mardi 14 mai 2019

RECHERCHE CANADA Quels sont les syndromes du DSM-5 les plus associés aux idées suicidaires chez les adolescents? Analyses selon l’âge et le sexe

Quels sont les syndromes du DSM-5 les plus associés aux idées suicidaires chez les adolescents? Analyses selon l’âge et le sexe
M. Cournoyer 1,2,3 R. Labelle 1,2,3,4C.  Berthiaume 3L. Bergeron 3,5
Revue de psychoéducationVolume 45, numéro 1, 2016, 41-62


1 Département de psychologie, Université du Québec à Montréal
2 Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie, Université du Québec à Montréal
3 Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, site de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, Université de Montréal
4 Département de psychiatrie, Université de Montréal
5 Département de psychologie, Université de Montréal

Cette étude transversale vise à déterminer la force d’association entre cinq catégories de syndromes du DSM-5 et les idées suicidaires en fonction de l’âge et du sexe. Quatre cent soixante-quatre jeunes âgés de 12 à 15 ans en contexte scolaire (237 filles; 227 garçons) et 141 adolescents en milieu clinique (62 filles et 79 garçons) de Montréal participent à l’étude. Chaque adolescent complète le Dominique Interactif pour Adolescents, un instrument d’évaluation de la santé mentale. En contexte scolaire, 8,6 % des adolescents présentent des idées suicidaires et 37,6 % en milieu clinique. Les résultats indiquent une forte association entre les idées suicidaires et la dépression dans les deux échantillons, indépendamment de l’âge et du sexe. Dans l’échantillon scolaire, les adolescents déprimés et les jeunes âgés de 14 et 15 ans sont plus susceptibles de présenter des idées suicidaires. De plus, les garçons avec des comportements perturbateurs et les filles présentant des symptômes de TDAH ont plus de possibilité d’avoir des idées suicidaires. Dans l’échantillon clinique, les syndromes associés aux idées suicidaires sont la dépression et la consommation de substances. La présence de dépression représente un facteur de vulnérabilité important, tant chez les filles que chez les garçons indépendamment de l’échantillon scolaire ou clinique. De plus, la présence de l’une ou l’autre des cinq catégories de syndromes psychiatriques, telle que nous l’avons évaluée, augmente le risque de présenter des idées suicidaires chez les adolescents. Les résultats de cette étude appuient la pertinence d’une identification précoce des syndromes du DSM-5 et l’importance du dépistage précoce chez les jeunes du secondaire

Acces article https://www.erudit.org/en/journals/psyedu/2016-v45-n1-psyedu02989/1039157ar.pdf