vendredi 29 novembre 2024

Appel à témoignages en prévention du suicide ! Projet Les Ulysses : « Ils ont laissé leurs idées suicidaires derrière eux »

Appel à témoignages en prévention du suicide !


Trois Petits Points, plateforme de valorisation de la recherche scientifique partage le fruit d’un travail collectif, élaboré depuis une année avec le Centre de Prévention du Suicide de Poitiers, les coordinateurs du 3114, de VigilanS, prévention suicide, Nathalie Pauwels pour le programme PAPAGENO, les psychiatres, en cette journée nationale de prévention du suicide, ce 5 février.
"𝐕𝐨𝐮𝐬 𝐞̂𝐭𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫𝐬 (𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞 𝐝’𝐚̂𝐠𝐞), 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐞𝐮 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞́𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐨𝐮 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞́ 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐞, 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐩𝐫𝐢𝐬 𝐝𝐮 𝐫𝐞𝐜𝐮𝐥 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭𝐞𝐳 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞𝐫, 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐚𝐜𝐭𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐝𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐦𝐚𝐢𝐥 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞 :

lesulysses@ght-atlantique17.fr

𝐕𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐧𝐯𝐨𝐲𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐝𝐞́𝐨𝐬, 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐜𝐚𝐮𝐱, 𝐝𝐞𝐬 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬𝐪𝐮𝐞𝐥𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐭𝐨𝐧𝐬 𝐚̀ 𝐞́𝐯𝐨𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐦𝐢𝐞𝐮𝐱, 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐲 𝐚 𝐚𝐢𝐝𝐞́ 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐚 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬 𝐬𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐣𝐮𝐬𝐪𝐮’𝐚̀ 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝’𝐡𝐮𝐢. 𝐒𝐢 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐠𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐫𝐞𝐭𝐞𝐧𝐮, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐭𝐚𝐜𝐭𝐞𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐟𝐢𝐧 𝐝’𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐮𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐟𝐢𝐥𝐦𝐞́ 𝐚̀ 𝐯𝐢𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭. 𝐓𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐭𝐚𝐜𝐭𝐞́𝐞𝐬.
𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐝𝐞́𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭/𝐨𝐮 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬, 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐞 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐫𝐞́𝐭𝐚𝐛𝐥𝐢𝐞𝐬, 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝’𝐡𝐮𝐢 𝐞𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐭𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐠𝐧𝐞𝐫.
𝐂𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐝𝐞́𝐨𝐬 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐦𝐮𝐥𝐭𝐢𝐦𝐨𝐝𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐞, 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐞.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐦𝐞𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭𝐨𝐧𝐬 𝐯𝐞́𝐡𝐢𝐜𝐮𝐥𝐞𝐫 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐛𝐢𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐬 𝐭𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐠𝐧𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐝𝐞́𝐨 𝐞𝐭 𝐩𝐞𝐮𝐭-𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐛𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐬𝐢𝐧𝐞́𝐞 𝐬’𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐬 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞."


Pour en savoir plus : https://valo.troispetitspoints.org/ulysses-prevention-suicide/

 

Source 


MANIFESTATION ILE DE LA REUNION 4/12/24 Conférence grand public sur la Prévention du suicide

Conférence grand public sur la Prévention du suicide le 4 décembre 2024



Conférence grand public sur la Prévention du suicide le 4 décembre 2024

Le Centre Régional de Prévention du Suicide de l’EPSMR en lien avec les équipes expertes nationales organise

une conférence grand public sur le thème

déconstruire les idées reçues:

comprendre le suicide pour mieux le prévenir

le mercredi 4 décembre 2024 de 17h30 à 19h00

au Centre de Ressources en Santé Payanké

(15 rue de l’hôpital à Saint-Paul)

L’événement est ouvert à tous, gratuit et sans inscription.










Établissement public de santé mentale de la Réunion
42, chemin Grand Pourpier
97460 Saint Paul

Tel : 0262 45 35 45

Mail : direction@epsmr.org

https://www.epsmr.org/actualites/143/

Prévention du suicide : des formations en Bourgogne-Franche-Comté

Prévention du suicide : des formations en Bourgogne-Franche-Comté
15 novembre 2024
https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr*

Le suicide est une problématique majeure et complexe de santé publique et nous portons une attention très particulière à la prévention du suicide. Pour répondre à une demande croissante de la part de professionnels confrontés à ce problème, des formations sont proposées en Bourgogne-Franche-Comté par Promotion Santé...

Ces formations s’adressent à tous les professionnels des secteurs de la santé, du social, de l’éducation, les membres des associations, les salariés des entreprises, etc. souhaitant acquérir des compétences et des outils afin de repérer la crise suicidaire dans leur milieu d’exercice professionnel.

Le dispositif de formation « prévention suicide » mis en place vise à structurer le repérage des personnes à risque (personnes en souffrance, personnes isolées) et leur accompagnement vers le soin, grâce à un réseau de personnes-relais, en lien avec les professionnels qui réalisent la prise en charge et organise le lien avec eux.

Trois niveaux de formation distincts
Niveau 1, module « Sentinelle » Durée : 1 journée
Public : formation ouverte à tous, « citoyens » ou professionnels (employés d’entreprise, enseignants, AED, assistants sociaux, personnels de direction, éducateurs, etc.), police, gendarmerie, professionnels des milieux pénitentiaire personnes ressources repérées comme ayant des dispositions spontanées au souci de l’autre et reconnues comme telles.

La sentinelle qui a une fonction de repérage des personnes en souffrance au sein de son milieu de vie ou de travail, et d’orientation de ces personnes vers les ressources d’évaluation et/ou de soin adaptées.

Programme de la formation


Niveau 2, module « Evaluation de la crise suicidaire » Durée : 2 journées dont 1 jour de mise en situation
Public : personnels de santé (médecins, infirmiers) et psychologues formés à l’entretien clinique, ouverture de la formation aux personnels CPE pour l’Education nationale.

En lien avec la sentinelle, l’évaluateur a une fonction d’évaluation clinique du potentiel suicidaire (estimer le danger, l’urgence et le risque suicidaire) et une fonction d’orientation vers un intervenant de crise, s’assurer de l’accessibilité de l’intervenant de crise et orienter vers d’autres ressources si l’intervention de crise n’est pas nécessaire.

Programme de la formation

Niveau 3 « Intervention de crise suicidaire » Durée : 2 jours
Public : ce module est destiné aux cliniciens assurant habituellement un rôle d’intervention de crise au sein des services d’urgences psychiatriques.


Formation de formateurs régionaux en prévention du suicide Durée : 5 jours
Prérequis : Avoir suivi à minima la formation « évaluation-orientation », validation de l’inscription par l’ARS BFC et le binôme national de formateurs.
Objectif de la formation : Obtention du statut de formateur régional en prévention du suicide.

Programme de la formation

Les formations sont assurées par un binôme de formateurs psychiatre et psychologue-clinicien. En Bourgogne-Franche-Comté, ces binômes sont eux-mêmes formés en amont par le Dr Tainturier, psychiatre et médecin coordonateur VigilanS Franche-Comté, et Mme Alberici, psychologue au CH de Dole, référents nationaux de ce dispositif.

Notre volonté : renforcer la mixité dans les groupes de formations pour créer un réseau et une dynamique pertinente et cohérente sur un même territoire.




Vous souhaitez participer à ces formations ou devenir formateurs et intégrer le réseau d’acteurs de prévention ?
Renseignements et inscriptions auprès de Promotion Santé : contact@promotion-sante-bfc.org


Aller plus loin

Documents à télécharger

Bilan 2023 Repérage et gestion de la souffrance psychique et de la crise suicidaire. Formations «sentinelle» et «évaluation» (pdf, 1.33 Mo) 

https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr/prevention-du-suicide-des-formations-en-bourgogne-franche-comte 

mardi 26 novembre 2024

ETUDE RECHERCHE USA Le rôle de la régulation des émotions dans la prédiction du risque suicidaire chez les individus déprimés

Le rôle de la régulation des émotions dans la prédiction du risque suicidaire chez les individus déprimés

Les personnes déprimées qui tentent par réflexe d'atténuer leurs réponses émotionnelles initiales aux rappels de leurs souvenirs négatifs ont une faible tolérance aux stimuli émotionnels pénibles en général et peuvent réagir au stress dans leur vie quotidienne avec une plus grande augmentation des pensées suicidaires. Une nouvelle étude dans Psychiatrie Biologique : Neurosciences Cognitives et Neuroimagerie publié par Elsevier, a examiné la relation entre l'engagement de la régulation des émotions et les réponses réelles au stress afin de mieux comprendre l'augmentation du risque de suicide dans la dépression liée au stress.

Les taux de suicide aux États-Unis ont augmenté d'environ 37 % depuis l'an 2000. Pour inverser cette tendance, nous devons comprendre comment le risque de suicide apparaît dans la vie quotidienne, et particulièrement les facteurs biopsychosociaux qui peuvent influencer le flux et le reflux du risque de suicide.

J. John Mann, MD, Division d'imagerie moléculaire et de neuropathologie, Institut psychiatrique de l'État de New York

Des rapports rétrospectifs montrent que le déclencheur le plus immédiat des actes suicidaires est un événement stressant de la vie, mais les chercheurs affirment qu'il est très difficile d'étudier de manière prospective l'impact du stress sur l'émergence d'une suicidalité aiguë.

Co-premier auteur Sarah Herzog, PhD, Division d'imagerie moléculaire et de neuropathologie, Institut psychiatrique de l'État de New York ; et Département de psychiatrie, Collège Vagelos des médecins et chirurgiens de l'Université Columbia, explique : « L'évaluation écologique momentanée nous permet d'observer comment les individus souffrant de dépression réagissent à des événements stressants dans leur vie quotidienne, par exemple, avec des pensées suicidaires intensifiées et une humeur dégradée. Notre étude est allée plus loin en reliant un marqueur biologique du risque en laboratoire dans un échantillon déprimé aux réponses naturalistes aux facteurs de stress quotidiens du monde réel. Cette méthode multimodale vise à améliorer la prévision du risque de suicide chez les personnes vulnérables au suicide et peut-être à faciliter une intervention efficace contre les réactions au stress potentiellement mortelles.

Un groupe de 82 participants souffrant de trouble dépressif majeur a été évalué à l'aide de deux méthodes innovantes. Premièrement, une signature neuronale basée sur l'IRM fonctionnelle (IRMf) pour la réévaluation cognitive, une stratégie de régulation des émotions, a quantifié le degré auquel les individus engageaient la régulation des émotions tout en se rappelant des souvenirs personnels négatifs. Ensuite, les chercheurs ont utilisé une évaluation écologique momentanée (EMA), qui implique une mesure prospective et répétée des pensées et des émotions des participants dans des contextes naturalistes. L'EMA ouvre une fenêtre sur la façon dont les individus réagissent aux facteurs de stress de la vie quotidienne avec des changements dans leurs symptômes d'humeur et des pensées suicidaires. Les chercheurs ont ensuite utilisé la signature neuronale basée sur l'IRMf de la régulation des émotions exprimée au cours de la tâche de mémoire autobiographique pour prédire les réponses des participants aux facteurs de stress de la vie quotidienne pendant la période EMA.

L'étude a révélé que les personnes déprimées qui activaient spontanément une signature neuronale de régulation des émotions lorsqu'elles étaient confrontées à des souvenirs personnels négatifs connaissaient également une augmentation plus importante des pensées suicidaires lors d'événements stressants quotidiens au cours d'une semaine. Lorsque les participants ont été invités à recourir à la réévaluation, ils ont montré des réponses plus adaptatives au stress.

Rédacteur en chef de Psychiatrie Biologique : Neurosciences Cognitives et Neuroimagerie Cameron S. Carter, MD, Université de Californie à Irvine, commente : « Fla lexibilité dans la régulation des émotions est généralement considérée comme un marqueur de la santé psychologique. Cependant, dans la présente étude, les chercheurs ont découvert que la régulation réflexive des émotions face à des facteurs de stress inattendus peut ne pas être utile ou efficace dans toutes les circonstances. Ces résultats, qui exploitent l'imagerie fonctionnelle combinée à des évaluations du monde réel sur le moment, sont importants pour approfondir notre compréhension de la façon de gérer efficacement le stress dans la vie quotidienne.

Co-premier auteur Noam Schneck, PhD, Division d'imagerie moléculaire et de neuropathologie, Institut psychiatrique de l'État de New York ; et Département de psychiatrie, Collège Vagelos des médecins et chirurgiens de l'Université Columbia, souligne : « L'utilisation du décodage neuronal nous permet d'identifier des processus mentaux qui étaient auparavant difficiles à capturer, tels que la régulation spontanée des émotions. Dans les travaux futurs, l'approche du décodeur pourra être utilisée pour mieux comprendre comment la régulation des émotions est engagée spontanément pour moduler une heure à l'autre. heure, expérience quotidienne, influençant ainsi le risque de suicide de manière fluctuante.

Auteur principal de l'étude actuelle Barbara H. Stanley, MD, Division d'imagerie moléculaire et de neuropathologie, Institut psychiatrique de l'État de New York ; et le département de psychiatrie et le département de radiologie du Collège Vagelos des médecins et chirurgiens de l'Université Columbia, décédé en 2023, ont joué un rôle déterminant dans la conception de cette étude. Reconnaissant ses précieuses contributions à ce travail, le Dr Mann remarque : « C'était l'idée du Dr Stanley que nous utilisions une évaluation écologique momentanée chez les mêmes patients déprimés qui ont complété la tâche de mémoires autobiographiques négatives IRMf. C'est cette combinaison de procédures de recherche qui a conduit à ces découvertes remarquables. »

https://ma-clinique.fr/le-role-de-la-regulation-des-emotions-dans-la-prediction-du-risque-suicidaire-chez-les-individus-deprimes 



En savoir plus Biological Psychiatry: Cognitive Neuroscience and Neuroimaging Available online 26 August 2024 In Press, Corrected Proof A Neural Signature for Reappraisal as an Emotion Regulation Strategy: Relationship to Stress-Related Suicidal Ideation and Negative Affect in Major Depression https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2451902224002465?via%3Dihub

 

lundi 25 novembre 2024

Offre de formation Evaluation et Orientation de la crise suicidaire – Pays de Rennes 25 et 26/02/25

 Offre de formation Evaluation et Orientation de la crise suicidaire – Pays de Rennes

La Maison Associative de la Santé avec le soutien financier de l’Agence Régionale de Santé Bretagne, propose une session de formation « Evaluation et orientation de la crise suicidaire » à destination des acteurs du Pays de Rennes.

 Mardi 25 et mercredi 26 février 2025 (2 jours obligatoires)

 De 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h

A la Maison Associative de la Santé, 7 rue de Normandie à Rennes

 

PROGRAMME ICI !

 INSCRIPTIONS : Pour vous inscrire à cette formation, cliquez ici ! , avant le 3 janvier 2025.

La réponse à votre demande vous sera adressée, par mail, après clôture des inscriptions.

 Cette formation est gratuite. Seuls les déplacements et les déjeuners ne sont pas pris en charge.

12 participants max : selon le nombre de demandes, cette formation peut être soumise à une sélection des demandeurs (hétérogénéité des profils).

Les inscrits s’engagent à participer à la totalité de la formation.

Merci de bien prendre connaissance du programme avant toute inscription.

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter a.gendre@maisondelasante.com .

https://maisondelasante.com/offre-de-formation-evaluation-et-orientation-de-la-crise-suicidaire-pays-de-rennes/

ETUDE RECHERCHE Risk factors of suicide re-attempt: A two-year prospective study

Risk factors of suicide re-attempt: A two-year prospective study
B Nobile 1 , I Jaussent 2 , J P Kahn 3 , M Leboyer 4 , N Risch 5 , E Olié 6 , Ph Courtet 6
Affiliations
 1 Department of Emergency Psychiatry and Acute Care, CHU, Montpellier, France; IGF, Univ. Montpellier, CNRS, INSERM, Montpellier, France; FondaMental Foundation, France. Electronic address: benedicte.nobile@gmail.com.
2 Institute for Neurosciences of Montpellier INM, INSERM Montpellier, University of Montpellier, Montpellier, France.
3 Université de Lorraine, Nancy, France; Clinique Soins-Etudes de Vitry le François, Fondation Sant'e des Etudiants de France (FSEF), Paris, France.
4 FondaMental Foundation, France; Univ Paris Est Créteil, INSERM U955, IMRB, Translational NeuroPsychiatry Laboratory, Créteil, France; AP-HP, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, Département Médico-Universitaire de Psychiatrie et d'Addictologie (DMU IMPACT), Fédération Hospitalo-Universitaire de Médecine de Précision en Psychiatrie (FHU ADAPT), Créteil, France.
5 IGF, Univ. Montpellier, CNRS, INSERM, Montpellier, France.
6 Department of Emergency Psychiatry and Acute Care, CHU, Montpellier, France; IGF, Univ. Montpellier, CNRS, INSERM, Montpellier, France; FondaMental Foundation, France. PMID: 38657762
DOI: 10.1016/j.jad.2024.04.058 Free article
Multicenter Study  J Affect Disord   . 2024 Jul 1:356:535-544. doi: 10.1016/j.jad.2024.04.058. Epub 2024 Apr 22.
Abstract
Background: History of suicide attempt (SA) is the strongest predictor of a new SA and suicide. It is primordial to identify additional risk factors of suicide re-attempt. The aim of this study was to identify risk factors of suicide re-attempt in patients with recent SA followed for 2 years.

Methods: In this multicentric cohort of adult inpatients, the median of the index SA before inclusion was 10 days. Clinicians assessed a large panel of psychological dimensions using validated tools. Occurrence of a new SA or death by suicide during the follow-up was recorded. A cluster analysis was used to identify the dimensions that best characterized the population and a variable "number of personality traits" was created that included the three most representative traits: anxiety, anger, and anxious lability. Risk factors of re-attempt were assessed with adjusted Cox regression models.

Results: Among the 379 patients included, 100 (26.4 %) re-attempted suicide and 6 (1.6 %) died by suicide. The two major risk factors of suicide re-attempt were no history of violent SA and presenting two or three personality traits among trait anxiety, anger and anxious lability.

Limitations: It was impossible to know if treatment change during follow-up occur before or after the re-attempt.

Discussion: One of the most important predictors of re-attempt in suicide attempters with mood disorders, was the presence of three personality traits (anger, anxiety, and anxious lability). Clinicians should provide close monitoring to patients presenting these traits and proposed treatments specifically targeting these dimensions, especially anxiety.

Keywords: Anger; Anxiety; Anxious lability; Re-attempt; Suicide; Suicide attempt. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38657762/ 

https://hal.science/hal-04570038v1

ETUDE RECHERCHE État des connaissances et des pratiques des médecins du travail de la région Nouvelle-Aquitaine en matière de gestion de la crise suicidaire chez les salariés en 2024

Mémoires Année : 2024
État des connaissances et des pratiques des médecins du travail de la région Nouvelle-Aquitaine en matière de gestion de la crise suicidaire chez les salariés en 2024

Anaëlle Khatchikian
Université de Bordeaux

Résumé

Contexte : le suicide est une problématique majeure de santé publique en France. Les médecins du travail font partie des professionnels en première ligne pour détecter et gérer la crise suicidaire. Objectifs : l’objectif de cette étude est de comprendre le rôle et les défis des médecins du travail dans la gestion de la crise suicidaire. Méthode : une étude quantitative descriptive transversale a été réalisée auprès des médecins du travail, collaborateurs et internes de la région Nouvelle-Aquitaine, sous forme de questionnaire diffusé par courriel. Résultats : nous avons obtenu un taux de participation de 30%, soit 163 participants. Les médecins du travail sont très concernés par la gestion de la crise suicidaire. Plus de la moitié d’entre eux ne se sentent que moyennement à l’aise voire en difficulté. Les médecins se déclarant à l’aise ont plus tendance à rechercher les idées suicidaires. Les médecins ayant accès à un protocole se sentiraient plus à l’aise pour gérer la crise suicidaire. Les difficultés essentielles relevées sont le manque de temps, d’échange avec les médecins du soin et l’absence de protocole de gestion de la crise suicidaire. On relève une demande de formations. Conclusion : l’accès à un protocole interne de gestion de la crise suicidaire et à la formation permettront de favoriser la recherche des idées suicidaires par les médecins du travail et optimiser la prévention. La communication sur les formations et les réseaux d’aide existants apparaît essentielle. 
Anaëlle Khatchikian. État des connaissances et des pratiques des médecins du travail de la région Nouvelle-Aquitaine en matière de gestion de la crise suicidaire chez les salariés en 2024. Sciences du Vivant [q-bio]. 2024. ⟨dumas-04771254⟩

ETUDE RECHERCHE Association of clinical characteristics, depression remission and suicide risk with discrepancies between self- and clinician-rated suicidal ideation: Two large naturalistic cohorts of outpatients with depression

Psychiatry Res

 2024 May:335:115833. doi: 10.1016/j.psychres.2024.115833. Epub 2024 Mar 1.
Association of clinical characteristics, depression remission and suicide risk with discrepancies between self- and clinician-rated suicidal ideation: Two large naturalistic cohorts of outpatients with depression
Bénédicte Nobile 1 , Elia Gourguechon-Buot 2 , Philip Gorwood 3 , Emilie Olié 2 , Philippe Courtet 2

Affiliations 1 Department of Emergency Psychiatry and Post-Acute Care, CHU Montpellier, France; IGF, Hôpital La Colombière, University of Montpellier, CNRS, INSERM, 39, Avenue Charles Flahault, BP 34493, Montpellier 34093 CEDEX 5, France. Electronic address: benedicte.nobile@gmail.com.
2 Department of Emergency Psychiatry and Post-Acute Care, CHU Montpellier, France; IGF, Hôpital La Colombière, University of Montpellier, CNRS, INSERM, 39, Avenue Charles Flahault, BP 34493, Montpellier 34093 CEDEX 5, France.
3 Inserm UMRS1266, Institute of Psychiatry and Neuroscience of Paris, Paris, France. PMID: 38471242
DOI: 10.1016/j.psychres.2024.115833 Free article

Abstract
Clinician- and self-rating of suicidal ideation (SI) are often discrepant. The aim of this study was to determine: 1) Association between discrepant self- and clinician-rated SI with clinical characteristics, depression remission and SA (SA) risk; 2) which SI assessment (self or clinician) predicted depression remission and risk of SA. LUEUR and GENESE are two large, prospective, naturalistic cohorts of French adult outpatients with unipolar depression treated and followed for 6 weeks. SI presence was assessed and defined with a score to the suicidal item of the Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale ≥3. Discordant SI was defined as SI detection by only one of the two evaluators (patient or clinician). In both cohorts, 49.3 % (GENESE) and 34 % (LUEUR) patients had discordant SI. Clinical characteristics were more severe, and risk of SA was higher in patients with current SI (concordant and discordant) than in patients without SI and in the concordant than in the discordant group. Prediction of the risk of SA and of depression non-remission was comparable by the two ratings. Patients with SI (concordant and discordant) have more severe clinical characteristics and patients with concordant SI are the most at risk of SA during the follow-up. It is crucial to assess SI and to improve how it is evaluated.

Keywords: Depression; Psychometric assessment; Suicidal behavior; Suicidal ideation. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38471242/ 

Acces article https://hal.science/hal-04502959v1

ETUDE RECHERCHE Mixed Features and Nonfatal Suicide Attempt Among Individuals With Major Depressive Episode: Insights From the French MHGP Survey

Mixed Features and Nonfatal Suicide Attempt Among Individuals With Major Depressive Episode: Insights From the French MHGP Survey

Hugo Peyre 1 2 3 , Nicolas Hoertel 4 5 6 , Baptiste Pignon 7 , Ali Amad 8 9 , Jean-Luc Roelandt 10 , Imane Benradia 10 , Pierre Thomas 8 9 , Guillaume Vaiva 8 9 11 , Pierre-Alexis Geoffroy 12 13 14 , Emilie Olié 15 16 17 , Philippe Courtet 15 16 17
Affiliations
1 Centre de Ressource Autisme Languedoc-Roussillon et Centre d'Excellence Sur l'Autisme et les Troubles du Neurodéveloppement (CeAND), CHU Montpellier, Montpellier, France.
2 Université Paris-Saclay, UVSQ, Inserm, CESP, Team DevPsy, Villejuif, France.
3 Corresponding Author: Hugo Peyre, MD, PhD, CHU Montpellier, 291 Ave du Doyen Giraud, 34295 Montpellier Cedex 5, France (hugo.peyre@chu-montpellier.fr).
4 Department of Psychiatry, AP-HP Centre, DMU Psychiatrie et Addictologie, Corentin-Celton Hospital, Issy-les-Moulineaux, France.
5 INSERM 1266, Psychiatry and Neurosciences Center, Paris, France.
6 Université Paris Cité, Paris, France.
7 Université Paris Est Créteil, INSERM, IMRB, AP-HP, Hôpitaux Universitaires H. Mondor, DMU IMPACT, Fondation FondaMental, Créteil, France.
8 Lille Neurosciences and Cognition, Lille University Hospital, University of Lille, and National Institute of Health and Medical Research, U1172, Lille, France.
9 Fédération Régionale de Recherche en Santé Mentale (F2RSM) Hauts-de-France, Lille, France.
10 EPSM Lille Métropole; Centre Collaborateur de l'Organisation Mondiale de la Santé pour la Recherche et la Formation en Santé Mentale; Équipe Eceve Inserm UMR 1123, Hellemmes, France.
11 Centre National de Ressources & Résilience (Cn2r Lille-Paris), Lille, France.
12 Département de Psychiatrie et d'Addictologie, AP-HP, GHU Paris Nord, DMU Neurosciences, Hopital Bichat-Claude Bernard, Paris, France.
13 Centre ChronoS, GHU Paris-Psychiatry and Neurosciences, Paris, France.
14 NeuroDiderot, Inserm, Université Paris Cité, Paris, France.
15 Institute of Functional Genomics, University of Montpellier, CNRS, INSERM, Montpellier, France.
16 Department of Emergency Psychiatry and Post-Acute Care, CHU Montpellier, Montpellier, France.
17 Fondation FondaMental, Créteil, France.
PMID: 39508717
DOI: 10.4088/JCP.24m15445
J Clin Psychiatry 
. 2024 Nov 6;85(4):24m15445. doi: 10.4088/JCP.24m15445.
Abstract

Background: This study explores among individuals with a major depressive episode (MDE) the potential impact of mixed features on the risk of suicide attempt, suicidal thoughts, self-harm intentions, and thoughts of death.

Methods: Data from the French Mental Health in General Population (MHGP) survey (1999-2003) were analyzed, including 128 participants meeting DSM 5 criteria for MDE with mixed features (MDE with at least 3 manic symptoms) and 3,312 participants experiencing MDE without mixed features. Our primary analysis focused on suicide attempt, with additional examination of recent suicidal thoughts, self-harm intentions, and thoughts of death. Multivariable regression models were performed to adjust for potential confounding variables, including sociodemographics, previous suicide attempt, number of depressive symptoms, and psychiatric comorbidity.

Results: MDE with mixed features was significantly associated with an increased risk of suicide attempt (adjusted odds ratio [AOR] = 1.69; 95% CI, 1.26-2.25). This association did not significantly differ between men and women. Furthermore, the number of manic symptoms demonstrated a dose-dependent relationship with an increased risk of suicide attempt (AOR = 1.18; 95% CI, 1.07-1.30; P < .001). Mixed features were also associated with suicide attempt among individuals with MDE and without recent suicidal thoughts (AOR = 2.74; 95% CI, 1.36-5.54).

Conclusion: This study underscores the importance of assessing mixed features when evaluating the risk of suicide attempt in individuals with MDE. Mechanisms underlying this association might be independent of progression from thoughts of death to suicidal thoughts, suicidal intention, and ultimately, suicide attempt. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39508717/

vendredi 22 novembre 2024

Actualités, Recherche : Accompagner le deuil après un suicide : comprendre les interventions de soutien

Actualités, Recherche
Accompagner le deuil après un suicide : comprendre les interventions de soutien

Mis en ligne le 19 novembre 2024 https://www.ch-le-vinatier.fr/*

Le suicide laisse derrière lui des proches confrontés à un deuil complexe et particulier. Pour les aider à traverser cette épreuve, de nombreuses interventions de soutien ont été développées. Une méta-revue de revues systématiques, co-rédigée par E. Leaune en collaboration avec les experts internationaux du Special Interest Group « Deuil après suicide et postvention » de l’International Association for Suicide Prevention, s'est penchée sur les éléments-clés de ces programmes pour comprendre ce qui fonctionne réellement. Que ce soit pour faire face à la culpabilité, la colère ou la douleur, cette étude permet d'identifier les interventions les plus efficaces du point de vue des personnes endeuillées. Voici ce que nous apprennent les résultats de cette recherche approfondie.


Les spécificités du deuil par suicide

Le deuil par suicide se distingue par des émotions intenses et parfois contradictoires : tristesse, colère, culpabilité, voire honte. La stigmatisation sociale, qui peut entourer un suicide, rend souvent l'expérience encore plus difficile pour les proches. Pour ces raisons, des programmes spécifiques de soutien ont été développés. Ils visent à offrir aux personnes endeuillées des espaces sûrs pour exprimer leurs émotions, comprendre le deuil et se reconstruire.


L'importance de la psychoéducation

Une des composantes majeures des interventions est la psychoéducation, c’est-à-dire la transmission d’informations pour mieux comprendre le processus de deuil. Selon plusieurs études, ce type de soutien aide les personnes à identifier leurs émotions, à les normaliser et à mieux comprendre les étapes du deuil. Cette approche leur permet de se sentir moins isolées et de réduire la culpabilité associée au suicide d'un proche.


Des interventions structurées et adaptées

Les programmes de soutien les plus efficaces suivent une structure claire et organisée, avec des séances planifiées et des thèmes prédéfinis. Cette approche permet aux personnes endeuillées de savoir à quoi s'attendre et d’aborder le deuil avec une certaine stabilité. Toutefois, ces programmes doivent également faire preuve de flexibilité pour s’adapter aux besoins de chaque individu, en fonction de l’avancement de leur processus de deuil et de leur culture.


Des groupes de petite taille, composés de 5 à 8 participants, sont souvent privilégiés. Les groupes dits « fermés » où les mêmes participants se retrouvent tout au long de l’intervention créent un climat de confiance propice aux échanges sincères. Les participants apprécient la cohérence et la régularité de ces rencontres, perçues comme des repères dans une période chaotique.


Le rôle central du facilitateur

Les facilitateurs, qu'ils soient professionnels ou eux-mêmes endeuillés par suicide, jouent un rôle clé dans le succès d’une intervention. Une formation adéquate est essentielle pour ces accompagnateurs afin de garantir un soutien de qualité. Les endeuillés expriment le besoin de se sentir écoutés par des personnes compétentes, capables de faire preuve d'empathie et de comprendre la complexité du deuil. La combinaison de facilitateurs professionnels et de pairs, ayant vécu une expérience similaire, semble particulièrement bénéfique pour les participants.


Les différentes modalités de soutien
Soutien par les pairs

De nombreuses personnes endeuillées trouvent un soutien précieux auprès de ceux qui ont vécu une expérience similaire. Ces échanges entre pairs, que ce soit en groupe ou individuellement, permettent de partager des émotions, de se sentir compris et moins seul face au deuil. Les études montrent que cette dimension de partage est essentielle pour apaiser le sentiment de stigmatisation souvent ressenti après un suicide.

Soutien de groupe

Les groupes de parole offrent un cadre structuré où les participants peuvent raconter leur histoire, partager leurs émotions et apprendre des stratégies pour gérer la douleur. Les échanges au sein de ces groupes permettent aux endeuillés de mieux comprendre leur deuil, de le mettre en perspective et d’entamer un processus de résilience. Ces rencontres facilitent aussi l'évocation du défunt, un élément souvent central pour les personnes endeuillées.

Soutien communautaire

Au-delà des groupes de parole, des initiatives communautaires visent à sensibiliser la population au deuil par suicide. Ces programmes offrent non seulement un soutien direct aux personnes endeuillées, mais contribuent aussi à briser le tabou entourant le suicide et à prévenir d’autres drames. Pour ceux qui ont perdu un proche par suicide, cet engagement communautaire peut donner du sens à leur deuil et offrir un sentiment de contribution.

Soutien en ligne

Avec l’essor des technologies, le soutien en ligne gagne en popularité. Forums, groupes sur les réseaux sociaux, chats ou encore mémoriaux virtuels offrent des espaces d’échanges anonymes. Cette discrétion permet aux endeuillés de parler librement, sans crainte d’être jugés. Les plateformes en ligne facilitent également l’accès rapide à des informations sur le deuil et permettent de se connecter avec des personnes partageant la même expérience, où qu’elles se trouvent.


Conclusion : vers un accompagnement holistique

Les interventions pour accompagner le deuil par suicide nécessitent une approche à la fois structurée et adaptable. La diversité des modalités de soutien montre qu’il n’existe pas de solution unique : chaque personne en deuil a des besoins spécifiques, évoluant au fil du temps. Les programmes doivent donc être variés, combinant soutien des pairs, interventions de groupe, initiatives communautaires et ressources en ligne.


Pour les professionnels et les proches, comprendre la complexité du deuil par suicide est un pas essentiel pour mieux accompagner ceux qui traversent cette épreuve. Quant aux endeuillés, ces dispositifs de soutien offrent une aide précieuse pour cheminer vers une reconstruction personnelle, malgré la perte.


Ainsi, le deuil par suicide nécessite un accompagnement multiple, s’adaptant aux besoins spécifiques de chacun, pour que les personnes endeuillées puissent, peu à peu, retrouver un sens à la vie.


→ Publication intégrale "Perceived Effectiveness of Components of Interventions to Support People Bereaved By Suicide"

ESPOIR, offre aux personnes endeuillées par un suicide un espace pour poser leurs questions de manière anonyme à une équipe de professionnels de santé. Des webcliniciens, composés de psychologues et de psychiatres, répondent à ces questions et, avec le consentement des utilisateurs, partagent anonymement les réponses sur la plateforme. Cette initiative innovante a pour objectif de briser les barrières de la communication et d’apporter un soutien confidentiel et adapté.
→ Pour plus d’information sur la plateforme.

https://www.ch-le-vinatier.fr/actualites-23/accompagner-le-deuil-apres-un-suicide-comprendre-les-interventions-de-soutien-1315.html?no_cache=1&cHash=da6fa60f784859a2083935e6806e9fb0

MaJ : Le e-Journal Club en Suicidologie : Prochain mercredi 4 decembre 2024

"La prochaine session du e-Journal-Club en suicidologie se tiendra le 4 décembre 2025 de 18h à 19h30 (heure de Paris), toujours en visio à ce lien.

Nous aurons le plaisir de recevoir le Dr Ariel Frajerman sur le sujet de la santé mentale des étudiants en médecine en France.

Voici les titres des articles
- Frajerman et al. Depression and suicidal thoughts in medical students and the general population: A comparison from 2 national studies. Gen Hosp Psy 2024
- Vergeron et al. Use of service and treatment adequacy in medical students and residents suffering from depression in France: A nationwide study. Psy Res 2024
- Rolland et al. Mental health and working conditions among French medical students: A nationwide study. JAD 2022

 

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les prochaines dates du e-Journal-Club en Suicidologie :

2025: 8 janvier, 5 février, 5 mars, 2 avril, 7 mai, 4 juin, 2 juillet




Historique du E-Journal : 


- e-Journal club en suicidologie mercredi 6 novembre 2024 à 18h
Présentation du Dr Alexis Vanhaesebrouck de 2 articles sur le suicide en prison en France, état des lieux actualisé et identification des facteurs de risque.
Les articles sont : 
- Vanhaesebrouck et al. Suicide following a conviction, solitary confinement, or transfer in people incarcerated: A comprehensive retrospective cohort study in France, 2017–2020. Suicide Life threatening Behavior 2024

- Vanhaesebrouck et al. Risk factors of suicide in prisons: a comprehensive retrospective cohort study in France, 2017–2020.  Risk factors of suicide in prisons: a comprehensive retrospective cohort study in France, 2017–2020. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology 2024

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7/10/24 COMPTE RENDU DU 1er e-journal club en suicidologie qui a eu lieu le mercredi 2 octobre 

https://www.dropbox.com/scl/fo/5p5mjl0v86k2ftdxkento/ABMLEbjCbVb31iZYzQdQdyI?rlkey=ln661vi3kkxj3hhvtcasx8rns&e=1&st=lrthcyi2&dl=0

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Historique

 1/10/24

=Chers tous,

 Je vous rappelle le lancement du e-Journal-Club en Suicidologie, un moment de partage convivial des connaissances scientifiques en suicidologie, ouvert à tous.tes celles et ceux intéressé.e.s, en ligne et gratuit, et francophone. Ce sera une fois par mois, le premier mercredi du mois de 18h à 19h (heure de Paris).

 La 1ere séance aura lieu demain, mercredi 2 octobre 2024 à 18h. Le lien Teams est ici

 Pour cette première séance, je présenterai deux articles publiés avec Christophe Leon de Santé Publique France, tous deux utilisant les données du Baromètre Santé:

- Jollant F, Hawton K, Vaiva G, Chan-Chee C, du Roscoat E, Leon C. Non-presentation at hospital following a suicide attempt: a national survey. Psychol Med. 2022

- Jollant F & Leon C. Suicidal transition rates and their predictors in the adult general population: a repeated survey over 21 years in France. Eur Psychiatry. In press.

Notez dès à présent les prochaines dates:

2024: 6 novembre, 4 décembre

2025: 8 janvier, 5 février, 5 mars, 2 avril, 7 mai, 4 juin, 2 juillet

 Les chercheurs intéressés de présenter leurs travaux à l'une de ces dates peuvent me contacter directement.

Si vous souhaitez entendre certains sujets (scientifiques), merci de me faire part de vos idées.

Enfin, n'hésitez pas à m'envoyez-moi les courriels des personnes à ajouter à la mailing list du eJC.

Tout cela sans répondre à tous, SVP!

 Faites suivre l'info!

 Au plaisir de vous retrouver demain,

 Fabrice Jollant=

 

 

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1er post : le 16/09/24 : 

Création du e-Journal Club en Suicidologie.

L'objectif est de permettre à toutes et tous impliqués dans la prévention du suicide d'accéder librement aux fruits de la science et de pouvoir en discuter de manière multidisciplinaire.

 Tous les premiers mercredis du mois, sauf exception, nous présenterons en ligne durant 1 heure 2 articles scientifiques de suicidologie suivis d'une discussion de 10min par article.

Fabrice Jollant* aura l'honneur de présenter les 2 premiers articles
le mercredi 2 octobre de 18 à 19h, heure de Paris.

 N'hésitez pas à faire suivre l'information ainsi que le lien de connexion

 L'accès est gratuit. La discussion portera exclusivement sur les aspects scientifiques et les applications pratiques éventuelles. Aucun cas particulier ne sera discuté.

Pr Fabrice JOLLANT, MD PhD  Professeur des Universités - Praticien Hospitalier Université Paris-Saclay, Faculté de Médecine & Hôpital Bicêtre, APHP, service de psychiatrie Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE  Adjunct professor McGill University, Department of Psychiatry & McGill Group for Suicide Studies (MGSS), Douglas Institute Montréal, CANADA