Doi : 10.1016/j.amp.2019.04.015
Frédéric Peter a, ⁎ , Frédéric Hassan b, Guillaume Geslin b, Michel Nguyen c
a Équipe
mobile de prévention suicide, unité sanitaire en milieu pénitentiaire,
EPSM de la Sarthe, rue du 19 mars 1962, 72700 Allonnes, France
b Équipe mobile de prévention suicide, EPSM de la Sarthe, rue du 19 mars 1962, 72700 Allonnes, France
c Pôle transversal externe, EPSM de la Sarthe, rue du 19 mars 1962, 72700 Allonnes, France
⁎Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur.
Disponible en ligne depuis le dimanche 19 mai 2019
Résumé
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Nous
utilisons la méthode d’autopsie psychologique pour identifier les
déterminants des suicides en population générale, ainsi que
d’éventuelles failles dans le processus de soin. Sur un an, on recense
146 suicides en Sarthe ; 47 ont pu être analysés. Les deux tiers ont eu
un contact en santé mentale sur la vie entière ; la moitié lors de la
dernière année de vie. Au moment du décès, 87,2 % présentent un trouble
mental. Un quart a été placé/abandonné durant l’enfance, 70 % a été
victime de carences affectives précoces. Les trois quarts des actifs
disent souffrir d’une détresse psychique majeure et durable au travail.
Les experts estiment que la maladie mentale est le déterminant le plus
important du suicide. La majorité des personnes souffrant d’éthylisme
n’est pas suivie ; les personnes abandonnées durant l’enfance échappent
totalement aux soins. L’expertise souligne le besoin d’une approche
thérapeutique de type antidépresseurs plus psychothérapie, en actant les
bénéfices de l’ambulatoire de crise.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Mots clés : Autopsie
psychologique, Enquête rétrospective, Facteur de risque, Pathologie
psychiatrique, Profil psychologique, Sarthe, Suicide