lundi 24 septembre 2018

ETUDE RECHERCHE Trajectoires professionnelles à long terme et suicide: un suivi de 22 ans de l'étude de cohorte

Long-term occupational trajectories and suicide: a 22-year follow-up of the GAZEL cohort study.
Azevedo Da Silva M1, Younès N, Leroyer A, Plancke L, Lemogne C, Goldberg M, Rivière M, Melchior M.
1 INSERM, Sorbonne Université, Institut Pierre Louis d'Epidémiologie et de Santé Publique IPLESP, Department of Social Epidemiology (ERES), Paris, France. marine.azevedo@inserm.fr.

Abstract

Trajectoires professionnelles à long terme et suicide: un suivi de 22 ans de l'étude de cohorte GAZEL.Objectif La plupart des suicides se produisent chez les personnes en âge de travailler. Le risque est élevé dans certains groupes professionnels, mais les relations entre les trajectoires professionnelles à long terme et le suicide ne sont pas bien connues. Nous décrivons les trajectoires professionnelles tout au long de la carrière et examinons leur influence sur le suicide. Méthodes Les données proviennent de GAZEL, une étude de cohorte française menée auprès d'employés d'une grande entreprise nationale de services publics. La catégorie professionnelle a été obtenue à partir des dossiers de l'entreprise à partir du moment de l'embauche (1953-1988). Des modèles de trajectoires par groupe ont été utilisés pour définir les trajectoires professionnelles sur une période moyenne de 25,0 ans (écart type 6,5). Les causes de mortalité, codées à l'aide de la Classification internationale des maladies, ont été enregistrées à partir de 1993-2014 et étudiées à l'aide de modèles de régression de Cox. Résultats Parmi les 20 452 participants inclus dans l'étude, 73 se sont suicidés entre 1993 et ​​2014. Les résultats suggéraient un risque accru de suicide [rapport de risque (HR) 2,57, intervalle de confiance à 95% (IC) 1,08-6,15] chez les participants dont le niveau professionnel était constamment bas comparé à ceux ayant un meilleur niveau professionnel et une évolution de carrière. Après ajustement pour toutes les covariables, en particulier les facteurs psychologiques, cette association était réduite et non plus statistiquement significative (HR 2,02, IC à 95%: 0,82-4,95).
Conclusions
La persistance d'une catégorie socio professionnelle faible pourrait être liée à un risque élevé de suicide. Cette association reflète en partie les caractéristiques psychologiques et de santé, qui peuvent influencer les trajectoires professionnelles et être renforcées par des conditions de travail défavorables.

Conclusions La persistance d'une catégorie socio professionnelle faible pourrait être liée à un risque élevé de suicide. Cette association reflète en partie des caractéristiques psychologiques et de santé qui peuvent influencer les trajectoires professionnelles et être renforcées par des conditions de travail défavorables.
accès article en anglais http://www.sjweh.fi/download.php?abstract_id=3767&file_nro=1

Présentation https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30221652