Parmi les associations présentes dans ce mouvement, le MPC (Mobilisation des policiers en colère), l’UPNI (l’Union des policiers nationaux indépendants), le CLIP (Collectif libre et indépendant de la police), et les FFOC (Femmes de forces de l’ordre en colère) notamment.
« Parce-que nous avons perdu un collègue, un ami »Dans cette vidéo d’une durée d’un peu plus de 5 minutes, de nombreux intervenants qui se sont filmés avec leur téléphone, prennent la parole, parfois en employant des termes forts. « Parce-que nous avons perdu un collègue, un ami, parce-que nous sommes les premiers témoins de cette violence du quotidien » dit Guillaume Lebeau, policier et vice-président de l’association MPC, désormais habitué aux plateaux télévisés.
« Parce-qu’il n’est pas normal que nos jeunes en viennent à se donner la mort » explique Robert Paturel, ex-policier du RAID et ancien boxeur professionnel. « Parce-que derrière chaque policier il y a un citoyen et que derrière elle, ou lui, une famille qui partage ses angoisses » dit Jean-Pierre Colombies, porte-parole de l’association UPNI.
« Parce-que nous les épouses, nous réfléchissons à deux fois avant de dire le métier de nos maris, parce-que nous nous regardons entre nous, en se demandant qui sera la prochaine veuve » explique ensuite Aurélie Laroussie, la présidente de l’association FFOC.
Un sénateur évoque « l’absence de réponse pénale adaptée »« Les conditions indignes, que ce soit le logement, les locaux, les véhicules complètement à bout de souffle, le matériel de base qui manquait, l’absence de réponse pénale adaptée, les risques toujours accrus, que prennent les policiers » dit François Grosdidier, sénateur LR de Moselle.
Au moins 17 policiers se sont suicidés depuis le 1er janvier
Le Directeur général de la police nationale Eric Morvan avait diffusé une note interne au début de l’année, évoquant un « constat douloureux » devant « amener collectivement, à nous rappeler le devoir de soutien de toute la chaîne hiérarchique, du chef de service à l’encadrement de proximité, et la solidarité entre collègues ».
En 2018, plus de 35 policiers et au moins 31 gendarmes ont mis fin à leurs jours. Un décompte non officiel, communiqué par ces mêmes associations, indique que 17 policiers nationaux se sont suicidés depuis le début de l’année.
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