La jeune actrice normande, Mélissa Celikovic, interprète le rôle principal du court-métrage Résilience. Un film qu’elle a elle-même écrit et produit. Il va être présenté à Elbeuf.
Publié le 12 Oct 19 à 7:52https://actu.fr/normandie/elbeuf
« Je l’ai écrit, produit et joué », déclare-t-elle simplement. Le film porte sur la dépression. « Je suis passée par là », glisse la Normande de 23 ans. Elle a traversé des moments difficiles, des épreuves que la vie aurait dû lui épargner.
« Trois de mes amis se sont suicidés, l’année dernière », souffle-t-elle sur le ton d’une personne qui a déjà beaucoup pleuré.
Je crois que le court-métrage transmet un message fort et beau. »Le court-métrage est sombre. Angoissant. Introspectif. Durant sept minutes, la caméra d’Antonio Chavez Trejo capte Mélissa et toutes les émotions qu’elle dégage. Le réalisateur mexicain, a d’ailleurs déjà remporté des prix pour ses courts-métrages.
Avec Résilience, le duo égrène les festivals et les récompenses. à commencer par le AT & T Film Award qui l’a déjà distingué.
« Pendant une période de deux ans, on présente le film dans différents festivals », le court-métrage a d’ailleurs déjà été projeté en Italie, au Canada et dans plein d’autres endroits, notamment la Bosnie-Herzégovine, dont l’actrice revendique les origines à travers son père.
Mélissa Celikovic a commencé sa carrière en prenant son courage à deux mains et en traversant l’Atlantique.
Elle fait un an de droit dans une université américaine, avant, surtout, d’intégrer la prestigieuse école du New York Film Academy, à Los Angeles, à deux pas des studios Universals.
J’ai envoyé mon dossier comme ça. Je n’y croyais pas trop… Et finalement, j’ai reçu une lettre pour me dire que j’étais reçue. La formation a duré trois ans. C’était génial. »Ses professeurs sont des vedettes et les cours font rêver. Des cascades, du théâtre, du mouvement, de la danse, du chant… Durant trois ans, voilà cette Normande sur la côte ouest américaine en train de vivre le rêve pour lequel elle a tant donné. Elle se souvient notamment d’avoir croisé Tom Hanks, Clint Eastwood ou Jodie Foster, à l’avant-première du film Sully.
« C’est la guerre »
Une fois le diplôme obtenu, cette fan de Leonardo Di Caprio et des films d’action, reste une année supplémentaire à Hollywood.
La concurrence est incroyable. C’est la guerre. Ce n’est pas du tout ce qu’on peut voir dans les films. C’est super dur. Il y a des milliers d’acteurs qui cherchent du travail. Mais, il y a aussi énormément d’opportunités. »Finalement, elle décide de rentrer en France et s’installe à Paris où elle a pris un agent. « Je me donne un an pour trouver les bonnes opportunités », confie-t-elle. Dans son viseur : les films d’action. « C’est ça qui me plaît. Je peux d’ailleurs faire certaines cascades seules et tirer à l’arc », commente-t-elle.
Pour le moment, elle a déjà joué dans plusieurs films ou séries. Mais surtout en tant que figurante. Vous l’avez peut-être aperçue dans Grey’s Anatomy, ou S.W.A.T, par exemple.
Elle sait que la carrière dans laquelle elle s’est lancée s’apparente plus à une montagne qu’un long fleuve tranquille.
Mais j’aime l’incertitude et l’aventure. Dans la vie d’actrice, on ne sait pas ce qu’il va se passer le lendemain. C’est tous les jours différent. Et ça, j’adore. »
Pratique.
Résilience va être projeté à trois reprises au cinéma Grand Mercure
d’Elbeuf. Dimanche 13 octobre à 18 h 30, lundi 14 à 20 h 30 et mardi
15 octobre à 18 h 30.