Vers un plan national pour la prévention du suicidePublié le jeudi 9 mai 2019 https://ici.radio-canada.ca/
Le gouvernement fédéral prendra des mesures pour établir des programmes de prévention du suicide adaptés aux réalités culturelles.
Miguel Lachance
Une motion du député fédéral de Timmins—Baie James, le néo-démocrate Charlie Angus, sur la création d'un plan national de prévention du suicide a été appuyée à l'unanimité par les 278 députés présents à la Chambre des communes mercredi soir.
Après le vote, M. Angus s’est dit heureux d’avoir reçu l’appui unanime de la chambre sur un enjeu aussi important.
C’est un moment historique. Pourquoi? Le Canada est le seul pays du G7 a ne pas avoir de plan national de prévention du suicide. Charlie Angus, député fédéral de Timmins Baie-James
Il y a 20 ans, le Québec a établi un plan national pour diminuer le nombre de suicides chez les Québécois et les Québécoises, et les résultats sont extraordinaires, avait déclaré M. Angus à la Chambre des communes en février dernier.
Ce plan a diminué le nombre de suicides au Québec de 40 %. Imaginons les effets positifs d’un plan national semblable établi par le Parlement du Canada, avait-il ajouté.
L’auteur de la motion souhaite maintenant que le gouvernement commence la préparation du plan rapidement, avant les élections de l’automne.
Charlie Angus veut s'assurer que le plan demeurera une priorité du gouvernement, peu importe les résultats de la prochaine élection fédérale. Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Je vais demander à M. Trudeau de respecter le vote au Parlement et commencer les conversations avec les organismes de santé, les communautés autochtones, les provinces et les territoires [...] pour assurer les bons résultats de ce plan-là, affirme M. Angus.
La motion, déposée en avril 2018, demandait notamment au gouvernement fédéral de prendre des mesures pour établir de programmes de prévention adaptés aux cultures locales, entre autres pour les Premières Nations et les Inuits.
Le suicide est un problème très sévère dans les communautés autochtones, particulièrement dans le Grand Nord. Je suis très impliqué dans les communautés pour trouver des solutions. Charlie Angus, député fédéral de Timmins—Baie James
Plusieurs communautés autochtones doivent faire face aux suicides d'enfants ou de jeunes. Photo : Radio-Canada
Charlie Angus souligne toutefois que le suicide est un problème qui touche aussi l’ensemble des Canadiens.
La motion adoptée mercredi inclut également l’établissement de normes nationales pour la formation des personnes faisant la prévention du suicide.
Le gouvernement devra faire rapport au Parlement chaque année, en incluant des données sur les progrès par rapport à l’année précédente et un aperçu statistique complet des taux de suicide au Canada pour cette même année.
Soutien de tous les partis
Le 2 mai, la députée libérale d’Oakville-Nord—Burlington, Pam Damoff, avait exprimé l’appui du gouvernement à l’égard de la motion, mais avait aussi tenu à défendre le bilan des libéraux.
Il y a deux ans, le gouvernement a fait le plus grand investissement qui ait jamais été fait au Canada, 5 milliards de dollars, dans les services en santé mentale et de traitement de la toxicomanie. Pam Damoff, secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé
J’ai l’intention d’appuyer la motion parce que je ne m’oppose à aucun de ses appels à l’action, appels que nous avons déjà souvent entendus, avait déclaré la même journée Len Webber, le député conservateur de Calgary Confederation. De toute évidence, ce que nous faisons actuellement ne suffit pas.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1168762/vote-motion-charlie-angus-strategie-lutte-suicide-autochtone
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«Le suicide peut être prévenu»Publié le 09 mai 2019 https://www.lapresse.ca*
Bon an, mal an, quelque
1100 personnes se suicident au Québec, mais ce n'est pas une fatalité.
Les services sociaux et les services de santé doivent se pencher sur
chaque cas et en tirer des conclusions, plaide un psychiatre.
Quelque 1100 personnes par
année se suicident au Québec, mais de nombreuses vies pourraient être
sauvées. Les services sociaux et les services de santé doivent se
pencher sur chaque cas et en tirer des conclusions, plaide un
psychiatre. Les coroners doivent faire plus de recommandations et en
assurer un meilleur suivi, disent de leur côté des parents de jeunes qui
se sont suicidés.
Des audits pour sauver des vies
Chaque suicide survenu en 2016 dans l'est de Montréal fait actuellement
l'objet d'un examen approfondi retraçant la trajectoire de vie,
les problèmes de santé et les appels à l'aide lancés par la personne
disparue. L'objectif : sauver des vies et voir si le système de santé ou
les services sociaux ont connu des ratés.
Chaque suicide survenu
en 2016 dans l'est de Montréal fait actuellement l'objet d'un examen
approfondi retraçant la trajectoire de vie, les problèmes de santé et
les appels à l'aide faits par la personne disparue.
C'est ce qu'a appris La Presse en parcourant le rapport préliminaire de ce projet pilote mené par le psychiatre Alain Lesage.
Il espère que de telles évaluations approfondies et systématiques seront
bientôt la norme, partout au Québec, et qu'elles permettront une
meilleure prise en charge des personnes qui sont le plus à risque de se
suicider, à savoir celles qui ont un problème de santé mentale ou de
dépendance à l'alcool ou aux drogues.
Alain Lesage, psychiatre
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
« Le suicide peut être prévenu », écrit-il.
Depuis 2010, dans les Forces armées canadiennes, « chaque suicide est
déjà l'objet d'une telle enquête approfondie », fait observer le docteur
Lesage, pour qui chaque vie vaudrait qu'on en fasse autant.
Le projet pilote en cours reproduit l'expérience qu'a déjà menée en 2008 le Dr Lesage avec le Groupe McGill d'études sur le suicide au Nouveau-Brunswick.
Chaque audit nécessite une trentaine d'heures de travail. Le dossier
médical de la personne qui s'est suicidée est scruté à la loupe. Des
spécialistes de la santé et d'autres intervenants, dont des
représentants des familles, se penchent sur chaque cas. Les personnes
endeuillées sont interviewées pour obtenir leur point de vue et les
orienter au besoin vers des ressources d'aide.
Bref, on retourne souvent des années en arrière pour comprendre ce qui
a mené la personne à se suicider et si les services sociaux et les
services de santé ont été adéquats.
Pour le personnel de la santé qui peut être appelé à se pencher sur la
mort d'un patient qu'il a vu passer, « le processus peut être
douloureux », reconnaît sans détour le Dr Lesage.
De tels audits ont pour but de sauver des vies, « en s'éloignant de la culture du blâme », écrit le docteur Lesage.
Si une faute professionnelle grave a été commise, un professionnel de la
santé peut être sanctionné au terme des enquêtes habituelles, mais les
audits dont il est question ici « n'ont aucun pouvoir de sanction ».
Les professionnels impliqués ne sont pas nommés. L'exercice vise plutôt à voir s'il y a des lacunes à corriger.
Alcool et trouble mental
Quelles conclusions préliminaires le Dr Lesage tire-t-il du
projet pilote mené jusqu'ici à Montréal ? D'abord, que « dans presque la
moitié des cas, des problèmes avec l'utilisation des substances, en
particulier l'alcool, sont mal identifiés et mal gérés par le système de
santé et des services sociaux ».
« On est loin d'avoir adopté la déclaration du médecin-chef de la santé
publique des États-Unis qui, en 2016, déclarait que "les dépendances ne
sont pas des faiblesses morales, mais des maladies chroniques à soigner
avec compassion, urgence et compétence". »
L'alcool et les drogues sont encore trop souvent perçus « comme de
mauvaises habitudes de vie plutôt que comme une maladie qui peut être
traitée », insiste le Dr Lesage.
Autre problème majeur : parmi les cas analysés sur le territoire de
l'est de Montréal, « au cours du dernier mois avant le suicide, la
moitié des gens avaient été en contact avec les services de santé et
29 % de ces cas avaient été vus par les services spécialisés en santé
mentale et en dépendance ».
94 %: Proportion, parmi les Néo-Brunswickois qui se sont suicidés en
2002-2003 et dont les cas ont fait l'objet d'un examen approfondi, qui
souffraient de maladie mentale dans les six derniers mois de leur vie
Selon le Dr Lesage, 6 des 14 suicides montréalais à l'étude
dans l'est de Montréal auraient pu être évités, si un médecin de famille
et une infirmière avaient été affectés à ces personnes déjà désignées
comme à risque.
Pourquoi tant de personnes dont on connaît le risque suicidaire
sont-elles laissées à elles-mêmes à l'heure actuelle et ont-elles tant
de mal à être bien prises en charge ?
Parce qu'il manque de médecins de famille, d'infirmières et d'équipes
mobiles d'intervention de crise à domicile « qui offriraient un filet de
sécurité plus serré aux personnes en crise suicidaire ».
Des vies et des coûts à épargner
Mais est-ce que faire une telle révision exhaustive pour chaque cas de
suicide, dans la mesure où il y en a environ 1100 par année au Québec
(et environ 200 à Montréal), est réaliste ? Le Dr Lesage en
est convaincu. Les suicides surviennent aux quatre coins du Québec et
les audits seraient donc répartis entre différents médecins,
psychologues et travailleurs sociaux. Déjà, il dit avoir pu compter sur
la collaboration du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal et du Bureau du
coroner.
Au-delà de la valeur intrinsèque de chaque vie, « les coûts sociétaux,
évalués à un demi-million de dollars par suicide* », justifient aussi
l'idée d'une évaluation systématique, selon le Dr Lesage.
Quand il y a suicide, une vie est fauchée pour toujours et plusieurs
autres se retrouvent en suspens. Nombreux sont les endeuillés à ne plus
pouvoir travailler et à avoir besoin de beaucoup de soins.
L'idée d'un audit, qui comprend notamment une entrevue avec les proches
de la personne suicidée, a aussi le mérite de relancer les endeuillés,
qui sont eux-mêmes très en détresse et à risque de mettre fin à leurs
jours, poursuit le Dr Lesage.
De fait, le projet pilote en cours à Montréal « a permis de rejoindre un
endeuillé avec un risque suicidaire en situation sociale très
précaire », souligne le docteur Lesage dans son rapport préliminaire.
Besoin d'aide pour vous ou pour un de vos proches ? Ligne québécoise
de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Le suicide
n'est pas une option.
* Selon l'étude « Implementing Suicide Prevention Programs : Costs and
Potential Life Years Saved in Canada », de H M Vasiliadis , A D Lesage ,
E Latimer et M Séguin, The Journal of Mental Health Policy and Economics.
Dans une lettre envoyée
au coroner en chef du Québec et remise à La Presse, Marlène Gauthier et
Pascale Lortie, dont les fils se sont suicidés et qui ont fondé
l'organisme Zéro Suicide au Québec. plaident pour un audit après le
suicide de toute personne de 12 à 30 ans.
Deux mères endeuillées réclament un meilleur suivi du coroner
Les rapports du coroner portant sur les suicides sont beaucoup trop
superficiels et ils ne s'attaquent jamais au coeur du problème :
le manque de continuité dans la prise en charge de la personne malade et
« la déresponsabilisation complète » du système de santé.
Dans une lettre envoyée au coroner en chef du Québec et remise à La Presse,
deux mères dont les fils se sont suicidés et qui ont fondé l'organisme
Zéro Suicide au Québec plaident pour un audit après le suicide de toute
personne de 12 à 30 ans.
Elles écrivent qu'« il est grand temps de déclencher une enquête
publique pour de nombreux cas troublants de jeunes décédés par suicide
alors qu'ils étaient suivis en psychiatrie ou tout simplement abandonnés
par le système ».
« Trop de gens en détresse sortent encore de l'hôpital avec un ticket de
métro, souvent sans même que leurs proches soient informés de leur
maladie », se désole en entrevue Marlène Gauthier, dont le fils unique
de 19 ans s'est suicidé.
Dans sa lettre au Bureau du coroner, l'organisme Zéro Suicide
dénonce le fait qu'il y ait trop peu de recommandations dans les
rapports du coroner « et, surtout, aucun suivi
sur ces recommandations ».
C'est, de fait, ce que relève le docteur Alain Lesage. Les 14 audits
réalisés dans le cadre de son projet pilote ont à eux seuls mené à 31
recommandations. Pour ces 14 mêmes cas, les rapports du coroner, eux,
n'en contenaient aucune.
Marlène Gauthier ajoute que quand une personne se suicide, le coroner se
limite souvent à conclure que « la personne est morte asphyxiée ou
après une blessure par balle. Mais quand quelqu'un est tué par un chien,
le rapport du coroner va au contraire très au fond des choses et
multiplie les recommandations ».
Pascale Lortie donne aussi l'exemple de ce jeune homme qui a tué sa
mère, puis s'est suicidé. « Une enquête publique a été demandée parce
qu'il était très important de faire la lumière sur l'assassinat de la
mère, qui était, de fait, très grave. Mais le jeune homme qui s'est
suicidé, lui aussi, il est mort... »
Des mythes à détruire
Dans l'esprit de trop de gens, dit Mme Lortie, les gens se
suicident parce qu'ils vivent un échec amoureux, parce qu'ils ont des
problèmes financiers ou parce que leur vie familiale est difficile.
La réalité, renchérit Mme Gauthier, « c'est que les idées
suicidaires intenses sont l'aboutissement tragique d'une maladie qui a
été mal diagnostiquée ou mal soignée. La maladie mentale est une maladie
au même titre que l'asthme, le cancer ou l'épilepsie. Or, le système de
santé laisse nos enfants atteints d'une maladie mentale souffrir
pendant des mois, voire des années, ce qui serait inacceptable pour
n'importe quelle autre maladie ».
Zéro Suicide estime que chaque suicide compte. S'il réclame néanmoins
une enquête publique sur les jeunes qui meurent par suicide, c'est
notamment parce qu'ils sont nombreux à se faire prescrire
des antidépresseurs, malgré le risque suicidaire accru dans leur cas.
(Selon une étude parue en 2016 dans le British Medical Journal,
les enfants et les adolescents qui prennent les cinq antidépresseurs
les plus courants verraient doubler leurs risques d'agressivité et de
suicide.)
Des coroners autonomes
Au Bureau du coroner, la porte-parole Dominique D'Anjou explique que
chaque coroner est autonome dans la rédaction de son rapport, mais que
la prudence est souvent privilégiée « pour ne pas nuire aux enquêtes
policières ».
Mme D'Anjou souligne aussi que l'absence de recommandations
s'explique dans certains cas par le fait que de telles recommandations
ont déjà été faites sur le même sujet dans des rapports précédents.
Besoin d'aide pour vous ou pour un de vos proches ? Ligne québécoise
de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Le suicide
n'est pas une option.
https://www.lapresse.ca/actualites/sante/201905/08/01-5225294-le-suicide-peut-etre-prevenu.php
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OPINION Le suicide est évitable
http://plus.lapresse.ca*
La baisse du nombre de suicides au Québec doit s’accompagner d’une stratégie de prévention
Lorraine Deschêsne et Michael Sheehan Endeuillés par suicide
Des
suicides rapportés depuis quelques mois dans les médias ont mis des
visages sur la détresse et illustré de sérieux problèmes
d’accessibilité, de pertinence et de continuité des soins en santé
mentale.
Nous avons été émus, indignés et nombreux à vouloir agir pour que ces drames humains cessent.
Il
y avait trois suicides par jour au Québec au début des années 80 et ce
nombre est le même aujourd’hui. Cela fait donc 40 ans que nous
n’arrivons pas à descendre sous cette barre des trois morts
quotidiennes.
La véritable prévention,
l’intervention précoce et l’intervention de crise sont depuis trop
longtemps les parents pauvres en santé mentale.
Cela a des
impacts majeurs pour les personnes vulnérables et un effet direct sur la
prévention des gestes suicidaires et des suicides.
Puisqu’une
part significative des comportements suicidaires est associée à des
problèmes de santé mentale, il est impératif d’agir dans ce secteur.
Nous saluons à cet égard les initiatives en cours de la ministre de la
Santé et des Services sociaux qui ouvriront la voie à des mesures
adéquates.
Un plan concerté et ambitieux
Cependant,
nous croyons que pour réduire les taux de suicide, nos actions doivent
absolument passer par une Stratégie nationale de prévention du suicide,
un plan concerté et ambitieux.
L’Organisation mondiale de la santé, dans son rapport
Prévention du suicide, l’état d’urgence mondial,
fait d’ailleurs d’une stratégie nationale la mesure phare à privilégier
par les gouvernements. Ses principaux bénéfices : volonté politique et
appel à l’action clairs, orientations communes, mobilisation de tous les
acteurs, y compris la population, et responsabilité. Elle doit inclure
des programmes spécifiques pour les groupes à risque et pallier les
disparités entre les régions et l’insuffisance des ressources.
Rappelons
que le Québec a été un précurseur en la matière : en 1998, il adoptait
sa première et seule stratégie d’action face au suicide : S’entraider
pour la vie.
La stratégie a assuré l’intervention téléphonique
24/7 au moyen de la ligne 1 866 APPELLE, stimulé la formation des
intervenants, le développement de l’expertise et l’expérimentation
d’approches propres aux groupes à risque. Ces mesures et le leadership
politique de l’époque coïncident avec une diminution du tiers des
suicides entre 2000 et 2007.
Une tendance trop lente
Récemment,
les taux ont eu tendance à baisser, mais cette tendance est trop lente.
Certaines clientèles prioritaires sont peu rejointes, comme les hommes
adultes et les populations vivant dans les milieux défavorisés. De plus,
les multiples actions et acteurs sont éparpillés et isolés dans leur
région et leurs pratiques, dans un réseau de services dont on ne cesse
d’entendre les appels au renfort, trop souvent soulevés par des drames
humains et sociaux.
En 2019, avec toutes les données et les
connaissances disponibles, le Québec est outillé pour mettre en place
une telle stratégie. Cela ferait la différence dont nous avons besoin
pour mieux diminuer la souffrance et éviter la douloureuse perte d’êtres
chers.
Le suicide est évitable. Nous savons ce qu’il faut faire.
Organisons nos actions dans une stratégie cohérente et passons à
l’action !
* Lorraine Deschêsne est intervenante et gestionnaire retraitée.
http://plus.lapresse.ca/screens/bf313069-91fc-4236-8e8d-beca2ba42b28__7C___0.html
***
«
On observe une recrudescence des consultations pour idéations suicidaires chez les moins de 13 ans » déclare
Luc Vallerand, directeur général de Suicide Action Montréal.
« De
plus en plus d'intervenants jeunesse sur le terrain font face à des
crises suicidaires chez ces jeunes et se trouvent démunis quant aux
stratégies à adopter. Nous recevons régulièrement des demandes sur les
meilleures pratiques dans ce type de situation. »
Suicide Action Montréal estime qu'il est urgent de se doter à la fois
d'une grille d'estimation de la dangerosité d'un passage à l'acte
suicidaire et d'une formation à l'intervention de crise suicidaire
adaptée pour ces jeunes. Cette grille doit mieux prendre en compte leur
réalité, leurs besoins et permettre une prise en charge plus rapide et
sécuritaire.
« Ces jeunes sont une clientèle plus à risque. Leur rapport au
concept de la mort est différent et leur impulsivité est plus grande.
Lorsqu'ils verbalisent une idée suicidaire, il faut agir très vite! »
Avec ces nouveaux outils, il devient impératif de concevoir une
formation standardisée en intervention de crise suicidaire pour cette
clientèle, car aucune formation n'est encore disponible au Québec.
Celle-ci devrait bénéficier d'une plus grande accessibilité pour les
intervenants des réseaux public et communautaire, notamment par la mise
en place d'un fonds spécifiquement réservé aux problématiques du
suicide.
«
Pour améliorer la prise en charge sécuritaire de ces jeunes, il
faut pouvoir consolider le soutien clinique offert par le réseau des
centres de prévention du suicide et de crise au Québec,
et également mieux former les intervenants en facilitant l'accès à des
formations par un fonds réservé pour ce type de problématique », ajoute Monsieur Vallerand.
SOURCE Suicide Action Montréal
Renseignements:
Juliette Jannin, Coordonnatrice au développement philanthropique et
communications, Cel : (514) 883-3601,
jjannin@suicideactionmontreal.qc.ca; Luc Vallerand, Directeur général,
Cel : (514) 589-6564, lvallerand@suicideactionmontreal.qc.ca
Related Links
http://suicideactionmontreal.org
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Le Regroupement des centres de
prévention du
suicide RCPSQ dépose ses recommandations au forum sur la santé mentale des jeunes
https://www.cpsquebec.ca/cpsq_nouvelles/le-rcpsq-depose-ses-recommandations-au-forum-sur-la-sante-mentale-des-jeunes/
https://rcpsq.org/