vendredi 10 août 2018

ETUDE RECHERCHE CANADA Attachement amoureux, symptômes dépressifs et comportements suicidaires en contexte de rupture amoureuse

Attachement amoureux, symptômes dépressifs et comportements suicidaires en contexte de rupture amoureuse
Auteurs :
Audrey Brassard
Ph. D., Professeure titulaire, Département de psychologie, Université de Sherbrooke
Marianne St-Laurent Dubé
D. Ps., psychologue clinicienne
Kristin Gehl
B.A., Étudiante, Département de psychologie, Université de Sherbrooke
Tania Lecomte
Ph. D., Professeure titulaire, Département de psychologie, Université de Montréal – Chercheuse seniore, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (CRIUSMM)


Santé mentale au Québec
Volume 43, Number 1, Spring 2018, pp. 145- 162  edition Mosaïque sur  Érudit*
Résumé

Les ruptures amoureuses et les divorces sont de plus en plus fréquents en Occident. La rupture d’une relation amoureuse est une épreuve difficile qui génère une détresse émotionnelle importante. Certains individus vivant une rupture peuvent même poser un geste suicidaire. Le lien entre la rupture amoureuse et le comportement suicidaire est bien documenté, mais d’autres facteurs de risque sont moins connus. La présente étude a investigué le rôle des insécurités d’attachement amoureux (anxiété d’abandon, évitement de l’intimité) dans la survenue des symptômes dépressifs et des comportements suicidaires (pensées et tentatives) à la suite d’une rupture. Pour ce faire, 50 adultes ayant vécu une rupture amoureuse dans les six derniers mois ont été recrutés auprès d’organismes d’aide ainsi que dans la communauté. Un doctorant formé en crise suicidaire a administré verbalement des échelles validées d’attachement amoureux, de symptômes dépressifs et de comportements suicidaires lors d’une entrevue individuelle. Les résultats des analyses de régression multiple ont montré que l’anxiété d’abandon des adultes vivant une rupture est liée à davantage de symptômes dépressifs, ainsi qu’à la sévérité et l’intensité des idées suicidaires. Ces effets demeurent lorsque l’utilisation du réseau social est contrôlée. L’évitement de l’intimité n’est pas lié à ces variables. Des pistes d’évaluation et d’intervention sont proposées.

Mots-clés :  rupture amoureuse,  divorce,  suicide,  comportement suicidaire,  attachement amoureux,
symptômes dépressifs

Source https://www.erudit.org/en/journals/smq/2018-v43-n1-smq03804/1048899ar/