vendredi 23 novembre 2018

MANIFESTATION 1/12/2018 Gap (05) Passage(s) à l’acte… ça marque !

Passage(s) à l’acte… ça marque !
Le samedi 1er décembre 2018, de 10h à 17 h, accueil dès 9H30. Hôtel Ibis, 5 bvd Georges Pompidou, 05000 Gap. A retrouver sur : psychanalyse-map.org. Entrée : 20 euros (tarif réduit étudiant et chômeur : 10 euros). Renseignements et inscriptions : girard.lisiane@gmail.com

Passage(s) à l’acte… ça marque !

Le bureau de ville Gap-Manosque de l’ACF-Map organise une journée d’étude intitulée “Passage(s) à l’acte… ça marque !”, en présence de Francesca Biagi-Chai, membre de l’École de la Cause freudienne. Cette journée vient ponctuer une recherche menée sur toute l’année par les membres du bureau. Trois soirées préparatoires ont eu lieu.
Argument : Suicides, fugues, insultes, agressions physiques, vols, harcèlements, crimes… autant d’actes qui peuvent être pris soit comme des acting-out soit comme des passages à l’acte. Côté acting-out, il s’agit d’un appel à l’autre, le sujet monte sur une scène adressée à l’autre qui en déchiffre ou pas le message. Le passage à l’acte, lui, n’est pas un appel à l’autre mais une rupture avec l’autre, une rupture avec le langage et les lois qui en découlent. Distinguer acting out et passages à l’acte n’est pas sans conséquences dans la réponse donnée à l’auteur de l’acte et dans son traitement. Le passage à l’acte surgit quand il n’y a plus les mots ni même la pensée : le sujet est absent de son acte. Le passage à l’acte interroge l’Autre social qui en est affecté ; les passions peuvent être convoquées. Le sentiment social est qu’il y a de plus en plus de passages à l’acte. Tous les lieux de la cité sont concernés : écoles, tribunaux, rue, hôpitaux, institutions, internet… Parfois le passage à l’acte est mis au crédit d’un coup de folie, d’un délire, parfois il semble n’être rattaché à rien, il en est d’autant plus hors-sens. Il est souvent dit : « Mais il connait la loi ! Il est conscient de ce qu’il fait ! Il a prémédité son acte ! ». Si le passage à l’acte marque les esprits et peut être l’objet de fascination ou de sidération de la pensée, Lacan en démontre très tôt (1932) le caractère logique. A le suivre, le noyau actif du passage à l’acte est la pulsion qui ne saurait être assimilée à un excès de libido, à une décharge motrice ou à de l’instinct . La pulsion vient à la place du sujet qui ne peut y résister. Qu’est-ce qui pousse un sujet à passer à l’acte est une question qu’il convient de prendre au sérieux. Etre attentif aux coordonnées de déclenchement du passage à l’acte est un souci dans la prévention de celui-ci. Le corps affecté par l’angoisse peut ainsi être pris dans un passage à l’acte. « Agir, c’est arracher à l’angoisse sa certitude » . Analyser qui est ce sujet, ses points d’appui mais aussi ses points de rupture, ses failles, ce qui est insupportable pour lui et intraitable, analyser aussi ce sujet dans telle société et contexte environnemental sont autant d’actes à valeur thérapeutique. Il s’agit de sortir du binaire action/réaction, exigences pulsionnelles/exigences éducatives, d’un face-à-face en miroir, pour permettre les conditions d’une pacification libidinale passant par un lien à l’autre et ouvrant la voie à une possible responsabilité du sujet. Cette journée d’étude se propose non pas de répondre à toutes les questions posées par le passage à l’acte mais d’en saisir les enjeux subjectifs en termes de contrainte pulsionnelle et de responsabilité et les enjeux sociétaux en termes de traitement du passage à l’acte et de discours. Le matin, des professionnels, pour la plupart psychologues, feront des interventions à partir de leurs pratiques cliniques. Nous souhaitons que ce soit l’occasion d’échanges riches avec l’ensemble de la salle. L’après-midi, Francesca Biagi-Chai, psychanalyste, psychiatre, donnera une conférence sous le titre Le passage à l’acte ou le réel aux limites du discours. Une conversation s’engagera ensuite.
Programme : Matin : Accueil dès 9h30 De 10h à 10h15 : Introduction à la journée par Françoise Haccoun, Déléguée Régionale de l’ACF-MAP, Membre de l’Ecole de la Cause freudienne et Lisiane Girard, Secrétaire du bureau de ville Gap-Manosque De 10h15 à 12h45 Quand ça s’agite dans le corps De 10h15 à 11h30 : Première séquence – Philippe Devésa, Psychologue, Membre de l’ACF-MAP, Marseille : Une paternité en questions – Carine Thieux, Psychologue, Membre de l’ACF-MAP, Gap : Déplacements De 11h30 à 12h45 : Deuxième séquence – Claire Audejean, Psychologue expert auprès des tribunaux, Membre de l’ACF-RA, Lyon : Que peut nous apprendre l’expertise sur le passage à l’acte ? – Isabelle Fragiacomo, Psychologue, Membre de l’ACF-MAP, Gap : Ça vient d’un coup ! Discutants : Muriel Capotosto, Psychologue, Gap, Sylvie Dagnino, Infirmière, Gap, Véronique Leroy, Psychologue, Gap et Claude Van Quynh, Médecin, Membre de l’ACF-MAP, Gap Après-midi : De 15h à 15h15 : Lecture d’extraits de la pièce « Roberto Zucco » de B.M Koltès par Brigitte Benguerine, Psychologue, Comédienne, Gap De 15h15 à 16h15 : Conférence de Francesca Biagi-Chai, psychiatre, psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause freudienne : Le passage à l’acte ou le réel aux limites du discours. De 16h15 à 17h : Discussion

source https://www.causefreudienne.net/event/passages-a-lacte-ca-marque/