vendredi 29 septembre 2017

Blog en vacances...

De retour le 16 octobre
Bien à tous

MANIFESTATION Paris (75) Souffrance au travail : se défendre dans l’entreprise, présenter son dossier aux juges, comment faire ?

Souffrance au travail : se défendre dans l’entreprise, présenter son dossier aux juges, comment faire ?
source : 27 septembre 2017  http://www.souffrance-et-travail.com*





Après le succès du Café Citoyen Santé et Travail sur le burn-out, les rencontres du réseau Souffrance & Travail continuent avec l’avocate Rachel SAADA le 11 octobre 2017.

On dit souvent qu’en matière de souffrance au travail c’est la parole de l’un contre celle de l’autre, que la preuve est impossible et que c’est le pot de terre contre le pot de fer.

Pourtant, si l’on connait bien ses droits, on peut les faire valoir et obtenir une reconnaissance des faits et une indemnisation du préjudice. Mais ça ne s’improvise pas et il faut mobiliser les ressources à l’intérieur de l’entreprise comme à l’extérieur. »

Avec Rachel SAADA, avocate.

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Date : mercredi 11 octobre 2017, de 20h à 21h30
Lieu : Le Balbuzard, 54 rue René Boulanger, 75010 Paris (Métro République).
Conditions d’entrée :
Entrée payante : 10 € (boisson non-comprise)
Il est vivement recommandé de s’inscrire afin de pouvoir disposer d’une place assise –> merci d’écrire à cafe.sante.travail@gmail.com
http://www.souffrance-et-travail.com/magazine/evenements/cafe-citoyen-souffrance-au-travail-se-defendre-dans-lentreprise-presenter-son-dossier-aux-juges/

Cellule d'écoute pour patrons au bout du rouleau

Une cellule d'écoute pour patrons au bout du rouleau Mettre des mots sur l'échec pour tenter de s'en sortir: dans les centres de prévention des difficultés des entreprises (CIP), les patrons au bout du rouleau peuvent se livrer sans pudeur et être conseillés pour rebondir.
Un jeudi après-midi, à quelques encablures des tours de la Défense. Un petit entrepreneur du bâtiment a pris rendez-vous au CIP de Nanterre pour un entretien gratuit et anonyme avec trois professionnels bénévoles, une experte-comptable, un juge consulaire à la retraite et un avocat.
Son histoire est classique: des commandes qui ont chuté l'an dernier, conséquence de l'attentisme traditionnellement de mise en année électorale, des retards de paiements qui s'accumulent, et des charges qu'il faut continuer à payer...
"On est en cessation de paiement", souffle ce chef d'entreprise, qui se retrouve avec 35.000 euros de découvert et 27.000 euros de dettes vis-à-vis de l'Urssaf.
Pour cet homme qui emploie sept salariés et qui ne se rémunère plus depuis un an, difficile d'y voir clair. Le carnet de commandes frémit de nouveau, comment poursuivre l'activité?
"Je ne vois que le redressement judiciaire", lui répond l'experte-comptable. "Mais il faut le préparer le plus en amont pour mettre toutes les chances de votre côté", acquiesce l'avocat, qui l'informe ensuite pendant plus d'une heure sur toutes les démarches à suivre pour continuer à travailler et éviter une liquidation judiciaire.
Accompagner les chefs d'entreprise sur le plan juridique, social mais aussi psychologique, telle est la tâche de la soixantaine de CIP répartis sur le territoire français. Chaque année, ces associations, qui font appel à diverses professions impliquées dans le redressement des entreprises, accueillent environ 3.000 patrons en quête d'informations et de soutien.
"Dans l'ensemble, ce sont des petits chefs d'entreprise isolés, qui n'ont pas de ressources", indique William Nahum, président du réseau national qui a fondé le premier CIP il y a 22 ans en Ile-de-France.
Souvent débordés, les petits entrepreneurs n'ont pas le temps de se pencher sur leurs dossiers administratifs et se retrouvent submergés par les procédures à effectuer pour redresser la barre en cas de difficultés.
- Regard neutre -
"L'idée, c'est que ces entretiens soient moins formels qu'au tribunal de commerce, qu'on parle sans fard", explique Françoise Spiri, une des bénévoles du CIP de Nanterre. "Souvent les entreprises n'ont plus de sous, il faut trouver à quelle stade elles se situent et quelle est la procédure la plus adaptée à leur cas", raconte cette experte-comptable, qui a aussi la casquette de commissaire aux comptes.
Confronté à de graves difficultés financières, Christopher Woodley, patron d'une petite entreprise industrielle employant trois personnes, s'est adressé à un CIP il y a environ deux ans.
"Ils ont été rassurants à un moment où je doutais", raconte-t-il. Dans ces associations, "vous rencontrez des gens compétents et vous avez un regard totalement neutre et objectif", apprécie le dirigeant, qui a depuis remonté la pente.
L'absence de jugement est un élément important de ces entretiens, souligne Laurence Duvigneaud, médecin-psychiatre du dispositif Apesa (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aigüe).
Ce réseau, créé à l'origine pour accompagner les patrons dans les tribunaux de commerce, a noué il y a deux ans an un partenariat avec les CIP pour former leurs bénévoles à repérer les signes de détresse chez les chefs d'entreprise et éventuellement lancer une alerte avant de leur proposer un suivi psychologique.
"La souffrance de l'entrepreneur, liée à un acte de liquidation, peut mener à un suicide", explique-t-elle, évaluant à environ 650 le nombre de dirigeants se donnant la mort par an.
L'écoute et le soutien apportés par les CIP aident les entrepreneurs en difficulté à se "désidentifier par rapport à ce qui s'est passé" et "à prendre en charge plus précocement la crise suicidaire".
"Le chef d'entreprise est considéré comme l'homme fort de la société", raconte-t-elle. Dans ce contexte, "la moindre faiblesse n'est pas audible", poursuit-elle, soulignant le "sentiment de faillite personnelle" ressentie lors d'un échec professionnel.
Car "les patrons de PME sont souvent des gens qui ont tout misé dans leur entreprise: leur vie, leur fierté, leur patronyme, leur famille, leurs salariés".

http://www.lavoixdunord.fr/225496/article/2017-09-29/une-cellule-d-ecoute-pour-patrons-au-bout-du-rouleau

Centre Psychothérapique de Nancy (54) L’évaluation du risque suicidaire au CPN

D'après la Lettre d’Information du CPN - Septembre 2017 > L’évaluation du risque suicidaire au CPN* Centre Psychothérapique de Nancy

L’évaluation du risque suicidaire au CPN
La formation, relative à l’évaluation du risque suicidaire, est un programme national que le CPN a été le premier établissement public en santé mentale à mettre en place de façon institutionnelle depuis 2012, avec comme objectif pour les années à venir que tous les personnels soient formés. Cet outil, dénommé R.U.D (Risque/Urgence/Dangerosité), extrêmement pragmatique, met en capacité de pratiquer, selon les mots du Professeur TERRA, expert de la thématique, « un secourisme psychique » dans le cadre de la prise en charge d’un patient en crise suicidaire.
Au travers de cette action est visée l’acquisition d’un langage commun de l’appréciation du potentiel suicidaire permettant d’assurer une meilleure transmission de l’information et donc une continuité dans l’évaluation du risque suicidaire par tous les acteurs de la prise en charge du patient.
La mise en place de cette formation, inscrite dans les recommandations du Programme National d’actions contre le suicide 2011-2014, a représenté un atout pour le CPN au regard de la certification V2014.
Depuis 2016, l’établissement public en santé mentale des Vosges (Ravenel) s’est associé au CPN pour déployer institutionnellement sur le même modèle cette formation. Chaque session de 2 jours est depuis animée par un duo mixte de formateur (un de chaque institution) et quel que soit le lieu de cette formation. Depuis 2017, il y a 25 formateurs identifiés pour les deux établissements.
Quelques chiffres relatifs au nombre de professionnels formés :

2013 2014 2015 2016 Total
Formés au CPN 202 198 124 152 676
Formés au CH Ravenel

12 56 68




Total 744
Un audit d’impact de cette formation, réalisé fin 2016 début 2017, par des étudiants de l’IFCS de Nancy, sur des professionnels formés du Pôle du Grand Nancy, confirme l’intérêt et l’opérationnalité de cette formation, ainsi que de l’atteinte de ses objectifs :
Avec un taux de réponse de 97,2%, les résultats obtenus sont largement validés et ils nous apprennent que :
­- 84% pensent que la formation apporte une harmonisation des pratiques quant à l’évaluation du risque suicidaire (utilisation de la méthode R.U.D.),
­- 89% précisent que leurs attentes quant à la formation ont été atteintes,
­- 80% estiment se sentir compétent ou plus compétent, après cette formation, dans leur relation avec le patient en situation de crise suicidaire.
Thierry RICHARD
Jacky MERKLING
http://www.cpn-laxou.com/-321.html

Autres article de la Lettre d’Information du CPN - Septembre 2017

Etude recherche L'engagement dans le traitement ambulatoire après une tentative de suicide: une étude prospective multisite

L'engagement dans le traitement ambulatoire après une tentative de suicide: une étude prospective multisite

Titre original :
Outpatient Treatment Engagement After Suicidal Attempt: a multisite prospective study
Jean-François Costemale-Lacoste a, b, c, d, , Elsa Balaguer d, e, Bruno Boniface c, d, Emil-Bogdan Ivascu d, f, Caroline Bernardini d, g, Jean-Pierre Metton d, e, Ahmed Bouhlal d, f, Teim Ghanem d, g, Emmanuelle Corruble a, b, c, d, Patrick Hardy a, b, c, d, Franz Hozer a, b, c, da INSERM UMRS 1178, Team “Depression and Antidepressants”, 94275 Le Kremlin Bicêtre, France
b Univ. Paris-Sud, Faculté de Médecine Paris Sud, 94275 Le Kremlin Bicêtre, France
c Psychiatry Department, Bicêtre Hospital, HUPS, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, France
d Dispositif Territorial de Recherche et de Formation (DTRF) Paris-Sud, France
e Psychiatry Department, Erasme Hospital, Antony, France
f Psychiatry Department, Barthélémy Durand Hospital, Etampes, France
g Psychiatry Department, Orsay Hospital, Orsay, France

Received 8 March 2017, Revised 19 July 2017, Accepted 24 September 2017, Available online 25 September 2017
https://doi.org/10.1016/j.psychres.2017.09.062

Points forts  Les soins ambulatoires chez les personnes suicidaires sont l'une des principales interventions thérapeutiques pour prévenir la répétition et le suicide.Nous avons mené une étude naturaliste prospective multisite auprès de

107 tentatives de suicide pour identifier les facteurs prédictifs de l'engagement dans traitement spécialisé (specialized out treatment engagement (SOTE)). Une telle approche est un moyen simple et sans faille pour améliorer le SOTE à court et à moyen terme.
extraits : Après une tentative de suicide, le taux d'engagement dans le traitement spécialisé (SOTE) ne dépasse pas 30 à 50%. Nous avons conçu une étude prospective naturaliste multisite afin d'étudier les facteurs prédictifs du SOTE après la décharge des services d'urgence parmi 107 tentatives de suicide sans soins ambulatoires psychiatriques actuels. Les analyses bivariées et multivariées ont mis en évidence que la réservation d'un rendez-vous avec un professionnel de la santé mentale avant la sortie était significativement associée à un taux SOTE plus élevé. Les soignants psychiatriques des services d'urgence devraient être informés que cette approche est un moyen simple et rapide d'améliorer le SOTE parmi cette population.

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165178117304080

jeudi 28 septembre 2017

ETUDE RECHERCHE SLOVENIE/ EUROPE

Le soutien social communautaire comme facteur de protection contre le suicide: une étude écologique sexospécifique sur 75 régions de 23 pays européens
Titre original : Community social support as a protective factor against suicide: A gender-specific ecological study of 75 regions of 23 European countries
Nuša Zadravec Šedivy a, , , Tina Podlogar a, David C.R. Kerr b, Diego De Leo a
a University of Primorska, Andrej Marušič Institute, Slovene Centre for Suicide Research, Muzejski trg 2, SI-6000 Koper, Slovenia
b School of Psychological Science, College of Liberal Arts, Oregon State University, Reed Lodge 213, 2950 SW Jefferson Way, Corvallis, OR 97331, USA
contact auteur principal : nusa.sedivy@iam.upr.si

Received 17 January 2017, Revised 4 September 2017, Accepted 12 September 2017, Available online 23 September 2017
Dans Health & Place Volume 48, November 2017, Pages 40–46

SujetPoints forts
Le soutien social peut avoir un effet protecteur contre le suicide.
L'accroissement du soutien social dans les communautés pourrait constituer un élément précieux de la prévention.
Le plus grand bénéfice d'un soutien social plus élevé pourrait être noté parmi les hommes.
L'amélioration du soutien social peut être très bénéfique dans les régions de taux de suicide élevés.En étudiant les différences de taux de suicide entre différentes régions géographiques, on peut identifier des facteurs liés aux comportements suicidaires au niveau régional. De nombreuses études se sont concentrées sur les facteurs de risque, alors que l'on en sait moins sur les facteurs de protection, comme le soutien social. En utilisant les taux de suicide et les données de l'Enquête sociale européenne (ESE), nous explorons l'association entre les indicateurs de soutien social au niveau régional et les taux de suicide dans 23 pays européens en 2012.  Les analyses ont révélé des relations inverses entre l'évaluation moyenne du soutien social et les taux de suicide chez les deux sexes, avec certains indices d'une relation plus forte chez les hommes. Le soutien social peut avoir un effet protecteur contre le suicide au niveau régional. Ainsi, l'augmentation du soutien social pourrait être un objectif efficace des activités préventives, ce qui entraînerait une réduction des taux de suicide, avec des résultats attendus plus élevés chez les hommes.
 

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1353829217300436

MANIFESTATION Territoire mayennais Soirées théâtrales « Après la pluie… » oct. novembre 2017

Soirées théâtrales « Après la pluie… » -Collectif départemental de la prévention suicide – Territoire mayennais – oct. novembre 2017
 

Liens http://www.niafles.fr/wp-content/uploads/2017/09/Image1-214x300.gif

http://www.niafles.fr/wp-content/uploads/2017/09/Image2-210x300.gif


Après la pluie... | Cie Les Chercheurs d'Art

Organisé par le Collectif Départemental pour la Prévention du Suicide en Mayenne.
Du Théâtre pour grandir en humanité...
Parce que le suicide est l’aboutissement d’une extrême souffrance, d’un mal-être qui devient insupportable, insurmontable...
 parce que c’est chez nous, à côté de nous, au quotidien...
 de l’adolescent à nos aînés... nous avons tous croisé ou vécu ces situations....

Devant ce constat, des bénévoles et des professionnels ont décidé d’agir.
C’est dans cet esprit, que les 6 associations du Collectif Départemental pour la Prévention du mal-être et du suicide en Mayenne (COPS 53) et Solidarité Paysans 53 se sont associés pour vous inviter aux 5 soirées théâtre interactif intitulé «Après la pluie...».
Cette pièce de théâtre, pour s’émouvoir, s’amuser et réfléchir ensemble, a été créée et sera interprétée par la Compagnie Professionnelle «Les Chercheurs d’Art».
Évron : dimanche 22 octobre à 14h30 Salle des Fêtes
Mayenne : samedi 28 octobre à 20h30 Théâtre de Mayenne
Château-Gontier : dimanche 12 novembre à 14h30 Salle des Fêtes
Laval : dimanche 19 novembre à 14h30 Théâtre de l’Avant Scène
Cossé le Vivien : dimanche 26 novembre à 14h30 Salle St Exupéry
  • Infos pratiques :
    • Tout public Tarif(s) : 3 €

ETUDE RECHERCHE / DISPOSITIF Suicide et suivi infirmier, le projet Siprès

Suicide et suivi infirmier, le projet Siprès

Une recherche infirmière explore les perspectives d’un dispositif de suivi infirmier ambulatoire de patients suicidaires.
Depuis quelques années, le projet Siprès (pour Suivi ambulatoire infirmier dans le cadre de la prévention de la récidive suicidaire), élaboré par l’équipe soignante du service post-urgences psychiatriques du CHU de Montpellier, vise à prévenir la récidive suicidaire et améliorer la qualité de vie des patients suicidaires. L’objectif est notamment une diminution des fréquences et durées d’hospitalisation. Dans la pratique, Siprès propose des consultations infirmières à J3 et J10 après la sortie de l’hôpital, soit à l’hôpital, soit au domicile, selon l’évaluation de l’équipe soignante et le souhait du patient. Des consultations téléphoniques infirmières sont également programmées à 3 semaines, 6 semaines et 12 semaines après le retour à domicile. À partir de cette base protocolisée et prescrite par le médecin au moment de la sortie, le dispositif reste adaptable.
Siprès fait l’objet, dans le cadre du Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP), d’une étude clinique randomisée comparant le dispositif infirmier à la prise en charge habituellement proposée, par prolongation d’hospitalisation ou retour à domicile avec suivi par le psychiatre traitant, sans intervention infirmière.
Débuté en mai 2016, le travail de recherche en cours concerne deux groupes de 190 patients, l’un bénéficiant de Siprès, l’autre non (groupe contrôle), avec une évaluation du suivi des patients à un an. Début septembre 2017, 111 patients ont été recrutés dans l’étude,laquelle a réaliser les premiers bilans à 12 mois. Les chercheurs veulent valider des perspectives nouvelles pour les soins infirmiers, et en particulier la formalisation de protocoles de suivi, l’appropriation de nouvelles compétences de soins spécialisés dans la prise en charge de la crise suicidaire, dont le développement de compétences psychothérapeutiques.
http://www.santementale.fr/actualites/suicide-et-suivi-infirmier-le-projet-sipres.html 


Autre document sur le sujet

"Suivi Ambulatoire Infirmier dans le cadre de la Prévention de la  Récidive Suicidaire" au Journées nationales d'études de la profession infirmière 24, 25 et 26 mai 2016
http://www.saloninfirmier.fr/img/support-salon-2016/JEU-23-GUYODO.pdf

CANADA CAMPAGNE " Treize façons de parler du suicide…"


Treize façons de parler du suicide…

source UdeMNouvelles * le 27 septembre 2017 Martin LaSalle





Le Centre de santé et de consultation psychologique de l’UdeM organise 13 activités de prévention du suicide et de sensibilisation aux violences relationnelles.

S’inspirant de la série 13 Reasons Why, qui a fait l’objet d’une certaine controverse en mai dernier, le Centre de santé et de consultation psychologique (CSCP) de l’Université de Montréal a élaboré une campagne autour de 13 activités de prévention du suicide et de sensibilisation aux violences relationnelles qui peuvent y être liées.
Plusieurs conférences-débats sur cette série sont proposées de septembre à novembre à la Faculté des sciences de l’éducation afin d’outiller les futurs enseignants du secondaire qui voudraient discuter avec leurs élèves des effets qu’elle peut avoir chez eux.
D’autres activités seront présentées dès janvier 2018, dont une table ronde, en mars prochain, pour les personnes endeuillées par le suicide.
Il importe de noter que la campagne de prévention du suicide est l’un des multiples projets du CSCP destinés à favoriser une bonne santé mentale chez les étudiants des campus de l’UdeM, ainsi que de HEC Montréal et de Polytechnique Montréal.
Pour en savoir plus, consultez la programmation des «13 façons d’en parler».

Être sensible à la souffrance des autres

Cette année, le Centre de santé et de consultation psychologique axe sa campagne sur les liens qui existent entre les violences relationnelles et le suicide, dont l’intimidation, la solitude, les ruptures amoureuses, le harcèlement et les agressions. Cette campagne vise aussi à redonner le goût de vivre et à le rendre plus fort.
Car, selon la psychologue Sylvie Corbeil, du CSCP, la violence relationnelle est souvent banalisée, bien qu’elle représente un facteur de risque important.
«Une personne suicidaire ne croit plus en la bonté des autres souvent par suite de nombreuses déceptions dans ses relations, souligne Mme Corbeil. Elle ne s’aime pas et, surtout, elle ne se sent pas aimée.»
D’où l’importance de «porter un regard sensible sur la détresse des autres, ajoute Philippe Tremblay, également psychologue au CSCP. Nous ne sommes pas impuissants face aux personnes qui souffrent: nous pouvons tous ouvrir un espace de dialogue avec ceux qui peuvent être à risque de faire une tentative de suicide».
De même, si les personnes souffrantes appréhendent souvent l’aide qu’elles espèrent aussi, nous pouvons les encourager à croire que la réponse de l’autre sera différente. «Dépasser la résistance à être aimé des autres et se rappeler qu’il y a quelqu’un qui désire nous voir vivant», conclut Catherine Grabherr, interne en psychologie au CSCP.

Des lignes téléphoniques pour vous écouter et vous aider

Les étudiants qui souhaitent obtenir de l’aide et parler de leurs difficultés avec un psychologue du Centre de santé et de consultation psychologique de l’UdeM peuvent téléphoner au 514-343-6452.
De même, les étudiants et les employés de l’UdeM peuvent se confier à un intervenant de Suicide Action Montréal en composant le 514-723-4000.

Prendre soin de soi

Michèle Brochu, vice-rectrice adjointe aux études supérieures et administratrice exerçant les fonctions de doyenne de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, a prononcé le 28 août dernier, dans le cadre de la Semaine d'accueil des nouveaux étudiants, une conférence sur la prévention du suicide.
Revoyez sa présentation.

DEBAT CRITIQUE REFLEXION Autour de la question Les "HappyTech", ces startups qui s'attaquent au mal-être au travail

Les "HappyTech", ces startups qui s'attaquent au mal-être au travail
Par Sylvain Rolland | 28/09/2017 www.latribune.fr*
Le coût du mal-être en entreprise est de 12.600 euros par an et par salarié en 2016 dans le secteur privé. Un gaspillage que les startups du collectif HappyTech veulent réduire grâce à des outils favorisant le bien-être en entreprise. (Crédits : DR)
Une quinzaine de startups unissent leurs forces au sein du label Happy Tech, qui vise à fédérer et à promouvoir les innovations pour lutter contre le mal-être au travail, cause de nombreux burn-out et dépressions. Un enjeu sociétal et économique majeur, puisque le mal-être en entreprise coûte 12.600 euros par an et par salarié au secteur privé.
Après les BioTech (startups dans la médecine), les FinTech (dans la finance), les FoodTech (alimentation), AdTech (publicité), MarTech (marketing), LegalTech (droit), InsurTech (assurance) et même les ChurchTech (numérisation de la pratique de la foi), place désormais aux... HappyTech, les startups spécialisées dans le développement du bien-être au travail grâce aux nouvelles technologies.
Encore un anglicisme pour désigner un sous-secteur obscur de la tech en quête de notoriété ? Un peu, mais pas seulement. Malgré leur appellation un brin triviale, les HappyTech s'attaquent à un véritable enjeu de société : le mal-être au travail, source de nombreuses dépressions, stress, burn-out et d'une perte de productivité qui impacte la performance des entreprises et donc l'ensemble de l'économie française.

Favoriser le bien-être, de la simple bonne gouvernance financière ?
Depuis quelques années, de plus en plus de startups se lancent donc dans le business du bien-être en entreprise. Leur credo : la technologie pour retisser les liens entre la direction et les salariés, et entre les salariés eux-mêmes. Un positionnement en phase avec une volonté de plus en plus forte, notamment chez la nouvelle génération des Millennials, d'avoir un travail qui fait à la fois sens et dans lequel on se sent bien. L'arrivée du bio dans les cantines, les expérimentations de télétravail, les événements de "team building" inspirés de la culture d'entreprise des startups, participent à ce mouvement de fond.
Ainsi, les Comeet, Workwell, BoostYourFit, Hu.Di, MonMartin ou encore Cocoom, toutes membres du collectif, tentent de convaincre les grands groupes et les PME avec un argumentaire simple : dépenser un peu maintenant, récolter beaucoup plus tard, tout en évitant des coûts inutiles comme les arrêts maladie pour burn-out ou dépression. "C'est logique : plus l'employé se sent bien, plus il s'implique, moins il est absent, plus il reste longtemps dans l'entreprise et plus sa productivité et la qualité de son travail sont importantes", décline Samuel Metias, le fondateur et Pdg de Comeet, également à l'origine du collectif HappyTech.
D'après les estimations basées sur l'activité des dix-neuf startups membres, une démarche "outillée et structurée" de bien-être au travail permettrait à une entreprise de 500 salariés d'économiser "près d'un million d'euros" par an. Une somme calculée sur la base d'une baisse de 3 jours du taux d'absentéisme, de 2% du taux du taux de fidélisation et une augmentation de 5% de la productivité.
"Prendre soin de ces salariés, ce n'est pas seulement faire preuve de bienveillance, c'est aussi purement et simplement de la bonne gouvernance financière. Un mauvais management du travail entraîne de la souffrance et donc un coût pour l'entreprise", plaide Florence Feve-Vallot, la déléguée générale de HappyTech.

Les entreprises françaises, bonnet d'âne du bien-être en Europe
Problème : on est encore très loin du compte. Et surtout en France. D'après une étude récente du cabinet Technologia agréé par le ministère du Travail, 3,2 millions d'actifs français sont considérés "à risque élevé de burn-out". Quid des autres ? Ils ne sont pas plus motivés pour autant. Le baromètre QVT (pour "qualité de vie au travail") de l'institut Gallup pointe que 89% des salariés français sont "activement désengagés" [sic] de leur travail, ce qui constitue un record en Europe.
Le groupe de prévoyance Apicil et le cabinet Mozart Consulting ont également mesuré le coût du mal-être en entreprise. Il est salé : 12.600 euros par an et par salarié en 2016 dans le secteur privé. Ce montant est certes en légère baisse par rapport aux années précédentes, mais il reste toujours très élevé. Et si 2.500 euros sont des coûts "incompressibles" (problèmes de santé personnels, non liés au travail), 10.100 euros pourraient être économisés si seulement les entreprises se dotaient d'une politique interne de bien-être, dans le cadre de leur démarche RSE par exemple.

Entre 1 et 3 points de PIB en plus grâce au bien-être ?
Dans ce contexte, pourquoi le bien-être au travail reste-il si peu pris en compte en France ? Pourquoi est-il même considéré comme trivial par de nombreuses directions d'entreprise, qui ne l'abordent que comme un effet de mode gadget ? Car si les conséquences du mal-être commencent à être connues, les bénéfices du bien-être sont difficiles à mesurer, explique Alexandre Jost, le fondateur de La Fabrique Spinoza, un "think tank" spécialisé dans le bonheur en entreprise:
"Les impacts positifs du bien-être sont certains car les entreprises pro-actives en vantent les mérites, mais il est impossible de chiffrer au milliard d'euros près le gain de performance. En revanche, les premières estimations laissent penser que le gain de croissance pourrait s'élever entre 1 et 3 points de PIB"
Entre 2013 et 2015, les dépenses des entreprises sur le segment spécifique du bien-être au travail ont représenté 43 milliards de dollars dans le monde (36,7 milliards d'euros), avec une croissance de 6,4% en deux ans. Les employeurs européens ont représenté près du tiers de cette dépense, soit 16 milliards de dollars (13,6 milliards d'euros). Mais ces investissements, certes significatifs, n'ont concerné que 9,5% des effectifs.

Assistant personnel par tchat, plateforme ouverte de partage d'informations structurantes, appli de loisirs entre employés...
Les startups de la HappyTech y voient donc une opportunité. Pour l'heure, le collectif accueille 19 membres, dont une quinzaine de startups. Celles-ci fournissent quatre grands types de services aux entreprises : la mesure du bien-être grâce à l'explosion des données, la mise en relation entre collègues via l'organisation d'activités, l'optimisation du temps entre la vie privée et la vie professionnelle, ou encore des conseils santé.
Ainsi, la startup Quatre Epingles fournit un assistant personnel par tchat pour permettre à l'employé de mieux organiser sa vie personnelle et sa vie professionnelle, avec des services comme une conciergerie par exemple. Tsoh-Activities permet à chaque collaborateur de proposer et de participer à des activités de loisirs entre collègues, ciment de l'amélioration du vivre-ensemble. Workwell, portée par la jeune entrepreneure Marie Schneegans, 24 ans, est une plateforme qui regroupe sur une même application l'accès aux services à proximité de l'entreprise (réservation de restaurants, cours de sport, co-voiturage, conciergerie...). MonMartin propose des ateliers de bien-être (sophrologie, nutrition, ostéopathie) sur-mesure. Il y a aussi Cocoom, une plateforme qui "rapproche les dirigeants et les collaborateurs" en facilitant le partage "d'informations structurantes" pour l'entreprise, afin de mieux diffuser l'information au sein des équipes et donc travailler sur l'implication de chacun autour d'un objectif commun.

Un tout petit secteur en quête de légitimité
La quinzaine de startups du collectif, pour la plupart jeunes, revendiquent "quelques centaines de milliers d'euros" de chiffre d'affaires. Autrement dit, pas grand-chose, du moins pour l'instant.
Que manque-t-il aux HappyTech pour exploser ? De la notoriété tout d'abord, que le regroupement en association devrait faciliter. Le collectif espère attirer toutes les startups du secteur (une centaine en France) d'ici à la fin de 2018 et porter à 3 millions le nombre d'actifs qui bénéficient de leurs solutions.
De la légitimité ensuite. "Si le bien-être au travail attirait davantage les scientifiques, cela contribuerait à gommer l'image gadget", estime Alexandre Jost, de La Fabrique Spinoza.
Enfin, il faudrait surtout qu'un changement des mentalités s'opère dans les entreprises. "On connaît tous quelqu'un qui est ou qui a été en souffrance au travail, mais ce phénomène est très sous-estimé par les entreprises", déplore Thomas Coustenoble, le co-fondateur et président d'HappyTech. Pour Valérie Mellul, la présidente de Nexity Conseil et Transaction, la prise de conscience doit avoir lieu à tous les niveaux, des employés qui peuvent imposer "d'en-bas" ces nouvelles solutions aux sommets de l'entreprise.
"La direction générale doit comprendre que le bien-être rend aussi l'entreprise plus attractive dans la guerre pour attirer les talents. Surtout les cadres qui ont un taux de chômage de 3,5% contre plus de 9% pour l'ensemble de la population. Aujourd'hui, les grands groupes crèvent de voir les talents privilégier d'autres types d'entreprises plus innovantes sur la gestion des ressources humaines".

http://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/les-happytech-ces-startups-qui-s-attaquent-au-mal-etre-au-travail-751987.html

mardi 26 septembre 2017

MANIFESTATION CINE DEBAT 27/09 Meximieux 19/10 abergement Clémenciat, 19/10 Etrez (01)


Ciné débat Prévention du risque suicidaire chez la personne âgée

- Flyer Ciné-débat le 27 septembre 2017 à 14h30 à Meximieux
- Flyer Ciné-débat le 19 octobre 2017 à 9h30 à L’abergement Clémenciat
- Flyer Ciné-débat le 19 octobre 2017 à 14h30 à Etrez



source Information :
CRPCS Rhône-Alpes
Centre Ressource de Prévention des Conduites Suicidaires
crpcs-irjb.arhm.fr

Fondation ARHM
290, route de Vienne - BP 8252
69355 Lyon Cedex 08
04 27 18 79 54

www.arhm.fr
@FondationARHM



DISPOSITIF INTERESSANT "Auvergne Rhône Alpes ateliers prévention auprès de la patientèle de vos centres de santé"

Programmation 2018 – Déploiement d’ateliers prévention
Publié le 22/09/2017 dans GRCS-RA

La programmation pour le déploiement d’ateliers prévention auprès de la patientèle de vos centres de santé est ouverte pour le premier semestre 2018.
Pour rappel, le GRCS (GRCS Auvergne Rhône-Alpes) Auvergne Rhône-Alpes a initié avec Atouts Prévention Rhône-Alpes ( CARSAT, MSA, RSI, CANSSM et ANGDM, ENSEMBLE, les CAISSES de RETRAITE S'ENGAGENT) un partenariat. Ce partenariat vise à décliner dans les centres de santé intéressés, les ateliers proposés par Atout Prévention auprès des personnes retraitées autonomes, en priorité celles vivant à domicile. Ces ateliers collectifs recouvrent diverses thématiques :
  • Atelier mémoire
  • Atelier stress
  • Atelier sommeil
  • Atelier nutrition
  • Atelier santé et bien vieillir
  • Atelier activité physique et prévention des chutes
  • Atelier prévention des risques suicidaires
Les modalités d’animation de ces ateliers dépendent en partie des attentes des centres et de leur capacité à mobiliser leur patientèle. Ces ateliers dispensés gratuitement par Atout Prévention Rhône-Alpes impliquent de la part des centres de santé le recrutement d’un groupe de 12 patients par séance – 15 maximum.
 Alors qu’une phase expérimentale est initiée à l’automne 2017 auprès de 3 centres de santé ; nous invitons tous les centres susceptibles d’être intéressés par cette action en 2018 à compléter le formulaire suivant avant le 15 octobre 2017. En effet, l’idée est d’anticiper le déploiement d’ateliers sur le premier semestre 2018 et d’identifier les besoins des centres intéressés.

http://www.centres-sante-auvergnerhonealpes.org/actualites/programmation-2018-deploiement-dateliers-prevention/

AUTOUR DE LA QUESTION ETUDE RECHERCHE : FOCUS SUR LA SOLITUDE DES JEUNES DE 15 -30 ANS

"T'as pas d'amis, tu sers à rien" : être jeune et isolé en 2017

Une étude exclusive de la Fondation de France

Déménagement, échec scolaire, précarité… la solitude est souvent le résultat de plusieurs facteurs. Loin des idées préconçues qui l’associent uniquement aux personnes âgées, elle frappe également les jeunes. La Fondation de France a donc mené une étude spécifiquement sur la solitude des 15-30 ans. Un moyen de mesurer l’ampleur du phénomène, d’en comprendre les multiples causes et surtout d’identifier les leviers d’actions à mettre en œuvre pour prévenir et lutter contre la solitude des jeunes. Ce phénomène est, en effet, une réalité : l’étude 2017 montre que 6 % des 15-30 ans sont en situation d’isolement.

Télécharger l'étude exclusive réalisée pour la Fondation de France
A télécharger
Le communiqué de presse

Le dossier de presse

https://www.fondationdefrance.org/fr/solitude-jeunes

http://www.credoc.fr/

Publié par La CGT d’ADP Prévention du suicide en entreprise : comment agir ?



Prévention du suicide en entreprise : comment agir ?
25 Septembre 2017|
Publié par La CGT d’ADP ( Le blog de la CGT d'Aéroports de Paris  Lieu d'information et d'échanges des agents d'Aéroports de Paris)*



Selon un rapport de l'observatoire du suicide de Février 2016, la France subit 27 suicides par jour. Le monde du travail n'est pas épargné. Le suicide est un acte de désespoir d'un salarié qui peut être prévenu, si l'employeur prend les mesures nécessaires. Des signes avant-coureurs existent tels qu'un événement traumatique ou un burn-out suite à un harcèlement. Que faire pour prévenir le suicide en entreprise ? Quelles sont mes obligations en tant qu'employeur ?


La reconnaissance des signes avant-coureurs par l'employeur

Les risques de suicide peuvent être nombreux et difficiles à identifier pour l'employeur notamment quand les causes de celui-ci sont personnelles. 
Le milieu de travail peut générer du stress ou devenir un facteur d'aggravation de l'état du salarié pouvant évoluer en burn-out.

Les situations et évènement traumatiques sont variés et nombreux :
  • harcèlement moral (insultes répétées par exemple) ;
  • harcèlement sexuel ;
  • stress permanent et prolongé par une surcharge de travail lié à un manque de stabilité du personnel ;
  • discrimination ;
  • non-respect de la dignité du salarié.
Au vu de son obligation de sécurité de résultat(1), l'employeur doit prendre en amont toutes les mesures nécessaires afin d'éviter les suicides dans son entreprise. En effet, l'employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent :
  • des actions de prévention des risques professionnels ;
  • des actions d'information et de formation ;
  • la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
L'employeur doit ainsi être en mesure(2) :
  • d'éviter les risques ;
  • d'évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
  • de combattre les risques à la source.
En ce sens, le document unique d'évaluation des risques est un outil important en matière de prévention car il comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l'entreprise ou de l'établissement(3).

Les différents interlocuteurs

Dans l'entreprise, les représentants du personnel sont des relais importants en cas de mal-être des salariés, lié à des situations où la communication est devenue impossible, notamment en cas de harcèlement ou de discrimination.

Le Comité d'Hygiène et de Sécurité au Travail (CHSCT) a différents moyens :
  • un pouvoir d'enquête en cas d'accidents du travail ou de maladies professionnelles(4). Le comité va déclencher une enquête qui va avoir pour objectifs d'en déterminer les causes mais aussi de les prévenir. Toutes les enquêtes sont effectuées par une délégation comprenant au moins l'employeur, ou un représentant qu'il aura désigné, et un membre élu du CHSCT. À l'issue de cette enquête, un rapport est rédigé ;
  • la désignation d'un expert à la charge financière de l'employeur notamment lorsqu'un risque grave, révélé ou non par un accident du travail ou une maladie professionnelle, est constaté dans l'établissement(5). Par exemple, il existe un risque grave en cas d'augmentation sensible des consultations spontanées des salariés, en rapport avec des états psychologiques inquiétants(6).
  • Les délégués du personnel peuvent également intervenir auprès de l'employeur lorsqu'ils constatent notamment par l'intermédiaire d'un salarié, qu'il existe une atteinte aux droits des personnes, à leur santé physique et mentale. L'employeur doit procéder sans délai à une enquête avec le délégué et prendre les dispositions nécessaires pour remédier à cette situation(7).

    Hors de l'entreprise, l'inspection du travail peut accompagner et fournir à l'employeur des conseils avisés contre les risques liés au suicide dans l'entreprise.

    De même, ont un rôle d'accompagnement, les organismes de sécurité sociale comme la Caisse Régionale d'Assurance Maladie qui peut inviter les employeurs à prendre toutes mesures justifiées de prévention notamment en cas d'accident du travail(8). Le suicide peut être qualifié d'accident du travail.
     
    Les mesures de prévention utiles
     
    Des solutions simples existent pour prévenir le suicide dans votre entreprise et vous éviter ainsi des condamnations financières lourdes. Elles reposent principalement sur la communication :
  • poser simplement la question sur l'ambiance du service ou la charge du travail lors des entretiens annuels car des situations insidieuses de pression peuvent exister ;
  • rappeler régulièrement aux salariés leurs droits par voie d'affichage (notamment les numéros utiles tels que ceux de l'inspection du travail ou du médecin du travail) ;
  • mettre en place des entretiens personnels avec le ou les salariés concernés dès qu'un possible conflit apparait ;
  • communiquer vers tous les membres de l'entreprise en cas de connaissance de situation de harcèlement sexuel ou moral notamment ;
  • élaborer des procédures d'alerte interne pour faire remonter rapidement les risques auprès des supérieurs et services compétents de l'entreprise - former et informer les managers sur les modes de communication adaptés auprès des salariés ;
  • créer des relais par les représentants du personnel notamment les délégués du personnel et les membres du CHSCT ;
  • favoriser le relais de la prévention par la médecine du travail en cas de burn-out lié aux cadences exigées par l'employeur.

Cette liste n'est pas limitative.

En outre, lorsque malgré les mesures de prévention que vous avez pu mettre en place, l'un de vos salariés tente de mettre fin à ses jours, pensez à mettre en place une cellule de soutien psychologique dans votre entreprise afin de limiter les répercussions sur ses collègues.

Les principaux leviers de la prévention du suicide dans l'entreprise relève d'une capacité à se remettre en cause et exige une forte réactivité de l'employeur.

(1) Article L4121-1 du Code du travail et Cass. Soc 23 janvier 2013, n°11-18855
(2) Article L4121-2 du Code du travail
(3) Article R4121-1 du Code du travail
(4) Article R4612-2 du Code du travail
(5) Article L4614-12 du Code du travail
(6) Cass. Soc 26 octobre 2010, n°09-12922
(7) Article L2313-2 du Code du travail
(8) Article L422-4 du Code de la sécurité sociale
* http://www.lacgtadp.com/2017/09/prevention-du-suicide-en-entreprise-comment-agir.html