mercredi 6 novembre 2019

EXPERIENCE Nîmes : "Ose ta vie", le graffiti s'invite l'hôpital de jour

Nîmes : "Ose ta vie", le graffiti s'invite l'hôpital de jour 
Publié le 05/11/2019 www.midilibre.fr/



Les jeunes et Pyrate devant leur graffiti. KATHY HANIN / KATHY HANIN



Les ados ont réalisé une fresque avec le graffeur Pyrate.
À l’heure de l’inauguration et des discours, ce lundi 4 novembre, Hamdi, Heather, Loïc et Lorena sont un peu intimidés. Sous le feu des projecteurs soudain après avoir travaillé pendant six mois avec le graffeur Pyrate à la magnifique fresque qui décore désormais l’escalier de l’hôpital de jour des adolescents, au pôle psychiatrie du CHU.
"L’hôpital est un lieu de soin mais aussi de vie, de rencontres et d’ouverture au monde pour sortir de la souffrance et de la maladie. La création artistique et la culture sont des compléments à la thérapeutique", s’est réjoui Éric Duperron, le directeur adjoint du CHU, en présentant ce projet “Culture Santé” accompagné par la Direction régionale des affaires culturelles et l’Agence régionale de santé.
Six mois d’atelier

C’est la deuxième fois que l’association Da Storm, fer de lance de la culture hip-hop, intervient à l’hôpital, après un atelier slam l’an dernier. "C’est une très belle expérience humaine, avec des jeunes très motivés", ajoute Pyrate.


Au rythme d’un atelier par semaine, par groupe de trois à cinq, les jeunes ont peaufiné leurs dessins sur papier avant d’investir les murs, bombe à la main. À chacun ses héros : One Piece, Totoro ou un Pokemon… "Franchement, ça en jette !", sourit Heather au pied de l’escalier. Et les idées reçues tombent : "Le graffiti, c’est pas que du vandalisme, c’est de l’art", lance Hamdi.


"Pyrate nous a appris les techniques", sourit Loïc qui a dessiné le nom du projet “Ose ta vie”. Un joli slogan, plein d’espoir et de couleurs "pour des jeunes en souffrance qui ont besoin de trouver du sens à ce qu’ils vivent pour progresser", glisse Laure Bera, la pédopsychiatre du service. Et qui interpellera aussi tous ceux, patients, soignants et visiteurs, qui passeront devant.

KATHY HANIN

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