vendredi 11 octobre 2024

BLOG EN VACANCES... de retour le 28 octobre.

Scénario sur la thématique de la prévention du risque suicidaire dans un jeu de rôle appelé MIR

Le Dr. Wayne Guillaume, psychiatre, publie prochainement un scénario sur la thématique de la prévention du risque suicidaire dans un jeu de rôle appelé MIR actuellement en financement participatif.

Dans sa présentation de MIR, un spécialiste américain du jeu de rôle, Dave Taumavore parle de "thérapie, mais avec des monstres et des dés à 12 faces", c'est un peu audacieux mais il existe en réalité des arguments académiques qui vont à l'appui de cette affirmation.

Il faut dire que les débuts entre jeu de rôle et psychiatrie ont été difficiles avec le mouvement BADD et la "Panique satanique" au début des années 80, suivis en France par l'émission "Bas les Masques" quelques années plus tard, où les jeux de rôle étaient accusés d'encourager le suicide et le crime (sic). Mais depuis, de manière beaucoup plus raisonnable et scientifique, le secteur de la santé mentale s'est intéressé à l'utilisation du jeu de rôle sur table à des fins thérapeutiques. Dans ce domaine, on dispose aujourd'hui d'arguments pour dire que, non, cela n'encourage pas le risque suicidaire ou la criminalité (fallait-il le préciser) et que, par contre, c'est une pratique très pertinente pour travailler les compétences sociales et la collaboration, et qu'elle contribue à renforcer le sentiment d'appartenance et d'efficacité personnelle.

Il existe même des programmes visant à traiter des pathologies psychiatriques comme la schizophrénie, l'anxiété sociale, en intégrant des approches spécifiques, et ceux-ci sont assez prometteurs.

Concernant ce scénario, " Rud'Amor ", sans prétendre être un serious game ou un outil thérapeutique, il a été conçu pour faire passer des messages au grand public inspirés de l'approche de Séguin et Chawky sur la prévention et l'intervention de crise. Le scénario récompense les comportements vertueux et protecteurs en suivant les recommandations, tout en restant un pur objet ludique, avec une petite dose de fantastique.

Le financement est ouvert jusqu'au 20/10.

https://www.kickstarter.com/projects/little-dusha/mir-oath/description

PODCAST - Prévention du suicide : ces infirmiers formés à l'écoute des enfants

REPORTAGE

PODCAST - Prévention du suicide : ces infirmiers formés à l'écoute des enfants
Par
Susie Bourquin -   Publié le 11/10/2024  https://www.infirmiers.com/*

VigilanS, le dispositif de veille téléphonique proposé aux patients après un geste suicidaire, est désormais ouvert aux enfants à Paris et en Seine-Saint-Denis. Le plus jeune patient actuellement intégré au dispositif est âgé de 10 ans.




Le dispositif VigilanS-Paris/Seine-Saint-Denis de prévention de la récidive suicidaire.
Crédit photo : Tristan Reynaud/DICOM/SIPA

Avec près de 9300 suicides1 et environ 200 000 tentatives2 par an, les passages à l'acte suicidaires restent un problème de santé publique en France. On sait également aujourd'hui que faire un geste suicidaire est le premier facteur de risque de récidive. Créé à l'origine dans les Haut-de-France en 2015, le dispositif VigilanS, qui couvre aujourd'hui l'ensemble du territoire national, a justement été pensé pour réduire ce risque. Pendant 6 mois après une tentative de suicide, des «VigilanSeurs», des infirmiers et des psychologues, recontactent les patients passés par les urgences pour un acte suicidaire, afin de faire le point, d'évaluer le risque suicidaire et d'apporter une réponse adaptée à chaque cas. Depuis un peu moins d'un an, le dispositif Paris-Seine-Saint-Denis a intégré dans cette veille les enfants, sans limite d'âge. Le plus jeune patient actuellement intégré au dispositif est âgé de 10 ans.





L'idée, c'est de changer le paradigme : classiquement, quand on ne va pas bien, c'est à nous d'aller à l'hôpital. Cette fois, c'est l'hôpital qui revient vers le patient pour reprendre de ses nouvelles.

«Ce qui a été défini, c'est que l'on rappelle les patients entre 10 et 20 jours après leur tentative de suicide», explique Mehdi Amini, infirmier VigilanSeur pour le dispositif Paris-Seine-Saint-Denis. Dans son bureau, à l'hôpital Sainte-Anne, des box permettent à chaque professionnel de s'isoler pour passer ses appels et ainsi recontacter les patients. «L'idée, c'est de changer le paradigme : classiquement, quand on ne va pas bien, c'est à nous d'aller à l'hôpital. Cette fois, c'est l'hôpital qui revient vers le patient pour reprendre de ses nouvelles. Bien sûr, on va faire une évaluation clinique, mais l'idée c'est de redonner l'espoir que quand on passe par les urgences, ça ne s'arrête pas là et que l'hôpital s'inquiète pour ses patients et revient vers eux», résume-t-il.
Prendre en charge les enfants, une formation spécifique

Prendre en charge un enfant ne suppose pas le même type d'entretien. Les Vigilanseurs, tous dotés d'une expérience en santé mentale, ont donc dû se former spécifiquement à la prise en charge des enfants. «Il s'agit surtout d'avoir en tête les repères qu'il ne faut pas oublier d'aborder pendant l'entretien pour ne pas passer à côté de quelque chose qui n'apparaîtrait pas dont un adulte pourrait se plaindre ou l'évoquer. Ce qui n'est pas toujours le cas des enfants. On a donc une façon de procéder un peu différente».

Lorsqu'il s'agit de mineurs, les parents sont toujours impliqués. «On demande toujours l'autorisation des parents pour faire un entretien avec leur enfant, on ne leur restitue pas l'intégralité de l'entretien parce qu'on ne dit pas tout mais les parents ont quand même besoin de savoir si ça va ou si ça ne va pas et surtout d'avoir les signes qui les autoriseraient à s'inquiéter ou pas». Avec les très jeunes, les problématiques «les plus courantes» sont celles du «harcèlement scolaire, ou d'avoir vécu un épisode un peu compliqué sur les réseaux sociaux, d'avoir été exposé». A cela s'ajoutent «les problèmes intra-familiaux» : des abus, des agressions sexuelles ou encore des conflits.

Avez-vous eu de nouveau des idées suicidaires ? C'est une question qui peut paraître trop frontale mais que l'on doit poser.

«Bon, et sur le plan du moral, comment tu te sens alors ?, s'enquiert Mehdi auprès d'une jeune fille de 14 ans intégrée au dispositif. / Je ne sais pas si votre collègue vous avait dit mais j'étais retournée aux urgences... / D'accord, et tu es repassée aux urgences pourquoi ? Pour qu'ils me fassent des points de sutures... / Pour qu'ils te refassent des points de suture... Bon... Et tu t'es scarifiée c'est ça ? Heu oui / Bon, ça devait être assez important alors, s'il fallait recoudre ? / Oui... un peu comme à chaque fois.../ Et alors qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là alors ? Je ne sais pas trop / Tu te souviens un peu ce que tu as ressenti ou de l'état dans lequel tu étais ? / Non. / Non? Est-ce que tu avais envie de mourir à ce moment-là ?»

«Avez-vous eu de nouveau des idées suicidaires ? C'est une question qui peut paraître trop frontale mais que l'on doit poser», souligne le VigilanSeur. «La crainte que l'on peut avoir, c'est de susciter ainsi des idées suicidaires mais dans la réalité, ça n'a jamais été vérifié et par ailleurs, d'en parler et d'en parler sans pudeur, sans tabou, ça a plutôt la vertu d'aider quelqu'un à formuler ce qu'il est en train de vivre».
Les patients n'ont plus le sentiment d'être "lâchés" après une hospitalisation

Les appels permettent de réaliser un entretien clinique dont l’objectif est avant tout l’évaluation du risque de récidive, des facteurs de vulnérabilité, comme des facteurs protecteurs. Le VigilanSeur cherche également à savoir si des soins ont été mis en place et dans le cas contraire, il peut aider le patient à appeler des professionnels pour prendre des rendez-vous. Enfin, il s'agit plus largement de faire le point sur la situation de la personne (le patient a-t-il des activités, est-il entouré, arrive-t-il à sortir de chez lui...) pour avoir une vision un peu plus globale des choses, indépendamment de la crise.

850 patients sont aujourd'hui intégrés à la veille active de VigilanS Paris-Seine-Saint-Denis, mais depuis 4 ans, plus de 4 200 patients sont rentrés dans le dispositif. Au niveau national, VigilanS peut aujourd'hui se targuer d'être à l'origine d'une baisse de près de 40% des récidives selon la dernière étude de Santé Publique France 3. L'impact est donc très fort. «Sur le terrain, les patients sont à la fois surpris et reconnaissants : ils nous témoignent beaucoup de sentiments positifs par rapport à cette prise en charge», se réjouit Mehdi Amini. «Les patients, une fois passés par les urgences, se sentaient un peu lâchés, avaient du mal à raccrocher un peu les wagons avec les soins». Aujourd'hui ce lien téléphonique permet de leur donner «le sentiment qu'ils ne sont pas lâchés, qu'il y a une équipe quelque part qui peut être joignable - et dans la vie ça aide beaucoup de se sentir en lien avec de l'entourage ou avec une équipe de soin», sourit l'infirmier.

1 Observatoire national du suicide, Suicide : quels liens avec le travail et le chômage ? Penser la prévention et les systèmes d’information, 4e rapport / juin 2020, P.22
2 Instruction n° DGS/SP4/2019/190 du 10 septembre 2019 relative à la stratégie multimodale de prévention du suicide. Rapport. P.4

3 Prévention du suicide : VigilanS, un dispositif efficace face au risque de récidives des tentatives de suicide

source https://www.infirmiers.com/infivox/podcast-prevention-du-suicide-ces-infirmiers-formes-lecoute-des-enfants 

Santé mentale. Points mensuels de Santé Publique France

ANALYSE HEBDOMADAIRE DES INDICATEURS SURVEILLÉS EN CONTINU
de Santé Publique France.
Bilan sur l’évolution nationale des indicateurs de santé mentale produits à partir des
données de passages aux urgences du réseau OSCOUR® et des actes médicaux SOS
Médecins est publié une fois par mois. Une édition régionale est également produite à un
rythme bimestriel.



Santé mentale. Point mensuel, 10 octobre 2024.
Points clés
  • Chez les enfants, les passages aux urgences pour tous les indicateurs de santé mentale (hors intoxication éthylique aigüe) et les actes SOS Médecins pour angoisse étaient en hausse sur le mois de septembre 2024 (S36 à S39) marquée par rapport au mois d’août, avec une dynamique hebdomadaire comparable à celle des années précédentes. Le nombre de passages pour geste suicidaire et idées suicidaires, ainsi que le nombre d’actes pour angoisse étaient supérieurs à ceux des années précédentes sur cette période chez les 11-17 ans.
  • Chez les adultes, les actes SOS Médecins pour angoisse ont également augmenté chez les 25-64 ans au début du mois de septembre avant de diminuer sur la fin du mois. Les effectifs des actes pour angoisse et ceux des passages pour idées suicidaires chez les plus de 25 ans restent supérieurs à ceux des années précédentes.

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Historique :

Santé mentale. Point mensuel, 9 septembre 2024.
Publié le 11 septembre 2024
Points clés

  • Chez les enfants, les passages aux urgences pour geste et idées suicidaires, troubles de l’humeur et troubles anxieux sont restés stables à un niveau bas sur les trois premières semaines d’août et ont augmenté sur la dernière semaine d’août (S35). Cette dynamique est similaire à celle des années précédentes avec des effectifs en S35 inférieurs à ceux des années précédentes sur cette semaine. Chez les adultes de plus de 25 ans, les passages pour idées suicidaires fluctuaient à des niveaux toujours supérieurs à ceux des années précédentes.
  • Les actes SOS Médecins pour angoisse ont augmenté et ont dépassé les effectifs des années précédentes sur l’ensemble du mois d’août chez les 18-24 ans et sur la dernière semaine d’août (S35) chez les enfants de 11-17 ans et les adultes de 25-64 ans.

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Santé mentale. Point mensuel, 5 août 2024.
Publié le 7 août 2024
Points clés La majorité des indicateurs de santé mentale restait dans les marges de fluctuation habituelle.
Chez les enfants, les passages pour geste et idées suicidaires, troubles de l’humeur et troubles anxieux évoluaient à un niveau bas, comme habituellement en période estivale. Les passages pour geste suicidaire restaient à un niveau toujours supérieur à ceux des années précédentes chez les 11-14 ans uniquement. En revanche, les passages pour idées suicidaires se maintenaient à des niveaux supérieurs aussi bien chez les enfants que chez les adultes, avec chez les 25 ans et plus, une légère tendance à la hausse observée depuis le mois de juin.
Chez les adultes de 18-24 ans, les actes pour angoisse présentaient des valeurs en limite haute de celles observées les années précédentes.
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https://www.santepubliquefrance.fr/surveillance-syndromique-sursaud-R/documents/bulletin-national/2024/sante-mentale.-point-mensuel-5-aout-2024

Santé mentale. Point mensuel, 2 juillet 2024.
Points clés
  • Les passages pour geste et idées suicidaires, troubles de l’humeur et troubles anxieux suivaient une dynamique à la baisse, tendance habituelle en cette période de l’année chez les enfants. Les passages pour geste et idées suicidaires restaient à un niveau supérieur à ceux des années précédentes chez les 11-17 ans ainsi que les 18-24 ans.
  • Chez les adultes, les actes pour angoisse présentaient des valeurs en limite haute de celles observées les années précédentes, ainsi que de façon ponctuelle, les actes pour état dépressif.
  • Les autres indicateurs évoluaient peu ou dans les marges de fluctuation des valeurs observées les années précédentes. On notait néanmoins un pic de recours pour intoxication éthylique aigue chez les 15-17 et 18-24 ans en S25 (semaine de la fête de la musique notamment).

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Santé mentale. Point mensuel, 3 juin 2024.

Points clés
  • Après un plus bas atteint en S19 chez les enfants (première semaine sur laquelle les 3 zones ont repris les activités scolaires), les passages aux urgences pour geste et idées suicidaires, repartent à la hausse.
  • Les effectifs sont supérieurs à ceux observés les années précédentes pour le premier regroupement syndromique chez les 15-17 ans et dans toutes les classes d’âge chez les enfants pour le deuxième regroupement syndromique qui bien que n’augmentant pas chez les adultes reste également à un niveau élevé dans cette population.
  • Pour les autres indicateurs, les niveaux observés restent comparables voire inférieurs à ceux des années précédentes.

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Santé mentale. Point mensuel,13 mai 2024.

Points clés
  • Comme habituellement en période de vacances scolaires (sur les semaines S15-S18 pour les 3 zones), chez les enfants, les passages aux urgences pour geste et idées suicidaires, troubles de l’humeur et troubles anxieux suivaient une tendance à la baisse entre avant de se stabiliser, en S18.Cette dynamique à la baisse était également observée chez les adultes.
  • Pour tous les indicateurs, les niveaux observés restaient comparables voire inférieurs (chez les 25 ans et plus) à ceux des années précédentes, à l’exception des passages aux urgences pour idées suicidaires. Ces derniers restaient toujours à un niveau supérieur chez les 15-17 ans et chez les adultes, particulièrement les 18-64 ans.

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Santé mentale. Point mensuel, 2 avril 2024.

Points clés
  • Après une baisse de la plupart des indicateurs sur la période des vacances d’hiver, on notait, chez les enfants, une reprise des passages aux urgences pour idées suicidaires, troubles de l’humeur et troubles anxieux.
  • Contrairement aux autres indicateurs, les passages aux urgences pour idées suicidaires évoluaient toujours à des niveaux très supérieurs aux années précédentes, chez les 11-17 ans et les 18-64 ans. On observait notamment un pic en S12 chez les 18-24 ans.

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Santé mentale. Point mensuel, 4 mars 2024.

Points clés
  • La plupart des indicateurs était en baisse de façon plus marquée chez les enfants comme habituellement sur la période des vacances d’hiver. Les niveaux observés dans les deux réseaux restaient majoritairement comparables à ceux des années précédentes.
  • Malgré cette baisse, les passages aux urgences pour idées suicidaires se maintenaient à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes (surtout chez les 11-17 ans et les 25-64 ans).

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Santé mentale. Point mensuel, 5 février 2024.

Points clés
  • Les indicateurs évoluaient majoritairement dans les marges de fluctuation observées les années précédentes.
  • On notait toutefois des niveaux supérieurs pour les passages aux urgences pour idées suicidaires tous âges (surtout chez les 15-17 ans et les 25-64 ans) ainsi que, dans une moindre mesure, pour geste suicidaire chez les 11-14 aux urgences et pour état dépressif chez les 25-64 ans chez SOS Médecins.

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Santé mentale. Point mensuel, 9 janvier 2024.

Points clés
  • Pour la deuxième semaine des vacances scolaires de fin d'année, les passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires, anxiété, troubles de l'humeur et les actes de SOS Médecins pour angoisse et état dépressif sont en augmentation tous âges confondus par rapport à la semaine S52 de 2023.
  • Cette augmentation, principalement portée par les moins de 18 ans, est observée chaque année à la même période et est globalement de même ampleur voire inférieure aux années précédentes (sauf chez les adultes pour idées suicidaires, où les niveaux sont plus élevés).

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Santé mentale. Point mensuel, 5 décembre 2023.

Points clés
  • En semaine 48, les passages aux urgences pour idées suicidaires se maintenaient à un niveau élevé, très supérieur à celui des années précédentes, dans toutes les classes d’âges.
  • Dans une moindre mesure, chez les enfants de 11-17 ans, après une diminution pendant les vacances de la Toussaint, les passages pour geste suicidaire et troubles de l’humeur étaient à nouveau en hausse, à des niveaux qui restaient supérieurs à ceux des années précédentes, comme chez les 18-24 ans.

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Santé mentale. Point mensuel, 6 novembre 2023.

Points clés
  • Chez les enfants, après l’augmentation des indicateurs en lien avec la rentrée scolaire, ces derniers étaient en baisse marquée au cours des vacances de la Toussaint.
  • Les passages pour idées suicidaires se maintenaient à un niveau élevé supérieur à celui des années précédentes, chez les adultes de 18 ans et plus et dans une moindre mesure chez les enfants.

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Santé mentale. Point mensuel, 2 octobre 2023.

Points clés

Augmentation des indicateurs en lien avec la rentrée scolaire et de façon plus marquée chez les jeunes de 18-24 ans.

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Santé mentale. Point mensuel, 4 septembre 2023

Points clés
  • Aux urgences :
    • entre les semaines 31 et 35, les recours pour les indicateurs de santé mentale chez les enfants sont restés stables à un niveau bas, observé depuis le début des vacances scolaires. Les niveaux observés restaient comparables à ceux des années précédentes. On notait toutefois chez les 11-17 ans, concernant les idées suicidaires, des valeurs en limite haute de celles observées entre 2020 et 2022.
    • Chez les adultes, l’ensemble des indicateurs était en baisse en S35. Les recours pour idées suicidaires se maintenaient à des niveaux élevés, supérieurs aux trois années précédentes depuis la semaine 23, contrairement aux recours pour geste suicidaire, qui restaient dans des valeurs comparables à celles des années précédentes. Parmi les autres indicateurs, on retenait également une légère hausse des passages pour troubles de l’humeur et troubles psychotiques en S33-34 chez les 18-24 ans et les 18-64 ans respectivement, à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes.
  • Dans le réseau SOS Médecins, les indicateurs de santé mentale restaient stables et dans les niveaux observés les années précédentes pour toutes les classes d’âges, sauf les actes pour angoisse chez les 18-24 ans, qui étaient dans des niveaux supérieurs à ceux observés les années précédentes.

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historique :

"Le point sur" - enquête CoviPrev : une enquête pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l'épidémie de COVID-19 
Depuis le 23 mars 2020, Santé publique France a lancé l'enquête CoviPrev en population générale afin de suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement, consommation d’alcool et de tabac, alimentation et activité physique) et de la santé mentale (bien-être, troubles).

Les résultats de l'enquête CoviPrev couvrent les thématiques suivantes : santé mentale, adoption des mesures de prévention, adhésion vaccinale, addictions, alimentation et activité sportive.
Evolution de la santé mentale pendant l'épidémie de Covid-19

Synthèse Prévalences et évolutions des pensées suicidaires selon les profils sociodémographiques et les conditions de vie liées à l'épidémie (% ; données pondérées) Source : Enquête CoviPrev , France métropolitaine, 2020-2023 (15-17 fév. 2021 au 11-18 sept. 2023)

Santé mentale - Résultats de la vague 37 de l’enquête CoviPrev
(11 au 18 septembre 2023)
Santé mentale - Résultats de la vague 36 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 35 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 34 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 33 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 32 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 31 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 30 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 29 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 28 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 27 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 26 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 25 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 24 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 23 de l’enquête CoviPrev
Santé mentale - Résultats de la vague 22 de l’enquête CoviPrev

Prévalence et évolution des pensées suicidaires en France métropolitaine en 2021 –
Résultats de l’enquête CoviPrev de Santé publique France
, ONS ( de février 2021 à janvier 2022)

CoviPrev : résultats détaillés des vagues 1 à 15 (23 mars - 23 septembre 2020)

[ Groupe de parole Crise et croissants ] du Centre de Prevention du Suicide Paris, prochaine rencontre le samedi 2 novembre 2024

 [ Groupe de parole Crise et croissants ]

Nous sommes fier.e.s du premier groupe de parole "Crise et Croissants" à destination des jeunes adultes qui a eu lieu samedi dernier au Centre de Prévention du Suicide Paris.

Vécu corporel et psychologique de la crise, masques sociaux et identité en souffrance, l'avenir comme impensable : voici quelques thématiques abordées lors de cette rencontre riche en échanges.

Une dynamique fluide et des partages précieux.

Prochaine rencontre le samedi 2 novembre !

Pour rappel :
Ouvert aux patients suivis au Centre de Prévention du Suicide Paris ou ailleurs (après entretien d’accueil), entre café et croissant, ce groupe s’articule autour du vécu de crise : identitaire, suicidaire, existentielle…
Objectifs : échanges d’expériences, de questionnements, partages de ressources, entraide.
N’hésitez pas à télécharger la plaquette, à la diffuser dans votre structure et autour de vous : https://lnkd.in/etQkr9pP

Pour toute question, le CPS Paris reste disponible au 01 42 78 19 87.

 


jeudi 10 octobre 2024

Conduites suicidaires : Le CHU Dijon Bourgogne ouvre une unité dédiée

Conduites suicidaires : Le CHU Dijon Bourgogne ouvre une unité dédiée

Le CHU Dijon Bourgogne a dernièrement ouvert une unité dédiée à la prévention des conduites suicidaires. Moderne et déstigmatisante, l’Unité interventionnelle de thérapies brèves (UITB) accueille des personnes dans une situation de souffrance psychique aiguë pour un séjour de quelques jours dans un environnement architectural et humain bienveillant. Au total, jusqu’à 12 patients peuvent bénéficier de l’accompagnement d’une équipe pluridisciplinaire médico-soignante, composée de médecins psychiatres, d’une cadre de santé, d’infirmières formées à la prise en charge de la crise suicidaire, d’un infirmier de pratique avancée, de psychologues et d’une assistante sociale.

« Les conduites suicidaires sont des phénomènes extrêmement complexes, qui justifient une attention très particulière, estime le Professeur Jean-Christophe Chauvet-Gelinier, chef du service de psychiatrie adulte au CHU Dijon Bourgogne. Il paraissait donc important de créer, au sein de la métropole dijonnaise, une unité dédiée spécifiquement aux conduites suicidaires, dans un environnement déstigmatisant, au cœur d’un hôpital général, dans un CHU généraliste, médecine, chirurgie, obstétrique. »


Une unité et un numéro pour prévenir conduites suicidaires

Cette structure hospitalière de prévention des conduites suicidaires vient compléter les dispositifs coordonnés par les équipes du CHU Dijon Bourgogne, notamment le dispositif VigilanS-Bourgogne et le centre répondant 3114-Bourgogne-Franche-Comté. « Notre objectif, c’est d’aider les personnes à envisager d’autres solutions que le suicide », reconnaît le Docteur Camille Lebel, psychiatre au sein de l’UITB.

« Je suis arrivé ici à cause d’un épisode de vie assez difficile. On m’a parlé du 3114, qui m’a orientée sur ce service de l’UITB. Tout s’est enchaîné assez rapidement, avec un accueil, tant au niveau de l’infirmière de la plateforme qui était incroyable, qu’au secrétariat, avec une secrétaire d’une douceur et d’une gentillesse formidable, qui m’a finalement donné un rendez-vous très rapide avec une psychiatre du service, le Docteur Lebel. Ça m’a sauvée, d’avoir pu atterrir dans ce service et d’en être sortie, tout en pouvant garder un contact », témoigne Jessica Desrochers, une ancienne patiente de l’unité.


https://on-health.tv/conduites-suicidaires-le-chu-dijon-bourgogne-ouvre-une-unite-dediee/

mardi 8 octobre 2024

Premieres données Les causes de décès en France en 2022

 Les causes de décès en France en 2022

...
La mortalité due au suicide en très légère hausse chez les moins de 65 ans et les 85 ans ou plus
En 2022, la mortalité liée au suicide est de 14,2 pour 100 000 habitants (soit 9 200 décès). Les trois quarts des décès dus au suicide concernent des hommes, dont près de la moitié est âgée de moins de 65 ans. En 2022, la mortalité liée au suicide augmente très légèrement par rapport à 2021 et retrouve son niveau de 2020 : +0,3 décès pour 100 000 personnes (femmes comme hommes). Les évolutions sont contrastées par âge : la mortalité par suicide augmente très légèrement chez les moins de 65 ans, un peu plus chez les 85 ans ou plus mais baisse légèrement chez les 65-84 ans.
Le taux de mortalité par suicide des jeunes femmes de 19 ans ou moins augmente depuis 2020 : 2,2 pour 100 000 habitantes en 2022, contre 2,0 en 2021 (1,3 en 2020). La mortalité des jeunes hommes à ces mêmes âges diminue quant à elle légèrement, tout comme celle des jeunes femmes et hommes entre 20 et 29 ans (tableau complémentaire D). Ceci peut se relier au constat d’une dégradation importante de la santé mentale pour certaines jeunes femmes et adolescentes, comme en témoignent la forte augmentation du
nombre de jeunes femmes hospitalisées pour gestes auto-infligés observée depuis 2020 et la hausse des syndromes anxio-dépressifs (Hazo, et al., 2024).

Extrait – Cadillac M, Fouillet A, Rivera C, Coudin E. « Les causes de décès en France en 2022 : recul du Covid-19 et hausse des maladies respiratoires », Études et Résultats, n°1312 https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/241008_ER_les-causes-de-deces-2022

 

Nombre (N) et taux standardisés de mortalité pour 100 000 habitants (Taux) par cause de décès, par classe d'âge et par sexe, France métropolitaine et DROM, 2022

D'apres  Fouillet A, Cadillac M, Rivera C, Coudin É. Grandes causes de mortalité en France en 2022 et tendances récentes. Bull Épidémiol Hebd. 2024;2024;(18):388-404. http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2024/18/2024_18_1.html


lundi 7 octobre 2024

MANIFESTATION 10 emes RENCONTRES SOIGNANTES EN PSYCHIATRIE, Paris (75) « On n’a plus le temps ! » : comment rester disponible à la rencontre ?

 Organisées par www.santementale.fr
14 octobre 2024  Cité des Sciences et de l’Industrie  PARIS
« On n’a plus le temps ! » :  comment rester disponible à la rencontre ?
10 emes RENCONTRES  SOIGNANTES EN PSYCHIATRIE
Info, programme
https://rencontressoignantesenpsychiatrie.fr/wp-content/uploads/2024/09/PROGRAMME-10eRSP-allege.pdf

RETOURS SUR : Du 24 mai au 21 juin 2024 s’est tenu le Printemps des Solidarités...

 Du 24 mai au 21 juin 2024 s’est tenu le Printemps des Solidarités, organisé par la Métropole de Lyon dans le cadre du Projet Métropolitain des Solidarités 2023-2027.
Ouverture - Lucie Vacher, Vice-Présidente en charge de l’Enfance, de la Jeunesse et de la Famille, Présidente de l’OMPE Présentation d’actions innovantes sur 2023 • STEP LYON : Marie TOSQUES, Directrice du pôle LYON – ACOLEA • « ASE TOI-MÊME ! » : Shana MOREIRA / Jennifer CHARPENTIER / Lumturie ARIXHIU / Noémie THIESSON / Laurence POTIE / Marie Charlotte FERRAND / Léa BRUNEL / Les parents de la MDF (Ana, Atef, Basma, Cathy, Juliette, Lina, Malika, Meriem, Nadia, Ralia, Sana, Hafsoit, Souhila et Julien) et l’équipe enfance de Vaulx-en-Velin Chiffres clés de la protection de l’enfance 2023 Quelles données disponibles pour compléter une présentation de la protection de l’enfance ? Présentation de la démarche OLIMPE – Klara Vinceneux, Cheffe de pôle protection de l’enfance, DREES
Table ronde sur les comportements suicidaires, avec : • Patrick DESSEZ, psychologue et expert judiciaire, Christophe TROMBERT, maître de conférences en sociologie, Lyon 2 Centre M. Weber • Jean-Baptiste HAZO, chargé d’études DREES, docteur en santé publique
(à partir de 1h42)
Restitution des travaux des groupes de travail : • Enrichir la donnée • La santé des enfants et des jeunes, avec Dr Claire BLOY – DSPMI Metropole de Lyon et Maxime LUNETTA - Le PRADO • Faciliter l’accès aux droits des enfants et des jeunes, avec Sarah MISSILIER - PRADO Itinéraires et Elora GERARD - MEOMIE, Metropole de Lyon Intervention de jeunes volontaires participant au comité des jeunes de l’ASE


ETUDE RECHERCHE Impact de la pandémie COVID-19 sur le recours aux urgences pour idées et actes suicidaires chez les adolescents

Impact de la pandémie COVID-19 sur le recours aux urgences pour idées et actes suicidaires chez les adolescents

Résumé

Les idéations et actes suicidaires (IAS) constituent une problématique majeure de santé publique. Pendant la pandémie COVID-19, en parallèle des confinements et de la mise en tension du système hospitalier ; il a été noté une hausse du mal-être psychologique en population générale et pédiatrique. Néanmoins, peu de données sont retrouvées sur les IAS en population pédiatrique. L’objectif principal de cette étude est de relever s’il est retrouvé une hausse des passages aux urgences pour IAS entre 2019 et 2021. Les objectifs secondaires sont de relever s’il existe une hausse des passages aux urgences pour motif psychiatrique et pour motif psychiatrique hors IAS entre 2019 et 2021 et de réaliser une analyse descriptive des passages pour motif psychiatrique. Un recueil de données rétrospectif a été réalisé sur le service d’accueil des urgences pédiatriques du CHU de Montpellier. Nous avons inclus les passages aux urgences des adolescents entre 10 et 15 ans en septembre et octobre 2019, 2020 et 2021. Parmi ces passages aux urgences, nous avons trié les passages pour cause non psychiatrique et pour cause psychiatrique. Parmi les passages psychiatriques, nous avons relevé le motif de passages aux urgences, des données cliniques et sociodémographiques. En 2019 nous avons relevé 727 passages dont 8 pour IAS ; en 2020 nous avons relevé 634 passages dont 16 pour IAS ; en 2021 nous avons relevé 954 passages dont 55 pour IAS. Nous avons retrouvé une hausse significative pour IAS (1,10 % vs 5,76 %, CHI-2, ddl = 1) et pour le motif psychiatrique (4,26 % vs 8,70 %, CHI-2, ddl = 1), nous n’avons pas retrouvé de différence significative pour le motif psychiatrique hors IAS (3,16 % vs 2,93 %, CHI2, ddl = 1, p = 0,9). Les résultats obtenus sont concordants avec les données de la littérature. 

Maxime Cayla. Impact de la pandémie COVID-19 sur le recours aux urgences pour idées et actes suicidaires chez les adolescents. Médecine humaine et pathologie. 2024. ⟨dumas-04684252⟩ 

Source et acces article https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04684252v1