jeudi 20 septembre 2018

ETUDE RECHERCHE sur les patients suicidaires souffrant de dépression & réponses aux antidépresseurs à court terme

SUICIDAL DEPRESSED PATIENTS RESPOND LESS WELL TO ANTIDEPRESSANTS IN THE SHORT TERM
Paru dans Depression and Anxiety, Wiley, 2016, 33 (6), pp.483 - 494
Jorge Lopez-Castroman 1, 2, 3 Isabelle Jaussent 1 Philip Gorwood 4 Philippe Courtet 5, 1, 3
1 Neuropsychiatrie : recherche épidémiologique et clinique
2 CHRU Nîmes - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nîmes
3 Fondation FondaMental [Créteil]
4 CPN - U894 - Centre de Psychiatrie et Neurosciences
5 CHU - Hôpital Lapeyronie [Montpellier]

Sujet de l’étude Les pensées et comportements suicidaires pourraient être associés à une mauvaise réponse au traitement antidépresseur, mais l'exclusion des patients suicidaires des essais cliniques randomisés restreint les connaissances disponibles. Dans cette étude, nous avons cherché à définir plus précisément la réponse aux antidépresseurs chez les patients suicidaires et le seuil de suicidalité qui prédit le mieux une mauvaise réponse. MÉTHODE : Nous avons étudié la réponse à court terme à un nouveau traitement antidépresseur de 4 041 patients déprimés en consultation externe, selon leur état suicidaire (idéation suicidaire passive ou active, antécédents de tentatives de suicide[AS]), soit autoévalué ou évalué par un clinicien. Les résultats de la dépression, mesurés à l'aide de l'échelle Hospital Anxiety and Depression Scale, et les taux de rémission ont été comparés selon l'état suicidaire au départ au moyen de modèles de régression logistique.

En utilisant une approche qualitative ou quantitative pour mesurer les idées suicidaires, nous avons constaté que les patients suicidaires étaient moins susceptibles d'améliorer ou d'atteindre une rémission, mais pas plus susceptibles de s'aggraver que les patients non suicidaires. Dans les analyses multivariées, IS (odds ratio [OR] = 1,40; intervalle de confiance à 95% [IC]: 1,18-1,65) et une histoire de tentative de suicide (OR = 1,39; IC à 95%: 1,16-1,66) étaient les meilleurs prédicteurs de non-rémission, indépendamment de la classe de traitement antidépresseur.

Des essais cliniques incluant des patients suicidaires sont nécessaires pour étudier des options de traitement spécifiques.


Source https://hal.umontpellier.fr/hal-01877079