vendredi 27 juin 2014

NOTICE ARTICLE SUISSE La question du suicide, le pari de la rencontre : quelques dispositifs de prévention autour du mouvement suicidaire chez l'adolescent

Edan Anne et Schmid Nichols Nathalie, « La question du suicide, le pari de la rencontre : quelques dispositifs de prévention autour du mouvement suicidaire chez l'adolescent »,
Psychothérapies, 2014/2 Vol. 34, p. 97-103. DOI : 10.3917/psys.142.0097

Edan Anne, Médecin adjoint responsable de l’Unité de crise (SPEA-HUG), psychiatre enfants, adolescents, adultes, Unité de Crise − Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent – Hôpitaux Universitaires de Genève. (anne.edan.at.hcuge.ch)
Schmid Nichols Nathalie, Psychologue responsable du Centre d’étude et de prévention du suicide (UC-SPEA-HUG), spécialiste en psychothérapie FSP, psychanalyste en formation (Société Suisse de Psychanalyse).

Le suicide est la première cause de mortalité en Suisse chez les 15-24 ans. La rencontre avec un adolescent pris dans un mouvement suicidaire est un moment clé. Les auteurs développent le pari de cette rencontre pour aborder la question tendue par l’intention suicidaire de l’adolescent. De cette rencontre, l’Unité de crise (HUG-Fondation Children Action) pour adolescents de Genève va proposer un soin sur mesure. S’intéressant aux pré-requis de la demande d’aide et aux dispositifs de répondance en présence ou à distance actuellement offerts au sein du volet « prévention » de l’Unité, les auteurs considèrent que ces différentes modalités ne peuvent se substituer les unes aux autres, mais qu’il est essentiel de les conjuguer pour qu’une rencontre puisse avoir lieu.


Plan de l'article

  1. L’adolescence est un symptôme de la puberté
  2. L’adolescence impose-t-elle nécessairement une rupture ?
  3. Il faut que cela cesse. Mais quoi ?
    1. Le parti pris de se laisser enseigner par l’adolescent au-delà de notre savoir
    2. Le parti pris que l’adolescent peut assumer quelque chose de son acte
    3. Le parti pris qu’un autre est interpellé
    4. Le pari de la rencontre face à la tentative de suicide
  4. Comment établir du lien malgré tout ?
  5. Prévenir n’est pas prédire
    1. Un volet de prévention
    2. Deux volets de soins
  6. Quelques dispositifs cherchant à fertiliser le moment de crise afin que quelque chose d’autre advienne ?
  7. « Aller vers »
 http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSYS_142_0097

NOTICE ARTICLE Entre réactionnel et compulsionnel dynamiques de la répétition suicidaire

Boissière Loïc et Chabert Catherine, « Entre « réactionnel » et « compulsionnel » : dynamiques de la répétition suicidaire », La psychiatrie de l'enfant, 2014/1 Vol. 57, p. 85-155. DOI : 10.3917/psye.571.0085

Boissière Loïc,  Docteur en psychologie clinique et psychopathologie, Laboratoire « Psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse » (PCPP, EA 4056), Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Chargé de cours à l’Institut de psychologie. (boissiere.loic.at.free.fr)
Chabert Catherine, Professeure émérite, Laboratoire « Psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse » (PCPP, EA 4056), Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité. Psychanalyste, membre titulaire de l’APF.

À partir de l’analyse clinique et projective d’une casuistique de 9 sujets suicidants (multi)-réitérants, nous interrogeons les ressorts dynamiques et économiques de la répétition suicidaire à l’adolescence. Discutant l’hypothèse d’une défaillance de l’élaboration fantasmatique des mouvements pulsionnels agressifs, en lien avec des difficultés spécifiques et persistantes du traitement de la perte, nous différencions entre processus de répétition suicidaire « réactionnels » et « compulsionnels ». Les processus « réactionnels » relèvent de la résonance traumatique de pertes externes, dans l’« après-coup » ou la conjonction avec une réalité interne pré-morbide. En quoi ils déterminent des répétitions aléatoires. Les processus « compulsionnels » procèdent d’une souffrance dépressive inélaborable alimentant un courant continu de revendication pulsionnelle destructrice. Le retournement masochiste/mélancolique en constitue la principale voie d’éconduction. Moyennant quoi s’institue un cycle autonome de répétition suicidaire susceptible, à terme, d’emballement, à la faveur d’une désintrication pulsionnelle et d’une désobjectalisation corrélative.

Plan 
  1. Processus réactionnels de répétition suicidaire
    1. De l’évènement externe à l’actualisation traumatique du refoulé : dynamiques

    2. De l’actualisation traumatique du refoulé au passage à l’acte

    3. De l’actualisation consciente du refoulé au passage à l’acte

    4. De l’acte à sa répétition : processus et évolution
  2. Processus compulsionnels de répétition suicidaire
    1. De la douleur au passage à l’acte

    2. De l’acte à sa répétition : processus et évolution

  3. Pour conclure
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSYE_571_0085
 

Anorexie mentale Dossier INSERM


Anorexie mentale
Dossier réalisé en collaboration avec le Dr Nathalie Godart, Service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l’Institut mutualiste Montsouris, unité Inserm 669 - Juin 2014

Logo Inserm. Retour à la page d'accueilL’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire essentiellement féminin, qui entraîne une privation alimentaire stricte et volontaire pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. L’anorexie est très souvent associée à des troubles psychologiques. Les chercheurs tentent de préciser les mécanismes impliqués dans l’émergence de ce trouble, ainsi que ses facteurs de risque et d’évolution. Ils cherchent aussi à améliorer la qualité de la prise en charge des patientes : l’objectif est d’obtenir des guérisons plus fréquentes et plus rapides, limitant ainsi le risque de séquelles et de complications potentiellement fatales.

Extraits "A terme, la moitié des personnes soignées pour une anorexie mentale à l’adolescence guérissent, un tiers est amélioré, 21 % souffrent de troubles chroniques et 5 % décèdent. La mortalité est maximale l’année qui suit la sortie d’hospitalisation des patientes. Elle est due aux complications somatiques dans plus de la moitié des cas (le plus souvent un arrêt cardiaque), à un suicide dans 27 % des cas et à d’autres causes dans 19 % des cas. Le taux de suicide associé à l’anorexie est le plus important de toutes les maladies psychiatriques.

jeudi 26 juin 2014

ARTICLE EN LIGNE Problématique suicidaire en agriculture : une difficile évaluation

Problématique suicidaire en agriculture : une difficile évaluation

Philippe Spoljar  Université de Picardie Jules-Verne (Amiens), Centre d’Histoire des Sociétés, des Sciences et des Conflits (EA 4289) philippe.spoljar[at]u-picardie.fr (remplacer [at] par @)
Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé 16-3 (2014)

Résumés

Cet article présente un bref état des lieux des évaluations existant actuellement sur le suicide en lien avec le travail chez les professionnels de l’agriculture en France. Sont ensuite examinées les difficultés posées par la caractérisation épidémiologique dans la perspective des démarches de prévention du risque suicidaire : différentes séries de « facteurs de risques » sont avancées par les études portant sur le travail agricole, soutenues par l’idée déterminismes causaux, sans une suffisante considération des déterminismes causaux qui peuvent être impliqués. On constate que ces enquêtes, indispensables, demeurent incomplètes, trop statiques et parfois contradictoires, et gagneraient à être complétées par des analyses plus circonstanciées en matière de processus de fragilisation et de déliaison.

Plan

Introduction
1. Rappel historique et état des lieux
1.1. Premières approches
1.2. Les enquêtes en santé au travail
1.2.1 Le programme Cosmop
1.2.2 L’enquête InVS/MSA 2013 (« Surveillance de la mortalité par suicide des agriculteurs exploitants »)
1.3. Le suicide en santé publique
2. Difficultés de l’évaluation
2.1. Les motifs de sous-évaluation
2.2. La caractérisation du suicide
2.3. Les attributions causales
3. Perspectives dynamiques
3.1. Les « facteurs de fragilisation »
3.2. Les processus de déliaison
4. Conclusion

PUBLICATION OMS Action de santé publique pour la prévention du suicide : un cadre de travail

Action de santé publique pour la prévention du suicide : un cadre de travail - Organisation mondiale de la Santé 2014
Version française


9789242503579_fre.pdf
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/112853/1/9789242503579_fre.pdf?ua=1


La nécessité d'agir d ÉLABORATION D'UNE STRATÉGIE DE PRÉVENTION DU SUICIDE: UNE APPROCHE PAR ÉTAPES
Identifier les parties prenantes Entreprendre une analyse de la situation

Évaluation de la condition et la disponibilité des ressources La réalisation de l'engagement politique Lutter contre la stigmatisation Accroître la sensibilisation ÉLÉMENTS CLEFS D'UNE STRATÉGIE NATIONALE DE PRÉVENTION DU SUICIDEDes objectifs clairsRisque et de facteurs de protectionDes interventions efficaces Les stratégies de prévention au niveau de la population généraleLes stratégies de prévention pour sous-populations vulnérables à risque Les stratégies de prévention au niveau individuelAméliorer l'enregistrement des cas et la rechercheSuivi et évaluation

Version française de PUBLIC HEALTH ACTION FOR THE PREVENTION OF SUICIDE - A FRAMEWORK -  World Health Organization 2012
http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2012/08/publication-oms-action-de-sante.html

RAPPORT DE l'ACCADEMIE DE MEDECINE La Prévention en santé chez les adolescents

La Prévention en santé chez les adolescents 17 juin 2014 Rapport

La Prévention en santé chez les adolescents

Claude DREUX *
Résumé
Près de 90% des adolescents de 12 à 18 ans s’estiment en bonne santé, mais on observe chez certains d’entre eux des comportements à risque pouvant entraîner des troubles irréversibles pour leur devenir.
Il s’agit en particulier de l’usage des drogues légales et illégales, de troubles psycho comportementaux pouvant conduire au suicide, d’une sexualité naissante mal contrôlée, d’habitudes alimentaires défavorables associées à la sédentarisation, d’une consommation excessive et peu contrôlée des technologies d’information et de communication (TICS) par ailleurs indispensables aujourd’hui.
Pour tenter d’informer objectivement les adolescents, les méthodes de communication ciblées sur les adultes sont impuissantes et il faut mettre en place  des actions spécifiques faisant appel, notamment, aux groupes de jeunes, les pairs, ayant suivis une formation adaptée pour éviter la stigmatisation des ados souvent victimes de groupes de pression ou du sectarisme de certains « éducateurs ».
Le rôle de la famille, de l’école, de la médecine scolaire (à refondre) est capital surtout dans la préadolescence (6-12ans). L’accent est mis sur l’importance des activités physiques et sportives sur le plan de la santé mais aussi au niveau psycho-comportemental.
Une attention particulière doit se porter sur les jeunes issus de milieux défavorisés qui, comme nous l’avons écrit dans le 1er rapport (La culture de prévention : des questions fondamentales adopté à l’unanimité par l’Académie de médecine le 15/10/2013), sont trop souvent oubliés.
La prévention « humaniste » et le développement du lien social doivent constituer la base de nos actions.
Aux 10 recommandations prioritaires concluant le premier rapport nous en avons ajouté 8 plus spécifiques aux adolescents.

* Membre(s) de l'Académie de Médecine

L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt avec le contenu de ce rapport.

Extraits : p18 à 20


6 – Prévention du suicide chez l’adolescent (J.M. MANTZ)

Epidémiologie

Le suicide de l’adolescent est un problème de santé publique dans notre pays, un des plus touchés  d’Europe : 40 000 adolescents au moins tentent chaque année de se donner la mort, mais nombre de suicides ne sont pas déclarés ou sont présenté comme des accidents. Première cause de mortalité après les accidents de la route chez l’adolescent de 15 à 24 ans (environ 1 000 morts par an) le suicide touche tous les milieux sociaux, brise l’équilibre de nombreuses familles et comporte une morbidité non négligeable. Les intoxications médicamenteuses viennent largement en tête des moyens utilisés mais il en est d’autres, l’ivresse aigüe massive (enquêtes Escapad, Espad) l’overdose, sans parler de la défénestration...

Pourquoi donc cette fréquence du suicide chez l’adolescent ? Il ne faut pas oublier que physiologiquement l’adolescence est une période de déstabilisation avec les risques comportementaux qu’elle entraîne dont la violence envers les autreset envers soi-même. L’échec scolaire, la dépression, les conflits éventuels avec les pairs appellent le soutien de parents concernés. Or ce qui est signalé comme indicateur principal dans les cas de suicide est la détérioration des relations familiales. Ce problème est insuffisamment pris en compte dans notre pays. Le taux de suicide est un marqueur du mal-être d’une société.
Difficultés de l’étude
La lutte contre ce fléau est extrêmement difficile pour plusieurs raisons : le cadre conceptuel du suicide n’est pas univoque.

- L’approche psychopathologique du phénomène, prônée par Esquirol et couramment défendue par les psychiatres, considère le passage à l’acte comme une forme de pathologie mentale tandis que - L’approche psychodynamique chère à Durkheim voit dans le phénomène suicidaire la manifestation d’une « crise » liée à l’accumulation non maîtrisée d’éléments traumatisants.
Les deux approches, qui impliquent des mesures préventives différentes, sont l’une et l’autre valables mais dans notre expérience de 40 années d’activité dans un service de réanimation l’approche Durkheimienne semble correspondre à la majorité des faits.

- le déséquilibre physiologique, endocrinien, affectif propre à l’adolescent le rend particulièrement vulnérable aux agressions environnementales.

- le polymorphisme des conduites suicidaires rend difficile l’identification de la population en danger.

- l’irréversibilité de l’acte suicidaire réussi lui confère un caractère tragique.

- de nombreuses idées fausses compromettent souvent les efforts de prévention.

La prévention du suicide en pratique

Cerner la bonne cible, hiérarchiser les facteurs déclenchants, agir à bon escient, au bon moment auprès du candidat au suicide et de son entourage obligent à distinguer plusieurs niveaux de prévention

- La prévention primaire a pour but d’empêché la survenue de comportements suicidaires en supprimant ou en allégeant les facteurs qui pourraient les induire.

- La prévention secondaire consiste à identifier une situation à risque de passage à l’acte suicidaire afin d’en empêcher la survenue. Elle englobe les démarches de dépistage.

On ne peut décrire un portrait-robot du suicidant mais la littérature fournit à ce sujet quelques stéréotypes qu’il est utile de méditer ; chaque cas a sa cause particulière et sa touche propre : le mal-être de Werther, la passion contrariée de Roméo et Juliette, le désespoir d’Iseult.
La crise suicidaire éclate rarement dans un ciel serein.

Certaines situations comportent un risque permanent : la présence de troubles mentaux, la dépendance à l’alcool, à la drogue, les antécédents de tentatives de suicide, les conflits environnementaux. La prévention consiste à voir, écouter, rassurer lapersonne angoissée, à encourager l’adolescent déprimé, à entendre son entourage, sans juger ni culpabiliser ni moraliser.
Le risque identifié, il faut évaluer le degré de dangerosité et d’urgence. Certains signes ont valeur d’alarme (réaction de fuite, changement de comportement, inversion brusque de l’humeur chez un déprimé, propos mortifères...). Cette évaluation ne relève pas d’a priori ni d’échelles de cotation prédictive (les échelles de Dieskstra, de Pokerny,
de Motto se sont avérées décevantes) mais d’une observation clinique attentive, prudente et approfondie.

En cas de danger immédiat, il faut gagner du temps, parlementer et alerter le psychiatre.  De toute façon toute action préventive doit être sans délai relayée par une action collective impliquant un personnel spécialisé et diverses structures associatives.

- La prévention tertiaire

C’est l’ensemble des mesures visant à éviter les récidives : un tiers environ des suicidants récidivent, le plus souvent dans l’année qui suit la première tentative. La mortalité est alors de 1 à2 %.

La prévention de la récidive doit s’exercer à tous les stades de la prise en charge de la première tentative.

- dès l’accueil. Quelles que soient les apparences le comportement suicidaire traduit le plus souvent une souffrance psychologique intense, un appel à l’aide. La prise en charge hospitalière doit être immédiate ; attentive et rassurante, elle est un gage d’adhésion de l’adolescent aux soins s’il est conscient.

L’efficacité du traitement médical conditionne, de toute évidence, toute mesure ultérieure de prévention...

- la période de réveil est un moment privilégié, sous réserve d’un état de vigilance suffisant. Après une tentative de suicide, médicamenteuse par exemple, le patient désinhibé accepte le plus souvent le dialogue. La patience, la discrétion, le respect de la confidentialité, l’empathie sont les meilleures clés d’une adhésion de l’adolescent à des entretiens ultérieurs.

Dès lors une triple évaluation somatique, psychiatrique et sociale s’impose. Le recours à une consultation psychiatrique doit être systématique (dans 20% à 30% des cas il existe une pathologie psychiatrique sous-jacente). Tout service d’urgence doit disposer d’une antenne psychiatrique rapidement opérationnelle et, si possible au sein de l’équipe, d’une assistante sociale. L’évaluation sociale en effet doit éclairer le contexte familial, scolaire ou professionnel de l’adolescent et susciter des interventions spécifiques à différents niveaux.

Le contact avec les parents par exemple est fondamental. Ils sont presque toujours concernés à des titres divers : désarroi en présence d’un drame qu’ils n’avaient pas prévu, besoin d’aide pour surmonter l’épreuve, soutien lorsqu’ils culpabilisent (Se sont-ils suffisamment intéressés à cet enfant, à son travail, à son hygiène de vie, à ses distractions ? L’ont-ils aidé à surmonter ses difficultés, à encadrer le temps passé devant l’écran de télévision ou des jeux vidéo ? Ont-ils préservé des moments de conversation, de confidence, d’humour ? L’ont-ils épaulé, rassuré, encouragé, stabilisé, ou se sont-ils contentés d’une présence indifférente ou critique. C’est tout le problème de la vie familiale et de l’éducation des enfants qui resurgit à l’occasion du drame.

La conduite à tenir ne s’improvise pas. Tous les intervenants médecins, infirmiers, étudiants, travailleurs sociaux doivent être formés à l’approche des jeunes suicidants, à la relation avec leurs familles et informés des dispositifs d’appui, de soutien et d’accompagnement existant.

Le grand point faible de la plupart des services qui accueillent les suicidants est l’absence de suivi ultérieur : au sortir du service d’urgence ou de l’unité hospitalière de relais, l’adolescent retrouve en famille, à l’école, en entreprise, dans la rue, les conditions qui ont amené la première tentative.
C’est dire l’importance de son insertion, pilotée si possible par un tuteur, dans une des structures d’un vaste réseau extra-hospitalier comprenant des centres d’accueil et de crise, des centres médico-psychologiques, des bouées téléphoniques répondant à un numéro vert et assurant des relances hebdomadaires, véritable maillage médico-social de solidarité.


Recommandations

Ces réflexions permettent de formuler quelques recommandations en accord avec celles de l’ANAES :

- Considérer la prévention du suicide de l’adolescent comme une priorité de santé publique.
- Ne jamais banaliser, minimiser ou camoufler une tentative de suicide chez un adolescent. Une tentative de suicide n’est jamais anodine, elle doit être considérée comme un appel à l’aide et indique formellement l’hospitalisation en service d’urgence.

- Prévenir tout risque de « contagion » du suicide sur les lieux où il s’est produit, 
- Ne pas sacrifier le côté humain de la prise en charge du suicidant aux exigences techniques d’une thérapeutique médicale efficace.
- Prévoir dans tout service d’urgence l’accès à un référent psychiatrique.

- Organiser dans tout service accueillant des adolescents une cellule médico-sociale spécialement dédiée à la prise en charge des suicidants à l’entretien avec leurs familles et assurant par des contacts téléphoniques rapprochés, le suivi ultérieur et l’observance thérapeutique.

- Relayer toute initiative personnelle de prévention par une action collective utilisant les structures du réseau extra-hospitalier existant dans de nombreuses régions et qu’il convient de développer.

Bibliographie

1. Recommandations de l’ANAES - nov 1998, 10 p

2. CREMNITER D. et colle. Le risque suicidaire La presse médicale 27, n°40, 1998, 2151-2156

3. La crise suicidaire : reconnaître et prendre en charge. Conférence de consensus Ministère de l’emploi et de la Solidarité, Paris 1-20 oct 2000

4. JEAMMET P. et BIROT E. Etude psychologique des tentatives de suicide chez l’adolescent et le jeune adulte, Ed. PUF Paris 1994, 227 p

5. JULIEN M. et LAVERDURE J. Avis scientifique sur la prévention du suicide chez les jeunes. Institut National de Santé Publique du Québec, 2004, 49p

6. POMMEREAU X - L’adolescent suicidaire. Ed. Dumond, Paris, 1996, 240 p

- Les conduites suicidaires à l’adolescence. Communication à l’Académie nationale de Médecine, 14 février 2012

7. SEPIA. Suicide Ecoute Prévention auprès des adolescents

Association Colmar. Mulhouse- www.sepia.asso.fr

RECHERCHE ROYAUME UNI idées suicidaires, dépression et syndrome d'Asperger

Les adultes atteints du syndrome d'Asperger ont des risques significativement plus élevés d'idées suicidaires que la population générale
d'après article The Lancet. "Adults with Asperger syndrome at significantly higher risk of suicidal thoughts than general population." ScienceDaily. ScienceDaily, 24 June 2014. <www.sciencedaily.com/releases/2014/06/140624215940.htm>.

Les Adultes avec l'état du spectre de l'autisme appelée syndrome d'Asperger sont neuf fois plus susceptibles d'avoir des pensées suicidaires que les personnes de la population générale au Royaume-Uni, selon la première étude clinique à grande échelle de ce type, publiée dans The Lancet psychiatrie.

L'étude a porté sur 374 personnes adultes (256 hommes et 118 femmes) diagnostiqués avec le syndrome d'Asperger  entre 2004 et 2013 à la clinique de Cambridge Lifetime Asperger Syndrome Service (CLASS)  à Cambridge au Royaume-Uni. Elle a révélé un taux significativement plus élevé d'idées suicidaires chez les adultes atteints du syndrome d'Asperger (66%), par rapport au taux observé dans la population générale (17%), et les patients atteints de psychose (59%) provenant d'autres sources de données.



La recherche, dirigée par le Dr Sarah Cassidy et le professeur Simon Baron-Cohen, du Centre de recherche de l'autisme à l'Université de Cambridge, et la CLASS clinic in the Cambridgeshire and Peterborough NHS Foundation Trust (CPFT), a constaté que les deux tiers (66%) de adultes atteints du syndrome d'Asperger avaient envisagé le suicide et un tiers (35%) avaient prévu une tentative de suicide au cours de leur vie. Les pensées et comportements suicidaires ont été significativement plus fréquente chez les adultes atteints du syndrome d'Asperger et d'antécédents de dépression.

Chez les adultes atteints du syndrome d'Asperger, ceux souffrant de dépression étaient quatre fois plus susceptibles d'avoir des pensées suicidaires, et deux fois plus susceptibles de planifier ou de tenter de se suicider, comparativement aux personnes atteintes du syndrome d'Asperger, mais sans antécédents de dépression. Un deuxième facteur de risque pour les plans de suicide ou de tentatives a un niveau plus élevé de traits autistiques.

"Nos résultats confirment les rapports anecdotiques que les adultes atteints du syndrome d'Asperger ont un risque significativement plus élevé de suicide par rapport à d'autres groupes cliniques, et que la dépression est un facteur de risque important dans ce domaine," a déclaré le Dr Cassidy.

Selon le professeur Baron-Cohen, «Les adultes atteints du syndrome d'Asperger souffrent souvent de dépression secondaire dû à l'isolement social, la solitude, l'exclusion sociale, le manque de services communautaires, d'échec, et le chômage. Leur dépression et le risque de suicide sont évitables avec le cas échéant un soutien. Cette étude devrait être un appel de réveil pour le besoin urgent de services de haute qualité, pour éviter le gaspillage tragique de même une seule vie. "

les états du spectre autistique sont un groupe de maladies du développement cérébral à l'origine des difficultés de communication et d'interaction sociale, à côtés de la présence d'intérêts exceptionnels étroits et des difficultés à s'adapter au changement. Dans le syndrome d'Asperger, les gens montrent les principaux symptômes, mais sans retard de langage ou une déficience intellectuelle. Au Royaume-Uni, une personne sur 100 (environ 700 000) a une condition du spectre autistique.


Journal de référence:
Sarah Cassidy, Paul Bradley, Janine Robinson, Carrie Allison, Meghan McHugh, Simon Baron-Cohen. Suicidal ideation and suicide plans or attempts in adults with Asperger's syndrome attending a specialist diagnostic clinic: a clinical cohort study. The Lancet Psychiatry, 2014; : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2215036614702482


The Lancet. "Adults with Asperger syndrome at significantly higher risk of suicidal thoughts than general population." ScienceDaily. ScienceDaily, 24 June 2014. <www.sciencedaily.com/releases/2014/06/140624215940.htm>.

mardi 24 juin 2014

MANIFESTATION Fort-deFrance, Du 27 au 31 octobre 2014 CONGRES GEPS SMP

Fort-deFrance, Du 27 au 31 octobre 2014

"Le suicide est-il un traumatisme héréditaire?"

Groupement d'étude et de prévention du suicide

Renseignements : www.aforpom.com


RECHERCHE SUEDE Enfance et comportement suicidaire

BE Suède 45 >> 23/06/2014
Sciences humaines et sociales
Enfance et comportement suicidaire
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76260.htm

L'expérience de la solitude pendant l'enfance serait l'un des facteurs de risque accru du comportement suicidaire à l'âge adulte. Dans sa thèse présentée à l'Université de Stockholm, le sociologue Yerko Rojas analyse les facteurs infantiles qui influeraient sur le suicide lors du passage à la vie adulte.

En Suède, plus de 10.000 personnes commettent une tentative de suicide chaque année, quelle qu'en soit l'issue ; le suicide ou sa simple tentative sont l'une des principales causes de décès chez les adolescents et les jeunes adultes suédois. A l'aide de théories socio-épidémiologiques liées à l'enfance, le travail de recherche de Yerko Rojas vise à établir des facteurs de risque en lien avec le comportement suicidaire à partir de l'adolescence. Pour ce faire, les données proviennent essentiellement de la Stockholm Birth Cohort Study (SBC) ainsi que d'une population de 15 117 sujets.

Méthodologiquement, les recherches reposent sur quatre études qui permettraient ainsi de rendre compte de la diversité des facteurs amenant à un comportement suicidaire à l'âge adulte. La première étude est consacrée aux garçons nés en 1953. L'analyse des données provient de différents registres et des résultats d'une enquête menée alors qu'ils étaient âgés de 12-13 ans. Le deuxième volet observe les mêmes garçons, mais l'étude comprend également les simples tentatives de suicide, le comportement des jeunes étant analysé en l'entrecroisant avec la violence interpersonnelle. La troisième partie se concentre sur la tendance au suicide des femmes au sein de la SBC et montre que les filles ont un risque plus élevé d'adopter un comportement suicidaire que les autres adolescents ou les jeunes adultes mâles. Cependant, cette tendance se vérifie particulièrement pour les filles ayant grandi avec un niveau élevé de pression parentale vis-à-vis de leur réussite scolaire. En ce qui concerne les garçons, seule une faible performance scolaire a été établie comme suicidogène, quelles que soient les ambitions parentales. Enfin, la quatrième et dernière étude analyse le comportement et la santé des enfants en âge scolaire en exploitant des données internationales.

Les recherches menées montrent notamment que les garçons en marge du milieu scolaire, ceux issus de familles ayant perçu des minima sociaux au moins une fois pendant leur enfance, ainsi que ceux ayant indiqué avoir été confrontés à la solitude, sont plus à même de commettre un acte suicidaire dans leur vie adulte que les autres garçons. Selon l'étude, le risque de suicide serait environ trois fois plus élevé chez les garçons solitaires entre 12 et 13 ans que chez les enfants ayant des liens sociaux avec d'autres enfants ou des adultes. De plus, les recherches se sont également penchées sur le lien entre la tentative de suicide et la violence à l'égard des tiers. En effet, la comparaison des comportements des garçons à tendance suicidaire avec ceux d'autres garçons de leur âge a montré une corrélation entre les comportements suicidaires et la propension à la violence. Enfin, la majorité des actes suicidaires seraient commis par des femmes, et l'augmentation du nombre de tentatives de suicide depuis le début des années 1990 a, par conséquent, été particulièrement importante pour les filles et les jeunes femmes adultes.

Pour en savoir plus, contacts :
Yerko Rojas, Sotckholms universitet - yerko.rojas@sofi.su.se

Sources :
- ROJAS, Yerko, Childhood Social Exclusion and Suicidal Behavior in Adolescence and Young Adulthood, Stockholms universitet, 2014, http://urn.kb.se/resolve?urn=urn:nbn:se:su:diva-101508
- "Sjalvmordsbeteende kan kopplas till faktorer i barndomen", Pressemeddelande, 24 maj 2014, http://redirectix.bulletins-electroniques.com/KFwp9


Rédacteurs :

Anne Capitrel - anne.capitrel@diplomatie.gouv.fr - sciences@ambafrance-se.org

ALGERIE "La mise en place d'observatoires sur l'addiction à la drogue et le suicide, plus que nécessaire"

"La mise en place d'observatoires sur l'addiction à la drogue et le suicide, plus que nécessaire"
13-06-2014 Santé
http://www.letempsdz.com/content/view/124250/1/

La mise en place d'observatoires nationaux sur l'addiction à la drogue et sur le suicide est devenue plus que nécessaire pour définir la vraie ampleur de ces deux phénomènes en Algérie, a indiqué jeudi soir à Oran le président de la Société franco-algérienne de psychiatrie (SFAP). "La mise en place d'un observatoire national pour l'addiction à la drogue, en premier lieu, s'avère actuellement comme la plus importante décision à prendre, en raison de l'ampleur de ce fléau qui touche de plus en plus la frange des enfants", a déclaré Taleb Mohamed en marge de la cérémonie d'ouverture du 7ème congrès de la SFAP.

"L'urgence est bien réelle, car le cannabis, les psychotropes, l'héroïne, la cocaïne et le crack représentent la palette de drogues que l'on retrouve en Algérie et qui sont donc consommées, prouvant ainsi l'évolution très alarmante du trafic de ces substances dans la société", a souligné l'intervenant.

"Au passé, la consommation de drogue était tout à fait un phénomène marginal en Algérie, et ça a évolué d'une manière vertigineuse et c'est devenu un problème de santé publique", a relevé le Pr Taleb.

"Outre les statistiques de l'office national de lutte contre la drogue (ONLCD) qui concernent principalement les saisies de drogues, l'Algérie ne dispose pas actuellement d'informations et statistiques fiables sur la consommation, l'addiction et ses causes, et surtout sur la psychologie des gens qui se droguent, telles sont des raisons pour lesquelles nous avons plaidé pour la création de cet observatoire", dira ce spécialiste.

La création d'un observatoire sur le suicide, est aussi importante selon le même interlocuteur qui a souligné que cette recommandation a belle et bien été faite depuis 2 ans lors d'un congrès.

"Nous avons sollicité les pouvoirs publics pour qu’il y ait un observatoire sur le suicide car beaucoup s'interrogent, medias, chercheurs, médecins sur son ampleur, et à l'heure actuelle nous n'avons pas de preuves ou d'éléments suffisants pour répondre à ces interrogations", a-t-il ajouté.

La mise en place de ces deux organes aura pour mission de recueillir toutes les données relatives à ces phénomènes pour les mettre à la disposition de la communauté scientifique afin de mieux comprendre et expliquer ce phénomène qualifié de "véritable problème de santé publique", a-t-il précisé.

"Il faut mettre en place ces deux observatoires qui constitueront une base de données sur l'addiction à la drogue et les suicides et les tentatives de suicides à partir des statistiques et informations détenues par les différents organismes", a-t-il expliqué.

Pour cet expert, l'apparition de ces deux phénomènes en Algérie comme préoccupation de santé publique est plus ou moins récente. Il reste encore difficile d'en évaluer l'ampleur sans organes spécifiques et spécialisés.

A cet effet, il a souligné la nécessité de mettre en place des équipes pluridisciplinaires pour étudier ces deux problèmes, et de lancer des filières en addictologie et en suicidologie dans les cursus de la formation médicale.

Le Pr Taleb a mis en exergue l'importance de la prévention estimant que la création de l'Office national de lutte contre la drogue a été une démarche primordiale dans ses volets de lutte et de répression, "mais restent les volets médical et scientifique qui doivent être pris en charge", a-t-il indiqué.

Le 7ème congrès de la SFAP organisé sous le thème "psychiatrie, société et développement ", connait la participation de plus de 200 spécialistes parmi lesquels une cinquantaine de psychiatres français.

Plus d'une soixantaine de conférences seront animées par des experts algériens et étrangers durant les deux jours du congrès, telles "santé mentale ou santé sociale ", "vécus psychologiques des femmes infertiles", "le vécu traumatique du viol chez la femme algérienne", "la kafala, entre bienfaits et méfaits".

Un hommage particulier sera rendu au professeur Mahfoud Boucebci. Le thème de ce congrès a été extrait du titre de l'un de ses ouvrages paru en 1979.

info signalée par http://www.psycom.org/Actualites/Vues-d-ailleurs/Algerie-La-mise-en-place-d-observatoires-sur-l-addiction-a-la-drogue-et-le-suicide-plus-que-necessaire

vendredi 20 juin 2014

L'OMS appelle à mettre davantage l'accent sur la santé des adolescents

L'OMS appelle à mettre davantage l'accent sur la santé des adolescents

accidents de la circulation routière, le VIH / sida, le suicide sont principales causes de décès; La dépression est numéro 1 cause de maladie et d'invalidité

http://www.who.int/maternal_child_adolescent/topics/adolescence/second-decade/en/

14 mai 2014 | GENÈVE - Le rapport de l'OMS «Health for the world’s adolescents"" révèle que la dépression est la principale cause de maladie et d'invalidité pour les garçons et les filles âgés de 10 à 19 ans. Les trois principales causes de décès d'adolescents sont globalement les accidents de la route, le VIH / SIDA, et le suicide. Dans le monde, on estime à 1,3 millions d'adolescents sont morts en 2012.

    "Nous espérons que ce rapport sera d'attirer l'attention de haut niveau sur les besoins de santé de 10 à 19 ans et servir de tremplin pour une action accélérée sur la santé des adolescents."
    Dr Flavia Bustreo, Sous-Directeur général pour la famille, les femmes et la santé des enfants, l'OMS

S'appuyant sur de nombreuses preuves et des consultations avec les 10 à 19 ans dans le monde publiées, le rapport rassemble également, pour la première fois, toutes les directives de l'OMS sur l'ensemble des questions de santé qui touchent les adolescents. Il s'agit notamment de tabac, d'alcool et de drogues, le VIH, les blessures, la santé mentale, la nutrition, la santé sexuelle, et la violence. Le rapport recommande des actions clés visant à renforcer les moyens des pays répondent aux besoins de santé physique et mentale des adolescents.

"Le monde n'a pas accordé suffisamment d'attention à la santé des adolescents», dit le Dr Flavia Bustreo, Sous-Directeur général pour la famille, les femmes et la santé des enfants, de l'OMS. "Nous espérons que ce rapport sera d'attirer l'attention de haut niveau sur les besoins de santé de 10 à 19 ans et servir de tremplin pour une action accélérée sur la santé des adolescents."
Les accidents de la route causes du décès

Les accidents de la route sont numéro 1 des causes de décès des adolescents à l'échelle mondiale, et le numéro 2 cause de maladie et d'invalidité. Les garçons sont touchés de manière disproportionnée, avec plus de trois fois le taux de mortalité que celle des filles. Améliorer l'accès aux transports en commun fiable et sûre permet de réduire les accidents de la route chez les adolescents. La réglementation de la sécurité routière (par exemple alcool et vitesse limite), l'établissement de zones piétonnes sécuritaires autour des écoles et diplômés des régimes de licences où les pilotes privilèges sont introduites progressivement au fil du temps, peuvent tous réduire les risques.
Problèmes de santé mentale prennent un grand péage

Globalement, la dépression est le numéro 1 cause de maladie et d'invalidité dans ce groupe d'âge, et le suicide se classe numéro 3 parmi les causes de décès. Certaines études montrent que la moitié de toutes les personnes qui développent des troubles mentaux ont leurs premiers symptômes avant l'âge de 14 ans. Si les adolescents ayant des problèmes de santé mentale reçoivent les soins dont ils ont besoin, ce qui peut prévenir les décès et éviter la souffrance dans la vie.
 
Décès de la grossesse et à l'accouchement, sont tombés

Décès dus à des complications de la grossesse et de l'accouchement chez les adolescents ont considérablement diminué depuis 2000, en particulier dans les régions où les taux de mortalité maternelle sont les plus élevés. L'OMS en Asie du Sud-Est, régions méditerranéennes et Afrique de l'Est ont connu un déclin estimé de 57%, 50% et 37%, respectivement. Malgré ces améliorations, la mortalité maternelle se situe toujours au deuxième rang des causes de décès chez les 15 à 19 ans filles à l'échelle mondiale, dépassé seulement par le suicide.
Décès dus au VIH en hausse

Selon les estimations, le nombre de décès liés au VIH chez les adolescents est en hausse. L'augmentation est principalement dans la Région africaine, à un moment où les décès liés au VIH sont en baisse dans tous les autres groupes de population. VIH se classe aujourd'hui comme la deuxième cause de décès chez les adolescents du monde entier.
D'autres maladies infectieuses encore les principales causes de décès

Merci à la vaccination des enfants, décès d'adolescents et d'invalidité de la rougeole ont nettement diminué par 90% dans la Région africaine entre 2000 et 2012. Cependant, les maladies infectieuses courantes qui ont été au centre de l'action chez les jeunes enfants sont encore en train de tuer les adolescents. Par exemple, les infections des voies respiratoires inférieures et la diarrhée se classent maintenant deuxième et quatrième parmi les causes de décès chez les 10 à 14 ans. Combiné avec la méningite, ces conditions représentent 18% de tous les décès dans ce groupe d'âge, soit à peu de 19% en 2000.
Nouvelles données sur les comportements de santé des adolescents

De nouvelles données provenant de pays où des enquêtes ont été faites montrent que moins de 1 toutes les 4 adolescents ne fait pas assez d'exercice (OMS recommande au moins une heure de modéré à l'exercice vigoureux par jour), et, dans certains pays, jusqu'à 1 à 3 est obèse.

Mais certaines tendances dans les comportements liés à la santé des adolescents s'améliorent. Par exemple, les taux de tabagisme sont en baisse chez les jeunes adolescents dans la plupart des pays à revenu élevé et dans certains pays à revenu faible et intermédiaire ainsi.
Période critique pour la prévention des maladies chroniques

L'adolescence est un moment important pour jeter les bases d'une bonne santé à l'âge adulte. De nombreux comportements et les conditions liées à la santé qui sous-tendent les principales maladies non transmissibles commencent ou sont renforcés au cours de cette période de la vie.

"Si rien n'est fait, les problèmes de santé et les comportements qui surviennent pendant l'adolescence, tels que le tabac et d'alcool, le régime alimentaire et l'exercice des motifs, le surpoids et l'obésité ont un impact sérieux sur la santé et le développement des adolescents d'aujourd'hui, et les effets potentiellement dévastateurs sur leur santé que les adultes de demain », dit Jane Ferguson, chercheur au Département de la santé maternelle, du nouveau-né, l'enfant et la santé des adolescents et auteur principal du rapport de l'OMS. "Dans le même temps, nous ne devons pas relâcher les efforts visant à promouvoir et protéger la santé sexuelle et reproductive des adolescents, y compris le VIH."

Les politiques de santé de 109 pays ont été examinés pour ce rapport. Parmi eux, 84% donnent une certaine attention aux adolescents. Dans les trois quarts, l'accent est mis sur la santé sexuelle et reproductive (y compris le VIH / sida); environ un tiers adresse tabac et d'alcool chez les adolescents; et l'adresse d'un quart de la santé mentale. Le rapport souligne la nécessité pour les autres pays à suivre l'exemple de pays comme l'Inde dont la nouvelle adolescent stratégie de la santé répond à un large éventail de problèmes de santé qui touchent les adolescents, y compris la santé mentale, la nutrition, la consommation de drogues, la violence et les maladies non transmissibles, en plus sexuelle et la santé reproductive.

Le rapport souligne également la nécessité pour les données et des informations sur la santé des adolescents et des programmes qui répondent à ce améliorées.
Les principales causes de décès chez les adolescents

    Les accidents de la route
    VIH / SIDA
    Suicide
    Infections des voies respiratoires inférieures
    Violence
    Diarrhée
    Noyade
    Méningite
    Épilepsie
    Endocriniens, du sang, des troubles immunitaires

Les principales causes de maladie et d'invalidité

    Dépression
    Les accidents de la route
    Anémie
    VIH / SIDA
    L'automutilation
    Les maux de dos et du cou
    Diarrhée
    Les troubles anxieux
    Asthme
    Infections des voies respiratoires inférieures


Pour plus d'informations, contactez

Glenn Thomas
OMS ministère des Communications
Mobile: +41 79 509 0677
Téléphone:. +41 22 791 3983
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