L’OMS crée une Commission pour favoriser le lien social
15 novembre 2023 https://www.who.int*
Communiqué de presse
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la création
d’une nouvelle Commission sur le lien social, afin d’aborder la question
de la solitude en tant que menace urgente pour la santé, de promouvoir
en priorité les liens sociaux et d’accélérer la mise à l’échelle des
solutions dans les pays, indépendamment de leur niveau de revenu.
La Commission, qui est coprésidée par le Dr
Vivek Murthy, Chirurgien général des États-Unis d’Amérique, et
Mme Chido Mpemba, Envoyée de l’Union africaine pour la jeunesse, est
composée de 11 décideurs politiques, leaders d’opinion et champions de
différentes causes. D’une durée de trois ans, elle étudiera le rôle
central du lien social dans l’amélioration de la santé des personnes de
tout âge et présentera des solutions permettant d’établir des liens
sociaux à grande échelle. La Commission examinera la façon dont les
liens améliorent le bien-être de nos communautés et de nos sociétés et
contribuent à favoriser le progrès économique, le développement social
et l’innovation.
L’isolement social, à savoir une insuffisance de
relations sociales, et la solitude, c’est-à-dire la douleur sociale
liée au fait de ne pas se sentir en lien avec autrui, sont très
répandus. Contrairement à la perception selon laquelle l’isolement et la
solitude touchent principalement les personnes âgées dans les pays à
revenu élevé, ces deux aspects ont un impact sur la santé et le
bien-être dans toutes les tranches d’âge et dans le monde entier. Une
personne âgée sur quatre souffre d’isolement social et les taux sont
globalement similaires dans l’ensemble des Régions. Selon les résultats
de la recherche, entre 5 et 15 % des adolescents souffrent de solitude,
mais il s’agit probablement d’une sous-estimation.
« Les taux
élevés d’isolement social et de solitude dans le monde ont de graves
conséquences sur la santé et le bien-être. Les personnes qui n’ont pas
suffisamment de liens sociaux étroits sont davantage exposées au risque
d’accident vasculaire cérébral, d’anxiété, de démence, de dépression, de
suicide et bien d’autres maladies », a déclaré le Dr Tedros
Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Cette commission de
l’OMS contribuera à faire du lien social une priorité en santé mondiale
et à partager les interventions les plus prometteuses. »
Le
manque de liens sociaux entraîne un risque de décès précoce équivalent,
voire supérieur, à d’autres facteurs de risque mieux connus, tels que le
tabagisme, l’abus d’alcool, l’inactivité physique, l’obésité et la
pollution de l’air. L’isolement social a également de graves
répercussions sur la santé physique et mentale. Des études montrent
qu’il est lié à l’anxiété et à la dépression et qu’il peut augmenter de
30 % le risque de maladie cardiovasculaire.
La nouvelle
Commission de l’OMS définira un programme mondial sur le lien social ;
en sensibilisant davantage à cette question et en établissant des
collaborations qui conduiront à des solutions fondées sur des bases
factuelles pour les pays, les communautés et les individus. Ce programme
revêt une importance particulière en ce moment, compte tenu de la façon
dont la pandémie de COVID-19 et ses répercussions sociales et
économiques ont miné les liens sociaux.
« Je suis ravi de
travailler en étroite collaboration avec les membres exceptionnels de la
Commission pour faire progresser les liens sociaux qui constituent un
élément essentiel du bien-être. Ensemble, nous pouvons construire un
monde dans lequel les personnes se sentent moins seules, sont en
meilleure santé et sont plus résilientes », a déclaré le Dr
Vivek Murthy, chirurgien général des États-Unis d’Amérique. « Étant
donné les profondes conséquences de la solitude et de l’isolement sur la
santé et la société, nous avons l’obligation de consentir les mêmes
investissements pour reconstruire le tissu social de la société que ceux
que nous avons faits pour répondre à d’autres problèmes de santé
mondiaux, tels que le tabagisme, l’obésité et la crise relative à
l’addiction ».
La rupture des liens sociaux peut également
entraîner de mauvais résultats en matière d’éducation ; et les jeunes
lycéens qui souffrent de solitude sont plus susceptibles par la suite
d’abandonner leurs études universitaires. Cela peut également entraîner
de mauvais résultats économiques ; en effet, le sentiment de détachement
et de ne pas être soutenu dans son travail peut se traduire par une
baisse de la satisfaction professionnelle et des performances.
« Les
jeunes ne sont pas à l’abri de la solitude. L’isolement social peut
toucher quiconque, à tout âge et dans le monde entier », a déclaré Mme
Chido Mpemba, Envoyée spéciale de l’Union africaine pour la jeunesse.
« Dans toute l’Afrique et au-delà, nous devons redéfinir le discours sur
la solitude. Il est essentiel d’investir dans le lien social pour créer
des économies productives, résilientes et stables qui favorisent le
bien-être des générations actuelles et futures ».
La
Commission sur le lien social, soutenue par un secrétariat basé à l’OMS,
tiendra sa première réunion de l’équipe dirigeante du 6 au
8 décembre 2023. Le premier résultat important sera un rapport phare qui
sera publié à mi-parcours de cette initiative triennale.
Liste complète des membres de la Commission
Vivek Murthy (coprésident), chirurgien général, États-Unis d’Amérique
Chido Mpemba (co-présidente), envoyée pour la jeunesse, Commission de l’Union africaine
Ayuko Kato, ministre chargée des mesures contre la solitude et l’isolement, Japon
Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, Maroc
Jakob Forssmed, ministre de la Santé et des Affaires sociales, Suède
Ximena Aguilera Sanhueza, ministre de la Santé, Chili
Cleopa Mailu, Représentant permanent auprès des Nations Unies, Kenya
Ralph Regenvanu, ministre du Changement climatique, Vanuatu
Haben Girma, militante et activiste sourde et aveugle, États-Unis d'Amérique
Hina Jilani, aînée et avocate spécialisée dans les droits humains, Pakistan
Karen Desalvo, directrice de la santé, Google, États-Unis d’Amérique
D’autres membres de la Commission pourraient être confirmés à une date ultérieure.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site Web de la Commission (en anglais) sur le lien social
SOMMAIRE INDEX DES ENCADRÉS iv AVANT-PROPOS vii REMERCIEMENTS viii RÉSUMÉ D’ORIENTATION x INTRODUCTION 1 PARTIE A. PILIERS FONDAMENTAUX DE L’APPROCHE LIVE LIFE 7 Analyse de la situation 8 Collaboration multisectorielle 14 Sensibilisation et plaidoyer 27 Renforcement des capacités 34 Financement 42 Surveillance 49 Suivi et évaluation 57 PARTIE B. LIVE LIFE : INTERVENTIONS CLÉS EFFICACES POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE 61 Limiter l’accès aux moyens de suicide 62 Collaborer avec les médias pour une couverture responsable du suicide 69 Favoriser l’acquisition de compétences socio-émotionnelles chez les adolescents 75 Identifier, évaluer, prendre en charge et suivre rapidement toute personne affectée par des comportements suicidaires 81 ANNEXE 1. SECTEURS ET ACTEURS DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE 87 ANNEXE 2. AUTRES EXEMPLES ISSUS DES PAYS 88 ANNEXE 3. CADRE DES INDICATEURS DE L’APPROCHE LIVE LIFE 111 ANNEXE 4. RESSOURCES 117
La pandémie de COVID-19 déclenche une augmentation de 25 % de la prévalence de l'anxiété et de la dépression dans le monde Appel au réveil à tous les pays pour intensifier les services et le soutien en matière de santé mentale 2 mars 2022 https://www.who.int/*
Communiqué de presse
Au
cours de la première année de la pandémie de COVID-19, la prévalence
mondiale de l'anxiété et de la dépression a augmenté de 25 %, selon une
note scientifique publiée aujourd'hui par l'Organisation mondiale de la
santé (OMS). Le dossier
met également en évidence qui a été le plus touché et résume l'effet de
la pandémie sur la disponibilité des services de santé mentale et
comment cela a changé pendant la pandémie.
Les
inquiétudes concernant l'augmentation potentielle des problèmes de
santé mentale avaient déjà incité 90 % des pays interrogés à inclure la
santé mentale et le soutien psychosocial dans leurs plans de réponse à
la COVID-19, mais des lacunes et des préoccupations majeures subsistent.
«
Les informations dont nous disposons actuellement sur l'impact du
COVID-19 sur la santé mentale dans le monde ne sont que la pointe de
l'iceberg », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur
général de l'OMS. "Il
s'agit d'un signal d'alarme pour que tous les pays accordent plus
d'attention à la santé mentale et fassent un meilleur travail pour
soutenir la santé mentale de leurs populations."
Facteurs de stress multiples
L'une
des principales explications de cette augmentation est le stress sans
précédent causé par l'isolement social résultant de la pandémie. En
lien avec cela, il y avait des contraintes sur la capacité des gens à
travailler, à rechercher le soutien de leurs proches et à s'engager dans
leurs communautés.
La
solitude, la peur de l'infection, la souffrance et la mort pour soi et
pour ses proches, le chagrin après un deuil et les soucis financiers ont
également tous été cités comme des facteurs de stress menant à
l'anxiété et à la dépression. Parmi les agents de santé, l'épuisement a été un déclencheur majeur de pensées suicidaires.
Les jeunes et les femmes les plus touchés
Le
dossier, qui s'appuie sur un examen complet des preuves existantes
concernant l'impact du COVID-19 sur la santé mentale et les services de
santé mentale, et comprend des estimations de la dernière étude sur la
charge mondiale de morbidité, montre que la pandémie a affecté la santé
mentale des jeunes et qu'ils courent un risque disproportionné de
comportements suicidaires et d'automutilation. Cela
indique également que les femmes ont été plus gravement touchées que
les hommes et que les personnes souffrant de problèmes de santé physique
préexistants, tels que l'asthme, le cancer et les maladies cardiaques,
étaient plus susceptibles de développer des symptômes de troubles
mentaux.
Les
données suggèrent que les personnes atteintes de troubles mentaux
préexistants ne semblent pas être disproportionnellement vulnérables à
l'infection au COVID-19. Pourtant,
lorsque ces personnes sont infectées, elles sont plus susceptibles de
souffrir d'hospitalisation, de maladie grave et de décès que les
personnes sans troubles mentaux. Les
personnes atteintes de troubles mentaux plus graves, comme les
psychoses, et les jeunes souffrant de troubles mentaux, sont
particulièrement à risque.
Lacunes dans les soins
Cette
augmentation de la prévalence des problèmes de santé mentale a coïncidé
avec de graves perturbations des services de santé mentale, laissant
d'énormes lacunes dans les soins pour ceux qui en ont le plus besoin. Pendant
une grande partie de la pandémie, les services pour les troubles
mentaux, neurologiques et liés à la toxicomanie ont été les plus
perturbés parmi tous les services de santé essentiels signalés par les
États membres de l'OMS. De
nombreux pays ont également signalé des perturbations majeures dans les
services vitaux de santé mentale, y compris pour la prévention du
suicide.
À
la fin de 2021, la situation s'était quelque peu améliorée, mais
aujourd'hui, trop de personnes restent incapables d'obtenir les soins et
le soutien dont elles ont besoin pour des problèmes de santé mentale
préexistants et nouvellement développés.
Incapables
d'accéder à des soins en face à face, de nombreuses personnes ont
demandé de l'aide en ligne, signalant un besoin urgent de rendre
disponibles et facilement accessibles des outils numériques fiables et
efficaces. Cependant, le
développement et le déploiement d'interventions numériques restent un
défi majeur dans les pays et les contextes aux ressources limitées.
Action de l'OMS et des pays
Depuis
les premiers jours de la pandémie, l'OMS et ses partenaires ont
travaillé pour développer et diffuser des ressources dans plusieurs
langues et formats pour aider différents groupes à faire face et à
répondre aux impacts de la COVID-19 sur la santé mentale. Par
exemple, l'OMS a produit un livre d'histoires pour les 6-11 ans, My
Hero is You, désormais disponible en 142 langues et 61 adaptations
multimédias, ainsi qu'une boîte à outils pour soutenir les personnes
âgées disponible en 16 langues.
Parallèlement,
l'Organisation a travaillé avec des partenaires, notamment d'autres
agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales
internationales et les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
pour mener une réponse interinstitutions en matière de santé mentale et
psychosociale à la COVID-19. Tout
au long de la pandémie, l'OMS s'est également efforcée de promouvoir
l'intégration de la santé mentale et du soutien psychosocial dans et
dans tous les aspects de la riposte mondiale.
Les États membres de l'OMS ont reconnu l'impact de la COVID-19 sur la santé mentale et prennent des mesures. La
dernière enquête de l'OMS sur la continuité des services de santé
essentiels a indiqué que 90 % des pays s'efforcent de fournir un soutien
en matière de santé mentale et psychosocial aux patients et aux
intervenants de la COVID-19. En
outre, lors de l'Assemblée mondiale de la santé de l'année dernière,
les pays ont souligné la nécessité de développer et de renforcer les
services de santé mentale et de soutien psychosocial dans le cadre du
renforcement de la préparation, de la réponse et de la résilience à la
COVID-19 et aux futures urgences de santé publique. Ils
ont adopté le Plan d'action global pour la santé mentale 2013-2030 mis à
jour, qui comprend un indicateur sur la préparation à la santé mentale
et au soutien psychosocial dans les situations d'urgence de santé
publique.
Augmenter l'investissement
Cependant, cet engagement en faveur de la santé mentale doit s'accompagner d'une augmentation globale des investissements. Malheureusement,
la situation souligne une pénurie mondiale chronique de ressources en
santé mentale qui se poursuit aujourd'hui. Le
dernier Atlas de la santé mentale de l'OMS a montré qu'en 2020, les
gouvernements du monde entier ont consacré en moyenne un peu plus de 2 %
de leur budget de santé à la santé mentale et de nombreux pays à faible
revenu ont déclaré avoir moins d'un agent de santé mentale pour 100 000
habitants.
Dévora
Kestel, directrice du département Santé mentale et toxicomanie à l'OMS,
résume la situation : « Si la pandémie a suscité de l'intérêt et des
inquiétudes pour la santé mentale, elle a également révélé un
sous-investissement historique dans les services de santé mentale. Les pays doivent agir de toute urgence pour garantir que le soutien en matière de santé mentale est accessible à tous.
Mental Health and COVID-19: Early evidence of the pandemic’s impact: Scientific brief, 2 March 2022 - COVID-19: Scientific briefs Download (434.1 kB) Overview The COVID-19 pandemic has had a severe impact on the mental health and wellbeing of people around the world while also raising concerns of increased suicidal behaviour. In addition access to mental health services has been severely impeded. However, no comprehensive summary of the current data on these impacts has until now been made widely available. This scientific brief is based on evidence from research commissioned by WHO, including an umbrella review of systematic reviews and meta-analyses and an update to a living systematic review. Informed by these reviews, the scientific brief provides a comprehensive overview of current evidence about: the impact of the COVID-19 pandemic on the prevalence of mental health symptoms and mental disorders the impact of the COVID-19 pandemic on prevalence of suicidal thoughts and behaviours the risk of infection, severe illness and death from COVID-19 for people living with mental disorders the impact of the COVID-19 pandemic on mental health services the effectiveness of psychological interventions adapted to the COVID-19 pandemic to prevent or reduce mental health problems and/or maintain access to mental health services https://www.who.int/publications/i/item/WHO-2019-nCoV-Sci_Brief-Mental_health-2022.1
More than 700 000 persons die by suicide every year globally. Suicide is the fourth leading cause of death among 15-29 year olds. The reduction of suicide rates in countries is an indicator in the UN SDGs, the WHO GPW13 and Mental Health Action Plan. Information material on data and statistics is necessary for advocacy and information purposes. This booklet provides this essential information in an accessible and digestible format. Target audiences are academics/researchers, development agencies, general public, health workers, journalists/media, nongovernmental organizations, policy-makers.
WHO Team Mental Health and Substance Use Editors World Health Organization Number of pages 35 Reference numbers ISBN: 9789240026643 Copyright World Health Organization - Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO. https://www.who.int/publications/i/item/9789240026643
***
LIVE LIFE: An implementation guide for suicide prevention in countries 17 June 2021 | Publication
More than 700 000 people lose their life to suicide every year. The world is not on track to reach the 2030 suicide reduction targets. WHO advocates for countries to take action to prevent suicide, ideally through a comprehensive national suicide prevention strategy. Governments and communities can contribute to suicide prevention by implementing LIVE LIFE – WHO’s approach to starting suicide prevention so that countries can build on it further to develop a comprehensive national suicide prevention strategy. The guide is for all countries, with or without a national suicide prevention strategy; national or local focal points for suicide prevention, mental health, alcohol or NCDs; and community stakeholders with a vested interest or who may already be engaged in implementing suicide prevention activities.
Un décès sur 100 est un décès par suicide Orientations de l’OMS pour aider le monde à atteindre l’objectif de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide d’ici à 2030 17 juin 2021
Communiqué de presse
Le suicide reste l’une des principales causes de décès dans le monde, selon les dernières estimations de l’OMS, parues aujourd’hui dans la publication « Suicide worldwide in 2019 ». Chaque année, un plus grand nombre de personnes meurent par suicide que du fait du VIH, du paludisme ou du cancer du sein ̶ ou encore des guerres ou des homicides. En 2019, plus de 700 000 personnes se sont suicidées : soit un décès sur 100, ce qui a incité l’OMS à élaborer de nouvelles orientations pour aider les pays à améliorer la prévention et la prise en charge liées au suicide.
« Nous ne pouvons pas – et ne devons pas – ignorer le suicide », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. « Chaque suicide est une tragédie. Il est d'autant plus important aujourd'hui de porter attention à la prévention du suicide, que nous venons de vivre de longs mois de pandémie de COVID-19, et que de nombreux facteurs de risque de suicide ̶ perte d’emploi, difficultés financières et isolement social – sont toujours très présents. Les nouvelles orientations que l’OMS publie aujourd’hui montrent clairement la voie pour intensifier les efforts de prévention du suicide. »
Chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, le suicide est la quatrième cause de décès après les accidents de la route, la tuberculose et la violence interpersonnelle.
Les taux varient d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, et entre hommes et femmes.
Plus de deux fois plus d’hommes que de femmes mettent fin à leurs jours (taux de 12,6 pour 100 000 hommes contre 5,4 pour 100 000 femmes). Les taux de suicide chez les hommes sont généralement plus élevés dans les pays à revenu élevé (16,5 pour 100 000). Pour les femmes, on constate les taux de suicide les plus élevés dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (7,1 pour 100 000).
Les taux de suicide dans les Régions OMS de l’Afrique (11,2 pour 100 000), de l’Europe (10,5 pour 100 000) et de l’Asie du Sud-Est (10,2 pour 100 000) étaient supérieurs à la moyenne mondiale (9,0 pour 100 000) en 2019. C'est la Région de la Méditerranée orientale qui enregistre le taux de suicide le plus faible (6,4 pour 100 000). À l’échelle mondiale, le taux de suicide est en baisse mais il est en hausse dans les Amériques
Les taux de suicide ont diminué au cours des 20 années allant de 2000 à 2019, le taux mondial ayant diminué de 36 %, avec un recul allant de 17 % dans la Région de la Méditerranée orientale à 47 % dans la Région européenne et 49 % dans la Région du Pacifique occidental.
Toutefois, dans la Région des Amériques, les taux ont augmenté de 17 % au cours de la même période.
Même si certains pays ont placé la prévention du suicide en bonne place dans leurs priorités, ils sont encore trop nombreux à ne pas s'engager en ce sens. À l’heure actuelle, seuls 38 pays disposent d’une stratégie nationale de prévention du suicide. Il convient d'accélérer considérablement les efforts pour atteindre la cible des ODD qui est de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide à l'échelle mondiale d’ici à 2030. VIVRE SA VIE
Pour soutenir les pays dans leurs efforts, l’OMS publie aujourd’hui des orientations complètes pour mettre en œuvre son approche LIVE LIFE (Vivre sa vie) qui vise à prévenir le suicide. Cette approche s'appuie sur quatre stratégies : limiter l’accès aux moyens de se suicider, comme les armes à feu et les pesticides les plus dangereux ; former les médias à une couverture responsable du suicide ; favoriser les compétences psychosociales chez les adolescents ; et à un stade précoce, identifier, évaluer, prendre en charge et suivre toute personne ayant des pensées et/ou un comportement suicidaire.
Interdiction des pesticides les plus dangereux : une intervention à fort impact
Étant donné que l’empoisonnement par les pesticides est, selon les estimations, à l’origine de 20 % de tous les suicides, et que les interdictions nationales de pesticides hautement dangereux à toxicité aiguë se sont révélées rentables, de telles interdictions sont recommandées par l’OMS. Parmi les autres mesures figurent la limitation de l’accès aux armes à feu, la réduction de la taille des conditionnements de médicaments et l’installation de barrières sur les sites d'où il est possible de sauter dans le vide. Couverture médiatique responsable
Le guide souligne le rôle que jouent les médias dans le domaine du suicide. Les reportages des médias sur le suicide peuvent entraîner une augmentation du nombre de suicides par un phénomène d’imitation – surtout si le reportage concerne une personne célèbre ou décrit la méthode de suicide.
Le nouveau guide conseille de surveiller les reportages sur le suicide et suggère que les médias contrebalancent ceux-ci par des reportages sur le rétablissement réussi de personnes ayant connu des problèmes de santé mentale ou eu des pensées suicidaires. Il recommande également de travailler avec les médias sociaux pour améliorer leur sensibilisation au problème et leurs protocoles en vue de reconnaître et de retirer les contenus préjudiciables. Soutien aux adolescents
L’adolescence (10-19 ans) est une période critique pour l’acquisition des compétences socio-émotionnelles, d’autant plus que la moitié des problèmes de santé mentale apparaissent avant l’âge de 14 ans. Les orientations de LIVE LIFE préconisent différentes mesures, y compris des programmes visant à promouvoir la santé mentale et à lutter contre l’intimidation ; elles comportent des liens vers des services de soutien et des protocoles clairs à l’intention des personnes travaillant dans les écoles et les universités lorsque le risque de suicide est identifié.
Repérer de façon précoce les personnes à risque de suicide et les suivre
Le dépistage précoce, l’évaluation, la prise en charge et le suivi s’appliquent aux personnes qui ont tenté de se suicider ou qui sont perçues comme étant à risque. Une tentative de suicide antérieure est l’un des facteurs de risque les plus importants pour un suicide futur.
Les agents de santé devraient être formés à l’identification précoce, à l’évaluation, à la prise en charge et au suivi. Les groupes de soutien aux personnes endeuillées par le suicide peuvent compléter le soutien apporté par les services de santé. Des services de crise devraient également être disponibles pour fournir un soutien immédiat aux personnes en situation de détresse aiguë.
Les nouvelles orientations, qui comprennent des exemples d’interventions de prévention du suicide qui ont été mises en œuvre dans le monde entier, dans des pays comme l’Australie, le Ghana, le Guyana, l’Inde, l’Iraq, la République de Corée, la Suède et les États-Unis, peuvent être utilisées par toute personne intéressée par la mise en œuvre d’activités de prévention du suicide, que ce soit au niveau national ou local, et dans les secteurs publics ou privés.
« Même si une stratégie nationale globale de prévention du suicide devrait être l’objectif ultime de tous les gouvernements », a déclaré la Dre Alexandra Fleischmann, spécialiste en prévention du suicide à l’Organisation mondiale de la Santé, « s'engager dans la prévention du suicide par des interventions du type LIVE LIFE peut permettre de sauver des vies et de prévenir la détresse qui submerge les personnes endeuillées par le suicide d'un proche. »
Boite à outils HAT : stratégies visant à promouvoir et à protéger la santé mentale des adolescents et à réduire l’automutilation et d’autres comportements à risque : résumé d'orientation
Citation Organisation mondiale de la Santé & Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). (2021). Boite à outils HAT : stratégies visant à promouvoir et à protéger la santé mentale des adolescents et à réduire l’automutilation et d’autres comportements à risque : résumé d'orientation. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/341345. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO
Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir : résumé
Organisation mondiale de la Santé. (2021). Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir : résumé. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/341146. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO
Grand événement de l’OMS pour la santé mentale, en présence de dirigeants mondiaux et de célébrités (En ligne)
Émis par : OMS 10/10/2020
Le 10 octobre, Journée mondiale de la santé mentale, des dirigeants mondiaux et des célébrités de renommée internationale et des défenseurs de la santé mentale se réuniront pour le grand événement de l’Organisation mondiale de la santé pour la santé mentale. Le tout premier événement de plaidoyer en ligne de l’OMS pour la santé mentale se concentrera sur le besoin urgent de remédier au sous-investissement chronique dans le monde dans la santé mentale – un problème qui a été mis en lumière pendant la pandémie du COVID-19.
Près d’un milliard de personnes vivent avec un trouble mental, 3 millions de personnes meurent chaque année de l’usage nocif de l’alcool et une personne meurt toutes les 40 secondes par suicide. Et maintenant, des milliards de personnes dans le monde ont été touchées par la pandémie du COVID-19, qui a un impact supplémentaire sur la santé mentale des gens.
Le Big Event, qui est gratuit et ouvert au public, sera diffusé le 10 octobre de 16h00 à 19h00 CEST sur les chaînes et le site Web de l’OMS sur Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et TikTok
Le grand événement, qui sera organisé par la journaliste primée Femi Oke, présentera une gamme passionnante de performances et de conversations avec des célébrités et des militants sur leurs motivations à plaider en faveur d’un investissement accru dans la santé mentale, notamment: Cynthia Germanotta: présidente et cofondatrice (avec sa fille Lady Gaga) de la fondation Born This Way et ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour la santé mentale Alisson Becker: gardien de but du Liverpool Football Club et de l’équipe nationale brésilienne de football et ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour la promotion de la santé Natália Loewe Becker: médecin et ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour la promotion de la santé Talinda Bennington: veuve du chanteur principal de Linkin Park Chester Bennington et partenaire fondateur de l’organisation de défense de la santé mentale 320 Changes Direction Klas Bergling: père du DJ, musicien et producteur Tim «Avicii» Bergling et co-fondateur de la Fondation Tim Bergling. Korede Bello: chanteuse et compositrice nigériane Jonny Benjamin: militant en santé mentale, producteur de films et conférencier
Au cours de l’événement, des dirigeants nationaux et internationaux qui ont défendu la santé mentale dans leurs propres pays et organisations parleront des avantages de cet engagement. Ils incluent: Sa Majesté la Reine Mathilde des Belges Epsy Campbell Barr, premier vice-président du Costa Rica Sigrid Kaag, Ministre du commerce extérieur et de la coopération au développement, Pays-Bas Peter Sands: Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme Muhammad Ali Pate: Directeur mondial, Santé, nutrition et population, Banque mondiale
Le grand événement et la campagne de la Journée mondiale de la santé mentale de cette année, avec le slogan: Bougez pour la santé mentale: investissons, mettront en évidence les actions qui peuvent être prises à tous les niveaux pour augmenter les investissements dans la santé mentale: au niveau individuel, en prenant des mesures personnelles qui soutient sa propre santé mentale et celle de ses amis, de sa famille et de la communauté au sens large; au niveau national, établir ou étendre les services de santé mentale; et au niveau mondial, investir dans des programmes mondiaux de promotion de la santé mentale.
En plus des apparitions de célébrités, de défenseurs et de dirigeants mondiaux, The Big Event comprendra des courts métrages mettant en lumière les initiatives de l’OMS et de ses partenaires qui améliorent la santé mentale dans le monde. Les films présentent des programmes couvrant des pays tels que la Jordanie, le Kenya, le Paraguay, les Philippines et l’Ukraine. Ils couvrent une gamme de problèmes de santé mentale, notamment l’auto-assistance et la gestion du stress, la santé mentale des adolescents, la santé mentale et les agents de santé, la prévention du suicide et l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de leurs aidants. Le gagnant du meilleur film sur la santé mentale, une catégorie nouvellement créée au Festival du film de la Santé pour tous de l’OMS, sera également annoncé lors de l’événement.
«La santé mentale est une préoccupation pour nous tous», a déclaré Dévora Kestel, directrice du Département Santé mentale et toxicomanie de l’OMS. «Pourtant, depuis plusieurs décennies, les investissements dans la santé mentale sont terriblement inférieurs à ce qui est nécessaire, dans tous les pays du monde. Le COVID-19 a rendu douloureusement clair la nécessité de veiller à ce que nos services de santé mentale soient non seulement suffisamment robustes pour être en mesure de fournir des soins par des moyens alternatifs lorsque les visites aux centres de santé ne sont plus possibles, mais également capables de fournir un soutien à un plus grand nombre de gens. Le grand événement soulignera qu’il existe une voie à suivre, lorsqu’il y a un engagement à investir, et qu’un tel investissement a des avantages positifs qui vont bien au-delà de la santé publique. »
Les problèmes de santé mentale représentent 16%
de la charge mondiale de morbidité et de blessures chez les personnes
âgées de 10 à 19 ans.
La moitié des problèmes de santé mentale
commencent avant l’âge de 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni
détectés ni traités (1).
À l’échelle mondiale, la dépression est l’une des principales causes de morbidité et d’invalidité chez les adolescents.
Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les 15-19 ans.
Lorsqu’ils ne sont pas traités, les problèmes de
santé mentale des adolescents ont des conséquences physiques et
mentales jusqu’à l’âge adulte, limitant la possibilité pour eux de mener
une vie épanouissante.
Introduction
L’adolescence (entre 10 et 19 ans)
est une période la vie unique et formatrice. Les multiples changements
physiques, émotionnels et sociaux, y compris l’exposition à la pauvreté,
à la maltraitance ou
à la violence, peuvent rendre les adolescents vulnérables aux
problèmes de santé mentale. La promotion du bien-être psychologique et
la protection des adolescents contre les expériences néfastes et les
facteurs de risque susceptibles d’avoir un impact sur leur potentiel
d’épanouissement sont essentielles non seulement pour leur bien-être à
l’adolescence, mais aussi pour leur santé physique et mentale
à l’âge adulte.
Déterminants de la santé mentale
L’adolescence
est une période cruciale pour le développement et la pérennisation
d’habitudes sociales et émotionnelles importantes pour le bien-être
mental. Il s’agit notamment d’adopter des rythmes
de sommeil sains, de faire régulièrement de l’exercice, de
développer ses capacités d’adaptation, de résolution de problèmes et de
relations interpersonnelles, et d’apprendre à gérer
ses émotions. Un environnement favorable au sein de la famille, à
l’école et dans la communauté en général est également important. On
estime que 10 à 20% des adolescents souffrent de problèmes
de santé mentale dans le monde, mais ces problèmes restent mal
diagnostiqués et insuffisamment traités.(1)
De multiples
facteurs déterminent les problèmes de santé mentale. Plus les facteurs
de risque auxquels sont exposés les adolescents sont nombreux, plus
l’impact potentiel sur leur santé mentale est important. Parmi
les facteurs qui peuvent contribuer au stress à l’adolescence, il y a
le désir d’une plus grande autonomie, la pression pour se conformer à
ses pairs, l’exploration de l’identité sexuelle et un accès
accru à la technologie et à son utilisation. L’influence des médias
et les normes relatives au genre peuvent exacerber la disparité entre la
réalité vécue par un adolescent et ses perceptions
ou aspirations pour l’avenir. D’autres déterminants importants de la
santé mentale des adolescents sont la qualité de leur vie familiale et
leurs relations avec leurs pairs. La violence (y compris les sévices
parentaux et le harcèlement) et les problèmes socio-économiques sont
des risques reconnus pour la santé mentale. Les enfants et les
adolescents sont particulièrement vulnérables à la violence sexuelle,
qui est clairement néfaste pour la santé mentale.
Certains
adolescents risquent davantage de souffrir de problèmes de santé mentale
en raison de leurs conditions de vie, de la stigmatisation, de la
discrimination ou de l’exclusion, ou encore du manque d’accès à
un appui et à des services de qualité. Il s’agit notamment des
adolescents vivant dans des situations humanitaires et fragiles; des
adolescents souffrant de maladies chroniques, de troubles du spectre
autistique, d’une déficience
intellectuelle ou d’autres troubles neurologiques; des adolescentes
enceintes, des parents adolescents ou des adolescents en situation de
mariage précoce et/ou forcé; des orphelins; ainsi que des adolescents
issus de minorités
ethniques ou sexuelles ou d’autres groupes victimes de
discrimination.
Les adolescents souffrant de troubles mentaux sont
pour leur part particulièrement vulnérables à l’exclusion sociale, à la
discrimination, à la stigmatisation (qui les rend moins disposés à
demander
de l’aide), aux difficultés scolaires, aux comportements à risque,
aux problèmes de santé physique et aux violations des droits humains.
Troubles émotionnels
Les
troubles émotionnels apparaissent souvent à l’adolescence. En plus de
la dépression ou de l’anxiété, les adolescents souffrant de troubles
émotionnels peuvent aussi éprouver une irritabilité,
une frustration ou une colère excessives. Les symptômes de plusieurs
troubles émotionnels peuvent se chevaucher et entraîner des sautes
d’humeur rapides et inattendues ainsi que des crises émotionnelles. Les
adolescents plus jeunes peuvent aussi développer des symptômes
physiques liés aux émotions, tels que des maux d’estomac, des maux de
tête ou des nausées.
À l’échelle mondiale, la dépression est la
quatrième cause principale de morbidité et d’incapacité chez les
adolescents âgés de 15 à 19 ans, et la quinzième pour
les 10-14 ans. Pour ce qui est de l’anxiété, elle se classe en
neuvième position chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans, et en
sixième position pour les 10-14 ans.
Les troubles émotionnels peuvent avoir de graves conséquences dans
des domaines comme le travail scolaire et la fréquentation de
l’établissement scolaire. Le repli sur soi peut aggraver l’isolement et
la solitude.
Dans les cas les plus graves, la dépression peut mener au suicide.
Troubles du comportement chez l’enfant
Les
troubles du comportement chez l’enfant sont la deuxième cause de
morbidité chez les jeunes adolescents âgés de 10 à 14 ans, et la onzième
chez les adolescents plus âgés (15-19 ans).
Parmi les troubles du comportement chez l’enfant, on peut citer le
trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (qui se caractérise
par la difficulté à être attentif, une activité
excessive et le fait d’agir sans s’inquiéter des conséquences de
façon inappropriée pour l’âge de l’enfant) ou des troubles du
comportement (symptômes de comportement destructeur ou difficile).
Les troubles du comportement chez l’enfant peuvent avoir des
conséquences sur l’éducation à l’adolescence et relèvent parfois d’un
comportement délictueux.
Troubles de l’alimentation
Les
troubles de l’alimentation apparaissent souvent chez les adolescents et
les jeunes adultes. Les femmes sont plus souvent touchées par les
troubles de l’alimentation que les hommes. Les troubles de
l’alimentation tels que l’anorexie
mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique se caractérisent
par des comportements alimentaires nuisibles tels que la restriction des
calories ou la crise de boulimie. Les troubles de l’alimentation
nuisent à la santé
et coexistent souvent avec la dépression, l’anxiété et/ou l’abus de
substances psychoactives.
Psychose
Les troubles qui
comprennent des symptômes de psychose, notamment des hallucinations ou
des idées délirantes, apparaissent le plus souvent à la fin de
l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Ces expériences
peuvent compromettre la capacité d’un adolescent à participer à la
vie quotidienne et à l’éducation, et sont souvent sources de
stigmatisation ou de violations des droits humains.
Suicide et actes autodestructeurs
On
estime que 62 000 adolescents sont morts en 2016 des suites d’actes
autodestructeurs. Le suicide est la troisième cause de mortalité chez
les adolescents plus âgés (15-19 ans). Près de 90% des
adolescents du monde vivent dans des pays à revenu faible ou
intermédiaire et plus de 90% des suicides d’adolescents se produisent
dans ces pays. Les facteurs de risque de suicide sont multiples:
consommation nocive d’alcool,
maltraitance durant l’enfance, stigmatisation à l’encontre des
personnes qui cherchent de l’aide, obstacles à l’accès aux soins et
accès aux moyens. La communication sur les médias numériques
au sujet des comportements suicidaires est une préoccupation
émergente pour cette tranche d’âge.
Comportements à risque
De
nombreux comportements à risque pour la santé, comme la consommation de
substances psychoactives ou les comportements sexuels à risque,
commencent à l’adolescence. Les comportements à risque peuvent à
la fois constituer une stratégie inefficace pour faire face à des
problèmes de santé mentale et avoir de graves conséquences sur le
bien-être mental et physique d’un adolescent.
À l’échelle
mondiale, la prévalence de la forte consommation épisodique d’alcool
chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans était de 13,6% en 2016, les
hommes étant les plus
à risque.
La consommation de tabac et de cannabis est un autre sujet d’inquiétude. Le cannabis est la drogue la plus consommée chez les jeunes, environ 4,7% des 15-16 ans l'avait consommé au moins une fois en 2018. De nombreux fumeurs adultes ont fumé leur première cigarette avant l'âge de 18 ans.
La
perpétration d’actes violents est un comportement à risque qui peut
accroître la probabilité de décrochage scolaire, de blessures, de
participation à des activités criminelles ou de décès.
La violence interpersonnelle a été classée deuxième cause de décès
chez les adolescents plus âgés de sexe masculin en 2016.
Promotion et prévention
Les
interventions de promotion de la santé mentale et de prévention visent à
renforcer la capacité de chacun à gérer ses émotions, à améliorer les
solutions alternatives aux comportements
à risque, à développer la résilience face à des situations
difficiles ou face à l’adversité, et à promouvoir des environnements et
des réseaux sociaux favorables.
Ces programmes nécessitent
d’adopter une approche à plusieurs niveaux avec différentes plateformes
de diffusion, par exemple les médias numériques, les établissements de
soins de santé, les services
sociaux, les établissements scolaires ou la communauté, de mêmes que
différentes stratégies pour toucher les adolescents, en particulier les
plus vulnérables.
Détection et traitement précoces
Il est
fondamental de répondre aux besoins des adolescents présentant des
problèmes de santé mentale précis. Ainsi, il faut éviter
l’institutionnalisation et la surmédicalisation des adolescents,
donner la priorité aux approches non pharmacologiques et respecter
les droits de l’enfant conformément à la Convention des Nations Unies
relative aux droits de l’enfant et aux autres instruments relatifs aux
droits
de l’homme. Le Programme d’action de l’OMS Combler les lacunes en
santé mentale (mhGAP) fournit aux non-spécialistes des lignes
directrices fondées sur des bases factuelles pour leur permettre de
mieux cerner
et prendre en charge les problèmes de santé mentale prioritaires
dans les milieux disposant de ressources limitées.
Action de l’OMS
L’OMS
s’emploie à mettre sur pied des stratégies, des programmes et des
outils afin d’aider les gouvernements à répondre aux besoins des
adolescents sur le plan sanitaire. Ressources clés:
Tous ces outils tiennent compte des problèmes propres aux jeunes.
(1)
Kessler RC, Angermeyer M, Anthony JC, et al. Lifetime prevalence and
age-of-onset distributions of mental disorders in the World Health
Organization’s World Mental Health Survey Initiative. World Psychiatry
2007; 6: 168–76.
Selon une étude de l'OMS, l’art serait bon pour la santé mentale et physique d'apres https://cheese.konbini.com/*
C’est prouvé : les arts ont un effet bénéfique sur la santé.
Il
s’agit de l’étude scientifique la plus complète sur les arts et la
santé réalisée à ce jour. Et le bilan de ce rapport du bureau régional
européen de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est clair : les arts et la culture ont une influence positive sur le bien-être et la santé.
Publié
récemment, ce document réunit les données de 900 publications à travers
le monde durant les deux dernières décennies, et met en évidence les
liens entre les arts et la santé, soulevant la notion de bien-être
artistique. L’analyse, qui envisage autant la position de participant·e
actif·ve que passif·ve, se porte plus spécifiquement sur les arts du
spectacle, les arts visuels, la culture, la littérature et l’art
numérique. Encourager le développement de l’art dans les soins de santé
Le
rapport envisage l’art dans un cadre thérapeutique sous deux aspects, à
savoir la prévention et la promotion de la santé d’un côté, et la
gestion et le traitement de l’autre. Les centaines d’études de cas
recensées ont en effet permis de mettre en lumière les effets bénéfiques
de certaines formes d’expression artistiques.
À titre d’exemple,
la musique permet de soulager les effets secondaires des
chimiothérapies, l’activité artistique peut réduire l’anxiété, la
douleur et la tension artérielle, tandis que la danse peut être
bénéfique pour les patient·e·s atteint·e·s de la maladie de Parkinson.
"Le rapport nous montre comment les arts peuvent relever des défis
complexes en matière de santé tels que le diabète, l’obésité et les
troubles mentaux", résume Piroska Östlin, la directrice régionale de
l’OMS en Europe, dans un communiqué.
L’objectif
de cette étude aux conclusions positives est d’influencer les
politiques de santé mondiales, et d’encourager le développement et la
recherche en matière d’interventions artistiques et culturelles dans les
soins de santé. Ces pratiques viendraient en complément de soins
thérapeutiques, pour envisager le traitement d’une autre manière.
"Faire
entrer l’art dans la vie des gens à travers des activités telles que la
danse, le chant et les visites de musées et de concerts offre une
dimension supplémentaire à la façon dont nous pouvons améliorer la santé
physique et mentale" déclare Piroska Östlin.
Par Pauline Allione, publié le 13/12/2019 https://cheese.konbini.com/artcontemporain/selon-une-etude-de-loms-lart-serait-bon-pour-la-sante-mentale-et-physique/
Sur la question de la prévention du suicide "sensibiliser
les voyageurs du train à travers des activités artistiques visuelles et
participatives sur la mauvaise santé mentale pour essayer d'éviter les suicides ferroviaires (256)
"encourager
les cliniciens à participer à des activités artistiques est également
utilisé comme un outil pour tenter de réduire le suicide dans ce groupe
(467)
"La
lecture de livres et le visionnement de films ont été identifiés comme
des facteurs de protection contre les idées suicidaires (561).
Références associées
256.Ross,
A, Reavley N, Too L, Pirkis J. Evaluation of a novel approach to
preventing railway suicides: the community stations project. J Pub Ment
Health. 2018;17(2):51–60. doi: 10.1108/JPMH-06-2017-0022.
467.
Genovese JM, Berek JS. Can arts and communication programs improve
physician wellness and mitigate physician suicide? J Clin Oncol.
2016;34(15):1820–2. doi: 10.1200/JCO.2015.65.1778.
561.
Kasahara-Kiritani M, Hadlaczky G, Westerlund M, Carli V, Wasserman C,
Apter A et al. Reading books and watching films as a protective factor
against suicidal ideation. Int J Environ Res Public Health.
2015;12(12):15937–42. doi: 10.3390/ijerph121215032.
La prévention du suicide: les fiches d'information repéré le 17/12/2019 sur https://www.who.int/mental_health/suicide-prevention/one-pagers/fr/ Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs
jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de
suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une
communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur
l’entourage. Le suicide est évitable. Ensemble, prévenons le suicide.
La prévention du suicide: information pour les employeurs, les managers et les collaborateurs
Prévention du suicide : information pour les secours d'urgence 9 oct. 2019 par World Health Organization (WHO) Lors d’une intervention d’urgence, la situation réelle des victimes n’est pas toujours évidente. Les secouristes sont souvent les premiers à intervenir en cas de tentative de suicide, ou toute autre crise mentale. Leur rôle est déterminant pour la suite.
*** Prévention du suicide - information pour le personnel de santé •8 oct. 2019 Les gens vont chez le médecin pour de nombreuses raisons mais la
véritable raison est parfois bien plus sérieuse que ce qu’ils disent. La
stigmatisation de la santé mentale et du suicide peut empêcher les gens
de demander de l’aide. Beaucoup se donnent un air courageux même
lorsque leur moral est au plus bas.
Le personnel de santé est très bien placé pour repérer les signes d’une
personne qui a des problèmes de santé mentale ou songe au suicide.
*** Prévention du suicide - information pour les employeurs
•8 oct. 2019
Travailler peut contribuer à une bonne santé mentale. Mais les pressions
exercées sur le lieu de travail peuvent générer du stress. Un
environnement de travail difficile ou des facteurs permanents de stress
peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des
employés. Dans certaines circonstances, les employés mettent fin à leurs
jours. Mais le suicide n’est jamais la solution. Il y a toujours de
l’espoir.
Les employeurs et les responsables ont un rôle important à jouer pour
protéger la santé mentale de leur personnel.
***
Prévention du suicide - information pour les enseignants
•8 oct. 2019
L’adolescence est parfois une période exaltante, pleine de possibilités
et de libertés nouvelles. Mais elle peut aussi être marquée par les
soucis liés aux examens, aux relations, aux influences des autres jeunes
et aux dernières tendances. Pour certains tout cela est trop dur à
supporter et ils mettent fin à leurs jours. Le suicide n’est pourtant
jamais la solution. Il y a toujours de l’espoir.
Les enseignants et autres employés des établissements scolaires, peuvent
aider les élèves à rester en bonne santé mentale.
Publication Version Française Prévention du suicide : guide à l’usage des réalisateurs et des autres personnes travaillant pour la scène ou l’écran
Voir/Ouvrir WHO-MSD-MER-19.4-fre.pdf (2.329Mo) Droits cbna Citation Organisation mondiale de la Santé. (2019). Prévention du suicide : guide à l’usage des réalisateurs et des autres personnes travaillant pour la scène ou l’écran. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/329958. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO
Historique Post le 8/11/2019 L'Organisation mondiale de la Santé a lancé un outil en Prévention du Suicide pour guider les cinéastes, réalisateurs et créateurs qui souhaitent traiter du suicide de façon éclairée et sécuritaire dans leurs œuvres de fiction.
Ce livret contient des informations pour les cinéastes et autres personnes impliquées dans la création, le développement et la production de contenu pour écran (films, séries, programmes télévisés, etc.) ou sur scène (productions théâtrales) afin de garantir que la description du suicide sur écran et sur scène est exacte et appropriée. . Il vise également à maximiser l'impact positif que peuvent avoir les représentations du suicide, tout en minimisant les éventuels impacts négatifs, en particulier chez les personnes vulnérables. Comme pour les reportages dans les médias, la représentation du suicide à la télévision, au cinéma ou en streaming en ligne peut avoir des effets d'imitation. En outre, si les représentations du suicide ne représentent pas fidèlement la réalité, elles peuvent contribuer à la méconnaissance de la nature du suicide par le public, nourrir les mythes et entraver une prévention efficace du suicide. Cependant, les représentations axées sur la résolution de la crise suicidaire peuvent réduire le risque de suicide chez les téléspectateurs. En outre, la promotion de tels programmes ou représentations offre l’occasion de souligner l’importance de chercher de l’aide et de prendre soin de soi et des autres, et de fournir des messages d’espoir. Liens connexes Plus sur la prévention du suicide
Journée mondiale de la santé mentale 2019: priorité à la prévention du suicide
La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, est l’occasion de sensibiliser l’opinion aux problèmes de santé mentale et de mobiliser les efforts en faveur de la santé mentale. Cette année, le thème est la prévention du suicide. Chaque année, près de 800 000 personnes se suicident et de plus en plus de personnes se suicident. Chaque suicide est une tragédie qui affecte les familles, les communautés et des pays entiers et a des effets durables sur les personnes laissées pour compte. Le suicide survient tout au long de la vie et constitue la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde. https://www.who.int/mental_health/world-mental-health-day/2019/en/
1er post 09/05/2019
COMMUNIQUE DE l'OMS
La Journée mondiale de la santé mentale 2019 aura pour thème la prévention du suicide
10 octobre 2019
Toutes les 40 secondes, une personne met fn à ses jours Nous vous invitons à prévoir une action de 40 secondes le 10 octobre pour nous aider.
La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, est l’occasion de mieux faire connaître les questions de santé mentale et de susciter une mobilisation dans ce domaine. Cette année, la Journée mondiale de la santé mentale portera sur la prévention du suicide.
Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur l’entourage. Le suicide touche des personnes de tous âges et est la deuxième cause de décès dans le monde parmi les 15-29 ans.
Télécharger la brochure si vous voulez participer: https://www.who.int/docs/default-source/mental-health/suicide/flyer-french.pdf
Toutes les
40 secondes, une personne meurt par suicide. A l’occasion de la Journée
mondiale de la santé mentale, le 10 octobre, nous mettrons en valeur ce que
chacun d’entre nous peut faire pour soutenir les personnes en difficulté et
aider à prévenir le suicide.
Every 40 seconds, someone loses their life to suicide. On World Mental Health Day, 10 October, we will be highlighting what each of us can do to support people who are struggling and to help prevent suicide.
Journée mondiale de la santé mentale : la prévention du suicide en Ukraine
9/10/2019 sur www.euro.who.int/fr
WHO/Malin Bring
Toutes les 40 secondes, 1 personne met fin à ses jours. Dans le cadre
de sa campagne sur la prévention du suicide, et pour marquer la Journée
mondiale de la santé mentale le 10 octobre, l’OMS rend compte des
progrès accomplis en Ukraine en matière de prévention du suicide au
niveau des soins de santé primaires. Permettre aux médecins de reconnaître les signes de dépression et d’autodestruction potentielleChaque
année, jusqu’à 7 000 personnes se suicident en Ukraine. Les données
révèlent d’énormes différences entre les sexes concernant les décès
causés par l’autodestruction : près de 80 % des suicides signalés dans
le pays concernent la population masculine. Dans de nombreux cas, les
médecins et les professionnels de santé au niveau des soins de santé
primaires négligent les signes révélateurs chez leurs patients. Pour
aider les médecins généralistes qui ne sont pas des spécialistes de la
santé mentale, l’OMS a organisé une série de formations dans le pays.
Celles-ci se concentrent sur l’utilisation du Guide d’intervention du
programme d’action Combler les lacunes en santé mentale de l’OMS (ou
programme mhGAP), un outil d’aide à la décision médicale qui permet aux
professionnels de santé non spécialisés en santé mentale de détecter et
de gérer les problèmes de santé mentale, tels que la dépression,
l’anxiété et l’autodestruction. Tetiana Aksenchuk est médecin de
famille et exerce au centre de soins de santé primaires de Kramatorsk
(est de l’Ukraine). Elle a aussi bénéficié d’une formation et d’un
coaching de suivi. Elle reconnaît que depuis qu’elle a reçu la
formation, elle est devenue plus attentive à l’état de santé mentale de
ses patients. « Il y a peu, j’ai consulté un de mes patients
réguliers qui souffrait d’épisodes de maux de dos. Quand j’ai commencé à
l’examiner, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer à quel point il
était déprimé », explique Tetiana. « Son choix de mots m’a alertée
», ajoute Tetiana. L’homme m’a dit qu’il « en avait assez » et « qu’il
était probablement temps de mourir ». Bien que le patient ait nié son
intention de mettre fin à ses jours, Tetiana a insisté sur des
interventions de soutien psychosocial. « J’ai aidé l’homme à faire face
au stress, et je lui ai conseillé de consacrer plus de temps aux
activités qu’il aimait. Nous avons convenu de continuer à parler de ce
qu’il ressent lors des prochaines consultations, mais je savais qu’il se
sentait déjà beaucoup mieux. Je suis heureuse d’avoir pu l’aider à
faire ses premiers pas vers la guérison », déclare Tetiana. « L’homme a été très surpris de recevoir ce type de soutien en plus du traitement habituel », ajoute Tetiana. Le Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale Le
programme mhGAP vise à développer les services relatifs aux troubles
mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances
psychoactives dans les pays, notamment ceux à revenus faible et
intermédiaire. « L’autodestruction est un phénomène comportemental
complexe qui comprend de nombreux facteurs de risque sous-jacents aux
niveaux individuel, communautaire et sociétal. La prévention du suicide
exige la prise de mesures et d’engagements concertés de la part de
divers secteurs, notamment ceux des soins de santé, de l’éducation et de
la protection sociale », explique le docteur Dan Chisholm, chef de
programme, Santé mentale, à l’OMS/Europe. « Grâce au programme
mhGAP, l’OMS et le ministère ukrainien de la Santé visent à améliorer
considérablement l’identification des personnes à risque
d’autodestruction au niveau des soins de santé primaires. Jusqu’à
présent, plus de 60 spécialistes des soins de santé ont suivi la
formation mhGAP en Ukraine, et des changements dans leur pratique
peuvent faire une différence dans le dépistage et le traitement des
problèmes de santé mentale courants », explique le docteur Alisa
Ladyk-Bryzghalova, spécialiste nationale de la santé mentale au bureau
de pays de l’OMS en Ukraine. Stratégies de prévention de l’autodestruction La
complexité de la question de l’autodestruction exige la mise en œuvre
de stratégies de prévention du suicide afin de compléter les efforts de
développement des capacités du personnel des soins de santé. La
sensibilisation et le renforcement de la résilience au niveau
communautaire peuvent contribuer à réduire la stigmatisation entourant
les problèmes de santé mentale, et encourager les personnes atteintes de
troubles psychosociaux à demander de l’aide. « Les activités éducatives
menées dans le cadre scolaire se sont avérées efficaces pour améliorer
la littératie en santé mentale et prévenir l’autodestruction et le
suicide. Par exemple, la mise en œuvre du programme Youth Aware of
Mental Health (YAM) (Sensibilisation des jeunes à la santé mentale) chez
les 14 à 16 ans a permis de réduire le risque d’autodestruction chez
les jeunes jusqu’à 50 % », conclut le docteur Chisholm.
Journée mondiale de la santé mentale : une campagne pour en finir avec les idées reçues sur la dépression Une
campagne de sensibilisation pour en finir avec les idées reçues autour
de la dépression, à l'occasion de la journée mondiale de la santé
mentale.
FondaMental
Publié le
(Relaxnews) - A l'occasion de la journée
mondiale de la santé mentale qui se tient ce jeudi 10 octobre, la
fondation FondaMental lance, en partenariat avec la Fnapsy, une campagne
de sensibilisation visant à améliorer le dépistage et la prise en
charge de la dépression.
"La
dépression est une maladie, et non le reflet d'une faiblesse de
caractère. Elle reste, aujourd'hui encore, insuffisamment comprise et
mal diagnostiquée", explique la nouvelle campagne de la fondation FondaMental lancée en partenariat avec la Fédération Nationale des Associations d'Usagers en Psychiatrie (Fnapsy) et révélée à quelques jours de la journée mondiale de la santé mentale.
Intitulée
"Le petit passage à vide", la campagne s'illustre par un spot vidéo
d'une minute au ton décalé, dans lequel plusieurs interventions
médicales sont mises en scène. Leur point commun ? Le médecin
dédramatise systématiquement les symptômes du patient.
La première scène se déroule dans un bloc opératoire. Au beau milieu
d'une implantation cardiaque, le chirurgien conclut que le patient n'a
finalement pas besoin d'un nouveau cœur et qu'il lui "suffira" de se
mettre au sport pour se refaire une santé.
La deuxième séquence montre une radiographie d'un patient en
consultation médicale, diagnostiqué d'un cancer du poumon. "Pas de quoi
s'alarmer", lui assure son médecin. "Le mieux dans ces cas-là, c'est de
ne plus y penser. Je vais vous prescrire des petites vacances... vous
connaissez les Baléares ?". Des situations absurdes qui nous
semblent inimaginables. Pourtant, la troisième image, qui cette fois
montre le diagnostic d'une dépression dans un cabinet médical, paraît
davantage plausible. "C'est juste un passage à vide. Une petite
dépression, comme on dit. Essayez de vous distraire, allez au cinéma
voir une petite comédie", conseille un médecin à sa patiente.
La dépression, "comme toute maladie grave peut avoir des conséquences
fatales si elle n'est pas prise au sérieux. Elle tue plus de 6.000
personnes en France chaque année", conclut la campagne. "Tout le monde pense comprendre la dépression"
L'objectif de cette opération de sensibilisation est de faire prendre
conscience au grand public comment seraient traités les patients
atteints d'insuffisance cardiaque ou de cancer du poumon si leurs signes
cliniques étaient considérés avec la même légèreté que le sont parfois
les symptômes de la dépression.
"Tout le monde pense comprendre la dépression, en avoir fait
l'expérience et savoir comment on en sort. En vérité, très peu ont
conscience de l'enfer vécu par le malade, de l'annihilation totale de la
volonté, de la disparition de tout espoir, de la terrible culpabilité
qui nous tenaille", alerte Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy.
L'une
des problématiques de la dépression est que 20 à 30% des épisodes
dépressifs majeurs ne répondent pas aux traitements standards. En 2012,
la Fnapsy a créé un réseau de 13 consultations, les Centres Experts
FondaMental, afin de s'attaquer à ce phénomène connu sous le nom de
"dépression résistante".
Chaque année, environ 70% des suicides sont attribuables à la
dépression. Comprendre et prévenir le passage à l'acte suicidaire sont
des enjeux majeurs de la prise en charge. Pour y répondre, la Fondation
FondaMental a créé une Chaire de prévention du suicide, avec le soutien
de la SNCF et de mécènes privés.
La dépression est une pathologie qui touche 2,5 millions de personnes
chaque année en France. Une tristesse inhabituelle et/ou perte de
plaisir, l'incapacité d'accomplir les actions de la vie quotidienne, une
fatigue, une baisse d'appétit ou des troubles du sommeil éprouvés sur
une période d'au moins deux semaines consécutives sont des signes qui
doivent alerter.
***
LUXEMBOURG
JEUDI 10 OCTOBRE 2019 LUXEMBOURG
L’hôpital face au suicide – journée thématique réservée aux professionnels de santé
10 OCTOBRE 2019 - JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ MENTALE 2019
L’hôpital face au suicide – journée thématique réservée aux professionnels de santé
Date : jeudi 10 octobre 2019 de 08h00 à 17h15
Lieu : Auditoire de l'Hôpital Kirchberg
L’événement
est organisé en collaboration avec la Ligue Luxembourgeoise d'Hygiène
Mentale et fait partie du programme des 11èmes journées nationales de
prévention du suicide.
Téléchargez ici le programme complet
https://www.hopitauxschuman.lu/actualites/438-10-octobre-2019-journee-mondiale-de-la-sante-mentale-2019
Le nombre de places étant limité, veuillez vous inscrire avant le 15 septembre 2019 à l‘adresse : sec.direction@hopitauxschuman.lu
****
Royaume-Uni : Journée mondiale de la santé mentale 2019 : Outils à utiliser sur le lieu de travail
le 7 octobre 2019
psycom.org
Comme chaque année, la Journée mondiale de la santé mentale 2019 aura
lieu le 10 octobre. Le mouvement anglais "Time to change" met à
disposition un kit pour parler de santé mentale dans l'environnement
professionnel.
La Journée mondiale de la santé mentale est une occasion pour nous
tous de sensibiliser des problèmes de santé mentale et plaider contre la
stigmatisation sociale. Cette journées est une occasion pour vous
d’aborder la thématique à tous les niveaux : réseaux sociaux, télévision
et ailleurs. C'est aussi une parfait occasion pour impliquer votre
entreprise dans la lutte contre la stigmatisation en santé mentale sur
le lieu de travail et pour présenter de nouvelles activités autour de
l’événement.
Le thème de l’événement de cette année est le suicide
et la prévention du suicide. Chaque année près de 800 000 personnes
dans le monde prennent leur propre vie et il y a beaucoup plus de
personnes qui tentent de se suicider. Chaque suicide est une tragédie
qui affecte familles, les communautés et a des effets durables sur les
personnes laissées pour compte. C’est la principale cause de décès chez
les jeunes de 20 à 34 ans au Royaume-Uni et la deuxième cause de décès
chez les 15-29 ans dans le monde. La Journée mondiale de la santé
mentale est un moment opportun pour aborder cette question au sein de
votre entreprise et montrer son engagement.
Quelles sont les activités que vous pouvez utiliser ?
Depuis que Time to Change a lancé "l’engagement des employeurs", un
engagement à la sensibilisation à la santé mentale a été un pilier
fondamental du changement culturel et de la lutte contre la
stigmatisation dans les contextes professionnels.
En cette Journée mondiale de la santé mentale, nous vous encourageons
tous à réfléchir à la manière dont vous pouvez apprendre et transmettre
pour élever le niveau global de compréhension de la santé mentale et
lutter contre la stigmatisation entourant le suicide afin de
soutenir ceux qui ont le plus besoin d'aide.
Ce pack regorge d’activités que vous pouvez, ainsi que de ressources
pour soutenir la promotion de votre engagement à lutter contre la
stigmatisation en santé mentale. Ensemble, nous pouvons changer notre façon de penser et d'agir en matière de santé mentale.
Téléchargez le kit d'outils sur le Kit d'activités (en anglais)
Dans
le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale, et de sa récente
étude sur la prévention du suicide en Palestine, Médecins du Monde (MdM)
encourage tous les acteurs à intensifier leurs actions dans la lutte
contre les conséquences psychosociales et en santé mentale des conflits
prolongés.
La prévention en santé mentale : une clé pour répondre à des problématiques vitalesÀ l’échelle mondiale, le suicide représente 1,4 % des décès. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Selon
des statistiques récentes, 79 % des suicides se sont produits dans les
pays à revenu faible et intermédiaire. La relation entre la dépression
et le suicide est bien connue aujourd’hui.
« 79 % des suicides se sont produits dans les pays à revenu faible et intermédiaire. »
Selon les nouvelles estimations de l’OMS
publiées dans The Lancet en 2019, la prévalence de personnes vivant
avec des troubles mentaux dans les zones touchées par les conflits est
plus importante qu’on ne l’estimait. Une personne sur cinq y vit avec
une forme de trouble mental : dépression, trouble anxieux, Etat de
Stress Post-traumatique, trouble bipolaire ou schizophrénie. Près d’une
personne sur dix y vit avec une forme de trouble mental modéré ou grave. Conflit en Palestine : impacts psychosociaux et psychologiques4,9 millions de personnes vivent dans les territoires Palestiniens
occupés, dans le cadre d’une crise prolongée qui pose de sérieux défis à
la reconnaissance des droits de l’homme. Les Palestiniens ont connu des
années de violence liée au conflit. Au cours de la dernière année, la
situation humanitaire s’est nettement détériorée en Palestine, tandis que le financement humanitaire est en déclin. D’après les projections de l’OMS,
on estime qu’environ 10 400 personnes auraient des problèmes de santé
mentale graves et 41 700 pourraient avoir des problèmes légers à modérés
nécessitant un soutien psychosocial et de santé mentale, dont au moins
26 000 enfants à Gaza dans les conditions actuelles. Ces chiffres
pourraient augmenter, car les manifestations en santé mentale ont
tendance à se manifester parfois bien après les événements difficiles.
« En palestine, on estime qu’environ 10 400 personnes auraient des problèmes de santé mentale graves. »
MdM est présent en Palestine depuis 1995. En juin 2019, MdM a mené
une étude mixte sur les facteurs de risque couramment associés aux
tentatives de suicide en Cisjordanie, afin de mieux prévenir ce
phénomène. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale
de MdM pour l’intégration de la Santé Mentale et du Soutien Psychosocial
(SMPS) dans les soins de santé primaires, et l’engagement communautaire
en SMPS.
Des causes de suicide multifactorielles
Les principales conclusions sont les suivantes. Les tentatives de
suicide sont multifactorielles : au niveau individuel, la maladie
mentale, la pauvreté et le chômage, le sentiment d’inutilité, le désir
de punir les membres de la famille, l’échec scolaire, la toxicomanie, la
perte de membres de la famille proche et le manque de mécanismes
d’adaptation en sont les principales causes. 14,5 % des gens ont exprimé
qu’ils avaient un sentiment de perte de contrôle. Au niveau familial,
le mariage (42 %) et les conflits familiaux excessifs (34,9 %), les
ruptures amoureuses, la négligence étaient les principales causes
identifiées. Au niveau sociétal, l’isolement, l’insuffisance des soins
professionnels et de suivi, et la discrimination à l’égard des femmes
étaient les principaux facteurs identifiés. L’étude souligne également
le fardeau de la stigmatisation associée aux comportements suicidaires
et le manque de signalement des cas de suicide pour cette raison.
« Il
est positif de constater qu’une grande majorité des patients rencontrés
étaient prêts à recevoir des traitements et des soins aux urgences. »
Les professionnels de première ligne (médecins, infirmières) ont
souligné qu’ils ne se sentent pas suffisamment formés sur la façon
d’évaluer et de traiter les patients suicidaires, et qu’il n’y a pas de
système de référencement clair.
Néanmoins, il est positif de constater qu’une grande majorité des
patients rencontrés étaient prêts à recevoir des traitements et des
soins aux urgences, et qu’ils étaient sensibles à la bonne volonté des
professionnels médicaux et paramédicaux. De plus, en Palestine, il
existe un réseau local d’acteurs du MHPSS prêts à intensifier son
travail. Il est également possible de développer des interventions
adaptées de prévention du suicide aux niveaux primaire et secondaire
dans les services de santé, d’établir un registre national, et
d’envisager d’intégrer un professionnel de la santé mentale aux équipes
des services d’urgence pour renforcer le travail multidisciplinaire et
fournir un soutien psychosocial de première ligne, et favoriser le
référencement vers les structures de soin spécialisée.
Le 10 octobre, alors que nous célébrons la Journée internationale de la santé mentale, MdM souhaite souligner l’importance de :
Investir du temps et des ressources dans la réalisation d’études fondées sur des données probantes,
Lutter contre la stigmatisation associée à la santé mentale, en particulier le suicide,
Travailler en collaboration avec les systèmes de santé publique et
les collectivités pour répondre aux problèmes de SMPS dans le cadre des
conflits prolongés et des contextes humanitaires.
Côte d'Ivoire - suicide : "J'ai failli me donner la mort"
10 octobre 2019
https://www.bbc.com/afrique*
En Côte d'Ivoire, un homme a témoigné sous anonymat sur sa tentative de suicide.
Après une mauvaise affaire, il est tombé dans la dépression et a voulu se donner la mort, malgré les précautions prises par sa famille pour le protéger.
Il dit suivre une thérapie et tenir le coup grâce à sa mère et sa fille, les deux personnes qui compte le plus pour lui.
Selon, l'Organisation mondiale de la santé, la Côte d'Ivoire est le pays d'Afrique au taux de suicide le plus élevé chez les hommes en Afrique avec 32 cas de suicides pour 100.000 - 2016-.
Et ce 10 octobre est la Journée mondiale de la santé mentale et cette année, elle est axée sur la prévention du suicide.
Il s'est confié à Hamet Fall Diagne, pour l'émission La Vie.
Participants at the Mental Health Forum organized by the
Ministry of Health, Labour and Social Protection of the Republic of
Moldova on 9 October 2019.
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10
octobre, plusieurs pays de la Région européenne de l’OMS ont mis en
évidence l’ampleur du phénomène de suicide dans le monde entier. Cette
Journée a également marqué la fin de la campagne de prévention du
suicide « Une action de 40 secondes ».
Il est possible d’éviter le
suicide et de trouver de l’aide : tel est le message fondamental
diffusé dans le cadre des activités menées par les bureaux de pays, à
savoir notamment l’affichage de messages sur les médias sociaux et des
tables rondes organisées de la Bulgarie à l’Ukraine, en passant par la
Turquie et la République de Moldova.
Bulgarie : les progrès de la réforme en matière de santé mentale
Les
autorités et agents de santé bulgares ont apporté leur concours à
l’actuel débat sur l’orientation future des réformes en matière de santé
mentale dans le pays, notamment lors de plusieurs tables rondes sur des
sujets connexes. Ces 10 dernières années, la Bulgarie a également
formulé une nouvelle proposition de programme national pour la santé
mentale et de programme national pour la prévention du suicide, et a
accueilli une conférence sur la santé mentale consacrée à l’e-santé et
une conférence internationale de la Fédération européenne des
associations de familles de malades psychiques, avec la participation
d’aidants et d’usagers des services de santé mentale.
Dans le
contexte de la Journée mondiale de la santé mentale 2019, le Centre
national de santé publique et d’analyse a entrepris plusieurs activités
avec l’appui du bureau de pays de l’OMS en Bulgarie. Une conférence de
presse relative à la concertation entre acteurs concernés et décideurs
sur la question des politiques contre le suicide a également eu lieu le
10 octobre à l’Agence télégraphique bulgare.
République de Moldova : une meilleure sensibilisation
En
2016, la République de Moldova a enregistré 643 cas de suicide (99
femmes et 544 hommes). Afin de mieux sensibiliser à l’ampleur du
problème du suicide pour la santé publique, de mieux faire connaître les
mesures de prévention possibles et de lutter contre la stigmatisation,
des représentants de 40 services de proximité pour la santé mentale et
de 41 services de santé adaptés à la jeunesse et établis dans toutes les
régions du pays se sont réunis le 9 octobre pour le Forum sur la santé
mentale organisé par le ministère de la Santé, du Travail et de la
Protection sociale.
Au cours de ce Forum, le bureau de pays de
l’OMS en République de Moldova a présenté des informations sur
l’évolution mondiale et régionale en matière de suicide et des
recommandations pour alléger le fardeau du suicide et améliorer la
prévention en renforçant le pouvoir d’agir des professionnels des soins
de santé primaires.
Ukraine : détecter les signes de maladie mentale
Chaque
année, l’Ukraine compte jusqu’à 7 000 suicides. Les statistiques
révèlent d’énormes différences entre les sexes pour ce type de décès :
près de 80 % des suicides signalés dans ce pays concernent la population
masculine. Dans de nombreux cas, les médecins et les agents de santé du
niveau des soins primaires passent à côté de signes révélateurs chez
leurs patients.
« Il y a peu, j’ai examiné l’un de mes patients
réguliers qui souffrait fréquemment de maux de dos. Quand j’ai commencé
l’examen, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer à quel point il était
déprimé », explique le docteur Tetiana Aksenchuk, un médecin de famille
travaillant au centre de soins primaires de Kramatorsk, dans l’est de
l’Ukraine.
Pour aider les médecins généralistes qui ne sont pas
spécialistes de la santé mentale, l’OMS a organisé une série de
formations dans ce pays. Celles-ci portent sur l’utilisation du Guide
d’intervention du programme d’action Combler les lacunes en santé
mentale de l’OMS (ou programme mhGAP), un outil d’aide à la décision
médicale qui permet aux professionnels de santé non spécialisés en santé
mentale de détecter et de gérer les problèmes tels que la dépression,
l’anxiété et l’autoagression.
« Cet homme a été très surpris de recevoir ce type de soutien en plus du traitement habituel », déclare le docteur Aksenchuk.
Turquie : recensement de taux alarmants de troubles de santé mentale dans le nord-ouest de la République arabe syrienne
En
raison du conflit en cours, la fréquence des troubles de santé mentale
dans le nord-ouest de la République arabe syrienne augmente, mais les
services de santé mentale sont rares. Un peu plus d’un cinquième des
établissements de soins de santé primaires de la région sont en mesure
de proposer des soins essentiels de santé mentale. Deux hôpitaux
seulement proposent des services pour les patients atteints de troubles
mentaux graves.
Pour la Journée mondiale de la santé mentale, les
responsables de l’OMS sur le terrain en Turquie et les partenaires de
l’Organisation ont conçu une enquête afin que les agents de santé
travaillant dans le nord ouest de la République arabe syrienne puissent
recueillir des informations sur le nombre de suicides.
Les
résultats ont été alarmants. Selon ceux-ci, les répondants connaissaient
736 personnes ayant tenté de se suicider dans les 12 derniers mois et
47 personnes ayant mis fin à leurs jours. Les personnes âgées de 21 à 30
ans (57 %) étaient celles qui faisaient le plus de tentatives de
suicide. Parmi les personnes ayant tenté de se suicider, 150 étaient des
personnes déplacées à l’intérieur du pays (69 %). Les réponses
révélaient également la stigmatisation entourant le suicide.
Cette
enquête fournit des informations importantes et révèle un phénomène sur
lequel il faut se pencher de toute urgence. Le groupe de travail
technique pour la santé mentale s’est servi de cette étude en vue de
concevoir des activités de sensibilisation. Lors de la Journée mondiale
de la santé mentale, un événement de grande envergure a été organisé
dans la ville syrienne de Termanin pour mieux faire comprendre à la
population les problèmes de santé mentale et les risques du stress
psychologique.
Les partenaires de l’OMS pour la santé ont tenu
des sessions de sensibilisation à plus petite échelle dans tout Idleb.
Les sujets couverts étaient, par exemple, la dépression et la dépression
postnatale ; les causes, la prévention et la gestion du suicide ; et
les méthodes permettant de soulager positivement les tensions grâce à
des séances d’information avec emploi de dessins colorés associés à de
la musique. Ces activités se sont conclues sur une séance de retour
d’informations avec brainstorming, questions, débriefing et soutien
psychologique.
Burkina Faso Prévention du suicide : La contribution des journalistes demandée
LEFASO.NET | Par Edouard K. Samboé • vendredi 25 octobre 2019
Une journée de sensibilisation des journalistes
sur la prévention du suicide s’est tenue à Ouagadougou, le vendredi 25
octobre 2019. Une initiative de la Direction de la prévention et du
contrôle des maladies non-transmissibles, en collaboration avec
l’organisation humanitaire CBM. L’objectif est d’associer les médias à
la prévention des cas de suicide.
« Prévenir le suicide », c’est
le thème qui a été retenu pour commémorer la Journée mondiale de la
santé mentale, célébrée chaque 10 octobre. A cette occasion, une
formation au profit des hommes de média sur la prévention du suicide a
mobilisé plusieurs dizaines de journalistes. L’objectif poursuivi est de
« renforcer les connaissances des acteurs de la presse privée et
publique sur le suicide et sa prévention », a expliqué Ousséini Badini,
responsable de CBM et formateur.
Selon lui, près de 800 000 personnes se donnent la mort chaque année
dans le monde, à cause des maladies mentales. Les journalistes sont donc
invités à œuvrer davantage dans la prévention de ce phénomène, en
relayant les informations de sensibilisation.
Il est ressorti que « le suicide survient tout au long de la vie et
constitue la deuxième cause de décès chez les personnes dont l’âge est
compris entre 15 à 29 ans dans le monde ». Aussi, 79% des suicides
surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les méthodes
de suicide les plus répandues sont l’ingestion de pesticides, la
pendaison et les armes à feu.
Au Burkina Faso, explique Ousséini Badini, les données sur le suicide
sont parcellaires. Pourtant, « le suicide est une réalité et nécessite
une attention particulière ». L’équipe de CBM a noté qu’environ 20% des
personnes qui se donnent la mort souffrent de handicaps psychosociaux
(dépression, anxiété). La plupart d’entre elles sont atteintes de
schizophrénie (troubles de comportements chroniques, parfois
invalidants). Plusieurs régions du Burkina Faso sont touchées par le
phénomène.
Les formateurs ont expliqué que « les maladies mentales conduisent
souvent à un état de handicap et suscitent, de la part de la communauté,
une stigmatisation sociale ». En référence au plan stratégique de santé
mentale 2014-2018 du Burkina, les formateurs soutiennent que les
personnes handicapées mentales ou ayant un handicap psychosocial sont
souvent victimes de stigmatisation et de discrimination résultant à la
fois de facteurs socio-culturels locaux et de l’absence de lois très
spécifiques qui les protègent.
Comme stratégie de prévention, les formateurs ont conseillé la
construction d’idées positives, de projets d’avenir ; la vie dans des
environnements positifs et paisibles ; l’ouverture ; etc. Au besoin, il
est fortement recommandé se faire prendre en charge par des spécialistes
dans les centres de santé. Edouard K. Samboe
Lefaso.net