L. Planckea, , b, , F. Ducrocqa, c, G. Clémentd, P. Chaudd, e, S. Haeghebaertd, A. Amarieia, C. Chan-Cheed, P. Goldsteinc, G. Vaivac, e
a Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord - Pas-de-Calais, 3, rue Malpart, 59000 Lille, France
b Centre lillois d’études et de recherche en sociologie et en économie, 59000 Lille, France
c Centre hospitalier régional universitaire de Lille, 59037 Lille cedex, France
d Institut de veille sanitaire, 94415 Saint-Maurice cedex, France
e Université Nord de France, 59000 Lille, France
- Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique, In Press, Corrected Proof, Available online 20 November 2014
Résumé
Position du problème
Les
indicateurs permanents de santé mentale sont rares en France et les
conduites suicidaires ne sont souvent appréhendées qu’à partir de la
mortalité par suicide.
Méthodes
L’intérêt
épidémiologique et les limites méthodologiques de quatre bases de
données médico-administratives, sur lesquelles était possible une
extraction portant sur les tentatives de suicide, ont été étudiés dans
la région Nord - Pas-de-Calais (France) : les appels téléphoniques au
Samu pour tentative de suicide (2009 à 2011), les accueils en service
d’urgences hospitalières avec diagnostic de tentative de suicide (2012),
les hospitalisations en médecine-chirurgie pour tentative de suicide
(2009 à 2011) et les prises en charge psychiatriques avec diagnostic de
tentative de suicide (2011).
Résultats
Un
Samu sur deux, cinq services d’urgences sur 30, et la totalité des
services de médecine-chirurgie et de psychiatrie ont transmis des
données utilisables. Dans les deux dernières sources, un identifiant
anonyme unique a permis une statistique au niveau de l’individu ; alors
que dans les deux premières sources, elle ne porte que sur les gestes
suicidaires. En 2011, le taux d’appels pour tentative de suicide pour
100 000 habitants s’élevait à 304 alors que le taux d’hospitalisation
avec ce diagnostic était de 275. Les taux les plus élevés se situaient
entre 20 et 49 ans chez les hommes ; avant 20 ans et entre 40 et 49 ans
chez les femmes. On note une grande homogénéité des sources quant à
l’âge moyen (entre 37,8 et 38,5 ans) et le sexe (55,0 % à 57,6 % de
femmes). En 2011, le nombre de patients avec un diagnostic de tentative
de suicide suivis en psychiatrie était 2,6 fois plus faible que le
nombre de personnes hospitalisées en médecine-chirurgie pour tentative
de suicide (3563 vs 9327).
Conclusion
La
permanence du recueil et la grande quantité d’informations enregistrées
plaident pour l’utilisation de ces bases médico-administratives dans le
cadre de la définition et de l’évaluation des politiques de santé
mentale. L’augmentation de la participation des Samu et des services des
urgences, ainsi que du codage du caractère suicidaire des intoxications
par quelques services manifestement sous-déclarants, doit cependant
être obtenue pour l’amélioration de ce système d’information
multi-sources.
http://www.em-consulte.com/revue/RESPE/presentation/revue-d-epidemiologie-et-de-sante-publique
http://www.santementale5962.com/ressources-et-outils/les-publications-scientifiques/revues-avec-comite-de-lecture/article/les-sources-d-information-sur-les
http://www.em-consulte.com/revue/RESPE/presentation/revue-d-epidemiologie-et-de-sante-publique
http://www.santementale5962.com/ressources-et-outils/les-publications-scientifiques/revues-avec-comite-de-lecture/article/les-sources-d-information-sur-les