AUTOUR DE LA QUESTION Un plan contre le renoncement aux soins de l'Assurance maladie
Santé Un plan contre le renoncement aux soins
L’Assurance maladie veut faire connaître son plan pour permettre à tous les assurés de se soigner.
Par Le Courrier Picard
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Aide administrative ou financière, la CPAM propose des solutions contre le renoncement aux soins.
Marilyne a eu de la chance. Et beaucoup d’aide. «
Si je n’avais été accompagnée, je ne serais plus là
», commente cette femme de 61 ans. Vivant à
Verberie, elle a fait face une série de problèmes. Au point de penser au
suicide. «
On m’a diagnostiqué une fibromyalgie. Je ne
pouvais plus travailler. J’ai vu mes revenus diminuer brutalement. Puis,
on m’a trouvé plusieurs tumeurs. J’étais dans une situation terrible.
» Vivant modestement dans un immeuble HLM, récemment divorcée, elle ne pouvait pas faire face.
Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’elle avait des droits. «
La CPAM de Compiègne, où je suis allée, a
transmis mon dossier à Beauvais. J’ai pu parler à une conseillère. Je me
suis sentie soutenue. C’était fin 2016
», poursuit Maryline.
« Je me disais que j’étais une charge pour la société »
C’est là qu’est entré en action le plan contre le renoncement aux
soins, mis en œuvre par l’Assurance maladie. Avec sa conseillère, elle a
pu établir un parcours de soins, réduire ses dépenses de mutuelle de
près de 50 euros chaque mois et… être prise en charge. Tout simplement.
«
On peut devenir une épave du jour au lendemain.
La vie reste difficile aujourd’hui mais au moins, je ne vends plus mes
meubles pour acheter des médicaments. Les gens, malades, doivent se
renseigner et pouvoir être pris en charge
», assure Maryline.
Elle garde malgré tout un peu d’amertume dans la voix. «
J’ai demandé de l’aide. Ce que je n’avais pas
fait avant. Je me disais que j’étais une charge pour la société, pour
les autres, que ce serait mieux si je n’étais plus là. Heureusement, ma
conseillère a su trouver les mots
», confirme Maryline, qui ne tarit pas d’éloge à son sujet.