Faute
 d’argent, il faut parfois réduire ses prétentions. C’est un peu ce qui 
se passe au centre hospitalier André-Mignot du Chesnay. L’établissement a
 inauguré, mercredi 15 novembre, le Centre d’accueil et de soin 
pédopsychiatrique de Versailles (Cap Vers), un lieu qui fonctionne 
depuis septembre dernier. Il est né à partir de 2015 après le 
renoncement de l’hôpital, faute de budget, à la construction d’un 
bâtiment dédié à la pédopsychiatrie. « Nous avons trouvé la solution en 
réaménageant un pavillon initialement destiné au logement des personnels
 de direction », confie Véronique Desjardins, la directrice de Mignot. 
Du coup, l’Agence régionale de santé (ARS) a accordé 100 000 € pour 
adapter les lieux à ce projet d’accueil des 8-16 ans, et leur entourage.
 Sur place, une douzaine de médecins, infirmières, psychologue et agents
 peuvent recevoir en consultation leurs patients après un passage par 
les urgences.
Un lieu unique en Ile-de-France«
 Le cas typique pourrait être celui d’un jeune, qui après avoir effectué
 une tentative de suicide, a été pris en charge aux urgences. Ensuite, 
il passera par ici pour une consultation rapprochée ou un accueil en 
demi-journée afin de passer à une autre étape du soin », résume Mario 
Speranza, chef de service en pédopsychiatrie. Le Cap Vers, un pavillon 
un peu en retrait de l’hôpital, ne compte que des bureaux ou des espaces
 un peu plus vaste pour des réunions. « Nous en avons besoin pour des 
activités en groupe, par exemple artistiques, ou des jeux », reprend 
Mario Speranza.
Ce
 pavillon est unique en son genre en Ile-de-France. « Il s’insère dans 
la chaîne des soins dans son domaine entre les urgences et 
l’hospitalisation. C’est surtout sa souplesse qui le caractérise car il 
faut parfois attendre 6 mois pour obtenir, hors hôpital, une 
consultation dans l’univers médico-social », témoigne un professionnel 
de santé.
Contact 
http://www.ch-versailles.fr