vendredi 17 novembre 2017

EPIDEMIOLOGIE Panorama de la santé 2017: Les indicateurs de l'OCDE

Panorama de la santé 2017: Les indicateurs de l'OCDE
Mortalité par suicide, 2015 (ou année la plus proche)



Présentation http://www.oecd-ilibrary.org/social-issues-migration-health/panorama-de-la-sante-2017_health_glance-2017-fr



Données

http://dx.doi.org/10.1787/health_glance-2017-graph20-fr




Extraits Rapport http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/8117302e.pdf?expires=1510929563&id=id&accname=guest&checksum=408C6DEB36D7AAA3B8AE132061254C64

"Les troubles mentaux ont d’importantes conséquences sur la vie des personnes qui en sont atteintes, et se traduisent par des résultats éducatifs médiocres, des taux de chômage plus élevés, et une moins bonne santé physique. Dans les cas graves, la dépression et d’autres maladies mentales, comme les troubles bipolaires et la schizophrénie, peuvent conduire les individus à l’automutilation, voire au suicide (McDaid et al., 2017). D’autres raisons complexes participent du taux de décès par suicide. Le contexte social, la pauvreté, la toxicomanie, et le chômage, notamment, sont tous associés à des taux supérieurs de suicide.
Le suicide demeure une cause substantielle de décès dans de nombreux pays de l’OCDE. Le graphique 3.15 montre que c’est en Afrique du Sud, en Turquie, en Grèce et en Colombie que les taux les plus bas étaient observés en 2015, avec moins de cinq décès par suicide pour 100 000 habitants. La Lituanie enregistrait le taux le plus élevé, avec 29 décès pour 100 000 habitants, suivie de la Corée et de la Fédération de Russie. Une certaine prudence s’impose dans la comparaison des taux de suicide. Il se peut en effet que le nombre de suicides soit sous-déclaré dans certains pays compte tenu des préjugés associés à l’acte ou des difficultés liées à leur enregistrement.
Contrairement à la prévalence de la dépression, les taux de mortalité par suicide sont de trois à quatre fois plus élevés chez les hommes. Les études indiquent que l’écart entre hommes et femmes est moins important en ce qui concerne les tentatives de suicide, mais que les hommes utilisent  généralement des méthodes plus radicales.
Les taux de suicide ont régulièrement diminué dans l’OCDE ; ils ont reculé de près de 30 % entre 1990 et 2015. Dans certains pays, la baisse a été substantielle, notamment en Estonie, en Finlande et en Hongrie, où ils ont fléchi de 40 % au moins (graphique 3.16). En Finlande, des diminutions importantes du nombre de suicides peuvent être attribuées au moins en partie aux programmes ciblés de promotion de la santé mentale et de prévention du suicide, ainsi qu’à l’amélioration des soins de santé mentale. Dans d’autres pays, le nombre de suicides a augmenté ces dernières années. Au Mexique, le taux de suicide est passé de 4.8 pour 100 000 habitants en 2010 à 5.5 pour 100 000 habitants en 2015, et de 12.5 pour 100 000 habitants à 13.5 pour 100 000 habitants aux États-Unis. Diverses mesures peuvent à la fois prévenir et traiter la dépression, et prévenir le suicide mais, dans de nombreux pays, les personnes atteintes de maladie mentales éprouvent des difficultés à accéder  aux soins appropriés en temps opportun.

 Définition et comparabilité
La déclaration d’un suicide est une procédure complexe qui est influencée par divers éléments, notamment comment vérifier l’intention de la personne de passer à l’acte, les personnes responsables de l’établissement du certificat de décès, et les aspects culturels, dont les préjugés entourant le suicide. Les écarts de taux entre pays doivent donc être interprétés avec prudence. Les taux de mortalité sont calculés par le nombre de décès divisé par les effectifs de la population correspondante.
Ils ont été standardisés par rapport à l’âge selon la structure de la population de l’OCDE. Les données
utilisées sont issues de la  Base de données de l’OMS sur la mortalité ; les suicides correspondent aux codes X60 à X84 et Y870 de la CIM-10. Les estimations de la prévalence de la dépression sont
établies à partie du deuxième volet de l’Enquête européenne de santé par entretien, qui comportait la
question suivante : « Au cours des douze derniers mois, avez-vous souffert de l’une des maladies ou affections suivantes ? » et présentait une liste où figurait la dépression. Les données concernant la dépression obtenues sur déclaration des personnes interrogées peuvent être sous-estimées ou erronées. Les études réalisées dans plusieurs pays européens recensent des variations plus importantes entre les pays lorsque les données relatives aux maladies mentales sont recueillies selon cette méthode que par d’autres moyens.

Références
McDaid, D., E. Hewlett et A. Park (2017), « Understanding Effective Approaches to Promoting Mental Health and Preventing Mental Illness »,  OECD Health Working Papers , n° 97, Éditions OCDE, Paris,  http://dx.doi.org/10.1787/bc364fb2-en
OCDE (2015), Santé mentale et insertion professionnelle : De la théorie à la pratique, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/9789264242074-fr
OCDE (2012), Sick on the Job? Myths and Realities about Mental Health and Work, Éditions OCDE, Paris,  http://dx.doi.org/10.1787/9789264124523-en

acces rapport http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/8117302e.pdf?expires=1510929563&id=id&accname=guest&checksum=408C6DEB36D7AAA3B8AE132061254C64
(P66)
La qualité des soins revêt une importance cruciale pour les patients hospitalisés en raison de troubles psychiatriques ; les suicides constituent des événements sentinelles dont il convient de tenir un  compte rigoureux en ce qu’ils révèlent dans quelle mesure les établissements sont à même de protéger ces patients contre eux-mêmes. Le graphique 6.29 présente les taux de suicide de patients  rapportés à l’ensemble des admissions en hôpital psychiatrique. Tous les pays déclarent des taux inférieurs à 1 pour 1 000 à l’exception du Costa Rica, des Pays-Bas, du Danemark et d’Israël. La prévention des suicides chez ces personnes passe par l’identification et la suppression des occasions de passer à l’acte, par l’évaluation du risque suicidaire et par un suivi et un traitement adaptés. Le taux de suicide après sortie de l’hôpital peut servir d’indicateur de la qualité des soins dans la collectivité et de la coordination entre les milieux hospitaliers et communautaires. Le taux de suicide des patients hospitalisés au cours de l’année précédente atteint à peine 1 pour 1 000 au Royaume-Uni, mais pas moins de 5 pour 1 000 aux Pays-Bas et en Lituanie (graphique 6.30). Le Danemark a  également des taux de suicide élevés, mais cela peut penser que les patients hospitalisés ont des  troubles psychiatriques plus sévères que les autres pays. Les patients atteints de troubles psychiatriques plus légers sont habituellement traités dans des milieux ambulatoires. Les patients atteints d’une maladie psychiatrique sont exposés à un risque particulièrement élevé juste après leur sortie de l’hôpital. Dans la plupart des pays, plus d’un quart des suicides enregistrés dans l’année suivant la sortie de l’hôpital interviennent au cours du premier mois, et pas moins de la moitié en Nouvelle-Zélande et en Suède. On sait qu’il est possible d’atténuer le risque, élevé, de suicide dans  les jours qui suivent une sortie d’hôpital par une préparation et un accompagnement appropriés, et par un renforcement des soins au cours de la période qui la suit immédiatement (OCDE, 2014a) (...)

(...) Définition et comparabilité
L’indicateur du suicide de patients hospitalisés est composé d’un dénominateur représentant les patients sortis de l’hôpital avec un diagnostic principal ou les deux premiers codes de diagnostic secondaire de troubles mentaux et comportementaux (codes CIM-10 : F10-F69 et F90-99), et d’un numérateur représentant ces patients sortis avec un code correspondant au « suicide » (codes CIM-10 : X60-X84). Les données doivent êtreinterprétées avec précaution compte tenu du très petit nombre de cas. Les taux communiqués peuvent varier dans le temps. Aussi, lorsque cela a été possible, une moyenne sur trois ans a été calculée pour conférer une plus grande stabilité à l’indicateur. Le taux de suicide dans les 30 jours et dans l’année suivant la sortie de l’hôpital est établi en mettant en relation d’une part, les sorties après hospitalisation avec un diagnostic principal ou les deux premiers codes de diagnostic secondaire de troubles mentaux et comportementaux (codes CIM-10 : F10-F69 et F90-99), d’autre part les suicides inscrits dans les registres de décès (codes CIM-10 : X60-X84). En cas  d’admissions multiples pendant l’année de référence, la période de suivi débute à partir de la dernière sortie.(...)

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 http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/8117302e.pdf?expires=1510929563&id=id&accname=guest&checksum=408C6DEB36D7AAA3B8AE132061254C64