jeudi 28 février 2013

Suicide, tentatives de suicide et pensées suicidaires en Auvergne.

Suicide, tentatives de suicide et pensées suicidaires en Auvergne. 

source notice

: http://www.bdsp.ehesp.fr/Base/Details?_equation=suicide&_sort=DatEdit-&_start=1

Suicide, tentatives de suicide et pensées suicidaires en Auvergne
VENZAC M, MAQUINGHEN S

Février 2013 - 62 pages http://www.ors-auvergne.org/mm_files/339.pdf

Fulltext.
Le suicide constitue un réel problème de santé publique, tant par les pertes en vie humaine qu'il provoque que par les problèmes psychologiques et sociaux dont il témoigne.
Depuis 1997, des journées nationales pour la prévention du suicide, mobilisant l'ensemble des acteurs concernés, sont organisées chaque année.
Dans le cadre de ces journées, l'Observatoire régional de la santé (ORS) d'Auvergne a souhaité mettre en place un état des lieux sur la situation du suicide en Auvergne et dans les départements.
Pour cela, la mortalité par suicide a été étudiée (analyse des certificats de décès de l'Inserm CépiDc) ainsi que les données d'hospitalisations pour tentative de suicide (analyse des données du PMSI).
L'exploitation du Baromètre santé Auvergne 2010 a également permis de faire un point sur les pensées suicidaires déclarées en Auvergne.
Sur la période 2007-2009,250 décès par suicide ont été enregistrés en moyenne par an en Auvergne.
Avec 15,7 décès constatés pour 100 000 personnes, la région compte une mortalité par suicide similaire à la moyenne nationale (14,8 décès pour 100 000 personnes).
Ce résultat se vérifie quel que soit le sexe et le département.
Les décès par suicide touchent majoritairement les hommes et constituent une cause de décès importante chez les jeunes adultes.
Enfin, le mode le plus fréquent de suicide est la pendaison.
La mortalité par suicide semble avoir diminué depuis les années 90.
En 2010,1 152 personnes ont été hospitalisées en lien avec une tentative de suicide en Auvergne.
La situation semble très hétérogène selon les départements de la région.
Contrairement à ce qui est constaté concernant la mortalité, les hospitalisations en lien avec une tentative de suicide concernent majoritairement les femmes.
Les personnes âgées de 15 à 24 ans et de 35 à 54 ans semblent également les plus touchées.
Enfin, il est constaté une prédominance des séjours pour tentative de suicide par absorption de médicaments.
En 2010,3,4% des 15-85 ans de la région ont déclaré avoir déjà eu des pensées suicidaires.
Cette part est plus importante chez les femmes et les personnes vivant seules.
La vie personnelle semble être la principale cause de ces pensées suicidaires.
Près de 5% des enquêtés déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide au cours de leur vie.
Cette part est plus importante chez les 26-64 ans.
Des raisons sentimentales et familiales semblent être principalement avancées pour expliquer ce geste.
(Résumé d'auteur).
Mots-clés Pascal : Age, Allier, Auvergne, Cantal, Classification, Maladie, Définition, Etiologie, Haute Loire, Hospitalisation, Intoxication médicamenteuse, Isolement social, Adulte jeune, Méthodologie, Mortalité, Personne âgée, Puy de Dôme, Temps séjour, Sexe, Suicide, Tentative suicide, Milieu hospitalier, Urgence
Mots-clés Pascal anglais : Age, Allier, Auvergne, Cantal, Classification, Disease, Definition, Etiology, Haute-Loire, Hospitalization, Drug intoxication, Social isolation, Young adult, Methodology, Mortality, Elderly, Puy-de-Dome, Residence time, Sex, Suicide, Suicide attempt, Hospital environment, Emergency
Notice produite par :
OBRESA - Observatoire Régional de la Santé d'Auvergne
Cote : ged
Code Inist : 002B30A11. Creation : 28/02/2013.

LES JNPS ...CONTINUENT EN MARS

JNPS 2013 : MANIFESTATION EN MARS

"RÔLES ET ENJEUX DES ENTOURAGES POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE
- Familles, amis, soignants, institutions, associations-"


Les programmes des manifestations par regions
CENTRE (DREUX) - PROVENCE ALPES CÔTE D'AZUR (MARSEILLE) (AVIGNON) - REUNION - RHÔNE-ALPES 




PAGE DES JNPS: http://www.infosuicide.eu/contacts/unps/jnps.htm

MANIFESTATIONS ET PRESENTATION PIECE DE THEATRE INTERACTIVE

Dans le cadre de la Semaine Nationale d’Information sur la Santé Mentale (SISM) qui aura lieu du 12 au 29 mars 2013, le Théâtre du Chaos a le plaisir d'annoncer la création de la pièce « Un peu de brume dans la tête », qui fera l’objet d’une tournée nationale.

DOSSIER DE PRESSE 


 - le Mardi 12 mars à 20h à Lyon (69) - MJC Monplaisir
- le Lundi 18 mars à 20h à Lille (59) - Théâtre le Gymnase
- le Mardi 19 mars à Conflans Saint-Honorine (78) - Salle des fêtes
- le Mercredi 20 mars à Neuves Maisons (54) - Théâtre Jean l’Hôte
- le Jeudi 21 mars à Chartres (28) - Théâtre la Vaillante
- le Samedi 23 mars à 18h - à Mulhouse (67) - Espace Matisse
- le Lundi 25 mars à Rennes (35) - MQ de Ville Jean
- le Mercredi 27 mars à 18h à Nice (6) - Maison des associations
- le Jeudi 28 mars à 18h à Marseille (13) - Théâtre de l’Astronef

- le Jeudi 23 mai à 19h à Villeneuve Saint Georges (94)


Résumé de la pièce : Julie, atteinte de schizophrénie, a du mal à prendre son traitement médical. « Pour elle, ce sont les autres qui sont malades, pas elle ». Ses parents, effondrés à l’apparition de la maladie, vont tenter de s’informer de leur mieux auprès des médecins afin de soutenir leur fille au quotidien. C’est ce quotidien, qui se trouve souvent entaché d’idées préconçues et de préjugés, qui enferment et renvoient l’individu à sa solitude et à sa détresse.
Kamel a beaucoup de mal à descendre ses poubelles et la gardienne de l’immeuble est loin d’être tendre avec lui.
La sœur de Julie, Marie, apprend qu’elle est enceinte. Léo, son compagnon, se pose alors des questions sur l’hérédité de la maladie. Heureusement, Julie se sent entourée par sa famille, et elle peut aussi partager ses angoisses, ses doutes, et ses espoirs, avec son copain Kamel, atteint de bipolarité, à qui elle fait découvrir les Groupes d’Entraide Mutuelle (GEMs). Ils souhaitent tous deux que les gens soient mieux informés sur les maladies psychiques et les regardent « comme des êtres humains à part entière, ni plus ni moins dignes de respect que n’importe qui ».


Le Theatre du chaos depuis 1998 travaille sur la prévention du suicide en direction des jeunes, des personnes âgées , mais également des salariés en entreprise avec "L'Etau" sur les risques psychosociaux.
La pièce "Un peu de brume dans la tête" vise à destigmatiser le handicap psychique abordant notamment la schizophrénie et les troubles bipolaires.
" malheureusement les personnes qui se suicident le plus dans notre société ce sont les personnes touchées par un handicap psychique, et destigmatiser ce handicap, regarder l'autre comme un être humain à part entière avec les égards et l'attention dont il a besoin, participe à la prévention du suicide des plus fragiles." Sara Veyron Théâtre du Chaos

www.theatreduchaos.org

Lien vers la piece "Un peu de brume dans la tête"

Théâtre du Chaos
5 rue Henri Poincaré
75020 Paris
01 43 61 90 05
www.theatreduchaos.org
saraveyron@theatreduchaos.org

ACTU CHINE Le suicide chez les personnes âgées

D'après article : Le suicide chez les personnes âgées en hausse ( le Quotidien du Peuple en ligne ) du 28.02.2013 article en ligne sur http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/8148350.html

Le suicide chez les personnes âgées a considérablement augmenté ces dernières années, en particulier dans les zones rurales, ce qui incite les spécialistes à appeler à l'amélioration de la protection sociale et des soins médicaux pour aider les plus anciens.
«Notre société est en pleine mutation, se transformant en une société plus mature. Le système pour les aînés n'est pas complète, ce qui a un impact significatif sur la fin de la vie des habitants», a déclaré Dang Junwu, directeur adjoint du Centre chinois de recherche sur le vieillissement, lors d'une conférence de presse, dans le cadre du premier Livre Bleu du vieillissement, qui a été publié mercredi.

Les Chinois âgés de 65 ans ou plus sont plus susceptibles de se suicider que n'importe quel autre groupe d'âge et le taux n’a cessé d’augmenter au cours de ces dernières années, selon le livre.

«Les raisons du suicide chez le personnes âgées sont compliquées. Les causes principales sont la perte d'un conjoint, une maladie dont sa phase terminale ou une diminution de socialisation et de soutien social», a déclaré Qu Jiayao, un assistant de recherche du Comité national sur le vieillissement.

Plus de 185 000 personnes de 55 ans et plus s'est suicidé en Chine en 2007, selon le ministère de la Santé. La plupart d'entre eux vivaient à la campagne.

Cette statistique alarmante fait de la question du suicide une priorité au niveau de la santé publique, en particulier parce que les anciens représentent le segment le plus dynamique de la population en Chine.

En 2013, 200 millions de Chinois auront 65 ans ou plus, soit 14,8% de la population, révèle le livre bleu. Le pays devrait avoir une société plutôt âgée d'ici 2026 ou 2027, selon le sixième recensement nationale.

La Chine a pris des mesures supplémentaires pour faire face au vieillissement au cours de ces dernières années, y compris avec l'allocation de fonds supplémentaires pour le système de protection médicale.

«Pourtant, 77% des fonds sont allés aux résidents urbains», a indiqué M.Dang, directeur adjoint du centre de recherche. «Le déséquilibre du bien-être médical entre les zones urbaines et les zones rurales exposent les résidents âgés dans les villages à plus de risques au niveau des tentatives de suicide».

Un habitant de Wuhan, dans la province du Hubei, répondant au nom de Liu, à confié que deux hommes de 80 ans qu'il connaissait se sont suicidés après une longue maladie.

«Ils n'avaient pas assez d'argent pour se faire soigner, ce qui les a rendu complètement désespérés», a-t-il dit. « Leurs enfants étant au travail, ils restaient seuls à la maison».

Pour Dang Junwu, les vielles personnes deviennent plus fragiles quand elles vivent seules et les résidents agés des régions rurales courent un risque sérieux de s’isoler.

Lin Xue, bénévole pour une ligne hotline destinée aux personnes du troisième âge, a remarqué plusieurs tendances au cours de ses deux années de travail dans service.

La ligne hotline 24h/24, qui a été ouvert en 2006 à Beijing, a reçu 18 500 appels au cours de la dernière année. «Ce sont surtout des résidents urbains, se trouvant en particulier dans les grandes villes comme Beijing et Shanghai», a noté Lin.

La loi nouvellement modifiée sur la protection des droits et intérêts des aînés, ainsi que les efforts visant à offrir un soutien affectif pour les personnes âgées devraient être renforcés.

«Nous avons maintenant une ligne directrice, mais la partie la plus importante est de mettre en place des mesures détaillées et fortes de mise en œuvre», a souligné M.Dang et d’ajouter : «Nous avons un long chemin à parcourir dans cette direction».

ARTICLE PRESSE : Comment le chômage met en danger la vie sociale

Comment le chômage met en danger la vie sociale - article du 25/2/13 sur la-croix.com

Au-delà du risque de suicide, deux fois plus élevé chez les chômeurs, la perte d’emploi provoque de nombreux dommages  que se figurent difficilement ceux qui ne l’ont pas connu.



.."Comment le manque de travail peut-il faire tant de dégâts ? L’immolation d’un demandeur d’emploi nantais, le 13 février, et la tentative deux jours plus tard d’un autre demandeur d’emploi, à Saint-Ouen cette fois, a rappelé brutalement à l’opinion publique que le chômage n’est pas qu’un problème économique. Même si les statistiques restent imprécises, globalement, les chômeurs présentent « un risque de décès par suicide plus de deux fois supérieur à celui des actifs occupés », indique l’Institut national de veille sanitaire dans un rapport de 2011. Et le peu de données qui existent montre, du moins chez les chômeurs de longue durée, un état de santé plus mauvais que la moyenne
Certes, prévient Madeleine Cord, psychologue depuis quinze ans à l’association Solidarités nouvelles face au chômage, « il ne faut pas généraliser, tout le monde ne perd pas pied. » Beaucoup arrivent à traverser l’épreuve sans trop de casse, voire à rebondir positivement. Mais, ajoute-elle, « chez les chômeurs que je vois, j’ai l’impression d’une aggravation des situations psychopathologiques. » 

 Dimension psychologique et identitaire 
 « On aurait pu penser qu’avec l’installation du chômage de masse, les gens vivraient cette épreuve plus comme un phénomène structurel, moins comme une remise en cause personnelle, mais en fait pas du tout », estime la sociologue Danièle Linhart, directrice de recherches au CNRS. Sans doute parce que, chômage de masse ou pas, « on retrouve toujours deux aspects dans la perte d’emploi : la difficulté matérielle, qui est évidente, et la dimension psychologique et identitaire, tout aussi essentielle. » 
Ainsi, perdre son emploi, c’est d’abord perdre sa source de revenus, sur laquelle était souvent basé tout un projet de vie. Ne serait-ce que parce que l’allocation de chômage ne compense qu’entre 57,4 % et 75 % de l’ancien salaire. Et moins d’un inscrit sur deux à Pôle emploi y a droit. « Matériellement, il y a quand même une réalité objective à ce que la perte d’emploi soit vécue comme une catastrophe, et cela d’autant plus en ce moment où les personnes savent que retrouver un travail ne sera pas facile », argumente Danièle Linhart. Ainsi près de quatre inscrits à Pôle emploi sur dix le sont depuis plus d’un an.

Tracasseries administratives vécues comme un harcèlement
À 38 ans, Caroline aimerait bien « arrêter de ramer ». La jeune femme, qui n’avait jamais eu de mal auparavant à trouver du travail dans la vente, n’arrive plus, depuis dix ans, à décrocher autre chose que des contrats aidés et des missions d’agent recenseur. Désormais au chômage, elle doit faire vivre ses deux filles avec 740 € par mois. Et peste contre les jours de carence sans allocation qu’elle doit subir à chaque réinscription au chômage.
 « Vraiment j’ai la haine contre ce système administratif à la c…, s’énerve-t-elle. Pôle emploi ne m’a jamais trouvé un boulot mais réclamer des papiers, ça, ils savent faire ! ». « Il faut comprendre que quand on a à peine de quoi vivre, toutes ces petites tracasseries administratives, qui sont très angoissantes, sont vécues comme du harcèlement », confirme Marc Desplats, porte-parole du Mouvement national des chômeurs et précaires.
À 30 ans, Sophie, qui, en cumulant ses missions d’intérim et son RSA activité, touche 750 € par mois, a dû retourner vivre chez ses parents. Mais, raconte-t-elle, « le plus dur, c’est les remarques des gens. Même dans ma famille, j’entends des choses sur les chômeurs qui sont des feignants, des trucs comme ça. » Chaque jour, pourtant, elle parcourt 50 km pour travailler 2 h 30 comme intérimaire dans un restaurant. « J’y vais pas pour le plaisir de faire la plonge mais j’ai besoin de sortir de chez moi, de me sentir utile à quelque chose. » 
Car le travail, c’est aussi et surtout ça : une place dans la société. « C’est particulièrement vrai en France, où, plus qu’ailleurs, on se définit par son travail », reprend Danièle Linhart. Alors quand l’emploi est perdu, beaucoup de choses disparaissent avec lui, à commencer par une réponse à la question rituelle : « Tu fais quoi dans la vie ? » Mais c’est quand le chômage se prolonge que, souvent, les choses se compliquent. Déprime, voire dépressions ou addictions… « On constate que les risques psychosociaux augmentent au bout de sept à huit mois de chômage », précise Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels.

 « perte de confiance et d’estime de soi » 
 « Quand les gens multiplient les recherches d’emploi et que ça ne donne rien, il y a une perte de confiance et d’estime de soi », décrypte Madeleine Cord. Un souvenir raconté par Pierre Deneux, président de l’association de chômeurs lensoise Droit au travail, en dit long sur cette détresse. « Il y a une vingtaine d’années, raconte-t-il, un demandeur d’emploi qui s’appelait Philippe nous avait dit : ‘‘J’ai une tête et deux bras et personne n’en veut’’. Quelques mois plus tard, il s’est suicidé. » « Souvent, reprend Madeleine Cord, la personne se sent rejetée. Parfois, elle en conclut qu’elle n’a pas de valeur et elle se coupe de son réseau relationnel. Alors il lui est difficile de trouver un appui pour remonter la pente. » 
Ainsi, la CGT chômeurs du Morbilhan vient de diffuser sur son site la très édifiante Lettre d’un chômeur à ses parents, qu’il n’a pas revus depuis trois mois. Cette lettre dit : « Je vous écris aujourd’hui pour vous demander de ne plus me parler de ma recherche d’emploi. (…) Je ne supporte tout simplement plus ces petites phrases : ‘‘Si j’étais toi, j’irai voir Untel’’, ou : ‘‘Tu as vu, ils embauchent chez Machin’’. Comme si je ne cherchais pas assez. (…) Je ne suis pas qu’un chômeur. Je suis aussi votre fils avec sa vie sociale, ses envies, ses doutes, ses centres d’intérêts. Ma recherche d’emploi, je m’en occupe. À bientôt j’espère. » 
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   Jean-Louis Walter : « Les gens souffrent de la déshumanisation du système » 
  M édiateur de Pôle emploi 
« Quand les personnes s’inscrivent à l’agence, elles font le deuil de leur emploi. C’est une période angoissante qui demanderait un temps d’écoute et d’analyse pour aider à se projeter dans l’avenir. Mais les agents ne peuvent pas offrir cela. Comme c’est le cas dans d’autres administrations, le fonctionnement de Pôle emploi s’est automatisé. L’usager est baladé, il ne reçoit que des courriers types.
Les gens souffrent de cette déshumanisation. Ils sont exaspérés de n’être considérés que comme des numéros ou des cas à gérer. La difficulté est d’arriver à leur expliquer les décisions car on ne peut accepter que si l’on comprend. D’ailleurs, en tant que médiateurs, même quand nous confirmons des mesures défavorables, nous sommes remerciés car nous avons donné une réponse pédagogique et personnelle. »
Recueilli par Flore  Thomasset
NATHALIE BIRCHEM  

ETATS UNIS : Idéation suicidaire et tentatives et troubles du spectre autistique chez l'enfant

"Suicide ideation and attempts in children with autism"
Mayes, S. D., Gorman, A. A., Hillwig-Garcia, J., & Syed, E. (2013). . Research in Autism Spectrum Disorders, 7, 109-119.
D'après article : Risque de suicide chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) sur- bestpracticeautism.blogspot.fr ( en anglais) de A. Wilkinson Wilkinson Lee 15/03/2013

Le suicide et idées suicidaires sont de graves problèmes de santé publique chez les jeunes aux États-Unis. Le suicide est la troisième cause de décès chez les 10 à 24 ans et représente un plus grand nombre de décès que les trois autres principales causes (cancer, les maladies cardiaques et les anomalies congénitales) combinés au sein de ce groupe d'âge. On estime que 1 à 12 élèves du secondaire peuvent tenter de se suicider chaque année et que plus de 2 millions d'adolescents de 12 à 17 ont vécu un épisode dépressif majeur au cours de l'année écoulée. En outre, les estimations de mortalité par suicide chez les plus jeunes ont tendance à être prudentes, car les décès par suicide peuvent être classés à tort comme mort accidentelle ou indéterminée. De grandes études d'individus dans la population générale et des échantillons psychiatriques signalent une forte relation entre la dépression et les idées suicidaires ou de tentatives de suicide.

Les enfants et les jeunes ayant des troubles du spectre autistique (TSA) ont souvent des comorbidités psychiatriques, avec des taux significativement plus élevé que la population générale. En fait, la dépression est l'une des conditions comorbides les plus courants observés chez les individus atteints de TSA, particulièrement chez les jeunes. Les études de comorbidité psychiatrique chez les jeunes adultes atteints de TSA ont révélé que la majorité avaient connu au moins un épisode de dépression majeure et ont rapporté une dépression majeure récurrente. Bien que la dépression est fréquente dans l'autisme, il existe peu de recherches sur les idées suicidaires et les tentatives chez les enfants et adolescents atteints de TSA. Cette connaissance est essentielle pour aider à identifier les enfants à risque et les facteurs de risque ciblés d'intervention visant à réduire et à prévenir les idées suicidaires et les tentatives.

Recherche

Les experts conviennent que beaucoup reste à apprendre sur les idées suicidaires et les tentatives, la dépression et d'autres comorbidités psychiatriques chez les TSA. Une étude publiée dans la recherche sur les troubles du spectre autistique a examiné la fréquence des idées suicidaires et des tentatives, ainsi que les facteurs de risque de 791 enfants atteints d'autisme (1-16 ans), 35 enfants déprimés sans TSA, et 186 enfants typiques. Les mères ont estimé leur enfant sur une échelle de 4 points allant de «pas du tout le problème» à «très souvent le problème" sur une échelle de comportement pédiatrique de 165-items (PBS).

Les variables dépendentes étaient deux items évaluant l'idéation de suicide ("parle de se blesser ou de se tuer soi-même») et les tentatives ("nuit délibérément à soi-même ou a tenté de se suicider"). les scores de Co-occurrence de problèmes sur le PBS ont inclus des moqueries par ses pairs ; les problèmes de comportement (par exemple, désobéissants, rebelles et agressifs); dérégulation humeur (par exemple, explosifs, irritable, et crises de colère); déficit de l'attention, l'impulsivité, l'hyperactivité, anxieux, déprimé , relations avec les pairs pauvres (par exemple, la difficulté à se faire des amis); caractéristiques psychotiques (par exemple, les hallucinations et la fantaisie et la réalité confusion); underaroused (par exemple, somnolent et léthargique), troubles alimentaires (par exemple, manque d'appétit, de trop manger, binging et la purge) , sommeil excessif, dormir moins que la normale et la difficulté à s'endormir et à rester endormi, et des plaintes somatiques (par exemple, des maux de tête ou d'estomac).


Résultats

L Âge, le QI, le sexe, la race, le statut socioéconomique (SSE), la sévérité d'autisme, les moqueries, et comorbidité des troubles psychologiques ont également été analysés pour prédire les enfants dont les mères ont évalué idéation outentatives de suicide comme "parfois" et "très souvent" par rapport à ceux évalué à "jamais" . Les résultats indiquent que le pourcentage d'enfants atteints d'autisme qui avaient des idées ou des tentatives est de 28 fois supérieur à celui des enfants typiques, mais moins que pour les enfants déprimés. Pour les enfants atteints d'autisme, quatre variables démographiques (âge 10 ans et plus, le statut de minorité, faible SSE, et hommes) étaient des facteurs de risque significatifs des idées suicidaires ou de tentatives. La majorité des enfants (71%) qui avaient les quatre facteurs de risque démographiques ont eu des idées ou tentatives. la Comorbidité des troubles psychologiques les plus prédictifs d'idées ou de tentatives ont été la dépression, les problèmes de comportement, et les moqueries. Près de la moitié des enfants atteints de ces problèmes avaient des idées suicidaires ou fait des tentatives. La dépression était le meilleur prédicteur unique d'idées suicidaires ou de tentatives chez les enfants atteints d'autisme avec 77% des enfants ayant des idées ou tentatives considérés par leurs mères d'être déprimés. Une constatation importante était qu'il n'y avait pas de différence dans la fréquence des idées suicidaires ou des tentatives de haut niveau de fonctionnement entre les enfants autistes et les enfants atteints de troubles plus graves (par exemple,de déficience intellectuelle).


Implications


Cette étude fournit des informations importantes concernant les facteurs de risque liés au suicide chez les enfants et les jeunes atteints de TSA. Une des principales conclusions est que la plupart des prédicteurs de variables et liés au comportement de suicide chez les adolescents et adultes d'échantillons psychiatriques et nonpsychiatriques se trouvent également chez les enfants atteints de TSA. Par exemple, les idées ou tentatives ont été associés à des problèmes de comportement (désobéissants, rebelles et agressifs), l'impulsivité et le dérèglement humeur (explosif, irritable, et les crises de colère). Les enfants présentant ces troubles externalisés combinés avec le problème d' intériorisation de la dépression sont à haut risque de pensées suicidaires et de tentatives. moqueries et intimidation par les pairs est un problème courant pour les enfants avec le spectre et rapporté par une majorité des mères de l'étude. les Idées suicidaires ou de tentatives étaient trois fois plus fréquents chez les enfants qui ont été taquiné par rapport à ceux qui n'ont pas été taquiné. La constatation que la fréquence des idées suicidaires et des tentatives ne diffèrent pas en fonction de la gravité ou le QI suggère également que bon nombre des corrélats de comportement suicidaire s'appliquer à l'ensemble du spectre de l'autisme.


Les auteurs recommandent que tous les enfants atteints de TSA soient examinés concernant les idées suicidaires ou de tentatives, car la fréquence d'idéation et tentatives est significativement plus élevéé que chez les enfants typiques et ne diffère pas en fonction de la gravité de l'autisme ou de QI. Ceci est particulièrement important pour les enfants qui présentent des facteurs de risques démographiques et de comorbidité, y compris l'âge de 10 ans ou plus, le statut de minorité, mâle, faible SSE, moqué, déprimé, impulsifs, problèmes de comportement, et dérèglements humeur. Les praticiens doivent être pleinement conscients du risque de suicide ainsi que des méthodes de prévention et de traitement. Aborder le suicide chez les jeunes repose sur des techniques de prévention et de modification des facteurs de risque, ainsi que l'intervention thérapeutique une fois que les enfants sont identifiés comme étant à risque. Les techniques fondées sur des preuves pour réduire la dépression et la prévention du suicide devraient être intégrées dans les programmes et les services destinés aux enfants atteints de TSA qui présentent des facteurs de risque. Cela devrait inclure des interventions visant à résoudre les problèmes concomitants qui peuvent contribuer à des idées suicidaires et des tentatives, comme les moqueries, la dépression, les problèmes de comportement, impulsivité, dysrégulation et l'humeur. Enfin, les recherches futures devraient examiner les autres variables (par exemple, les tentatives précédentes, des événements de vie négatifs, les antécédents familiaux de suicide et biologiques et les variables neurochimiques), ce qui peut améliorer l'identification des enfants à risque d'idées suicidaires et de tentatives.

Références
Mayes, S. D., Gorman, A. A., Hillwig-Garcia, J., & Syed, E. (2013). Suicide ideation and attempts in children with autism. Research in Autism Spectrum Disorders, 7, 109-119.
Lee A. Wilkinson, PhD, CCBT, NCSP is author of the award-winning book, A Best Practice Guide to Assessment and Intervention for Autism and Asperger Syndrome in Schools, published by Jessica Kingsley Publishers.



RETOURS SUR EXPO «Lettres» de Aurélien Grèzes

Exposition «Lettres» de Aurélien Grèzes a eu lieu à l’espace artistique Jour et Nuit (61 rue Saint-Charles, Paris 15e) les samedi 2 et dimanche 3 février 2013

Témoignages de Béatrice Dumont

A PROPOS DE L’EXPOSITION LETTRES D’AURELIEN GREZES (2-3 février 2013)
  Le week-end des 2 et 3 février 2013 l’espace artistique parisien Jour et Nuit a accueilli une exposition d’art contemporain intitulée Lettres. Cette installation d’Aurélien Grèzes se présente de la façon suivante : en pénétrant dans la salle d’exposition on découvre une table sur laquelle sont posées dix feuilles de papiers (neuf sont manuscrites et une est dactylographiée). Sur un petit écriteau affiché au mur nous découvrons le sujet : A partir d’un corpus de lettres de suicide, plusieurs personnes ont réécrit à la main des documents originaux. Des lettres fictives ont été également rédigées pour cette installation où réel et imaginaire se trouvent mêlés.
Pendant plus d’un an, Aurélien Grèzes a ainsi mené une recherche auprès de personnes ayant essayé de mettre fin à leur jour ou de familles qui ont ainsi perdu un proche. Son souhait était dans un premier temps de lire les lettres laissées à l’attention des proches avant la disparition. Il les a ensuite fait réécrire par d’autres mains (des personnes n’ayant aucun rapport avec l’auteur d’origine).
Parallèlement, l’artiste a proposé à d’autres personnes de rédiger une lettre fictive.
Ce que nous découvrons donc sur cette table ce sont dix lettres, fictives ou provenant de faits réels. Il est important de souligner qu’aucune des lettres provenant de faits réels n’est authentique : elles ont toutes été réécrites.

Ainsi mélangés ces documents entretiennent un mystère quant à leur origine. D’où proviennent ces lettres, de la réalité ou de l’imaginaire ? N’en sachant rien, elles nous apparaissent aussi vraies que fausses. D’ailleurs les « fausses » sont originales (écrites spécialement pour l’exposition) tandis que celles provenant de « faits réels » (donc les « vraies ») sont fausses puisqu’elles ont été recopiées.
Ces lettres nous intriguent non seulement par leur origine mais également par leur processus de création. Même les imaginaires dévoilent des émotions réelles, et pas seulement car nous pouvons imaginer qu’elles sont vraies. Les mots semblent à la fois intenses et légers. On ressent l’absence telle une présence, une existence sur le papier comme dans nos pensées.
Ce que l’artiste a cherché c’est à « détacher » les mots (leur sens) de leur apparence visuelle (l’écriture, graphique). Nous sommes émus par ce que nous lisons, ce que les mots expriment, mais notre émotion est « contenue » par l’écriture dont on sait qu’elle n’est pas celle d’origine. L’écriture agit comme un filtre qui atténue la douleur des mots. Nous prenons alors conscience de notre émotion. L’intention d’Aurélien Grèzes n’était pas d’émouvoir mais plutôt de suggérer une réflexion quant à cette émotion. Comment le doute, qui caractérise cette œuvre, agit-il sur notre ressenti ?

Avant de lire ces lettres j’avais une appréhension, la crainte d’être blessée par la douleur de ces mots. Ce qui m’a surprise c’est que l’émotion de cette œuvre n’était pas étouffante. J’ai perçu l’écriture, au sens visuel du terme, comme un écran nous plaçant à distance des mots. Face à eux j’ai senti que mon regard hésitait : proximité ou éloignement ? Notons enfin que les lettres étaient à portée de main. Un choix de l’artiste, et une nécessité car certaines lettres étant écrites recto verso il fallait les retourner pour les lire. Le contact physique avec les documents était étrange : le papier semblait quelconque au toucher, tout le contraire des mots qui  y étaient inscrits.

Béatrice Dumont


mardi 26 février 2013

BELGIQUE : Mise en ligne d’un portail de prévention du suicide

Mise en ligne d’un portail de prévention du suicide
Source: belga du 26/02/2013 Via http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130226_00274001



http://www.preventionsuicide.info/


Un portail de la prévention du suicide en Fédération Wallonie-Bruxelles a été mis en ligne. Un des buts est de fournir des outils aux adultes confrontés au mal-être d’un jeune qu’ils côtoient, selon la ministre francophone de la Santé Fadila Laanan.
Des tables rondes d’experts en 2010 et 2011 avaient conclu à la nécessité de combattre la méconnaissance persistante du phénomène suicidaire.
Le portail www.preventionsuicide.info s’adresse en premier lieu aux enseignants, éducateurs, directeurs d’établissements, animateurs sportifs, responsables de centres d’hébergement, etc.
Il décrypte les mécanismes psychologiques à l’oeuvre chez une personne en crise, en particulier les adolescents, et propose des ressources pour ceux qui souhaitent ou ont besoin d’aller plus loin. Une rubrique est aussi consacrée aux médias, dont la manière de traiter le suicide dans l’actualité peut avoir un impact non négligeable auprès d’un public fragile, selon la ministre Laanan (PS).
Enfin, le site reprend les autres initiatives adoptées par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il a été réalisé par Educa Santé, en collaboration avec des opérateurs du secteur, comme le Centre de Prévention du Suicide et un «Pass dans l’Impasse».
En Belgique, on dénombre près de 20.000 tentatives par an et 2.000 suicides aboutis, soit 6 à 7 suicides par jour, ce qui en fait la première cause «externe» de mortalité, devant les accidents de la route, chutes accidentelles et autres accidents.
Chez les jeunes de 15 à 24 ans, il s’agit de la deuxième cause de mortalité, après les accidents de transport. Chez les 24 et 44 ans, le suicide représente la première cause de décès avant notamment, les cancers et les accidents de la circulation.

lundi 25 février 2013

ARTICLE RECHERCHE MEDICALE Test sanguin et detection risque suicidaire

Bientôt un test sanguin pour détecter les personnes suicidaires ? Publié le 25 février 2013 par Émeline Ferard sur http://www.maxisciences.com/suicide/bientot-un-test-sanguin-pour-detecter-les-personnes-suicidaires_art28721.html

Des chercheurs australiens sont actuellement en train de développer un test sanguin qui permettrait de déterminer si une personne est suicidaire. Le procédé se baserait sur la mesure de la concentration d'un neurotransmetteur particulier, l'acide quinoléique.
Et s'il devenait possible à partir d'une simple goutte de sang de découvrir si une personne est suicidaire ou non ? En janvier dernier, des chercheurs suédois ont publié une étude suggérant que les tendances suicidaires pourraient être liées à la présence d'une inflammation dans le cerveau. Or, bien que légère, celle-ci conduirait notamment à une production excessive d'un composé organique particulier appelé acide quinoléique. Une molécule neurotoxique déjà impliquée dans des processus dégénératifs du cerveau comme ceux de la maladie d'Alzheimer.
D'après l'étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, les personnes suicidaires auraient ainsi montré des niveaux significativement plus élevés de cette substance que celles qui ne le sont pas. En venant en aide aux auteurs de l'étude, des scientifiques australiens de l'University of New South Wales ont alors décidé d'aller plus loin. Partis de cette découverte, ils projettent aujourd'hui de mettre au point un test sanguin qui serait capable de mesurer les niveaux d'acide quinoléique et donc de déterminer si une personne est suicidaire ou non.
"Nous connaissons maintenant le mécanisme et la molécule impliquée, donc nous devons trouver un moyen simple de le tester", a expliqué le Pr Gilles Guillemin, impliqué dans le projet. Le test pourrait alors servir d'outil diagnostic pour les médecins qui veulent évaluer l'état mental d'une personne dépressive. "Nous pensons que cela prendra environ 12 mois de développer un test qui pourrait donner aux médecins des résultats en 24 à 48 heures", a précisé le scientifique à l'Australian Associated Press. 
Une prédiction difficile
Plus le niveau détecté d'acide quinoléique serait élevé et plus la personne serait susceptible de mettre fin à ses jours. Toutefois, comme le soulignent les spécialistes, le test sanguin ne suffirait pas à établir un diagnostic. Il servirait plutôt à compléter des soupçons ou des observations déjà réalisées. Mais savoir qu'une personne est suicidaire n'est encore pas la même chose que parvenir à prévenir le pire.
"La prédiction du suicide est difficile. Un test sanguin serait intéressant mais probablement pas très utile en terme d'indicateur spécifique parce qu'il y a tellement de facteurs qui influencent le comportement suicidaire", a commenté Bob Goldney, professeur en psychiatrie à l'Université d’Adélaïde, reconnaissant toutefois être enthousiasmé par la création d'un tel test.
D'ailleurs, ce test pourrait ne pas servir qu'à détecter les personnes suicidaires. Il pourrait permettre également de travailler sur la dépression et d'autres désordres mentaux afin d'en savoir plus sur les mécanismes chimiques impliqués et notamment sur le rôle de l'acide quinoléique.

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Référence étude concernée

Connecting inflammation with glutamate agonism in suicidality.


Sophie Erhardt, Chai K Lim, Klas R Linderholm, Shorena Janelidze, Daniel Lindqvist, Martin Samuelsson, Kristina Lundberg, Teodor T Postolache, Lil Träskman-Bendz, Gilles J Guillemin, Lena Brundin

Department of Physiology and Pharmacology, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden.
Neuropsychopharmacology: official publication of the American College of Neuropsychopharmacology (impact factor: 6.99). 12/2012; DOI:10.1038/npp.2012.248
Source: PubMed

ABSTRACT The NMDA-receptor antagonist ketamine has proven efficient in reducing symptoms of suicidality, although the mechanisms explaining this effect have not been detailed in psychiatric patients. Recent evidence points towards a low-grade inflammation in brains of suicide victims. Inflammation leads to production of quinolinic acid (QUIN) and kynurenic acid (KYNA), an agonist and antagonist of the glutamatergic N-methyl-D-aspartate (NMDA) receptor, respectively. We here measured QUIN and KYNA in the cerebrospinal fluid (CSF) of 64 medication-free suicide attempters and 36 controls, using gas chromatography mass spectrometry and high-performance liquid chromatography. We assessed the patients clinically using the Suicide Intent Scale and the Montgomery-Asberg Depression Rating Scale (MADRS). We found that QUIN, but not KYNA, was significantly elevated in the CSF of suicide attempters (P<0.001). As predicted, the increase in QUIN was associated with higher levels of CSF interleukin-6. Moreover, QUIN levels correlated with the total scores on Suicide Intent Scale. There was a significant decrease of QUIN in patients who came for follow-up lumbar punctures within 6 months after the suicide attempt. In summary, we here present clinical evidence of increased QUIN in the CSF of suicide attempters. An increased QUIN/KYNA quotient speaks in favor of an overall NMDA-receptor stimulation. The correlation between QUIN and the Suicide Intent Scale indicates that changes in glutamatergic neurotransmission could be specifically linked to suicidality. Our findings have important implications for the detection and specific treatment of suicidal patients, and might explain the observed remedial effects of ketamine.Neuropsychopharmacology advance online publication, 9 January 2013; doi:10.1038/npp.2012.248.

AUTRES PAYS RUSSIE appel à la mise en place d'un programme de prévention du suicide chez les mineurs

Extraits article "Une série de suicides d’enfants inquiète la Russie"
du


Depuis début février, plusieurs enfants se sont donnés la mort en Russie. Les autorités en alerte appellent à la mise en place d'un programme de prévention du suicide chez les mineurs.

" « Comment arrêter l’épidémie ? »
Face à ce phénomène alarmant, relaté abondamment dans la presse, le délégué russe du Kremlin pour les droits de l'enfant, Pavel Astakhov, a appelé à la mise en place d'un programme de prévention du suicide chez les mineurs.


"Les ministères de la Santé et de l'Education doivent d'urgence adopter des programmes dans le but de lutter contre le suicide de mineurs. Notre Etat ne peut se permettre de ne pas faire attention au nombre de ces suicides", a-t-il dit dans un communiqué.
Le journal Moskovski Komsomolets demande “Comment arrêter l’épidémie ?”, soulignant dans les cas de suicides de graves problèmes relationnels.
Natalia Glouchko, psychologue au centre de secours Spassenié explique au Courrier International que ces jeunes en mal de vivre seraient déconnectés des émotions et des liens familiaux.
Elle déclare : "Les parents sont aux petits soins pour leurs enfants, ils les gâtent le plus possible et ne leur refusent rien", elle poursuit "Les parents achètent à leurs enfants des téléphones mobiles coûteux, des iPhones, on pourrait croire que tous les éléments d'un amour parental sont là, bien affichés, et pourtant les enfants se sentent délaissés, inutiles et seuls".

Selon d’autres experts, la violence domestique et les difficultés à l'école constituent les deux principales causes de suicide chez les adolescents. Les relations entre les enfants russes et leurs parents sont "marquées par la cruauté", déplore Natalya Sinyagina du centre des questions d'éducation au ministère de l'Education.
La Russie, troisième pays des suicides d’adolescents
Un professeur à l'Institut de recherche central d'organisation et d'informatisation de la santé auprès du ministère de la Santé note également dans le Courrier International, que si, dans les pays occidentaux développés, moins de 5 % des adolescents souffrent de dépression, ce taux bondit à 20 % en Russie.
D'après le Centre scientifique de psychiatrie sociale et légale russe, le taux de suicide chez les adolescents en Russie est trois fois supérieur à la moyenne mondiale et est le premier pays d'Europe en termes de suicides chez les 15-19 ans.
Chaque année, c’est environ 200 enfants de 10 à 14 ans qui mettent fin à leurs jours et entre 1.500 et 2.000 adolescents de 15 à 19 ans d’après un rapport publié par l'Unicef.
L’organisation précise que les deux villes où les passages à l'acte sont les plus nombreux sont Moscou et Saint-Pétersbourg.

MAROC PRESSE " QUAND LE SUICIDE SORT DE L’OMBRE"

QUAND LE SUICIDE SORT DE L’OMBRE
21 février 2013 sur http://www.illionweb.com/societe-a-babord-quand-le-suicide-sort-de-lombre/
Par Maryline Cotten
délire jauneStop au silence ! C’est le message de la campagne qu’a lancé, en ce mois de février, l’association « Sourire de Réda », pour la prévention du suicide et l’écoute des jeunes en souffrance. Grâce à cette action, le sujet est sorti de l’ombre, devenu visible sur les médias et dans la communauté. 
Sortir le suicide du silence n’est pas chose aisée dans un pays où la tentative de suicide est punie par la loi et, bien souvent, masquée en crime ou en accident. A ce jour, aucune donnée officielle et récente sur le suicide n’est disponible. On sait seulement que chez les adolescents, le suicide est la deuxième cause de décès. Selon une étude de la Santé, parue en 2007, 16% des Marocains auraient des tendances suicidaires (21% chez les femmes et 12% chez les hommes). Les sujets les plus concernés par le suicide seraient les jeunes filles, les chômeurs, les non-mariés et les personnes ayant des problèmes psychiatriques. En dehors des études non-officielles, il n’existe aucun registre central de décès par suicide. Acte tabou lui-même, le suicide révèle les autres tabous d’une société : violence à l’égard des femmes, violence des milieux sociaux, mais aussi violence des administrations et des pouvoirs publics, qui ne reconnaissent rarement les souffrances des personnes. Récemment, en janvier dernier, on pouvait ainsi découvrir sur Youtube la vidéo d’une jeune fille de 19 ans se défenestrant, du 5e étage d’un immeuble. Nassima, qui s’en est sortie blessée, était domestique chez des familles aisées de Marrakech et Casablanca depuis l’âge de 14 ans. Aucun officiel n’est venu à son chevet lors de son hospitalisation.
« Sourire de Réda » donne la parole aux jeunes en souffrance
Pour sortir de l’omerta, l’association « Sourire de Réda » a fait de la période du 5 février un temps fort d’information et de sensibilisation à la souffrance des jeunes et au suicide. Hit Radio et la chaîne 2M, notamment, ont participé à cette campagne, en diffusant des messages, pour l’une, et une émission, pour l’autre. Cette année, l’association renforce notamment sa visibilité sur Internet en dynamisant sa page Facebook et son compte Twitter. En 10 jours, la fan page de Sourire de Réda a reçu pas moins de 19 000 visites. Elle rassemble à ce jour plus de 1500 fans. Les posts ont aussi été très lus. Un bémol : les commentaires sont restés discrets. Meryem Bouzidi-Laraki, présidente de l’association, commente : « il y a une retenue, un malaise sur le sujet, mais les gens ont été touchés, la souffrance des jeunes a été reconnue pour la première fois ». Toute l’année, les bénévoles de l’association se mobilisent, trois soirs par semaine, sur www.stopsilence.org, espace d’écoute anonyme, par tchat, pour les jeunes du Maroc. Ces derniers jours, le nombre d’appels a été conséquent : plus de 1300 appels par jour. Pour Meryem Laraki ces nombreux appels sont, au-delà, « un appel à la société et aux pouvoirs publics », un besoin d’exprimer la souffrance au sein de la communauté.