Lancement du numéro pour les médecins et internes en souffrance
| 02.01.2018
https://www.lequotidiendumedecin.fr*
Chose promise, chose due. Fin novembre, le Dr Patrick Bouet,
président du Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) s'y était
engagé pour 2018… Depuis le 1er janvier, un numéro unique d'entraide, le 0826 000 401, est officiellement ouvert et dédié aux praticiens et internes en difficulté.
Instaurée à l'initiative de l'Ordre et de l'Association d'aide professionnelle aux médecins et soignants (AAPMS), cette plateforme d'appel (gratuit et confidentiel) vise à « renforcer l'écoute et l'assistance des médecins et internes en souffrance », dans le respect du secret professionnel.
Disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, le dispositif permettra d'orienter l'appelant vers des associations d'entraide, des établissements de soins partenaires, le conseil départemental de l'Ordre où est inscrit le praticien ou « toute autre structure utile ». L'Ordre insiste sur le respect du libre choix par le médecin de sa prise en charge.
Première étape
L'AAPMS, qui gère cette plateforme financée par le CNOM, n'avait pas encore recensé d'appels depuis le début de cette semaine. C'est elle qui chargée de former les 37 psychologues répondant aux appels. « Le fait que ce numéro soit porté par l'Ordre a une forte valeur symbolique, souligne le Dr Éric Galam, médecin coordonnateur de l'AAPMS. Depuis dix ans, les choses ont gagné en maturité et nous avons enfin les moyens de traiter la souffrance des médecins à la mesure de son ampleur. »
Le lancement de ce numéro se veut « la première étape » vers un dispositif plus large, précise le Dr Galam. Plusieurs associations de prise en charge des médecins vulnérables devraient se fédérer prochainement pour mener des actions communes. À terme, la plateforme s'adressera à tous les soignants.
L'entraide, ajoute le Dr Patrick Bouet, est une mission constitutive de l'Ordre des médecins qui « doit être entendue au sens large : outre l'attribution de secours financiers, elle comprend un soutien psychologique, organisationnel et juridique, un accompagnement professionnel et social, mais aussi une facilitation d'accès aux soins ».
Cette plateforme s'ajoute toutefois à un autre numéro existant, celui de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS), lancé l'an dernier et déjà ouvert à tous les professionnels de santé. Selon cette association, plus de 1 800 appels ont été reçus en un an, majoritairement des infirmiers et des médecins. L'épuisement professionnel se classe en tête des motifs de recours (26 %), devant les demandes d'orientation (12 %), les conflits avec la hiérarchie (11 %), la dénonciation des conditions de travail et les problèmes de santé (7 %).
Instaurée à l'initiative de l'Ordre et de l'Association d'aide professionnelle aux médecins et soignants (AAPMS), cette plateforme d'appel (gratuit et confidentiel) vise à « renforcer l'écoute et l'assistance des médecins et internes en souffrance », dans le respect du secret professionnel.
Disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, le dispositif permettra d'orienter l'appelant vers des associations d'entraide, des établissements de soins partenaires, le conseil départemental de l'Ordre où est inscrit le praticien ou « toute autre structure utile ». L'Ordre insiste sur le respect du libre choix par le médecin de sa prise en charge.
Première étape
L'AAPMS, qui gère cette plateforme financée par le CNOM, n'avait pas encore recensé d'appels depuis le début de cette semaine. C'est elle qui chargée de former les 37 psychologues répondant aux appels. « Le fait que ce numéro soit porté par l'Ordre a une forte valeur symbolique, souligne le Dr Éric Galam, médecin coordonnateur de l'AAPMS. Depuis dix ans, les choses ont gagné en maturité et nous avons enfin les moyens de traiter la souffrance des médecins à la mesure de son ampleur. »
Le lancement de ce numéro se veut « la première étape » vers un dispositif plus large, précise le Dr Galam. Plusieurs associations de prise en charge des médecins vulnérables devraient se fédérer prochainement pour mener des actions communes. À terme, la plateforme s'adressera à tous les soignants.
L'entraide, ajoute le Dr Patrick Bouet, est une mission constitutive de l'Ordre des médecins qui « doit être entendue au sens large : outre l'attribution de secours financiers, elle comprend un soutien psychologique, organisationnel et juridique, un accompagnement professionnel et social, mais aussi une facilitation d'accès aux soins ».
Cette plateforme s'ajoute toutefois à un autre numéro existant, celui de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS), lancé l'an dernier et déjà ouvert à tous les professionnels de santé. Selon cette association, plus de 1 800 appels ont été reçus en un an, majoritairement des infirmiers et des médecins. L'épuisement professionnel se classe en tête des motifs de recours (26 %), devant les demandes d'orientation (12 %), les conflits avec la hiérarchie (11 %), la dénonciation des conditions de travail et les problèmes de santé (7 %).
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Déclinaisons régionales :
Loir-et-Cher
Une aide pour les soignants en souffrance psychologique
Publié le
Créée
en 2016, l’association Soins aux professionnels de santé s’est fixé cinq
missions. Elle a une référente en Loir-et-Cher depuis janvier.
La
réorganisation des soins, le déficit de personnel, la recherche du
quantitatif plutôt que du qualitatif, le manque de reconnaissance,
l’absence d’humanité sont autant de raisons qui affaiblissent les
professionnels de santé. C’est en partant de ce constat de mal-être dans
le milieu médical que l’association Soins aux professionnels de santé
est née en 2016. Celle-ci est soutenue par l’Assurance-maladie et
l’Agence régionale de santé. Elle s’est fixée pour missions d’aider,
d’accompagner, de former, de comprendre et de fédérer. Elle organise des
conférences, des formations et dispose d’un numéro d’appel national
(tél. 0.805.23.23.36) qui a reçu 1.800 coups de téléphone en 2017.
Les appelants sont en majorité des femmes (les trois quarts). Parmi les professions les plus représentées, on trouve les infirmiers (un tiers), les médecins (un tiers), les aides-soignants (15 %), les pharmaciens (7 %) et les dentistes (5 %). Derrière ce numéro, répondent des psychologues, formés à la souffrance au travail et à l’aspect juridique. « Le conseil de l’ordre des médecins dispose aussi d’un numéro d’appel, mais les praticiens n’osent pas forcément s’adresser à cette plateforme pour dire qu’ils sont en difficulté », explique Caroline Vildard, psychologue du travail et thérapeute, devenue, en janvier 2018, la référente pour le Loir-et-Cher de Soins aux professionnels de santé. Son rôle est de consacrer du temps aux soignants en souffrance, de les aiguiller vers d’autres spécialistes ou de commencer une thérapie avec eux.
L’association a commandé des études, dont l’une auprès du réseau Morphée, visant à explorer les symptômes et comportements associés aux troubles du sommeil chez les soignants. Ces derniers, d’après les résultats de l’enquête menée auprès de 1.000 personnes, révèlent que les soignants sont 60 % à dormir moins de 6 heures en semaine contre 44,8 % des non soignants. Près de la moitié des interrogés pensent être privés de sommeil à cause de leur travail. La dépression, l’anxiété et le stress post-traumatique sont les trois troubles psychiques en lien avec le travail et reconnus par l’Assurance-maladie.
“ Oser sortir du silence ” « Quand on se dit que cette situation concerne nos soignants, c’est assez alarmant. Ce sont eux qui nous soignent, qui portent un diagnostic, qui nous administrent des traitements. Ils ont besoin d’avoir toutes leurs facultés cognitives, poursuit Caroline Vildard. Dans le cas d’un burn-out par exemple, on met du temps à s’en remettre, c’est tellement destructeur. Formée aux risques suicidaires, je peux repérer les urgences. Avouer qu’on ne va pas bien n’est pas facile. Oser sortir du silence est déjà un pas de franchi. »
Les étudiants en santé, dont les internes en médecine, ne sont pas épargnés par ce mal-être. A cause du poids des études ou du nombre d’heures en stage, certains abandonnent cette voie professionnelle.
Site Internet : www.asso-sps.fr
Les appelants sont en majorité des femmes (les trois quarts). Parmi les professions les plus représentées, on trouve les infirmiers (un tiers), les médecins (un tiers), les aides-soignants (15 %), les pharmaciens (7 %) et les dentistes (5 %). Derrière ce numéro, répondent des psychologues, formés à la souffrance au travail et à l’aspect juridique. « Le conseil de l’ordre des médecins dispose aussi d’un numéro d’appel, mais les praticiens n’osent pas forcément s’adresser à cette plateforme pour dire qu’ils sont en difficulté », explique Caroline Vildard, psychologue du travail et thérapeute, devenue, en janvier 2018, la référente pour le Loir-et-Cher de Soins aux professionnels de santé. Son rôle est de consacrer du temps aux soignants en souffrance, de les aiguiller vers d’autres spécialistes ou de commencer une thérapie avec eux.
L’association a commandé des études, dont l’une auprès du réseau Morphée, visant à explorer les symptômes et comportements associés aux troubles du sommeil chez les soignants. Ces derniers, d’après les résultats de l’enquête menée auprès de 1.000 personnes, révèlent que les soignants sont 60 % à dormir moins de 6 heures en semaine contre 44,8 % des non soignants. Près de la moitié des interrogés pensent être privés de sommeil à cause de leur travail. La dépression, l’anxiété et le stress post-traumatique sont les trois troubles psychiques en lien avec le travail et reconnus par l’Assurance-maladie.
“ Oser sortir du silence ” « Quand on se dit que cette situation concerne nos soignants, c’est assez alarmant. Ce sont eux qui nous soignent, qui portent un diagnostic, qui nous administrent des traitements. Ils ont besoin d’avoir toutes leurs facultés cognitives, poursuit Caroline Vildard. Dans le cas d’un burn-out par exemple, on met du temps à s’en remettre, c’est tellement destructeur. Formée aux risques suicidaires, je peux repérer les urgences. Avouer qu’on ne va pas bien n’est pas facile. Oser sortir du silence est déjà un pas de franchi. »
Les étudiants en santé, dont les internes en médecine, ne sont pas épargnés par ce mal-être. A cause du poids des études ou du nombre d’heures en stage, certains abandonnent cette voie professionnelle.
Site Internet : www.asso-sps.fr
https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/une-aide-pour-les-soignants-en-souffrance-psychologique?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594&queryId%5Bquery2%5D=57c95b34479a452f008b459d&page=12&pageId=57da5cee459a4552008b48ad
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1er post :
Un numéro d'écoute pour les médecins et internes en souffrance
Publié le
Alors que le moral des professionnels de santé est au plus bas, l'Ordre des médecins va lancer un numéro d'écoute gratuit.
Dépression, violences psychologiques, surcharge de travail... Selon une étude de la Haute autorité de santé, le personnel soignant est particulièrement exposé à la souffrance psychique au travail.
Pour leur venir en aide, le Conseil national de l’Ordre des médecins et l’Association d’aide professionnelle aux médecins et soignants vont lancer une ligne d'écoute gratuite, le 0826 000 401.
Une prise en charge sur tout le territoire
À partir du 1er janvier, ce numéro permettra de « renforcer l’écoute et l’assistance des médecins en difficulté », explique un communiqué commun publié ce mercredi 27 décembre. La plateforme sera financée par le Conseil de l'Ordre des médecins.
L’entraide doit être entendue au sens large : attribution de secours
financiers, soutien psychologique, organisationnel et juridique (...)
mais aussi une facilitation d’accès aux soins.
Dr Patrick Bouet, président du Conseil de l'Ordre des médecins
Des psychologues répondront aux appels. Ils seront ensuite chargés de diriger le médecin ou l'interne vers un organisme qui pourra assurer sa prise en charge : association ou service d’entraide du Conseil national de l’Ordre des médecins, établissement de soins ou « toute autre structure utile ».
Pour assurer un soutien sur tout le territoire français, la plateforme travaillera avec des structures locales. Il y a urgence : selon l'enquête de la Haute autorité de santé, 66 % des jeunes soignants déclarent souffrir d’anxiété, 27 % de dépression et 23 % ont eu des idées suicidaires.
0 826 000 401
Numéro d’écoute et d’assistance aux médecins internes en difficulté.
Numéro d’écoute et d’assistance aux médecins internes en difficulté.
- Disponible 24 heures/24 et 7 jours sur 7 à partir du 1er janvier.
- Appel gratuit.