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lundi 20 novembre 2023

AUTOUR DE LA QUESTION L’OMS crée une Commission pour favoriser le lien social

 L’OMS crée une Commission pour favoriser le lien social

15 novembre 2023 https://www.who.int*
Communiqué de presse

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la création d’une nouvelle Commission sur le lien social, afin d’aborder la question de la solitude en tant que menace urgente pour la santé, de promouvoir en priorité les liens sociaux et d’accélérer la mise à l’échelle des solutions dans les pays, indépendamment de leur niveau de revenu.

La Commission, qui est coprésidée par le Dr Vivek Murthy, Chirurgien général des États-Unis d’Amérique, et Mme Chido Mpemba, Envoyée de l’Union africaine pour la jeunesse, est composée de 11 décideurs politiques, leaders d’opinion et champions de différentes causes. D’une durée de trois ans, elle étudiera le rôle central du lien social dans l’amélioration de la santé des personnes de tout âge et présentera des solutions permettant d’établir des liens sociaux à grande échelle. La Commission examinera la façon dont les liens améliorent le bien-être de nos communautés et de nos sociétés et contribuent à favoriser le progrès économique, le développement social et l’innovation.

L’isolement social, à savoir une insuffisance de relations sociales, et la solitude, c’est-à-dire la douleur sociale liée au fait de ne pas se sentir en lien avec autrui, sont très répandus. Contrairement à la perception selon laquelle l’isolement et la solitude touchent principalement les personnes âgées dans les pays à revenu élevé, ces deux aspects ont un impact sur la santé et le bien-être dans toutes les tranches d’âge et dans le monde entier. Une personne âgée sur quatre souffre d’isolement social et les taux sont globalement similaires dans l’ensemble des Régions. Selon les résultats de la recherche, entre 5 et 15 % des adolescents souffrent de solitude, mais il s’agit probablement d’une sous-estimation.

« Les taux élevés d’isolement social et de solitude dans le monde ont de graves conséquences sur la santé et le bien-être. Les personnes qui n’ont pas suffisamment de liens sociaux étroits sont davantage exposées au risque d’accident vasculaire cérébral, d’anxiété, de démence, de dépression, de suicide et bien d’autres maladies », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Cette commission de l’OMS contribuera à faire du lien social une priorité en santé mondiale et à partager les interventions les plus prometteuses. »

Le manque de liens sociaux entraîne un risque de décès précoce équivalent, voire supérieur, à d’autres facteurs de risque mieux connus, tels que le tabagisme, l’abus d’alcool, l’inactivité physique, l’obésité et la pollution de l’air. L’isolement social a également de graves répercussions sur la santé physique et mentale. Des études montrent qu’il est lié à l’anxiété et à la dépression et qu’il peut augmenter de 30 % le risque de maladie cardiovasculaire.

La nouvelle Commission de l’OMS définira un programme mondial sur le lien social ; en sensibilisant davantage à cette question et en établissant des collaborations qui conduiront à des solutions fondées sur des bases factuelles pour les pays, les communautés et les individus. Ce programme revêt une importance particulière en ce moment, compte tenu de la façon dont la pandémie de COVID-19 et ses répercussions sociales et économiques ont miné les liens sociaux.

« Je suis ravi de travailler en étroite collaboration avec les membres exceptionnels de la Commission pour faire progresser les liens sociaux qui constituent un élément essentiel du bien-être. Ensemble, nous pouvons construire un monde dans lequel les personnes se sentent moins seules, sont en meilleure santé et sont plus résilientes », a déclaré le Dr Vivek Murthy, chirurgien général des États-Unis d’Amérique. « Étant donné les profondes conséquences de la solitude et de l’isolement sur la santé et la société, nous avons l’obligation de consentir les mêmes investissements pour reconstruire le tissu social de la société que ceux que nous avons faits pour répondre à d’autres problèmes de santé mondiaux, tels que le tabagisme, l’obésité et la crise relative à l’addiction ».

La rupture des liens sociaux peut également entraîner de mauvais résultats en matière d’éducation ; et les jeunes lycéens qui souffrent de solitude sont plus susceptibles par la suite d’abandonner leurs études universitaires. Cela peut également entraîner de mauvais résultats économiques ; en effet, le sentiment de détachement et de ne pas être soutenu dans son travail peut se traduire par une baisse de la satisfaction professionnelle et des performances.

« Les jeunes ne sont pas à l’abri de la solitude. L’isolement social peut toucher quiconque, à tout âge et dans le monde entier », a déclaré Mme Chido Mpemba, Envoyée spéciale de l’Union africaine pour la jeunesse. « Dans toute l’Afrique et au-delà, nous devons redéfinir le discours sur la solitude. Il est essentiel d’investir dans le lien social pour créer des économies productives, résilientes et stables qui favorisent le bien-être des générations actuelles et futures ».

La Commission sur le lien social, soutenue par un secrétariat basé à l’OMS, tiendra sa première réunion de l’équipe dirigeante du 6 au 8 décembre 2023. Le premier résultat important sera un rapport phare qui sera publié à mi-parcours de cette initiative triennale.


Liste complète des membres de la Commission

  • Vivek Murthy (coprésident), chirurgien général, États-Unis d’Amérique
  • Chido Mpemba (co-présidente), envoyée pour la jeunesse, Commission de l’Union africaine
  • Ayuko Kato, ministre chargée des mesures contre la solitude et l’isolement, Japon
  • Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, Maroc
  • Jakob Forssmed, ministre de la Santé et des Affaires sociales, Suède
  • Ximena Aguilera Sanhueza, ministre de la Santé, Chili
  • Cleopa Mailu, Représentant permanent auprès des Nations Unies, Kenya
  • Ralph Regenvanu, ministre du Changement climatique, Vanuatu
  • Haben Girma, militante et activiste sourde et aveugle, États-Unis d'Amérique
  • Hina Jilani, aînée et avocate spécialisée dans les droits humains, Pakistan
  • Karen Desalvo, directrice de la santé, Google, États-Unis d’Amérique

D’autres membres de la Commission pourraient être confirmés à une date ultérieure.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site Web de la Commission (en anglais) sur le lien social

https://www.who.int/fr/news/item/15-11-2023-who-launches-commission-to-foster-social-connection

vendredi 2 décembre 2022

LIVE LIFE Guide pratique pour la prévention du suicide dans les pays Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional de l’Afrique, 2022

GUIDE PRATIQUE POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE DANS LES PAYS
LIVE LIFE Guide pratique pour la prévention du suicide dans les pays
© Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional de l’Afrique, 2022

SOMMAIRE
INDEX DES ENCADRÉS iv
AVANT-PROPOS vii
REMERCIEMENTS viii
RÉSUMÉ D’ORIENTATION x
INTRODUCTION 1
PARTIE A. PILIERS FONDAMENTAUX DE L’APPROCHE LIVE LIFE 7
Analyse de la situation 8
Collaboration multisectorielle 14
Sensibilisation et plaidoyer 27
Renforcement des capacités 34
Financement 42
Surveillance 49
Suivi et évaluation 57
PARTIE B. LIVE LIFE : INTERVENTIONS CLÉS EFFICACES POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE 61
Limiter l’accès aux moyens de suicide 62
Collaborer avec les médias pour une couverture responsable du suicide 69
Favoriser l’acquisition de compétences socio-émotionnelles chez les adolescents 75
Identifier, évaluer, prendre en charge et suivre rapidement toute personne affectée par des
comportements suicidaires 81
ANNEXE 1. SECTEURS ET ACTEURS DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE 87
ANNEXE 2. AUTRES EXEMPLES ISSUS DES PAYS 88
ANNEXE 3. CADRE DES INDICATEURS DE L’APPROCHE LIVE LIFE 111
ANNEXE 4. RESSOURCES 117

https://www.afro.who.int/sites/default/files/2022-11/WHO_LiveLife_French_Final.pdf

vendredi 4 mars 2022

Communiqué Appel de l'OMS au réveil à tous les pays pour intensifier les services et le soutien en matière de santé mentale

La pandémie de COVID-19 déclenche une augmentation de 25 % de la prévalence de l'anxiété et de la dépression dans le monde

Appel au réveil à tous les pays pour intensifier les services et le soutien en matière de santé mentale

2 mars 2022 https://www.who.int/*

Communiqué de presse

Au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, la prévalence mondiale de l'anxiété et de la dépression a augmenté de 25 %, selon une note scientifique publiée aujourd'hui par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le dossier met également en évidence qui a été le plus touché et résume l'effet de la pandémie sur la disponibilité des services de santé mentale et comment cela a changé pendant la pandémie.

Les inquiétudes concernant l'augmentation potentielle des problèmes de santé mentale avaient déjà incité 90 % des pays interrogés à inclure la santé mentale et le soutien psychosocial dans leurs plans de réponse à la COVID-19, mais des lacunes et des préoccupations majeures subsistent.

« Les informations dont nous disposons actuellement sur l'impact du COVID-19 sur la santé mentale dans le monde ne sont que la pointe de l'iceberg », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. "Il s'agit d'un signal d'alarme pour que tous les pays accordent plus d'attention à la santé mentale et fassent un meilleur travail pour soutenir la santé mentale de leurs populations."

Facteurs de stress multiples

L'une des principales explications de cette augmentation est le stress sans précédent causé par l'isolement social résultant de la pandémie. En lien avec cela, il y avait des contraintes sur la capacité des gens à travailler, à rechercher le soutien de leurs proches et à s'engager dans leurs communautés.

La solitude, la peur de l'infection, la souffrance et la mort pour soi et pour ses proches, le chagrin après un deuil et les soucis financiers ont également tous été cités comme des facteurs de stress menant à l'anxiété et à la dépression. Parmi les agents de santé, l'épuisement a été un déclencheur majeur de pensées suicidaires.

Les jeunes et les femmes les plus touchés

Le dossier, qui s'appuie sur un examen complet des preuves existantes concernant l'impact du COVID-19 sur la santé mentale et les services de santé mentale, et comprend des estimations de la dernière étude sur la charge mondiale de morbidité, montre que la pandémie a affecté la santé mentale des jeunes et qu'ils courent un risque disproportionné de comportements suicidaires et d'automutilation. Cela indique également que les femmes ont été plus gravement touchées que les hommes et que les personnes souffrant de problèmes de santé physique préexistants, tels que l'asthme, le cancer et les maladies cardiaques, étaient plus susceptibles de développer des symptômes de troubles mentaux.

Les données suggèrent que les personnes atteintes de troubles mentaux préexistants ne semblent pas être disproportionnellement vulnérables à l'infection au COVID-19. Pourtant, lorsque ces personnes sont infectées, elles sont plus susceptibles de souffrir d'hospitalisation, de maladie grave et de décès que les personnes sans troubles mentaux. Les personnes atteintes de troubles mentaux plus graves, comme les psychoses, et les jeunes souffrant de troubles mentaux, sont particulièrement à risque.

Lacunes dans les soins

Cette augmentation de la prévalence des problèmes de santé mentale a coïncidé avec de graves perturbations des services de santé mentale, laissant d'énormes lacunes dans les soins pour ceux qui en ont le plus besoin. Pendant une grande partie de la pandémie, les services pour les troubles mentaux, neurologiques et liés à la toxicomanie ont été les plus perturbés parmi tous les services de santé essentiels signalés par les États membres de l'OMS. De nombreux pays ont également signalé des perturbations majeures dans les services vitaux de santé mentale, y compris pour la prévention du suicide.

À la fin de 2021, la situation s'était quelque peu améliorée, mais aujourd'hui, trop de personnes restent incapables d'obtenir les soins et le soutien dont elles ont besoin pour des problèmes de santé mentale préexistants et nouvellement développés.

Incapables d'accéder à des soins en face à face, de nombreuses personnes ont demandé de l'aide en ligne, signalant un besoin urgent de rendre disponibles et facilement accessibles des outils numériques fiables et efficaces. Cependant, le développement et le déploiement d'interventions numériques restent un défi majeur dans les pays et les contextes aux ressources limitées.

Action de l'OMS et des pays

Depuis les premiers jours de la pandémie, l'OMS et ses partenaires ont travaillé pour développer et diffuser des ressources dans plusieurs langues et formats pour aider différents groupes à faire face et à répondre aux impacts de la COVID-19 sur la santé mentale. Par exemple, l'OMS a produit un livre d'histoires pour les 6-11 ans, My Hero is You, désormais disponible en 142 langues et 61 adaptations multimédias, ainsi qu'une boîte à outils pour soutenir les personnes âgées disponible en 16 langues.

Parallèlement, l'Organisation a travaillé avec des partenaires, notamment d'autres agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales internationales et les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, pour mener une réponse interinstitutions en matière de santé mentale et psychosociale à la COVID-19. Tout au long de la pandémie, l'OMS s'est également efforcée de promouvoir l'intégration de la santé mentale et du soutien psychosocial dans et dans tous les aspects de la riposte mondiale. 

Les États membres de l'OMS ont reconnu l'impact de la COVID-19 sur la santé mentale et prennent des mesures. La dernière enquête de l'OMS sur la continuité des services de santé essentiels a indiqué que 90 % des pays s'efforcent de fournir un soutien en matière de santé mentale et psychosocial aux patients et aux intervenants de la COVID-19. En outre, lors de l'Assemblée mondiale de la santé de l'année dernière, les pays ont souligné la nécessité de développer et de renforcer les services de santé mentale et de soutien psychosocial dans le cadre du renforcement de la préparation, de la réponse et de la résilience à la COVID-19 et aux futures urgences de santé publique. Ils ont adopté le Plan d'action global pour la santé mentale 2013-2030 mis à jour, qui comprend un indicateur sur la préparation à la santé mentale et au soutien psychosocial dans les situations d'urgence de santé publique.

Augmenter l'investissement

Cependant, cet engagement en faveur de la santé mentale doit s'accompagner d'une augmentation globale des investissements. Malheureusement, la situation souligne une pénurie mondiale chronique de ressources en santé mentale qui se poursuit aujourd'hui. Le dernier Atlas de la santé mentale de l'OMS a montré qu'en 2020, les gouvernements du monde entier ont consacré en moyenne un peu plus de 2 % de leur budget de santé à la santé mentale et de nombreux pays à faible revenu ont déclaré avoir moins d'un agent de santé mentale pour 100 000 habitants.

Dévora Kestel, directrice du département Santé mentale et toxicomanie à l'OMS, résume la situation : « Si la pandémie a suscité de l'intérêt et des inquiétudes pour la santé mentale, elle a également révélé un sous-investissement historique dans les services de santé mentale. Les pays doivent agir de toute urgence pour garantir que le soutien en matière de santé mentale est accessible à tous.

https://www.who.int/news/item/02-03-2022-covid-19-pandemic-triggers-25-increase-in-prevalence-of-anxiety-and-depression-worldwide 

 



info +  
Mental Health and COVID-19: Early evidence of the pandemic’s impact: Scientific brief, 2 March 2022 - COVID-19: Scientific briefs Download (434.1 kB)
Overview
The COVID-19 pandemic has had a severe impact on the mental health and wellbeing of people around the world while also raising concerns of increased suicidal behaviour. In addition access to mental health services has been severely impeded. However, no comprehensive summary of the current data on these impacts has until now been made widely available.
This scientific brief is based on evidence from research commissioned by WHO, including an umbrella review of systematic reviews and meta-analyses and an update to a living systematic review. Informed by these reviews, the scientific brief provides a comprehensive overview of current evidence about:
the impact of the COVID-19 pandemic on the prevalence of mental health symptoms and mental disorders the impact of the COVID-19 pandemic on prevalence of suicidal thoughts and behaviours
the risk of infection, severe illness and death from COVID-19 for people living with mental disorders
the impact of the COVID-19 pandemic on mental health services
the effectiveness of psychological interventions adapted to the COVID-19 pandemic to prevent or reduce mental health problems and/or maintain access to mental health services
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-2019-nCoV-Sci_Brief-Mental_health-2022.1
 



vendredi 18 juin 2021

OMS PUBLICATIONS Suicide worldwide in 2019 : l’OMS publie des orientations complètes pour mettre en œuvre son approche LIVE LIFE (Vivre sa vie) qui vise à prévenir le suicide

Suicide worldwide in 2019
Global Health Estimates
16 June 2021  | Publication


Download (1.5 MB)

Overview

More than 700 000 persons die by suicide every year globally. Suicide is the fourth leading cause of death among 15-29 year olds. The reduction of suicide rates in countries is an indicator in the UN SDGs, the WHO GPW13 and Mental Health Action Plan. Information material on data and statistics is necessary for advocacy and information purposes. This booklet provides this essential information in an accessible and digestible format. Target audiences are academics/researchers, development agencies, general public, health workers, journalists/media, nongovernmental organizations, policy-makers.

WHO Team
Mental Health and Substance Use
Editors
World Health Organization
Number of pages
35
Reference numbers
ISBN: 9789240026643
Copyright
World Health Organization - Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO.
https://www.who.int/publications/i/item/9789240026643

***


LIVE LIFE: An implementation guide for suicide prevention in countries
17 June 2021 | Publication


Download (4.7 MB)

Overview

More than 700 000 people lose their life to suicide every year. The world is not on track to reach the 2030 suicide reduction targets. WHO advocates for countries to take action to prevent suicide, ideally through a comprehensive national suicide prevention strategy. Governments and communities can contribute to suicide prevention by implementing LIVE LIFE – WHO’s approach to starting suicide prevention so that countries can build on it further to develop a comprehensive national suicide prevention strategy. The guide is for all countries, with or without a national suicide prevention strategy; national or local focal points for suicide prevention, mental health, alcohol or NCDs; and community stakeholders with a vested interest or who may already be engaged in implementing suicide prevention activities.

Executive summary

https://www.who.int/publications/i/item/9789240026629


Communiqué de presse :

Un décès sur 100 est un décès par suicide
Orientations de l’OMS pour aider le monde à atteindre l’objectif de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide d’ici à 2030
17 juin 2021

Communiqué de presse


Le suicide reste l’une des principales causes de décès dans le monde, selon les dernières estimations de l’OMS, parues aujourd’hui dans la publication « Suicide worldwide in 2019 ». Chaque année, un plus grand nombre de personnes meurent par suicide que du fait du VIH, du paludisme ou du cancer du sein ̶ ou encore des guerres ou des homicides. En 2019, plus de 700 000 personnes se sont suicidées : soit un décès sur 100, ce qui a incité l’OMS à élaborer de nouvelles orientations pour aider les pays à améliorer la prévention et la prise en charge liées au suicide.

« Nous ne pouvons pas – et ne devons pas – ignorer le suicide », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. « Chaque suicide est une tragédie. Il est d'autant plus important aujourd'hui de porter attention à la prévention du suicide, que nous venons de vivre de longs mois de pandémie de COVID-19, et que de nombreux facteurs de risque de suicide ̶ perte d’emploi, difficultés financières et isolement social – sont toujours très présents. Les nouvelles orientations que l’OMS publie aujourd’hui montrent clairement la voie pour intensifier les efforts de prévention du suicide. »

Chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, le suicide est la quatrième cause de décès après les accidents de la route, la tuberculose et la violence interpersonnelle.

Les taux varient d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, et entre hommes et femmes.

Plus de deux fois plus d’hommes que de femmes mettent fin à leurs jours (taux de 12,6 pour 100 000 hommes contre 5,4 pour 100 000 femmes). Les taux de suicide chez les hommes sont généralement plus élevés dans les pays à revenu élevé (16,5 pour 100 000). Pour les femmes, on constate les taux de suicide les plus élevés dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (7,1 pour 100 000).

Les taux de suicide dans les Régions OMS de l’Afrique (11,2 pour 100 000), de l’Europe (10,5 pour 100 000) et de l’Asie du Sud-Est (10,2 pour 100 000) étaient supérieurs à la moyenne mondiale (9,0 pour 100 000) en 2019. C'est la Région de la Méditerranée orientale qui enregistre le taux de suicide le plus faible (6,4 pour 100 000).
À l’échelle mondiale, le taux de suicide est en baisse mais il est en hausse dans les Amériques

Les taux de suicide ont diminué au cours des 20 années allant de 2000 à 2019, le taux mondial ayant diminué de 36 %, avec un recul allant de 17 % dans la Région de la Méditerranée orientale à 47 % dans la Région européenne et 49 % dans la Région du Pacifique occidental.

Toutefois, dans la Région des Amériques, les taux ont augmenté de 17 % au cours de la même période.

Même si certains pays ont placé la prévention du suicide en bonne place dans leurs priorités, ils sont encore trop nombreux à ne pas s'engager en ce sens. À l’heure actuelle, seuls 38 pays disposent d’une stratégie nationale de prévention du suicide. Il convient d'accélérer considérablement les efforts pour atteindre la cible des ODD qui est de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide à l'échelle mondiale d’ici à 2030.
VIVRE SA VIE

Pour soutenir les pays dans leurs efforts, l’OMS publie aujourd’hui des orientations complètes pour mettre en œuvre son approche LIVE LIFE (Vivre sa vie) qui vise à prévenir le suicide. Cette approche s'appuie sur quatre stratégies :
limiter l’accès aux moyens de se suicider, comme les armes à feu et les pesticides les plus dangereux ;
former les médias à une couverture responsable du suicide ;
favoriser les compétences psychosociales chez les adolescents ; et à un stade précoce, identifier, évaluer, prendre en charge et suivre toute personne ayant des pensées et/ou un comportement suicidaire.

Interdiction des pesticides les plus dangereux : une intervention à fort impact

Étant donné que l’empoisonnement par les pesticides est, selon les estimations, à l’origine de 20 % de tous les suicides, et que les interdictions nationales de pesticides hautement dangereux à toxicité aiguë se sont révélées rentables, de telles interdictions sont recommandées par l’OMS. Parmi les autres mesures figurent la limitation de l’accès aux armes à feu, la réduction de la taille des conditionnements de médicaments et l’installation de barrières sur les sites d'où il est possible de sauter dans le vide.
Couverture médiatique responsable

Le guide souligne le rôle que jouent les médias dans le domaine du suicide. Les reportages des médias sur le suicide peuvent entraîner une augmentation du nombre de suicides par un phénomène d’imitation – surtout si le reportage concerne une personne célèbre ou décrit la méthode de suicide.

Le nouveau guide conseille de surveiller les reportages sur le suicide et suggère que les médias contrebalancent ceux-ci par des reportages sur le rétablissement réussi de personnes ayant connu des problèmes de santé mentale ou eu des pensées suicidaires. Il recommande également de travailler avec les médias sociaux pour améliorer leur sensibilisation au problème et leurs protocoles en vue de reconnaître et de retirer les contenus préjudiciables.
Soutien aux adolescents

L’adolescence (10-19 ans) est une période critique pour l’acquisition des compétences socio-émotionnelles, d’autant plus que la moitié des problèmes de santé mentale apparaissent avant l’âge de 14 ans. Les orientations de LIVE LIFE préconisent différentes mesures, y compris des programmes visant à promouvoir la santé mentale et à lutter contre l’intimidation ; elles comportent des liens vers des services de soutien et des protocoles clairs à l’intention des personnes travaillant dans les écoles et les universités lorsque le risque de suicide est identifié.

Repérer de façon précoce les personnes à risque de suicide et les suivre

Le dépistage précoce, l’évaluation, la prise en charge et le suivi s’appliquent aux personnes qui ont tenté de se suicider ou qui sont perçues comme étant à risque. Une tentative de suicide antérieure est l’un des facteurs de risque les plus importants pour un suicide futur.

Les agents de santé devraient être formés à l’identification précoce, à l’évaluation, à la prise en charge et au suivi. Les groupes de soutien aux personnes endeuillées par le suicide peuvent compléter le soutien apporté par les services de santé. Des services de crise devraient également être disponibles pour fournir un soutien immédiat aux personnes en situation de détresse aiguë.

Les nouvelles orientations, qui comprennent des exemples d’interventions de prévention du suicide qui ont été mises en œuvre dans le monde entier, dans des pays comme l’Australie, le Ghana, le Guyana, l’Inde, l’Iraq, la République de Corée, la Suède et les États-Unis, peuvent être utilisées par toute personne intéressée par la mise en œuvre d’activités de prévention du suicide, que ce soit au niveau national ou local, et dans les secteurs publics ou privés.

« Même si une stratégie nationale globale de prévention du suicide devrait être l’objectif ultime de tous les gouvernements », a déclaré la Dre Alexandra Fleischmann, spécialiste en prévention du suicide à l’Organisation mondiale de la Santé, « s'engager dans la prévention du suicide par des interventions du type LIVE LIFE peut permettre de sauver des vies et de prévenir la détresse qui submerge les personnes endeuillées par le suicide d'un proche. » 

https://www.who.int/fr/news/item/17-06-2021-one-in-100-deaths-is-by-suicide

samedi 22 mai 2021

PUBLICATIONS OMS Boite à outils HAT : stratégies visant à promouvoir et à protéger la santé mentale des adolescents et à réduire l’automutilation et d’autres comportements à risque

Boite à outils HAT : stratégies visant à promouvoir et à protéger la santé mentale des adolescents et à réduire l’automutilation et d’autres comportements à risque : résumé d'orientation




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9789240026957-fre.pdf (‎527.8Ko)‎


Citation
Organisation mondiale de la Santé & Fonds des Nations Unies pour l'enfance (‎UNICEF)‎. (‎2021)‎. Boite à outils HAT : stratégies visant à promouvoir et à protéger la santé mentale des adolescents et à réduire l’automutilation et d’autres comportements à risque : résumé d'orientation. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/341345. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO

Description 9 p.

ISBN9789240026957 (‎version électronique)‎
9789240026964 (‎version imprimée)‎
9789280652284 (‎UNICEF)‎

Languefrançais

Plus de langues English
العربية
中文
русский
español

https://apps.who.int/iris/handle/10665/341345
 

***

Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir : résumé




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9789240023840-fre.pdf (‎621.6Ko)‎


Droits


Organisation mondiale de la Santé. (‎2021)‎. Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir : résumé. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/341146. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO

Description 11 p.

ISBN9789240023840 (‎version électronique)‎
9789240023857 (‎version imprimée)‎

Languefrançais

Plus de langues English
العربية
中文
русский
español


https://apps.who.int/iris/handle/10665/341146


samedi 3 octobre 2020

MANIFESTATION 10/10/2020 Grand événement de l’OMS pour la santé mentale, en présence de dirigeants mondiaux et de célébrités (En ligne)

Grand événement de l’OMS pour la santé mentale, en présence de dirigeants mondiaux et de célébrités (En ligne)

Émis par : OMS 10/10/2020

Le 10 octobre, Journée mondiale de la santé mentale, des dirigeants mondiaux et des célébrités de renommée internationale et des défenseurs de la santé mentale se réuniront pour le grand événement de l’Organisation mondiale de la santé pour la santé mentale. Le tout premier événement de plaidoyer en ligne de l’OMS pour la santé mentale se concentrera sur le besoin urgent de remédier au sous-investissement chronique dans le monde dans la santé mentale – un problème qui a été mis en lumière pendant la pandémie du COVID-19.

Près d’un milliard de personnes vivent avec un trouble mental, 3 millions de personnes meurent chaque année de l’usage nocif de l’alcool et une personne meurt toutes les 40 secondes par suicide. Et maintenant, des milliards de personnes dans le monde ont été touchées par la pandémie du COVID-19, qui a un impact supplémentaire sur la santé mentale des gens.

Le Big Event, qui est gratuit et ouvert au public, sera diffusé le 10 octobre de 16h00 à 19h00 CEST sur les chaînes et le site Web de l’OMS sur Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et TikTok

Le grand événement, qui sera organisé par la journaliste primée Femi Oke, présentera une gamme passionnante de performances et de conversations avec des célébrités et des militants sur leurs motivations à plaider en faveur d’un investissement accru dans la santé mentale, notamment:
Cynthia Germanotta: présidente et cofondatrice (avec sa fille Lady Gaga) de la fondation Born This Way et ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour la santé mentale
Alisson Becker: gardien de but du Liverpool Football Club et de l’équipe nationale brésilienne de football et ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour la promotion de la santé
Natália Loewe Becker: médecin et ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour la promotion de la santé
Talinda Bennington: veuve du chanteur principal de Linkin Park Chester Bennington et partenaire fondateur de l’organisation de défense de la santé mentale 320 Changes Direction
Klas Bergling: père du DJ, musicien et producteur Tim «Avicii» Bergling et co-fondateur de la Fondation Tim Bergling.
Korede Bello: chanteuse et compositrice nigériane
Jonny Benjamin: militant en santé mentale, producteur de films et conférencier

Au cours de l’événement, des dirigeants nationaux et internationaux qui ont défendu la santé mentale dans leurs propres pays et organisations parleront des avantages de cet engagement. Ils incluent:
Sa Majesté la Reine Mathilde des Belges
Epsy Campbell Barr, premier vice-président du Costa Rica
Sigrid Kaag, Ministre du commerce extérieur et de la coopération au développement, Pays-Bas
Peter Sands: Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Muhammad Ali Pate: Directeur mondial, Santé, nutrition et population, Banque mondiale

Le grand événement et la campagne de la Journée mondiale de la santé mentale de cette année, avec le slogan: Bougez pour la santé mentale: investissons, mettront en évidence les actions qui peuvent être prises à tous les niveaux pour augmenter les investissements dans la santé mentale: au niveau individuel, en prenant des mesures personnelles qui soutient sa propre santé mentale et celle de ses amis, de sa famille et de la communauté au sens large; au niveau national, établir ou étendre les services de santé mentale; et au niveau mondial, investir dans des programmes mondiaux de promotion de la santé mentale.

En plus des apparitions de célébrités, de défenseurs et de dirigeants mondiaux, The Big Event comprendra des courts métrages mettant en lumière les initiatives de l’OMS et de ses partenaires qui améliorent la santé mentale dans le monde. Les films présentent des programmes couvrant des pays tels que la Jordanie, le Kenya, le Paraguay, les Philippines et l’Ukraine. Ils couvrent une gamme de problèmes de santé mentale, notamment l’auto-assistance et la gestion du stress, la santé mentale des adolescents, la santé mentale et les agents de santé, la prévention du suicide et l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de leurs aidants. Le gagnant du meilleur film sur la santé mentale, une catégorie nouvellement créée au Festival du film de la Santé pour tous de l’OMS, sera également annoncé lors de l’événement.

«La santé mentale est une préoccupation pour nous tous», a déclaré Dévora Kestel, directrice du Département Santé mentale et toxicomanie de l’OMS. «Pourtant, depuis plusieurs décennies, les investissements dans la santé mentale sont terriblement inférieurs à ce qui est nécessaire, dans tous les pays du monde. Le COVID-19 a rendu douloureusement clair la nécessité de veiller à ce que nos services de santé mentale soient non seulement suffisamment robustes pour être en mesure de fournir des soins par des moyens alternatifs lorsque les visites aux centres de santé ne sont plus possibles, mais également capables de fournir un soutien à un plus grand nombre de gens. Le grand événement soulignera qu’il existe une voie à suivre, lorsqu’il y a un engagement à investir, et qu’un tel investissement a des avantages positifs qui vont bien au-delà de la santé publique. »

Pour en savoir plus sur l’évènement, cliquez ICI. ou https://www.who.int/fr/campaigns/world-mental-health-day/world-mental-health-day-2020/world-mental-health-day-campaign (en français)

Contacts presse:

Alison Brunier at bruniera@who.int
Carla Drysdale at cdrysdale@who.int

 

source https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/157877/grand-evenement-de-loms-pour-la-sante-mentale-en-presence-de-dirigeants-mondiaux-et-de-celebrites-en-ligne/

mardi 29 septembre 2020

Organisation Mondiale de la Santé : Santé mentale des adolescents

Santé mentale des adolescents

28 septembre 2020

Principaux faits

  • Une personne sur six est âgée de 10 à 19 ans.
  • Les problèmes de santé mentale représentent 16% de la charge mondiale de morbidité et de blessures chez les personnes âgées de 10 à 19 ans.
  • La moitié des problèmes de santé mentale commencent avant l’âge de 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités (1).
  • À l’échelle mondiale, la dépression est l’une des principales causes de morbidité et d’invalidité chez les adolescents.
  • Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les 15-19 ans.
  • Lorsqu’ils ne sont pas traités, les problèmes de santé mentale des adolescents ont des conséquences physiques et mentales jusqu’à l’âge adulte, limitant la possibilité pour eux de mener une vie épanouissante.

Introduction

L’adolescence (entre 10 et 19 ans) est une période la vie unique et formatrice. Les multiples changements physiques, émotionnels et sociaux, y compris l’exposition à la pauvreté, à la maltraitance ou à la violence, peuvent rendre les adolescents vulnérables aux problèmes de santé mentale. La promotion du bien-être psychologique et la protection des adolescents contre les expériences néfastes et les facteurs de risque susceptibles d’avoir un impact sur leur potentiel d’épanouissement sont essentielles non seulement pour leur bien-être à l’adolescence, mais aussi pour leur santé physique et mentale à l’âge adulte.

Déterminants de la santé mentale

L’adolescence est une période cruciale pour le développement et la pérennisation d’habitudes sociales et émotionnelles importantes pour le bien-être mental. Il s’agit notamment d’adopter des rythmes de sommeil sains, de faire régulièrement de l’exercice, de développer ses capacités d’adaptation, de résolution de problèmes et de relations interpersonnelles, et d’apprendre à gérer ses émotions. Un environnement favorable au sein de la famille, à l’école et dans la communauté en général est également important. On estime que 10 à 20% des adolescents souffrent de problèmes de santé mentale dans le monde, mais ces problèmes restent mal diagnostiqués et insuffisamment traités.(1)

De multiples facteurs déterminent les problèmes de santé mentale. Plus les facteurs de risque auxquels sont exposés les adolescents sont nombreux, plus l’impact potentiel sur leur santé mentale est important. Parmi les facteurs qui peuvent contribuer au stress à l’adolescence, il y a le désir d’une plus grande autonomie, la pression pour se conformer à ses pairs, l’exploration de l’identité sexuelle et un accès accru à la technologie et à son utilisation. L’influence des médias et les normes relatives au genre peuvent exacerber la disparité entre la réalité vécue par un adolescent et ses perceptions ou aspirations pour l’avenir. D’autres déterminants importants de la santé mentale des adolescents sont la qualité de leur vie familiale et leurs relations avec leurs pairs. La violence (y compris les sévices parentaux et le harcèlement) et les problèmes socio-économiques sont des risques reconnus pour la santé mentale. Les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables à la violence sexuelle, qui est clairement néfaste pour la santé mentale.

Certains adolescents risquent davantage de souffrir de problèmes de santé mentale en raison de leurs conditions de vie, de la stigmatisation, de la discrimination ou de l’exclusion, ou encore du manque d’accès à un appui et à des services de qualité. Il s’agit notamment des adolescents vivant dans des situations humanitaires et fragiles; des adolescents souffrant de maladies chroniques, de troubles du spectre autistique, d’une déficience intellectuelle ou d’autres troubles neurologiques; des adolescentes enceintes, des parents adolescents ou des adolescents en situation de mariage précoce et/ou forcé; des orphelins; ainsi que des adolescents issus de minorités ethniques ou sexuelles ou d’autres groupes victimes de discrimination.

Les adolescents souffrant de troubles mentaux sont pour leur part particulièrement vulnérables à l’exclusion sociale, à la discrimination, à la stigmatisation (qui les rend moins disposés à demander de l’aide), aux difficultés scolaires, aux comportements à risque, aux problèmes de santé physique et aux violations des droits humains. 

Troubles émotionnels

Les troubles émotionnels apparaissent souvent à l’adolescence. En plus de la dépression ou de l’anxiété, les adolescents souffrant de troubles émotionnels peuvent aussi éprouver une irritabilité, une frustration ou une colère excessives. Les symptômes de plusieurs troubles émotionnels peuvent se chevaucher et entraîner des sautes d’humeur rapides et inattendues ainsi que des crises émotionnelles. Les adolescents plus jeunes peuvent aussi développer des symptômes physiques liés aux émotions, tels que des maux d’estomac, des maux de tête ou des nausées.

À l’échelle mondiale, la dépression est la quatrième cause principale de morbidité et d’incapacité chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans, et la quinzième pour les 10-14 ans. Pour ce qui est de l’anxiété, elle se classe en neuvième position chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans, et en sixième position pour les 10-14 ans. Les troubles émotionnels peuvent avoir de graves conséquences dans des domaines comme le travail scolaire et la fréquentation de l’établissement scolaire. Le repli sur soi peut aggraver l’isolement et la solitude. Dans les cas les plus graves, la dépression peut mener au suicide.

Troubles du comportement chez l’enfant

Les troubles du comportement chez l’enfant sont la deuxième cause de morbidité chez les jeunes adolescents âgés de 10 à 14 ans, et la onzième chez les adolescents plus âgés (15-19 ans). Parmi les troubles du comportement chez l’enfant, on peut citer le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (qui se caractérise par la difficulté à être attentif, une activité excessive et le fait d’agir sans s’inquiéter des conséquences de façon inappropriée pour l’âge de l’enfant) ou des troubles du comportement (symptômes de comportement destructeur ou difficile). Les troubles du comportement chez l’enfant peuvent avoir des conséquences sur l’éducation à l’adolescence et relèvent parfois d’un comportement délictueux.

Troubles de l’alimentation

Les troubles de l’alimentation apparaissent souvent chez les adolescents et les jeunes adultes. Les femmes sont plus souvent touchées par les troubles de l’alimentation que les hommes. Les troubles de l’alimentation tels que l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique se caractérisent par des comportements alimentaires nuisibles tels que la restriction des calories ou la crise de boulimie. Les troubles de l’alimentation nuisent à la santé et coexistent souvent avec la dépression, l’anxiété et/ou l’abus de substances psychoactives.

Psychose

Les troubles qui comprennent des symptômes de psychose, notamment des hallucinations ou des idées délirantes, apparaissent le plus souvent à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Ces expériences peuvent compromettre la capacité d’un adolescent à participer à la vie quotidienne et à l’éducation, et sont souvent sources de stigmatisation ou de violations des droits humains.

Suicide et actes autodestructeurs

On estime que 62 000 adolescents sont morts en 2016 des suites d’actes autodestructeurs. Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les adolescents plus âgés (15-19 ans). Près de 90% des adolescents du monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire et plus de 90% des suicides d’adolescents se produisent dans ces pays. Les facteurs de risque de suicide sont multiples: consommation nocive d’alcool, maltraitance durant l’enfance, stigmatisation à l’encontre des personnes qui cherchent de l’aide, obstacles à l’accès aux soins et accès aux moyens. La communication sur les médias numériques au sujet des comportements suicidaires est une préoccupation émergente pour cette tranche d’âge.

Comportements à risque

De nombreux comportements à risque pour la santé, comme la consommation de substances psychoactives ou les comportements sexuels à risque, commencent à l’adolescence. Les comportements à risque peuvent à la fois constituer une stratégie inefficace pour faire face à des problèmes de santé mentale et avoir de graves conséquences sur le bien-être mental et physique d’un adolescent.

À l’échelle mondiale, la prévalence de la forte consommation épisodique d’alcool chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans était de 13,6% en 2016, les hommes étant les plus à risque.

La consommation de tabac et de cannabis est un autre sujet d’inquiétude. Le cannabis est la drogue la plus consommée chez les jeunes, environ 4,7% des 15-16 ans l'avait consommé au moins une fois en 2018. De nombreux fumeurs adultes ont fumé leur première cigarette avant l'âge de 18 ans.

La perpétration d’actes violents est un comportement à risque qui peut accroître la probabilité de décrochage scolaire, de blessures, de participation à des activités criminelles ou de décès. La violence interpersonnelle a été classée deuxième cause de décès chez les adolescents plus âgés de sexe masculin en 2016.

Promotion et prévention

Les interventions de promotion de la santé mentale et de prévention visent à renforcer la capacité de chacun à gérer ses émotions, à améliorer les solutions alternatives aux comportements à risque, à développer la résilience face à des situations difficiles ou face à l’adversité, et à promouvoir des environnements et des réseaux sociaux favorables.

Ces programmes nécessitent d’adopter une approche à plusieurs niveaux avec différentes plateformes de diffusion, par exemple les médias numériques, les établissements de soins de santé, les services sociaux, les établissements scolaires ou la communauté, de mêmes que différentes stratégies pour toucher les adolescents, en particulier les plus vulnérables.

Détection et traitement précoces

Il est fondamental de répondre aux besoins des adolescents présentant des problèmes de santé mentale précis. Ainsi, il faut éviter l’institutionnalisation et la surmédicalisation des adolescents, donner la priorité aux approches non pharmacologiques et respecter les droits de l’enfant conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et aux autres instruments relatifs aux droits de l’homme. Le Programme d’action de l’OMS Combler les lacunes en santé mentale (mhGAP) fournit aux non-spécialistes des lignes directrices fondées sur des bases factuelles pour leur permettre de mieux cerner et prendre en charge les problèmes de santé mentale prioritaires dans les milieux disposant de ressources limitées.

Action de l’OMS

L’OMS s’emploie à mettre sur pied des stratégies, des programmes et des outils afin d’aider les gouvernements à répondre aux besoins des adolescents sur le plan sanitaire. Ressources clés:

L’OMS a élaboré des outils à utiliser dans les situations d’urgence pour:

Tous ces outils tiennent compte des problèmes propres aux jeunes.

(1) Kessler RC, Angermeyer M, Anthony JC, et al. Lifetime prevalence and age-of-onset distributions of mental disorders in the World Health Organization’s World Mental Health Survey Initiative. World Psychiatry 2007; 6: 168–76.

 

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/adolescent-mental-health

vendredi 20 décembre 2019

L'OMS étudie le lien entre les arts et la santé

Selon une étude de l'OMS, l’art serait bon pour la santé mentale et physique
d'apres https://cheese.konbini.com/*

C’est prouvé : les arts ont un effet bénéfique sur la santé.

Il s’agit de l’étude scientifique la plus complète sur les arts et la santé réalisée à ce jour. Et le bilan de ce rapport du bureau régional européen de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est clair : les arts et la culture ont une influence positive sur le bien-être et la santé.

Publié récemment, ce document réunit les données de 900 publications à travers le monde durant les deux dernières décennies, et met en évidence les liens entre les arts et la santé, soulevant la notion de bien-être artistique. L’analyse, qui envisage autant la position de participant·e actif·ve que passif·ve, se porte plus spécifiquement sur les arts du spectacle, les arts visuels, la culture, la littérature et l’art numérique.
Encourager le développement de l’art dans les soins de santé

Le rapport envisage l’art dans un cadre thérapeutique sous deux aspects, à savoir la prévention et la promotion de la santé d’un côté, et la gestion et le traitement de l’autre. Les centaines d’études de cas recensées ont en effet permis de mettre en lumière les effets bénéfiques de certaines formes d’expression artistiques.

À titre d’exemple, la musique permet de soulager les effets secondaires des chimiothérapies, l’activité artistique peut réduire l’anxiété, la douleur et la tension artérielle, tandis que la danse peut être bénéfique pour les patient·e·s atteint·e·s de la maladie de Parkinson. "Le rapport nous montre comment les arts peuvent relever des défis complexes en matière de santé tels que le diabète, l’obésité et les troubles mentaux", résume Piroska Östlin, la directrice régionale de l’OMS en Europe, dans un communiqué.

L’objectif de cette étude aux conclusions positives est d’influencer les politiques de santé mondiales, et d’encourager le développement et la recherche en matière d’interventions artistiques et culturelles dans les soins de santé. Ces pratiques viendraient en complément de soins thérapeutiques, pour envisager le traitement d’une autre manière.

"Faire entrer l’art dans la vie des gens à travers des activités telles que la danse, le chant et les visites de musées et de concerts offre une dimension supplémentaire à la façon dont nous pouvons améliorer la santé physique et mentale" déclare Piroska Östlin.


Par Pauline Allione, publié le 13/12/2019
https://cheese.konbini.com/artcontemporain/selon-une-etude-de-loms-lart-serait-bon-pour-la-sante-mentale-et-physique/

Info +

Report - What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being? A scoping review (2019)
Video - The links between arts and health

A statement from WHO/Europe

Fact sheet - What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being in the WHO European Region? Live stream of launch event (from 08:00 CET, Monday 11 November) 


Sur la question de la prévention du suicide
"sensibiliser les voyageurs du train à travers des activités artistiques visuelles et participatives sur la mauvaise santé mentale pour essayer d'éviter les suicides ferroviaires (256)

"encourager les cliniciens à participer à des activités artistiques est également utilisé comme un outil pour tenter de réduire le suicide dans ce groupe (467)

"La lecture de livres et le visionnement de films ont été identifiés comme des facteurs de protection contre les idées suicidaires  (561).  

Références associées

256.Ross, A, Reavley N, Too L, Pirkis J. Evaluation of a novel approach to preventing railway suicides: the community stations project. J Pub Ment Health. 2018;17(2):51–60. doi: 10.1108/JPMH-06-2017-0022.

467. Genovese JM, Berek JS. Can arts and communication programs improve physician wellness and mitigate physician suicide? J Clin Oncol. 2016;34(15):1820–2. doi: 10.1200/JCO.2015.65.1778.

561. Kasahara-Kiritani M, Hadlaczky G, Westerlund M, Carli V, Wasserman C, Apter A et al. Reading books and watching films as a protective factor against suicidal ideation. Int J Environ Res Public Health. 2015;12(12):15937–42. doi: 10.3390/ijerph121215032.

mardi 17 décembre 2019

MàJ OUTILS PEDAGOGIQUES OMS INFORMATIONS EN FILMS D'ANIMATION & FICHES D'INFORMATION

La prévention du suicide: les fiches d'information
repéré le 17/12/2019 sur https://www.who.int/mental_health/suicide-prevention/one-pagers/fr/
Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur l’entourage.
Le suicide est évitable. Ensemble, prévenons le suicide.

La prévention du suicide: information pour les employeurs, les managers et les collaborateurs





La prévention du suicide: information pour les enseignants et autres personnes travaillant en milieu scolaire





La prévention du suicide: information pour le personnel des établissements pénitentiaires




La prévention du suicide: information pour les journalistes et ceux qui écrivent sur le suicide




La prévention du suicide: information pour les policiers, les pompiers et autres intervenants dans les situations d’urgence




La prévention du suicide: information pour le personnel de santé








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Prévention du suicide : information pour les secours d'urgence
9 oct. 2019 par World Health Organization (WHO)

Lors d’une intervention d’urgence, la situation réelle des victimes n’est pas toujours évidente. Les secouristes sont souvent les premiers à intervenir en cas de tentative de suicide, ou toute autre crise mentale. Leur rôle est déterminant pour la suite.



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Prévention du suicide - information pour le personnel de santé
•8 oct. 2019
Les gens vont chez le médecin pour de nombreuses raisons mais la véritable raison est parfois bien plus sérieuse que ce qu’ils disent. La stigmatisation de la santé mentale et du suicide peut empêcher les gens de demander de l’aide. Beaucoup se donnent un air courageux même lorsque leur moral est au plus bas. Le personnel de santé est très bien placé pour repérer les signes d’une personne qui a des problèmes de santé mentale ou songe au suicide.



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Prévention du suicide - information pour les employeurs
•8 oct. 2019
Travailler peut contribuer à une bonne santé mentale. Mais les pressions exercées sur le lieu de travail peuvent générer du stress. Un environnement de travail difficile ou des facteurs permanents de stress peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des employés. Dans certaines circonstances, les employés mettent fin à leurs jours. Mais le suicide n’est jamais la solution. Il y a toujours de l’espoir. Les employeurs et les responsables ont un rôle important à jouer pour protéger la santé mentale de leur personnel.  




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Prévention du suicide - information pour les enseignants
•8 oct. 2019
L’adolescence est parfois une période exaltante, pleine de possibilités et de libertés nouvelles. Mais elle peut aussi être marquée par les soucis liés aux examens, aux relations, aux influences des autres jeunes et aux dernières tendances. Pour certains tout cela est trop dur à supporter et ils mettent fin à leurs jours. Le suicide n’est pourtant jamais la solution. Il y a toujours de l’espoir. Les enseignants et autres employés des établissements scolaires, peuvent aider les élèves à rester en bonne santé mentale.



vendredi 22 novembre 2019

MàJ OMS outil Prévention du suicide : guide à l’usage des réalisateurs et des autres personnes travaillant pour la scène ou l’écran

Publication Version Française
Prévention du suicide : guide à l’usage des réalisateurs et des autres personnes travaillant pour la scène ou l’écran


Voir/Ouvrir
WHO-MSD-MER-19.4-fre.pdf (‎2.329Mo)‎
Droits   cbna
Citation
Organisation mondiale de la Santé. (‎2019)‎. Prévention du suicide : guide à l’usage des réalisateurs et des autres personnes travaillant pour la scène ou l’écran. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/329958. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO

Description 28 p.
Gov't Doc #WHO/MSD/MER/19.4
Languefrançais
Plus de langues English
español
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Historique Post le 8/11/2019
L'Organisation mondiale de la Santé a lancé un outil en Prévention du Suicide pour guider les cinéastes, réalisateurs et créateurs qui souhaitent traiter du suicide de façon éclairée et sécuritaire dans leurs œuvres de fiction.
@WHO
info Signalée par @AQPS_Quebec
PREVENTING SUICIDE: A resource for filmmakers and others working on stage and screen 
Ce livret contient des informations pour les cinéastes et autres personnes impliquées dans la création, le développement et la production de contenu pour écran (films, séries, programmes télévisés, etc.) ou sur scène (productions théâtrales) afin de garantir que la description du suicide sur écran et sur scène est exacte et appropriée. . Il vise également à maximiser l'impact positif que peuvent avoir les représentations du suicide, tout en minimisant les éventuels impacts négatifs, en particulier chez les personnes vulnérables. Comme pour les reportages dans les médias, la représentation du suicide à la télévision, au cinéma ou en streaming en ligne peut avoir des effets d'imitation. En outre, si les représentations du suicide ne représentent pas fidèlement la réalité, elles peuvent contribuer à la méconnaissance de la nature du suicide par le public, nourrir les mythes et entraver une prévention efficace du suicide. Cependant, les représentations axées sur la résolution de la crise suicidaire peuvent réduire le risque de suicide chez les téléspectateurs. En outre, la promotion de tels programmes ou représentations offre l’occasion de souligner l’importance de chercher de l’aide et de prendre soin de soi et des autres, et de fournir des messages d’espoir.
Liens connexes

Plus sur la prévention du suicide
 

lundi 28 octobre 2019

MàJ OMS Journée mondiale de la santé mentale 10 octobre 2019 : priorité à la prévention du suicide

Journée mondiale de la santé mentale 2019: priorité à la prévention du suicide

La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, est l’occasion de sensibiliser l’opinion aux problèmes de santé mentale et de mobiliser les efforts en faveur de la santé mentale. Cette année, le thème est la prévention du suicide. Chaque année, près de 800 000 personnes se suicident et de plus en plus de personnes se suicident. Chaque suicide est une tragédie qui affecte les familles, les communautés et des pays entiers et a des effets durables sur les personnes laissées pour compte. Le suicide survient tout au long de la vie et constitue la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde.
https://www.who.int/mental_health/world-mental-health-day/2019/en/

1er post 09/05/2019


COMMUNIQUE DE l'OMS

La Journée mondiale de la santé mentale 2019 aura pour thème la prévention du suicide
10 octobre 2019
Toutes les 40 secondes, une personne met fn à ses jours Nous vous invitons à prévoir une action de 40 secondes le 10 octobre pour nous aider.
La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, est l’occasion de mieux faire connaître les questions de santé mentale et de susciter une mobilisation dans ce domaine. Cette année, la Journée mondiale de la santé mentale portera sur la prévention du suicide.
Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur l’entourage. Le suicide touche des personnes de tous âges et est la deuxième cause de décès dans le monde parmi les 15-29 ans.
Télécharger la brochure si vous voulez participer: https://www.who.int/docs/default-source/mental-health/suicide/flyer-french.pdf


Focus Principaux repères Suicide 2 septembre 2019
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PRÉSENTATION JOURNÉE MONDIALE SANTE MENTALE 2019 OMS

World Health Organization (WHO)
Ajoutée le 22 août 2019
Toutes les 40 secondes, une personne meurt par suicide. A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre, nous mettrons en valeur ce que chacun d’entre nous peut faire pour soutenir les personnes en difficulté et aider à prévenir le suicide.
 



World Health Organization (WHO) Mise en ligne le 2 juil. 2019


Every 40 seconds, someone loses their life to suicide. On World Mental Health Day, 10 October, we will be highlighting what each of us can do to support people who are struggling and to help prevent suicide.

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8 et 9 octobre 2019 OUTILS PEDAGOGIQUES OMS INFORMATIONS EN FILMS D'ANIMATION

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INFO +

MEMO ET EXPLICATIONS des dates des journées de prévention du suicide et/ou santé mentale https://blogdinfosuicide.blogspot.com/2019/07/memo-et-explications-des-dates-des.html

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PRESSE/ MEDIA





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Journée mondiale de la santé mentale : la prévention du suicide en Ukraine 
9/10/2019 sur www.euro.who.int/fr
WHO/Malin Bring
Toutes les 40 secondes, 1 personne met fin à ses jours. Dans le cadre de sa campagne sur la prévention du suicide, et pour marquer la Journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre, l’OMS rend compte des progrès accomplis en Ukraine en matière de prévention du suicide au niveau des soins de santé primaires. 
Permettre aux médecins de reconnaître les signes de dépression et d’autodestruction potentielleChaque année, jusqu’à 7 000 personnes se suicident en Ukraine. Les données révèlent d’énormes différences entre les sexes concernant les décès causés par l’autodestruction : près de 80 % des suicides signalés dans le pays concernent la population masculine. Dans de nombreux cas, les médecins et les professionnels de santé au niveau des soins de santé primaires négligent les signes révélateurs chez leurs patients.
Pour aider les médecins généralistes qui ne sont pas des spécialistes de la santé mentale, l’OMS a organisé une série de formations dans le pays. Celles-ci se concentrent sur l’utilisation du Guide d’intervention du programme d’action Combler les lacunes en santé mentale de l’OMS (ou programme mhGAP), un outil d’aide à la décision médicale qui permet aux professionnels de santé non spécialisés en santé mentale de détecter et de gérer les problèmes de santé mentale, tels que la dépression, l’anxiété et l’autodestruction.
Tetiana Aksenchuk est médecin de famille et exerce au centre de soins de santé primaires de Kramatorsk (est de l’Ukraine). Elle a aussi bénéficié d’une formation et d’un coaching de suivi. Elle reconnaît que depuis qu’elle a reçu la formation, elle est devenue plus attentive à l’état de santé mentale de ses patients.
« Il y a peu, j’ai consulté un de mes patients réguliers qui souffrait d’épisodes de maux de dos. Quand j’ai commencé à l’examiner, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer à quel point il était déprimé », explique Tetiana.
« Son choix de mots m’a alertée », ajoute Tetiana. L’homme m’a dit qu’il « en avait assez » et « qu’il était probablement temps de mourir ». Bien que le patient ait nié son intention de mettre fin à ses jours, Tetiana a insisté sur des interventions de soutien psychosocial. « J’ai aidé l’homme à faire face au stress, et je lui ai conseillé de consacrer plus de temps aux activités qu’il aimait. Nous avons convenu de continuer à parler de ce qu’il ressent lors des prochaines consultations, mais je savais qu’il se sentait déjà beaucoup mieux. Je suis heureuse d’avoir pu l’aider à faire ses premiers pas vers la guérison », déclare Tetiana.
« L’homme a été très surpris de recevoir ce type de soutien en plus du traitement habituel », ajoute Tetiana. 
Le Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale
Le programme mhGAP vise à développer les services relatifs aux troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances psychoactives dans les pays, notamment ceux à revenus faible et intermédiaire.
« L’autodestruction est un phénomène comportemental complexe qui comprend de nombreux facteurs de risque sous-jacents aux niveaux individuel, communautaire et sociétal. La prévention du suicide exige la prise de mesures et d’engagements concertés de la part de divers secteurs, notamment ceux des soins de santé, de l’éducation et de la protection sociale », explique le docteur Dan Chisholm, chef de programme, Santé mentale, à l’OMS/Europe.
« Grâce au programme mhGAP, l’OMS et le ministère ukrainien de la Santé visent à améliorer considérablement l’identification des personnes à risque d’autodestruction au niveau des soins de santé primaires. Jusqu’à présent, plus de 60 spécialistes des soins de santé ont suivi la formation mhGAP en Ukraine, et des changements dans leur pratique peuvent faire une différence dans le dépistage et le traitement des problèmes de santé mentale courants », explique le docteur Alisa Ladyk-Bryzghalova, spécialiste nationale de la santé mentale au bureau de pays de l’OMS en Ukraine. 
Stratégies de prévention de l’autodestruction
La complexité de la question de l’autodestruction exige la mise en œuvre de stratégies de prévention du suicide afin de compléter les efforts de développement des capacités du personnel des soins de santé.
La sensibilisation et le renforcement de la résilience au niveau communautaire peuvent contribuer à réduire la stigmatisation entourant les problèmes de santé mentale, et encourager les personnes atteintes de troubles psychosociaux à demander de l’aide. « Les activités éducatives menées dans le cadre scolaire se sont avérées efficaces pour améliorer la littératie en santé mentale et prévenir l’autodestruction et le suicide. Par exemple, la mise en œuvre du programme Youth Aware of Mental Health (YAM) (Sensibilisation des jeunes à la santé mentale) chez les 14 à 16 ans a permis de réduire le risque d’autodestruction chez les jeunes jusqu’à 50 % », conclut le docteur Chisholm.

Programme d’action: combler les lacunes en santé mentale (mhGAP) 

http://www.euro.who.int/fr/countries/ukraine/news/news/2019/10/world-mental-health-day-suicide-prevention-in-ukraine 

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France

Journée mondiale de la santé mentale : une campagne pour en finir avec les idées reçues sur la dépression   
Une campagne de sensibilisation pour en finir avec les idées reçues autour de la dépression, à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale. FondaMental
Publié le
(Relaxnews) - A l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale qui se tient ce jeudi 10 octobre, la fondation FondaMental lance, en partenariat avec la Fnapsy, une campagne de sensibilisation visant à améliorer le dépistage et la prise en charge de la dépression.
"La dépression est une maladie, et non le reflet d'une faiblesse de caractère. Elle reste, aujourd'hui encore, insuffisamment comprise et mal diagnostiquée", explique la nouvelle campagne de la fondation FondaMental lancée en partenariat avec la Fédération Nationale des Associations d'Usagers en Psychiatrie (Fnapsy) et révélée à quelques jours de la journée mondiale de la santé mentale.

Intitulée "Le petit passage à vide", la campagne s'illustre par un spot vidéo d'une minute au ton décalé, dans lequel plusieurs interventions médicales sont mises en scène. Leur point commun ? Le médecin dédramatise systématiquement les symptômes du patient.
La première scène se déroule dans un bloc opératoire. Au beau milieu d'une implantation cardiaque, le chirurgien conclut que le patient n'a finalement pas besoin d'un nouveau cœur et qu'il lui "suffira" de se mettre au sport pour se refaire une santé.
La deuxième séquence montre une radiographie d'un patient en consultation médicale, diagnostiqué d'un cancer du poumon. "Pas de quoi s'alarmer", lui assure son médecin. "Le mieux dans ces cas-là, c'est de ne plus y penser. Je vais vous prescrire des petites vacances... vous connaissez les Baléares ?". Des situations absurdes qui nous semblent inimaginables. Pourtant, la troisième image, qui cette fois montre le diagnostic d'une dépression dans un cabinet médical, paraît davantage plausible. "C'est juste un passage à vide. Une petite dépression, comme on dit. Essayez de vous distraire, allez au cinéma voir une petite comédie", conseille un médecin à sa patiente.
La dépression, "comme toute maladie grave peut avoir des conséquences fatales si elle n'est pas prise au sérieux. Elle tue plus de 6.000 personnes en France chaque année", conclut la campagne.
"Tout le monde pense comprendre la dépression"
L'objectif de cette opération de sensibilisation est de faire prendre conscience au grand public comment seraient traités les patients atteints d'insuffisance cardiaque ou de cancer du poumon si leurs signes cliniques étaient considérés avec la même légèreté que le sont parfois les symptômes de la dépression.
"Tout le monde pense comprendre la dépression, en avoir fait l'expérience et savoir comment on en sort. En vérité, très peu ont conscience de l'enfer vécu par le malade, de l'annihilation totale de la volonté, de la disparition de tout espoir, de la terrible culpabilité qui nous tenaille", alerte Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy.
L'une des problématiques de la dépression est que 20 à 30% des épisodes dépressifs majeurs ne répondent pas aux traitements standards. En 2012, la Fnapsy a créé un réseau de 13 consultations, les Centres Experts FondaMental, afin de s'attaquer à ce phénomène connu sous le nom de "dépression résistante".
Chaque année, environ 70% des suicides sont attribuables à la dépression. Comprendre et prévenir le passage à l'acte suicidaire sont des enjeux majeurs de la prise en charge. Pour y répondre, la Fondation FondaMental a créé une Chaire de prévention du suicide, avec le soutien de la SNCF et de mécènes privés.
La dépression est une pathologie qui touche 2,5 millions de personnes chaque année en France. Une tristesse inhabituelle et/ou perte de plaisir, l'incapacité d'accomplir les actions de la vie quotidienne, une fatigue, une baisse d'appétit ou des troubles du sommeil éprouvés sur une période d'au moins deux semaines consécutives sont des signes qui doivent alerter.


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LUXEMBOURG

JEUDI 10 OCTOBRE 2019 LUXEMBOURG

L’hôpital face au suicide – journée thématique réservée aux professionnels de santé

10 OCTOBRE 2019 - JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ MENTALE 2019
L’hôpital face au suicide – journée thématique réservée aux professionnels de santé
Date : jeudi 10 octobre 2019 de 08h00 à 17h15
Lieu : Auditoire de l'Hôpital Kirchberg
L’événement est organisé en collaboration avec la Ligue Luxembourgeoise d'Hygiène Mentale et fait partie du programme des 11èmes journées nationales de prévention du suicide.
Téléchargez ici le programme complet https://www.hopitauxschuman.lu/actualites/438-10-octobre-2019-journee-mondiale-de-la-sante-mentale-2019
Le nombre de places étant limité, veuillez vous inscrire avant le 15 septembre 2019 à l‘adresse : sec.direction@hopitauxschuman.lu

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Royaume-Uni : Journée mondiale de la santé mentale 2019 : Outils à utiliser sur le lieu de travail

le 7 octobre 2019 psycom.org


Comme chaque année, la Journée mondiale de la santé mentale 2019 aura lieu le 10 octobre. Le mouvement anglais "Time to change" met à disposition un kit pour parler de santé mentale dans l'environnement professionnel.

La Journée mondiale de la santé mentale est une occasion pour nous tous de sensibiliser des problèmes de santé mentale et plaider contre la stigmatisation sociale. Cette journées est une occasion pour vous d’aborder la thématique à tous les niveaux : réseaux sociaux, télévision et ailleurs. C'est aussi une parfait occasion pour impliquer votre entreprise dans la lutte contre la stigmatisation en santé mentale sur le lieu de travail et pour présenter de nouvelles activités autour de l’événement.
Le thème de l’événement de cette année est le suicide et la prévention du suicide. Chaque année près de 800 000 personnes dans le monde prennent leur propre vie et il y a beaucoup plus de personnes qui tentent de se suicider. Chaque suicide est une tragédie qui affecte familles, les communautés et a des effets durables sur les personnes laissées pour compte. C’est la principale cause de décès chez les jeunes de 20 à 34 ans au Royaume-Uni et la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde. La Journée mondiale de la santé mentale est un moment opportun pour aborder cette question au sein de votre entreprise et montrer son engagement.
Quelles sont les activités que vous pouvez utiliser ?
Depuis que Time to Change a lancé "l’engagement des employeurs", un engagement à la sensibilisation à la santé mentale a été un pilier fondamental du changement culturel et de la lutte contre la stigmatisation dans les contextes professionnels.
En cette Journée mondiale de la santé mentale, nous vous encourageons tous à réfléchir à la manière dont vous pouvez apprendre et transmettre pour élever le niveau global de compréhension de la santé mentale et lutter contre la stigmatisation entourant le suicide afin de soutenir ceux qui ont le plus besoin d'aide.
Ce pack regorge d’activités que vous pouvez, ainsi que de ressources pour soutenir la promotion de votre engagement à lutter contre la stigmatisation en santé mentale.
Ensemble, nous pouvons changer notre façon de penser et d'agir en matière de santé mentale.
Téléchargez le kit d'outils sur le Kit d'activités (en anglais)
https://www.medecinsdumonde.org/fr/actualites/crises-et-conflits/2019/10/10/journee-mondiale-de-la-sante-mentale
Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale, et de sa récente étude sur la prévention du suicide en Palestine, Médecins du Monde (MdM) encourage tous les acteurs à intensifier leurs actions dans la lutte contre les conséquences psychosociales et en santé mentale des conflits prolongés.

La prévention en santé mentale : une clé pour répondre à des problématiques vitales
À l’échelle mondiale, le suicide représente 1,4 % des décès. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Selon des statistiques récentes, 79 % des suicides se sont produits dans les pays à revenu faible et intermédiaire. La relation entre la dépression et le suicide est bien connue aujourd’hui.
« 79 % des suicides se sont produits dans les pays à revenu faible et intermédiaire. »
Selon les nouvelles estimations de l’OMS publiées dans The Lancet en 2019, la prévalence de personnes vivant avec des troubles mentaux dans les zones touchées par les conflits est plus importante qu’on ne l’estimait. Une personne sur cinq y vit avec une forme de trouble mental : dépression, trouble anxieux, Etat de Stress Post-traumatique, trouble bipolaire ou schizophrénie. Près d’une personne sur dix y vit avec une forme de trouble mental modéré ou grave.

Conflit en Palestine : impacts psychosociaux et psychologiques
4,9 millions de personnes vivent dans les territoires Palestiniens occupés, dans le cadre d’une crise prolongée qui pose de sérieux défis à la reconnaissance des droits de l’homme. Les Palestiniens ont connu des années de violence liée au conflit. Au cours de la dernière année, la situation humanitaire s’est nettement détériorée en Palestine, tandis que le financement humanitaire est en déclin. D’après les projections de l’OMS, on estime qu’environ 10 400 personnes auraient des problèmes de santé mentale graves et 41 700 pourraient avoir des problèmes légers à modérés nécessitant un soutien psychosocial et de santé mentale, dont au moins 26 000 enfants à Gaza dans les conditions actuelles. Ces chiffres pourraient augmenter, car les manifestations en santé mentale ont tendance à se manifester parfois bien après les événements difficiles.
« En palestine, on estime qu’environ 10 400 personnes auraient des problèmes de santé mentale graves. »
MdM est présent en Palestine depuis 1995. En juin 2019, MdM a mené une étude mixte sur les facteurs de risque couramment associés aux tentatives de suicide en Cisjordanie, afin de mieux prévenir ce phénomène. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de MdM pour l’intégration de la Santé Mentale et du Soutien Psychosocial (SMPS) dans les soins de santé primaires, et l’engagement communautaire en SMPS.
Des causes de suicide multifactorielles
Les principales conclusions sont les suivantes. Les tentatives de suicide sont multifactorielles : au niveau individuel, la maladie mentale, la pauvreté et le chômage, le sentiment d’inutilité, le désir de punir les membres de la famille, l’échec scolaire, la toxicomanie, la perte de membres de la famille proche et le manque de mécanismes d’adaptation en sont les principales causes. 14,5 % des gens ont exprimé qu’ils avaient un sentiment de perte de contrôle. Au niveau familial, le mariage (42 %) et les conflits familiaux excessifs (34,9 %), les ruptures amoureuses, la négligence étaient les principales causes identifiées. Au niveau sociétal, l’isolement, l’insuffisance des soins professionnels et de suivi, et la discrimination à l’égard des femmes étaient les principaux facteurs identifiés. L’étude souligne également le fardeau de la stigmatisation associée aux comportements suicidaires et le manque de signalement des cas de suicide pour cette raison.
« Il est positif de constater qu’une grande majorité des patients rencontrés étaient prêts à recevoir des traitements et des soins aux urgences. »
Les professionnels de première ligne (médecins, infirmières) ont souligné qu’ils ne se sentent pas suffisamment formés sur la façon d’évaluer et de traiter les patients suicidaires, et qu’il n’y a pas de système de référencement clair.
Néanmoins, il est positif de constater qu’une grande majorité des patients rencontrés étaient prêts à recevoir des traitements et des soins aux urgences, et qu’ils étaient sensibles à la bonne volonté des professionnels médicaux et paramédicaux. De plus, en Palestine, il existe un réseau local d’acteurs du MHPSS prêts à intensifier son travail. Il est également possible de développer des interventions adaptées de prévention du suicide aux niveaux primaire et secondaire dans les services de santé, d’établir un registre national, et d’envisager d’intégrer un professionnel de la santé mentale aux équipes des services d’urgence pour renforcer le travail multidisciplinaire et fournir un soutien psychosocial de première ligne, et favoriser le référencement vers les structures de soin spécialisée.

Le 10 octobre, alors que nous célébrons la Journée internationale de la santé mentale, MdM souhaite souligner l’importance de :
  • Investir du temps et des ressources dans la réalisation d’études fondées sur des données probantes,
  • Lutter contre la stigmatisation associée à la santé mentale, en particulier le suicide,
  • Travailler en collaboration avec les systèmes de santé publique et les collectivités pour répondre aux problèmes de SMPS dans le cadre des conflits prolongés et des contextes humanitaires.