jeudi 13 septembre 2018

ETUDE RECHERCHELes raisons de vivre protègent-elles contre les pensées et les comportements suicidaires? Une revue systématique de la littérature

Les raisons de vivre protègent-elles contre les pensées et les comportements suicidaires? Une revue systématique de la littérature
Titre original
Do reasons for living protect against suicidal thoughts and behaviors? A systematic review of the literature
Camélia Laglaoui Bakhiyi 1, 2, 3 Raffaella Calati 1, 2, 4 Sébastien Guillaume 1, 2, 4 Philippe Courtet 1, 2, 4
1 Neuropsychiatrie : recherche épidémiologique et clinique
2 CHRU Montpellier - Centre Hospitalier Régional Universitaire [Montpellier]
3 CHU Ibn Rochd [Casablanca]
4 Fondation FondaMental [Créteil]
J Psychiatr Res. 2016 Jun;77:92-108. doi: 10.1016/j.jpsychires.2016.02.019. Epub 2016 Mar 2.

Résumé: HISTORIQUE: Peu d'études ont étudié les facteurs de protection contre le suicide. OBJECTIFS: Déterminer si les raisons de vivre
(Reasons for Living Inventory (RFL), mesurées à l'aide de Reasons for Living Inventory (RFLI), protègent contre les idées suicidaires (IS), les tentatives (TS) et le suicide. Méthode: Cette revue systématique a suivi les directives de l'enoncé PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic reviews and Meta-Analyses). La base de données PubMed a été consultée pour les études publiées jusqu'en octobre 2015. Les études étaient admissibles si elles utilisaient RFLI ou l'une de ses versions. Toutes les études admissible ont été incluses, indépendamment du plan d'étude, des indicateurs de qualité et des populations cibles. Aucune limite d'année de publication n'a été imposée. Nous avons inclus 39 études. RÉSULTATS: RFL peut protéger contre les IS et TS et donner une valeur prédictive. Le rôle de deux raisons spécifiques de vivre (objections morales au suicide et croyances de survie et d'adaptation) a été particulièrement souligné. Aucune étude sur le décès par suicide n'a été trouvée. CONCLUSION: Les RFL peuvent modérer les facteurs de risque de suicide et être en corrélation avec les facteurs de résilience. De plus, les RFL peuvent dépendre de nombreux facteurs et interagir avec eux, tels que les troubles de l'axe I du DSM-IV, les troubles et les caractéristiques de la personnalité, les capacités d'adaptation et le soutien social. Les cliniciens pourraient développer des stratégies thérapeutiques visant à améliorer les RFL, comme la thérapie comportementale dialectique et les thérapies comportementales cognitives, afin de prévenir les pensées et les comportements suicidaires et d'améliorer la gestion des soins des patients suicidaires.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01872484