Un moyen de prévention du suicide potentiel ?
Les pharmaciens autorisés à pratiquer des bilans de médication
Depuis le 16 mars, les pharmaciens peuvent réaliser des bilans partagés de médication en lien avec le médecin traitant. Cet accompagnement, réservé aux personnes en affection de longue durée (ALD) âgées de plus de 65 ans et aux patients polymédiqués de plus de 75 ans, a pour objectif de lutter contre la iatrogénie médicamenteuse et la mauvaise observance des traitements.
Depuis quelque temps
déjà, le rôle du pharmacien ne se limitait plus à du simple conseil
concernant les médicaments, leurs interactions et le suivi des
traitements. Après l’accompagnement des patients asthmatiques et des
malades sous anticoagulants oraux ou la contribution au dépistage de
certaines maladies comme le diabète, le rôle du pharmacien évolue une
nouvelle fois : depuis le 16 mars, il est autorisé à réaliser des bilans
partagés de médication. Destiné aux personnes souffrant d’affection de
longue durée (ALD) âgées de plus de 65 ans et aux patients polymédiqués
de plus de 75 ans, ce service a pour objectif de lutter contre la
iatrogénie médicamenteuse (effets indésirables graves des médicaments)
et la mauvaise observance des traitements. « A partir de 75 ans, la présence d’au moins deux maladies chroniques est très fréquente, explique le professeur Sylvie Legrain, gériatre et médecin de santé publique à l’AP-HP de Paris, interrogée sur le site de l’Assurance maladie. Un
peu plus de 9 millions d’individus sont dans cette situation. Parmi
eux, 3,9 millions sont très exposés aux risques iatrogènes liés à la
polymédication, au sens où ces malades prennent au moins cinq
traitements chroniques différents. »
Analyse pharmacologiqueConcrètement, le suivi du patient, établi en lien avec le médecin traitant, s’articule sous la forme de rendez-vous pluriannuels organisés à l’officine. Lors d’un premier entretien, le pharmacien recense les différents médicaments (prescrits ou non) consommés par le patient et recueille ses observations concernant ses traitements (effets indésirables, difficultés à suivre la posologie), son état de santé général et son hygiène de vie. Ces informations pourront être complétées par les éléments éventuellement contenus dans le dossier patient de l’officine ou dans le dossier médical partagé (DMP), censé être généralisé à l’automne prochain. A partir de là, le pharmacien établit une analyse pharmacologique des traitements recensés, assortie de conclusions qui devront être intégrées au DMP et transmises au médecin traitant. A l’occasion d’un second entretien, il expliquera au patient les éventuelles adaptations de traitement décidées avec le médecin traitant. Enfin, les années suivantes, deux rendez-vous de suivi seront organisés. Si les traitements ont été modifiés entre-temps, l’analyse initiale devra être actualisée.
Un tel dispositif devrait permettre aux personnes âgées d’être mieux entendues au sujet des contraintes qu’elles rencontrent dans la prise de leurs médicaments. Cela devrait logiquement favoriser leur adhésion au traitement prescrit par leur médecin et améliorer dans le même temps les faibles taux d’observance constatés chez les maladies chroniques.
Analyse pharmacologiqueConcrètement, le suivi du patient, établi en lien avec le médecin traitant, s’articule sous la forme de rendez-vous pluriannuels organisés à l’officine. Lors d’un premier entretien, le pharmacien recense les différents médicaments (prescrits ou non) consommés par le patient et recueille ses observations concernant ses traitements (effets indésirables, difficultés à suivre la posologie), son état de santé général et son hygiène de vie. Ces informations pourront être complétées par les éléments éventuellement contenus dans le dossier patient de l’officine ou dans le dossier médical partagé (DMP), censé être généralisé à l’automne prochain. A partir de là, le pharmacien établit une analyse pharmacologique des traitements recensés, assortie de conclusions qui devront être intégrées au DMP et transmises au médecin traitant. A l’occasion d’un second entretien, il expliquera au patient les éventuelles adaptations de traitement décidées avec le médecin traitant. Enfin, les années suivantes, deux rendez-vous de suivi seront organisés. Si les traitements ont été modifiés entre-temps, l’analyse initiale devra être actualisée.
Un tel dispositif devrait permettre aux personnes âgées d’être mieux entendues au sujet des contraintes qu’elles rencontrent dans la prise de leurs médicaments. Cela devrait logiquement favoriser leur adhésion au traitement prescrit par leur médecin et améliorer dans le même temps les faibles taux d’observance constatés chez les maladies chroniques.