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samedi 12 octobre 2019

ALGERIE Prévention contre le suicide: Nécessité d’un Registre national des cas

Prévention contre le suicide: Nécessité d’un Registre national des cas
Détails Publication : 10 octobre 2019  https://sudhorizons.dz/fr/*

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a plaidé, jeudi à Alger, pour l’établissement d’un Registre national permettant de recenser les cas de suicide dans le pays ainsi que de prévenir le phénomène.

"Nous ne disposons pas de statistiques sur le phénomène du suicide en Algérie. Ce pourquoi, il est temps d’établir un Registre national permettant de recenser l’ensemble des cas et d’en identifier les causes, afin de permettre aux spécialistes de travailler sur le volet de la prévention", a déploré le ministre, lors d’une rencontre de célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, placée cette année sous la thématique de la prévention du suicide. Tout en précisant que cette question est inscrite dans le Plan national dédié à la santé mentale, élaboré en 2017, le ministre a souligné que celui-ci est axé sur six (06) aspects, dont ceux relatifs à "la protection des droits" des malades atteints de troubles mentaux, au développement des offres de soins ainsi qu'à la formation des compétences pour la prise en charge de la maladie mentale. Ceci, a-t-il détaillé, s’est traduit par la réalisation, ces dernières années, de nombreuses infrastructures destinées à la santé mentale, dont 30 établissements hospitaliers spécialisés, 149 centres intermédiaires, 42 centres de désintoxication ainsi que plusieurs unités spécialisées au sein des CHU et autres établissements publics. M. Miraoui a également rappelé les objectifs dudit Plan, consistant, entre autres, en la mise en place d’un réseau national pour la prise en charge de la santé mentale, la consolidation de la prévention des fléaux sociaux notamment en milieu scolaire, le renforcement des actions de proximité ainsi que la réhabilitation de la formation paramédicale. Dans un message de circonstance, la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, Mme Matshidiso Moeti, a fait savoir que "toutes les 40 secondes, une personne met fin à ses jours dans le monde", déplorant qu’en Afrique, les données inhérentes à ce phénomène soient "rares", en même temps que "la stigmatisation" qui y est entretenue par rapport à cette question.Afin d’améliorer la prise en charge de la santé mentale dans le continent, dont le suicide, elle a exhorte les Etats concernés à "une collaboration multisectorielle" afin de lutter contre les facteurs à risque, tout en recommandant une formation spécialisée des professionnels de la santé ainsi qu’une implication de l’école, des médias, de la recherche scientifique, etc. dans la lutte contre cette problématique.

--500 à 600 cas de suicide annuels--

Entre 500 à 600 cas de suicide surviennent annuellemalgeent en Algérie, avec une proportion plus élevée chez les hommes, a indiqué, de son côté, le Pr Mohamed Chakali, sous-directeur de la Promotion de la Santé mentale au ministère de la Santé, notant que la moyenne du phénomène se situe autour de 2,5 cas pour 100.000 habitants, alors que la moyenne mondiale est de 16 suicides pour 100.000 habitants. " Si l’Algérie figure parmi les pays les moins touchés par le suicide, il faut cependant savoir que les comportements suicidaires sont plus inquiétants que les suicides accomplis", a-t-il averti, notant que la frange des jeunes est la plus touchée, avant de soutenir que l'incidence réelle du phénomène est "supérieure" aux chiffres avancés, les passages à l'acte étant "sous-déclarés" par les familles, en raison essentiellement du tabou et des préjugés sociaux qui entourent cette question, a-t-il explicité. Tout en rappelant les axes du Plan national de la Santé mentale, M. Chakali a, enfin, insisté sur la stratégie préventive de ce phénomène, y compris en milieu carcéral et professionnel, rappelant la mise en place, en 2013, d’un groupe de travail multisectoriel pour la prise en charge de ce problème de santé publique.(APS)

https://sudhorizons.dz/fr/les-classiques/sante/51728-prevention-contre-le-suicide-necessite-d-un-registre-national-des-cas

jeudi 3 janvier 2019

ETUDE RECHERCHE ALGERIE Les suicidants admis au service de psychiatrie

Les suicidants admis au service de psychiatrie
Bordjah, Kahina; Cheurfa, Salima; Laoudj, Mabrouk (Encadreur)
 Date: 2018
UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA DE BEJAÏA Faculté des sciences humaines et sociales Département des sciences sociales
Mémoire de fin de cycle En vue de l’obtention du diplôme Master en Psychologie Clinique

Résumé:
Cette recherche est focalisée sur les adultes suicidaires, réalisé au sein de service psychiatrique de CHU de Bejaia et l'hôpital afin de répondre à des questions et vérifier l' hypothèse formulées à l'aide d'une pré-enquête et de la revue des différentes théories

Acces document http://www.univ-bejaia.dz/dspace/bitstream/handle/123456789/11637/Les%20suicidants%20admis%20au%20service%20de%20psychiatrie.pdf?sequence=1&isAllowed=y

Source http://www.univ-bejaia.dz/dspace/handle/123456789/11637

samedi 24 novembre 2018

PARUTION TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE ET SUICIDE EN ALGÉRIE

TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE ET SUICIDE EN ALGÉRIE


rectoversoaplat

Chérifa Sider
Préface de Jean-Luc Roelandt
Histoire et perspectives méditerranéennes
PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE, PSYCHOLOGIE MAGHREB, MOYEN ORIENT Algérie

L'auteure s'appuie sur l'enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG-2003) pour étudier la relation entre le trouble de stress post-traumatique et le risque suicidaire en Algérie. La réalité algérienne contemporaine est marquée par des violences protéiformes. De la guerre civile aux catastrophes naturelles, en passant par un malaise social, le citoyen algérien a vécu des évènements « hors du commun », notamment lors de la décennie noire avec les séquelles du terrorisme islamiste radical. Une violence extrême qui s'intensifie par la négation du droit de la victime à la reconnaissance et à la réparation matérielle et/ou morale.

Docteur en Psychologie, Chérifa Sider est une chercheuse rattachée à l'Unité Transversale de Recherche Psychogenèse et Psychopathologie (Université Paris-XIII). Elle travaille parallèlement, dans le cadre de la recherche SMPG, avec le Centre Collaborateur de l'Organisation Mondiale de la Santé (CCOMS-EPSM Lille). Elle met également son expertise au service des organes de presse, en vue de toucher le grand public.
Broché - format : 15,5 x 24 cm
ISBN : 978-2-343-15903-4 • 23 novembre 2018 • 206 pages
EAN13 : 9782343159034
https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=61481

vendredi 12 octobre 2018

ETUDE RECHERCHE ALGERIE La relation entre le trouble de stress post-traumatique et le risque suicidaire en Algérie : Résultats de l’enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG)

La relation entre le trouble de stress post-traumatique et le risque suicidaire en Algérie : Résultats de l’enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG)

Cherifa Sider 1


1 UTRPP - Unité Transversale de Recherche Psychogenèse et Psychopathologie







Résumé
: Objectif. L’enquête Santé mentale en Population Générale a été réalisée, en 2003, par le centre collaborateur de l’OMS (CCOMS-Lille) en partenariat avec l’hôpital psychiatrique Mahfoud Boucebci (EHS-Alger). Les données portant sur le risque suicidaire sont exploitées dans le présent travail. Son objectif principal est d’étudier la relation entre le trouble de stress post-traumatique et le risque suicidaire. Méthode. Huit cent quatre-vingt-dix-neuf sujets vivant en Algérie (n=899) ont participé à cette enquête. Le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) a été utilisé afin de recueillir des données relatives aux troubles mentaux. Résultats. 61 % de la population (n=548) a été exposée à des événements potentiellement « traumatisants ». La prévalence du PTSD est estimée à 13,5 % (n=121) dans l’échantillon global. 13,6 % des sujets (n=122) présentent un risque suicidaire. Aucune relation directe entre le PTSD et le risque suicidaire n’a été observée. Toutefois, le PTSD augmente significativement le risque suicidaire chez les non-pratiquants (OR=5.81 ; IC [1.948-17.328] ; p=0.001) en comparaison avec les sujets pratiquants. Le risque suicidaire est 10 fois plus élevé chez les sujets pratiquants souffrant de problème d’alcool (OR =10.26 ; IC [3.133-33.609] ; p<=0.0001). Conclusion. Cette première étude en population générale souligne la prévalence relativement élevée du risque suicidaire et de PTSD. La pratique religieuse est un élément protecteur contre les conduites suicidaires. Les résultats qui en découlent pourraient être exploités dans le but de fonder une démarche de prévention du risque suicidaire.




Thèse  Psychologie. Université Sorbonne Paris Cité, 2017. Français.
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01891630
Soumis le : mardi 9 octobre 2018 - 17:59:22
Acces document ederasme_th_2017_sider.pdf

Source : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01891630v1

mardi 3 avril 2018

ALGERIE Article Prévention du suicide chez les adolescents

Prévention du suicide chez les adolescents

mardi 11 avril 2017

REVUE DE PRESSE la campagne "Dépression : parlons-en" de L'OMS l'occasion pour pouvoirs publics des pays de faire le point

Mauritanie : 19% de la population sont sujets à la dépression
Nouakchott - Saharamédias
Samedi 8 Avril 2017

Les récentes études effectuées par le ministère de la santé fixent à 19% le taux des mauritaniens souffrant de dépressions.
Selon le secrétaire général par intérim du ministère de la santé Ahmed Jidou O Zeine, qui s’exprimait à l’occasion de la journée mondiale de la santé, 322 millions de personnes de part le monde souffrent de cette maladie, et chez nous la tendance est d’une personne sur cinq, ajoutant cependant que la prévention et le traitement de cette maladie sont possibles.
O. Zeine a rappelé, dans le cadre des efforts déployés par l’état, la création d’un programme nationale pour la santé psychiatrique chargé de mettre en place les programmes et stratégies nécessaires pour faire face aux problèmes de la santé psychiatrique dans le pays.
Pour sa part, le représentant par intérim de l’OMS à Nouakchott, Dr. ZOMBRE Daogo Sosthène, a déclaré que son institution travaille avec le ministère de la santé pour appuyer la santé psychiatrique en Mauritanie, réaffirmant la disponibilité permanente de l’OMS à accompagner les efforts du pays dans ce domaine.
La journée mondiale cette année est célébrée sous le thème : « le traitement de la dépression ».
La dépression est définie comme une manifestation de troubles psychiatriques qui peuvent s’aggraver du fait de la pauvreté, le chômage, les problèmes de la vie, les maladies dermatologiques et les complications dues à la consommation d’alcools ou de drogues.
http://fr.saharamedias.net/Mauritanie-19-de-la-population-sont-sujets-a-la-depression_a8092.html

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Haïti : Le Mspp souhaite une meilleure prise en compte de la santé mentale dans le système sanitaire
Dépêches lundi 10 avril 2017
P-au-P, 10 avril 2017 [AlterPresse] --- Le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) encourage l’intégration de la santé mentale au niveau des soins primaires des différentes institutions sanitaires du pays, à l’occasion de la journée mondiale de la santé, célébrée le vendredi 7 avril 2017.
La ministre, Dr Greta Roy Clément, souligne la nécessité d’aborder le problème de la dépression, parce que, dit-elle, toutes les couches de la population sont concernées.
Intervenant lors de la commémoration officielle de cette journée, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse, elle a fait savoir « dans la feuille de cadrage qui a été remise aux différents membres du gouvernement, l’intégration des activités de santé mentale dans les dix hôpitaux départementaux du pays a été retenue comme un des piliers du gouvernement.
La question de la santé mentale devra apparaître dans le plan d’action 2017-2018 que le secteur santé est en train de finaliser, annonce-t-elle.
Elle indique que les personnes âgées dépressives seraient exposées à un risque excédentaire de cancer, estimé à 88%, suivant les données disponibles.
La dépression majeure, qui représente la 4e cause de morbidité, ailleurs comme en Haïti, constitue un problème de santé publique, avance-t-elle.
Elle souhaite que les prestataires de soins bénéficient d’un accompagnement les habilitant à assurer une prise en charge efficace des pathologies mentales les plus courantes dont la dépression.
Aucun secteur de la population haïtienne incluant celle du milieu carcéral ne doit être négligé, poursuit-elle.
« Il n’y a pas de santé sans santé mentale. À cause de la précarité des infrastructures de base, les soins de santé mentale sont limités. Le budget alloué à la santé mentale est très faible et les partenaires ont manifesté très peu d’intérêt en dehors des catastrophes naturelles », dénonce le responsable de l’unité de santé mentale au Mspp, René Domerçant.
Il souligne la nécessité d’une politique nationale de santé mentale, tout en déplorant une absence de chiffres exacts sur l’évolution de la dépression en Haïti.
Toutes les personnes qui souffrent de dépression ne vont pas en consultation alors qu’elle touche 300 millions de personnes à travers le monde, regrette-t-il.
« Les failles du système de santé sont tous les jours plus visibles car la société haïtienne dans sa globalité se fragilise au quotidien », souligne, pour sa part, l’épouse du chef de l’État, Martine Marie Etienne Joseph Moise.
« Les spécialistes de santé sont unanimes à reconnaître que les catastrophes naturelles sont à l’origine de nombreux troubles mentaux. Il n’est donc pas surprenant que des cas de dépression soient diagnostiqués et que les populations affectées par les catastrophes naturelles soient vulnérables », déclare-t-elle.
Le président de la république, Jovenel Moïse est conscient de l’importance de la santé dans un contexte de développement humain et ne ménagera aucun effort pour sa modernisation, dit-elle.
Célébrée chaque année le 7 avril, la journée mondiale de la santé marque l’anniversaire de la création de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui offre une occasion unique de mobiliser l’action autour d’un thème de santé spécifique qui concerne le monde entier.Cette année, elle a été commémorée autour du thème : « La dépression, parlons-en ». [bd emb gp apr 10/04/2017 10 :10]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article21510#.WOy_tGekIdU

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Le Togo s'arme contre la dépression
Written by Denise Eyram Avr 07, 2017 togobreakingnews.info/
Le ministère togolais de la santé et l'organisation mondiale de la santé (OMS) sont préoccupés par la question de la dépression. Dans le cadre de la journée mondiale de la santé commémorée ce 07 avril, ils ont tenu une manifestation publique au CHU Campus de Lomé pour sensibiliser les populations sur ce mal.
Basée sur le thème "La dépression, parlons-en", l'édition 2017 de la célébration de la journée mondiale de la santé se place dans une optique de sensibilisation à l'endroit de la population pour lever le voile sur un grand mal qui malheureusement évolue de façon silencieuse.
"Cette journée mondiale de la santé vise à sensibiliser le grand public sur la dépression, cette maladie silencieuse qui peut faire beaucoup de dégâts et qui est invalidante. Elle est causée par un décès, une épreuve morale qui est passée inaperçue et qu'on croyait pouvoir gérer seul", indique Lucile Imboua, la représentante résidente de l'OMS au Togo.
À croire les chiffres de l'OMS, le problème de dépression est plus récurrent qu'on ne le pense et touche de plus en plus de personne. Ne pas en parler ne ferait qu'empirer la situation. En effet, plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent avec le problème de la dépression, soit une augmentation de plus de 18% de 2005 à 2015.
Pour Dr Imboua, le mal n'est pas une fatalité, et il peut se guérir et surtout être prévenu. Mais comment? " C'est déjà ce que nous faisons : en parler", répond-elle. Elle déplore par ailleurs les attitudes de stigmatisation envers les personnes atteintes de dépression.
Le Togo n'est pas moins touché. Selon les études hospitalières, les troubles dépressifs représentent 20 à 30% des consultations et 30 à 60% des hospitalisations sur le territoire national. Pour une meilleure prise en charge, des mesures sont prises.
"Mesures qui certes doivent être renforcées", reconnaît le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé et de la protection sociale.
Des actions seront menées durant toute l'année contre la dépression.
http://togobreakingnews.info/index.php/rubriques/sante/item/1329-le-togo-s-arme-contre-la-depression

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ALGERIE Santé mentale : Pour une approche basée sur la prévention

le 09.04.17 | http://www.elwatan.com*
A la veille de la de la célébration de la Journée mondiale de la santé placée sous le thème «La dépression, parlons-en», célébrée le 7 avril dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé à Skikda, selon l’APS, que l’Algérie vient d’opter pour une approche qui privilégie la prévention au traitement en santé mentale, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette approche, a-t-il signalé, est basée sur la santé de proximité et la coordination avec les autres secteurs suivant le Plan national de promotion de la santé psychiatrique 2017-2020 qui sera prochainement mis en œuvre, préconisant la protection des droits des personnes atteintes de maladies psychiatriques. Plusieurs mesures ont été prises à cet effet par le ministère de la Santé, a-t-il dit, avec notamment la création d’une sous-direction de la santé mentale au sein de l’organigramme du ministère. «Les structures publiques de la santé psychiatrique comptent à travers le pays 5000 lits et emploient 1000 médecins psychiatres qui seront renforcés par le recrutement, prévu cette année, de 101 autres psychiatres, notamment dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud», a déclaré Abdelmalek Boudiaf. Le ministre a également indiqué que le secteur de la santé emploie également 1368 psychologues et compte 40 centres intermédiaires de soins en toxicomanie, en plus de 10 autres centres en cours de réalisation. Il a rappelé que le nouveau projet de la loi sur la santé consacre 44 articles à la protection et la promotion de la santé mentale. M. Boudiaf a aussi insisté «sur l’humanisation du secteur de la santé et sa numérisation pour atteindre le bond qualitatif voulu». Par ailleurs, la journée d’étude qui a regroupé des médecins de plusieurs wilayas du pays a abordé nombre de questions, dont la prise en charge de l’anxiété dans le travail et la promotion de la santé mentale dans le cadre du projet de la nouvelle loi sur la santé.
Djamila Kourta
http://www.elwatan.com/hebdo/sante/sante-mentale-pour-une-approche-basee-sur-la-prevention-09-04-2017-342888_156.php




jeudi 26 mai 2016

ALGERIE Stress et suicides au travail en Algérie/Des médecins spécialistes tirent la sonnette d’alarme

Algérie > Stress et suicides au travail en Algérie/Des médecins spécialistes tirent la sonnette d’alarme
Stress et suicides au travail en Algérie/Des médecins spécialistes tirent la sonnette d’alarme

25 mai 2016 algerie-focus.com*

C’est un phénomène qui s’installe petit à petit en Algérie. Le stress, le surmenage et des tentatives de suicide sur les lieux de travail font de plus en plus de victimes dans notre pays. Des médecins spécialistes ont tiré lundi la sonnette d’alarme. Ces médecins appellent à prendre en considération le stress auquel font l’objet les salariés algériens dans les administrations et le secteur économique.


Dr Farida Ilès, directrice de l’Institut national de prévention des risques professionnels (INPRP) a expliqué lors d’une journée scientifique et économique sur le thème du bonheur que les conditions de travail dans les administrations et le secteur économique influent négativement sur la santé des employés causant un stress chez le travailleur notamment en l’absence d’une réglementation spécifique sur la question. La même spécialiste a reconnu que le stress au travail peut conduire à des tentatives de suicide et même au suicide et que ce phénomène est constaté dans certaines entreprises algériennes. “Il y a deux compagnies qui ont sollicité l’institut pour une étude sur la gestion des ressources humaines suite à des cas de suicide qui ont alerté les travailleurs”, a-t-elle confié.

De son côté, le professeur Tabti, chef de service en psychiatrie à l’établissement de proximité de Cheraga, a fait savoir “les citoyens, parmi lesquels les travailleurs, doivent affronter plusieurs sources de stress lors de la journée à commencer par ceux causés par les difficultés de transport, les conditions de travail et le mode de vie ainsi que la situation affective des familles”. Il a ajouté que ces causes donnent naissance à un bilan de santé mentale et physique très dégradé et peut même conduire à des suicides. Dans contexte, il a recommandé aux entreprises algériennes de développer la psychologie du travail et des organisations afin d’améliorer la santé au travail.
http://www.algerie-focus.com/2016/05/stress-suicides-travail-algeriedes-medecins-specialistes-tirent-sonnette-dalarme/

lundi 8 février 2016

ALGERIE : RECIT REPORTAGE D' INITIATIVE LOCALE une caravane de lutte contre le suicide

D'après article  "Guelma : Après la mort volontaire d’un lycéen, une caravane de lutte contre le suicide
Écrit par  Mourad Boudeffa vendredi, 05 février 2016 sur reporters.dz*

Devant l’ampleur du phénomène du suicide et les graves répercussions sur la vie des jeunes et lycéens de la wilaya de Guelma, l’association La Radieuse Sport Algérie, présidée par le jeune sportif et dynamique Kadda Chafi, a pris l’initiative d’organiser deux jours durant une caravane à travers tous les chefs-lieux des communes et des daïras de la wilaya de Guelma.
C’est ainsi que le coup d’envoi de cette manifestation a été une visite au cimetière d’Oued Maïz, où un jeune lycéen qui a mis fin à ses jours a été inhumé. Après, la délégation s’est rendue au domicile familial pour une visite de soutien moral et pour remettre un chèque bancaire et des cadeaux aux membres de la famille du jeune lycéen, puis au lycée Aïssa-Benteboula, sur les hauteur de la ville de Guelma, où le jeune R. Seif âgé de 19 ans s’est suicidé dernièrement. Quatre véhicules ont été mis à la disposition de l’association par Mme Fatma-Zohra Raïs, wali de Guelma, et accompagnée par le directeur de l’éducation, des moudjahidine et de la jeunesse et des sports de la wilaya de Guelma, et ce, en collaboration avec le groupe social Nass Guelma (Facebook et Youtube). En marge de cette caravane, une exposition sur le sujet a été tenue au niveau du lycée, suivie d’une projection d’un documentaire et d’une pièce théâtrale toujours sur le même sujet. Une conférence-débat a été animée en présence de l’imam de la mosquée Ibn-Badis de Guelma-ville. Dans leurs interventions, les conférenciers ont insisté sur le rôle de la famille et de la communication. « Le suicide ne se produit pas sans avertissement. Généralement, les personnes suicidaires donnent des indices et des messages qui annoncent leurs intentions pour alerter leur entourage. Ce sont des appels à l’aide. Faut-il pour cela les déceler à temps. Tous les suicidaires ne sont pas des malades mentaux », dira en substance un psychologue, qui s’étalera, quant à lui, sur les diverses formes de suicide. {...}. Il insistera aussi sur l’écoute, la compréhension de l’entourage immédiat du suicidaire. Considéré il y a quelque temps dans notre société comme étant une fatalité, une folie, le suicide tend de nos jours à être banalisé, à devenir même « une solution » souvent prise devant certains problèmes majeurs rencontrés par les hommes et surtout par les femmes. Le suicide ne fait pas de discrimination. Peu importe le statut social ou l’âge. C’est pour cela qu’il faudra entendre, comprendre et agir, peut-on lire sur les slogans affichés pendant l’exposition. « Ce qui nous a motivés à initier cette action, c’est l’ampleur de ce fléau dans notre pays. Des milliers de suicides, c’est trop ! Malgré nos faibles moyens, nous essayerons d’aller jusqu’au bout de notre projet, car nous sommes très émus par ce drame qui touche toute la population. J’interpelle les autorités afin qu’elles se penchent sérieusement sur ce sujet qui n’est pas tabou, tout comme le sida d’ailleurs. Il y a urgence », nous a déclaré Mohamed Hansal, chef de mission de cette caravane de sensibilisation contre le suicide et membre de l’association organisatrice de cette manifestation. A signaler que l’association sportive La Radieuse, qui était accompagnée par de grandes figures sportives nationales, a honoré dans la même journée le wali de Guelma, Mme Fatma-Zohra Raïs, au siège de la wilaya. Etaient également conviés d’anciens joueurs, à l’image de Fouzi Kerdoussi. Ainsi que les responsables du groupe Nass Guelma, le cameraman et photographe Djamel Tarchoun et le journaliste Mourad Boudeffa, des élus locaux et beaucoup de représentants de la presse sportive locale.

mardi 5 mai 2015

ALGERIE NOTICE ARTICLE Le marquage corporel chez des adolescents homosexuels : un palliatif au suicide ?

Le marquage corporel chez des adolescents homosexuels : un palliatif au suicide ?
par Amel Dehane, Psychologue clinicienne Maître de conférences, université Badji MokhtarAnnaba, Algérie
Le Journal des psychologues
2015/4 (n° 327)   Pages : 80
Éditeur : Martin Média Pages 19 - 24

Premières lignes Se découvrir homosexuel à l’adolescence, notamment en Algérie, pays où l’homosexualité est considérée comme un délit passible d’emprisonnement, plonge ces adolescents dans une crise existentielle pour laquelle le suicide peut sembler la seule issue. L’agir sur le corps, par des coupures, des brûlures... comme une tentative de réponse individuelle à une stigmatisation sociale négative, est révélateur...

Dehane Amel, « Le marquage corporel chez des adolescents homosexuels : un palliatif au suicide ? », Le Journal des psychologues 4/2015 (n° 327) , p. 19-24
URL : www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2015-4-page-19.htm

mardi 31 mars 2015

ALGERIE : expérience du Centre médico-psychologique pour la prévention du suicide

D'après article "75% des tentatives de suicide sont commises par des adolescents
A. Drifa
Les 14es journées internationales de psychiatrie se sont tenues ce week-end à l’auditorium du CHU Nedir-Mohammed de Tizi-Ouzou, sous le thème « Violence et société, toxicomanie ».
D’importants points liés notamment au concept de la violence ont été développés par les participants venus de plusieurs hôpitaux du pays mais aussi d’établissements étrangers.
Les sources de la violence, sa présence multiple dans notre société, ses principales causes, son devenir et ses conséquences sont autant de questionnements auxquels des spécialistes ont tenté d’apporter des réponses à travers leurs études et leurs expériences.
Le professeur Ziri, directeur général du CHU de Tizi-Ouzou, a indiqué à l’ouverture des travaux que la violence fait annuellement plus d’un million de morts, ce qui la classe parmi les principales causes de décès dans le monde pour la tranche d’âge allant de 15 à 44 ans. Il a été rappelé que la violence dans ses différentes formes est liée à plusieurs facteurs comme la maladie mentale, les antécédents de violence, la toxicomanie et les problèmes socio-économiques.
Dans notre société, signale-t-on, le type de violence le plus fréquent est la violence familiale, les personnes violentes s’en prennent généralement à des membres de leur famille, notamment le conjoint, les enfants, les parents ou encore la fratrie. Fréquemment, ce sont les femmes qui subissent les comportements violents des hommes qu’ils soient maris, frères ou pères, poursuit le Pr. Ziri dans sa présentation.
L’autre forme de violence qui prend également des proportions alarmantes dans notre société et fait de plus en plus de victimes parmi les jeunes, est la violence auto-infligée. Celle-ci s’exprime généralement à travers des comportements suicidaires et débute par des pensées puis des tentatives puis une concrétisation de suicide, ont expliqué le Pr. Aouadi et le Dr. Zeghib de l’EHS Errazi d’Annaba qui ont présenté une expérience du Centre médico-psychologique pour la prévention du suicide de la même région.
Durant ces dernières années, cet établissement a recensé 857 tentatives de suicide dont 643 commises par des adolescents, soit 75%. Ces actes sont plus fréquents chez la gente féminine qui détient 72% des tentatives et l’ingestion médicamenteuse est le moyen le plus utilisé par les suicidants qui recourent à cette méthode dans 75% des cas.
On indique également que les conflits familiaux sont évoqués par les victimes dans 72% des tentatives de suicide et 23% des auteurs ne sont pas à leur premier acte, donc il s’agit de récidive. Il a été constaté, par ailleurs, que chez l’adolescent, la tentative de suicide est souvent impulsive, non préparée et non mentalisée et que le désir de mort est absent.
Ces derniers essayent à travers leurs actes d’attirer l’attention de la famille et de l’entourage et manifester une envie de changer de mode de vie. Et malgré le fait que ce phénomène touche toutes les catégories d’âge, l’adolescence demeure la tranche d’âge la plus vulnérable, d’où la nécessité, recommandent les auteurs de l’étude, d’instaurer une atmosphère qui soit propice à un bon équilibre psychologique de l’adolescent.
La famille, l’entourage et les différents services sociaux, médicaux et psychologiques sont appelés, dans ce contexte, à établir un dialogue permanent avec cette frange sociale qui fait face à des mutations multiples que ce soit sur le plan personnel ou social et traverse des périodes de crises émotionnelles qui peuvent être supportables pour certains mais fatales pour d’autres.

mardi 24 février 2015

ALGERIE ORAN Une unité de psychiatrie de la liaison pour prévenir la récidive

ORAN Une unité de psychiatrie de la liaison pour prévenir la récidive :
Inquiétante hausse des tentatives de suicide

La progression du nombre de tentatives de suicides dans la deuxième ville du pays, qui enregistre en moyenne une dizaine de cas par jour, fait réagir la direction du centre hospitalo-universitaire d’Oran.
Une unité de psychiatrie de la liaison sera ouverte durant le deuxième trimestre de l’année en cours au pavillon 35 pour l’accompagnement psychologique des personnes en difficultés, a-t-on révélé hier de sources autorisées. Cette unité sera composée de psychologues, de médecins spécialistes et d’assistants sociaux qui seront encadrés par Mme Aïcha Dahdouh-Guermouche, maître de conférences «B» en psychiatrie, cheffe unité psychiatrie côté femme au service des urgences psychiatriques.
La DG de cet établissement hospitalier va lancer incessamment un avis de recrutement de personnel spécialisé pour assurer le fonctionnement de cette unité pilote. Outre les candidats de suicide, cette unité va aussi prendre en charge les toxicomanes signale-t-on. Le personnel médical de cette nouvelle unité devra prendre en charge l’évaluation, l’orientation et l’éventuel suivi du traitement interdisciplinaire des troubles psychiatriques chez les personnes vulnérables psychologiquement. Il devra aussi gérer l’hospitalisation psychiatrique de certains cas présentant une pathologie médicale complexe.
La psychiatrie de liaison est une spécialité méconnue par le public en Algérie, mais avec la progression du nombre de tentatives du suicide, il est désormais vital de favoriser le rapprochement entre les différentes spécialités et développer ainsi la psychiatrie de liaison pour sauver le maximum de vies.
Le bal des civières évacuant des jeunes candidats au suicide est devenu presque un spectacle anodin au service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital d’Oran. Certains récidivistes avalent des cocktails de produits toxiques pour maximaliser leurs chances d’en finir avec leurs malheureuses vies.
Le service des Urgences médico-chirurgicales du centre hospitalo-universitaire d’Oran (UMC), accueille chaque jour, une dizaine de candidats qui essayent par différents procédés de s’enlever la vie.
Certains se jettent dans le vide, d’autres préfèrent une mort plus «douce» en ingurgitant toute sorte de produits toxiques à commencer par les pesticides, les raticides, les esprits de sel en arrivant aux médicaments agissant sur les nerfs (tranquillisants, somnifères et antidépresseurs). La majorité des candidats au suicide est recrutée parmi les jeunes et la gent féminine. Les jeunes générations demeurent en effet, la proie du désespoir, du chômage, de la drogue et des échecs scolaires. Ces jeunes tentent quotidiennement de mettre fin à leurs vies à Oran.
H. Maalem

mardi 4 novembre 2014

MANIFESTATION ALGER, CONFERENCE MERCREDI 5/11/2014

Conférence demain du Pr Ziri au Forum de DK News : «Prévention du suicide, quelle stratégie?»
Source 3 novembre 2014 http://www.dknews-dz.com/article/22028-conference-demain-du-pr-ziri-au-forum-de-dk-news-prevention-du-suicide-quelle-strategie.html

Le professeur Ziri Abbas, Directeur général du CHU Mohamed Nédir de Tizi-Ouzou et chef de service psychiatrie sera l’invité du Forum de DK News demain mercredi 5 novembre 2014 à 10h30 pour une conférence-débat sous le thème : «Prévention du suicide, quelle stratégie ?».

La rencontre aura lieu au centre de presse de notre publication, 3, rue du Djurdjura, Ben Aknoun, Alger.

mardi 24 juin 2014

ALGERIE "La mise en place d'observatoires sur l'addiction à la drogue et le suicide, plus que nécessaire"

"La mise en place d'observatoires sur l'addiction à la drogue et le suicide, plus que nécessaire"
13-06-2014 Santé
http://www.letempsdz.com/content/view/124250/1/

La mise en place d'observatoires nationaux sur l'addiction à la drogue et sur le suicide est devenue plus que nécessaire pour définir la vraie ampleur de ces deux phénomènes en Algérie, a indiqué jeudi soir à Oran le président de la Société franco-algérienne de psychiatrie (SFAP). "La mise en place d'un observatoire national pour l'addiction à la drogue, en premier lieu, s'avère actuellement comme la plus importante décision à prendre, en raison de l'ampleur de ce fléau qui touche de plus en plus la frange des enfants", a déclaré Taleb Mohamed en marge de la cérémonie d'ouverture du 7ème congrès de la SFAP.

"L'urgence est bien réelle, car le cannabis, les psychotropes, l'héroïne, la cocaïne et le crack représentent la palette de drogues que l'on retrouve en Algérie et qui sont donc consommées, prouvant ainsi l'évolution très alarmante du trafic de ces substances dans la société", a souligné l'intervenant.

"Au passé, la consommation de drogue était tout à fait un phénomène marginal en Algérie, et ça a évolué d'une manière vertigineuse et c'est devenu un problème de santé publique", a relevé le Pr Taleb.

"Outre les statistiques de l'office national de lutte contre la drogue (ONLCD) qui concernent principalement les saisies de drogues, l'Algérie ne dispose pas actuellement d'informations et statistiques fiables sur la consommation, l'addiction et ses causes, et surtout sur la psychologie des gens qui se droguent, telles sont des raisons pour lesquelles nous avons plaidé pour la création de cet observatoire", dira ce spécialiste.

La création d'un observatoire sur le suicide, est aussi importante selon le même interlocuteur qui a souligné que cette recommandation a belle et bien été faite depuis 2 ans lors d'un congrès.

"Nous avons sollicité les pouvoirs publics pour qu’il y ait un observatoire sur le suicide car beaucoup s'interrogent, medias, chercheurs, médecins sur son ampleur, et à l'heure actuelle nous n'avons pas de preuves ou d'éléments suffisants pour répondre à ces interrogations", a-t-il ajouté.

La mise en place de ces deux organes aura pour mission de recueillir toutes les données relatives à ces phénomènes pour les mettre à la disposition de la communauté scientifique afin de mieux comprendre et expliquer ce phénomène qualifié de "véritable problème de santé publique", a-t-il précisé.

"Il faut mettre en place ces deux observatoires qui constitueront une base de données sur l'addiction à la drogue et les suicides et les tentatives de suicides à partir des statistiques et informations détenues par les différents organismes", a-t-il expliqué.

Pour cet expert, l'apparition de ces deux phénomènes en Algérie comme préoccupation de santé publique est plus ou moins récente. Il reste encore difficile d'en évaluer l'ampleur sans organes spécifiques et spécialisés.

A cet effet, il a souligné la nécessité de mettre en place des équipes pluridisciplinaires pour étudier ces deux problèmes, et de lancer des filières en addictologie et en suicidologie dans les cursus de la formation médicale.

Le Pr Taleb a mis en exergue l'importance de la prévention estimant que la création de l'Office national de lutte contre la drogue a été une démarche primordiale dans ses volets de lutte et de répression, "mais restent les volets médical et scientifique qui doivent être pris en charge", a-t-il indiqué.

Le 7ème congrès de la SFAP organisé sous le thème "psychiatrie, société et développement ", connait la participation de plus de 200 spécialistes parmi lesquels une cinquantaine de psychiatres français.

Plus d'une soixantaine de conférences seront animées par des experts algériens et étrangers durant les deux jours du congrès, telles "santé mentale ou santé sociale ", "vécus psychologiques des femmes infertiles", "le vécu traumatique du viol chez la femme algérienne", "la kafala, entre bienfaits et méfaits".

Un hommage particulier sera rendu au professeur Mahfoud Boucebci. Le thème de ce congrès a été extrait du titre de l'un de ses ouvrages paru en 1979.

info signalée par http://www.psycom.org/Actualites/Vues-d-ailleurs/Algerie-La-mise-en-place-d-observatoires-sur-l-addiction-a-la-drogue-et-le-suicide-plus-que-necessaire

jeudi 5 juin 2014

MANIFESTATION ALGERIE Religion et santé mentale - du 12 au 14 juin ORAN

CONGRES DE LA SFAP DU 12 au 14 juin, ORAN
http://www.sfapsy.com
14 juin 2014 à Oran (ALG).
Organisation  Société Franco-Algérienne de Psychiatrie (SFAP)
congres sfap EHU
Programme

http://www.sfapsy.com/index.php/congres-2014/programme

Lieu : Etablissement Hospitalier Universitaire (EHU) 1er novembre 1954, Oran.

Avec plusieurs communications sur la question du suicide


lundi 3 février 2014

ALGERIE ORAN Le phénomène du suicide

01-02-2014 Oran
Le phénomène du suicide prend de l'ampleur
http://www.letempsdz.com/content/view/114567/1/

Quatorze personnes ont recouru à l'acte extrême, en se donnant la mort au cours de l'année 2013 à Oran. Les chiffres confirmés par la direction du centre hospitalo-universitaire révèlent également que le nombre des tentatives se compte par centaines et que le phénomène n'épargne aujourd'hui aucune couche ou catégorie sociale.
Parmi ces 14 personnes, figurent onze hommes et trois femmes. Les moyens de suicide qui prédominent sont la pendaison et la précipitation dans le vide du haut de balcons ou d'ouvrages d'art.
Le bilan révélé également qu'aucun cas de suicide par immolation par le feu par le feu n'a été enregistré en 2013 par les services du CHUO. Concernant les tentatives avortées, les mêmes services notent que le moyen utilisé en général est l'absorption de produits caustiques (médicaments, détergents, raticides, etc.).
Désespoir, conditions sociales difficiles, déception affective, semblent pousser ces jeunes à commettre l'irréparable.
La majorité des candidats au suicide se recrutent parmi la gent féminine. Une enquête menée par le Crasc sur un échantillon de 400 patients accueillis au service des urgences médico-chirurgicales (UMC) de l'hôpital d'Oran avait révélé que 17,3% des femmes justifient leur acte, contre seulement 12% des hommes.
Les personnes âgées entre 16 et 30 présentent le plus gros chiffre des candidats au suicide. Le sentiment de solitude, les conditions sociales et l'incompréhension de l'entourage ont poussé ces personnes à recourir à l'acte fatal.
Les spécialistes mettent en cause l'évolution sévère de la famille algérienne, due essentiellement aux facteurs socioéconomiques, qui a laissé des séquelles apparentes sur la structure de la société.
Les effets de ces changements ont été accentués par les affres du terrorisme qui ont profondément traumatisé la société toute entière.
D'autres problèmes sociaux, tels que la crise du logement, le chômage, le vide culturel, les problèmes relationnels, les échecs scolaires, la drogue et l'oisiveté, sont venus se greffer à cette situation de violence.
Ces différents facteurs ont lourdement influé les individus. Environ 10 000 personnes tentent de se suicider chaque année en Algérie, dont un millier environ réussit malheureusement leur acte.
Il y a quelques mois, l'initiative d'impliquer la mosquée dans la lutte contre le phénomène avait permis aux imams de prodiguer des prêches de sensibilisation, destinés notamment aux jeunes.
La campagne, même si elle n'a pas eu, selon des spécialistes, l'impact voulu, a tout de même permis de prendre conscience de la gravité du phénomène qui a explosé ces dernières années en Algérie. Force est de constater qu'à ce jour, l'absence de structures d'écoute en Algérie a rendu difficile la lutte contre le suicide.
Il y a quelques années, les directions de la jeunesse et des sports avaient mis en place un numéro vert pour offrir une écoute aux jeunes gagnés par le désespoir. L'initiative avait buté sur des considérations administratives.
Les psychologues sollicités pour offrir leurs services aux jeunes en détresse, ne pouvaient aller au-delà des horaires d'ouverture de l'administration.
L'écoute n'était assurée que de 9 à 16 heures ; passé cet horaire, les candidats au suicide pouvait se donner la mort à leur guise.
F. Ben

mardi 21 janvier 2014

MANIFESTATION 16 et 17 avril 2014, Kenchela, ALGERIE

Les 1ères journées de santé mentale de khenchelase se tiendront les 16 et 17 avril 2014 à Kenchela, Algérie.
Thèmes : "Le Suicide, Approche multidisciplinaire"
Informations :
Email : jsmk2012@GMAIL.com

Présentation et Appel à communication avant le 1 fevrier 2014
http://www.univ-khenchela.dz/fr/news/sante-mentale.pdf 

mardi 16 juillet 2013

ALGERIE : POINT DE VUE : M. BOUICH Mahrez, enseignant chercheur en philosophie

M. BOUICH Mahrez, enseignant chercheur en philosophie analyse le suicide « Il y a une rupture du lien social »
Par Hamid Fekhart
photo actualité Le suicide. Le marasme social, le chômage, le problème de logement, le désespoir par rapport à l’avenir … sont autant de facteurs déclenchants du suicide. Dans cet entretien, M. Bouich Mahrez, Enseignant chercheur en philosophie, à la faculté des sciences humaines et sociales, Université Abderrahmane Mira, tente de décortiquer les différentes facettes du phénomène : sociale, économique, culturelle…La Tribune des lecteurs : Le suicide est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur en Algérie. Peut-on en faire une lecture socio-économique? M. Bouich Mahrez : Au-delà des différentes explications données par les psychiatres et les psychologues sur ce phénomène, il reste que les conditions socio-économiques, dans lesquelles vivent la majorité de la population algérienne, constituent des facteurs déclencheurs qui favorisent les tentatives de suicide et malheureusement le passage à l’acte. Le marasme social, le chômage, le problème de logement, le désespoir par rapport à l’avenir … sont autant d’éléments qui caractérisent la vie quotidienne des classes défavorisées vivant dans des situations socio-économiques de plus en plus précaires. Ajoutons-y le fait que la société soit en pleine mutation au niveau sociétal : changement de mode de vie qui n’est plus en harmonie avec ce que nous connaissions il y a un quart d’un siècle, et qui est responsable d’un ensemble de paradoxes, notamment au niveau comportemental et identitaire. Le passage de la famille traditionnelle à la famille nucléaire a provoqué un éloignement, voire une rupture néfaste du lien social qui fut, autrefois, le ciment de la vie collective, de la cohésion sociale et de l’entraide qui facilitait la socialisation des jeunes. L’Apparition de nouveaux modes et habitudes de consommation –alimentaires, habillement, nouvelles technologies … inappropriés au contexte psychosociologique algérien– a aliéné et fragilisé les classes défavorisées, les a déstabilisé et les a éloigné de leurs réelles préoccupations et projets d’avenir…Sur le plan économique, la situation financière qui est, en apparence, très favorable, n’a pas réussi à remédier au différents problèmes que vit la société algérienne, notamment l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, la formation, le chômage, l’employabilité, le logement, la santé… Bien au contraire cette situation problématique nourrit davantage le sentiment de mépris (Al Hogra) et de marginalisation vécue comme une profonde injustice menant fatalement au désespoir et au suicide. Il suffit pour cela d’évoquer les derniers cas d’immolation et de suicide qu’a connus le pays. Il est tout à fait clair que le désengagement de l’Etat dans la prise en charge des problèmes et des préoccupations de la jeunesse et son incapacité depuis deux décennies à remédier aux traumatismes provoqués par des années de violence, ainsi que sa résistance à tout changement politique et social cohérent, n’est pas sans réelles conséquences dans l’augmentation du taux de suicide en Algérie qui n’est qu’un élément révélateur d’une faillite politique, sociale et économique qui perdure. On connaît l’attachement des Algériens à la religion qui interdit formellement de mettre fin à sa vie. En dépit de cela, ils se tuent de plus en plus. Est-ce parce que le mal est trop profond? En effet, votre question me semble très pertinente et à ce sujet, j’ai deux lectures. La première consiste à dire que la société algérienne est prise en charge initialement par une histoire sociale et religieuse basée sur une organisation traditionnelle qui déterminent à la fois les représentation sociales et la vie de l’individu au sein d’un groupe qui le protège ainsi que l’environnement physique qui influence aussi le comportement de l’individu. La religion fait partie, effectivement, de ces représentations sociales fondamentales, qui est, au préalable, dans l’imaginaire social, un mécanisme de défense qui parvient à faire face aux difficultés et aux vicissitudes de la vie. Le suicide, dès lors, n’apparaît plus aujourd’hui, pour une majeure partie de ceux qui ont des idées suicidaires comme un interdit religieux et échappe donc à ce mécanisme de défense. Ceci n’est guère lié – comme le pensent certains – au degré de la religiosité et de la croyance individuelle, mais il est bel et bien lié aux nouvelles formes d’organisation sociales modernes qui vont audelà de la capacité des individus à s’adapter à ces nouvelles formes. Le paradoxe individu/société multiplie les problèmes d’ordre psychologique tels le stress, l’anxiété, l’angoisse et les dépressions, et d’ordre social tel la difficulté de l’adaptation au changement sociétal, l’incapacité de l’individu à vivre son autonomie en dehors des exigences de l’organicisme social, la rigidité et les exigences des structures sociales et religieuses face aux libertés individuelles (hors de la société point de salut !). Ce paradoxe n’est pas sans influence sur le processus sociocognitif de l’individu relatif au phénomène du suicide. Ce processus peut provoquer des dissonances psychiques et mentales susceptibles d’exacerber certaines pathologies liées étroitement au suicide (névroses, psychoses maniaco-dépressives, souffrances mentales, dépressions, mélancolies …).Le passage à l’acte peut être alors facilité par ces pathologies. La deuxième lecture c’est qu’il est inconstatable, aujourd’hui, que la société algérienne vit une ambivalence culturelle profonde et dangereuse. De par son histoire, l’Algérie a été toujours envahie par différents colonisateurs qui ont laissé leurs empreintes culturelles – parfois contradictoires et diamétralement opposées – dans l’imaginaire social et culturel. Il est tout à fait évident que toutes ces cultures ont provoqué, d’un côté, un dysfonctionnement culturel de la société algérienne –dualité : authenticité/modernité, religiosité/laïcité, urbanité/ruralité … –et d’un autre côté un problème d’identification qui à mené à un déséquilibre de la personnalité algérienne et une acculturation. Cette ambivalence est sans doute un facteur favorisant l’émergence du phénomène du suicide, notamment parmi certaines régions. Ce qui est constatable, c’est que le suicide en Algérie est devenu objet à plusieurs polémiques et spéculations sociales et politiques, en particulier en ce qui concerne les statistiques. Qu’en pensez-vous ? A ce que je sache, le passage de l’analyse « polémico-superficielle » courante à une analyse purement scientifique du phénomène du suicide n’est pas à l’ordre du jour en Algérie. Ceci est dû à de multiples raisons. Ce que je peux dire, c’est que l’Algérie connaît une carence en statistiques relatives au suicide et aux tentatives de suicide. Au préalable, et pour un meilleur diagnostic, il faut des chiffres véridiques. Malheureusement nous ne détenons pas un fichier national explicatif, car l’Algérie souffre d’un manque flagrant des recherches approfondies pour analyser ce phénomène. Les proportions déclarées parlent de 4 à 6 pour 100 000 habitants, un taux insignifiant par rapport à la moyenne mondiale qui est d’environ 16/100 000. Selon une étude réalisée l’année dernière, le taux de suicide a connu un chiffre effrayant en passant de 0,94 en 1999 à 2,25 pour 100 000 habitants en 2003. Soit un suicide toutes les 12 heures. Ce qui revient à dire que le suicide reste un tabou dans la société algérienne et fait que de nombreux cas de suicides ne sont pas déclarés et sont donc délibérément « scotomisés ». L’instrumentalisation idéologique et politicienne de ce phénomène nourrit davantage les polémiques que connaît la société algérienne et qui constitue une réelle contrainte à son atténuation et la résolution des problèmes qui lui sont sous-jacents. N’est-ce pas que l’individualisme importé de l’occident encourage le phénomène ? Je ne le pense pas. L’individualisme algérien n’est pas importé de l’occident. Bien au contraire, il caractérise la nature de la société algérienne de par les paradoxes socioculturels, politiques et économiques qu’elle vit au quotidien. Ce qui n’est pas sans créer autant de conflits intra et interpersonnels (cas individuel, suicide dans les couples ou dans les familles). Indépendamment de tous les débats théoriques et idéologiques sur la problématique de l’individualisme, comme comportement et mode de vie personnel et collectif, la société algérienne vit un parallélisme social à travers les mutations socioculturelles. D’une part, une société qui se dirige vers une libéralisation économique à l’occidentale, et d’autre part une identification culturelle à l’orientale, chose qui a provoqué le conflit individu/société. Si l’on veut aller un peu plus loin dans l’analyse, la notion d’individualisme, en Algérie, reste étroitement liée avant tout à celle de l’égoïsme et de l’égocentrisme. Mais en dépit de toutes ces considérations, le suicide reste fondamentalement un phénomène très complexe où les dimensions sociale et individuelle sont inextricablement mêlées. Mais il reste que la question d’individualisme au sein de la société algérienne pose un réel problème et un paradoxe quant au rôle et au statut de la femme qui est plus exposée que l’homme à l’échec socioprofessionnel et la restriction des libertés. Les tentatives de suicides chez la femme algérienne sont sous-tendues par les problèmes, entre autres de « minorisation » (la femme considérée comme mineure) et de son enfermement dans le joug des valeurs et des moeurs du communautarisme. Ce qui fait naître chez elle un sentiment de désespoir. Le suicide devient ainsi chez elle une solution radicale pour échapper à ce sentiment. Au-delà des différentes statistiques qui illustrent le phénomène du suicide, en Algérie, il est clair que ce dernier ne concerne pas exclusivement l’Algérie mais il est un phénomène mondial. Il est d’abord lié aux conditions socioéconomiques qui constituent le contexte dans lequel il apparaît (on le trouve dans les sociétés libérales, traditionnelles et conservatrices) ainsi qu’à l’environnement politique et culturel qui favorise plus ou moins ce phénomène. Ce qui mène à dire que la lecture du phénomène du suicide ne peut être que multifactorielle et multidimensionnelle. Nous assistons à une nouvelle forme de suicide. Avant c’était des actes individuels, et aujourd’hui des suicides ou des tentatives de suicides collectifs sont signalés par-ci par-là. Qu’elle lecture en faites-vous ? Depuis quelque temps nous assistons à un nouveau phénomène de tentatives de suicide collectif en Algérie, comme ça été le cas à Annaba, El Bordj, Khenechela, Guelma, Ouargla … où des groupes de jeunes chômeurs ont tenté de se donner la mort collectivement et où des pères de famille ont tenté de mettre fin à leur vie et à celle des membres de leur famille par immolation, et les causes sont, entre autres, le problème de logement et de l’emploi. Indépendamment de ce constat, les tentatives de suicide collectif en Algérie restent, pour le moment, des cas peu répandus. Cependant, elles n’en sont pas moins l’expression d’un grand malaise social (logement, emploi …) et d’une opposition solennelle au mode de gouvernance locale et nationale qui bafouent les droits des citoyens, ainsi qu’un refus total d’un statut social qui les indigne profondément. Toutefois, ce phénomène pourrait prendre davantage d’ampleur si l’Etat n’adopte pas les politiques adéquates de prise en charge sociale, psychologique et économique de la population et notamment celle des plus démunis et touchés en premier lieu par les traumatismes et/ou la fragilisation psychologiques et si les injustices persistaient et les écarts entre les classes sociales se creusaient. Les tentatives de suicide collectif, en Algérie, ne constituent pas seulement un simple cri de désespoir, mais un S.O.S urgent qui interpellent les consciences. Et pour le suicide des enfants ? Dans notre pays, le suicide touche toutes les catégories sociales et tous les âges, sans distinction aucune (personnes âgées, adultes, jeunes - hommes, femmes – et même les enfants). Mais il est tout à fait clair que la réalité du suicide en Algérie dévoile que la tranche d’âge la plus touchée est celle des 18-35 ans. C’est la tranche d’âge la plus vulnérable. Car elle est confrontée à la fois à tous les problèmes socioprofessionnels (travail et/ou l’échec professionnel, formation, logement …) et aux problèmes relationnels (affectivité, relations amoureuses, mariage, perversité sexuelle …). C’est aussi celle qui est le plus exposée aux maladies mentales souvent engendrées par les dérives des comportements adductifs (toxicomanie, alcool, drogue …). Ce qui peut accentuer le risque de passage à l’acte de suicide. Le suicide des enfants en Algérie constitue un phénomène nouveau et dangereux et en même temps une problématique qui fait couler beaucoup d’encre, car il a pris d’autant plus d’ampleur ces deux dernières années. Aussi, ce phénomène n’est pas sans précédent en Algérie : un pays où le nombre de suicides est en hausse depuis plusieurs années. Le suicide de trois jeunes garçons, âgés entre 11 et 12 ans, qui s’étaient donné la mort par pendaison, en mars 2012, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a révélé la face caché d’une société algérienne fragile, et d’une constance d’une « suicidibilité » qui la caractérise, c’est-à-dire une propension à se donner la mort. Et Les raisons sont multiples. Comme je l’ai expliqué plus haut, le manque de recherches approfondies sur les suicides paralyse toute tentative d’analyse et d’explication. Je pense, cependant, qu’une esquisse peut se faire sur le suicide des enfants en Algérie. Je la résume en trois éléments. Le premier suppose un échec scolaire conçu par plusieurs enfants scolarisés comme une atteinte à l’honneur de la famille. La honte et l’indignation qui en résultent peuvent amener ces enfants à mettre fin à leur existence. A cela s’ajoute la pression de parents trop exigeants au niveau des résultats scolaires qui crée un sentiment de culpabilité et la peur d’affronter les parents. Le deuxième élément est lié au déchirement de la famille qui se répercute négativement sur les comportements de ces enfants qui risque de les isoler et de perturber leurs relations aux autres. Ce qui pourrait accentuer le risque de passer à l’acte. Quant au troisième élément, il réside dans l’état psychique instable et pathologique qui peut provoquer des troubles comportementaux. En tout état de cause, le suicide d’une manière générale et celui des enfants en particulier n’est qu’un échec de l’Etat et de la société au niveau de la prise en charge socio-éducative. Astérisque : Enseignant à la faculté des sciences humaines et sociales, Université Abderrahmane Mira – Bejaia.

jeudi 4 juillet 2013

ALGERIE : ARTICLE PRESSE ..Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur

Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur : silence, on se suicide à Béjaïa!


Le suicide est un phénomène mondial, depuis la nuit des temps. L’homme tente, sans cesse,  de le comprendre pour proposer des solutions salvatrices.
En Algérie, on dénombre beaucoup de  suicides, lesquels sont en croissance démesurée. Cependant, les pouvoirs publics tardent à se consacrer, sérieusement, à cette tragédie dévastatrice. Dans ce reportage, nous tentons décrypter ce phénomène dans l’une des régions fortement touchées.
 
Qu’est- ce qui pousse les gens à se suicider ?        
Souvent une question nous revient à l’esprit : les problèmes sociaux et les multiples entraves de la vie sont-elles les seules causes du suicide ? Pour répondre à cette question, nous avons décidé de recueillir les avis des citoyens. Vers 13 H, nous sommes au cœur de la place Gueydon, située au centre de l’ancienne ville de Béjaïa. La journée est printanière, même si l’été s’est installé, depuis quelques jours. 
Les gens profitent de ce temps clément pour prendre des boissons fraîches sur la terrasse.  Tout le long d’un balcon, des jeunes, des couples et des vieux contemplent la mer, le port et toute la vue panoramique qu’offre l’endroit paisible, un endroit enchanteur. Cependant, ce lieu n’est pas aussi magique qu’on le pense car les Béjaouis l’appellent communément : la place de la mort. Ici, nombre de personnes se donnent la mort, en se jetant d’une    hauteur de plus de 40 mètres. Nous sollicitons des personnes pour leur poser des questions sur le suicide et sur l’endroit, mais beaucoup refusent de nous répondre et nous supplient de ne pas leur gâcher la journée par une telle « malédiction ». 
Toutefois, trois personnes acceptent de nous répondre. « Je suis âgé de 70 ans et je connais bien la place Gueydon et son histoire tragique. Certes, il y  a eu des suicides ici depuis longtemps mais à partir des années19 90, le phénomène s’est multiplié pour atteindre son paroxysme après le printemps noir de 2001 (évènements de Kabylie). Je pense que les gens perdent de plus en plus les valeurs religieuses et ne se retrouvent plus, ou presque », estime Da Kaci. Un vieux de la région. Un peu plus loin, un jeune couple accepte de répondre à nos questions. Interrogé sur les raisons du suicide, Amel nous répond calmement : «  A mon avis, les gens se suicident à cause des problèmes sociaux. Le chômage, les divorces, les conflits familiaux sont, entre autres, les causes directes du suicide.  Et je pense que ces problèmes ne cessent  de se multiplier et donc le phénomène fait tache d’huile ». 
Idir, fiancé de la jeune Amel, ajoute : « Chez nous, les gens se suicident de plus en plus car la société est clochardisée. Devant l’absence de politiques socioéconomiques adéquates, les fléaux sociaux se prolifèrent faisant des ravages. Beaucoup de jeunes n’ont ni travail, ni loisirs ni situation stable, alors ils sont des proies faciles pour toute forme de destruction ou d’autodestruction. Et si la wilaya de Béjaïa enregistre un taux de suicide très élevé c’est que la région n’a pas encore bénéficiée d’une bonne prise en charge par les autorités. Il suffit de visiter les wilayas limitrophes telles que Jijel et Sétif pour constater la différence. Vraiment il n’y a pas photo. On peut même se poser la question si ces wilayas font partie du même pays. Au moment où les infrastructures, les projets d’investissement, les recrutements sont, nettement élevés dans nombre de wilayas, la capitale des Hamadites reste à la marge.» Ainsi chacun a sa propre vision du suicide et ses causes.   
 
Que pensent les psychologues du suicide? 
Pour mieux comprendre ce phénomène nous avons aussi interrogé un psychologue praticien Zoubir Arkoubi, exerçant son métier, à Amtiq-n-tafat, pas loin de la Maison de la culture Taous -Amrouche. Le spécialiste de la santé mentale nous reçoit dans son bureau vers la fin de la journée. 
« Ce n'est pas aussi facile de dire que tel ou tel facteur peut mener au suicide. Cependant, le travail clinique nous laisse palper certaines réalités. D'abord, il y a les différentes maladies psychiatriques qui sont à mi-chemin du suicide. Les personnes qui souffrent psychiquement peuvent à n'importe quel moment passer à l'acte. Mais il y a d'autres gens dits normaux qui se suicident. Cela dépend de leur vulnérabilité psychique. Peut-être que ceux qui se donnent la mort n'ont pas une bonne philosophie de vivre pour faire face aux problèmes de la vie. Malgré les efforts des scientifiques pour comprendre ce phénomène, tant de choses restent à décrypter. Le marasme social et tous les échecs multiples  ne peuvent pas être la raison directe du suicide. Le plus faible taux de suicide est enregistré dans le Sud algérien, pourtant, c'est peut-être la région la plus enclavée de pays, » estime notre psychologue. 
« Ceux qui souffrent psychiquement, lorsqu'ils sont atteints de dépression ou de mélancolie. Ces sujets sont très fragiles et n'ont pas beaucoup d'attache avec à la réalité, donc ils peuvent se suicider. On peut aussi citer les enfants victimes de l'isolement et du manque de dialogue. II y a, en outre, la perte de l'objet d'amour. Les psychanalystes pensent que chaque personne a des objets d'amour, c'est-à-dire des choses, des valeurs, ou carrément d'autres personnes auxquelles elles éprouvent de l'amour. Quand on a un narcissisme de fusion, on ne peut pas vivre sans son objet d'amour. Perdre ce centre d'intérêt signifie perdre le sens de la vie, autrement dit perdre la vie ; se suicider. Cette situation peut être provoquée par la mort d'un proche, par un échec aux études ou par une déception amoureuse. Le problème n'est pas dans les circonstances mais dans l'intérêt qu'on porte aux choses de la vie et dans notre prédisposition psychique à gérer les conflits,» précise notre interlocuteur. En somme, le M. Arkoubi pense que les problèmes sociaux ne sont pas la cause directe du suicide, mais la vulnérabilité psychique est la vraie source. Sur le cas Béjaoui, le psychologue estime que des études très approfondies sont nécessaires pour confirmer ou infirmer la spécificité régionale du phénomène.                            
 
Le suicide, une faucheuse sans nom 
En 1939, Albert Camus écrit, dans ses fameux reportages sur la Misère de la Kabylie (dans Alger-Républicain) : « Ici la misère est effroyable. Si ce n’était pas ridicule, il faudrait le crier tous les jours dans le journal. Je ne suis pas suspect de sentimentalité. Mais aucun homme de sensibilité moyenne ne peut voir ce que j’ai vu sans être bouleversé ». 
Nous pensons qu’on peut écrire la même chose sur le suicide à Béjaïa, sans aucune dramatisation ni exagération. Beaucoup de gens se suicident et à peine si on les cite des la presse et hop place à l’amnésie. Certains quotidiens recommandent même à leur journalistes et correspondants de ne pas écrire sur cette « banalité », tellement elle se répète fréquemment. 
Nous avons eu nous- même « l’amère opportunité » d’être témoins de ce silence-radio imposé.   Selon les statistiques officielles de la Gendarmerie nationale de ces dernières années, le nombre des suicides annuels  dépasse les 300 cas, idem pour les tentatives de suicides. En d’autres termes, presque chaque 24 heures, y a un suicide et une tentative de suicide à l’échelle nationale.  Et ce, sans comptabiliser les « suicides cachés » pour des considérations familiales sou sociales  car ce phénomène demeure un grand tabou. Il y a, en outre, les suicides camouflés par des présumés assassinats, noyades et autres fromes obscures. 
Donc, le nombre réel des personnes qui se donnent la mort dépasse  largement les chiffres fournis par les services de sécurités et par la presse. Les conditions sociales lamentables que subissent de plein fouet les couches défavorisées sont, entre autres, des sources qui apportent du grain  au moulin de la mort. Face à cette réalité lugubre et malgré des louables initiatives des pouvoirs publics, le mal reste omniprésent et croissant.  L’université algérienne  forme  beaucoup de spécialistes de la santé mentale, comme elle  forme  d’innombrables sociologues et autres cadres. Cependant, leur savoir n’est pas salvateur pour les citoyens, faute de recrutement ou de politiques adéquates. Pour les gens qui tentent de se suicider, souvent, ils sont livrés à eux-mêmes, sans qu’ils soient pris en  charge, surtout dans les petits patelins, loin des « luxes citadins ».  
Face à ces constatations, la société gagnerait à ne pas diaboliser le suicide, en ouvrant plus d’espaces au dialogue, à la tolérance, à l’amour et toutes les valeurs nobles. Les autorités et les médias ont aussi un grand rôle à jouer pour informer, sensibiliser, prévoir et pourquoi ne pas, éviter le plus grand nombre possible de suicides. L’intelligence de l’homme lui permet de ne pas se laisser faire devant la rude réalité mais de proposer, sans cesse, des solutions ingénieuses.     
Mohand Cherif Zirem