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jeudi 6 juillet 2023

A PARAITRE La folie du suicide La mort volontaire comme objet médical en France au XIXème siècle

 Eva Yampolsky (Auteur) La mort volontaire comme objet médical en France au XIXème siècle  

Paru le 13 octobre 2023 Scolaire / Universitaire (broché)

La folie du suicide

La folie du suicide - 1
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Ce livre explore la manière dont le suicide est devenu un objet psychiatrique au 19e siècle en France. Il examine les définitions et les théories médicales, les pratiques thérapeutiques, et les enjeux sanitaires de la prévention, à l’aube de la sociologie et de la suicidologie contemporaine. Un ouvrage qui explore comment le suicide est devenuun objet psychiatrique.Eva Yampolsky travaille depuis plusieurs années sur l’histoire de la folie aux époques moderne et contemporaine, en articulant l’histoire de la médecine et l...
Date de parution

13/10/2023

Editeur Bhms
Source https://www.fnac.com/a18308110/Eva-Yampolsky-La-folie-du-suicide
INFO + sur https://www.chuv.ch/fileadmin/sites/ihm/RECHERCHE-Resume-These/Resume_these_Eva_Yampolsky.pdf
 Eva Yampolsky
Thèse de doctorat
Université de Lausanne
Faculté des Lettres, section d’histoire
Sous la direction du Professeur Vincent Barras
La folie du suicide. Une histoire médicale de la mort volontaire en France au XIXe siècle
Résumé
Dans cette thèse en histoire de la médecine, j’étudie comment, dès la naissance de la
psychiatrie moderne en France au tournant du XIX e siècle, le suicide devient un véritable objet
médical. Cette étude concerne les théories médicales sur le suicide au XIXe siècle, et plus
précisément de la dépénalisation de cet acte en 1791 jusqu’à la fin du Second Empire. Dès sa
dépénalisation émerge un postulat selon lequel tout suicide constitue un acte de folie. Il ne
s’agit donc plus de prouver une coïncidence entre le suicide et la folie, comme on le constate
avant 1791, mais de faire de tout suicide un acte de folie. Mon objectif est d’étudier comment,
selon quels critères, motifs, arguments et influences, la médecine mentale parvient à inscrire
cet acte dans le cadre médical. Bien que la position médicale sur la pathologie du suicide se
transforme au cours du XIXe siècle, cet acte continue à dépendre d’abord et avant tout de
l’expertise médicale. À partir de là, j’essaie de montrer que les positions médicales et
psychiatriques sur la pathologie du suicide sont déterminées autant par des développements
médicaux (tout particulièrement en médecine mentale, en médecine légale et en hygiène
publique), que par des influences sociales (morales et religieuses, politiques, économiques et
médiatiques).
Cette thèse se base essentiellement sur une analyse de textes médicaux publiés et
manuscrits (articles de revues spécialisées, dictionnaires de médecine, traités, mémoires pour
des prix, thèses de médecine). Cette analyse permet de comprendre comment le suicide comme
objet médical se construit au moment même où la psychiatrie se constitue en branche médicale
à part entière. Dès lors que le suicide s’érige en objet médical, la médecine mentale reconsidère
tout un ensemble de questions. S’agit-il d’une maladie, d’un symptôme, d’un acte libre ?
Comment les aliénistes articulent-ils les causes physiques et psychiques aux causes sociales et
morales ? Quel rôle la morale et la religion jouent-elles dans la théorisation médicale du
suicide, et comment sont-elles intégrées dans la conception médicale et hygiéniste de cet acte ?
Pour comprendre comment le suicide se transforme d’un crime à une psychopathologie
chronique et une maladie sociale, j’aborde également les contributions déterminantes de
l’hygiène publique et de la médecine légale. J’analyse enfin les différentes mesures préventives
et thérapeutiques qui ont été élaborées au cours du XIXe siècle.

lundi 21 mars 2022

ETUDE RECHERCHE Les suicides des résistants de France 1940-1944

Les suicides des résistants de France 1940-1944
Déborah Sautel
Dans Guerres mondiales et conflits contemporains 2022/1 (N° 285), pages 109 à 128

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une centaine de résistants environ se sont suicidés en France. S’il est souvent affirmé qu’ils se sont donné la mort pour protéger leurs camarades, leurs suicides n’en constituent pas moins un phénomène complexe. Il s’agit d’abord de montrer en quoi les suicides sont corrélés tant à l’intensification de la répression qu’à ses différentes formes. Sont ensuite examinés les problèmes moraux concernant les suicides vis-à-vis des camarades, de la famille des résistants et de leur religion. Enfin, l’influence des circonstances et des lieux (maquis, salles d’interrogatoire, prisons, etc.) sur les modalités des suicides est démontrée. L’article vise ainsi à donner un aperçu d’ensemble des causes des suicides des résistants lors du conflit mondial.

https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2022-1-page-109.htm

jeudi 12 août 2021

Angleterre : La folie, le verdict commun sur les suicides dans l'Angleterre du 18e siècle.

La folie, le verdict commun sur les suicides dans l'Angleterre du 18e siècle.
Traduction de l'article "Insanity the common verdict on suicides in 18th century England" Harriet Sherwood Tue 10 Aug 2021 https://www.theguardian.com*

Les registres officiels contrastent avec les témoignages de la solitude et du déclin physique des personnes âgées dans la société géorgienne.



Gravure du caricaturiste géorgien Thomas Rowlandson illustrant les remèdes fatals et le squelette de la mort. L'historienne Ella Sbaraini affirme que les dossiers reflètent la détresse des gens face à la démence et à la confusion, mais révèlent un manque de soutien dans la société. Photographie : Album/Alamy

Lorsqu'il atteint la soixantaine, Isaac Hendley peut se retourner avec fierté sur sa vie de cordonnier dans le Londres du XVIIIe siècle. Mais lorsqu'il regardait vers l'avenir, il ne voyait que la honte d'être "passé à sa paroisse", car ses "infirmités corporelles" signifiaient la fin de son indépendance et de son autonomie.

Après une année passée à lutter contre sa détérioration physique et à craindre "qu'il ne vienne à manquer", Hendley se suicide en 1797. Une enquête a enregistré l'état de son esprit selon les témoignages d'amis et de collègues.

Hendley n'était pas seul. Une étude d'Ella Sbaraini, historienne à l'université de Cambridge, publiée dans la revue Social History of Medicine , a révélé que de nombreuses personnes âgées qui se sont suicidées au XVIIIe siècle en Angleterre luttaient contre la douleur, la solitude et la peur de la dépendance.

Mme Sbaraini a étudié les dossiers de plus de 100 audiences d'enquête déposés dans les archives de Londres, du Kent, de Cumbria, de l'Essex, du Suffolk et de Bath, afin de dresser un tableau du suicide.

En se basant sur les témoignages, elle a constaté que les personnes âgées qui s'enlevaient la vie étaient préoccupées par la solitude, la perte de mémoire, la vulnérabilité financière et la crainte de devenir un fardeau pour les autres. Néanmoins, dans presque tous les cas qu'elle a étudiés, le verdict de l'enquête était celui de la folie ou de l'absence de conscience mentale.

"Les personnes décrites dans ces documents souffraient d'une série de maladies et de handicaps liés à l'âge, ainsi que de problèmes sociaux et financiers pénibles", a déclaré Mme Srabaini. "Beaucoup ont fait preuve d'une grande détermination pour chercher de l'aide, mais elles vivaient à une époque où le type de soutien disponible aujourd'hui n'existait tout simplement pas."

Pour son étude, Srabaini a défini les personnes âgées comme étant celles de plus de 50 ans, conformément à l'espérance de vie au 18e siècle. Les trois quarts des enquêtes qu'elle a étudiées étaient des suicides d'hommes.

Un cas qui lui a paru particulièrement poignant est celui de John Braithwate, qui s'est noyé à Egremont, en Cumbria, en 1803. Il souffrait de "confusion dans sa tête, de vertiges et de perte de mémoire" et de frustration car il "ne pouvait pas se souvenir des mots les plus courants et ne pouvait pas exprimer ce qu'il voulait dire", selon l'enquête.

Une fois, après être allé pêcher avec un ami, Braithwate "ne savait pas comment il était rentré chez lui, ni ce qu'il avait fait de son cheval, ni où il l'avait laissé". Alors qu'il jouait aux cartes, il a, de manière inhabituelle, "éclaté en une violente frénésie sans aucune raison".

L'un de ses domestiques a déclaré qu'il s'était "beaucoup plaint d'être mal à l'aise et d'être affligé et a dit qu'il devait y avoir une fin". Il lui a même demandé "si elle voulait y mettre fin - il a dit qu'il ne pouvait pas le faire lui-même".

Braithwaite avait remarqué qu'"il pensait qu'il était difficile que le tout-puissant l'afflige de cette manière", et il a dit à son chirurgien que "la mort serait une bénédiction pour lui".

Sarah Fenwick a mis fin à ses jours quatre mois après la mort de son mari. Elle avait emménagé avec sa fille adulte, qui « a dit à plusieurs reprises à sa mère que sa famille était nombreuse et l'avait persuadée d'entrer dans la maison de travail ».

Martha Fuller, la femme d'un tisserand qui s'est suicidée en 1792, a eu « il y a une vingtaine d'années… le malheur de perdre un enfant », a déclaré son mari. Cela avait « tellement affecté son cerveau » qu'elle avait tenté de « se détruire » à l'époque.

Sbaraini a déclaré : "Si les pertes de mémoire, la confusion et les changements de comportement sont aujourd'hui des signes bien connus de la démence, il y avait beaucoup moins de compréhension et de soutien dans les années 1700.

"Pour des personnes indépendantes et respectées, perdre la maîtrise des comportements attendus par leur communauté, notamment la politesse et la maîtrise de soi, a dû être extrêmement pénible. L'histoire nous rappelle combien il est important de veiller à ce que les personnes âgées aient le sentiment d'avoir un but précis et de faire partie intégrante de la société."

Cet article a été modifié le 11 août 2021 pour corriger deux cas où le nom de famille d'Ella Srabaini a été mal orthographié en "Sabraini".


Au Royaume-Uni et en Irlande, les Samaritains peuvent être contactés au 116 123 ou par courrier électronique à jo@samaritans.org ou jo@samaritans.ie . Aux États-Unis, la ligne de vie nationale pour la prévention du suicide est le 1-800-273-8255 . En Australie, le service d'assistance en cas de crise Lifeline est le 13 11 14. D'autres lignes d'assistance internationales sont disponibles sur www.befrienders.org .

https://www.theguardian.com/science/2021/aug/10/insanity-the-common-verdict-on-suicides-in-18th-century-england






mardi 23 mars 2021

DEBAT CRITIQUE REFLEXION Pourquoi le suicide était un péché dans l'Europe médiévale

Pourquoi le suicide était un péché dans l'Europe médiévale 

d’après article Politics & History  Why Suicide Was a Sin in Medieval Europe Par: Livia Gershon

Bien qu'il y ait eu des précédents historiques et scripturaires pour le suicide honorable, la théologie chrétienne l'a vu très différemment.

Alors que nous voyons une lumière au bout du tunnel de la pandémie, une question persistante est de savoir si les perturbations de l'année écoulée - l'isolement, le chômage, la peur et l'incertitude - ont alimenté une augmentation des suicides . Aujourd'hui, nous considérons généralement le problème du suicide comme un problème psychologique et parfois de santé publique. Mais comme l'écrit la spécialiste des religions Carole M. Cusack, pour les Européens médiévaux, c'était en grande partie une question de péché et de criminalité .

Certains philosophes et hommes d'État romains antiques avaient prêché ( et parfois pratiqué ) le suicide comme une ligne de conduite noble dans certaines circonstances impossibles. Il y a aussi des exemples bibliques de suicide apparemment honorable, y compris le roi israélien Saül, qui tombe sur son épée plutôt que d'être tué par les forces ennemies mais qui reçoit toujours un enterrement honorable.

Non seulement les lois exigeaient que la richesse d'une personne décédée par suicide soit saisie, mais elles appelaient souvent à la «torture» de leur corps.

«Ces tortures post-mortem étaient en partie inspirées par les croyances folkloriques sur les morts agités, mais avaient également pour but d'instiller une peur et un dégoût intenses autour du suicide chez les laïcs médiévaux, et de les convaincre de la monstruosité totale du meurtre de soi», Cusack écrit.

Le corps d'une personne décédée par suicide peut être traité comme un meurtrier vivant et pendu (ou, dans le cas des femmes, brûlé), ou ils peuvent être traînés par un cheval ou enterrés à un carrefour avec un pieu à travers leur cœur. Les croyances populaires soutenaient que le fait de ne pas le faire pourrait causer de gros problèmes. Dans un cas en Suisse, par exemple, le mauvais temps a été imputé à l'inhumation en terre consacrée d'une femme décédée par suicide. Le conseil municipal local a décidé que son corps devait «être déterré et jeté dans le Rhin».


Resources

JSTOR is a digital library for scholars, researchers, and students. JSTOR Daily readers can access the original research behind our articles for free on JSTOR.

Journal of Religion and Violence, Vol. 6, No. 2 (2018), pp. 206-224
Philosophy Documentation Center

Source https://daily.jstor.org/why-suicide-was-a-sin-in-medieval-europe/

vendredi 5 juin 2020

ETUDE RECHERCHE Réinterpréter l'histoire du suicide dans le « Passage du milieu » (golfe de Guinée, XVIIIe siècle)


Réinterpréter l'histoire du suicide dans le « Passage du milieu » (golfe de Guinée, XVIIIe siècle)
Un blog écrit par :Vincent Hiribarren. Maître de conférences à King's College London, lire la suite http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2020/06/03/reinterpreter-lhistoire-du-suicide-dans-le-passage-du-milieu-golfe-de-guinee-xviiie-siecle/


Africa4 propose une série sur l’histoire de l’esclavage sur la côte du golfe de Guinée… du point de vue des hommes et femmes réduits en esclavage.
# Épisode 3
Cette série est le résultat d’une campagne de recherche inédite dans les archives de la Compagnie des Indes par les étudiant.e.s du Master d’histoire transnationale de l’Ecole normale supérieure et de l’Ecole des chartes (PSL Université).
Questions à... Ursula Carmichael, étudiante en Master d’histoire transnationale (PSL Université).


Comment aborder la pratique du suicide dans le « Passage du milieu » ?
La pratique du suicide dans le contexte de la traite transatlantique semble avoir pris diverses formes : le refus de manger, se jeter par-dessus bord, ou se suicider au cours d’une révolte. Le suicide durant le Passage du milieu était un acte individuel ou collectif, entrepris par les femmes comme par les hommes. Les instances des actes autodestructeurs collectifs nous laissent supposer qu’un certain nombre de captifs ont préféré, dans le contexte d’une souffrance collective, mettre fin à leur vie avec une certaine solidarité pour faire face à la terreur et l’incertitude de l’acte. Mais dans les conditions de vie restrictives à bord des navires, on peut s’imaginer que les actes d’autodestructions individuelles devenaient plus simples et immédiats.
Comment aborder la question du suicide dans le « Passage du milieu » ? Aujourd’hui on donne aux actes d’autodestruction entrepris par les captifs africains à bord des navires de traite le terme de suicide, projetant ainsi nos idées sur la réalité et le cadre des expériences des captifs africains. Les expériences horrifiantes vécues au quotidien (la torture, la séparation de la famille et des amis, le viol, la peur du cannibalisme et la maladie, entre autres), ont certainement provoqué des tentatives de suicide. Pourtant, l’histoire de la traite est complexe et l’étude des suicides dans le Passage du milieu fait preuve d’une multiplicité de dynamiques qui animaient les navires.
Lire la suite http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2020/06/03/reinterpreter-lhistoire-du-suicide-dans-le-passage-du-milieu-golfe-de-guinee-xviiie-siecle/

jeudi 16 août 2018

Les suicidés, ces soldats oubliés de la Grande Guerre

FRANCE Les suicidés, ces soldats oubliés de la Grande Guerre
Dernière modification : 15/08/2018 sur france24.com*



© Christian Persin | Le soldat François-Maurice Fouassier qui s'est donné la mort le 19 mai 1916.


Près de 4 000 soldats se sont donnés la mort entre 1914 et 1918. Mais 100 ans après la Grande Guerre, le suicide des poilus demeure une part obscure du conflit, au point que les descendants de ces hommes tentent encore de réhabiliter leur mémoire.
Durant quatre ans, tout au long de la Première Guerre mondiale, les Poilus ont envoyé des millions de lettres à leurs proches. Dans ces lignes, les soldats ont relaté leur quotidien sur le front, le courage, la camaraderie, l’héroïsme mais aussi l’ennui, la peur ou la solitude. Certains ont même raconté à leur famille le désarroi de leurs camarades. Dans un courrier daté du 11 août 1916, le caporal Perrier, originaire de Saône-et-Loire, s’inquiète d’un mal qui ronge les hommes. "Chez certains esprits, le moral est atteint. On sent une dépression chez beaucoup d’individus", écrit-t-il. Un peu plus loin, il rapporte même que plusieurs d’entre eux ont choisi de se donner la mort : "Nous espérons pour le moment que cette épidémie s’arrêtera là. Trois dans un mois à la même compagnie, c’est trop".
Infirmier à Verdun et dans l’Aisne, Jean Pottecher confie également à ses parents être témoin du même désarroi : "Un type de la 7e Cie que je ne connaissais pas (…) s’est suicidé hier d’un coup de révolver. Quoique je n’aime pas les généralisations trop rapides, je vous cite ce fait particulier comme un symptôme assez net de l’état de l’esprit du front (…). On dit que le suicide est épidémique : je ne sais pas si celui-ci contaminera le bataillon et s’il sera suivi d’autres".
Un chiffre impossible à établir
Malgré "cette épidémie" décrite par ces soldats, très peu d’ouvrages sur la Grande Guerre se sont penchés sur les suicidés au cours du conflit. Xavier Trochu, historien et archiviste aux archives municipales de Nantes, s’est ému de leur sort et a décidé de creuser la question. Pour cela, il a consulté les quelques 93 000 fiches de soldats, en ligne sur le site Mémoire des Hommes, n’ayant pas eu le droit à la mention Mort pour la France. "Sur celles-ci, j’en ai recensé plus de 3 900 qui avaient l’attribut de suicide. Cela correspond à la fourchette que l’historien Denis Rolland avait établie lors d’une conférence en 2004. Il arrivait à peu près à 4 000 / 4 500 morts par suicide", explique Xavier Trochu. "C’est très difficile d’être précis car le suicide en tant que tel n’est déjà pas quelque chose de facile à gérer chez les civils. Côté militaire, on se retrouve ainsi dans une situation encore plus particulière".






Le doute subsiste ainsi pour un certain nombre de fiches. "Il est difficile de savoir si la personne avait l’intention de se suicider ou pas. Il y a le cas par exemple de ceux qui se précipitaient sur le champ de bataille face à l’ennemi car ils en avaient marre. Ils n’ont pas été considérés comme suicidés mais comme morts pour la France", décrit l’historien. Au sein de l’armée, les militaires qui enregistraient les décès se sont aussi montrés plutôt enclin à cacher les suicides afin de protéger les proches : "Si on mettait cette mention, les conséquences pour les familles étaient immédiates : pas de pension ni de décoration. Au niveau local, elles se retrouvaient au ban de la société". Enfin, Xavier Trochu note que dans les hôpitaux militaires, "les médecins avaient certainement des réticences à dire que leurs patients s’étaient suicidés, car cela remettait en cause leur profession et le fait de savoir bien gérer une population malade".
En réalisant cette étude, l’archiviste a constaté un difficile accès aux sources. Mis à part ces fiches qui se révèlent incomplètes, parcellaires et surtout silencieuses, les documents manquent. Malgré tout, Xavier Trochu a pu dégager quelques tendances. "Ce ne sont pas forcément des gens qui sont en première ligne qui se suicident", a-t-il ainsi découvert. "Certains se donnent la mort à domicile, en cantonnement, en permission ou dans les hôpitaux". Contrairement à certaines idées reçues, ce ne sont non plus pas les plus jeunes qui finissent par craquer : "Parmi ces suicidés, il y a énormément de territoriaux, c’est-à-dire de soldats qui ont plus de 35 ans. La guerre est plus difficile à supporter pour eux car ils ont déjà une famille ou une vie bien installée".




"Un pauvre bougre emporté dans une énorme boucherie"
Cela a été le cas pour François-Maurice Fouassier, un soldat du 25e régiment d’infanterie territorial, originaire de Chemazé, en Mayenne. Ce père de quatre enfants s’est pendu le 19 mai 1916, à l’âge de 42 ans, à Laval, dans une chambre de son casernement où il était hospitalisé. Pourtant, il y a encore quelques mois, son arrière petit-fils Christian Persin pensait que son ancêtre était décédé des suites d’une maladie. Il n’a découvert la véritable cause de son décès qu’en consultant sa fiche militaire : "J’ai appelé ma mère pour savoir s’il y avait un secret de famille, mais elle n’en savait rien. Elle n’avait jamais entendu parler d’un suicide de son grand-père. Ma grand-mère lui avait qu’il avait eu des gelures au pied et une maladie pulmonaire".
La fiche de décès du soldat Fouassier



© Mémoire des Hommes
François-Maurice Fouassier a été enterré dans l’anonymat et son nom n’a pas été inscrit sur le monument aux morts. En découvrant la vérité, ce descendant de poilu a compris combien sa famille avait souffert de cette non-reconnaissance : "Je trouve cela particulièrement injuste que le fait de se suicider ait privé les proches de droits. La République a été sévère avec ces gens-là. Je sais que mon arrière grand-mère a ramé socialement. Ils étaient très pauvres. C’était des métayers. Elle a été obligée de placer ses enfants chez des bourgeois en tant que domestiques".
Pour réparer cette injustice, Christian Persin a demandé auprès de l’Office national des anciens combattants que son arrière grand-père soit reconnu comme Mort pour la France. Cette mention lui a été attribuée en juillet 2017. Il espère désormais que son nom apparaisse sur le Monument de Château Gontier où il vivait avant-guerre. Cela devrait être chose faite à l’occasion du 11 novembre prochain : "C’est une forme de réhabilitation. C’est un pauvre bougre qui a été emporté dans une énorme boucherie. Il y a laissé non seulement sa vie, mais sa famille en a aussi payé le prix". L’historien Xavier Trochu partage son avis. Pour lui, il est enfin temps de regarder ce passé en face : "C’est quelque chose de tabou et de pas facile. À l’époque, on a poussé l’individu à son extrême. C’est un sujet qui est difficile d’accès, mais qui mérite toute notre attention. Si ces hommes étaient restés dans un monde de paix, jamais il n’auraient pensé à se suicider".

http://www.france24.com/fr/20180815-premiere-guerre-mondiale-suicide-poilus-sante-mentale-rehabilitation

mardi 15 mai 2018

RECHERCHES ETUDES Les actes de la journée d’études « La pathologie du suicide »

La revue Criminocorpus met en ligne les actes de la journée d’études « La pathologie du suicide »

La revue Criminocorpus vient de mettre en ligne les actes de la journée d’études « La pathologie du suicide – Pour une nouvelle histoire des enjeux médicaux et socio-politiques aux XIXe-XXe siècles » organisée le 13 juin 2016 à l’Institut universitaire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP) à Lausanne avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et la Fondation pour l’Université de Lausanne.
https://journals.openedition.org/criminocorpus/3771

La pathologie du suicide
Pour une nouvelle histoire des enjeux médicaux et socio-politiques aux XIXe-XXe siècles

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Credits : BnF
Editor's notes

Cette journée d'études a été organisée le 13 juin 2016 à l'Institut universitaire d'histoire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP) à Lausanne avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et la Fondation pour l'Université de Lausanne.

Présentation de la journée d'étude
Marc Renneville and Eva Yampolsky

La pathologie du suicide. Pour une nouvelle histoire des enjeux médicaux et socio-politiques aux XIXe-XXe siècles
Marc Renneville 1 Eva Yampolsky
1 CLAMOR - Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice
Résumé : Organisée par l’Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP) le 13 juin 2016 à Lausanne, avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et la Fondation pour l'Université de Lausanne, cette journée d’étude se voulait interdisciplinaire en réunissant des chercheurs qui se sont intéressés à cette question, de près ou de loin, depuis leur lieu de spécialisation, notamment en histoire de la justice, de la criminologie et de la médecine, en études littéraires, mais aussi en sociologie. Elle visait précisément, à partir d’étude de cas, à éclairer la manière dont le suicide a été construit comme un objet relevant de la médecine, et comment cette construction a été influencée voire définie par d’autres discours non-médicaux, notamment juridique, journalistique et littéraire, moral et politique.
Direction d'ouvrage, Proceedings, Dossier
France. https://journals.openedition.org/criminocorpus/3771, 2018, 〈https://journals.openedition.org/criminocorpus/3771〉
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01791201
Contributeur : Marc Renneville <marc.renneville@cnrs.fr>



Histoires de la pathologie du suicide [Full text]
14 May 2018
Communications
Marc Renneville 1 Eva Yampolsky
1 CLAMOR - Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice
Résumé : L’une des premières questions qu’il convient de poser à l’histoire du suicide tient à la position du narrateur. S’agit-il de s’engager dans une explication du passage à l’acte ? S’agit-il plutôt de rendre compte des explications formulées dans un temps et un espace situé ? Les deux démarches sont également légitimes et nous n’avons pas choisi d’en privilégier une pour cette journée d’étude. La capacité de la mort volontaire à susciter la réaction sociale rend l’histoire sociale du suicide particulièrement complexe en raison du nombre de sources disponibles (droit, justice, théologie, philosophie, médecine, sciences humaines…). Cette variété appelle à une réserve méthodologique préliminaire sur la capacité de l’histoire à en rendre compte par une synthèse englobant plusieurs aires culturelles dans la longue durée. Nous ne possédons pas pour l’instant de synthèse sur le sujet, comparable au travail mené par Philippe Ariès sur la mort en Occident. Les contextes nationaux ne sont pas indifférents à l’évolution de la question et ils exigent de tenir compte de chronologies spécifiques avant d’établir un inventaire des différences, des similitudes et de circulations des savoirs. Ce qui a conduit, depuis ces dernières années, plusieurs historiens à mener des études comparatives du suicide sur les plans culturel, national et politique. Dans cette optique, la compréhension du suicide, de ses causes et des mobiles, exige une approche qui inscrit ce phénomène dans la spécificité culturelle et nationale qui le détermine. Ainsi, si l’on compare la situation de la France avec l’Angleterre, les différences paraissent a priori flagrantes sur le plan juridique, puisque le code pénal de 1791 décriminalise l’acte tandis que le suicide reste passible de poursuite durant toute la période victorienne (Anderson 1987 ; MacDonald et Murphy, 1993) et ne fut dépénalisé en Angleterre qu’en 1961. La tendance au retrait judiciaire, dans sa pratique, est pourtant similaire. Nous avons donc choisi pour cette journée d’étude de restreindre notre approche à la période contemporaine, prise sous l’angle de l’histoire des savoirs visant à produire une connaissance du phénomène suicidaire. Nous avons délibérément écarté la question du suicide dans la littérature au XVIIIe et au XIXe siècles, bien qu’il s’agisse d’un thème majeur qui a suscité de nombreuses études critiques (Alvarez 1973 ; Gates 1987 ; Bell 2011 ; Faubert 2015). Il ne s’agit pas pour autant d’ignorer les influences réciproques entre médecine et littérature, et tout particulièrement dans le champ de la folie et du suicide. Ces circulations, tant au niveau conceptuel et terminologique qu’au niveau descriptif, ont fait l’objet d’analyse en études littéraires et en humanités médicales, et qui permettent de mieux comprendre la médicalisation du suicide (Rigoli 2001 ; Roldan 2013). En précisant notre cadre d’études, nous avons également écarté certaines questions qui sont à la périphérie de l’acte du suicide, notamment le comportement autodestructeur qui a récemment fait l’objet d’études approfondies (Millard 2015 ; Chaney 2017). Les articles réunis dans ces actes partent de plusieurs axes d’études en histoire, qui ont déjà été bien élaborés, comme la question de la sécularisation et la médicalisation du suicide (MacDonald 1988, 1989 ; Kushner 1991), le rapport entre violence et suicide (Chesnais 1981) et la perspective du « genre » de la mort volontaire (Higonnet 1986 ; Kushner 1993 ; Fauvel 2016).
Article dans une revue Criminocorpus, revue hypermédia, Criminocorpus, 2018, 〈https://journals.openedition.org/criminocorpus/3775〉

Juan Rigoli1
Psychopathologie et poétique de l’« ennui » en France au xixe siècle [Full text]
14 May 2018
1Juan Rigoli est professeur de littérature française à l’Université de Genève. Ses travaux portent principalement sur le XIXe siècle (Chateaubriand, Balzac, Nerval, Flaubert, Rimbaud) et sur les rapports entre littérature et médecine durant la même période, en particulier sur la psychiatrie et la physiologie. Il a notamment publié : Être et se connaître au XIXe siècle (avec John E. Jackson et Daniel Sangsue, préface d'Alain Corbin, Genève, Métropolis, 2006) ; Le voyageur à l’envers. Montagnes de Chateaubriand (Genève, Droz, 2004) ; Lire le délire. Aliénisme, rhétorique et littérature en France au XIXe siècle (préface de Jean Starobinski, Paris, Fayard, 2001) ; Poétiques barbares / Poetiche barbare (avec Carlo Caruso, Ravenna, Longo, 1998).

résumé L’« ennui » acquiert ou plutôt retrouve, à l’aube du xixe siècle, le sens fort d’une expérience subjective douloureuse, placée sous le signe du vide. Il s’inscrit au cœur de la nosographie psychiatrique du suicide, en même temps qu’il désigne, avec Chateaubriand et Senancour, une composante essentielle de la conscience et de l’esthétique romantiques. Un large éventail de termes communs ou savants, substituts absolus ou partiels de l’« ennui », oriente alors récits et descriptions de l’état mélancolique, auquel il est associé : « dégoût de la vie », « spleen », « vague des passions », « tædium vitae » (de mémoire sénéquéenne), « misopsychie » et quelques autres, à travers lesquels se dessine et se brouille à la fois la frontière entre littérature et médecine. La psychopathologie s’enrichit ainsi d’une entité incertaine, tour à tour affirmée et contestée, qui court d’Esquirol à Minkowski, réveillant la mémoire d’une poétique dont elle croit parfois s’être séparée.

Eva Yampolsky 1
Le suicide selon François-Emmanuel Fodéré [Full text]
Les ambiguïtés du discours entre crime et folie
1 PhD en littérature française, Emory University, Atlanta, États-Unis ; doctorante en histoire de la médecine, section d’histoire et IUHMSP, Université de Lausanne, Suisse. Elle prépare actuellement une thèse sur l’histoire de la psychiatrie et la médicalisation du suicide en France au xixe siècle.

Au tournant du xixe siècle, l’intérêt pour le suicide se déplace du contexte juridique au cadre médical, et il devient un problème à la fois de santé mentale, de santé publique et de médecine légale. Une de premières figures qui a beaucoup développé la question du suicide depuis ces trois perspectives médicales est François-Emmanuel Fodéré (1764-1835). Considéré comme l’un des fondateurs de la médecine légale moderne, il fut un des premiers à définir tout suicide comme un « acte de folie ». Cette position sera partagée par la plupart des aliénistes du début du xixe siècle. Or, après avoir développé ces premières théories psychiatriques sur le suicide, Fodéré reviendra plus tard sur cette position et plaidera pour une nouvelle criminalisation de certains suicides dit « volontaires ».

Marc Renneville
Le suicide est-il une folie ? Les lectures médicales du suicide en France au XIXe siècle [Full text]
Marc Renneville 1
1 CLAMOR - Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice
Résumé : Décriminalisé en 1791, le suicide est dans la France du XIXe siècle un enjeu de savoirs, soumis à observation et à des analyses visant à comprendre les mobiles de l’acte afin d’en réduire la fréquence. Les médecins aliénistes cherchent tout particulièrement à comprendre les causes du suicide en avançant plusieurs théories et un débat est ouvert dans cette communauté scientifique entre les tenants d’une lecture pathologisante et les défenseurs d’une approche causale plus éclectique. À la fin du siècle, la sociologie naissante s’empare à son tour du suicide pour tenter d’en expliquer les causes en s’inscrivant en rupture avec l’approche médicale. Cet article propose de relever les principales positions de la communauté médicale française, entre la théorie de l’aliénation mentale de Pinel et le livre de Durkheim, publié en 1897 sur le thème.
Criminocorpus, revue hypermédia, Criminocorpus, 2018, 〈https://journals.openedition.org/criminocorpus/3797〉
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01791600
Contributeur : Marc Renneville <marc.renneville@cnrs.fr>


Laurence Guignard
Le suicide, une pathologie carcérale ? [Full text]
Laurence Guignard est maître de conférence en histoire contemporaine à Université de Lorraine, CRULH (Centre de recherches universitaires lorrain d’Histoire). Ses recherches portent sur l’histoire de la psychiatrie, l’histoire de la justice et des régulations sociale, l’histoire du corps et l’histoire des savoirs.
Dernières publications :« Antoine Léger le lycanthrope (1824-1903) : une étape dans la genèse des perversions sexuelles », L’évolution psychiatrique, 82 (3), 2017, p. 579-591.
« Genèse de l’article 64 du Code pénal (1795-1810), présentation d’un dossier de sources en ligne », Criminocorpus. Dossier Folie et justice de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Dirigé par Hélène Ménard, Hélène Bellanger, Marc Renneville, 22 avril 2016, http://criminocorpus.revues.org/3215
Avec Jean-Claude Farcy, « Marques signes tatouages : archives de la répression. Le registre des détenus administratifs de Bicêtre (1813-1851) », RH 19, 2015/1, p. 119-136.

Cet article veut montrer que la prévention du suicide dans les prisons françaises de la seconde moitié du xixe siècle achoppe sur la logique disciplinaire qui se met alors en place dans les lieux de détention. Celle-ci privilégie l’action sur le corps par rapport à des méthodes de resocialisation ou de soutien moral des détenus mélancoliques qui sont pourtant promues par des réformateurs et philanthropes comme Béranger. L’échec de la prévention attestée par les chiffres de la statistique pénitentiaire paraît donc inhérent aux méthodes employées : la camisole de force, la cellule de sûreté, l’apprentissage aussi des techniques de réanimation par les gardiens. Le régime disciplinaire instauré et surtout la dépersonalisation des détenus dont elle est porteuse est cependant également conforme à leur situation juridique, puisqu’en prison, ils ne sont plus considérés comme des sujets de plein droit, et se voient atteints dans leur identité subjective par le caractère infamant de la peine.
14 May 2018

Maria Teresa Brancaccio 1 and David Lederer 2

1 Maria Teresa Brancaccio is Assistant Professor in History of Public Health at the Department, Health, Ethics and Society, Faculty of Medicine and Life Sciences, University of Maastricht and international correspondent at the UCL Health Humanities Centre (London). Her main research subjects are: history of the category of child hyperactivity; history of war trauma; history of suicide; history of hypnotism and psychical research.
2 David Lederer is Senior Lecturer in History at the National University of Ireland Maynooth. His main research areas are: Early Modern Europe, Germany, History of Suicide, History of Emotion.


Résumé : Les contributions de Wagner et de Morselli sont souvent considérées en rapport au débat transnational sur le suicide ou sur les méthodes statistiques du xixe siècle, ou encore par l’influence qu’elles ont exercée sur Le Suicide d’Émile Durkheim (1897). Notre objectif ici est de considérer l’apport de Wagner et de Morselli dans le contexte du processus d’unification nationale qui a eu lieu en Allemagne et en Italie.
14 May 2018

Michela Canevascini 1
La médicalisation des problématiques suicidaires : l’exemple d’un service d’urgence psychiatrique [Full text]
1 Michela Canevascini a un doctorat en anthropologie de la santé et travaille actuellement chez Curaviva-Schweiz comme collaboratrice scientifique. Dans ses recherches précédentes elle a travaillé avec une perspective tant académique qu’appliquée dans les domaines de la prévention du suicide, la santé mentale, la prévention du tabagisme et la santé maternelle.
14 May 2018
Cet article analyse la prise en charge des personnes présentant des idées ou des comportements suicidaires dans le cadre d’un service d’urgences psychiatriques. Face aux problématiques suicidaires, les soignants s’appuient sur des outils censés objectiver la pratique psychiatrique, comme l’évaluation du potentiel suicidaire ou l’établissement d’un diagnostic psychiatrique. Les soignants sont toutefois confrontés à de nombreux patients présentant une souffrance psychique légère, ce qui pose la question de la pertinence d’un dispositif médical dans ce contexte. Si les soignants se montrent critiques vis-à-vis des risques de médicalisation, les contraintes institutionnelles, assécurologiques, ainsi que les logiques disciplinaires s’imposent, induisant une médicalisation des problématiques suicidaires. 

Howard I. Kushner 1
Social Trauma and Suicide in Historical Perspective [Full text]
14 May 2018
1 Howard I. Kushner is the Nat C. Robertson Distinguished Professor of Science & Society Emeritus at Emory University in Atlanta, Georgia and the John R. Adams Professor of History Emeritus at San Diego State University. At Emory, Kushner held joint appointments as Professor in the Department of Behavioral Sciences and Health Education in the Rollins School of Public Health, in Emory’s Programs in Human Health and in Neuroscience and Behavioral Biology, as well as in the Graduate Institute of Liberal Arts. At SDSU, Kushner is also Adjunct Professor in the Graduate School of Public Health. In 2015, he joined the Laboratory of Comparative Human Cognition in the Communications Department of the University of California, San Diego.
Kushner’s current research focuses on the possible connections between handedness, laterality, and learning disorders. He is author of five books, including On the Other Hand: Left Hand, Right Brain, Mental Disorder, and History (Johns Hopkins University Press, 2017), A Cursing Brain? The Histories of Tourette Syndrome (Harvard University Press, 1999), American Suicide: A Psychocultural Exploration (Rutgers University Press, 1991), and numerous articles on the history of suicide and addiction.

Les crises économiques et le chômage en Occident sont toujours tenus pour responsables des augmentations périodiques du taux de suicide. Cette croyance est renfoncée par des études et des reportages médiatiques depuis le milieu du xixe siècle. Cette affirmation est soutenue par des données qui proviennent des statistiques officielles des suicides accomplis, malgré d’importantes preuves de leur faillibilité. À partir de méthodes et de classifications douteuses, les chercheurs insistent toujours sur le fait que les comportements et les motivations individuels peuvent être révélés par l’étude de forces sociales – et tout particulièrement économiques – plus larges. Cet article examine la persistance de ces croyances et leur impact sur la politique publique depuis Durkheim. À partir de l’ouvrage souvent cité mais rarement lu de Jack Douglas (Social Meanings of Suicide), je propose une approche alternative sur l’étiologie du suicide qui repose sur le sens social et qui remet en question les postulats essentialistes, selon lesquels les aspirations, les succès et les échecs humains portent toujours le même sens et la même définition. Ces postulats prétendent à l’uniformité culturelle des motivations et de la compréhension du suicide parmi les différents genres, ethnicités et classes.






vendredi 2 juin 2017

RECHERCHE ETUDE Représentations et imaginaire du suicide dans la Chine prémoderne

Représentations et imaginaire du suicide dans la Chine prémoderne (1) : Sources classiques des récits en langue vulgaire : entre traduction et réécriture (le cas des contes du genre huaben, XVIIe siècle) (1)


Rainier Lanselle 1

1 CRCAO - Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie Orientale

Résumé : Présentation des thèmes et des différents textes étudiés au cours des conférences de l'année 2015-2016, EPHE, IVe Section, Sciences historiques et philologiques, Direction d'études "Histoire et philologie de la Chine classique". Dates de la conférence : du 2 décembre 2015 au 25 mai 2016. Résumé des conférences en pré-publication pour l'annuaire EPHE 2015-2016. 

Collections PSL

Citation Rainier Lanselle. Représentations et imaginaire du suicide dans la Chine prémoderne (1) : Sources classiques des récits en langue vulgaire : entre traduction et réécriture (le cas des contes du genre huaben, XVIIe siècle) (1). Doctorat. France. 2015. <hal-01518163>

mardi 16 mai 2017

ETUDE RECHERCHE Histoire de la médecine

Eva Yampolsky, « La perversion du suicide, entre la pathologie et la morale », Criminocorpus [En ligne], Sujets déviants, sujets pervers. Pathologie mentale, sexualité et expérience de l'autre, Communications, mis en ligne le 15 mai 2017, consulté le 16 mai 2017. URL : http://criminocorpus.revues.org/3481
Auteur

Eva Yampolsky

PhD en littérature française, Emory University, Atlanta, États-Unis ; doctorante en histoire de la médecine, département d’histoire et IUHMSP, Université de Lausanne, Suisse ; rattachée au Centre Alexandre Koyré, Paris.

lundi 21 novembre 2016

ETUDE RECHERCHE AUSTRALIE Pensée et comportemant suicidaire 600 av. J.-C. (les fables d'Ésope)

Titre original  Suicidal thinking and behaviour as of 600 BCE (Aesop’s fables)

Julian Davis, Senior Psychiatrist, Tasmanian Mental Health Tribunal, Hobart, TAS, Australia
Tammie T Money, Post-Graduate Student, Australian National University Medical School, Garran, ACT,Australia
Saxby Pridmore, Professor, Discipline of Psychiatry, University of Tasmania, Hobart, TAS, Australia
Saxby Pridmore, Discipline of Psychiatry, University of Tasmania, Private Bag 27, Hobart, TAS 7001, Australia. Email: s.pridmore@utas.edu.au


Objectif: La psychiatrie a ignoré l'histoire, l'anthropologie, la sociologie et la littérature dans la recherche
pour comprendre le suicide. Notre objectif était de déterminer ce que les fables d'Ésope devaient nous enseigner au sujet du suicide vers l'an 600 avant notre ère. Le récit d'Ésope est environ deux siècles plus ancien que le texte le plus ancien (Hérodote: les histoires) précédemment examiné par notre groupe.
Méthode: Nous avons examiné deux traductions des fables d'Esopo, en cherchant des descriptions qui correspondent aux catégories suivantes: 1) la pensée suicidaire; 2) le comportement suicidaire sans conséquences mortelles; et 3) le comportement suicidaire avec des conséquences fatales.
Résultats: Une description correspondant à chacune de ces catégories a été identifiée. Les déclencheurs étaient: (i) le doute de soi et la critique, (ii) la situation désagréable (peur constante), et (iii) la douleur physique inéluctable.
Conclusion: Des données indiquent qu'environ 600 av. J.-C., le suicide a été pratiqué comme un moyen de faire face au doute et à la critique de soi, aux situations désagréables et aux douleurs physiques inéluctables. Des preuves scientifiques récentes confirment ces observations.
 

mardi 10 mai 2016

ETUDE RECHERCHE Note article « Les Suicides par misère à Paris » à la fin du xixe siècle

Communication « Les Suicides par misère à Paris » à la fin du xixe siècle
Jean-Pierre Luauté, Psychiatre
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique
Available online 9 May 2016In Press, Corrected Proof

Résumé La fin du xixe siècle a été marquée à Paris par de nombreux suicides, dont une série de suicides familiaux (parents + enfants) attribués à la misère. Il s’agissait soit d’un dénuement total, soit de revers de fortune, soit de situations plus complexes. Depuis 1836, la catégorie « misère/revers de fortune » était répertoriée par la Justice comme l’un des motifs présumés du suicide. Malgré la réalité de la misère de masse qui sévissait à Paris, le phénomène suicide ne saurait s’y résoudre et, sauf à accepter un sociologisme primaire, des facteurs de psychopathologie individuelle et un état dépressif au moment de l’acte étaient, et restent, nécessairement présents.
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003448716300245

jeudi 22 octobre 2015

Etude socio historique 19 eme Siecle "L’espace social des modes de suicide" Baptiste Coulmont

L’espace social des modes de suicide

Billet publié le 20/10/2015 Baptiste Coulmont, "L’espace social des modes de suicide", http://coulmont.com/blog/2015/10/20/modes-de-suicide/

"On trouve sur Gallica le Compte général de l’administration de la justice, dans lequel on trouve de grand tableaux présentant les modes de suicide par profession, à partir des années 1840."
comptegeneral1840

Lire la suite : http://coulmont.com/blog/2015/10/20/modes-de-suicide/

jeudi 19 mars 2015

RESSOURCES DOCUMENTAIRES EN LIGNE HISTOIRE DE LA SUICIDOLOGIE ACCES DOCUMENTS ANCIENS

Bibliothèque numérique Medic@

Source : Bibliothèque Inter Universitaire de Santé Paris Descartes
Type de ressources : catalogue de textes en ligne
Description : Réalisée par le Service d’Histoire de la santé de la Bibliothèque interuniversitaire de santé, la collection Medic@ réédite, sous forme électronique accessible gratuitement en ligne, des documents anciens appartenant pour la plupart au fonds de la bibliothèque : monographies, thèses, articles, périodiques, manuscrits.

Sélection de documents avec le mots clef suicide


- Louis, M. (Antoine), 1723-1792.
Meḿoire sur une question anatomique relative à la jurisprudence : dans lequel on établit les principes pour distinguer, à l'inspection d'un corps trouvé pendu, les signes du suicide dʹavec ceux de l'assassinat
1763.
Apparently, original ed. reset, with different ornaments and some corrections
Provenance : Francis A. Countway Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/meoiresuruneq00loui
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- Dumas, Jean.
Traité du suicide ou du meurtre volontaire de soi-meme
Amsterdam : chez D.J. Changuion, 1773.
Cote : 39610
(c) BIU Santé, Paris
Adresse permanente : http://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?39610

- Lathrop, Joseph, 1731-1820.
Two sermons on the atrocity of suicide : and on the causes which lead to it, preached at Suffield, on Lord's day, Feb. 24, 1805, on occasion of a melancholy instance of suicide, which had recently occurred in that town
Springfield, Mass. : Henry Brewer, printer, 1805.
Shaw & Shoemaker
Provenance : Francis A. Countway Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/twosermonsonatro00lath
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- Miller, Samuel, 1769-1850.
The guilt, folly, and sources of suicide : two discourses, preached in the city of New-York, February, 1805
New-York : Printed by T. and J. Swords ..., 1805.
Half title: Discourses on suicide
Provenance : U.S. National Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/2563057R.nlm.nih.gov
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- Hey, Richard, 1745-1835.
Three dissertations; on the pernicious effects of gaming, on duelling, and on suicide
Cambridge, Printed by J. Smith, and sold by J. Hatchard, London; [etc., etc.], 1812.
Provenance : Francis A. Countway Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/threedissertatio00heyr
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- Staël-Holstein, Germaine de (1766-1817) .
Réflexions sur le suicide suivies de la Défense de la Reine, publiée en août 1793 ; et des Lettres sur les écrits et le caractère de J.-J. Rousseau / Par Mme la Baronne de Staël-Holstein
Paris : H. Nicolle, 1814.
Cote : Bibliothèque des sciences et de l'industrie QWC 13
Adresse permanente : http://www.cite-sciences.fr/cs/Satellite?c=FicheDescriptive&cid=1195227097786&packedargs=did%3D1195227098321&pagename=Portail%2FMED%2FPortailLayout&pid=1195217022149&t=Visionneuse
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- Falret, Jean-Pierre (1794-1870).
De l'hypochondrie et du suicide , considérations sur les causes, sur le siège et le traitement de ces maladies, sur les moyens d'en arrêter les progrès... par J.-P. Falret,...
Croullebois (Paris), 1822.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 591-37
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76766q
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- Piggott, Solomon.
Suicide and its antidotes, a series of anecdotes and actual narratives, with suggestions on mental distress
London, Published by J. Robins and Co., 1824.
Osler:
Provenance : Francis A. Countway Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/suicideitsantido00pigg
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- Regnault, Élias (1801-1868).
Nouvelles réflexions sur la monomanie homicide, le suicide, et la liberté morale / par Elias Regnault,...
J.-B. Baillière (Paris), 1830.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-2
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76995v
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- Tissot, Joseph (1801-1876).
De la manie du suicide et de l'esprit de révolte, de leurs causes et de leurs remèdes / par J. Tissot,...
Ladrange (Paris), 1840.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-162
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77019h
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- Cazauvieilh, Jean-Baptiste (1802-1849).
Du suicide, de l'aliénation mentale et des crimes contre les personnes, comparés dans leurs rapports réciproques : recherches sur ce premier penchant chez les habitants des campagnes / par J.-B. Cazauvieilh,...
J.-B. Baillière (Paris), 1840.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-3
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76997j
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- Winslow, Forbes, 1810-1874.
The anatomy of suicide
London, H. Renshaw; [etc., etc.], 1840.
Provenance : Francis A. Countway Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/anatomyofsuicide00wins
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- Buonafède, le P. Appiano.
Histoire critique et philosophique du suicide ; trad. de l'italien par M.G. Armellino et M.L.F. Guérin
Paris : Debécourt, 1843.
Cote : 64161
(c) BIU Santé, Paris
Adresse permanente : http://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?64161

- Bourdin, Claude-Étienne (1815-1886).
Du suicide considéré comme maladie / par le Dr C.-É. Bourdin,...
impr. de Hennuyer et Turpin (Batignolles), 1845.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5516010q
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- Bourdin, C. E.(Claude Etienne).
Du suicide : considéré comme maladie
Batignolles : Imprimerie de Hennuyer et Turpin, 1845.
Provenance : Yale University, Cushing/Whitney Medical Library
Adresse permanente : http://archive.org/details/39002079238953.med.yale.edu
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- Lisle, Égiste.
Du suicide : statistique, médecine, histoire et législation / par É. Lisle,...
J.-B. Baillière et M. Lévy (Paris), 1856.
Cote : Bibliothèque nationale de France
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k285836
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- Brierre de Boismont, Alexandre (1797-1881).
Du suicide et de la folie suicide : considérés dans leurs rapports avec la statistique, la médecine et la philosophie ([Reprod.]) / par A. Brierre de Boismont,...
G. Baillière (Paris), 1856.
Cote : Bibliothèque nationale de France, 5552
conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints restricted use
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85071b
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- LaRue, Hubert, 1833-1881 Université Laval.
Du suicide : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 15 juin 1859
Quebec : St. Michel et Darveau, 1859.
At head of title: Université-Laval de Québec
Provenance : U.S. National Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/101230455.nlm.nih.gov
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- Mandon, Jacques-Ambroise (1827-18..?).
Histoire critique de la folie instantanée, temporaire, instinctive, ou Étude philosophique, physiologique, médicale et légale des rapports de la volonté avec l'intelligence pour apprécier la responsabilité des fous instinctifs, des suicides et des criminels / par le dr J.-A. Mandon
J.-B. Baillière et fils (Paris), 1862.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 500-60
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k774215
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- Brun-Séchaud, Jean-Baptiste-Prosper.
Observations sur les causes du suicide, ses rapports avec l'aliénation mentale / par J.-B.-P. Brun-Séchaud,...
impr. de Chapoulaud frères (Limoges), 1862.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5653907r
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Brierre de Boismont, Alexandre J. F..
Du suicide et de la folie suicide
Paris : J.-B. Baillière, 1865.
(c) BIU Santé, Paris
Adresse permanente : http://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?50824


- Le Roy, Émile (18..-18..?).
Étude sur le suicide et les maladies mentales dans le département de Seine-et-Marne : avec points de comparaison pris en France et à l'étranger / par Émile Le Roy,...
V. Masson et fils (Paris), 1870.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-9
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k769997
Présentation : Documents provenant d'autres bibliothèques numériques

- Ebrard, N..
Du Suicide, considéré aux points de vue médical, philosophique, religieux et social, par N. Ebrard,...
Seguin aîné (Avignon), 1870.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5461232k
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- Douay, Edmond.
Le suicide ou la mort volontaire
Paris, Décembre-Allonnier, 1870.
Provenance : Francis A. Countway Library of Medicine
Adresse permanente : http://archive.org/details/lesuicideoulamor00doua
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- Bertherand, E.-L.
Du suicide chez les Musulmans de l'Algérie
Alger, V. Aillaud, 1875.
Provenance : Yale University, Cushing/Whitney Medical Library
Adresse permanente : http://archive.org/details/39002086349116.med.yale.edu
Présentation : Documents provenant d'autres bibliothèques numériques


- Moreau, Paul (1844-1908).
De la contagion du suicide : à propos de l'épidémie actuelle / par Moreau (de Tours) fils,...
impr. de A. Parent (Paris), 1875.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
Mécénat texte imprimé : Cet ouvrage a été numérisé grâce au fonds "Docteur Jean-Paul Sichel", dédié à l'histoire de la psychiatrie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10251708
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- Jeannel, Julien François (1814-1896).
Répression légale du suicide. Proposition de consacrer aux études anatomiques les cadavres des suicidés (présentée au Congrès de médecine légale, le 10 août 1878), par M. J. Jeannel,...
J.-B. Baillière (Paris), 1879.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Droi
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58155919
Présentation : Documents provenant d'autres bibliothèques numériques

- Mesnier, L.-Jacques-Élie (Dr).
Du suicide dans l'armée / étude statistique, étiologique et prophylactique ; par le Dr L.-Jacques-Élie Mesnier,...
O. Doin (Paris), 1881.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5462388m
Présentation : Documents provenant d'autres bibliothèques numériques


- Mireur, Hippolyte (1841-1914).
Les Morts violentes à Marseille : suicides, accidents et meurtres, par le Dr H. Mireur
G. Masson (Paris), 1888.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5500063q
Présentation : Documents provenant d'autres bibliothèques numériques

- Carrier, Georges (1872-19..).
Contribution à l'étude des obsessions et des impulsions à l'homicide et au suicide chez les dégénérés au point de vue médico-légal / par le docteur Georges Carrier...
F. Alcan (Paris), 1899.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-20
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77008v
Présentation : • Documents provenant d'autres bibliothèques numériques

- Moreau, Paul (1844-1908).
Suicides et crimes étranges / par le Dr Moreau de Tours
Société d'éditions scientifiques (Paris), 1899.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-50
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76794z
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- Ducosté, Maurice (Dr).
De l'épilepsie consciente et mnésique, et, en particulier, d'un de ses équivalents psychiques : le suicide impulsif conscient / par le Dr Maurice Ducosté
impr. de G. Gounouilhou (Bordeaux), 1899.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54622213
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- Proal, Louis (1843-1900).
Le crime et le suicide passionnels / par Louis Proal,...
F. Alcan (Paris), 1900.
Cote : Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne, 603-21
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k770096
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-   Page, Charles Edward,1840-1925.
Infant mortality : [prevention of] race suicide is not so much a question of more births as of less deaths
New York : Fowler & Wells Co., publishers; Boston : Damrell & Upham, 1907.
Author's dates from AMA Directory of deceased American physicians, 1993, Volume 2, page 1184
Provenance : Yale University, Cushing/Whitney Medical Library
Adresse permanente : http://archive.org/details/39002011128379.med.yale.edu
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- Lorthiois, Marie-Michel-Edmond-Joseph (Dr).
Dr M. Lorthiois,... De l'Automutilation : mutilations et suicides étranges
Vigot frères (Paris), 1909.
Cote : Bibliothèque nationale de France, département Scie
domaine public public domain
Adresse permanente : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6112446q
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-  Resnik, H. L. P., ed. cn Hathorne, Berkley Charles, 1924- ed United States. National Institute of Mental Health. Center for Studies of Suicide Prevention.
Suicide prevention in the 70's
Rockville, Md., Center for Studies of Suicide Prevention, National Institute of Mental Health; for sale by the Supt. of Docs., U.S. Govt. Print. Off., Washington, 1973.
Report of the results of a conference held in Phoenix in Jan. 1970
Provenance : NIH Library
Adresse permanente : http://archive.org/details/suicidepreventio1973resn
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