression que les autres. 22% d'entre eux vivent ce mal-être "chaque jour ou presque"et "toute la journée ou pratiquement", contre 11% dans la population générale.
Sur ce point, l'étude conclut en outre que "15% des étudiants présentent les différents critères cliniques d'un épisode dépressif caractérisé".
Document Observatoire national de la vie étudiante.
Document Observatoire national de la vie étudiante.

Beaucoup plus d'idées noires

Conséquence logique de ces chiffres, les étudiants sont beaucoup plus exposés au risque de suicide: ils sont "un peu plus de 8% à déclarer avoir pensé à se suicider au cours des douze mois précédant l'enquête, contre un peu plus de 3% des 15-30 ans en population générale". Plus de 5% ont envisagé la manière de mettre fin à leurs jours.
Mais ceux qui ont franchi le cap, et fait une tentative de suicide, n'évoquent pas leur condition étudiante comme facteur principal. Ce sont avant tout "les difficultés liées à la vie familiale" qui sont mises en avant (55%), ou "la vie sentimentale" (52%). Les problèmes liés à la scolarité ou aux études ne sont cités que dans 28% des réponses.
Document Observatoire national de la vie étudiante.
Document Observatoire national de la vie étudiante.
Sexe et amour
Document Observatoire national de la vie étudiante.
Document Observatoire national de la vie étudiante.
Chez les étudiants, l'entrée dans la sexualité n'est pas spécialement précoce. Avant 20 ans, ils sont 41% à déclarer ne jamais avoir eu relation sexuelle.
Et les 59% qui n'ont jamais connu cette expérience invoquent, comme raison principale (44%), l'attente de tomber amoureux.
Document Observatoire national de la vie étudiante.
Document Observatoire national de la vie étudiante.

De l'alcool... avec modération

Tout n'est cependant pas triste dans cette étude. Bien au contraire. Globalement, 73% de ceux qui fréquentent l'université considèrent que leur santé est "bonne ou très bonne".
86% d'entre eux sont couverts par une mutuelle.
Ils sont un peu plus nombreux à fumer (36% contre 34, 6% pour la population générale).
Niveau alcool, et contrairement à une idée reçue, les étudiants ne lèvent pas le coude si souvent que ça, si on en croit leurs réponses au questionnaire: 55% boivent un verre occasionnellement (trois fois par mois maximum), et 40% à le faire une fois par semaine. Seul un étudiant sur dix consomme de l'alcool "plus de trois fois par semaine".
La recherche de l'ivresse est mensuelle pour 13% d'entre eux, et hebdomadaire pour seulement 3%. "Les étudiants les plus concernés par le "binge-drinking" sont les hommes et les 20-25 ans", explique sans surprise le rapport de l'OVE.
Près d'un tiers a renoncé à des soins
Manque d'argent, manque de temps... 30% des étudiants affirment avoir renoncé à des soins dans l'année précédant l'enquête. Un taux qui s'établit à 34% pour les jeunes femmes. Elles sont 8% à avoir fait l'impasse sur une consultation pour la contraception ou gynécologique.
Près de 19 000 questionnaires analysés
Créé en 1989, l'Observatoire national de la vie étudiante a voulu réaliser cette enquête, qui est une première, "afin de pallier au manque de données" sur le sujet. Réalisée au printemps 2016, elle a permis de recueillir plus de 18 800 questionnaires suffisamment complets pour être exploités. L'OVE précise que l'échantillon analysé est compose "d'hommes et de femmes âgés de 17 à 77 ans".

https://www.lalsace.fr/actualite/2018/11/15/les-etudiants-affichent-leur-bonne-sante-et-leur-mal-etre

jeudi 8 novembre 2018

USA Un sondage national montre que la majorité des Américains prendraient des mesures pour prévenir le suicide

Un sondage national montre que la majorité des Américains prendraient des mesures pour prévenir le suicideCOMMUNIQUÉ DE PRESSE d'après article "National Survey Shows Majority of Americans Would Take Action to Prevent Suicide" PRESS RELEASE PR Newswire Sep. 12, 2018, 10:19 AM
12 septembre 2018, 10:19
WASHINGTON, le 12 sept. 2018 / PRNewswire / - Un sondage national mené en ligne par The Harris Poll au nom de
National Action Alliance for Suicide Prevention (Action Alliance), un partenariat public-privé visant à faire progresser la stratégie nationale de prévention du suicide  National Strategy for Suicide Prevention (NSSP), et l'American Foundation for Suicide Prevention (AFSP), la plus grande organisation de prévention du suicide au pays, montrent que la très grande majorité des Américains (94%) pensent qu'il est possible de prévenir le suicide et que la plupart d'entre eux (94%) prendraient des mesures pour aider leurs proches qui pensent au suicide.

Bien que la majorité des Américains encouragent un ami ou un proche en crise à demander l'aide d'un professionnel de la santé mentale (64 %) ou d'un médecin ou d'un autre professionnel des soins de santé primaires (53 %), beaucoup reconnaissent également que la réduction du nombre de personnes qui meurent par suicide passe par l'éducation du public (59 %), une meilleure formation des professionnels de la santé (57 %) et une formation des dirigeants communautaires tels les enseignants et le clergé (51 %).
"Il est prometteur de savoir que plus que jamais auparavant, le public américain souhaite jouer un rôle dans la prévention du suicide et reconnaît que la santé mentale est aussi importante que la santé physique", a déclaré Bob Gebbia, président-directeur général d'AFSP. "En plus d'améliorer les soins liés au suicide dans nos systèmes de santé, nous devons également faire plus pour aider les gens là où ils vivent, travaillent et apprennent."
Les résultats de l'enquête confirment également les données publiées en juin par les Centers for Disease Control and Prevention, qui montrent qu'il n'existe pas de cause unique du suicide. Selon le sondage national d’Action Alliance / AFSP, la majorité des Américains reconnaissent que le suicide est lié à de nombreux facteurs, tels que: sentiment de désespoir (74%), intimidation (71%), problèmes financiers (69%), problèmes relationnels ( 64%) et perdre un emploi (58%).
"Les membres de la famille, les amis, les collègues et d’autres personnes comprennent qu’ils peuvent jouer un rôle dans le fait d’être là pour quelqu'un qui pourrait se sentir seul, impuissant et isolé de divers facteurs, qu'il s'agisse d'une perte d'emploi, d'une rupture ou la douleur de perdre un être cher par suicide ", a déclaré Bob Turner, coprésident du comité exécutif du secteur privé, Action Alliance, et vice-président directeur (retraité), Union Pacific Corporation. "Pendant trop longtemps, beaucoup de gens ne se sont pas sentis à l'aise pour discuter ouvertement de ce sujet complexe, mais nous sommes aujourd'hui à un point critique dans ce pays. Les données montrent que les Américains sont prêts, comme jamais auparavant,  à participer à la lutte contre ce problème pour sauver des vies dans ce pays."
La majorité des Américains s'accordent à dire qu'ils ont un rôle important à jouer dans la prévention du suicide - et la plupart (78%) souhaitent savoir comment ils pourraient jouer un rôle dans l'aide apportée à quelqu'un qui pourrait être suicidaire - mais ils ont indiqué qu'ils avaient besoin de plus d'informations et de conseils sur la façon d'aider. Par exemple, la majorité des Américains (70%) reconnaissent que la plupart des personnes décédées par suicide présentent généralement des signes avant-coureurs, mais seulement 31% déclarent pouvoir dire quand une personne est suicidaire. En outre,seulement 38 pour cent des Américains disent qu'ils fourniraient à une personne suicidaire un numéro de téléphone pour une ligne d'urgence ou une autre ressource.
Le public peut être utile, de manière utile et optimiste, à une personne en difficulté ou en crise:

    
Apprenez les signes avant-coureurs.
    
Prendre des mesures et aider à connecter une personne à des soins professionnels.
    
Partagez le numéro national Lifeline de prévention du suicide: 800-273-TALK - qui fournit un soutien 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, gratuitement et confidentiel. Les anciens combattants peuvent appuyer sur le «1» pour obtenir des soins spécialisés ou contacter la ligne de texte de crise en envoyant un SMS au 741741.
"Nous changeons la conversation en confrontant la peur et l'incompréhension avec des informations et des actions qui aident à prévenir le suicide", a déclaré Mark Weber, sous-secrétaire adjoint aux Affaires publiques / Services sociaux, Département américain de la Santé et des Services humains, et  Changing the Conversation Priority Co-Lead, Action Alliance. "Nous travaillons avec toutes les organisations pour fournir des messages cohérents et durables qui encouragent les personnes à offrir et à demander de l'aide avec la même urgence que toute autre situation d'urgence."
Mettre en avant des histoires d'espoir, d'aide, de résilience et de survie est une priorité essentielle pour Action Alliance et ses nombreux partenaires nationaux des secteurs public et privé, y compris AFSP. Pour chaque personne qui se suicide, 278 envisagent sérieusement le suicide mais ne meurent pas. Ces histoires inédites démontrent qu'il est possible de se remettre de pensées suicidaires et que cela se produit tous les jours.


Au cours des Mois national de la prévention du suicide (septembre) et de la Semaine nationale de la prévention du suicide (deuxième semaine de septembre), il est important pour les médias de réfléchir à une sensibilisation positive à cette question de santé publique en mettant en avant des histoires soulignant: la prévention, la résilience et le rétablissement est possible, il existe des programmes et des services efficaces, de l’aide est disponible et l’espoir est une réalité.
"En plus de sensibiliser et d’engager davantage le public et de diffuser des messages d’espoir et de mise en reseau, la réduction du taux de suicide aux États-Unis nécessitera également des investissements plus importants et plus durables, comme nous l’avons vu dans d’autres grandes causes de décès, comme les maladies cardiaques, le VIH / sida et le cancer de la prostate ", a déclaré la Dre Christine Moutier, médecin en chef, AFSP. "Nous avons constaté une baisse significative des taux de mortalité dans ces autres problèmes de santé - et il est temps que nous fassions de même pour remédier à ce problème de santé" évitable "."
AUTRES CONCLUSIONS CLÉS:Le sondage en ligne - mené par The Harris Poll en août 2018 auprès de plus de 2 000 adultes américains - évaluait les perceptions du public sur le suicide et la santé mentale. L'enquête a également révélé:

    
Plus de 9 adultes sur 10 (94%) déclarent qu'ils feraient quelque chose si un de leurs proches envisageait de se suicider.
  Près de 4 adultes sur 5 (78 pour cent) sont intéressés pour apprendre davantage sur la façon dont ils pourraient jouer un rôle pour aider quelqu'un qui pourrait être suicidaire.

    
Plus de 9 adultes sur 10 (94%) pensent que le suicide peut être évité parfois / souvent / tout le temps
    
Près de 3 adultes sur 4 (73%) parlerait à quelqu'un s’il avait des idées de suicide - ce qui montre l’importance des conversations sans jugement.
    
En ce qui concerne leur propre santé, 4 adultes sur 5 aux États-Unis (80%) déclarent que la santé mentale et la santé physique sont tout aussi importantes. Dans notre système de santé actuel, cependant, la plupart des adultes (55%) déclarent que la santé physique est prioritaire sur la santé mentale.
    
Près de la moitié (48%) des personnes qui ont parlé du suicide à d’autres personnes disent que cela les rassure, ce qui les aide à se sentir mieux. Cela montre que parler du suicide est utile.
Lien vers le rapport complet:
afsp.org/harrispoll
MÉTHODOLOGIE:
Cette enquête a été menée en ligne aux États-Unis par The Harris Poll pour le compte de la National Action Alliance pour la prévention du suicide et de la Fondation américaine pour la prévention du suicide du 28 au 30 août 2018 auprès de 2 015 adultes américains de 18 ans et plus. Cette enquête en ligne n'est pas basée sur un échantillon de probabilité et aucune estimation de l'erreur d'échantillonnage théorique ne peut donc être calculée. Pour connaître la méthodologie d’enquête complète, y compris les variables de pondération et la taille des échantillons de sous-groupes, veuillez contacter Farah Kauffman à l’adresse fkauffman@edc.org.
POUR LES PARTENAIRES MÉDIAS:La recherche montre que les médias peuvent influencer les taux de suicide par la façon dont ils rendent compte du suicide. Les faits suggèrent que lorsque les médias racontent des histoires de personnes qui s'adaptent positivement à des moments suicidaires, il est possible de prévenir davantage de suicides. Nous exhortons tous les membres des médias qui travaillent sur ces reportages à consulter les Recommandations
Recommendations for Reporting on Suicide f pour connaître les meilleures pratiques pour rendre compte de manière précise et en toute sécurité du suicide. PPour des récits de personnes ayant vécu une expérience de suicidalité et d'espoir, consultez le site
www.lifelineforattemptsurvivors.org.
A PROPOS DE L'ALLIANCE NATIONALE D'ACTION POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE:

The National Action Alliance for Suicide Prevention is the nation's public-private partnership working to advance the National Strategy for Suicide Prevention and make suicide prevention a national priority. The Action Alliance and its initiatives are supported by funding from the public and private sector including support from the Substance Abuse and Mental Health Services Administration to provide operational support via EDC. Learn more at actionallianceforsuicideprevention.org and join the conversation on suicide prevention by following the Action Alliance on Facebook, Twitter, andYouTube. 

À PROPOS DE LA FONDATION AMÉRICAINE POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE:The American Foundation for Suicide Prevention is dedicated to saving lives and bringing hope to those affected by suicide. AFSP creates a culture that's smart about mental health through education and community programs, develops suicide prevention through research and advocacy, and provides support for those affected by suicide. Led by CEO Robert Gebbia and headquartered in New York, and with a public policy office in Washington, D.C., AFSP has local chapters in all 50 states with programs and events nationwide. Learn more about AFSP in its latest Annual Report, and join the conversation on suicide prevention by following AFSP on Facebook, Twitter, Instagram, and YouTube. For more information, contact Alexis O'Brien, AOBrien@afsp.org or 347-826-3577

SOURCE American Foundation for Suicide Prevention; National Action Alliance for Suicide Prevention