Publié le 17/11/2014sur http://www.lavoixdunord.fr/region/bruay-la-buissiere-une-marche-blanche-c-est-laisser-ia32b54077n2498966
          
Vendredi 
matin, une adolescente bruaysienne a mis fin à ses jours. Dès le 
lendemain, sa sœur créait une page Facebook pour annoncer une marche 
blanche à sa mémoire. Les mœurs changeraient-elles ? Pas si l’on en 
croit Cynthia Mauro, psychologue rebreuvoise spécialisée dans le deuil.
        
    
          
      
  
  
        
                Ophélie avait 15 ans. Vendredi matin, sa mère a 
retrouvé son corps sans vie, dans leur maison. La jeune Bruaysienne, qui
 a mis fin à ses jours, a laissé une lettre à son attention. Le 
lendemain, Mélanie, sa sœur aînée, a créé une page Facebook annonçant 
l’organisation d’une marche blanche à sa mémoire. Elle a eu lieu ce 
lundi matin (lire ci-dessous).
                
                
                    Rituel collectif
Une décision surprenante ? Pas si l’on en croit 
Cynthia Mauro, psychologue et docteur en psychologie spécialisée dans le
 deuil et la traumatologie : « 
                    Je crois qu’organiser une marche blanche, c’est 
tenter de faire une reconnaissance de la gravité des faits, mettre une 
certaine forme de solidarité collective face à la solitude de celui ou 
celle qui est passé à l’acte.
                     »
                
                
                    Rituel
La spécialiste parle même de rituel « 
                    pour honorer la mémoire de celle qui est partie
                     ». Et qui « 
                    soit quelque chose de reconnu par la société
                     ». Effectivement, la marche blanche, qui a perturbé
 la circulation en remontant la rue de la République jusqu’au lycée 
Carnot, où Ophélie était scolarisée, a forcément été remarquée.
Autre explication proposée par Cynthia Mauro, le besoin de réconfort de la famille : « Cela permet de prouver que cette mort n’est pas passée inaperçue, que les proches de la victime se sentent épaulés. » Sans parler de la douleur et du sentiment d’impuissance qui pousse à agir, à faire quelque chose. « C’est aussi une manière de lutter contre l’oubli. Une marche blanche, c’est laisser une empreinte indélébile du chagrin. »
                
                
                    Violence
Un chagrin forcément terrible, quand il s’agit d’un suicide, a fortiori lorsqu’il concerne un adolescent. « 
                    C’est une mort extrêmement violente. Pour ses 
proches, cela va probablement être un deuil très difficile à faire, mais
 pas impossible.
                     »
Ce lundi, Mélanie disait en vouloir à sœur pour ce geste « impardonnable ». Le temps du deuil viendra plus tard.
                
                
                
             
            
      
                    Rituel collectif
                    
                
Une décision surprenante ? Pas si l’on en croit 
Cynthia Mauro, psychologue et docteur en psychologie spécialisée dans le
 deuil et la traumatologie : « 
                    Je crois qu’organiser une marche blanche, c’est 
tenter de faire une reconnaissance de la gravité des faits, mettre une 
certaine forme de solidarité collective face à la solitude de celui ou 
celle qui est passé à l’acte.
                     »
                    Rituel
                    
                
La spécialiste parle même de rituel « 
                    pour honorer la mémoire de celle qui est partie
                     ». Et qui « 
                    soit quelque chose de reconnu par la société
                     ». Effectivement, la marche blanche, qui a perturbé
 la circulation en remontant la rue de la République jusqu’au lycée 
Carnot, où Ophélie était scolarisée, a forcément été remarquée.Autre explication proposée par Cynthia Mauro, le besoin de réconfort de la famille : « Cela permet de prouver que cette mort n’est pas passée inaperçue, que les proches de la victime se sentent épaulés. » Sans parler de la douleur et du sentiment d’impuissance qui pousse à agir, à faire quelque chose. « C’est aussi une manière de lutter contre l’oubli. Une marche blanche, c’est laisser une empreinte indélébile du chagrin. »
                    Violence
                    
                
Un chagrin forcément terrible, quand il s’agit d’un suicide, a fortiori lorsqu’il concerne un adolescent. « 
                    C’est une mort extrêmement violente. Pour ses 
proches, cela va probablement être un deuil très difficile à faire, mais
 pas impossible.
                     »Ce lundi, Mélanie disait en vouloir à sœur pour ce geste « impardonnable ». Le temps du deuil viendra plus tard.
 
