le 30/03/2019 à Amphithéâtre Morel, au CH Sainte-Anne
1 Rue Cabanis, 75014 Paris
9 h 00 - 18 h 00
L’association APCOF organise sa 16e Journée, le samedi 30 Mars 2019, 20h30, « Le suicide : une insondable intention qui interroge l’acte », .
Sur le site internet de l’association APCOF, vous trouvez, à présent, les textes des interventions des soirées, Journées d’étude, Après midi, et Journées de l’atelier histoire des concepts de l’année 2009…2018 vous trouverez également une bibliographie interactive vous permettant de lire en ligne un certain nombre de textes théoriques ou cliniques en lien avec chaque soirée d’études : www.apcof.fr
Renseignements et inscription : Tél, 06 61 72 46 48 ou au secrétariat de l’association au 06 07 09 79 51
Participation : 10 euros ; 5 euros, étudiants avec justificatif. Envoyer le chèque à APCOF, 20 rue du Maréchal Foch, 78000 Versailles, avant le 27 Mars 2019
Programme http://www.apcof.fr/evenements/16eme-journee-detudes-le-psychodrame-ou-la-scene-du-jeu-du-sujet/
Le suicide : Une insondable intention qui interroge l’acte
Quelle est la nature de l’acte suicidaire ? 
Il
 sera examiné ici, la formation et la psychopathologie du Moi. 
Contrairement à la conception philosophique qui voit dans le suicide une
 libre détermination de l’individu, le Moi freudien n’est ni souverain 
ni libre. Ce Moi « ne peut se tuer que lorsqu’il peut de par le retour 
de l’investissement d’objet, se traiter lui-même comme un objet ». En 
quoi le Moi peut-il se traiter comme un objet ? La clinique nous apprend
 que le Moi se constitue dans un processus où des « objets » sont 
investis, différents du « je », et le suicide n’est possible que si les 
éléments qui couvrent le « Moi » se dénudent, mettant en jeu leur 
désajointement ! 
A propos du suicide chez l’enfant, chez l’adolescent ! – Ce dénouement qui est de l’ordre du suicide de l’objet
Quels
 effets pourrait-on mettre sur le compte des sujets dont la 
caractéristique est d’avoir été des enfants non désirés. La clinique 
repère, à travers un certain nombre de comportements à risque,  chez ces
 sujets une irrésistible pente au suicide. A mesure que s’articule chez 
eux ce qui pourrait interroger leur histoire, ils refusent d’entrer dans
 le jeu du signifiant. Ils veulent au contraire en sortir, comme s’ils 
fixaient leur œil dans la caméra de la mort. Ils n’acceptent pas d’être 
ce qu’ils sont, ils ne veulent pas de cette chaîne dans laquelle ils 
n’ont été admis qu’à regret par les parents, par leur mère. Or, c’est 
justement sous ce signifiant « laisser tomber » que le sujet et happé 
par l’acte suicidaire.
Le suicide altruiste
Si
 la honte est du côté du névrosé, du côté du mélancolique, c’est 
l’indignité. Si la perte de l’objet est effective pour le névrosé, elle 
n’est pas consciente pour le mélancolique dont l’objet choit sur le Moi 
du sujet. Il va donc se perdre, son auto-critique, son auto-jugement 
sont impitoyables, produits du retour de la haine envers l’objet qui l’a
 laissé choir. Mais comme il s’agit de son Moi, cela peut aller jusqu’au
 meurtre de soi, et parfois de ce qu’il aime dans son entourage. 
La pulsion de mort comme triomphe de l’objet 
On
 évoquera ici la clinique des sujets qui après une déconnexion dans le 
rapport à l’Autre font preuve d’un acte qui court-circuite l’aliénation 
et qui se montre libératoire. On définira cet acte d’abord comme un 
moment subjectif de retournement du passif en actif. Mais plus 
radicalement c’est la pulsion de mort qui est à l’horizon de l’acte, ce 
mouvement de reconquête inverse l’objectivation car il s’agit de répéter
 activement ce qui a été vécu passivement. Cette répétition 
réussit-elle ? Non, elle ne se débarrasse pas du traumatisme. Le passage
 de passif à actif indique un changement de place – là où le sujet 
semblait jouit par un autre, à présent il s’agit de sa propre 
jouissance, – mais il n’indique pas pour autant qu’il a quitté les lieux
 de la répétition.
 
