"Je t'aime ma fille", un nouveau spot percutant contre la transphobie
L'Inter-LGBT lance une campagne de sensibilisation, à la télévision et sur les réseaux sociaux, pour les jeunes trans.
L'Inter-LGBT lance une campagne de sensibilisation, à la télévision et sur les réseaux sociaux, pour les jeunes trans.
LGBT -“Aucun parent ne devrait préparer son enfant à affronter sa vie plutôt qu’à la vivre”. L’Inter-LGBT,
fédération d’associations lesbiennes, gay, bi, trans et intersexes, a
lancé ce jeudi 28 mars une campagne de sensibilisation pour les jeunes
personnes trans, victimes d’agressions et de discriminations.
Le film de la campagne, intitulé “Je t’aime ma fille” et visible ci-dessous, sera diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux. Il met en scène une lycéenne trans, rentrant des cours avec le visage tuméfié, que le père cherche à endurcir physiquement pour pouvoir mieux se défendre.
Le film de la campagne, intitulé “Je t’aime ma fille” et visible ci-dessous, sera diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux. Il met en scène une lycéenne trans, rentrant des cours avec le visage tuméfié, que le père cherche à endurcir physiquement pour pouvoir mieux se défendre.
“En s’appuyant sur la relation d’un père et de sa fille trans, l’objectif de la campagne est de faire prendre conscience au grand public que, sans le soutien de son entourage, un(e) enfant ou adolescent(e) trans pourra très difficilement surmonter les épreuves de la vie, et notamment les agressions dont il ou elle risque d’être victime dès le milieu scolaire”, explique l’Inter-LGBT dans un communiqué.
Un site internet a également été conçu, avec des témoignages et des conseils de soutien et d’accompagnement pour les parents ou les proches.
“Un message large”
“À l’instar des adultes, les jeunes personnes trans continuent d’être discriminées et persécutées et comptent parmi les communautés subissant le plus grand nombre d’agressions verbales et physiques, y compris les meurtres”, souligne l’Inter-LGBT dans son communiqué.
Environ 85% des personnes trans seront agressées au cours de leur vie selon une enquête menée en 2014 par les sociologues Arnaud Alessandrin et Karine Espineira, spécialistes des questions liées à l’identité sexuelle.
“C’est un message large, qui s’adresse à la fois aux familles, car une jeune personne trans non soutenue a beaucoup plus de chances de faire une dépression ou une tentative de suicide, mais aussi aux pouvoirs publics pour les pousser à mettre en place des outils contre la transphobie”, explique à l’AFP Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’Inter-LGBT.
La transphobie dans une campagne de l’Éducation nationale
Pour la première fois, la campagne contre l’homophobie à l’école lancée fin janvier par le ministère de l’Éducation nationale incluait le problème de la transphobie.
“Sensibiliser, c’est bien, agir c’est mieux”, observe la porte-parole, qui regrette “l’absence de protocole lorsqu’un élève fait son coming-out trans pour que son nouveau genre soit respecté”.
Depuis 2016, le changement d’état-civil a été facilité pour les personnes transgenres, qui n’ont plus à le justifier par des documents médicaux mais doivent cependant toujours passer devant un tribunal pour l’obtenir, dénonce l’Inter-LGBT.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/je-taime-ma-fille-un-nouveau-spot-percutant-contre-la-transphobie_fr_5c9d80fde4b0474c08cb6e25