Comité interministériel de la Santé : présentation des 25 mesures-phares de la politique de prévention Priorité prévention : rester en bonne santé tout au long de sa vie
La
question de la prévention du suicide n'est pas abordée toutefois
quelques mesures abordent la détresse psychique ou l'isolement :
exemple mesure 13 Former les étudiants aux premiers secours en santé mentale |
ou 23 Mettre en place au moins une action de médiation auprès des personnes âgées isolées ou précaires par département 22 Mieux prendre en compte les besoins de santé des personnes en situation de handicap
Edouard Philippe, Premier ministre et Agnès Buzyn, ministre des
Solidarités et de la Santé ont réuni ce lundi 26 mars un Comité
interministériel de la Santé (CIS). Ce comité a permis de présenter les
25 mesures-phares de la politique de prévention destinées à accompagner
les Français pour rester en bonne santé tout au long de leur vie. Ces
mesures concrétisent le premier axe de la Stratégie nationale de Santé,
stratégie qui porte l’action du Gouvernement en matière de santé pour
les cinq prochaines années.
Le Gouvernement se mobilise en faveur de la promotion de la santé
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et
social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité ».
Cette définition de l’OMS conduit à se poser la question plus large
de la qualité de vie, à tous les âges de la vie. De nombreux facteurs
contribuent à améliorer ou dégrader la santé : qualité de
l’alimentation, expositions environnementales, comportements à risque,
parcours éducatif, habitat, activité physique… tous ont un impact sur
l’état de santé.
Dès lors, c’est l’ensemble des politiques publiques qu’il convient de
mobiliser pour favoriser le bien-être et la santé de la population.
L’OMS recommande ainsi une approche globale de la santé en impliquant
toutes les politiques publiques dans les enjeux de santé. Cette
mobilisation gouvernementale a été au coeur de l’élaboration de la
Stratégie nationale de santé 2018 - 2022 qui a fait l’objet d’une
consultation publique et dont le premier axe a mis en avant le besoin
d’investir prioritairement dans la promotion de la santé et dans la
prévention. Les indicateurs le montrent, c’est au niveau de l’espérance
de vie en bonne santé et au niveau de la mortalité prématurée évitable
que se trouvent les marges de progression les plus importantes.
Obtenir un environnement favorable à la santé aux différents âges de la vie
Parce que les interventions doivent être les plus précoces possibles
et adaptées aux caractéristiques des groupes de population, la priorité
donnée à la Prévention se concrétise dans un ensemble d’actions qui
prend en considération l’individu et son environnement dans son parcours
de vie, pour « rester en bonne santé tout au long de sa vie ». Une grossesse en pleine santé et les 1 000 premiers jours La santé des enfants et des jeunes La santé des adultes de 25 à 65 ans : vivre en bonne santé Bien vieillir et prévenir la perte d’autonomie
Pour chaque période de vie, le plan détaille les mesures permettant
d’obtenir un environnement favorable à la santé. L’objectif de ces
mesures est également de développer une culture commune de la prévention
en santé, au sein du Gouvernement et plus largement une culture
partagée par tous les Français. Il s’agit en effet de permettre à chacun
de devenir acteur de sa propre santé, en adoptant les bons réflexes dès
le plus jeune âge, en étant mieux informé, en bénéficiant de nouvelles
possibilités de dépistage par exemple et ce, en fonction de son âge, de
ses conditions de vie et bien sûr de son état de santé.
Ces actions sont évolutives et seront adaptées tout au long du
quinquennat, pour consolider l’action du gouvernement, pour les Français
à chaque étape de leur vie.
Au total, les actions de Priorité Prévention représentent un investissement de 400 millions d’euros pour 5 ans. En savoir plus :
Quatre-vingt quatre statues poignantes représentant des hommes
victimes de suicide apparaissent dans les studios de Southbank d'ITV d'après article "Eighty four harrowing statues depicting male suicide victims appear on ITV's Southbank studios" https://www.standard.co.uk* 26/03/2018 Quatre-vingt-quatre statues ont été installées à Southbank Quatre-vingt-quatre sculptures grandeur nature de victimes de suicide ont été installées sur les studios du centre de Londres. Les statues réalistes sont apparues à Southbank pour sensibiliser les 84 hommes qui se suicident chaque semaine. Le projet 84 comprenant des familles endeuillées a travailler avec l'organisme de charité
de prévention du suicide CALM pour faire parler du plus grand tueur
d'hommes de moins de 45 ans au Royaume-Uni. Il appelle le gouvernement à prendre davantage de mesures pour améliorer la prévention du suicide et le soutien au deuil. L'installation vise à sensibiliser sur le suicide des hommes (Projet 84) Matthew Smith a été le fer de lance de la campagne après que son frère Dan s'est enlevé la vie il y a 13 ans. "Mon frère Dan était mon meilleur ami et mon idole. Il a été pris par quelque chose de silencieux, quelque chose qu'aucun de ses amis ou de sa famille n'a vu venir. La véritable horreur de ce que sa famille a vécu lorsqu'il s'est suicidé est quelque chose qui pourrait être évité si nous nous unissons tous ensemble". Holly Willoughby et Phillip Schofield ont soutenu la campagne. Phillip a déclaré: "Ici, à This Morning, nous ne nous dérobons jamais à
des sujets qui peuvent être difficiles à aborder - et sans aucun
doute, l'un des plus déchirants est de perdre un être cher par suicide." Holly
a ajouté: «C'est pourquoi aujourd'hui nous dévoilons 84 sculptures
grandeur nature - représentant chacune un vrai homme qui s'est suicidé,
dans l'espoir que cela arrêtera les gens, leur fera faire attention et
les fera parler. " La paire a interviewé aujourd'hui les trois filles d'un père qui s'est suicidé en 2015. Georgina Titley a décrit sa «culpabilité» à «ne pas reconnaître les signes» menant à la mort de son père.Les soeurs parlent du suicide de leur père sur This Morning https://www.standard.co.uk/news/uk/eighty-four-statues-of-male-suicide-victims-appear-on-itvs-southbank-studios-in-striking-campaign-a3799271.html Les Londoniens ont félicité l'installation en écrivant sur Twitter: «Installation étonnante à @itvstudios,
sensibilisant à la santé mentale des hommes: chaque semaine, 84 hommes
s'enlèvent la vie, n'ayez pas peur de parler, # project84. Neil Wallis a déclaré: "Des images incroyablement puissantes sur la
santé mentale et le suicide au-dessus du studio @thismorning sur la
Southbank aujourd'hui." Le projet a été conçu par l'artiste américain Mark Jenkins en
collaboration avec les produits de beauté d'Harry et sera visible
aux Londoniens jusqu'au 1er avril. Une pétition à été mise en ligne
L’année vient seulement de commencer et déjà, deux policiers se sont suicidés dans le département du Nord, à Dunkerque et à Lambersart. Un troisième a mis fin à ses jours à Quimper (Finistère).
Certaines professions sont caractérisées par une culture historique forte, avec une transmission du métier qui se fait sur le terrain et un rôle essentiel des anciens pour que le travail soit bien fait. C’est le cas, par exemple, dans la police, le bâtiment ou dans les métiers du soin. Quand cette régulation autonome des professionnels entre eux est compromise, le risque de souffrance psychique augmente. Et avec lui, celui du suicide lié au travail.
Il est important de s’appuyer sur les travaux menés par les chercheurs pour comprendre les mécanismes en cause et ainsi, mieux prévenir le mal-être et les gestes fatals. Restaurer le collectif au sein des organisations est l’une des pistes à explorer ; dégager du temps aux managers pour qu’ils puissent jouer leur rôle d’intermédiaire en est une autre.
Un double langage dans beaucoup d’entreprises
Dans beaucoup d’entreprises ou d’institutions, on peut faire le constat d’un double langage dans le travail, correspondant chacun à un mode de pensée distinct. Il existe d’une part le langage propre à l’entreprise, formalisé le plus souvent dans un manuel d’organisation, un code déontologique destiné à tout le personnel. Ce manuel contient les procédures se référant aux textes législatifs, aux règlements, aux normes, et les documents relevant de la technique ou des pratiques.
Ce langage formel commun constitue la « régulation de contrôle » des salariés, comme la dénomme Jean‑Daniel Reynaud. Ce sociologue français considère, depuis les années 1970, que les règles sont au centre des rapports sociaux.
Il existe d’autre part le langage « opératif », la langue implicite et informelle d’un même métier, par exemple celui d’infirmière ou d’ouvrier du bâtiment. Il est composé d’expressions particulières et d’abréviations comprises par tous ceux qui l’exercent. Ce langage se nourrit, selon le psychologue Jean Piaget, des activités du sujet pour agir et transformer la réalité de son travail. Il a la propriété d’introduire un ensemble de règles dans la pratique du métier par les opérationnels. Il constitue la « régulation autonome » des professionnels entre eux.
Ainsi, une double régulation s’exerce sur chaque individu : celle de l’organisation, et celle de son corps de métier.
Le risque d’une absence totale de régulation
Quand une entreprise ou une institution doit faire face à des situations nouvelles ou imprévisibles, ces deux modes de régulation peuvent se retrouver en contradiction. Déjà, en temps normal, la coexistence de deux langages hermétiques l’un à l’autre entraîne souvent des difficultés à trouver des compromis entre les opérationnels et le management, ou un manque de cohérence entre les actions engagées par les uns et les autres.
Les occasions de voir naître une régulation « conjointe », prenant en compte à la fois régulation de contrôle et régulation autonome, sont rares. Si cette régulation conjointe ne se produit pas, l’organisation risque l’absence totale de régulation dans son fonctionnement, ce qu’on appelle « l’anomie ». Il s’agit d’un déséquilibre dans l’ajustement entre les comportements des individus et les objectifs de l’organisation. Il débouche sur un état de crise chez l’individu, celui-ci ne pouvant trouver de la cohérence entre ses actions et les règles de vie qu’il se donne. Le sociologue Émile Durkheim expliquait déjà, dans son ouvrage Le suicide paru en 1897, qu’il existe un lien entre la manière dont s’exerce l’action régulatrice dans un groupe social et le taux des suicides, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de suicides et le nombre total d’individus.
Le manque de disponibilité des managers intermédiaires
D’où vient le problème du mal-être, voire des suicides, dans les organisations modernes ? En fait les managers intermédiaires, généralement trop occupés par des tâches administratives ou de gestion, ne disposent que de peu de temps pour exercer une supervision de la pratique du métier et pour remplir leur rôle d’encadrement des équipes au quotidien. Ils se retrouvent alors en difficulté pour assumer leur rôle d’arbitrage entre règles formelles et informelles. Ils sont pourtant un chaînon essentiel de cette régulation « conjointe ».
Les facteurs connus pour entraîner cette dérégulation peuvent être structurels. Le manque d’effectifs, par exemple, peut empêcher le sujet de faire appel au collectif et l’amener à expérimenter seul les pratiques du métier. L’absence d’anciens, également, peut empêcher la transmission du métier et compromettre l’apprentissage du sujet.
Les objectifs assignés aux opérationnels peuvent également entraîner des conflits. Des contraintes croissantes, créées par des règles ou procédures nouvelles, peuvent ainsi entrer en contradiction avec le réel dans le travail. Il peut y avoir inadéquation entre les ressources humaines productives et la production à fournir.
Des conflits de valeurs chez les salariés
D’autres facteurs peuvent être conjoncturels et engendrer des conflits de valeurs chez les salariés. Les policiers, par exemple, qui voient s’accroître la violence à leur égard. Dans la plupart des cas, ils se retrouvent dans l’impossibilité de recourir à la légitime défense pour se protéger eux-mêmes – et même privés de la possibilité d’exprimer leurs propres peurs – alors qu’ils ont pour mission, justement, de protéger la population.
La situation est aggravée lorsque les professionnels sont confrontés à la dégradation du collectif dans leur métier, c’est-à-dire de la solidarité entre les opérationnels de terrain. Ces collectifs peuvent être constitués, par exemple, de « l’équipe » dans le secteur du bâtiment, de « la brigade » dans la police, du « staff » chez les soignants. Ils sont, pour Sandrine Caroly, professeur en ergonomie à l’université Grenoble Alpes, et Yves Clot, professeur à la chaire de psychologie du travail au CNAM, des ressources psychiques potentielles pour le sujet. Ces collectifs offrent en effet des possibilités d’engagement de soi et donnent aux individus des marges de manœuvre grâce auxquelles les activités de chacun se déroulent selon les règles communes.
Lorsque dans l’exercice quotidien du métier, les conflits de valeurs surviennent, un malaise s’installe chez les opérationnels. Le climat de confiance disparaît dans le groupe. Ces conflits peuvent déboucher sur une crise collective si viennent s’y ajouter une sidération des directions (c’est-à-dire un état de stupeur émotive devant l’ampleur du malaise) et une indécision du côté de la hiérarchie.
Une rupture d’équilibre dans les relations de pouvoir s’y associe souvent. Autrement dit, les rapports entre la hiérarchie, les syndicats, les intervenants de la réglementation (comme la justice), ou du contrôle (comme l’autorité de tutelle ou d’inspection des services), l’environnement social (la population) et les opérationnels, sont perturbés. Cette crise collective peut perdurer s’il se développe un sentiment généralisé de travail mal accompli.
Alors, l’énergie collective s’affaiblit, faute d’implication des plus anciens pour transformer la situation, et faute de rectification par le management intermédiaire. À force, un mal-être chronique s’installe. On assiste alors à un défaut d’intégration sociale de certains individus. En effet, l’absence de régulation affecte le processus de socialisation, comme le décrit le philosophe allemand contemporain Jürgen Habermas, et entraîne des troubles psychiques.
La perte de la motivation et du désir d’agir
Ces troubles se présentent sous forme de symptômes relationnels. Il peut s’agir d’une interruption de l’individuation, c’est-à-dire l’impossibilité chez l’individu de se construire un sentiment d’identité et son renoncement à chercher l’autonomie. La quête d’accomplissement de soi peut aussi être bloquée, c’est-à-dire que l’individu perd la motivation et le désir d’agir. Ou alors, le lien d’attachement au collectif peut se distendre, ce qui se traduit par le retrait ou l’isolement de l’individu.
Dans certains métiers, les collaborateurs possèdent des moyens létaux (capables de provoquer la mort), comme les armes chez les policiers ou les produits pharmaceutiques dans le milieu médical. Cela constitue un facteur aggravant du risque de suicide.
Un défaut de régulation du métier et un défaut d’intégration sociale de l’individu constituent donc, lorsqu’ils sont simultanément présents, un terrain propice au suicide pour tout collaborateur, quelles que soient ses vulnérabilités personnelles. Une des façons de s’en protéger consiste à… se démobiliser. Certains se trouvent ainsi des raisons de ne plus agir sur le terrain et vont jusqu’à se retrancher dans des tâches purement administratives. D’autres, qui en sont incapables, se mettent en danger. Pour mieux prévenir le mal-être et les suicides, il faut donc protéger ou restaurer le collectif, et libérer du temps aux managers intermédiaires. Ceux-ci peuvent alors favoriser le dialogue en programmant dans l’agenda des équipes des temps d’échanges sur l’exercice du métier. Ils peuvent aussi créer des espaces de discussion avec, et entre, les opérationnels de terrain. De là, les managers intermédiaires ont la possibilité d’entendre s’exprimer les difficultés collectives rencontrées au quotidien et d’observer les signaux d’alerte, tels que l’isolement social de certains individus. Christian Fassier, Psychologue du travail, doctorant, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
Titre original : Characteristics of and Precipitating Circumstances Surrounding Suicide Among Persons Aged 10–17 Years — Utah, 2011–2015
Weekly / March 23, 2018 / 67(11);329–332
Francis B. Annor, PhD1,2; Marissa L. Zwald, PhD1,3; Amanda Wilkinson, PhD1,4; Mike Friedrichs, MS5; Anna Fondario, MPH5; Angela Dunn, MD5; Allyn Nakashima, MD5; Leah K. Gilbert, MD2; Asha Z. Ivey-Stephenson, PhD2
CDC. Web-based Injury Statistics Query and Reporting System
(WISQARS). Atlanta, GA: US Department of Health and Human Services, CDC;
2017. https://www.cdc.gov/injury/wisqars/index.html
CDC. CDC WONDER. About underlying cause of death, 1999–2016.
Atlanta, GA: US Department of Health and Human Services, CDC; 2017. https://wonder.cdc.gov/ucd-icd10.html
Stone DM, Holland KM, Bartholow B, Crosby AE, Davis S, Wilkins N.
Preventing suicide: a technical package of policies, programs, and
practices. Atlanta, GA: US Department of Health and Human Services, CDC;
2017. https://www.cdc.gov/violenceprevention/pdf/suicideTechnicalPackage.pdf
Blair JM, Fowler KA, Jack SP, Crosby AE. The National Violent Death
Reporting System: overview and future directions. Inj Prev
2016;22(Suppl 1):i6–11. CrossRefPubMed
Sullivan EM, Annest JL, Simon TR, Luo F, Dahlberg LL. Suicide trends
among persons aged 10–24 years—United States, 1994–2012. MMWR Morb
Mortal Wkly Rep 2015;64:201–5. PubMed
Cash SJ, Bridge JA. Epidemiology of youth suicide and suicidal behavior. Curr Opin Pediatr 2009;21:613–9. CrossRefPubMed
Karch DL, Logan J, McDaniel DD, Floyd CF, Vagi KJ. Precipitating
circumstances of suicide among youth aged 10–17 years by sex: data from
the National Violent Death Reporting System, 16 states, 2005–2008. J
Adolesc Health 2013;53(Suppl):S51–3. CrossRefPubMed
Whitlock J, Wyman PA, Moore SR. Connectedness and suicide prevention
in adolescents: pathways and implications. Suicide Life Threat Behav
2014;44:246–72. CrossRefPubMed
Tøllefsen IM, Hem E, Ekeberg Ø. The reliability of suicide statistics: a systematic review. BMC Psychiatry 2012;12:9. CrossRefPubMed
Discussion Les
rapports de données nationales ont mis en évidence une augmentation des
taux de suicide chez les adolescents ces dernières années (5). Cette
enquête a indiqué que le taux de suicide non corrigé dans l'Utah chez
les personnes âgées de 10 à 17 ans a plus que doublé au cours de la
période 2011-2015, tandis que le taux national a augmenté de 23,5%. L'augmentation
annuelle moyenne de 22,8% observée chez les jeunes de l'Utah était
presque quatre fois plus élevée que l'augmentation de 6,0% observée dans
ce groupe d'âge à l'échelle nationale. Alors
que cette enquête ne permettait pas d'identifier les facteurs
spécifiques expliquant l'augmentation du suicide chez les jeunes de
l'Utah, les problèmes de santé mentale, les problèmes relationnels, les
conflits familiaux et l'expérience d'autres formes de violence étaient
fréquents chez les jeunes de l'Utah (https: //health.utah.gov/wp-content/uploads/Final-Report-UtahEpiAid.pdf). La
prévalence des circonstances précipitantes relevées chez les personnes
décédées de sexe suicidaire âgées de 10 à 17 ans et la proportion de
personnes qui connaissent de multiples circonstances précipitantes
concordent avec les conclusions d'enquêtes précédentes (6,7). Les problèmes de santé mentale, y compris l'humeur dépressive, étaient fréquents chez les personnes décédées au suicide. Par
conséquent, améliorer l'accès à des soins de santé mentale fondés sur
des données probantes pour les jeunes qui n'y ont pas accès pourrait
favoriser les efforts de prévention du suicide. Étant
donné que 84,0% des personnes décédées ayant un diagnostic de santé
mentale étaient en traitement au moment du décès, les intervenants en
prévention du suicide et les professionnels de la santé mentale sont
encouragés à examiner les approches actuelles en matière de santé
mentale et à s'assurer qu'elles correspondent aux données actuelles. approches de traitement à base de (8). Les
données sur les crises récentes et les circonstances signalées chez les
personnes décédées au suicide suggèrent des possibilités de prévention,
en plus des stratégies visant à promouvoir la santé mentale. Par
exemple, environ une personne décédée sur cinq avait éprouvé de récents
problèmes de relations familiales et une personne sur dix avait
récemment éprouvé des problèmes de partenaire intime suggérant un manque
de connectivité, un sentiment d'appartenance, de confiance, de
compassion et de respect qui pourrait éroder les garanties. montré pour amortir les comportements suicidaires (9). Cette perte de connexion a été associée à l'isolement social et à un
sentiment de lourdeur, qui ont tous deux été associés à des
comportements suicidaires chez les jeunes (9). Les
approches qui favorisent la connectivité et enseignent des habiletés
d'adaptation et de résolution de problèmes, comme les programmes de
normes, les activités d'engagement communautaire, les programmes
d'apprentissage socio-affectif et les programmes de compétences
parentales et de relations familiales dans le cadre d'une approche
globale pourraient prévenir le suicide chez les jeunes. Utah (3). Environ
12,6% des personnes décédées ont vécu des conflits familiaux à la suite
ou ont entraîné une restriction d'utilisation de la technologie avant
leur décès. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les
implications de cette constatation, notamment la mesure dans laquelle
elle représente une interruption des réseaux de soutien social, la
détresse due à la perte d'accès à l'appareil, la confusion avec la
raison de la punition ou d'autres facteurs. Les conclusions de ce rapport sont sujettes à au moins quatre limitations. Premièrement,
en raison de la petite taille de l'échantillon, les différences de
tendances entre les groupes (selon le sexe et la race / l'origine
ethnique) n'ont pas pu être examinées. Deuxièmement,
les informations sur le diagnostic de santé mentale et d'autres
circonstances ont été obtenues à partir des rapports des médecins
légistes et de la famille décédée, mais pas des dossiers médicaux, ce
qui pourrait avoir des conséquences sur la surestimation ou
sous-estimation de la prévalence réelle. Troisièmement,
les informations sur les facteurs de protection ne sont pas incluses
dans ce rapport en raison de la nature des documents de référence
utilisés et de l'accent mis sur les facteurs de risque associés au
décès. Enfin,
les certificats de décès peuvent sous - estimer le suicide (10), et
dans l 'Utah, le taux de décès avec intention indéterminée est supérieur
à la moyenne américaine (2). Il est probable que certains des décès d'intention indéterminée pourraient être des suicides; par conséquent, le taux de suicide dans l'Utah pourrait avoir été sous-estimé dans ce rapport. Au
cours de la période 2011-2015, environ les deux tiers des jeunes âgés
de 10 à 17 ans qui sont morts par suicide dans l'Utah ont connu des
circonstances précipitées multiples et diverses avant de mourir. Une
approche de prévention du suicide multicomposante, complète et
coordonnée qui cible plusieurs circonstances précipitantes est
importante pour réduire et prévenir le suicide dans cette population. L'ensemble
technique de politiques, de programmes et de pratiques du CDC visant à
prévenir le suicide, s'appuyant sur les meilleures données disponibles,
peut être utilisé comme ressource de prévention du suicide (3). Les
stratégies visant à renforcer l'accès et la prestation des soins de
prévention du suicide, à promouvoir la connectivité, à créer des
environnements protecteurs et à enseigner les habiletés d'adaptation et
de résolution de problèmes dans le cadre d'un vaste effort de prévention
du suicide pourraient profiter aux jeunes de l'Utah.
1 Epidemic Intelligence Service, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia; Division of Violence Prevention, National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia. Electronic address: fannor@cdc.gov. 2 Division of Adolescent and School Health, National Center for HIV/AIDS, Viral Hepatitis, STD, and TB Prevention, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia. 3 Division of Violence Prevention, National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia. sujet Am J Prev Med. 2018 Apr;54(4):530-538. doi: 10.1016/j.amepre.2018.01.013. Epub 2018 Feb 21.
Cette étude examine l 'association entre la discordance de l' orientation sexuelle et les idées suicidaires / tentatives de suicide parmi un échantillon représentatif national d 'élèves du secondaire américains.
l’étude conclue qu'Environ 4,0% des élèves ont l'expérience de la discordance de l'orientation sexuelle. Le risque élevé de suicide était significativement plus élevé chez les étudiants discordants que chez les étudiants concordants (46,3% vs 22,4%, p <0,0001). Dans les modèles ajustés, les étudiants discordants étaient 70% plus susceptibles d'avoir eu des idées suicidaires / tentatives de suicide que les étudiants concordants (ratio de prévalence ajusté = 1,7, IC à 95% = 1,4, 2,0). La discordance de l'orientation sexuelle était associée à une probabilité accrue de comportements suicidaires non mortels. Les adolescents discordants peuvent éprouver des facteurs de stress uniques qui devraient être pris en compte lors de l'élaboration et de la mise en œuvre de programmes de prévention du suicide.
Combien de surdoses d'opioïdes sont des suicides? d'après article Public Health How Many Opioid Overdoses Are Suicides?
Martha Bebinger sur www.npr.org*
Mady Ohlman, qui vit près de Boston et qui est sobre depuis plus de
quatre ans, affirme que de nombreux toxicomanes ont atteint un point où
la maladie et la consommation de drogues illicites écrasent la volonté
de vivre.Jesse Costa / WBUR Mady Ohlman avait 22 ans le soir il y a quelques années quand elle se
tenait dans la salle de bain d'un ami en regardant l'évier. «J'avais
mis en place un tas d'aiguilles remplies d'héroïne parce que je voulais
juste faire un back-to-back-to-back,», se souvient Ohlman. Elle ne se rappelle pas combien elle a injecté avant de s'effondrer, ni pendant combien de temps elle a été droguée sur le sol. "Mais je me souviens d'avoir été énervé parce que je pouvais encore me lever, tu sais?" Elle voulait être morte, dit-elle en baissant les yeux. Un brin de cheveux bruns droits se glisse derrière une oreille sur son visage mince. À ce moment-là, dit Ohlman, elle était dépendante des opioïdes -
contrôlée par les drogues, dit-elle - pendant plus de trois ans. "Et
faire toutes ces choses que vous ne voulez pas faire est horrible -
vous savez, vendre mon corps, voler ma mère, dormir dans ma voiture",
dit Ohlman. "Comment pourrais-je ne pas être suicidaire?" Pour cette jeune femme, dont le poids était tombé à environ 90 livres,
qui tirait de l'héroïne juste pour éviter de se sentir violemment
malade, le suicide semblait une issue indolore. "Vous vous rendez compte que devenir net serait beaucoup de travail", dit Ohlman, sa voix se lève. "Et tu réalises que mourir serait beaucoup moins douloureux, et tu
auras l'impression que tu feras une faveur à tous les autres si tu
meurs." Ohlman,
qui a maintenant été sobre pendant plus de quatre ans, dit que de
nombreux consommateurs de drogues ont atteint le même point, lorsque la
maladie et la poursuite de drogues illicites écrasent leur volonté de
vivre. Ohlman fait partie d'au moins 40% des usagers de drogues actifs qui
luttent contre la dépression, l'anxiété ou un autre problème de santé
mentale qui augmente le risque de suicide. Mesurer le suicide chez les patients dépendants aux opioïdes Le
Massachusetts, où habite Ohlman, a commencé à reconnaître formellement en mai 2017 que certains décès par overdose d'opioïdes sont des
suicides. L'état affirme que les suicides confirmés ne représentent qu'environ
2% de tous les décès par surdose, mais le Dr Monica Bharel, chef du
département de santé publique de Massachussett, dit qu'il est très
difficile de déterminer la véritable intention de la personne. «D'une
part, les médecins examinateurs utilisent des critères différents pour
savoir si le suicide était impliqué ou non», dit Bharel, et «la quantité
énorme de stigmatisation entourant les décès par surdose et le suicide
rend parfois extrêmement difficile de tout rassembler et de déterminer
intentionnellement et involontairement. " La recherche sur la toxicomanie et le suicide suggère des chiffres beaucoup plus élevés. «[Selon la documentation disponible], il semble que ce soit entre 25
et 45% des décès par surdose qui pourraient être de véritables
suicides», explique le Dr Maria Oquendo, ancienne présidente de
l'American Psychiatric Association. Oquendo souligne une étude sur les surdoses d'opioïdes d'ordonnance qui ont trouvé que 54% étaient involontaires. Les autres étaient des tentatives de suicide ou indéterminées. Plusieurs grandes études montrent un risque accru de suicide chez les toxicomanes aux opioïdes, en particulier les femmes. Dans une étude portant sur 5 millions d'anciens combattants, les
femmes étaient huit fois plus susceptibles que les autres d'être à
risque de suicide, tandis que les hommes couraient un double risque. L'épidémie d'opioïdes survient en même temps que les suicides ont
atteint un sommet depuis 30 ans, mais Oquendo dit que peu de médecins
cherchent une connexion. "Ils ne le surveillent pas", dit Oquendo, qui préside le département de psychiatrie de l'Université de Pennsylvanie. "Ils ne l'évaluent probablement pas dans le genre de profondeur dont ils auraient besoin pour éviter certains décès." Cela commence à changer. Quelques hôpitaux de Boston, par exemple, ont pour objectif de
demander à tous les patients admis pour consommation de drogue, s'ils ont pensé à se blesser eux-mêmes. «Personne
n'a répondu à la question de la poule et de l'œuf», explique le Dr
Kiame Mahaniah, médecin de famille qui dirige le Lynn Community Health
Centre de Lynn, au Massachusetts. Est-ce que les patients ont des
problèmes de santé mentale? est-ce qu'une vie de dépendance a déclenché des problèmes de santé mentale? Avec si peu de données pour continuer, "il est si important de fournir un traitement qui couvre toutes ces bases", dit Mahaniah. "Les morts du désespoir" Lorsque les médecins examinent de plus près les raisons pour
lesquelles les personnes dépendantes aux opioïdes deviennent
suicidaires, certains économistes prédisent qu'ils trouveront de
profonds réservoirs de dépression et de douleur. Dans
un article important publié en 2015, les économistes de Princeton Angus Deaton et Anne Case ont
suivi les taux de mariages décroissants, la perte d'emplois stables de
la classe moyenne et la hausse des taux de douleur autodéclarée. Les auteurs affirment que les surdoses d'opioïdes, les suicides et les
maladies liées à l'alcoolisme sont souvent des «morts de désespoir». «Nous considérons les opioïdes comme une substance qui jette de
l'essence sur les flammes et aggrave infiniment les choses», explique
Deaton, «mais le malaise profond sous-jacent serait là même sans les
opioïdes». Beaucoup d'économistes s'entendent sur des remèdes pour ce malaise profond. Selon David Cutler, professeur d'économie à Harvard, les solutions
comprennent une bonne éducation, un emploi stable qui offre un salaire
décent, un logement sûr, de la nourriture et des soins de santé. "Et aussi penser à un sens dans la vie", dit Cutler. "C'est-à-dire, même si on se débrouille bien financièrement, y a-t-il un sentiment que l'on contribue de manière significative?" Lutter contre le désespoir dans la communauté des toxicomanies «Je
sais de première main le sentiment de désespoir que les gens peuvent
ressentir dans les affres de la dépendance», explique Michael Botticelli, directeur du Centre de toxicomanie Grayken au Boston Medical
Center; il est en convalescence pour une dépendance à l'alcool. Botticelli dit que les programmes de rétablissement doivent aider les
patients à sortir de l'isolement et créer ou recréer des liens avec la
famille et les amis. «La grande majorité des personnes que je connais qui sont en
convalescence parlent souvent de ce sens profond du rétablissement - et
parfois de la mise en place pour la première fois - d'un lien avec une
communauté beaucoup plus grande», dit Botticelli. Ohlman dit qu'elle ne sait pas pourquoi sa tentative de suicide, avec de multiples injections d'héroïne, n'a pas fonctionné. "J'ai vraiment eu de la chance," dit Ohlman. "Je ne sais pas comment." Une grande partie de son programme de rétablissement consiste à bâtir une communauté de soutien, dit-elle. «Réunions, 12 étapes, le parrainage et le réseautage, être impliqué
avec des gens qui font ce que je fais», dit Ohlman, en parcourant une
liste de ses priorités. Selon elle, il y a une surdose fatale au moins une fois par semaine dans sa communauté de Cape Cod. Certains sont accidentels, d'autres non. Ohlman est convaincue que raconter son histoire, perdre et ensuite espérer, aidera à réduire ces chiffres.
Vendée
Suicides en Vendée : « un combat quotidien »
Recueilli par Patrick Guyomard.
Publié le 21/03/2018 https://www.ouest-france.fr*
130 personnes se sont suicidées dans le département en 2017, et 749 ont voulu se donner la mort. Le Dr Bescond, psychiatre, évoque les crises suicidaires en Vendée.
Entretien
Dr Yves Bescond,psychiatre au centre hospitalier spécialisé Georges-Mazurelle de La Roche-sur-Yon. Responsable de la cellule d'urgence psychiatrique départementale.
Combien de personnes se suicident ou envisagent de passer à l'acte en Vendée ?
En 2017, 130 personnes se sont volontairement donné la mort dans le département. 749 ont été vues par des professionnels des urgences pour des tentatives de suicide ou des envies suicidaires. Ces chiffres sont stables ces dernières années. Dans la région Pays de la Loire, le taux de suicide est supérieur de 25 %, à la moyenne nationale. Rien n'explique précisément ce chiffre. En France, on déplore environ 12 000 suicides par an.
C'est un combat quotidien pour les services d'urgence vendéens. Toutes les 24 h, le centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon voit passer jusqu'à cinq personnes qui ont tenté de se suicider ou qui ont des idées suicidaires. Cela représente 40 % de l'activité des urgences du CHD. La mort volontaire par pendaison est de loin la plus fréquente en Vendée, devant la phlébotomie (le fait de s'ouvrir les veines), et la surdose de médicaments...
Qui sont les personnes en crise suicidaire, et pourquoi ?
La tentative de suicide survient dans une situation de malaise intense, d'une perte de repères, de lien avec la société. Elle est multifactorielle, et peut-être liée à une rupture sentimentale, à une précarité sociale, à l'annonce d'une maladie, à des problèmes professionnels, à l'addiction aux stupéfiants, à l'alcool... La crise suicidaire touche tous les âges. Plus on vieillit, plus les états dépressifs sont présents. Les personnes âgées sont très impactées en raison des pathologies physiques qui s'accentuent, comme l'arthrose invalidante, le cancer, la perte de la vue... Sur les 130 suicides en Vendée en 2017, 35 personnes avaient plus de 65 ans. Les adolescents sont aussi très touchés. Les causes sont notamment la rupture amoureuse, le harcèlement en milieu scolaire. Les urgences du CHD gèrent en moyenne trois crises suicidaires d'adolescents par semaine.
Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Le dépistage de la crise suicidaire est très complexe. Nous ne sommes pas très bons sur la prévention, et la pénurie de médecins traitants en Vendée n'arrange pas les choses. Certaines personnes vont clairement exprimer leur souhait de mourir, d'autres pas du tout. Il faut être attentifs aux patients souffrant de dépression.
Leur demander s'ils ont des envies suicidaires n'est plus tabou. Chez les adolescents, tout changement de comportement doit alerter, notamment en cas de rupture scolaire brutale, de consommations de toxiques, d'isolement.
Que mettez-vous en oeuvre pour aider les patients en crise ?
Il existe aujourd'hui une prise en charge médico-psychologique et psychiatrique dans les quatre services d'urgences de Vendée, à Challans, aux Sables, à Fontenay, à Luçon et à La Roche. Les personnes sont systématiquement vues et évaluées par un infirmier de formation psychiatrique ou un psychiatre. L'an dernier, ces soignants ont réalisé 2 150 entretiens au CHD, dont 71 % aux urgences, et 1 105 au centre hospitalier des Sables. Depuis un an sur le CHD, nous avons mis en place un « Rappel suicidant » pour faire de la prévention sur la récidive. 520 personnes sont entrées dans le dispositif en 2017. Tous les patients touchés par une crise suicidaire qui passent par les urgences, sont rappelés trois fois dans les trois semaines suivant la crise pour faire un bilan.
Nous disposons d'un bon dispositif de santé mentale psychiatrique en Vendée, avec des centres de consultation, une permanence des soins à l'hôpital Mazurelle. Outre la maison départementale des adolescents à La Roche, le centre d'accueil thérapeutique l'Arc-en-ciel est ouvert de 17 h à 22 h, à l'entrée du CHD.
Ils ont entre 18 et 30 ans. Ils sont frappés en pleine jeunesse par la
maladie psychique. Ils sont schizophrènes, bipolaires, ou ils ont connu
l'enfer de la dépression. Ils sont pris en charge par un hôpital de jour
psychiatrique lausannois, où ils tentent de se reconstruire, dans
l'espoir d'une réintégration. Ils racontent face à la caméra, avec
courage, leur foi dans l’avenir, malgré la maladie.
The Integrated Motivational-Volitional Model of Suicidal Behaviour Rory C O͛ Connor 1 & Olivia J Kirtley 2
1 Suicidal Behaviour Research Laboratory, Institute of Health & Wellbeing, University
of Glasgow, Scotland
2 Center for Contextual Psychiatry, Department of Neuroscience, KU Leuven, Belgium
Source santeterritoiresnouvelleaquitaine.org Coordination : Magalie MAS, Coordonnatrice Tel : 05 55 21 77 09 Elus référents :Michel JAULIN, Maire de Sainte Fortunade, Vice-Président Tulle Agglo Jean-Louis SOULIER, Adjoint au Maire de Tulle, délégué au sport et à la santé Date de création : novembre 2017 Durée : 2018-2022 Phase actuelle : construction
Les axes stratégiques et objectifs retenus :
Au regard des éléments de diagnostic et des résultats de la consultation des différents acteurs locaux, 4 axes prioritaires ont été retenus lors de l’Assemblée plénière du 17 novembre 2017.
Amplifier et améliorer l’accès à l’offre de soins Favoriser le maillage territorial de l’offre de santé Faciliter l’accès aux soins des personnes vulnérables Améliorer le parcours de soins des patients atteints d’une maladie chronique (y compris cancers)
Améliorer les parcours de vie de personnes en perte d’autonomie : personnes âgées et/ ou en situation de handicap Préserver le lien social, favoriser le maintien à domicile Favoriser l’aide aux aidants
Promouvoir la santé mentale et prévenir le suicide Création d’un Conseil Local de Santé Mentale Prévention du suicide et promotion des compétences psychosociales Renforcer la prévention et la promotion de la santé Pérenniser, développer, communiquer sur les actions de prévention et promotion de la santé Sensibiliser la population à la santé environnementale (perturbateurs endocriniens, pesticides, maladie de Lyme, radon)
Les pharmaciens autorisés à pratiquer des bilans de médication
, par Delphine Delarue sur www.mutualistes.com*
Depuis le 16 mars, les
pharmaciens peuvent réaliser des bilans partagés de médication en lien
avec le médecin traitant. Cet accompagnement, réservé aux personnes en
affection de longue durée (ALD) âgées de plus de 65 ans et aux patients
polymédiqués de plus de 75 ans, a pour objectif de lutter contre la
iatrogénie médicamenteuse et la mauvaise observance des traitements.
Depuis quelque temps
déjà, le rôle du pharmacien ne se limitait plus à du simple conseil
concernant les médicaments, leurs interactions et le suivi des
traitements. Après l’accompagnement des patients asthmatiques et des
malades sous anticoagulants oraux ou la contribution au dépistage de
certaines maladies comme le diabète, le rôle du pharmacien évolue une
nouvelle fois : depuis le 16 mars, il est autorisé à réaliser des bilans
partagés de médication. Destiné aux personnes souffrant d’affection de
longue durée (ALD) âgées de plus de 65 ans et aux patients polymédiqués
de plus de 75 ans, ce service a pour objectif de lutter contre la
iatrogénie médicamenteuse (effets indésirables graves des médicaments)
et la mauvaise observance des traitements. « A partir de 75 ans, la présence d’au moins deux maladies chroniques est très fréquente, explique le professeur Sylvie Legrain, gériatre et médecin de santé publique à l’AP-HP de Paris, interrogée sur le site de l’Assurance maladie. Un
peu plus de 9 millions d’individus sont dans cette situation. Parmi
eux, 3,9 millions sont très exposés aux risques iatrogènes liés à la
polymédication, au sens où ces malades prennent au moins cinq
traitements chroniques différents. » Analyse pharmacologiqueConcrètement, le suivi du patient, établi en lien avec le médecin
traitant, s’articule sous la forme de rendez-vous pluriannuels organisés
à l’officine. Lors d’un premier entretien, le pharmacien recense les
différents médicaments (prescrits ou non) consommés par le patient et
recueille ses observations concernant ses traitements (effets
indésirables, difficultés à suivre la posologie), son état de santé
général et son hygiène de vie. Ces informations pourront être complétées
par les éléments éventuellement contenus dans le dossier patient de
l’officine ou dans le dossier médical partagé (DMP), censé être
généralisé à l’automne prochain. A partir de là, le pharmacien établit
une analyse pharmacologique des traitements recensés, assortie de
conclusions qui devront être intégrées au DMP et transmises au médecin
traitant. A l’occasion d’un second entretien, il expliquera au patient
les éventuelles adaptations de traitement décidées avec le médecin
traitant. Enfin, les années suivantes, deux rendez-vous de suivi seront
organisés. Si les traitements ont été modifiés entre-temps, l’analyse
initiale devra être actualisée.
Un tel dispositif devrait permettre aux personnes âgées d’être mieux
entendues au sujet des contraintes qu’elles rencontrent dans la prise de
leurs médicaments. Cela devrait logiquement favoriser leur adhésion au
traitement prescrit par leur médecin et améliorer dans le même temps les
faibles taux d’observance constatés chez les maladies chroniques.
Quand passent les ados...le B.I.T.S, Université de Poitiers BITS test (B rimades à l’école hors école I nsommies fréquentes cauchemars T abac irrégulier quotidien S tress
Intervention et présentation par Pr Philippe BINDER Médecin généraliste Professeur des Universités
Observation du phénomène suicidaire en Bretagne Etude et rapport Date de publication 20 mars 2018 sur bretagne.ars.sante.fr*
En Bretagne, le suicide est une priorité régionale de santé constamment réaffirmée en raison d’une mortalité supérieure à la moyenne française et de disparités importantes au sein de la région.
Afin de suivre dans le temps et dans l’espace le phénomène suicidaire, deux types de travaux ont été mis en œuvre au cours de ces dernières années par l’Observatoire régional de santé de Bretagne, soutenus par le Conseil régional et l’Agence régionale de santé.
Depuis 2011, un tableau de bord est publié tous les deux ans, l’objectif de cet outil étant de présenter des indicateurs fiables et facilement reproductibles, permettant de décrire et de suivre l’évolution du phénomène suicidaire à l’échelon régional et infrarégional. Simultanément, les indicateurs sont mis à jour annuellement sur un espace numérique en ligne sur le site de l’ORS Bretagne. Parallèlement, depuis 2011, l’ORS Bretagne analyse les données recueillies dans le cadre d’une étude en partenariat avec la Fondation Bon Sauveur de Bégard qui repose sur une expérience innovante de dénombrement et de description des tentatives de suicide ayant fait l’objet d’une prise en charge au sein des services d’urgence des hôpitaux de Guingamp, Lannion et Paimpol. Les secteurs psychiatriques de couverture de ces trois établissements recouvrent en grande partie les pays de Guingamp et de Lannion-Trégor Communauté, pays parmi les plus concernés par le phénomène suicidaire en région et dont certaines communautés de communes font l’objet d’expérimentations pour réduire les tentatives de suicide et la mortalité liée au phénomène suicidaire.
Cette édition 2018 réunit en un seul document et met en perspective, les indicateurs du tableau de bord ainsi que les principaux résultats issus de l’analyse réalisée à partir des données recueillies dans les services d’urgence des trois centres hospitaliers concernés.
LE SUICIDE DES PERSONNES SANS-ABRIS : UNE SILENCIEUSE TRAGÉDIE DE SANTÉ PUBLIQUE ? par Edouard Leaune,Psychiatre Centre Hospitalier le Vinatier Bron et Halima Zeroug-Vial Psychiatre Directrice de l’Orspere-Samdarra Centre Hospitalier le Vinatier
Bronou https://www.cairn.info/revue-rhizome-2017-2-page-4.htm Orspere-Samdarra – Observatoire Santé mentale Vulnérabilités et Sociétés dans « Rhizome » 2017/2 N° 64 | pages 4 à 4
Étude exploratoire des déterminants psychosociaux et psychopathologiques à l'oeuvre dans les phénomènes suicidaires en pays Centre Ouest Bretagne : perspectives pour une prévention du suicide et des tentatives de suicide en pays COB et en Bretagne Céline Kopp-Bigault 1 1 SuLiSoM - Subjectivité, lien social et modernité Résumé : Cette thèse analyse la surmortalité par suicide sur le territoire du Pays COB au travers des facteurs psychosociaux et psychopathologiques et repose sur l'hypothèse d'interactions entre les conceptions sociales du suicide et les trajectoires personnelles des individus, freinant sa prévention. Une étude des représentations sociales du suicide montre qu’il existe des RS spécifiques en Bretagne et en Pays COB. L’étude des trajectoires de vie met en évidence une sur-représentation de la dépression et les troubles de la personnalité. On trouve aussi une faible estime de soi, une difficulté d'accès à la parole et à la demande d’aide, des violences transgénérationnelles et actuelles, un climat incestuel et une stigmatisation (auto et hétéro) liée aux RS du suicide, de la dépression et des « psy ». L’étude de l’effet d’un suicide montre qu’il a un impact sur les proches : traumatisme psychique individuel et familial, deuils traumatogènes. À la suite de ces résultats, des actions spécifiques pourront être menées sur ce territoire pour améliorer la prévention du suicide et des tentatives de suicide. Thèse Psychologie. Université de Strasbourg, 2017. Français. Kopp-Bigault_Celine_2017_ED519... Version validée par le jury (STAR)
"13 Reasons Why" saison 2 : Netflix déploie de nouveaux outils de prévention au suicide
La sortie de "13 Reasons Why" saison 2 est prévue courant 2018 sur Netflix.Netflix par Louise WESSBECHER
22/03/2018 mashable.france24.com*
Après avoir mené une étude auprès de ses spectateurs, Netflix accompagne la saison 2 de "13 Reasons Why" d’une série d’outils pour engager et soutenir les discussions autour du suicide et du mal-être psychologique.
Il y a tout juste un an, Netflix mettait en ligne la première saison de la série "13 Reasons Why", notamment co-produite par Selena Gomez. Ce teen drama, inspiré du roman de Jay Asher, évoque les causes et les conséquences du suicide d’une lycéenne nommée Hannah Baker qui laisse à son entourage un journal intime sous forme de 13 cassettes.
Si le choix du sujet et la qualité du casting avaient rapidement été salués, la série avait aussi déclenché un débat : faire du suicide la trame d’une série pour adolescents ne risquait-il pas de glamouriser cet acte désespéré ? Plusieurs associations s’étaient inquiétées de ce risque, et la Nouvelle-Zélande avait créé une nouvelle catégorie de visionnage exigeant qu’un mineur soit sous la supervision d’un adulte pour regarder les épisodes.
"Trois quarts des jeunes spectateurs ont déclaré que la série les avait aidés à se sentir plus à l’aise pour traverser ces situations"
À la suite de ces critiques, Netflix avait commandé à l’université de Northwestern une étude sur l’impact de la série auprès du jeune public et des parents. Les résultats ont été publiés le 21 mars, comme le rapporte le géant du streaming vidéo dans un communiqué. "71 % des adolescents et jeunes adultes ont pu s’identifier à la série, et près de trois quart des jeunes spectateurs ont déclaré que la série les avait aidés à se sentir plus à l’aise pour traverser ces situations", révèle l’étude.
Un message de prévention avant le premier épisode
Et si la prise de conscience et la libération de la parole sont salvatrices, de nombreux parents ont exprimé leur envie de voir Netflix fournir des ressources complémentaires pour compléter la série. Alors à l’approche de la sortie de la saison 2 – "plus tard dans l’année" - Netflix a élaboré plusieurs outils pour soutenir la prévention. Ainsi, le premier épisode de chaque saison démarrera par cette vidéo où les acteurs de "13 Reasons Why" préviennent les spectateurs que la série aborde des "sujets difficiles et bien réels : l’agression sexuelle, la consommation abusive de drogues et le suicide".
Comme c’était déjà le cas, la saison 2 sera accompagnée d’un after show "Beyond The Reasons" où les acteurs, mais aussi des experts et des éducateurs poursuivent la discussion autour de l’importance de la parole et de la sensibilisation. Enfin, le site 13ReasonsWhy.info va être alimenté par de nouveaux guides, notamment pour amorcer la discussion entre les parents et les enfants.
"Depuis le début, et parce qu’elle aborde des sujets pesants, nous croyons que la série a le potentiel pour participer au changement", assure Brian Wright, vice-président en chargement des séries originales de Netflix.
D'après "Guns tied to high suicide risk for teens with self-harm history Lisa Rapaport reuters.com* du 20/03/2018
(Reuters Health) - Les adolescents et les jeunes adultes qui se blessent sans intention suicidaire ont un risque accru peu de temps après, et le risque accru de décès est plus élevé lorsque des armes sont en cause, selon une étude américaine.
Les chercheurs ont examiné les données sur les demandes d'assurance de plus de 32 000 patients âgés de 12 à 24 ans qui ont été suivis pendant un an après un épisode d'automutilation non mortelle. Contrairement aux tentatives de suicide, qui requièrent une intention suicidaire, les épisodes d'automutilation peuvent également inclure l'empoisonnement, la coupure, les armes à feu ou d'autres méthodes violentes utilisées pour causer des blessures non mortelles.
L'empoisonnement était de loin la méthode la plus courante d'automutilation, représentant 65 pour cent des cas, suivie par une réduction de 18 pour cent, selon l'étude. Les armes à feu ont été utilisées dans un peu moins de 1% des cas.
Toutefois, lorsque les jeunes ont utilisé des armes à feu pour se
blesser, ils étaient plus de 35 fois plus susceptibles de se suicider au
cours de l'année suivante que les adolescents et les jeunes adultes
dont les actes d'automutilation impliquaient d'autres méthodes.
"La façon dont les jeunes se sont blessés était un prédicteur important
du risque futur de suicide", a déclaré l'auteur principal de l'étude,
le Dr Mark Olfson, chercheur en psychiatrie à l'Université de Columbia à
New York.
«Des méthodes plus violentes comportaient un risque beaucoup plus élevé que des méthodes moins
violentes », a déclaré M. Olfson
par courriel.
L'automutilation non fatale est courante chez les jeunes, et le suicide
est la deuxième cause de décès chez les Américains âgés de 15 à 24 ans,
les chercheurs notent en pédiatrie.
Près d'un tiers des jeunes qui meurent du suicide ont subi des actes
d'automutilation non fatals au cours des trois derniers mois de leur
vie.
Dans la présente étude, un grand nombre d'adolescents et de jeunes
adultes ont récemment reçu un diagnostic de problèmes de toxicomanie ou
de problèmes de santé mentale comme la dépression ou l'anxiété. Près de la moitié d'entre eux avaient récemment reçu des soins de santé mentale ambulatoires.
Les jeunes ayant des troubles de la personnalité étaient 55% plus
susceptibles d'avoir des épisodes répétés d'automutilation, et le risque
augmentait de 65% s'ils recevaient des soins en milieu hospitalier.
Mais environ un jeune sur quatre dans l'étude n'avait aucun diagnostic
de problèmes de santé mentale ou de toxicomanie avant de se faire du
mal.
L'analyse n'était pas une expérience contrôlée visant à prouver si ou
comment la méthode d'automutilation pouvait avoir un impact sur le
potentiel des jeunes à se suicider.
Une autre limite est que les dossiers de réclamations d'assurance n'ont
pas identifié les patients ayant une intention suicidaire.
Une étude distincte en pédiatrie a mis en évidence un autre facteur de
risque indépendant du suicide chez les adolescents: l'itinérance.
Les chercheurs ont examiné les données d'enquête sur plus de 62 000
adolescents inscrits à l'école au Minnesota, dont environ 4 600 jeunes
sans abri et vivant avec un membre adulte de leur famille.
Les jeunes sans-abri étaient plus susceptibles d'être des garçons, non
blancs, pauvres et vivant à l'extérieur des zones urbaines.
Dans l'ensemble, environ 29% de ces adolescents sans abri ont déclaré
s'être auto mutilés, 21% ont dit avoir des pensées suicidaires et 9% ont
signalé des tentatives de suicide.
Comparativement aux jeunes qui ne sont pas sans abri, les jeunes
sans-abri étaient environ deux fois plus susceptibles de déclarer s'être blessés eux-mêmes et d'avoir des pensées suicidaires, et plus de
trois fois plus susceptibles de tenter de se suicider.
Cette étude n'était pas non plus une expérience contrôlée conçue pour
prouver si ou comment l'itinérance pouvait influencer l'automutilation
ou le suicide chez les adolescents.
Pourtant, il offre de nouvelles preuves de la détresse émotionnelle
sévère vécue par les jeunes sans-abri, a déclaré l'auteur principal, le
Dr Andrew Barnes de l'Université du Minnesota Medical School à
Minneapolis.
«Les jeunes qui ont été sans-abri ont souvent eu beaucoup de choses
négatives et très stressantes dans leur vie à mesure qu'ils
grandissaient», a déclaré M. Barnes par courriel.
"En plus de cela, ils sont plus susceptibles d'être membres de groupes
raciaux ou ethniques historiquement opprimés et d'avoir souffert de
discrimination, de harcèlement et de marginalisation sociale", a ajouté
Barnes.
«Tout cela a des répercussions sur le développement sain, non seulement
sur la santé mentale, mais aussi sur la santé physique et la réussite
scolaire.
Cependant, la stabilité et le soutien peuvent rendre l'automutilation
et le suicide moins probables pour ces adolescents vulnérables.
«L'établissement de relations affectueuses et positives avec les parents,
les enseignants et l'école de leur enfant réduit le risque de suicide
de leurs adolescents», a déclaré Barnes.
"De même que la promotion de leur sentiment d'auto-identification
positive, le lien avec leur communauté et le sens du but de leurs
adolescents."
Réf étude mentionée : Suicide After Deliberate Self-Harm in Adolescents and Young Adults
Mark Olfson, MD, MPH a, Melanie Wall, PhD a, Shuai Wang, PhD a, Stephen Crystal, PhD b, Jeffrey A. Bridge, PhD c, Shang-Min Liu, MS a, and Carlos Blanco, MD, PhD d aDepartment
of Psychiatry, College of Physicians and Surgeons, Columbia University
and the New York State Psychiatric Institute, New York, New York; bCenter
for Health Services Research on Pharmacotherapy, Chronic Disease
Management, and Outcomes, Institute for Health, Health Care Policy and
Aging Research, Rutgers, The State University of New Jersey, New
Brunswick, New Jersey; cCenter
for Innovation in Pediatric Practice, The Research Institute at
Nationwide Children’s Hospital and Department of Pediatrics, Psychiatry
and Behavioral Health, The Ohio State University, Columbus, Ohio; anddDivision of Epidemiology, Services, and Prevention Research, National Institute on Drug Abuse, Rockville, Maryland