P. Chrétien a, P. Caillet b, F. Bouazzaoui c, N. Younes d, e, A. Kaladjian c, S. Sanchez a, ⁎ 
  a Hôpitaux Champagne Sud, centre hospitalier Troyes, 101, avenue Anatole-France, CS 10718, 10003 Troyes cedex, France 
  b CHU de Nantes, 29, chemin de la Basse Gaudinière, 44300 Nantes, France 
  c CHU de Reims, 51, avenue Cognacq-Jay, 51100 Reims, France 
  d Centre hospitalier de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay, France 
  e EA 40-47, université Versailles Saint-Quentin, 78000 Versailles, France 
⁎Auteur
 correspondant. Pôle information médicale évaluation performance, 
hôpitaux Champagne Sud, 101, avenue Anatole-France, CS 10718, 10003 
Troyes cedex, France.
 
  Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. 
  
 
  Disponible en ligne depuis le vendredi 02 mars 2018
 
   
 
Résumé
Introduction
Les
 troubles dépressifs toucheraient près de 350 millions de personnes dans
 le monde et seraient la première cause mondiale d’incapacité. Les 
patients en situation de dépression s’adressent préférentiellement à 
leur médecin traitant (MT) dans 50–60 % des cas, alors premier 
interlocuteur. L’objectif de notre étude est d’évaluer si l’orientation 
des patients souffrant d’un trouble anxiodépressif par un MT aux 
urgences générales est un facteur associé à l’hospitalisation par 
rapport aux patients se présentant spontanément pour les mêmes troubles.
 Notre objectif secondaire est d’identifier les différents profils de 
patients hospitalisés en urgence pour ces troubles.
| Matériel et méthode | 
Nous
 avons réalisé une étude transversale sur l’année 2015 ciblant des 
patients qui ont consulté aux urgences générales du centre hospitalier 
de Troyes ayant bénéficié d’un avis psychiatrique dans le cadre d’un 
trouble anxieux ou dépressif.
| Résultats | 
Cinq
 cent vingt-quatre patients sont inclus. L’analyse univariée montre que 
l’orientation par le médecin traitant est associée à l’hospitalisation à
 57,9 % vs 42,1 % (p=0,007), et un odds ratio
 à 1,98 [1,22–3,21] en analyse multivariée. L’analyse par classification
 hiérarchique ascendante permet d’identifier 3 profils de patients 
hospitalisés : 1) des patients avec des antécédents psychiatriques 
connus, des antécédents de suivis passés ou en cours, orientés par un 
confrère psychiatre avec au moins un traitement psychotrope, la présence
 de symptômes psychotiques et un risque suicidaire faible par rapport au
 reste de la population d’étude ; 2) des patients sans antécédents 
psychiatriques, ni d’antécédents de suivi psychiatrique passé ou en 
cours, l’absence d’un traitement psychotrope en cours. Ces patients sont
 adressés par le MT (67 % vs 23 % ; p<0,001) et leur risque suicidaire était plus élevé (59 % vs 26 % ; p<0,001) ; 3) des patients pour lesquels le psychiatre avait peu d’informations au moment de la consultation aux urgences.
| Conclusions | 
La
 pertinence du MT dans l’orientation aux urgences plaide en faveur d’un 
partenariat et d’un échange précoce entre les médecins traitants et les 
psychiatres.
http://www.em-consulte.com/article/1201896/l-orientation-des-patients-souffrant-d-un-trouble-
 
