L’éducation à la santé mentale à l’école : vécu, besoins et attentes exprimés par les étudiants en France
G.Bezard a A.Rouquette bc
a Détection et
intervention précoces des pathologies psychiatriques émergentes du jeune
adulte et de l'adolescent, faculté de médecine, 15 rue de l'École de
Médecine, 75006 Paris, France
b CESP, Inserm, University Paris-Sud, UVSQ, université Paris-Saclay, 75000 Paris, France c Service d’épidémiologie et de santé publique, AP–HP, hôpitaux universitaires Paris Sud, 75000 Le Kremlin-Bicêtre, France
L'Encéphale
Volume 45, Issue 5, November 2019, Pages 384-390
Résumé
Objectifs
Méthode
Résultats
Discussion
Volume 45, Issue 5, November 2019, Pages 384-390
Résumé
Objectifs
Cette
étude explore les expériences et désirs des étudiants concernant les
programmes d’éducation à la santé mentale au cours de leur scolarité. La
rareté de ces dispositifs nous a amenés à approfondir le point de vue
des anciens élèves pour dynamiser l’implantation de séances d’éducation à
la santé mentale à l’école. En effet, ce type de prévention peut
fluidifier l’accès aux systèmes de soin et atténuer les répercussions
des troubles.
Méthode
Nous
avons développé un questionnaire standardisé rempli en ligne par des
étudiants de 18 à 25 ans, recrutés via les groupes universitaires Facebook de différentes régions de France.
Résultats
Du
3 au 20 juillet 2017, 1852 étudiants ont rempli le questionnaire. Au
total, 1672 (90 %) étudiants n’avaient pas expérimenté de séance
d’éducation à la santé mentale lors de leur parcours scolaire.
Cependant, 1652 (90 %) étudiants demandaient que l’éducation à la santé
mentale en fasse partie. La majorité des étudiants (n = 590,
56 %) choisissaient un psychologue pour animer ces programmes, de
préférence (> 80 %) à l’aide d’une discussion autour d’une situation
problématique imaginaire, de jeux de rôle ou de jeux de sociétés. De
plus, 1067 (57 %) étudiants auraient ressenti le besoin de parler à
quelqu’un de santé mentale lors de leur parcours scolaire.
Discussion
.
Cette étude exploratoire souligne le manque et le besoin de programmes
éducatifs à la santé mentale au sein des écoles en France. Elle suggère
des pistes de recherche pour le développement de programmes préventifs
en santé mentale, évoquant tant leurs limites que leurs avantages.